Presse-toi à gauche !
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Palmarès 2023 : Plus intenses que jamais

Que vous l'attendiez ou non, la voilà : nous venons de publier la quatrième édition du Palmarès des déversements d'eaux usées.
Tiré de infolettre Fondation Rivières
Cette année, l'accent est mis sur l'augmentation marquée de l'intensité des déversements dans un contexte de changements climatiques.
Pour voir le classement de votre municipalité
Moins de déversements, mais plus intenses
En 2023, il y a eu 44 765 déversements d'eaux usées dans nos lacs et rivières. Oui, vous avez bien lu, près de 45 000 déversements... Ça semble énorme, mais en réalité, c'est un peu moins qu'en 2022, où on en comptait environ 53 000. De prime abord, c'est une bonne nouvelle ... Eh bien ... pas vraiment.
En fait, même si le nombre a baissé, l'intensité des déversements a augmenté de 25 %. Concrètement, ça veut dire que les déversements sont plus longs, plus fréquents, et ils arrivent souvent l'été, quand l'impact sur la qualité de l'eau est au plus fort. On a analysé les données de la Montérégie et cet été, la pluie a été presque aussi intense qu'en 2020, mais l'intensité des déversements a bondi de 41 % !
Pour voir l'évolution des déversements depuis 2017
Le ministère doit changer son indicateur}
Aujourd'hui, le gouvernement se base sur le nombre de déversements pour évaluer l'ampleur des conséquences des déversements. Mais cet indicateur ne permet pas vraiment de savoir quel est l'impact réel sur nos rivières. À Beloeil, par exemple, la qualité de l'eau à la piscine en eaux vives a mis plusieurs jours à se rétablir après la tempête Debby à cause des débordements majeurs qui se sont produits en amont tout au long de la rivière Richelieu. Ce qu'on demande, c'est un indicateur qui tienne compte non seulement du nombre de déversements, mais aussi de leur durée et de leur taille, pour mieux évaluer leur impact sur l'environnement. L'indice d'intensité, développé par la Fondation Rivières, tient compte de la durée des déversements et de la taille de l'ouvrage qui déborde.
Les déversements d'eaux usées ne sont pas juste un problème de pollution visible, ils affectent les espèces aquatiques et la biodiversité. Ils peuvent affecter la qualité de l'eau aux prises d'eau potable et compliquer les opérations de traitement et de désinfection requises pour éliminer un maximum d'éléments nuisibles à la santé. Les déversements limitent également la disponibilité de sites de baignade et les activités nautiques.
Restez à l'affût de nos communications sur le Palmarès !
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Appuyez les travailleurs et travailleuses des postes !

Postes Canada est l'une des institutions publiques les plus prisées au pays, reliant les familles, les collectivités et les entreprises d'un océan à l'autre. Postes Canada fournit de bons emplois assortis de bons avantages sociaux à des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses. En retour, ces emplois permettent de faire vivre des familles et de faire rouler l'économie de la région.
Nous sommes présentement en négociation avec Postes Canada. Nous luttons pour maintenir de bons emplois et un régime d'avantages sociaux solide, et pour nous assurer que les conditions de travail de nos membres demeurent sécuritaires. Nous voulons aussi la diversification des services postaux afin de préserver notre service postal public tout en répondant aux besoins modernes de la population et des collectivités.
Ensemble, donnons à Postes Canada un avenir à sa hauteur en misant sur l'innovation et la diversification des services.
Voici trois façons de nous aider :
1- Dites à Doug Ettinger, PDG de Postes Canada, que le STTP peut compter sur votre soutien, que la croissance du service postal ne se fera pas à coups de hache, et que nous devons trouver des solutions qui profitent à tous, y compris aux travailleurs et travailleuses.

2- Syndicats et alliés : vous avez besoin d'affiches ou de pancartes pour une action de solidarité ?
Voici des affiches que vous pouvez télécharger et imprimer.
Format pancarte – 22 po x 28 po
Graphiques pour réseaux sociaux
Vous avez besoin d'affiches pour votre usage personnel ?
Téléchargez cette affiche dans ses différents formats, imprimez-la et affichez-la dans une fenêtre, sur une porte ou encore sur votre boîte aux lettres. Un excellent moyen de manifester votre appui.
Graphiques pour réseaux sociaux
3- Renseignez-vous sur nos propositions de diversification des services postaux dans le cadre de notre campagne Vers des collectivités durables.
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Plusieurs milliers de personnes réunies contre le privé en santé

« C'est une véritable démonstration de force qu'on a réalisée. Que le gouvernement se le tienne pour dit : les Québécoises et les Québécois ont à cœur leur réseau public et sont prêts à se mobiliser pour le défendre », s'est exclamée la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Sous le thème Pas de profit sur la maladie, le rassemblement contre la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux a réuni plusieurs milliers de militantes et militants de la CSN au Colisée de Trois-Rivières, ce samedi.
« C'est une véritable démonstration de force qu'on a réalisée. Que le gouvernement se le tienne pour dit : les Québécoises et les Québécois ont à cœur leur réseau public et sont prêts à se mobiliser pour le défendre », s'est exclamée la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
Lors de l'événement animé par la comédienne Eve Landry, on a pu voir la rappeuse Sarahmée, le groupe Valaire et l'humoriste Christian Vanasse sur scène, en plus de la chercheuse Anne Plourde et de la Dre Élise Girouard-Chantal de Médecins Québécois pour un régime public (MQRP), qui se sont adressés à la foule.
Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire et Paul St-Pierre-Plamondon, chef du parti Québécois et se sont également joint à l'événement.
Un plan d'urgence
Durant cette journée électrisante, trois revendications politiques ont également été rendues publiques afin de répondre rapidement à la crise d'accès aux soins de santé.
Tout d'abord, la CSN demande au ministre de la Santé de freiner l'exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes. Pour y arriver, le ministre pourrait tout simplement signer un arrêté ministériel, comme il l'a récemment fait pour les optométristes.
La CSN demande aussi au gouvernement de cesser d'octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant. Pour la centrale, rien ne justifie la propagation d'entreprises dont le seul objectif est de profiter de la maladie des gens.
Finalement, la CSN demande au gouvernement d'instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches présentement accomplies au public. On parle d'agences de placement, de buanderies, de l'entretien des bâtiments, du transport de patients, etc.
La centrale demande au gouvernement de mettre en place ses trois revendications d'ici le 1er mai prochain, sinon elle promet de faire monter la pression.
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Lettre ouverte | Ensemble, pour l’égalité des chances dans tous les milieux

Alors que le gouvernement du Québec, après un déficit record, cherche à rééquilibrer son budget en diminuant ses dépenses, il importe de rappeler qu'investir en petite enfance, pour que chaque tout-petit développe son plein potentiel, n'est pas une charge ou un luxe, mais plutôt un choix responsable et rentable.
L'autrice est directrice du Collectif petite enfance.
Les gains sont encore plus grands lorsque l'on s'attaque d'abord aux inégalités d'accès aux services essentiels pour les enfants et leur famille. Ces inégalités découlent principalement de disparités sociales et territoriales.
Par exemple, l'édition 2022 de l'Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants (EQPPEM) confirme une augmentation de la probabilité qu'un enfant vivant dans un ménage à faible revenu soit considéré comme vulnérable dans au moins un domaine de son développement lors de son entrée à la maternelle.
De même, les enfants vivant en milieux ruraux et ceux qui grandissent dans des quartiers défavorisés ont drastiquement plus de probabilités d'avoir un parcours de vie impliquant la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), allant jusqu'à être deux fois plus à risque de faire l'objet d'un placement (1).
Pourtant, chaque tout-petit a une valeur inestimable pour le futur de notre société ! Ils doivent tous avoir les mêmes opportunités de s'épanouir pleinement, sans égard aux milieux où ils naissent et grandissent.
Investir dans un meilleur avenir pour tous
La 9e édition de la Grande semaine des tout-petits porte sur les inégalités sociales et territoriales vécues par les tout-petits et leur famille. Cet événement est l'occasion de se pencher collectivement sur les actions à mettre en place pour prévenir et combattre les inégalités. C'est aussi une opportunité pour encourager l'ensemble de la société à se mobiliser.
Cependant, pour assurer l'égalité des chances aux quelques 514 000 tout-petits au Québec (2).
ces politiques doivent être le reflet d'une vision ambitieuse partagée par tous les décideurs, et se traduire en moyens concrets, uniformément distribués sur l'ensemble du territoire.
Il faut notamment viser l'optimisation du réseau de la santé et des services sociaux afin qu'il offre prioritairement aux tout-petits et à leurs parents les meilleurs services qui soient, sans délai.
Il faut reconnaître l'expertise des organisations de la société civile et des organismes communautaires travaillant pour le mieux-être des enfants. Les financer conséquemment, à la hauteur des besoins, est le meilleur moyen pour joindre les familles les plus vulnérables.
Enfin, il faut impérativement développer des places en services de garde éducatifs subventionnés qui répondent réellement à la demande et qui soient de qualité.
Une société aussi riche que le Québec ne peut tolérer que les disparités territoriales et sociales aient un impact négatif sur l'avenir de ses enfants, ou autrement dit, sur son propre avenir.
L'équité étant ainsi synonyme de prospérité, agissons en conséquence.
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Stop au démantèlement de la francisation dans les centres d’éducation des adultes

Le Québec traverse une période marquée par des défis socio-économiques croissants, notamment le vieillissement de la population et une pénurie de main-d'œuvre qui mettent à l'épreuve la capacité de la province à maintenir sa vitalité économique. Face à ces enjeux, l'immigration apparaît comme une solution incontournable pour soutenir le développement et la croissance des secteurs clés de l'économie québécoise.
Outre la hausse de l'immigration, plusieurs éléments sont venus changer la donne en francisation des adultes depuis un peu plus d'un an et d'autres, à venir, auront certainement une incidence dans le quotidien du personnel enseignant de ce secteur.
Nous référons principalement à l'institution de Francisation Québec, depuis le 1er juin 2023, organisme implanté à la suite de l'adoption un an auparavant du projet de loi 96 – Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français modifiant la Charte de la langue française, ainsi qu'aux travaux d'harmonisation de la francisation entre le ministère de l'Éducation (MEQ) et le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration (MIFI).
La FAE suit de près les questions relatives à l'immigration et à la francisation et effectue des suivis serrés au niveau :
– De l'évolution de l'immigration au Québec et du discours du gouvernement par rapport à l'immigration temporaire ;
– Des mesures qui seront prises pour diminuer l'immigration temporaire ;
– De l'application des recommandations du commissaire à la langue française pouvant avoir une incidence sur la fréquentation des cours de francisation ;
– De la présence suffisante de ressources financières visant à assurer le financement de la francisation en CSS ainsi que le soutien au personnel enseignant de ce secteur.
Ces nombreux changements, ont amené, en 2023-2024, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) à élargir la composition du groupe de travail en francisation à neuf membres afin que les réalités de chacun des syndicats affiliés puissent être représentées.
Le Conseil fédératif, l'instance qui gouverne les affaires de la Fédération entre les Congrès, est tenu au courant des développements par le Comité exécutif.
Mise à jour
Le gouvernement Legault a choisi de limiter les ressources allouées à la francisation dans les centres d'éducation des adultes, entraînant la fermeture de nombreuses classes et l'abolition de plusieurs postes à travers la province. En agissant ainsi, la CAQ empêche des milliers de personnes immigrantes d'accéder à des services de francisation de qualité et gaspille l'expertise d'enseignantes et enseignants.
En date du 6 novembre, 19 des 30 centres d'éducation des adultes offrant de la francisation sur le territoire FAE sont touchés. Le nombre exact reste à déterminer, mais il s'agit de quelques centaines de personnes enseignantes qui devront se réorienter.
La FAE est en contact avec ses syndicats affiliés et multiplie les représentations auprès des décideurs pour que se règle cette situation inacceptable.
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Les 12 jours contre les violences envers les femmes

Du 25 novembre au 6 décembre se déroulent chaque année les 12 jours d'action contre les violences faites aux femmes. Cette campagne est coordonnée par la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et est organisée par le Comité 12 jours qui rassemble plusieurs groupes et organisations féministes.
Les 12 jours incluent deux dates particulièrement importantes : le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et le 6 décembre, déclarée Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes.
Thématique 2024
Cette année, la campagne des 12 jours aborde la violence en ligne sous le thème : Ni en ligne, ni hors ligne : luttons contre les cyberviolences genrées
Les cyberviolences genrées constituent un fléau discret, mais pernicieux. Elles touchent les femmes ainsi que les personnes issues de minorités de genre, religieuses ou en situation de handicap, et ce, dans tous les aspects de leur vie quotidienne.
Avec l'essor massif du numérique, ces violences se multiplient et prennent des formes toujours plus variées, se manifestant dans les espaces publics virtuels tels que les réseaux sociaux, les jeux en ligne et les forums, mais également au sein d'échanges privés.
Cette année, les visuels ont été réalisés par Margarita Marin. Si vous téléchargez le visuel, aucune modification n'est permise et il doit être diffusé comme tel (aucun ajout de filtre, de rognage ou de logo supplémentaire).
Matériel à télécharger
– Affiche
– Facebook et Instagram (carré)
Dans le cadre de la campagne des 12 jours, la FTQ vous invite à :
– Diffuser le matériel dans vos réseaux ;
– Aimer, commenter, partager les publications et suivre le comité 12 jours sur Facebook et Instagram ;
– Utiliser les # (#12joursdaction) pour diffuser vos activités en lien avec les 12 jours.
Aussi, pour celles qui sont à Montréal, joignez-vous à nous le 6 décembre pour commémorer l'attentat de polytechnique à la Place du 6-Décembre-1989.
Pour souligner les 35 ans de l'attentat antiféministe du 6 décembre de 1989, la FTQ participera à la vigile organisée à Montréal et mettra ses drapeaux en berne du 3 au 6 décembre.
Vous souhaitez montrer votre support ?
Participez à Vigile de la FFQ et des 12 jours d'actions en l'honneur des 14 victimes de la tuerie de Polytechnique.
Ensemble, nous pouvons mettre fin à la violence faite aux femmes, en ligne et hors ligne !
Événement commémoratif du 6 décembre
Vigile de la FFQ et des 12 jours d'actions
en l'honneur des 14 victimes de la tuerie de Polytechnique
Vendredi 6 décembre, de 12 h à 13 h 30
Place du 6 décembre 1989 (au croisement du ch. Queen-Mary et de l'av. Decelles, dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal).
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Violences faites aux femmes : agir encore et toujours

Au cours des dernières années, les mouvements sociaux, comme #MoiAussi et #JeTeCrois, ont transformé des cris d'indignation en changements législatifs. Malgré ces avancées, la lutte pour éliminer les violences faites aux femmes demeure essentielle. Les 12 jours d'action contre les violences faites aux femmes, qui se tiennent du 25 novembre au 6 décembre, permettent de réfléchir collectivement au chemin parcouru et à celui qu'il reste à faire.
Tiré de Ma CSQ.
Lancé en 2006 par Tarana Burke, le mouvement #MeToo a été repris, des années plus tard, en 2017, dans la foulée de l'affaire Harvey Weinstein. Rapidement, le Québec a suivi le courant et s'est mobilisé autour de #MoiAussi, un mouvement qui a mené à une série de dénonciations sur les réseaux sociaux d'agressions à caractère sexuel. À cela s'est ajouté le mouvement #JeTeCrois, qui a permis d'amplifier les voix des victimes et de combattre la culture du doute, qui remet trop souvent en question le consentement des femmes et rejette sur elles la responsabilité des violences subies.
Ces mobilisations sociales ont eu une incidence positive par la mise en place de projets de loi encadrant ce type de violence. En juin 2020, le Québec a aboli le délai de prescription pour les recours civils en matière d'agressions sexuelles et de violence conjugale. L'année suivante, un tribunal spécialisé en ces matières a vu le jour, une initiative visant à rebâtir la confiance des personnes victimes envers le système judiciaire.
Des lois en évolution
Actuellement, sur la scène fédérale, le projet de loi C-332 visant à criminaliser le contrôle coercitif est en cours d'étude, une avancée potentiellement décisive pour les victimes de violence conjugale.
Au niveau provincial, le projet de loi no 73, présentement en discussion, vise à contrer le partage sans consentement d'images intimes et à améliorer la protection et le soutien en matière civile des personnes victimes de violence. En plus de proposer des moyens légaux pour exiger le retrait d'images intimes qui circulent, ce projet de loi suggère des modifications importantes à diverses lois afin d'éviter de possibles situations de victimisation secondaire (réactions négatives auxquelles la victime doit faire face lorsqu'elle parle de sa situation ou demande de l'aide). Ainsi, la réputation, les comportements sexuels passés, le délai pour porter plainte deviendront des faits présumés comme non pertinents dans toute affaire comportant des allégations de violence sexuelle ou de violence conjugale.
Une lutte collective inachevée
Il reste encore beaucoup de chemin à faire pour l'élimination des violences faites aux femmes. Rien de ce qui a déjà été obtenu ne peut être considéré comme un acquis. Certaines personnes souhaiteront faire invalider des articles de loi, d'autres utiliseront un discours rétrograde en ce qui concerne les droits des femmes. La lutte collective contre les violences envers les femmes est juste et nécessaire.
Ensemble, nous la poursuivrons afin que toutes les femmes et les filles puissent vivre dans un monde exempt de violences.
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Lock-out et négation du droit de grève dans les ports

Pourquoi Pierre Poilièvre a-t-il tant de succès auprès de l'électorat ouvrier ? Après tout, le chef conservateur ne propose aucune vraie solution aux crises du logement et du pouvoir d'achat qui affligent en ce moment les gens ordinaires. La plupart du temps, il se contente de répéter – avec sa voix teigneuse de bernache canadienne – qu'il va abolir la taxe carbone des libéraux. Il se garde bien de préciser quel sera son plan lorsque cette mesure échouera à rétablir notre pouvoir d'achat. Pourquoi la classe populaire, principalement au Canada anglais, semble-t-elle prête à accorder sa confiance à ce chef au programme brouillon, qui dirige un parti pro-patronat ?
J'ai une théorie. Durant son mandat, Justin Trudeau a souvent pris pour cible les cols bleus, imposant des lois spéciales à Postes Canada en 2018, au port de Montréal en 2021 et au CN à l'été 2024. Il vient de récidiver en forçant l'arbitrage exécutoire dans les ports de Québec, Montréal et Vancouver.
Il se pourrait que ce mépris affiché du premier ministre fédéral envers les travailleurs et travailleuses manuels nourrisse le mécontentement de l'ensemble des prolétaires, les rendant plus favorables aux discours démagogues de son adversaire. Quoi qu'il en soit, je m'entretiens de la situation dans les ports avec Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec (affilié FTQ).
22 novembre 2024 | tiré de la lettre de l'Aut'journal
https://www.lautjournal.info/20241122/lock-out-et-negation-du-droit-de-greve-dans-les-ports
Orian Dorais : Quelles étaient vos revendications dans les ports du Québec ?
Patrick Gloutney : À Québec, le principal enjeu est l'horaire de travail. En ce moment, nos membres ont le sentiment qu'ils doivent être en stand-by 24 heures par jour, sept jours semaine, parce que les détails de leur quart de travail du lendemain ne leur sont communiqués que la veille, autour de 16h.
Autrement dit, ils doivent attendre un appel ou un texto pour savoir quelle sera leur tâche du jour suivant et combien d'heures vont être nécessaires. Souvent, on leur impose de rentrer de nuit, de faire des quarts de douze heures et/ou de travailler chaque jour pendant des semaines avant d'avoir un congé. Et la plupart de ces assignations épuisantes sont communiquées assez tardivement, je le répète. Avec tout ça, pensez-vous que la conciliation travail-famille est possible ?
Pour ce qui est de Montréal, les horaires posent là aussi de gros défis. Sur la ligne de piquetage, j'ai entendu l'histoire de deux parents qui travaillent au port de Montréal, un sur le quart de soir, l'autre sur le quart de jour. Comme c'est difficile de trouver une gardienne à trois heures du matin, le parent qui travaille de jour doit réveiller son enfant aux petites heures du matin, l'emmener au port et l'amener au parent qui termine sa nuit de travail pour qu'il rentre avec l'enfant.
Je ne comprends pas qu'en 2024 on impose des horaires comme ça, qui étaient la norme dans la deuxième moitié du XXe Siècle. Aujourd'hui, Google peut savoir que je suis assis dans quel restaurant en temps réel. On a des applications qui permettent de suivre les avions, les trains… et les bateaux ! On s'attend pas à ce que nos membres fassent du 8h à 16h du lundi ou vendredi, mais, quand même, une certaine régularité serait appréciée.
L'employeur pourrait mettre en place les mécanismes pour mieux coordonner les quarts de travail avec l'arrivée prévue des bateaux. Il ne le fait pas, mais c'est faute de volonté, pas faute de moyens technologiques et financiers. Sinon, toujours à Montréal, la sécurité d'emploi est aussi un enjeu majeur.
O.D. : Le conflit au port de Québec dure depuis très longtemps, pouvez-vous nous le résumer ?
P.G. : Les débardeurs de Québec sont sans convention depuis le 1er juin 2022 et en lock-out depuis le 15 septembre de la même année. Ça fait plus que deux ans que nos membres de Québec ne peuvent pas travailler au port. Tout ce temps, ils ont survécu sur les allocations de grève et plusieurs ont dû occuper des emplois parallèles.
Comment avoir une vie sociale ou familiale quand il faut partager son temps entre un emploi de subsistance et la ligne de piquetage ? En fait, il y a quelques semaines, nous avons même lancé le site appelé « adopte un lockouté » où les gens peuvent soutenir les grévistes. Mais, malgré les conditions difficiles du lock-out, nos membres n'ont pas flanché. La dernière offre patronale dérisoire a été rejetée à 94%.
Il faut dire qu'on est face à un employeur – l'entreprise QSL, qui gère le port de Québec – qui a tout fait pour ne pas négocier de bonne foi, allant même jusqu'à engager des scabs mieux payés que nos débardeurs. On voit que l'argent n'est pas un problème pour QSL, son entêtement est purement idéologique.
O.D. : Donc l'employeur engage des briseurs de grève impunément ?
P.G. : Nous avons dénoncé ces pratiques partout où nous pouvions. À Québec, j'ai personnellement interpellé le maire Marchand, il a refusé de se prononcer sur le conflit... Nous avons aussi fait des représentations auprès de la Caisse de Dépôt, qui est actionnaire de QSL.
Enfin, le port de Québec étant de juridiction fédérale, nous avons fait beaucoup de pressions au parlement pour qu'une loi anti-scabs soit votée à Ottawa. Quand cette loi a enfin été adoptée, au printemps 2024, nous avons cru que le vent tournait dans notre direction, mais on a appris que la nouvelle législation n'entrerait en application qu'au mois de juin 2025. Encore quelques mois d'impasse, puis le ministre du Travail nous a balancé un arbitrage exécutoire en pleine face.
O.D. : Du même coup, il a mis fin au lock-out au port de Montréal, qui n'a duré que quelques jours…
P.G. : Ce qui est particulièrement frustrant à Montréal, c'est qu'il n'y a pas eu de convention négociée depuis plus de quinze ans. Les derniers contrats ont tous été imposés, c'est ce qui s'est produit en 2021. À Montréal, l'employeur n'était même pas gêné d'offrir une hausse de 20% sur 6 ans, alors qu'il a offert 20% sur 4 ans aux débardeurs d'Halifax.
Imaginez l'ambiance au travail, quand on fait face à un mépris comme ça, en plus des problèmes d'horaire et de sécurité d'emploi. Je rappelle qu'à Québec, en 2022, nos membres se sont votés des jours de grève, mais n'ont même pas eu le temps de les utiliser avant de se faire mettre en lock-out.
À Montréal, les membres ont fait une grève partielle pendant à peine quelques jours et ont aussi été mis en lock-out. Le retour forcé au travail a suivi peu après. Nos droits à la grève et à la négociation ont été bafoués, supposément pour « sauver l'économie » ! Le gouvernement a cédé à la pression du milieu des affaires et prétend maintenant que les débardeurs offrent des services essentiels. Pardon, mais débarquer les télés que les gens commandent de l'étranger c'est pas un service essentiel.
En vingt ans de militantisme dans le monde syndical, j'ai jamais été aussi découragé. Après trente ans de lutte, on a réussi à faire imposer une loi anti-scabs au niveau fédéral, pour se faire poignarder dans le dos une saison plus tard. Est-ce que les gens de Postes Canada seront les prochains ? C'est dangereux de normaliser le recours à l'arbitrage exécutoire, Pierre Poilièvre va s'en donner à cœur joie avec ce mécanisme s'il est élu. Même s'il se présente comme un ami des travailleurs pour gagner ses élections.
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XVe Biennale de La Havane : “Que l’art s’entrecroise et qu’il tende des ponts de liaison”

“Au-delà de toutes les différences, il existe un espace de connaissances, d'expectatives et d'affections que nous partageons, nous la plupart des êtres humains. Rechercher ces ponts de liaison, ces zones communes qui nous permettront d'avancer ensemble vers un avenir plus équitable et plus durable devrait être notre principale devise ̋. Telle est la plateforme conceptuelle qu'envisagent les organisateurs de la XVe Biennale de La Havane qui se déroulera du 15 novembre au 28 février 2025.
Tiré site web Association Cuba Coopération France
https://cubacoop.org/Place-aux-arts-plastiques
Article de Thalía Fuentes Puebla et Yilena Héctor Rodríguez, Cubadebate
30 septembre 2024
Nous avons échangé avec son directeur, Nelson Ramírez de Arellano, sur le plus grand rendez-vous des arts plastiques dans le pays – un événement qui prend la ville comme scène et qui la transforme.
̶ Quelles nouveautés apporte cette édition de la Biennale de La Havane ?
La Biennale célèbre cette année son 40ème anniversaire. Nous avons décidé d'articuler quelques expositions à caractère commémoratif pour montrer des œuvres qui sont dans les collections de Cuba, comme celle de la Casa de las Américas et celle de l'institution elle-même qui organise la Biennale, le Centre d'Art Contemporain Wifredo Lam.
En outre, pour la première fois il y aura une exposition commémorative d'artistes cubains et d'œuvres qui ont imprimé une trace durable dans la mémoire de la Biennale. Avec cette exposition, qui se tiendra à la Station Culturelle des rues Línea et 18, le public pourra re-connaître beaucoup des œuvres qui ont été emblématiques de quelques-unes des éditions de la Biennale et il pourra profiter du travail d'artistes cubains qui ont grandi et ont été reconnus grâce à leur participation à cet événement au fil de ces 40 années.
Nous avons également développé un singulier travail d'étroite collaboration avec des projets socio-culturels comme Quisicuaba à Los Sitios (arrondissement de Centro Habana) et Akokán à Los Pocitos (arrondissement de Marianao), coopération dont nous espérons qu'elle transcendera les relations traditionnelles entre les artistes (créateurs) et les récepteurs (collaborateurs) et qu'ils se transformeront en co-créateurs.
̶ Quels buts poursuivez-vous avec cette plateforme conceptuelle que vous envisagez pour cette XVe édition ?
L'idée pourrait être résumée par la célèbre phrase de José Martí « La Patrie est humanité ». Depuis la première édition de la Biennale la possibilité de contribuer à la construction de lendemains meilleurs a toujours été notre force motrice.
Maintenant, plus spécifiquement dans le domaine de l'art, nous souhaitons mettre en avant la possibilité de collaboration dans les processus créatifs et de recherche relatifs à la création artistique, les politiques et les processus de médiation dans les arts et la transdisciplinarité, entendue comme cette possibilité que l'art s'entrecroise et tende des ponts de liaison entre les divers champs de la connaissance.

Œuvre de la XIIIe Biennale de La Havane. Photo : Telecubanacán
̶ La Biennale maintient-elle son objectif fondateur de défendre un concept décolonisateur ?
Par quels canaux ou espaces mettrez-vous en avant cet aspect ?
La Biennale de La Havane ne peut éviter sa nature dé-coloniale et décolonisatrice. Depuis ses débuts, le fait de s'être Instaurée comme le premier espace international pour la diffusion, la visibilisation et la promotion depuis le Sud des créations visuelles issues des zones géoculturelles identifiées aujourd'hui comme Sud Global est en lui-même un pari décolonisateur et dé-colonial.
Notre peintre le plus universel, Wifredo Lam, a défendu dans une interview l'idée que sa peinture était en elle-même un acte de décolonisation. Pour la Biennale de La Havane, actuellement, le seul fait d'exister est un acte décolonisateur.
Au-delà de cela, l'intérêt primordial de notre événement continue d'être contraire aux intérêts du capital et des centres de pouvoir néocoloniaux. Le fait que l'occident reconnaisse et fasse l'éloge des valeurs culturelles de nos peuples, inclut bien souvent une attitude paternaliste des pays qu'on appelle développés par rapport aux pays en voie de développement. La Biennale continue de lutter pour que prime la reconnaissance de nos valeurs, tout d'abord entre nous et depuis nos propres critères.
̶ Combien d'artistes y participeront et de quels pays ?
Nous aurons pour cette édition près de 240 artistes de 57 pays, une liste bien fournie à laquelle il faudrait ajouter les créateurs cubains, aussi bien ceux qui sont directement invités à l'événement que ceux qui se trouveront à y participer de façon collatérale avec des projets d'exposition, des ateliers ouverts et d'autres initiatives.
Malheureusement, nous avons très peu d'Africains et d'Asiatiques, car malgré tous les efforts décolonisateurs que nous faisons actuellement – même si cela paraît absurde – souvent la distance entre deux pays relativement proches sur la carte comme, par exemple, le Brésil et la Guinée, s'avère être dans la pratique incroyablement longue. De la même façon, il est plus facile aux artistes africains d'être présents à un événement en Europe qu'en Amérique Latine.
̶ Comment un artiste peut-il faire partie de la Biennale ? En ce qui concerne Cuba, seuls les artistes qui font partie du Conseil National des Arts Plastiques peuvent-ils participer ?
A partir des intérêts idéo-esthétiques définis dans la plateforme conceptuelle de chaque édition, l'équipe de commissaires recherche quels artistes pourraient contribuer avec leurs créations à l'élaboration de la symphonie que constitue la Biennale ; chaque artiste apporte, pour ainsi dire, un instrument, un son particulier.
Les créateurs proposent également leurs œuvres qui sont analysées par l'équipe des commissaires, mais en réalité c'est un appel à candidature ouvert. Il n'y a aucun pré-requis d'affiliation, nous ne demandons pas non plus à personne s'il appartient à une chose ou une autre.
̶ Quelle place occupe l'art jeune dans la programmation de la Biennale ?
Historiquement, la Biennale de La Havane a accordé beaucoup d'attention à l'art jeune ou émergent et tout au long de ces années elle a propulsé vers la célébrité d'innombrables artistes totalement inconnus.
Contrairement à presque tous les événements internationaux similaires qui privilégient la présence de personnages célèbres à cause de leur valeur médiatique, en d'innombrables occasions beaucoup d'artistes cubains et étrangers ont eu leur première participation à un événement de cette classe à La Biennale de La Havane.
Nous travaillons également tout près de l'Université des Arts ISA et de San Alejandro, où il a toujours existé d'importants projets d'exposition à chaque Biennale, et, en outre, étant donné l'énorme quantité et qualité de nos artistes, nous organisons un programme d'expositions collatérales en collaboration avec le Centre de Développement des Arts Visuels qui prête attention aux plus jeunes.

XIIIe Biennale de La Havana. Photo : Jorge Luis Sánchez Rivera/ Cubadebate.
̶ Quelles actions mettrez-vous en œuvre pour impliquer dans la Biennale le public moins féru en la matière ? Quelles actions avez-vous prévu pour attirer les jeunes ?
Etant donné que la médiation est l'un des sujets qui nous intéresse le plus, nous avons planifié plusieurs temps d'ateliers, des expositions dans l'espace public, parmi d'autres actions qui incluent dans leurs objectifs celui d'attirer les plus jeunes.
Nous espérons aussi avoir quelques concerts avec l'interaction d'artistes visuels qui doivent attirer l'attention du secteur le plus jeune de la société.
̶ Dans quels aspects la XVe Biennale sera-t-elle supérieure ? De quelles expériences, positives et négatives, vous êtes-vous nourris au moment d'organiser cette édition ?
Je ne crois pas que l'on puisse en aucun cas établir une claire relation de supériorité par rapport à aucune autre édition de la Biennale. Dans chacune des précédentes, l'équipe organisatrice de l'événement a été confrontée à des défis divers et les a relevés conformément aux possibilités qu'elle a eu, à mon avis toujours avec beaucoup d'intelligence et de flexibilité.
La Biennale de La Havane, à la différence de la plupart des événements similaires dans le monde, a toujours été organisée depuis le même noyau, l'équipe de commissaires du Centre d'Art Contemporain Wifredo Lam. Cette particularité a permis d'évoluer de telle façon que chaque nouvelle édition maintient un lien de continuité avec la précédente.
Il peut de faire que, pour le public, en fonction de ses goûts ou de ses préférences, une édition paraisse meilleure ou pire, mais de mon point de vue, les bases de ces jugements sont généralement assez superficielles.
Cependant, je pourrais dire que pour moi les plus mémorables ont été la troisième, la cinquième, la huitième et la douzième, mais mes raisons ne sont pas non plus suffisamment objectives parce qu'il est impossible de faire une analyse de ce type sans disposer d'une énorme quantité de données sur chaque édition de l'événement.
D'une manière générale, le plus intéressant c'est de pouvoir apprécier comment il y a une ligne de développement qui transcende même les changements de direction de la Biennale, car, bien qu'au fil des années, les directeurs aient changé et que d'une certaine façon chacun ait apposé son empreinte sur l'événement, pour l'essentiel, il n'y a pas eu un processus d'évolution par à-coups.
Aucune édition ne nie ni ne concurrence la précédente. D'une certaine façon, la Biennale est comme un organisme vivant qui s'adapte aux circonstances pour survivre. De la même manière qu'une personne ne change pas radicalement à moins qu'elle ne subisse une expérience traumatique qui suppose une mutation dans son développement, un processus de culture tel que la Biennale de La Havane a maintenu une ligne d'évolution cohérente au fil des ans.
̶ Comment voyez-vous l'état actuel des arts visuels à Cuba ?
L'art est l'un des concepts les plus subjectifs et les plus fuyants développés par l'intellect humain. Sa nature varie constamment et, bizarrement, chaque nouveau stade ajoute de la valeur au précédent.
Dans les sciences, chaque nouvelle découverte peut annuler la valeur de la découverte précédente, en art cela ne se passe pas de la même façon.

XIII Bienal de La Habana. Foto : Jorge Luis Sánchez Rivera/ Cubadebate.
Les arts visuels se sont complexifiés de plus en plus en évoluant vers des formes expérimentales et des processus de plus en plus sophistiqués, cependant, cela n'a pas enlevé de valeur aux formes plus traditionnelles.
Dans notre pays la quantité d'artistes et de public intéressé par l'art dépasse statistiquement la plupart des pays du monde.
Bien que de nombreuses personnes puissent avoir une vision très critique, je crois que, tant qu'il existera un pourcentage significatif de la population qui considère la condition d'artiste comme une aspiration de dépassement personnel et que primera chez les artistes le besoin d'être bons dans ce qu'ils font sur celui de faire de l'argent, cela supposera une très bonne santé pour les arts à Cuba.
̶ Depuis votre expérience dans le comité organisateur, comment la Biennale de La Havane peut-elle, depuis l'art, contribuer à l'amélioration de la société ?
L'existence d'un événement tel que la Biennale de La Havane dans notre pays est en elle-même une aide considérable au développement de la société.
A des périodes où les sociétés sont plongées dans la dépression à cause de coactions comme les crises économiques ou sanitaires comme le Covid-19 – comme cela s'est produit à Matanzas au début de 2022 – l'inauguration d'un événement culturel comme celui-ci est une lueur d'espoir et elle peut contribuer substantiellement à l'amélioration de la société.
Vu d'une manière plus “académique”, l'art existe et se développe dans une logique de pensée multidimensionnelle et multi-temporelle, unique en son genre. Cela lui permet de trouver des voies pour le progrès de n'importe quelle autre discipline de la connaissance totalement nouvelles et, bien souvent, inattendues
Cela lui permet de choisir, peut-être en se basant sur l'intuition, de façon heuristique, la meilleure solution sans posséder toutes les variables pour calculer le meilleur chemin. Cela peut paraître une aptitude inutile mais beaucoup de progrès déterminants dans l'histoire de l'humanité ont été possibles grâce à ces formes moins aristotéliciennes de pensée et d'analyse.
- Quelles sont les expectatives pour cette XVe édition de la Biennale ?
Nous avons des expectatives, mais nous sommes également conscients que nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés, pas autant que lors de la XIVe édition, où nous commencions tout juste à sortir du Covid-19, alors que nous avions encore des restrictions sur la quantité de public admis dans les espaces fermés, pratiquement sans budget, mais ce sera difficile de la même façon.
A cette occasion, nous avons fait appel à la passion que ressentent les artistes cubains et étrangers pour Cuba et pour la Biennale de La Havane.
Je pourrais dire que notre plus grande expectative est que cette édition soit suffisamment cohérente avec l'histoire de l'événement et importante en elle-même pour garantir sa continuité.
Cela dépendra surtout de notre capacité à harmoniser toutes les énergies qui se mobilisent autour de la Biennale et à les faire confluer de telle sorte que les artistes sentent qu'ils ont eu l'occasion de grandir conjointement à l'événement.
URL : http://www.cubadebate.cu/especiales...
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L’usine, l’art et la torture ou les trois vies d’« Izolatsiya »

« Isolation » (Izolatsiya), le dernier film du réalisateur d'origine ukrainienne Igor Minaev, est un drame en trois actes qui frappe fort et juste.
Tiré de Entre les lignes et les mots
Un documentaire implacable réalisé par un cinéaste qui ne se définit pas comme documentariste car son œuvre de fiction témoigne d'autres cordes à son arc. Il donne ici à voir avec rigueur, sur la base d'archives et de témoignages, les métamorphoses d'un lieu qui fut tour à tour fleuron de l'industrie soviétique, centre d'art contemporain de l'Ukraine indépendante puis, jusqu'à aujourd'hui, immense centre de torture au service de l'invasion poutinienne. Unité de lieu, comme au théâtre, mais il s'agit de l'histoire réelle de l'Ukraine, des mensonges qui lui furent jadis imposés, de ses efforts d'émancipation, de la guerre qui lui est infligée.
1955 à Donetsk
Une usine de matériaux isolants (d'où son nom : « Isolation ») est mise en service et devient dans les années 1960, un centre industriel majeur du Donbass. La propagande soviétique ne lésine pas sur la glorification du bonheur ouvrier au pays du « socialisme réellement existant ». L'usine, comme beaucoup d'autres, ne survit pourtant pas à l'effondrement de l'URSS. Devenue propriété privée, Isolation finit par fermer en 1990, à l'aube de la « décennie maudite » qui voit, dans l'ex-Union soviétique, le capitalisme sauvage, ses oligarques et ses alliés mafieux annexer et ravager le tissu industriel.
2010, la renaissance artistique
La fille du dernier directeur soviétique de l'usine rachète les murs des ateliers depuis longtemps à l'arrêt et y crée un centre d'art contemporain qui acquiert rapidement une grande renommée, en Ukraine et à l'échelle internationale. Le site conserve son nom, Isolation, mais devient un formidable point de rencontre et de création d'artistes du monde entier. L'Ukraine désormais indépendante revendique et affiche sa modernité. Des quatre coins du globe convergent des sculpteurs, des peintres, des auteurs d'installations qui viennent célébrer sur place la créativité, l'hospitalité et le désir de liberté ukrainiens : le plasticien chinois (exilé) Cai Guo-Qiang, le français Daniel Buren, le père de l'école photographique de Kharkiv Boris Mikhaïlov, l'artiste multimédia mexico-canadien Rafaël Lozano-Hemmer et bien d'autres, ainsi que nombre de jeunes artistes ukrainien·nes aux talents des plus prometteurs.
2014, la terreur
En cette année d'annexion de la Crimée par Poutine et d'intenses opérations armées de déstabilisation du Donbass, pilotées par le régime russe, les séparatistes de la « République populaire de Donetsk » font main basse sur les locaux. Ils brisent, détruisent et dynamitent les œuvres qui y sont exposées, qualifiées de « dégénérées » et de « pornographiques ». Les archives filmées que montre Igor Minaev donnent un aperçu de la brutalité et de l'insondable bêtise de ce fascisme bas de plafond : sidérant ! Isolation devient, entre les mains des séparatistes et sous la supervision des services russes, un véritable camp de concentration et un immense centre de torture. On sait que, dans les territoires temporairement occupés par les troupes poutiniennes, exactions et tortures furent et sont encore monnaie courante. À Isolation, les tortionnaires agissent à une échelle inédite : les témoignages de quelques rescapé·es sont glaçants.
Un film sur la déshumanisation complète
Dans une interview pour Radio Svoboda, Igor Minaev rappelle que celles et ceux qui étaient torturé·es dans la prison d'Isolation n'étaient accusé·es que d'une chose : être ukrainiens. Dès que les forces armées ukrainiennes libèrent une ville, ajoute-t-il, « on retrouve ces terribles chambres de torture ». Il explique n'avoir pas sélectionné celles et ceux qui ont accepté de témoigner dans son film des souffrances qu'ils et elles ont endurées. Ce qui l'a le plus frappé chez ces témoins ?
Vous voyez des gens comme vous, ils sont propres, peignés, lavés, habillés, vous ne pouvez même pas imaginer qu'ils ont vécu une telle horreur, un tel cauchemar, qu'ils sont passés par un tel enfer. C'est ce qui m'a bouleversé […]. Ces gens disent tous la même chose : qu'ils sont assis dans une cellule et que tout près, il y a une chambre de torture et on y en- tend des cris si terribles que seul quelqu'un qui est écorché vif peut crier comme ça.
Stanislav Asseyez, écrivain, journaliste et blogueur ukrainien, a été enlevé en mai 2017 alors qu'il couvrait le conflit du Donbass et ce qu'il dit de sa détention à Isolation rejoint exactement ce que montre Igor Minaev. Libéré en décembre 2019 sous la pression de Reporters sans frontières, de Human Rights Watch et de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), il a écrit « Donbass : un journaliste raconte » (Atlande, 2021). Il y raconte ses 28 mois de détention dans ce que d'anciens détenus ont surnommé « le Dachau de Donetsk ». Victime et témoin des sévices, viols et humiliations infligés aux prisonnier·ères, il se souvient que le chef de la prison d'Isolation obligeait les détenus à entonner des chants soviétiques pour couvrir les cris des torturé·es. À force d'entendre leurs hurlements, il a appris à distinguer les différentes formes de torture : pour les coups, une succession de cris ; pour les tortures à l'électricité, un cri constant. Il a été condamné à trente ans de prison dont cinq pour avoir simplement utilisé des guillemets dans ses reportages quand il mentionnait la « République populaire de Donetsk », non reconnue internationalement.
Stanislav Asseyev, une fois libéré, est retourné sur le front. Juste avant de s'engager à nouveau, il a pu assister à Kyiv à la condamnation à quinze ans de prison du principal de ses tortionnaires, Denis Kulikovsky, chef adjoint d'Isolation et sadique ultra-violent. Pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre, il a créé le Justice Initiative Fund. Asseyev reconnaît n'être ni taillé pour la guerre ni « fana-mili » mais avoir choisi de combattre pour que son pays « ne se transforme pas en une vaste prison ». Écrivain, il s'appuie sur l'écriture pour reprendre sa vie en main après ce qu'il a vécu. Avant d'être récemment démobilisé eu égard à son statut d'ancien captif, il disait garder une grenade sur lui pour le cas où il risquerait d'être à nouveau fait prisonnier car la mort lui semble préférable au retour dans une prison telle qu'Isolation. Asseyev a encore récemment témoigné de cette terrible guerre dans Le Monde du 26 octobre.
Le film d'Igor Minaev ne se contente pas de documenter rigoureusement les crimes commis dans les geôles de Donetsk : il montre aussi la bestialisation de geôliers ivres de toute-puissance et d'impunité. Et, plus impressionnant que tout, le courage résilient de celles et ceux qui sont passé·es par ces cercles de l'enfer.
Un cinéaste en guerre contre le mensonge
Un fil rouge relie les œuvres de fiction et les trois documentaires d'Igor Minaev : la déconstruction du mensonge. De Loin de Sunset Boulevard (2006), qui ressuscite avec brio le monde hypocrite du cinéma stalinien, mêlant glamour hollywoodien et atmosphère pesamment soviétique, à La cacophonie du Donbass (2017), réponse caustique à la Symphonie du Donbass, film de propagande de Dziga Vertov tourné en 1930, en passant par L'inondation (1995), avec Isabelle Huppert, tiré de l'œuvre de Zamiatine (auteur en butte aux censures tsariste puis stalinienne et dont l'œuvre la plus connue, Nous autres, est une dystopie sur le totalitarisme qui aurait inspiré Huxley et Orwell), Igor Minaev n'a de cesse de dénouer l'enchevêtrement des mensonges qui travestissent et la vie et l'histoire.
En juin 2023, dans le cadre de la Quinzaine de solidarité du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine, nous avons organisé à l'Espace Saint-Michel une projection de son précédent film, La cacophonie du Donbass, suivie d'un débat avec son réalisateur et avec le compositeur de la musique du film, Vadim Sher. Nos amis lyonnais l'ont également projeté en novembre 2023. Ce fut, pour nous, une belle découverte du talent d'Igor Minaev. Nous avons beaucoup aimé ce film qui, fondé sur de délirantes archives, montre jusqu'à quel paroxysme de réalité alternative pouvait se hisser la propagande du stalinisme haute époque : blondes pulpeuses et ouvriers radieux jubilant dans une allégresse partagée de vivre le bonheur absolu du système soviétique qui, forcément, pourvoyait à tous leurs besoins et comblait tous leurs désirs…
Le clou de cette première partie rétrospective est la triste et véridique histoire du pauvre Stakhanov, mineur érigé en héros national pour une performance (l'extraction de 102 tonnes de charbon soit quinze fois plus que ses camarades) totalement inventée. Encensé, célébré, exhibé, donné en exemple aux autres mineurs pour qu'ils tentent d'égaler sa productivité surhumaine, le malheureux Stakhanov s'y croira un temps et finira alcoolique, rejeté par tous, victime d'une imposture qui l'écrasa.
La cacophonie du Donbass fait ensuite entendre les paroles fortes des mineurs qui, à la fin des années 1980, se révoltent, mettent les apparatchiks en déroute (la peur des bureaucrates claquemurés dans leurs bureaux pendant que gronde la colère ouvrière est un régal !) et obtiennent, par leurs grèves massives et déterminées, une revalorisation de leurs salaires et de leurs conditions d'existence qui n'avaient, dans la vraie vie, rien de paradisiaque.
De la vitrine idéologique que devait être le Donbass et de sa symphonie mensongère du bonheur, il reste surtout le souvenir d'une dignité bafouée, l'expérience d'une manipulation, la déception et les duretés de la vie aggravées par la désindustrialisation puis l'invasion poutinienne. Et cette mise en scène que, pour notre part, nous avons trouvée un rien obscène où un photographe (dont le cynisme se pare d'alibis culturels) fait poser des mineurs noirs de charbon dans des tutus vaporeux.
Un artiste épris de liberté
« La liberté, a déclaré un jour Igor Minaev, ce n'est pas quelque chose que l'on peut perdre ou que l'on donne. Elle est dans votre tête : per- sonne ne peut vous interdire de penser ce que vous avez envie de penser. » Toute son œuvre en témoigne, au risque de n'être pas toujours comprise.
Après des études cinématographiques à l'Institut national du théâtre et du cinéma Karpenko-Kary à Kyiv, la carrière d'Igor Minaev a commencé à Odessa, où il a réalisé son film de fin d'études, La mouette. Dès son deuxième court-métrage, ses ennuis ont commencé : L'horizon argenté est censuré dans l'Ukraine encore soviétique et interdiction est faite à Igor Minaev d'exercer son métier de réalisateur. Deux négatifs sont brûlés sous le prétexte d'un manque de place pour stocker les bobines !
Pendant la perestroïka, l'étau se desserre et Minaev rencontre le succès avec son court-métrage pour enfants, Téléphone, qui remporte un prix au Festival international du film de Moscou.
Ses deux films suivants, des longs-métrages, Mars froid (1988) et Rez-de-chaussée (1990), sont tous deux sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes.
Cinéaste, metteur en scène et scénariste, Igor Minaev estime toutefois ne pas pouvoir créer à son aise dans l'Ukraine toujours soviétisée et s'installe en France à la fin des années 1980. Il y réalise des films régulièrement primés dans des festivals internationaux (voir ci-après sa filmographie). Parallèlement à sa carrière de réalisateur, il enseigne à la FEMIS (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son), monte des spectacles et écrit avec Olga MikhaïlovaMadame Tchaïkovski. Chronique d'une enquête (Astrée, 2014).
Sophie Bouchet-Petersen et Mariana Sanchez
Sophie Bouchet-Petersen et Mariana Sanchez sont respectivement secrétaire générale d'Ukraine CombArt et membre du Comité français du Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine.
Filmographie d'Igor Minaev
2023 : Isolation, documentaire
2019 : La cacophonie du Donbass, documentaire
2016 : La robe bleue, Semaine de la Critique du festival de Berlin, Sélection officielle du fes- tival d'Odessa, festival de Pessac
2010 : À l'est de l'hiver, télégrammes visuels
2006 : Loin de Sunset Boulevard
2002 : Les clairières de lune
1995 : L'inondation avec Isabelle Huppert dans le rôle principal
1991 : Le Temple souterrain du communisme, documentaire
1990 : Rez de chaussée, Quinzaine des réalisateurs à Cannes
1988 : Mars froid, Quinzaine des réalisateurs à Cannes
1985 : Le téléphone, court-métrage
1980 : L'invité, court-métrage
1978 : L'horizon argenté, court-métrage
1977 : La mouette, court-métrage (film de fin d'études)
Publié dans Soutien à l'Ukraine résistante (Volume 35)
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/11/12/patrick-le-trehondat-lukraine-st-seule-ou-presque/
https://www.syllepse.net/syllepse_images/soutien-a—lukraine-re–sistante–n-deg-35_compressed.pdf
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