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Adoption du projet de loi 71 - « Ne reste-t-il donc personne à l’Assemblée nationale pour défendre les droits des personnes assistées sociales ? »

26 novembre 2024, par Collectif pour un Québec sans pauvreté — ,
Le titre de ce communiqué du Collectif pour Québec sans pauvreté n'est pas sans nous poser de multiples questions ? Où était donc Québec solidaire pour s'opposer au projet de (…)

Le titre de ce communiqué du Collectif pour Québec sans pauvreté n'est pas sans nous poser de multiples questions ? Où était donc Québec solidaire pour s'opposer au projet de loi 71 ? Pourquoi notre députation n'a-t-elle été convaincu par les représentations des groupes de défenses des personnes asistées sociales ? Quand Québec solidaire expliquerait-il les fondements d'une attitude qui est appuru comme un refus d'appui par ces groupes de défense ? La transparence exige une explications sérieuse. (PTAG)

Sans surprise, le projet de loi 71 de la ministre Chantal Rouleau vient d'être adopté par l'Assemblée nationale. Ce qui est toutefois surprenant pour le Collectif pour un Québec sans pauvreté, c'est l'unanimité qu'a su faire le projet de loi parmi les député-es. Comment cela est-il possible quand on sait que la « réforme » de la ministre ne prévoit aucune augmentation des prestations des personnes assistées sociales et comporte même des reculs pour des dizaines de milliers d'entre elles ?

« C'est un jour triste pour les personnes assistées sociales et toutes les organisations qui, depuis plus de 50 ans, se battent pour défendre leurs droits, se désole le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. Qu'un projet de loi s'attaque aux acquis des personnes les plus mal prises, c'est malheureux, mais c'est dans l'ordre des choses avec un gouvernement qui depuis six ans se préoccupe davantage d'enrichir les plus riches que d'améliorer le sort des plus pauvres. Que personne n'ose se lever en chambre pour dire non à ce projet de loi est cependant inconcevable et autrement révélateur. Ne reste-t-il donc personne à l'Assemblée nationale pour défendre les droits des personnes assistées sociales ?

« Depuis le dépôt du projet de loi le 11 septembre dernier, nous avons tenté de faire entendre notre point de vue avec des dizaines d'autres organisations. Nous avons manifesté, produit un mémoire, participé aux auditions publiques, rencontré les partis d'opposition. Nous nous expliquons mal que notre message n'ait été compris ni par le parti au pouvoir, ni par les autres partis.

Deux problèmes majeurs

« Un des problèmes avec le projet de loi 71 est que, malgré quelques assouplissements, il ne prévoit aucune augmentation des prestations d'assistance sociale, rappelle Serge Petitclerc. Il est évident, par exemple, que c'est une bonne chose que le délai de prescription pour l'établissement de certaines catégories de dettes passe de 15 à 5 ans. Cela simplifiera probablement la vie de quelques personnes, mais ne change absolument rien au problème de fond : la nette insuffisance des revenus, et ce, peu importe le programme d'assistance sociale.

« Faut-il rappeler que les personnes qui touchent l'aide sociale de base disposent d'un revenu annuel de 11 245 $, de quoi couvrir à peine 46 % des besoins de base définis par la Mesure du panier de consommation ? Même au Revenu de base, le programme le plus généreux qui s'adresse aux personnes avec des contraintes de santé de longue durée, les gens ne reçoivent de quoi couvrir que 87 % de leurs besoins.

« L'autre problème majeur avec le projet de loi 71 est qu'il vient réduire le nombre de motifs donnant droit à une allocation pour contraintes temporaires. Parmi les personnes qui se verront touchées par cette modification, notons les familles monoparentales comptant un enfant à charge de moins de 5 ans (environ 8000 personnes actuellement) et les personnes de 58 ans et plus (environ 30 000 personnes actuellement). Il est spécifié dans le projet de loi que les personnes qui touchent actuellement cette allocation y auront droit tant qu'elles demeureront à l'assistance sociale. Mais toutes les nouvelles personnes qui arriveront au nouveau programme d'Aide de dernier recours en seront privées. L'allocation pour contraintes temporaires est présentement de 161 $ par mois.

« Quand on connaît l'insuffisance des prestations d'assistance sociale, surtout au programme d'Aide sociale, cet aspect du projet de loi de la ministre Rouleau nous semble particulièrement inhumain. Pour une personne dans cette situation, 161 $ de plus ou de moins par mois, ça fait toute la différence du monde. »

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Du berceau de l’humanité au dépotoir-cercueil !

26 novembre 2024, par Serge Proulx — ,
D'une COP à l'autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ne cesse de s'époumoner sur le fait que l'être (…)

D'une COP à l'autre, sur la biodiversité ou sur les changements climatiques, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ne cesse de s'époumoner sur le fait que l'être humain est seul coupable. Mais quand et comment cet être humain sera-t-il enfin responsable ? Comment faire en sorte que ces exercices des COP deviennent contraignants et efficaces ? À l'inverse de bien d'autres précédemment, Serge Proulx, membre GMob, trace ici un bilan non jovialiste de la situation de la biodiversité (COP 16) pour mieux la lier aux changements climatiques (COP 29).

Tiré de GMob

Serge Proulx, biologiste, M. Sc. (Hydrologie forestière)

La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international adopté lors du sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992. Son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique.

Les trois buts principaux de la CDB sont :

  • la conservation de la biodiversité ;
  • l'utilisation durable de ses éléments ;
  • le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. l'exploitation des ressources

Trente-deux ans plus tard, nous venons de vivre la COP16 dont les objectifs étaient de s'entendre sur les moyens à prendre d'ici 2030 pour respecter les engagements pris en décembre 2022 lors de la COP15 à Montréal (Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal), soit protéger 30 % des milieux naturels de la planète (terrestres et marins), freiner l'extinction des espèces, réduire les risques liés aux pesticides et financer au moins 200 milliards de dollars par an pour aider les nations plus pauvres à préserver les écosystèmes.

D'ici 2030, il ne reste que 5 ans, et pourtant, seulement 17,6 % des terres et des eaux intérieures (Canada 13,7 % en 2023) et 8,4 % des océans et zones côtières (Canada 9,1 % en 2023) se trouvent dans des zones « protégées » et aucune entente pour les fonds considérés comme nécessaires, soit 200 milliards par année, n'a été obtenue.

Comme ordre de grandeur, rappelons les profits pour le dernier trimestre de trois des GAMAM (Google, Apple, Meta, Amazon et Microsoft) : Google gagne désormais 26 milliards de dollars par trimestre, Microsoft, 25 milliards, et Meta, 15 milliards. Donc, les profits pour trois trimestres de ces trois compagnies seulement sont l'équivalent du besoin pour la planète entière. Et on ne parle pas ici des actifs de ces 5 compagnies dont la valeur combinée dépasse maintenant les 10 000 milliards de dollars. Rappelons aussi que selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), le total des dépenses militaires mondiales s'élève à 2 443 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 6,8 % par rapport à 2022. Juste l'augmentation des dépenses militaires se rapproche du 200 milliards jugé nécessaire. Le pire est que l'orgie de destruction qui se trouve derrière ces chiffres est souvent vendue comme le moteur de notre « croissance économique », par ces usines qui produisent l'armement et la reconstruction ensuite.

Pendant ce temps, le gouvernement du Canada se vante sur son site de faire preuve de leadership et d'ambition à l'échelle internationale en matière de protection de la nature et de la biodiversité en annonçant à Cali « un financement total de 62 millions de dollars pour sept projets visant à protéger la biodiversité partout dans le monde ». À titre de comparaison du « leadership et de l'ambition » du Canada, rappelons qu'un simple tronçon de 11 km de l'autoroute 20 (de Cacouna à L'Isle-Verte) a couté 69 millions de dollars en 2011. Du côté du Québec, il est le premier État fédéré au monde à avoir contribué au Fonds-cadre de la biodiversité à hauteur de 2 millions de dollars… soit environ 300 mètres d'autoroute, valeur de 2011.

Notons aussi que seulement 44 pays ont remis leur stratégie nationale sur la biodiversité, et 119 autres n'ont remis que de grands objectifs, sur les 195 parties membres de la COP. Mais le bilan de ces feuilles de route et objectifs, ainsi que la façon de les suivre dans le temps, n'ont pas fait l'objet d'accords qui, de toute manière, sont généralement non contraignants. Autre exemple risible, par rapport aux besoins : dans un communiqué, huit gouvernements ont annoncé des promesses de contributions portant à quelque 400 millions de dollars la dotation du fonds mondial pour la biodiversité, soit 2 millièmes des besoins annuels. Les 23 000 participants annoncés à cette COP ont donc probablement plus contribué au réchauffement planétaire qu'à la conservation de la biodiversité.

Comment s'en étonner alors que sur les 15.000 participants, on trouvait seulement 12 chefs d'État et 103 ministres de l'environnement, mais plus de 1.000 journalistes du monde entier ? Les 196 pays présents peuvent bien, depuis le 21 octobre, avoir tenté d'accorder leurs positions pour les objectifs définis de 2030, mais en l'absence générale des décideurs politiques, les délégations sont restées sur leurs mandats. Par exemple, le Canada n'y a envoyé aucun représentant parlementaire, tous les partis étant probablement plus préoccupés des enjeux parlementaires que du sort de la biodiversité et de la planète, tout comme pour notre ministre de l'environnement du Québec, Benoit Charette, absent lui aussi. Ils ont donc oublié, comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs, que l'oxygène de chacune de nos respirations a été produit par les plantes, qu'elles soient terrestres ou marines comme le phytoplancton, et que chaque bouchée de notre alimentation provient de cette nature. Les mandats portaient probablement pour la plupart sur la défense des intérêts nationaux, intérêts qui se concentrent surtout sur la croissance économique, si l'on se fie aux discours que l'on entend ici, autant aux niveaux fédéral que provinciaux.

Si l'évolution biologique est indissociable du fait que des espèces disparaissent et que de nouvelles apparaissent, jamais la perte de biodiversité n'a été aussi massive et fulgurante que ces deux derniers siècles : de 10 à 1000 fois plus rapide que le rythme naturel, ce qui nous fait entrer de plain-pied dans une 6e extinction de masse, capable de mener à l'effondrement de nombreux écosystèmes de manière irrémédiable et d'être une menace pour la « civilisation », menace « existentielle », comme l'a dit à Cali le secrétaire général de l'ONU António Guterres.

Ce qui a changé ces deux cents dernières années ? La pression de l'Homme, la première et la seule cause directe de cet effondrement fulgurant de la biodiversité ! L'espèce humaine ne représente pourtant que 0,01% de l'ensemble du poids de tout le monde vivant sur la terre. Mais notre impact sur les écosystèmes est démesuré et ne cesse de s'accroître. D'ailleurs, même lorsque l'on regarde l'ensemble de la biomasse des mammifères, l'humain (n'oublions jamais que nous sommes des mammifères) représente 36% de cette biomasse ; les mammifères que nous élevons (surtout les bovins) en représentent 58%. Le reste de tous les autres mammifères, ce que l'on appelle la nature « sauvage », ne représente que 6% du total (2% terrestre et 4% marin, principalement les baleines). Si l'on considère les oiseaux, la biomasse pour toute la planète Terre de nos oiseaux d'élevage, principalement le poulet, compte pour 75% du total. Côté végétal, 38% des espèces d'arbres sont maintenant inscrites sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui répertorie les espèces en fonction de leur risque de disparition.

En 2019, un effort gigantesque d'inventaire à l'échelle mondiale a permis d'identifier 435 000 espèces de plantes (2 sur la planète, dont 36,5 % étant qualifiées de « rares » (observées moins de cinq fois), et 28,3 % « d'extrêmement rares » (observées moins de trois fois). Le drame est que les zones où se concentrent ces plantes rares sont généralement les zones les plus impactées par les changements provoqués par l'homme, directement (urbanisation, développement de l'agriculture intensive et déforestation) ou indirectement via les changements climatiques. De plus, au-delà de 30 % des espèces végétales mondiales sont natives des îles, comme à Madagascar, un trésor de biodiversité, qui arrive en tête de cette liste, avec pas moins de 9 318 espèces végétales qui ne se trouvent nulle part ailleurs. Pour les plus petites îles, les menaces aux écosystèmes sont multiples, mais les principales actuellement sont les événements climatiques extrêmes qui se multiplient et sont de plus en plus intenses, et, évidemment, la hausse du niveau des océans, conséquence directe et irréversible pour plusieurs milliers d'années du réchauffement planétaire que nous provoquons. Pour revenir à notre exemple, c'est aussi à Madagascar que la proportion d'espèces menacées d'arbres est la plus élevée (59%). En mars 2023, le territoire malgache n'est plus qu'à environ 10% recouvert de forêt, contrairement à environ 50% au début des années ‘70.

Concernant la biodiversité, nous sommes très loin de tout connaître. Selon MUSÉUM, « à ce jour, environ 2 millions d'espèces ont été inventoriées, mais on estime qu'il en existe entre 8 et 20 millions ! » Toujours pour Madagascar, des chercheurs ont découvert récemment dans ce 10% résiduel sept nouvelles espèces de grenouilles arboricoles, qu'ils ont nommées d'après les noms des capitaines de Star Trek en raison de leurs sifflements uniques et fantastiques. Combien d'autres sont disparues avec les forêts avant même d'être connues ? Mais avec l'échec à la COP16 des négociations sur le financement, la mise en place d'aires protégées y est problématique, comme partout ailleurs dans les pays en développement.

Comme si ce n'était pas maintenant évident, à Cali, Greenpeace a tenu à alerter sur le lien entre la crise de la biodiversité et la crise climatique. La COP29 se tient cette année à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan et de son gouvernement autocratique, autre haut lieu du dieu pétrole, et pour laquelle l'ONG Transparency International et le collectif Anti-corruption data collective nous rappellent que « La corruption et la kleptocratie menacent aussi l'intégrité des conférences sur le climat, y compris la prochaine COP29 à Bakou ». Selon eux, il y a un risque sérieux que la COP29 soit cooptée par les élites politiques azerbaïdjanaises, les compagnies pétrolières et gazières, et les lobbyistes pour promouvoir une industrie profossile, situation déjà dénoncée par des organisations non gouvernementales à l'occasion de la COP 28 de Dubaï. Rien pour être optimiste, autant pour la lutte au réchauffement planétaire que pour la préservation de la biodiversité et l'atténuation des crises sociales, trois enjeux très interreliés, mais toujours traités en silo, autant par les instances internationales que par nos gouvernements.

Si elles ont toujours existé, les nombreuses menaces qui pèsent sur le monde vivant sont de plus en plus aggravées par nos activités humaines. Les activités généralement mentionnées sont les changements d'usage des milieux naturels et leur morcellement, les différents types de pollutions de plus en plus planétaires, la surexploitation des ressources (l'extractivisme débridé de notre supposée « transition ») et l'introduction exacerbée par la mondialisation d'espèces invasives. À présent, le réchauffement planétaire est déjà considéré par plusieurs comme l'une des raisons principales de la disparition des espèces, car l'intensité et la rapidité des changements climatiques mettent en péril la faculté d'adaptation de nombreuses espèces animales et végétales.

Pire, une étude récente menée par des chercheurs du NIOZ Royal Netherlands Institute for Sea Research et des universités d'Utrecht et de Bristol montre que le doublement des niveaux de CO2 atmosphérique pourrait augmenter la température moyenne de la Terre de 7 à 14 degrés Celsius. Ces valeurs sont nettement supérieures aux estimations du GIEC sur le réchauffement planétaire. Ironiquement (mais ce n'est pas drôle), une vingtaine de régions du Québec ont connu leur journée d'Halloween 2024 la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures atteignant jusqu'à 26 °C.

Concernant l'impact du réchauffement planétaire, le 8e rapport de la revue médicale The Lancet montre que 10 des 15 indicateurs mesurant l'impact des changements climatiques sur la santé ont enregistré de nouveaux records en 2023. Fruit du travail d'une centaine de chercheurs du monde entier, ce document est publié chaque année depuis l'Accord de Paris en 2015. Ces impacts ne se font pas uniquement sentir sur les humains, mais aussi sur toute la faune et la flore qui, eux, n'ont pas de climatiseurs. Nous savons que pendant près de deux mille ans, la température moyenne à la surface du globe est restée stable. Au maximum, celle-ci a pu varier de quelques dixièmes de degré. Mais depuis le début de la révolution industrielle, le consensus scientifique est clair : l'activité humaine a un impact direct sur le climat, car en émettant des gaz à effet de serre, l'humanité réchauffe la planète.

Au Nord, les écosystèmes et les réseaux trophiques sont bouleversés, le caribou migrateur agonise, espèce centrale dans les modes de vie traditionnels des habitants du nord. Plus au sud, ici même au Québec, le caribou des bois est au bord de l'extinction, principalement par la perte de son habitat, les forêts anciennes, elles aussi écosystèmes menacés, qui sont détruites pour le crédo de la nécessité de préserver nos emplois dans l'exploitation forestière alors que rien n'a été fait pendant toutes les dernières décennies pour diversifier l'économie des communautés concernées et sans réponses positives de notre ministère de l'environnement quant aux demandes des premières Nations d'y créer des aires protégées.

Ailleurs, conséquences aussi du réchauffement planétaire, les forêts brûlent (Canada, Sibérie, Amazonie) ou se dessèchent (Portugal, Grèce, etc.), devenant des sources de carbone au lieu d'être des puits, ce qui évidemment bouleverse aussi les écosystèmes de ces milieux. Les événements climatiques extrêmes sont aussi localement très destructeurs pour les écosystèmes. Les pluies torrentielles dans la région de Valence en sont un dramatique exemple. Le « Protected Planet Report 2024 » rapporte que malgré que des progrès aient été réalisés pour ce qui est d'accroître la couverture des aires protégées et conservées (progrès très maigres d'ailleurs), ces progrès doivent être considérablement accélérés si l'on veut atteindre l'objectif de 30% d'ici 2030.

Mais l'accélération de la couverture doit aller de pair avec des efforts encore plus importants pour répondre aux autres éléments de la cible, soit de s'assurer de la qualité des systèmes des zones protégées et conservées. D'autres aspects importants à considérer lors de l'expansion des zones protégées et conservées sont d'inclure le respect des engagements de la cible en matière de droits de la personne, une gouvernance équitable et la reconnaissance des territoires autochtones et traditionnels. Mais que signifie une « aire protégée » quand, par exemple, le gouvernement albanais, pays signataire de toutes les conventions, autorise la construction d'un aéroport à l'intérieur des limites de l'aire protégée Vjosë-Nartë en Albanie, paradis des oiseaux migrateurs de l'Europe en bordure de la mer Adriatique, et que Jared Kushner, neveu d'un certain Donald Trump, y planifie un grand complexe hôtelier aussi à l'intérieur du parc ? Objectif : soutenir l'industrie touristique qui explose en Albanie. Que signifie « le respect des engagements de la cible en matière de droits de la personne, et la reconnaissance des territoires autochtones et traditionnels » quand, en Colombie, pays hôte de la COP16, 361 défenseurs de l'environnement y ont été assassinés ces six dernières années, révèle l'ONG colombienne Fondation Paix et Réconciliation (PARES) ?

À la lueur de ces constats, nous n'avons que peu de choix : obliger toutes les instances politiques - municipales, provinciales et fédérales - à tenir compte de l'existence de ces situations dramatiques et à poser des gestes concrets pour y faire face. Nous, individuellement, avons tous des gestes à poser envers nos élu.e.s. Nous devons tous et toutes être vigilant.e.s et mettre l'épaule à la roue afin qu'ils et elles posent les gestes nécessaires, et que ce ne soit pas des gestes d'écoblanchiment ou contradictoires l'un par rapport à l'autre.

Ces gestes doivent répondre aux enjeux de justice sociale, de respect de l'environnement et de lutte contre les changements climatiques, conséquences du réchauffement planétaire. Ces gestes sont d'autant plus nécessaires et urgents suite aux récents résultats de l'élection américaine. À n'écouter que les discours et comptes-rendus qui ne mettent pas de l'avant les vrais enjeux, à savoir la survie de l'humanité, nous oublions que de nous préoccuper que de la fin du prochain mois nous condamne à en vivre des centaines qui viennent qui ne seront que pires. Cette fameuse fixation pour la fin de mois semble avoir aussi dominé les élections américaines, et nous en vivrons tous et toutes les conséquences.

GMob, GroupMobilisation, a mis de l'avant un plan d'action GOUVERNEMENTAL, MUNICIPAL et CITOYEN, le Plan de la DUC, pour s'attaquer à la réduction des gaz à effet de serre. Ce plan devrait servir de base à nos actions et être adapté afin de devenir des réponses de résilience et de sauvegarde de nos environnements de vie et des écosystèmes.

Des objectifs de décroissance, ou mieux d'un autre type de croissance (le PIB n'étant pas le meilleur indicateur de la santé des économies et des sociétés), donc des objectifs pouvant mesurer l'équité et la résilience devraient être mis de l'avant dans différents secteurs d'activité humaine (j'évite volontairement les mots « secteurs économiques » qui justifient toutes sortes de dérives) et à différentes échelles, comme les biorégions.

Faisons pression sur tous les élu-e-s, à tous les niveaux, pour qu'ils cessent de ne se préoccuper que de la fin de leur mandat (leur « fin de mois » à eux et elles), et s'attaquent aux enjeux existentiels auxquels nous faisons tous face ! Au travail, parce qu'il y a urgence !

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L’instrumentalisation de la peur juive, de Tel-Aviv à Amsterdam

L'Agence Média Palestine propose une traduction de cet article d'Em Hilton, écrivaine et militante juive basée à Londres, initialement publié par le média +972. Em Hilton est (…)

L'Agence Média Palestine propose une traduction de cet article d'Em Hilton, écrivaine et militante juive basée à Londres, initialement publié par le média +972. Em Hilton est directrice pour le Royaume-Uni et la politique de Diaspora Alliance, cofondatrice de Na'amod : British Jews Against Occupation, et siège au comité directeur du Center for Jewish Non-Violence.

Tiré d'Agence médias Palestine.

La rhétorique des « pogroms » et de la « chasse aux juifs » vise à masquer la réalité en générant une hystérie de masse, qui peut ensuite être utilisée pour faire avancer un programme d'extrême droite.

« Demain, il y a 86 ans, avait lieu la Nuit de Cristal, une attaque contre des Juifs simplement parce qu'ils étaient Juifs, sur le sol européen. Elle est de retour aujourd'hui ; nous l'avons vue hier dans les rues d'Amsterdam. Il n'y a qu'une seule différence : entre-temps, l'État juif a été créé. Nous devons y faire face. »

Il y a beaucoup à analyser dans cette déclaration du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur les troubles et les violences qui ont entouré le match de football de la semaine dernière entre le Maccabi Tel Aviv et l'Ajax. Ces événements ont commencé avant le match, lorsque les supporters du club israélien ont parcouru la ville en arrachant les drapeaux palestiniens des fenêtres des appartements, en attaquant un chauffeur de taxi et en scandant « Que Tsahal gagne et que les Arabes aillent se faire foutre » (à leur retour en Israël, ils ont également été filmés en train de scander « Pourquoi l'école est-elle fermée à Gaza ? Parce qu'il n'y a plus d'enfants là-bas »). Pendant les heures qui ont suivi la fin du match, jeudi soir, une série d'attaques a été menée contre les supporters du Maccabi par des riverains, dont certains portaient des drapeaux palestiniens et criaient des slogans pro-palestiniens, faisant une trentaine de blessés et cinq personnes hospitalisées.

De nombreux médias de premier plan et des dirigeants du monde entier se sont empressés d'affirmer que les troubles étaient un cas flagrant de violence antisémite. Le président israélien Isaac Herzog n'a pas hésité à parler de « pogrom ». Geert Wilders, chef du parti d'extrême droite « Parti pour la liberté », actuellement le plus grand parti de la Chambre des représentants des Pays-Bas, a parlé d'une « chasse aux juifs ». Le roi des Pays-Bas a déclaré à M. Herzog : « Nous avons failli la communauté juive des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale, et cette nuit, nous avons encore failli. »

Les médias sociaux ont été inondés des parallèles les plus grossiers que l'on puisse imaginer – y compris des mèmes montrant Anne Frank portant un maillot du Maccabi Tel Aviv – portant à un niveau supérieur l'avilissement de la mémoire de la persécution des Juifs aux mains des nazis et de leurs alliés. Quelle sombre ironie que ces événements aient éclipsé l'anniversaire de la Nuit de Cristal, à un moment où les conséquences de la violence raciste soutenue par l'État semblent si pertinentes.

Dans le sillage du 7 octobre, les spécialistes de l'antisémitisme, du génocide et de l'histoire juive ont mis en garde contre la manière dont des épisodes particulièrement traumatisants de l'histoire juive ont été évoqués pour justifier l'assaut d'Israël sur Gaza et réprimer ceux qui le critiquent. Comme l'a clairement expliqué Brendan McGeever, spécialiste de l'antisémitisme, l'incident d'Amsterdam, bien que brutal et troublant, n'était pas un pogrom, terme qui désigne une attaque contre un groupe opprimé avec le soutien des autorités. La prolifération de ce terme et d'autres semblables à la suite des violences n'a servi qu'à obscurcir la réalité de ces événements en créant une hystérie de masse.

Il s'agit, bien entendu, d'une tactique courante de l'extrême droite : générer le chaos et la peur pour réaffirmer sa vision du monde. L'effacement de la violence raciste des supporters du Maccabi Tel Aviv par la négligence de la plupart des grands médias n'a fait que l'accélérer dans ce cas précis. À une époque où le véritable antisémitisme est en hausse et où les Juifs se sentent particulièrement menacés dans le monde entier, cette instrumentalisation de la peur des Juifs est particulièrement choquante.

La question que nous devons nous poser à la suite de ces événements et du discours qui les entoure est la suivante : quel type de politique cela sert-il ? Il est certainement dans l'intérêt du gouvernement israélien de présenter les violences comme étant uniquement motivées par le racisme antijuif, et donc d'étouffer tout effort visant à les relier à la guerre génocidaire de Gaza.

Les dirigeants israéliens sont déterminés à renforcer le principe sioniste fondamental selon lequel Israël est le seul endroit sûr pour les Juifs et que les musulmans et les Arabes représentent une menace existentielle pour nous, où qu'ils se trouvent. Nous effrayer, c'est nous maintenir dans le droit chemin – sinon, comment continueront-ils à obtenir le consentement à la guerre ?

Plus l'assaut sur Gaza se poursuit, plus il est probable que l'hostilité envers les Israéliens à l'étranger continue à déboucher sur la violence et que le débordement de l'hostilité anti-israélienne en antisémitisme devienne de plus en plus difficile à contenir. Nous l'avons d'ailleurs constaté à Amsterdam, lorsque des personnes ont crié « kanker jood » (juif cancéreux) lors d'attaques contre des supporters du Maccabi.

Il s'agit là d'une illustration claire et terrifiante de l'incapacité d'Israël à être ce qu'il a toujours professé : la réponse à la question de la sécurité des Juifs. Lorsqu'il déclare continuellement qu'il fait la guerre aux Palestiniens au nom de la sécurité des Juifs et qu'il reçoit le soutien enthousiaste de grandes organisations juives du monde entier, il semble inévitable qu'il y ait un glissement entre l'hostilité anti-israélienne et l'antisémitisme. En outre, l'incapacité de la communauté internationale à demander des comptes à Israël n'a fait qu'exacerber les théories du complot sur le pouvoir juif, qui détournent l'attention des mécanismes de l'impérialisme occidental.

Cela ne rend pas acceptable la violence contre les Juifs au nom de la rage contre Israël, loin de là. Mais pour la combattre, nous devons reconnaître que les actions d'Israël rendent les Juifs du monde entier moins en sécurité et chercher à mettre de la distance entre les Juifs de la diaspora et les machinations d'un État-nation totalement désintéressé par notre sécurité.

Les serviteurs de l'extrême droite

Pourtant, le cœur du problème n'a toujours pas été abordé. Nous ne sommes pas en 1938, mais en 2024. Ce qui s'est passé à Amsterdam n'est pas, pour l'essentiel, une histoire d'antisémitisme, mais plutôt une histoire d'islamophobie et de racisme en rapide escalade en Europe. L'horrible vérité est que moins d'un siècle après avoir été pourchassés et exterminés par les nazis et leurs alliés dans toute l'Europe, le prétendu souci des Juifs sert aujourd'hui de serviteur aux ambitions de l'extrême droite, qui brandit nos peurs comme une arme contre les musulmans, les Arabes et les immigrés du Sud.

Ces batailles politiques régressives ont été pleinement affichées depuis le 7 octobre, justifiées par le récit – que les dirigeants israéliens et les organisations juives de droite du monde entier ont encouragé – selon lequel le soutien à la Palestine représente une menace directe pour la sécurité et le bien-être des juifs. La réaction des autorités néerlandaises aux événements de la semaine dernière a été alarmante à cet égard : Wilders a déclaré qu'Amsterdam était devenue « la bande de Gaza de l'Europe » et a promis d'expulser « les Marocains qui veulent détruire les Juifs ». Et il n'est pas le seul à nourrir cette ambition : le gouvernement néerlandais dans son ensemble envisage la possibilité de retirer leur nationalité aux personnes ayant une double nationalité et condamnées pour « antisémitisme ».

Ces mesures sont le résultat inévitable de la rhétorique extrême contre les critiques d'Israël qui s'est développée au cours de l'année écoulée. Qu'il s'agisse de qualifier les manifestations pro-palestiniennes de « marches de la haine », de créer des paniques morales à propos des « zones interdites » aux Juifs ou de procéder à de violentes arrestations de manifestants pacifiques, nous assistons à l'effondrement de l'antisionisme en une forme de terrorisme et d'anti-européanisme. La « lutte contre l'antisémitisme » est devenue de plus en plus synonyme de maintien du pouvoir de l'État, notamment de son pouvoir de punir et de surveiller d'autres minorités.

Il existe une myriade de cas, au cours de l'année écoulée, dans lesquels le nationalisme européen a été invoqué pour aligner la lutte contre l'antisémitisme sur un programme xénophobe et anti-immigrés. En France, par exemple, la première « Marche contre l'antisémitisme et pour la République » a été menée par Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, qui a ensuite réussi à pousser le gouvernement français actuel à adopter une législation anti-immigration draconienne qui cible spécifiquement les personnes de couleur. Autrefois persécutés en tant qu'ennemis de l'État, les Juifs ont été transformés en une minorité modèle au nom de laquelle la France exclut et attaque les communautés musulmanes.

Des changements politiques similaires ont eu lieu en Grande-Bretagne, où les événements de l'année dernière ont donné naissance à une nouvelle situation dans laquelle le soutien à la communauté juive en est venu à représenter une sorte de valeur britannique au sein de l'élite politique, tandis que le soutien à la Palestine est considéré comme une importation étrangère. Les lois sur l'immigration et la lutte contre le terrorisme ont été utilisées pour cibler les partisans de la Palestine ; dans un cas, un ancien ministre du Parti conservateur est intervenu personnellement dans le processus de révocation du visa d'un étudiant étranger qui avait pris la parole lors d'une manifestation pro-palestinienne. En août, des leaders d'extrême droite comme Tommy Robinson ont galvanisé les émeutes raciales à travers le Royaume-Uni, invoquant la nécessité de reprendre les rues au « Hamas ».

En Allemagne, la police a interdit et réprimé des manifestations pro-palestiniennes avec une extrême violence, y compris contre des Juifs allemands et des Israéliens qui protestaient contre les actions d'Israël à Gaza. Il y a deux semaines à peine, le Bundestag a adopté une résolution controversée sur l'antisémitisme, proposée pour la première fois à la suite du 7 octobre, qui supprime le financement public de toute organisation appelant au boycott d'Israël. Une autre loi adoptée au début de l'année exige que les nouveaux citoyens allemands reconnaissent le « droit à l'existence » d'Israël.

De Netanyahou à Wilders en passant par Robinson et Le Pen, il est dans l'intérêt des dirigeants d'extrême droite d'enrôler les Juifs comme fantassins dans la guerre qu'ils mènent contre ceux qu'ils méprisent le plus. Alors qu'ils s'efforcent de plus en plus de brouiller la frontière entre l'antisémitisme et l'antisionisme, nous devons résister à cet amalgame tout en soutenant les communautés juives contre la menace très réelle que représente l'antisémitisme débridé.

Mais les Juifs, aussi, devraient se rappeler que l'extrême droite n'est pas notre alliée. Même si nous ne sommes pas les cibles actuelles de leur colère, l'antisémitisme a toujours alimenté le nationalisme blanc et la suprématie blanche. Permettre que les craintes des Juifs soient utilisées comme un bélier contre d'autres minorités ne fait qu'accroître notre insécurité ; nous devons de toute urgence chercher de nouvelles voies pour la sécurité des Juifs en solidarité avec d'autres communautés marginalisées plutôt qu'en opposition avec elles.

Des groupes juifs de gauche comme Oy Vey Amsterdam, le Jewish Bloc à Londres, Jews for Racial and Economic Justice à New York, et bien d'autres, sont les fers de lance de ce type d'organisation, construisant des coalitions solidaires qui peuvent servir d'inspiration à d'autres. Il est inquiétant de voir que ces efforts sont vertement réprimandés par l'establishment communautaire juif.

En outre, nous devons faire face au fait que, face à plus de 400 jours de génocide, de destruction et de mort aux mains de l'armée israélienne à Gaza, le soutien à Israël en Europe vise en fin de compte à consolider un projet politique d'extrême droite à l'intérieur du pays. Nous ne devons pas laisser l'histoire des désordres d'Amsterdam se répéter de manière à renforcer l'islamophobie de longue date de l'extrême droite et son projet d'escalade anti-migrants.


Traduction : JB pour l'Agence Média Palestine

Source : +972

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Trump : quelque chose comme un « coup de force de basse intensité »

26 novembre 2024, par Daniel Tanuro — ,
Les individus nominés par Trump aux postes clés de l'administration US font apparaître une réalité encore plus effrayante que ce qu'on pouvait craindre. Tiré de Gauche (…)

Les individus nominés par Trump aux postes clés de l'administration US font apparaître une réalité encore plus effrayante que ce qu'on pouvait craindre.

Tiré de Gauche anticapitaliste
17 novembre 2024

Par Daniel Tanuro

Un gouvernement d'illuminé·es fanatiques

Robert Kennedy Jr, qui est confirmé comme ministre de la Santé, est un antivax et antiscience notoire, adversaire déclaré du droit a l'avortement (même en cas d'inceste ou de viol).

Personne ne s'attendait a la nomination de Tulsi Gabbard, transfuge du parti démocrate, fidèle amie de Vladimir Poutine et de Bachar Al Assad. Militante anti-woke, Gabbard a relayé les pires mensonges poutiniens (e.a. sur les « 30 labos secrets de création d'armes chimiques-bactériologiques US en Ukraine ») et rendu une visite amicale a Al Assad (après qu'il ait usé d'armes chimiques contre son propre peuple). Qu'elle soit chargée de diriger les services de renseignement étasuniens (CIA, FBI, NSA) est vraiment hallucinant.

Personne ne s'attendait non plus a ce que Trump choisisse un présentateur de Fox News, Pete Hegseth, comme secrétaire a la défense. Le type a certes servi dans l'armée (contrairement a Trump, qui a su éviter le Vietnam !), mais avec un grade intermédiaire et il n'a aucune connaissance des enjeux géostratégiques. Anti-« wokiste » virulent, Hegseth s'est illustré récemment en déclarant qu'il fallait saquer dans l'état-major (il vise en particulier les Noirs et les femmes). Il a plaidé a plusieurs reprises pour que l'armée soit chargée de la déportation massive des migrant·es, promise par Trump. Un boutefeu incompétent et ignare en charge de la plus puissante armée du monde : voilà ou en est l'impérialisme étasunien !

Cette déportation, et la gestion des frontières, est confiée a Tom Homan. Son plan est prêt : Homan est en effet un des auteurs du chapitre que le « Project 2025 » de la Heritage Foundation consacré a ce sujet. On lui a demandé récemment comment éviter des drames humains en reportant des « illégaux » qui ont des enfants aux USA (ceux-ci ont donc le droit d'y résider). Réponse : « c'est simple, on déporte toute la famille »… Voila ce que ce quasi-fasciste appelle une « solution humaine ».

Une autre énorme et scandaleuse surprise (la plus scandaleuse, peut-être ?) est la nomination de Matt Gaetz comme attorney General (ministre de la justice). Le mec, ouvertement et crapuleusement misogyne (« seules les femmes laides » se battent pour l'avortement), consommateur de drogues, est connu pour ses agressions sexistes et pour l'achat de services sexuels a des mineures (il a échappé de justesse a une condamnation, un témoin ne s'étant pas présenté, mais une enquête du comité d'éthique du Sénat US est en cours a son sujet). Gaetz n'a travaillé que quelques mois comme avocat. Dans une interview, il a traité les fonctionnaires du département de la justice de « cafards ».

Marco Rubio, le futur secrétaire d'État (ministre des affaires étrangères) parait presque « normal » au milieu de cette bande d'illuminé·es fanatiques. Mais, là aussi, les choses sont claires : Rubio, de même que le nouvel ambassadeur US en Israël, n'évoque jamais la Cisjordanie : pour lui, il s'agit de la Judée et de la Samarie… La Palestine, pour ces salauds, n'existe pas davantage que les Palestinien·nes. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ils sont aussi violemment antisémites que pro-sionistes (leurs récits complotistes sur le rôle de Soros en témoignent).

En attendant la nomination d'un·e climato-négationniste à la politique énergétique (tiens ! Pourquoi pas cette cinglée de Marjorie Taylor Green ?!), la cerise sur le gâteau est évidemment la désignation de Vivek Ramaswamy et d'Elon Musk comme responsables de la simplification de l'État. Les deux capitalistes ultra libertariens ont l'intention de déréguler à tout va et de couper à la hache, voire de supprimer des administrations qui emmerdent les patrons (notamment l'agence de protection de l'environnement, EPA). Et de se servir au passage ! Musk a mis plus de 100 millions de dollars dans le trumpisme, il en attend un « retour sur investissement ».

Le symptôme de la décomposition de la classe dominante

Voila le ramassis de canailles avides et fanatiques qui prétend contrer « le déclin » afin de « make America great again ». En réalité, ce panier de crabes (prêts a s'entre-dévorer à la moindre occasion) illustre plutôt l'incroyable « déclin » nihiliste d'une classe dominante tellement intoxiquée par sa propre idéologie fantasmagorique et rapace qu'elle ne semble même plus capable de « dominer » intelligemment ni le monde, ni la société, ni ses propres instincts les plus vils.

Normalement, toutes ces nominations doivent passer par le Sénat, mais Trump invoque un article de la constitution qui rend possible de passer outre (en cas de relâche du Sénat) pour une période d'un an renouvelable, au nom de l'urgence. Plusieurs responsables républicains se sont empressés de donner servilement leur accord avec cette procédure. On verra… Rappelons de toute manière que la Cour suprême a offert à Trump l'immunité pour les actes commis dans le cadre de sa fonction.

Ce « gouvernement » de copains et de coquins (en fait, une kleptocratie oligarchique), est rassemblé autour de la loyauté au Chef putschiste et à ses mensonges, d'une « pensée » réactionnaire catholique et de quelques objectifs assez clairs : utiliser la justice pour se blanchir, blanchir ses amis, et se venger de ses adversaires ; soutenir le bandit Netanyahou sans la moindre limitation, y compris les projets d'annexion pure et simple de Gaza et de la Cisjordanie ; conclure un deal avec son autre ami Poutine sur le dos du peuple ukrainien et des ses droits démocratiques ; attaquer brutalement les syndicats, les droits des femmes et des LGBTQ, le mouvement pour l'environnement ; faire diversion en flattant des penchants réactionnaires et en organisant des rafles contre les migrant·es, accusé·es de tous les maux. Mais ce sont pour ainsi dire des objectifs au coup par coup, ils ne définissent pas une stratégie de long terme pour l'impérialisme US.

Il faudra suivre attentivement l'évolution des réactions dans la classe dominante et dans son appareil d'État. Profitant de la crise du système bipartisan, Trump s'est approprié le parti républicain pour en faire un instrument national-populiste-autoritaire, lié a l'extrême-droite (plusieurs fachos authentiques dans son équipe, comme S. Miller). Sur la base de son triomphe électoral, il tente maintenant une sorte de « coup de force de basse intensité ». Il le fait avec le soutien militant d'une fraction de la bourgeoisie très active (Musk, Koch et les autres 5 grandes fortunes qui ont finance le Project 2025…). Le grand capital voit évidemment d'un bon œil nombre de ses projets (baisse des impôts, dérégulation…) Mais de nombreux secteurs semblent réservés, au moins sur certains aspects. Le coté kleptocratique du trumpisme (1) inspire de la méfiance – Trump, c'est un mélange d'Al Capone et de Barry Goldwater au pouvoir. Surtout, la puissante caste militaire est certainement inquiète. Pour des raisons géostratégiques évidentes, mais aussi parce que l'aventurisme trumpiste met en danger le consensus autour de son rôle comme bras armé impérialiste censé ne pas faire de politique ( la « grande muette »).

Les tâches de la gauche

En attendant, l'heure est très grave. On n'en serait sans doute pas la si les puissants mouvements sociaux (féministes, antiracistes, environnementaux, syndicaux) qui se sont dressés contre Trump lors de son premier mandat s'étaient structurés et coordonnés pour tenir sur la durée. Au lieu de cela, ils ont majoritairement choisi de miser sur l'opposition démocrate au parlement, puis sur le soutien au gouvernement Biden. Erreur. On voit bien aujourd'hui qu'il n'y a d'autre moyen que de reprendre le chemin des luttes, de la démocratie dans les luttes et de leur convergence. Aux États-Unis et de ce coté-ci de l'Atlantique !

Crédit photo : Licence Creative Commons

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« Affaire Bouazzi » : La pensée unique nationaleuse

26 novembre 2024, par Benoît Tanguay — , ,
Derrière la charge contre Bouazzi se trouve une charge contre toute la gauche. Leur objectif est de la faire taire, et de s'arroger le droit de dire ce qu'ils veulent. (…)

Derrière la charge contre Bouazzi se trouve une charge contre toute la gauche. Leur objectif est de la faire taire, et de s'arroger le droit de dire ce qu'ils veulent.

Photo Crédit : André Querry
Tiré de Révolution Communiste

Dans la République de bananes du Québec, le politburo règne en maître. Depuis les bureaux du Journal de Montréal, celui-ci détermine le cadre du débat politique acceptable. Quiconque ose sortir des limites de la pensée unique est immédiatement désigné ennemi public numéro un et attaqué par tous les médias et toutes les institutions au service du régime.

Voilà le sort qui est tombé sur Haroun Bouazzi, qui a commis le crime le plus grave qui soit : insinuer que l'Assemblée nationale est raciste.

Il ne lui restait plus de choix que de faire son autocritique et d'être humilié par tout l'establishment politico-médiatique.

Sous la pression de la direction de Québec solidaire, qui s'est tortillée devant les journalistes comme des vers sous le soleil, il a dû présenter ses excuses. « Je ne considère pas que l'Assemblée nationale et ses membres sont racistes ». « Le fond de mon propos […] n'a jamais consisté à cibler des personnes ».

Oubliez ce que j'ai dit, aucune institution ni aucune personne n'est raciste au Québec, passons au prochain sujet !

Le cirque des derniers jours est absolument délirant. Cette indignation chorégraphiée apparaît encore plus ahurissante quand on considère que les politiciens et chroniqueurs québécois enchaînent les déclarations grossières contre les immigrants et les musulmans depuis des décennies.

Où était l'indignation quand le ministre Jean Boulet a déclaré que 80% des immigrants n'adhèrent pas aux valeurs québécoises ? Où était l'indignation quand François Legault a affirmé que lesimmigrants temporaires sont à 100%la cause de la crise du logement ? Où était l'indignation quand Jean-François Lisée a dit qu'il y avait « des hijabs partout » autour de nos enfants ?

Ceux qui veulent clouer Haroun Bouazzi sur le pilori pour avoir osé parler du racisme à l'Assemblée nationale sont les mêmes qui défendaient bec et ongles leur droit à dire le « mot en N » au nom de la liberté d'expression.

Dans ce contexte, c'était une erreur pour Bouazzi de s'excuser, et c'est absolument pathétique et déplorable de la part de la direction de QS d'avoir plié sous la pression.

Chaque capitulation face à ces chiens enragés ne fait que les encourager. Chaque recul de la part de QS et de la gauche en général confirme à la droite qu'elle domine le terrain politico-médiatique et qu'elle peut déterminer le cadre du débat public.

Les députés solidaires, alors qu'ils se faisaient attaquer de toutes parts, ont fait des pieds et des mains pour réitérer leur respect de la sacro-sainte Assemblée nationale et de leurs « collègues » des partis du statu quo.

Ce que le leadership du parti semble incapable de comprendre, c'est que QS ne sera jamais accepté par l'establishment.

Le parti sera constamment sous la pression des médias et des partis bourgeois pour aseptiser son discours, se conformer aux règles du jeu. Et ce ne sera jamais assez.

Sans surprise, les excuses de Bouazzi d'hier n'ont pas fait taire la meute.

En réalité, derrière la charge contre Bouazzi se trouve une charge contre toute la gauche. Leur objectif est de la faire taire, et de s'arroger le droit de dire ce qu'ils veulent.

Il est temps que la gauche se dote d'une colonne vertébrale et passe à l'offensive.

Mais cela ne peut se faire qu'avec une perspective de classe. Si les politiciens de droite réussissent à faire taire la gauche ainsi, c'est que celle-ci s'accroche depuis des années à une perspective libérale discréditée. Quand la gauche se concentre sur des mesures purement symboliques, des changements de langage, et des condamnations moralistes de comportements individuels, elle se rend facile à caricaturer par la droite.
L'ensemble de la classe dirigeante québécoise, qui contrôle tout l'appareil politico-médiatique, n'a aucune solution aux problèmes que le capitalisme engendre. Elle ne peut pas régler la crise du logement, la crise des services sociaux, la crise du coût de la vie, car cela nécessiterait de s'attaquer à ses propres intérêts de classe. Elle a donc besoin de se servir des immigrants, des musulmans et autres minorités comme boucs-émissaires.

Seule une perspective de classe peut démasquer ces clowns comme des ennemis des immigrants et des travailleurs québécois en général. Une telle perspective de classe permet de recadrer le débat vers la source réelle des problèmes : les patrons et leur système en banqueroute. Tant que QS n'offrira rien de tel, ils se feront passer sur le corps comme c'est le cas depuis une semaine, incapables de répondre aux attaques des partis de l'establishment.

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À « propos » des « propos » de Haroun Bouazzi : Une tempête dans un verre d’eau !

26 novembre 2024, par Mario Charland — , ,
Au Québec, il faut dénoncer nos « travers » en prenant soin de mettre des gants blancs, de le faire avec une voix feutrée, toute douce, exempte de la moindre tonalité un peu (…)

Au Québec, il faut dénoncer nos « travers » en prenant soin de mettre des gants blancs, de le faire avec une voix feutrée, toute douce, exempte de la moindre tonalité un peu grave, qui ne laisse transparaître aucune prise de position un tant soit peu « ferme » et qui ne trahit surtout pas le moindre radicalisme (au sens étymologique de : « prendre les problèmes à leur « racine ») même lorsque la situation l'exige.

Ce qui fait que, autant les parlementaires (toutes orientations confondues) que les médias (sans parler des gérants d'estrade qui étalent leur médiocrité intellectuelle sur les réseaux sociaux) exigent que Haroun Bouazzi présente des excuses pour des propos soi-disant inacceptables, voire insultant, qu'il aurait tenus au sujet d'une atmosphère pour le moins « toxique » à l'Assemblée Nationale (et aussi, ajouterions-nous — à moins qu'il ne l'ait fait — dans l'espace public) qui a pour conséquence la stigmatisation de l'« Autre », entendre tous les citoyens qui n'ont pas la chance d'être des Québécois de « souche » et qui, selon les dires du gouvernement lui-même, exerceraient une pression indue sur les services sociaux, seraient responsables de la crise du logement et représenteraient une « menace » pour la survie du français au Québec.

Que faut-il de plus pour s'inquiéter de cette montée, déjà entamée depuis la fin des années 2000, du nationalisme identitaire chez nos élites, et du fait que les deux partis qui, vraisemblablement, vont se disputer la prise du pouvoir aux prochaines élections (CAQ/PQ) assument sans broncher cette vision du Québec qui érige une frontière (de façon tout à fait aléatoire) entre « Eux », les nouveaux arrivants, et « Nous », les Québécois d'origine canadienne-française ? Encore là, fidèle à notre réputation de gens « affables », ouverts aux compromis, allergiques aux « extrêmes », il faudrait dire les choses sans vraiment les dirent, dénoncer le génocide à Gaza sans mentionner que la CAQ a longtemps « refusé » d'exiger un cessez-le-feu (et qu'elle s'y est contraint sur le bout des lèvres), qu'elle accuse Québec Solidaire (QS) d'être « complice » du Hamas, que, malgré la tuerie de masse en cours en Palestine orchestrée par le gouvernement Nétanyahou, lui-même noyauté et manipulé par l'extrême-droite religieuse, il faille quand même s'assurer que, au-delà des « chicanes » politiques entre Musulmans et Juifs, ces conflits ne viennent pas entamer « la bonne marche des affaires » au Moyen orient !

C'est exactement la teneur du discours qu'a servi Martine Biron à l'Assemblée Nationale pour justifier cette décision (qui relève d'un manque flagrant de professionnalisme en matière de relations internationales et de diplomatie, étant donné les circonstances) d'installer et de maintenir une ambassade du Québec à Tel-Aviv en plein processus « sioniste » de nettoyage ethnique dans le but avoué d'instaurer le « Grand Israël » au Proche Orient, quitte à grignoter des parties de territoire souverain en Égypte, en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Irak, en Arabie Saoudite, etc. Les « affaires » vont-t-elles pouvoir prospérer si la région s'enflamme comme elle a déjà commencé à le faire ?

N'en déplaise au Caucus de QS, aux éditorialistes du Devoir qui tentent constamment de souffle sur le chaud et le froid en même temps ou aux député(e)s à Québec qui s'évertuent à jouer les vierges offensées, l'intervention de Haroun Bouazzi se situe dans la droite ligne de la raison d'être même de la présence de QS à l'Assemblée Nationale. Le parti a vu le jour dans le contexte d'une résurgence du capitalisme sauvage en Occident, d'une sacralisation du néolibéralisme comme seule philosophie socio-économique acceptable, d'une dévalorisation grandissante de la délibération parlementaire au profit d'une concentration du pouvoir entre les mains de diverses instances décisionnelles (Exécutif, Conseil des Ministres, prérogative et veto présidentiels), du retour des mouvances d'extrême-droite dont les discours font la fortune des plate-formes numériques et de certains médias mainstream qui y voient une opportunité pour augmenter leur tirage et d'une soi-disant « crise » identitaire de la civilisation occidentale en train de perdre ses repères habituels qui l'avaient hisser au rang de modèle de démocratie à imiter.

Faut-il le rappeler, QS est un parti de « gauche », féministe, altermondialiste, écologiste, indépendantiste, qui défend un nationalisme « civique », donc inclusif, ce qui signifie qu'il s'engage à dénoncer toutes les formes de xénophobie, de racisme, de discrimination basée sur des considérations d'ordre ethnique, culturel, religieux (dont on peut observer les linéaments même dans l'enceinte « sacro-sainte » d'un parlement !) D'où son opposition à la Loi 21 (qui recèle, au regard du droit international, un aspect éminemment « discriminatoire »), son parti-pris pour la cause palestinienne — non pas parce que les Palestiniens sont des arabo-musulmans mais parce que leur État-en-devenir est occupé par un autre État, occupation déclarée « illégale » à plusieurs reprises par l'ONU, au grand fou rire d'Israël (si c'était les Juifs de Palestine qui étaient opprimés par les Arabes, QS prendrait position pour les Israélites, tout comme si c'était un autre gouvernement, disons français ou russe, que celui qui, actuellement, ne reconnaît pas le droit des « non-Juifs » à exister sur le même territoire, le jugement porté sur ce comportement anti-démocratique, colonialiste, anti-humaniste serait le même), sa dénonciation du peu d'intérêt du gouvernement de la CAQ pour la cause environnementale, soumise de plus en plus aux considérations « économiques » (au sens « néo-libéral » et « néo-capitaliste » du terme), alors qu'il règne sur la planète un « climat » de fin du monde digne de l'Apocalypse de Saint-Jean !

Donc, avis aux indécis et aux sceptiques : on est à « gauche » ou on l'est pas…

Mario Charland
Shawinigan
Diplômé en philosophie

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Haussez le salaire minimum

26 novembre 2024, par Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS) — , ,
Voici une lettre au Ministre Boulet . Nous savons que le Ministre doit prendre sa décision pour le salaire de 2025 dans les prochaines semaines. Monsieur le Ministre, (…)

Voici une lettre au Ministre Boulet . Nous savons que le Ministre doit prendre sa décision pour le salaire de 2025 dans les prochaines semaines.

Monsieur le Ministre,

Pour les membres du Front de défense des non-syndiqué.e.s, il apparaît urgent de modifier la méthode de fixation du salaire minimum au Québec.

Nous demandons au gouvernement de livrer sa promesse de créer des « emplois payants » en utilisant le principal outil législatif à sa disposition pour influencer les emplois du secteur privé. Parce qu'il est urgent de permettre à des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs de sortir de la pauvreté, le gouvernement doit annoncer un salaire minimum qui dépassera les 20 $.

L'application sans modification de la méthodologie de votre ministère résulterait en un salaire minimum de 16,60 $ pour 2025 en conservant le ratio actuel de 50,8 % avec le salaire moyen. En effet, selon les prévisions récentes, celui-ci se situera autour de 32,60 $ entre avril 2025 et mars 2026. Ainsi, il va sans dire qu'une autre augmentation d'à peine 0,75 $ ou de 1 $ l'heure ne saurait être acceptable dans le contexte actuel.

D'une part, bien que l'inflation se résorbe, les prix des produits de base ont explosé depuis la fin de la pandémie et ils ne redescendront jamais. Alors que l'inflation générale dépassait les 13 % entre septembre 2021 et 2024, le coût de l'alimentation et du logement a augmenté de plus de 20 %. Pour les travailleuses et les travailleurs pauvres, dont une plus grande part de leurs revenus doit être consacrée pour subvenir à leurs besoins essentiels, le début de rattrapage du salaire minimum (16 % sur la période) n'aura pas pu freiner leur perte de pouvoir d'achat. Pour arriver à joindre les deux bouts, bon nombre de salariés doivent avoir recours aux banques alimentaires. Parmi le nombre de personnes ayant recours aux banques alimentaires, celles occupant un emploi atteint maintenant près de 20 %1.

D'autre part, c'est très clair, le salaire minimum ne permet pas de se sortir de la pauvreté. Un grand saut s'avère nécessaire. En 2016, nous rapportions qu'une travailleuse à temps plein au salaire minimum demeurait 35 % en dessous du seuil de sortie de pauvreté. Aujourd'hui encore, le salaire minimum fixé à 15,75 $ ne permet pas de s'élever au-dessus de la pauvreté puisqu'il demeure à 32 % sous la Mesure de faible revenu.

En d'autres mots, la méthode de fixation du salaire minimum du gouvernement favorise le maintien de centaines de milliers de travailleuses et travailleurs dans la pauvreté.

Vous répondrez qu'il faut protéger les emplois. Ces craintes non démontrées empiriquement ne sont aucunement pertinentes dans un contexte où le marché du travail se porte très bien : il manque encore près de 140 000 travailleuses et travailleurs afin de pourvoir des postes vacants. Près de la moitié de ces postes exigent un diplôme d'études secondaires ou moins, et le salaire offert est en moyenne de 20,63 $2. Le taux d'emploi des 15-24 ans est toujours à un niveau supérieur à ce que l'on a connu avant la pandémie (60,2 % contre une moyenne de 57,5 % depuis 2000).

C'est la « recherche de l'équilibre » entre une rémunération équitable et la protection des emplois et de la compétitivité des entreprises qui est évoquée pour justifier la fixation de la hausse annuelle du salaire minimum. Or, cet équilibre est brisé, parce que le salaire minimum n'a rien d'équitable.

Les membres du Front de défense des non-syndiqué.e.s

Notes
1. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2115512/insecurite-alimentaire-record-canada-2024#:~:text=Pr%C3%A8s%20de%2020%20%25%20des%20visiteurs,ann%C3%A9e%20derni%C3%A8re%2C%20indique%20le%20rapport
2.https://statistique.quebec.ca/fr/document/postes-vacants-au-quebec/publication/postes-vacants-au-quebec-par-trimestre#remuneration

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La ville de Québec doit utiliser ses leviers pour promouvoir le logement social

26 novembre 2024, par Association générale des étudiantes et des étudiants du Cégep de Limoilou , Conseil de quartier de Maizerets , Table citoyenne du littoral Est — , ,
Québec, le 20 novembre 2024 - La Table citoyenne Littoral Est, l'Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Limoilou et le Conseil de quartier de Maizerets (…)

Québec, le 20 novembre 2024 - La Table citoyenne Littoral Est, l'Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Limoilou et le Conseil de quartier de Maizerets demandent à la Ville de Québec de mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition pour acquérir le terrain situé au 1600 boulevard Henri-Bourassa, particulièrement à risque de gentrification, et l'ajouter à sa réserve foncière afin d'en faire du logement social et étudiant.

Le 27 septembre dernier, la Table citoyenne a appris que le promoteur Brivia affichait son terrain en vente sur le site internet de l'agence Landerz, spécialisée dans la revente rapide de terrains à haut potentiel de développement immobilier. « Ce terrain-là est situé dans un secteur stratégique du quartier Maizerets, à proximité de l'hôpital de l'Enfant-Jésus, du CLSC de Limoilou, du Cégep Limoilou, d'un éventuel projet de tramway et en face d'un projet de centre social autogéré réclamé par la communauté ! » indique Martial Van Neste, vice président du Conseil de quartier de Maizerets.

Nous y voyons un danger important de gentrification dans un quartier dont les citoyen.ne.s qui y vivent peinent déjà à se loger. Selon les chiffres du recensement de 2021 disponibles dans la carte interactive produite par la Table citoyenne Littoral Est, jusqu'à 60% de la population des secteurs avoisinants est affectée par des besoins impérieux en matière de logement. 1 ! « Le quartier est composé à grande majorité de personnes à faible et revenu modeste. Ce sont elles qui sont le plus durement touchées par la crise du logement ! Il faut à tout prix freiner la spéculation immobilière. Ce ne sont pas des logements privés dont nous avons besoin, mais plus de logements sociaux ! » ajoute Azélie Rocray, coordonnatrice de la Table citoyenne Littoral Est.

En outre, dans sa vision d'aménagement des quartiers de la Canardière publié en juin dernier, la Ville de Québec s'est donnée pour objectif de hausser l'offre de logements sociaux, communautaires et abordables de 12% à 20% répartis sur le territoire « tout en priorisant l'aire d'influence du tramway pour contrer l'embourgeoisement »2. La réserve foncière destinée au logement social et abordable de la ville de Québec est un levier 1Les besoins impérieux en matière de logement est un indice statistique utilisé lorsqu'un logement ne rencontre pas l'un des critères suivants : l'abordabilité (plus de 30% des revenus pour se loger), la salubrité et la taille. Statistique Canada 2024. 2Ville de Québec. 2024. « Vision d'aménagement : quartiers de la Canardière ». p.50-51. important pour l'atteinte de ces objectifs en mettant à l'abri de la spéculation des terrains propices au développement immobilier.

La coalition :
Conseil de quartier de Maizerets
Association générale des étudiantes et des étudiants du Cégep de Limoilou
Table citoyenne Littoral Est

Notes

1.Les besoins impérieux en matière de logement est un indice statistique utilisé lorsqu'un logement ne rencontre pas l'un des critères suivants : l'abordabilité (plus de 30% des revenus pour se loger), la salubrité et la taille. Statistique Canada 2024.

2.Ville de Québec. 2024. « Vision d'aménagement : quartiers de la Canardière ». p.50-51.

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Face à la dématérialisation, Gardons l’humain au cœur des services publics !

26 novembre 2024, par Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) — , , ,
Montréal, le 19 novembre 2024 — Aujourd'hui, le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) et ses membres invitent la population à joindre sa voix (…)

Montréal, le 19 novembre 2024 — Aujourd'hui, le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) et ses membres invitent la population à joindre sa voix aux plus de 5400 signataires de la <https:/rgpaq.qc.ca/traversons#d%C3...>'>déclaration Traversons l'écran : pour que l'humain demeure au cœur des services publics ! Il est possible de signer la déclaration en ligne, mais aussi en personne !

En effet, depuis le lancement de la déclaration en avril 2024, le RGPAQ, ses membres et ses alliés se mobilisent régulièrement partout au Québec pour permettre à tout le monde de se faire entendre. Rien qu'aujourd'hui, une <https:/www.facebook.com/share/1Y2i...>'>quinzaine d'organismes dans plusieurs régions sont en action. « Alors que l'on dénonce les effets du virage numérique des services gouvernementaux, nous appliquons à nous-mêmes les solutions que nous proposons pour ne laisser personne de côté. Notamment, l'idée qu'il faut maintenir plusieurs choix d'accès ! Dans notre campagne, pour signer la déclaration, il y a un code QR et un formulaire en ligne, mais grâce aux activités sur le terrain, les deux tiers des signatures récoltées sont papier ! » indique Cécile Retg, responsable à la défense collective des droits.

La campagne s'inscrit dans une démarche plus large du RGPAQ et de ses groupes membres pour favoriser l'exercice du droit à l'information et assurer l'accès aux services pour les personnes peu alphabétisées et en situation de pauvreté. « Je ne suis pas capable d'aller faire les affaires du gouvernement en ligne […]. J'ai peur des conséquences si je fais une erreur […]. C'est humiliant pour moi de ne pas pouvoir faire mes papiers. C'est pas facile d'apprendre à utiliser les ordinateurs. Le gouvernement devrait arrêter de tout mettre sur Internet. » témoigne Claude Blain, membre du comité des participants et participantes du RGPAQ.

À l'image de monsieur Blain, de nombreuses personnes vivent des difficultés avec le numérique. Selon<https://rgpaq.sharepoint.com/:b:/s/...>'>une consultation, à laquelle ont participé 38 groupes d'alphabétisation populaire et plus de 400 personnes : 61 % des répondants vivent des difficultés pour accéder et parler à des personnes, 23 % ont des difficultés de compréhension et 16 % n'arrivent pas à prendre des rendez-vous. Les conséquences sont donc graves sur leur qualité de vie, leur santé et leurs revenus. À l'heure de la « rigueur budgétaire » où les services publics en personne seront sans aucun doute touchés, le tout numérique ne permettra pas d'économies, il y aura des coûts sociaux et humains.


À propos du RGPAQ

Le Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec<https://rgpaq.qc.ca/> (RGPAQ) représente 77 groupes<https://rgpaq.qc.ca/#nos-membres> répartis à travers le Québec. Il œuvre à la promotion et au développement des groupes d'alphabétisation populaire et de leur approche, ainsi qu'à la défense collective des droits des adultes peu alphabétisées.


Liste des alliés

https://www.aqdr.org/>
,">L'AQDR
le <https:/www.pauvrete.qc.ca/>'>Collectif pour un Québec sans pauvreté,
le <https:/fcpasq.qc.ca/>'>Front commun des personnes assistées sociales
et la https://fmpdaq.ca/>
.">Fédération des mouvements personne d'abord du Québec

– 30 –

À noter
Aujourd'hui, l'équipe du RGPAQ effectue un rallye dans le Grand Montréal pour visiter des groupes durant leurs activités de récolte de signatures. Nous publierons en direct via notre page <https:/www.facebook.com/rgpaq>'>Facebook. #traversons

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Les 4es États généraux de l’itinérance débutent ce mercredi à Québec

26 novembre 2024, par Réseau solidarité itinérance du Québec (RSIQ) — , ,
Québec, le 25 novembre 2024 – Du 27 au 29 novembre, plus de 450 participants se réuniront au Centre de foires de Québec pour les 4es États généraux de l'itinérance. Cet (…)

Québec, le 25 novembre 2024 – Du 27 au 29 novembre, plus de 450 participants se réuniront au Centre de foires de Québec pour les 4es États généraux de l'itinérance. Cet évènement phare réunira tous les acteurs concernés par la crise de l'itinérance pour co-construire une vision commune de la lutte à l'itinérance qui servira à orienter les stratégies nationales, provinciales et locales.

Sous le thème « Renversons la tendance : un devoir collectif », cet évènement rassemblera experts, chercheurs, intervenants de première ligne, personnes ayant vécu l'itinérance, représentants ministériels et élus. Parmi eux, près d'une vingtaine d'élus municipaux, provinciaux, fédéraux et autochtones, une participation qui illustre la mobilisation intersectorielle et intergouvernementale autour de cet enjeu de société prioritaire.

Une mobilisation exceptionnelle

Le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec (RSIQ), organisateur de l'évènement, se réjouit de la diversité des participants et de l'ampleur de la mobilisation.
« Avec plus de 450 personnes engagées, dont des élus, des experts et des intervenants de première ligne, ces États généraux sont un véritable reflet de la détermination collective à mettre un terme à la crise de l'itinérance », a déclaré Boromir Vallée Dore, directeur général du RSIQ.

Briser les silos pour optimiser la réponse à la crise

Le RSIQ voit grandir la volonté d'agir des acteurs concernés par la crise de l'itinérance. Toutefois, face à l'ampleur de la tâche, ils se sentent parfois dépassés et limités dans leur capacité d'action. Trop d'initiatives restent isolées, diminuant leur impact global.
Ces États généraux visent précisément à briser ces silos. Une réponse véritablement concertée, ancrée dans une vision commune, permettra de créer un effet de levier significatif, en maximisant l'impact des actions menées sur le terrain.
Les 4es États généraux offriront un espace unique de réflexion et d'échange pour orienter les futures actions. En s'appuyant sur une approche globale, les discussions viseront à élaborer une déclaration commune. Celle-ci incarnera une vision partagée des stratégies à adopter aux niveaux national, provincial et local pour prévenir et réduire durablement l'itinérance.

Un moment charnière pour la lutte à l'itinérance

Cette édition des États généraux s'inscrit dans un contexte particulier : les 10 ans de la Politique nationale de lutte à l'itinérance du Québec. Depuis son adoption, l'itinérance a pris de l'ampleur, exacerbée par des facteurs multiples tels que le manque de logements sociaux, les inégalités économiques, et l'accès limité aux soins de santé. En 2022, plus de 10 000 personnes vivaient en situation d'itinérance visible, une augmentation de 44 % en quatre ans.

Les discussions permettront non seulement de revisiter la politique, mais aussi de réaffirmer un engagement commun face à ce phénomène complexe.

Trois axes au cœur des discussions des États généraux
1. Les droits des personnes en situation d'itinérance : Identifier les avancées en matière de droits des personnes en situation d'itinérance et leur application en lien avec la Politique nationale de lutte à l'itinérance.
2. La prévention de l'itinérance : développer une vision commune de la prévention, partager des actions préventives et porteuses, discuter des actions préventives au Québec, au Canada et ailleurs.
3. La réponse à l'itinérance, une responsabilité partagée : Faire reconnaître la responsabilité partagée en tant que composante essentielle de la prévention et de la réduction de l'itinérance et augmenter la capacité d'agir collectivement.

Pour connaitre la programmation détaillée des 4es États généraux de l'itinérance au Québec : https://itinerance.ca/eg24/programmation-eg/

À propos du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec

Le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec a été créé en 1998 et consiste en un regroupement de quinze concertations régionales de lutte à l'itinérance et une vingtaine de membres associés, totalisant plus de 200 organismes à travers le Québec qui visent entre autres à améliorer les conditions de vie des personnes en situation d'itinérance ou à risque de l'être.

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