Presse-toi à gauche !
Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...

Réveiller le gouvernement et la ministre

Des actions ont eu lieu la semaine passée dans dif-férentes régions pour passer ce message au gouvernement : « Un plan d'action pour éliminer la pauvreté, ça presse ! ».
Tiré de la Soupe aux cailloux no 465 du 11 avril 2024
Des membres du Collectif ont profité du fait que les député·es faisaient du travail de circonscription pour aller interpeller directement à leur bureau le premier ministre Legault, les ministres ChantalRouleau, France-Élaine Duranceau et Pierre Fitzgibbon ainsi que les député·es Catherine Blouin et Yannick Gagnon. Des actions de visibilité ont aussi eu lieu à différents endroits et sur les réseaux sociaux.
Des photos de ces actions se trouvent sur la page Facebook du Collectif :
tinyurl.com/semaine-action.
Si la ministre Rouleau souhaite améliorer concrètement et durablement les conditions de vie des moins nanti·es, elle doit faire beaucoup mieux, et vite. Car ce n'est pas avec la prolongation de mesures ayant déjà montré leur insuffisance et de belles paroles qu'elle risque d'y arriver. Ni d'ailleurs avec de l'aide alimentaire supplémentaire (qui, bien que nécessaire dans le contexte actuel, ne constitue pas une mesure de lutte contre la pauvreté à proprement parler).
Et que la ministre ne vienne pas dire qu'elle voudrait en faire davantage mais que l'argent manque – c'est le gouvernement dont elle fait partie qui a décidé d'accorder des baisses d'impôt insensées et d'ainsipriver le Québec de milliards de dollars !
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Un Jour de la Terre encore plus utile ?

Bien qu'il montre déjà que la population mondiale est prête à poser des actions pour améliorer la planète, le Jour de la Terre pourrait engendrer plus d'actions positives pour diminuer la dette environnementale et l'utilisation des énergies fossiles, l'angle mort de la COP29.
Au niveau mondial, le 22 avril marque le Jour de la Terre. Tenu pour la première fois en 1970, il est devenu le symbole de la prise de conscience des défis environnementaux que notre planète doit confronter à l'échelle mondiale. Il s'agit d'un puissant moyen d'action pour l'environnement. Environ un milliard de personnes de 190 pays y participent cette année sous le thème de la mobilité durable et des déplacements écologiquement responsable. Ces gestes de citoyens responsables qui posent des actions locales peuvent aussi être vus avec l'urgence de protéger la Terre qu'avait plaidé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en juillet 2023, « L'ère du réchauffement climatique est terminée, place à l'ère de l'ébullition globale » avait-il dit alors.
Jour du dépassement
Chacun de nous fait partie d'un collectif qui consomme un peu plus chaque année que ce que la Terre peut produire. Le jour du dépassement des ressources renouvelables que produit notre planète calculée par « Global Footprint Network » à partir de trois millions de données statistiques collectées auprès de 200 pays était le 31 décembre en 1986, le 9 octobre en 2006, le 3 août en 2016 et le 2 août en 2023. Cette date varie grandement d'un pays à l'autre. Si elle arrive aussitôt que le 11 février pour le Qatar en 2024, elle est le 24 novembre en Équateur et en Indonésie, mais ne dépasse pas le 3 juin pour les pays occidentaux. Nous consommons actuellement plus de 1,7 fois les ressources renouvelables disponibles, et donc, le capital environnemental qui manquera aux prochaines générations. Le jour du dépassement est un des meilleurs symboles de la surconsommation humaine et de l'obligation de la diminuer pour protéger les écosystèmes de la Terre. Celle-ci ne peut plus soutenir durablement nos modes de production et de consommation. Il faut donc avoir collectivement l'intelligence de diminuer notre train de vie pour l'adapter au budget maximal que nous donne notre planète.
La COP29 et la Terre
C'est la finance climatique qui sera au cœur de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan. Son président, Mukhtar Babayev, qui est le ministre des Ressources naturelles du pays hôte, répond peu jusqu'à maintenant aux préoccupations des protecteurs de la Terre. Il enligne plutôt depuis le début de l'année les rendez-vous avec les banques, pays et outils d'investissement pour sécuriser le côté financier de l'événement. Son pays a d'ailleurs officiellement annoncé qu'il allait augmenter de 35 % sa production de gaz naturel d'ici 2034. Il délaisse ainsi, comme l'ont fait les dirigeants de la COP28, une recommandation majeure du GIEC, soit que toutes les nouvelles découvertes d'énergies fossiles ne devraient pas être développées. L'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. Le désintérêt pour limiter l'usage des énergies fossiles depuis 40 ans, produit déjà des vagues de chaleur extrême entraînant des maladies comme le choléra, la malnutrition, la destruction d'habitat, la dégradation des conditions de vie, des inégalités sociales, des migrations forcées et des guerres. Toute implication citoyenne pour diminuer l'utilisation des énergies fossiles ne peut être que positive.
Un Jour de la Terre qui dure toute l'année ?
Selon le dernier rapport annuel sur le climat United in Science 2021 réalisé par des scientifiques de l'ONU, le changement climatique et ses conséquences ne cessent de s'aggraver. Antonio Guterres affirme à ce sujet « Nous n'avons vraiment plus de temps à perdre ». Face à l'inertie intéressée de plusieurs grandes entreprises et de gouvernements, l'action citoyenne concrète promue par le Jour de la Terre pourrait être une voix d'action. Les citoyens voulant agir pour protéger la planète peuvent poser des millions de petites actions concrètes qui répondent à leurs besoins quotidiens et à leurs aspirations en respectant à long terme leur environnement qu'il soit économique, social ou physique.
Penser avant d'acheter ou de détruire l'environnement devient de plus en plus important. La diminution de consommation est d'ailleurs compatible avec le bonheur. Selon l'analyste en réduction à la source chez Équiterre, Amélie Côté, réduire les heures de travail n'est pas nécessairement une privation puisque cela permet d'avoir plus de temps avec sa famille, ses amis et ne demande souvent que d'être plus sobre dans ses choix de consommation. « Le temps c'est une denrée vraiment très précieuse. » Passer du temps à travailler pour acheter des objets qui ne génèrent pas plus de bonheur n'est pas une manière optimale de conduire sa vie. Avoir un mode de vie plus responsable pour l'environnement, comme le fait le Jour de la Terre, demande de respecter les ressources et les limites de notre planète.
Michel Gourd
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Plus d’un millier de personnes dans les rues de Québec pour la Journée de la Terre

Plus d'un millier de personnes, membres de syndicats, d'associations étudiantes, de groupes communautaires, de groupes écologistes, d'associations féministes ont manifesté dimanche 21 avril à Québec, pour dénoncer « l'inaction politique » des gouvernements en matière de justice climatique et sociale, à la veille du Jour de la Terre et ont demandé aux gouvernementx d'agir en tenant compte de l'urgence climatique.
L'événement a été organisé par la Coalition régionale justice climatique et sociale qui mettait de l'avant trois principales revendications :
• l'accélération de la lutte contre les crises climatiques,
• un réinvestissement massif, notamment dans les programmes sociaux en taxant davantage la richesse,
• et une transition juste et inclusive pour les communautés et les travailleurs.
Presse-toi à gauche présente ci-dessous les interventions qui ont ouvert cette manifestation.
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Ambigüe réponse indépendantiste au faux progressisme fédéral

Le gouvernement Libéral canadien, soutenu par le NPD qui fait semblant de ne pas les appuyer, s'en tire avec un budget 2024-25 d'apparence progressiste « pour les jeunes » si on ignore l'importante hausse des dépenses militaires, le soutien aux entreprises par le biais de l'intelligence artificielle sans compter les remises fiscales pour les PME… de 500 employés et moins, les subventions implicites aux grands épargnants par le biais de la hausse de 20G$ des frais d'intérêts depuis deux ans même si c'est pas mal moins qu'il y a 20 ans, l'abolition de 5 000 postes de fonctionnaires et des coupes de 10G$, la baisse du soutien à la lutte climatique comme si la taxe carbone allait tout régler et, last but not least, l'incarcération des migrants dans ses pénitenciers fédéraux. On repassera pour le progressisme. Pas étonnant que le Canada soit le champion des bas déficits et de la moindre dette nette (voir graphiques), et de loin, parmi les pays du G7 n'en déplaise aux éternelles complaintes des Conservateurs et économistes patentés sur le sujet au nom des saintes productivité et compétitivité néolibérales.

Ce ne sont pas le « programme national d'alimentation scolaire » et le « régime national d'assurance médicaments » à fonds minimalistes qui vont changer la donne. Par une habile politique de communication rompant avec la tradition du secret budgétaire, les Libéraux fédéraux auront donné l'impression d'un virage à gauche conclu par la hausse de l'imposition des gains en capital pour le 0.13% des plus riches contribuables ce qui « n'a rien de révolutionnaire, rappellent les experts, puisque la proportion taxée du gain en capital était la même, voire supérieure (75 %), de 1988 à 2000 » sans compter que « le Canada demeure tout de même le pays du G7 ayant le plus faible taux d'imposition effectif des entreprises, ce dont le gouvernement se vante par ailleurs. » Le FRAPRU a beau se réjouir des annonces en trombes sur le logement, de loin celles les plus mises en lumière, il doit admettre « que les ménages locataires à faibles et modestes revenus qui sont pourtant les premières victimes de cette crise [du logement] sont ceux qui seront les moins bien servis par les annonces budgétaires. » En effet, « il n'y a aucun objectif de logements sociaux » mais plusieurs mesures de soutien aux investisseurs privés et aux futurs propriétaires y compris pour les infrastructures afférentes à leurs projets.
La nouvelle tactique communicationnelle des Libéraux fédéraux, dont le coup de grâce était le déficit sous contrôle à l'encontre de l'avis des experts à cause principalement d'une meilleures conjoncture, avait certes pour but immédiat de redorer leur blason bien terni vis-à-vis les Conservateurs fédéraux très en avance dans les sondages. On ne peut toutefois exclure une motivation plus stratégique de centralisation des pouvoirs en termes de politique sociale vis-à-vis les provinces quoiqu'en dise la Constitution canadienne. La conjoncture est d'autant plus propice que les provinces les plus récalcitrantes, Alberta, Saskatchewan, Ontario, Québec et Nouveau-Brunswick, sont sous gouvernance carrément droitiste passablement chiches en termes de politique sociale ce qui met en évidence l'apparente générosité fédérale. La cerise sur le gâteau, ou la plus forte tape dans la face, était réservée au Québec nationaliste qui blâme l'immigration pour excuser une pingre politique du logement.
Le clash de deux stratégies avec porte de sortie mais discours dans le mille
Côté du gouvernement de la CAQ, on a eu droit aux éternelles et impuissantes jérémiades sur l'ingérence fédérale (progressiste) dans les affaires québécoises (conservatrices). Comme retour au duplessisme, on ne fait pas mieux. C'est du côté du Partie québécois (PQ), en tête des sondages, où l'affaire se corse. En réaction au budget Libéral esquissant le programme de la probable élection canadienne de 2025, le PQ a clamé sa stratégie en vue de la probable élection québécoise de 2026. Ce serait rien de moins que la dernière élection provinciale ouvrant la voie au (troisième) référendum de la dernière chance. Ce sera, selon le PQ, vivre ou périr (à petit feu) — « un État de plus en plus unitaire dans le cadre duquel notre poids politique sera moins du cinquième des voix. On est cuits. » — comme nation dont la langue commune est le français. « ‘'Le fait français n'a pas d'avenir dans cette fédération canadienne'', a lancé M. St-Pierre Plamondon ».
Le chef péquiste a compris que le repli « étapiste » n'était plus une option programmatique… à moins que le résultat électoral ne l'impose de facto faute de vote majoritaire peu probable sauf une vague irrésistible. Le PQ pourra alors commodément blâmer la CAQ, les Conservateurs, Québec solidaire et même les Libéraux québécois auxquels il tend la main car « [n]otre adversaire réel, c'est le régime politique fédéral ». N'empêche, le discours est radical et pertinent. Il y est question de « triste histoire des francophones et des peuples autochtones dans ce régime d'origine coloniale ». Passer outre à l'ingérence budgétaire fédérale, « la ‘'plus grande séquence d'empiètements'' de l'histoire sur les champs de compétence du Québec », « [c]'est vraiment oublier l'histoire récente, comme le rapatriement unilatéral de la Constitution canadienne sans le Québec, d'oublier l'œuvre de Pierre Elliott Trudeau, d'oublier ce que les francophones ont vécu dans les déportations, les exécutions, l'interdiction d'avoir de l'éducation en français », at-il dit. »
Comme le Parti socialiste des années 1960, Québec solidaire rate la coche
Les Libéraux, québécois comme fédéraux, ont immédiatement soit saisi leur chance de polarisation du discours politique soit compris le danger étant donné le caractère roulette russe de cette stratégie qui joue « le tout pour le tout » sur fond de « polycrise ». Les premiers se contentent de traiter ce « discours de ‘'déconnecté'', d'''exagéré'' et de ‘'radical'' ». Le lieutenant québécois du parti fédéral n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en parlant de propos « profondément décevant et même inquiétant » utilisant « des termes de violence ». Eh oui, M. Rodriguez, le nettoyage ethnique acadien et la répression de la révolte des Patriotes tout comme celui du soulèvement Métis et des luttes contre la conscription, l'occupation du Québec par l'armée en 1970, événements davantage suggérés qu'explicitement mentionnés par le chef du PQ, furent violents.
De son côté, Québec solidaire a raison d'appeler l'immigration « en renfort » dans l'industrie de la construction pour résorber la crise du logement à l'encontre de la CAQ et du PQ identitaires. Ce dernier accuse Ottawa d'« abuse[r] de ses pouvoirs en immigration » pour « déstabiliser le Québec ». Mais il a tort de comprendre le discours du chef péquiste comme étant « conservateur » et « empreint de ressentiment », de « catastrophisme ». Encore une fois, l'économiste et tacticien Québec solidaire, adepte des projets de loi Françoise David, passe complètement à côté de la substantifique moelle historique de la question nationale. Le parti paraît imperméable à la liaison stratégique de la libération nationale à l'émancipation socio-écologique. C'est seulement libéré du Canada financier-pétrolier, écrasant, par son refus de reconnaître constitutionnellement la nation québécoise, et humiliant, par son Quebec bashing, que le Québec populaire aurait la liberté d'esprit et l'élan politique nécessaire pour faire le pari de la sobriété énergétique sans étalement urbain et sans agro-industrie.
Le chef du PQ a lancé un ballon que Québec solidaire, au lieu de le rattraper au bond, a botté en touche. Rien de surprenant que le PQ dame le pion à Québec solidaire après que ce dernier l'eut un moment surpassé. Ce dépassement, le Parti socialiste du Québec(PSQ), présidé par le jeune Michel Chartrand, n'avait pas su l'accomplir par refus de s'approprier l'indépendantisme— « [Le PSQ] hésite devant la thèse de l'Indépendance du Québec et se réfugie dans celle de l'État associé » — qui surgissait sur la scène politique au début des années soixante. Mais voilà que Québec solidaire, dans un relent d'atavisme politique, donne l'impression de vouloir imiter à sa manière le PSQ qui avait raté la coche au profit du Rassemblement pour l'indépendance national (RIN). Plus tard, le RIN a laissé la place au PQ qui a ruiné la cause de l'indépendance en la néolibéralisant.
Marc Bonhomme, 19 avril 2024 www.marcbonhomme.com ; bonmarc@videotron.ca
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Des membres de la coalition Sortons le gaz ! déplorent le feu vert du BAPE au projet de gazoduc d’Énergir à Sainte-Sophie et exigent de la cohérence du gouvernement en temps de crise climatique

Des membres de la coalition Sortons le gaz !* souhaitent exprimer leur profonde préoccupation suite à l'avis favorable du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour le projet de raccordement du complexe de valorisation des biogaz de Waste Management par Énergir, et ce, malgré ses nombreuses et importantes réserves sur le projet. Les groupes environnementaux somment le gouvernement Legault de rejeter ce projet qui, s'il va de l'avant, constituerait un recul dans la lutte climatique et pourrait mener à la perte de centaines d'emplois à l'usine Papiers Rolland, qui fabrique du papier à partir de matières recyclées.
Dans un premier temps, les groupes dénoncent l'impact négligeable du projet sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec et déplorent qu'Énergir ait produit une estimation totalement déficiente des émissions en lien avec son projet. Plus précisément, ils soulignent que le rapport du BAPE révèle une surestimation significative par Énergir des réductions d'émissions de GES, estimant que les émissions réelles évitées pourraient n'être que de 32% des chiffres avancés par l'entreprise, soit environ 1 034 000 tonnes d'équivalent de CO2. Cette différence provient entre autres de la non-prise en charge, dans les calculs d'Énergir, du retrait de l'approvisionnement du biogaz consommé actuellement par Papiers Rolland, qui devrait dorénavant consommer… du gaz fossile.
Les groupes insistent aussi sur le fait que la commission d'enquête du BAPE indique qu'elle :
est d'avis que, face à l'urgence climatique, il est essentiel [les groupes soulignent] que le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs exige des initiateurs qui justifient leur projet par une réduction des émissions de gaz à effet de serre, qu'ils en fassent la démonstration de manière rigoureuse. Dans le contexte où chaque réduction revêt une grande importance, il est impératif que les autorités connaissent la réelle contribution des projets aux objectifs québécois pour prendre les décisions les concernant de manière éclairée. (p.42)
De plus, les groupes dénoncent fermement l'écoblanchiment d'Énergir, remarqué aussi par la commission d'enquête, selon laquelle Énergir « […] n'a pas fourni une estimation détaillée et complète des réductions des émissions de GES liées à son projet et qu'elle ne dispose pas d'un portrait complet de l'impact réel du projet sur ces émissions – et ce, même s'il s'agit de l'une des principales justifications de son projet » (idem). C'est pourquoi le BAPE « considère qu'il est essentiel qu'Énergir calcule les émissions de GES évitées par son projet à partir d'une méthode reconnue » (idem).
Dans un second temps, les groupes relèvent que le rapport du BAPE suggère également une réévaluation critique de l'utilisation finale du gaz naturel renouvelable (GNR) dans le mix énergétique québécois. Ils considèrent ainsi que toute nouvelle production et utilisation de GNR doit être rigoureusement évaluée pour garantir qu'elle contribue à une réduction nette des GES, et non à une augmentation du recours aux énergies fossiles aux dépens de l'électrification. En effet, le caractère renouvelable du GNR dilué dans le gaz fossile ne résout pas le problème de la dépendance aux énergies fossiles. Les groupes réclament de longue date un débat public et politique sur l'avenir énergétique du Québec.
Les groupes somment également le gouvernement de respecter l'avis du BAPE qui prône la tenue d'un véritable débat public sur l'énergie au Québec, comme en témoigne cet extrait de son rapport :
En accord avec le principe de développement durable qui prône la participation et l'engagement, encourageant l'implication de la société civile dans la définition d'une vision concertée du développement, la commission d'enquête tient à souligner l'importance d'une délibération publique. Tout en reconnaissant les démarches de consultation publique du gouvernement du Québec sur les actions à considérer dans le cadre de la transition énergétique, la commission demeure convaincue que les choix en cette matière devraient résulter d'un débat ouvert visant à garantir une compréhension collective des enjeux et à assurer une prise de décision éclairée et équitable. (p.43)
Enfin, les groupes rappellent que des études récentes ont mis en question l'illusion du GNR au Québec, en mettant en lumière sa non-carboneutralité, son coût élevé, sa rareté ainsi que les défis écologiques et environnementaux liés à sa production. L'encadrement strict de son utilisation est donc crucial et devrait privilégier des cas spécifiques surtout dans les secteurs difficiles à électrifier.
Les groupes réclament donc instamment une stratégie énergétique qui intègre une approche globale, en tenant compte des impacts environnementaux, sociaux et économiques, et ils insistent sur l'importance de la participation de la population québécoise à ces débats cruciaux.
En conclusion, les groupes déplorent l'avis favorable du BAPE, même s'il comporte d'importants bémols, et martèlent que le gouvernement ne peut pas accepter un tel projet. Il est nécessaire que l'utilisation du GNR soit rigoureusement évaluée et qu'Énergir calcule adéquatement les émissions de GES évitées par son projet à partir d'une méthode reconnue. Il en va de la valeur environnementale de ce projet, et, en fin de compte, de son acceptabilité sociale.
Citations
Jacques Rousseau, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec :
« Injecter une petite portion de gaz renouvelable dans les conduites de gaz fossile d'Énergir ne peut qu'entretenir l'illusion que le gaz fait partie de la solution pour lutter contre les changements climatiques. Dans le cas du LET de Sainte-Sophie, Papiers Rolland devrait pouvoir continuer d'être approvisionné avec le biogaz issu des matières organiques qui y sont enfouies. À l'avenir, il faut cesser d'enfouir les matières organiques et en faire du compost afin de préserver la vitalité de nos sols. »
Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada :
« Le BAPE soulève plusieurs enjeux majeurs et démontre qu'Énergir a encore une fois tenté de faire de l'écoblanchiment, cette fois, en présentant une estimation totalement bâclée des émissions de GES de son projet. Le gouvernement Legault ne doit pas approuver ce projet, tant qu'il n'aura pas démontré qu'il cadre avec les objectifs de réduction des GES du Québec et tant qu'il n'aura pas tenu un véritable débat public et adopté une politique énergétique cohérente et à la hauteur de la crise climatique. »
Jean-Pierre Finet, analyste et porte-parole du Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ) :
« Approuver ce projet tel que soumis, considérant le peu de bénéfices environnementaux et le risque très probable de pertes d'emplois, serait très mal avisé. En espérant que le ministre Charrette renvoie Énergir et Waste Management à la table à dessin et adopte une stratégie claire sur l'utilisation prioritaire du GNR aux usages industriels difficiles à électrifier. »
*Groupes signataires de ce communiqué : Association québécoise des médecins pour l'environnement (AQME), Greenpeace Canada, Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ), Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ), Nature Québec, Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique (TJC).
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Demande d’un BAPE sur l’implantation d’éoliennes en territoire agricole

L'information que les promoteurs d'éoliennes présentent aux agriculteurs ne reflète pas ce que sera la réalité sur le terrain une fois que l'industrie éolienne sera implantée dans le milieu.
Les promoteurs ne parlent que des redevances de 40 000 $ et de l'emplacement possible de l'éolienne sur le terrain. On ne parle pas des 1 145 mètres cubes de béton, nécessaires pour construire une seule base d'éolienne, requérant le passage de 100 bétonnières. Le sol détruit par le passage des 100 bétonnières est l'équivalent de 2 hectares de terrain, perdus à jamais pour chaque éolienne construite, en majorité pour les chemins d'accès.
On ne dit pas non plus que le projet amènera l'installation future d'un champ de batteries pour l'entreposage d'électricité et, fort probablement, d'un poste de transformateurs de courant. On peut se demander si le fait de passer sous silence ce que sera la vraie réalité future, de la part des promoteurs, relève de la fausse représentation ou de l'oubli, peut-être volontaire.
Le travail du promoteur d'éoliennes auprès de certains agriculteurs se fait en catimini, en prenant bien soin de ne pas divulguer le projet. De 50 à 70 % des citoyens de la municipalité ne sont même pas informés d'un projet d'éoliennes dans leur paroisse. Le manque de respect de la part du promoteur envers les citoyens détruit la confiance. On peut se questionner sur ce qui pousse certains élus municipaux à liquider une partie de nos terres agricoles, qui nourrissent les Québécois, au profit des compagnies d'éoliennes.
Depuis la fondation de nos paroisses, les personnes qui nous ont précédées, malgré leur travail intense, ont su garder le sol agricole tel que nous le cultivons aujourd'hui. De quel droit, « au nom des générations futures », allons-nous aujourd'hui liquider en partie le sol agricole qui sert toujours à nourrir ses occupants ? Un maigre 2 % du territoire québécois est cultivable. En comparaison, c'est 54 % du territoire qui est cultivable en France et 46 % aux États-Unis. En Amérique du Nord, c'est le Québec qui a la plus petite superficie cultivable par habitant, et l'on veut encore diminuer cette faible superficie pour l'installation des éoliennes ? Nous, la population, réclamons un BAPE générique, afin d'étudier en profondeur comment le développement des éoliennes doit être mis en œuvre avec le minimum d'impact sur les terres nourricières du Québec. Un moratoire devrait être appliqué d'ici la fin de l'étude du BAPE.
Nous avons le devoir de transférer aux générations qui nous suivront notre sol agricole à sa pleine valeur agronomique et sa pleine superficie. Nous devons transmettre à ces générations l'héritage de l'autonomie alimentaire, malgré la diminution des rendements à l'hectare due aux changements climatiques. Le sol ne doit être ni morcelé ni liquidé par des gens qui font une mauvaise analyse de la valeur du sol cultivable parce qu'ils sont trop obnubilés par la recherche de profits. Un débat approfondi et impartial, tenant compte de tout le territoire québécois, est nécessaire pour toutes les municipalités du Québec.
Durant la pandémie, remarquant les tablettes vides dans nos supermarchés, des groupes de citoyens ont demandé des circuits courts, des marchés de proximité approvisionnés par des produits québécois. Pour y parvenir, nous avons besoin de sol arable pour cultiver ces produits !
Les éoliennes prévues sur le secteur agricole devraient plutôt être placées sur des terrains publics inhabités. Le choix de terrains publics permettrait de diminuer les redevances annuelles à verser aux propriétaires des terrains, selon le modèle actuel. En plaçant les éoliennes sur des terrains publics, cette économie pourrait servir à financer la construction d'une ligne de transport (peut-être souterraine) d'énergie produite plus loin des milieux habités et protéger ainsi notre 2 % de terres cultivables.
Serge Giard, agriculteur retraité
Saint-Hugues
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Quand toutes les rivières seront harnachées, que restera-t-il de nous ?

Dans les dernières semaines, on a plongé au cœur de la mission de la Fondation Rivières : la protection des rivières à leur état naturel.
TIré de Infolettre Fondation Rivières
https://fondationrivieres.org/nos-actions/energie-barrages-hydroelectriques/25-rivieres-sauvages
Photo Rivière du Petit Mécatina, 2016, crédit photo : Christian Hudon
On a fait un exercice périlleux et nécessaire, nous avons dressé laliste des 25 dernières grandes rivières sauvagesmenacées par l'hydroélectricité. Avec toute l'équipe, on a travaillé très fort pour vous préparer ce dossier vital, dont on lance aujourd'hui la campagne : Quand toutes les rivières seront harnachées, que restera-t-il de nous ?. On vous a même préparé une lettre à envoyer au gouvernement pour signaler votre inquiétude.
Devant le refus d'accès à l'information d'Hydro-Québec, on a colligé l'information publique accessible afin de dresser la liste de grandes rivières menacées. Dans le dossier, vous pourrez découvrir comment nous y sommes arrivés. Vous trouverez une carte afin de situer les zones où se trouvent ces rivières : la Baie-James, la Côte-Nord et le Nunavik, et les enjeux critiques qui touchent les rivières de ces territoires. Les rivières de la Côte-Nord sont particulièrement vulnérables avec la rivière du Petit Mécatina.
Pour consulter le dossier complet sur les 25 rivières sauvages
On compte sur vous pour partager cette campagne pour protéger les 25 dernières grandes rivières sauvages, et encourager les gens à signer la lettre au gouvernement que nous avons préparée.
Merci d'être à nos côtés !
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Mobilisation et manifestation pour revendiquer un financement provincial viable des arts

L'attribution des budgets provinciaux a été votée le 12 mars dernier et ce qui a été accordé à la Culture est catastrophique. Ce vote acte un renoncement du gouvernement à considérer l'importance de la Culture dans un projet de société. Le milieu des arts confirme que ce budget plonge l'écosystème artistique québécois – institutions, compagnies et artistes – dans une urgence absolue.
Plusieurs organisations du milieu des arts ont sonné l'alarme devant cette situation insoutenable : le Conseil québécois du théâtre (CQT), l'Association des compagnies de théâtre (ACT), l'Association professionnelle des diffuseurs de spectacles - RIDEAU, Théâtre associés (TAI), le Regroupement québécois de la danse (RQD), En Piste - Regroupement national des arts du cirque, le Regroupement des centres d'artistes autogérés du Québec (RCAAQ) et plus d'une douzaine d'organisations canadiennes d'écrivain·e·s et d'éditeur·trice·s dont l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

Le plus important conseil des arts provincial du pays dispose de 160,46 millions de dollars pour 2024-2025. Au dernier exercice, avant l'inflation, le CALQ avait reçu 161,18 millions. C'est moins d'argent et ce, en pleine période d'explosion des coûts. Surtout, c'est 100 millions de moins que ce que le milieu évalue comme un seuil minimal viable (Le Devoir, 18 mars 2024).
Rappelons que, dans le milieu des arts vivants, en 2023-2024, de nombreux.euses compagnies et artistes ont dû produire leur spectacle sans financement ou l'annuler. Une étude de Hill Strategies pour le Conseil des Arts du Canada statuait en 2016 que le revenu d'emploi de l'artiste typique était de 17 300 $, un montant inférieur de 56 % au revenu d'emploi médian de la population active (39 000 $).
La stagnation des salaires et la hausse des coûts (matériaux, transport, assurances, loyer, etc.) qui ne sont pas amorties par une augmentation conséquente du financement résultent en une détérioration intolérable des conditions de travail. « Investir dans la culture du Québec, c'est contribuer à assurer sa vigueur et sa pérennité en tant que miroir de notre société et de notre identité propre. » Si l'on veut continuer à jouer ce rôle, il devient indispensable de rémunérer les travailleur.euse.s des arts non seulement à la hauteur de leurs compétences, mais aussi au coût réel de la vie, leur permettant une vie digne et sans pauvreté.
Le 18 avril, nous proposons à tou.te.s les artistes de s'habiller en noir et de rendre hommage à leurs projets non-subventionnés en déposant des photos ou des objets sur l'autel qui sera mis en place à l'extérieur.
C'est au tour des artistes d'unir leurs voix pour dénoncer ce coup fatal. Sortons dans la rue pour faire entendre notre refus d'accepter cette situation insoutenable pour des milliers de travailleuses et travailleurs.
NOUS RÉCLAMONS UNE HAUSSE SIGNIFICATIVE DES DÉPENSES DES PROGRAMMES DU GOUVERNEMENT EN CULTURE
*visuel de Guillaume Bougie Riopel. Photo David Wong.
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LIttérature en Haïti est debout

Après la proclamation de l'indépendance d'Haïti,La littérature fut présente, debout dans la société. L'urgence de construire l'idéal haïtien et de sauvegarder l'indépendance déambule sur les écrits de la plupart de
nos écrivains.
D'ailleurs la première période de la littérature haïtienne en témoignait, on parlait même d'une littérature de combat. Ansi baptisa-t-elle. On peut donc constater une panoplie des textes des écrivains après la guerre
pouvant en témoigner. " le système colonial dévoilé de Baron de Vastey, Nheri l'anagramme d'Henri célébrant la victoire des Haïtiens sur les troupes de Leclerc de Juste Chanlatte, Hymne à la liberté de Dupré.
L'engagement était fort et déjà présent chez nos écrivains. Le critique Leon- François Hoffman a pu déclarer que :" les premiers écrits haïtiens sont pour la plupart des textes politiques..." la plume est ici une
auxilliaire de l'épée. La première revue d'Haïti : "l'Abeille Haytienne",fondée en 1817 semble lui
donner raison puisque la devise de ladite revue était : " l'épée et les talents doivent n'avoir qu'un but".
Que ce soit pour défendre la race noire, exalter la patrie et la femme haïtienne et défendre le pays, la littérature est là et debout. Nous nous souvenons tous du poème de Durant " ces allemands" la réponse la
plus symbolique après l'affaire de Luders,situation la plus humiliante qu'a connue le pays vu lacheté de nos dirigeants...
malgré tout,il y a toujours les écrivains pour prendre et reprendre la parole.
LITTÉRATURE MIROIR FIDÈLE DE LA SOCIÉTÉ
Notre littérature est la seule qui définit mieux notre société. Tantôt elle est une caméra zoom sur les dérives politiques, tantôt qu'elle représente en gros plans divers clichés sur le mal vivre des Haïtiens. Une
littérature cinématographique qui est toujours en quête de repenser l'État haïtien et de construire et reconstruire l'être haïtien.
UNE LITTÉRATURE D'UNIFICATION ET DE RECONCILIATION
Après le 14 Août 1791, cette révolution noire de l'histoire la plus symbolique et réussie vu l'union des esclaves.
Tout juste après,le pays est tiraillé,trahisonet désunion totale. À tel point que le père fondateur de la patrie fut assassiné aussi tôt de l'histoire.
Après ,ce moment douloureux de l'histoire, vient les écrivains de l'école indigéniste avec Jean Price Mars qui dans cette fameuse phrase :" soyons-nous mêmes le plus complètement possible", phrase pour plus d'un
considérait comme une évangile qui traverse des siècles et qui nous interpelle d'un retour à la source.
Ce n'est pas une littérature de l'oublie, mais celle qui ouvre sur le monde.
Feguerson Fegg
THERMIDOR
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Dis-leur caddie...!

– Dis - leur je t'en supplie !
- A toutes ces panses bien remplies.
– Quelle a été la trame de ta vie.
- Géhenne ! Sous la canicule, la neige et la pluie.
- Dis-leur Caddie !
- Quand tu n'en pouvais plus.
- Mais qu'il fallût y aller.
- Dis-leur tes réveils matinaux !
- Quand elles roupillaient au chaud.
– De couleur noire, bleue ou vermeil.
- Toi le porteur de victuailles.
- Dis-leur Caddie !
– En toute Honnêteté.
- Le jour où la roue s'est déboitée.
- Déclenchant une discopathie.
- Dis-leur Caddie !
- La teneur de ton VAE*
– Digne d'un être valeureux.
– Crache le morceau ! N'aie - pas peur !
- Le calvaire des pannes d'ascenseur.
- Dis-leur Caddie !
- Ta résilience méritoire.
- Dissoute dans le dérisoire.
- Prends ton courage à deux mains.
- Mais dis-leur… enfin !
- Après tant d'années à ahaner.
- Tes forces vont bientôt t'abandonner !
Texte et dessin : Omar HADDADOU Paris, avril 2024
* VAE : Validation des Acquis de l'Expérience
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