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Le féminisme en 2025 : freiner la montée du masculinisme

17 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025 — , ,
Vous appréciez cet article ? Il a été écrit par un.e jeune stagiaire ou correspondant.e du Journal. Aidez-nous à les soutenir, contribuez au Fonds Jeunesse du Journal des (…)

Vous appréciez cet article ? Il a été écrit par un.e jeune stagiaire ou correspondant.e du Journal. Aidez-nous à les soutenir, contribuez au Fonds Jeunesse du Journal des Alternatives ! Toute contribution est appréciée ! Marie Couture et Thomas Fontaine, membre du collectif Jeunesse du FSMI.

10 juin 2025 | tiré d'Alternatives | Photo Ivan, FSMI

Au Québec, un homme sur cinq âgé de 18 à 35 ans considère que « le féminisme est une stratégie pour permettre aux femmes de contrôler la société » selon un sondage de la firme léger qui paraît en 2023. C'est dans ce contexte que l'Aide internationale pour l'enfance (AIE) propose une activité nommée « Le féminisme en 2025 : freiner la montée du masculinisme » pour la troisième journée du Forum social mondial des Intersections.

L'atelier de deux heures, animé par Caio Santiago, s'est déroulé sous un format de groupe de discussion appuyé par un diaporama interactif. Celui-ci comportait différents faits et statistiques sur les inégalités de genre à travers le monde.

Grâce à ce format qui s'inscrit dans leur programme d'éducation à la citoyenneté mondiale (https://www.aipe-cci.org/ecm/), l'AIPE sensibilise les jeunes dès l'âge du secondaire.

Le masculinisme, c'est quoi ?

Au début de l'atelier, Caio nous propose quelques définitions afin que toutes les personnes participantes partent sur les mêmes bases de connaissances. Le masculinisme comme un mouvement social, puisqu'il comporte différents acteurs, surtout, qui tiennent des actions et des discours autour d'une idéologie commune. Ce mouvement se qualifie comme « réactionnaire », puisqu'il tient à réactiver des idéaux, à retourner vers un état passé des rapports homme-femme. L'idéologie partagée chez les masculinistes est que, dans nos sociétés contemporaines, les hommes et la masculinité sont en crise à cause du féminisme.

L'animateur prend aussi le temps d'aborder le féminisme, qu'il définit comme mouvement idéologique, politique et social en faveur de l'égalité des genres.

Les hommes et le féminisme

Grâce au nombre restreint de personnes participantes, les échanges étaient à la fois fluides et approfondis, permettant de soulever de nombreux enjeux et questionnements.

Parmi les idées communes qui circulent par rapport au féminisme, on entend souvent que « le féminisme n'a plus trop d'intérêt aujourd'hui, puisque les grandes luttes ont déjà été menées ». Ici, les participants se sont mis d'accord sur la différence entre l'égalité formelle et l'égalité réelle. Alors que les femmes ont le droit de voter, elles sont moins nombreuses en position de pouvoir, elles passent plus de temps quotidiennement aux tâches ménagères, elles gagnent des salaires inférieurs à leurs collègues, etc. De plus, elles sont régulièrement victimes de micro-agressions, d'un sexisme quotidien, qui serait difficile à cibler et à combattre.

La question de la posture et de la responsabilité des hommes dans les luttes féministes a constitué un point central de nos discussions. Nous avons collectivement pris conscience que les hommes se revendiquant comme proféministes doivent, au-delà d'amincir leur propre contribution au système de domination patriarcale, adopter une posture de vigilance et agir en véritables sentinelles dans les interactions sociales, n'hésitant pas à intervenir pour prévenir toute forme d'agression.

En effet, si une féministe confronte un homme vis-à-vis d'un commentaire sexiste, celui-ci risque de ne pas se sentir interpellé, puisque cette confrontation est prévisible. Or, si un homme proféministe critique ce même commentaire et refuse de le valider, nous soupçonnons qu'il sera davantage porté à une réflexion, puisqu'il considère plus sérieusement le jugement d'un autre homme. Ainsi, dans les luttes féministes, les hommes ont une position privilégiée pour être des alliés actifs.

Ensuite, nous remarquons que plusieurs hommes ne se joignent pas à la cause féministe, puisqu'ils ne s'y sentent pas concernés. Alors, le féminisme se présente à eux seulement comme une perte de privilèges. Ceci crée alors une certaine peur, ou un sentiment de dépassement. Ainsi, il semble primordial de rappeler que l'idéologie féministe, qui remet en question le patriarcat, bénéficierait aux femmes, mais également aux hommes.

Effectivement, dans le système patriarcal actuel, le concept de masculinité encourage les hommes à correspondre le plus conformément à de nombreux critères. Être un « vrai » homme impliquerait d'être compétitif, musclé, dominant, riche, etc. Cependant, ce ne sont pas tous les hommes qui se retrouvent dans cette conception étroite de la masculinité. Ainsi, il nous semble important de déconstruire nos idées préconçues de ce qu'est un « vrai » homme, pour une société plus inclusive et égalitaire.

Les hommes et le masculinisme

En ce sens, nous remarquons que plusieurs jeunes adolescents qui adhèrent au masculinisme sont en quête identitaire et à la recherche de repères auxquels s'accrocher. Ainsi, lorsqu'ils voient Andrew Tate, ils le perçoivent comme un modèle inspirant, dans la mesure où il présente des caractéristiques valorisées en société, dont l'argent, la célébrité, la confiance en soi. Selon les personnes participantes, il faut mettre de l'avant d'autres modèles de masculinité plus sains, notamment pour ces jeunes adolescents.

Pour finir, la place des émotions a également été identifiée comme un enjeu majeur. Il a été observé que, dans le mouvement masculiniste, la tendance à négliger ses émotions est valorisée, la sensibilité étant perçue comme un attribut féminin. À l'inverse, nous avons conclu que la sensibilité ne devrait pas être genrée et qu'il est important de valoriser les hommes empathiques et sensibles, afin de déconstruire les normes de la masculinité hégémonique. L'intelligence émotionnelle doit être encouragée et travaillée chez les jeunes garçons, notamment, pour permettre de créer des conversations plutôt que d'opter pour la violence.

À la fin de l'atelier, une chose reste certaine pour tout le monde, le masculinisme monte en popularité chez les jeunes. Pour chaque personne participante, il semble une priorité d'étudier ce mouvement qui menace les acquis des luttes féministes, afin de limiter la violence portée par ses idées. Les ateliers comme celui de l'AIPE sont nécessaires afin de sensibiliser les jeunes et d'ouvrir des espaces de dialogues sécuritaires.

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Solidarité féministe 101

17 juin, par Collective Pas une de plus — , ,
PAS UNE de PLUS est une collective citoyenne de Sherbrooke qui rassemble des féministes en action contre les féminicides et les violences genrées. Nous nous organisons de façon (…)

PAS UNE de PLUS est une collective citoyenne de Sherbrooke qui rassemble des féministes en action contre les féminicides et les violences genrées. Nous nous organisons de façon autogérée, et travaillons avec une analyse féministe, intersectionnelle et transinclusive des luttes.

Tiré du Journal Entrée libre

Date : 1 juin 2025

Crédit image : Collective Pas une de plus

Nos actions sont politiquement orientées vers la déconstruction des systèmes de domination, comme le patriarcat et le capitalisme.

Nous ne sommes pas un organisme communautaire, une organisation financée, un groupe légalement constitué. On est une gang de féministes.

Nous rêvons d'un mouvement d'apprentissages collectifs, de partages d'Histoires de vie, de savoirs féministes et d'éducation populaire. Nous voulons un espace public militant et organisationnel porteur de justice sociale et surtout, d'espoir. Nous, citoyennes féministes en colère, vivant de l'impuissance et de la désolation, écoeurées du statuquo autour du continuum de violence genrée.

« Les conditions d'inégalité peuvent être reproduites au sein des mouvements et des organisations de défense des droits des femmes lorsque sont amplifiées les voix, les idées et les expériences des femmes blanches, riches, cisgenres, hétérosexuelles et les femmes non en situation de handicap, au détriment des voix, des idées et des expériences des femmes marginalisées. » (Un guide pour construire la solidarité féministe intersectionnelle, Institut canadien de recherches sur les femmes, 2021)

Reconnaitre le savoir expérientiel et l'engagement militant

On peut nous qualifier de militantes, d'activistes, de « féministes radicales qui prônent la désobéissance civile » et qui avancent le fait que le système est gangrené et que rien n'y changera si nous ne le changeons pas nous-mêmes. Ce qui est crucial dans le féminisme que nous portons, c'est de reconnaitre que notre engagement est fondé sur nos valeurs de justice sociale, d'équité et de respect de nos droits.

Traumavertissement : Ce qui suit est une liste d'enjeux multiples que peuvent vivre plusieurs femmes et qui laissent des marques permanentes. La force des féminismes portés par la Collective est bâtie à partir de nos réalités de ce qu'on vit ou ce qu'on a vécu : plusieurs types de violences (conjugale, familiale, sexuelle, économique, psychologique, judiciaire, systémique, médicale, policière, classiste, capacitiste), plusieurs types de discrimination (basée sur le genre, l'orientation sexuelle, l'identité ou l'expression de genre, l'âge, la classe sociale, les convictions politiques et/ou sur le handicap visible et invisible), décrédibilisation de nos savoirs, pauvreté, contrôle coercitif, limitation à l'accès aux transports, risque d'itinérance et itinérance cachée, certains troubles alimentaires, certaines dépendances, certains troubles de santé mentale, errance médicale, inaccessibilité de ressources en santé mentale et santé physique gratuites, inaccessibilité de produits menstruels ou de contraception gratuits, grossophobie ordinaire et médicale, absence de représentativité dans les études en santé, non-reconnaissance de la douleur, surmédicalisation et décrédibilisation de l'overdose d'effets secondaires sexisme ordinaire, harcèlement de rue, décrochage et raccrochage scolaire, arrestation et détention illégale, suicide d'une personne proche, proche-aidance, accompagnement et décès d'un parent d'un cancer du sein ou cancer des ovaires, sa propre tentative de suicide ou moments très noirs.

Pour nous, ces savoirs appelés « expérientiels », sont tous aussi – sinon plus – importants que ce qu'on peut apprendre à l'école. Nos pensées féministes se sont développées au contact des autres, avec des livres, des films, des BD, des cercles de parole, des collectifs autonomes, des participations à des recherches par et pour, des actions directes, des assemblées, des comités en non-mixité choisie. Juste en se parlant. Mais ça, on s'en torche la plupart du temps. On nous invisibilise. On nous gaslight. On nous invalide. Pourquoi faut-il toujours être une personne « experte » avec des diplômes ou représenter une organisation pour que notre parole ait de la valeur ? Pour qu'on nous écoute ? Pour vrai.

En ces moments troubles où la transmisogynie, la haine des femmes et la peur de l'Autre sont des discours réguliers, l'action citoyenne féministe devrait être encouragée. La désolidarisation d'une frange d'un mouvement vis-à-vis d'une partie jugée radicale se condamne lui-même à sa perte. Parce que si on ne travaille pas ensemble, on ne gagnera jamais la lutte.

Et si vous pensez que la désobéissance civile est le mal absolu, on vous invite respectueusement à quitter votre poste de directrice d'une table de concertation en défense de droits des femmes et à refaire vos devoirs.

Nos droits n'ont pas été gagnés avec le statuquo. C'est la multiplication des actions, dont la désobéissance civile, qui fait qu'on a les libertés et les droits d'aujourd'hui. Et c'est grâce à la multiplication des actions, dont la désobéissance civile, que nous les avons protégés, que nous les protégeons, que nous les protégerons.

Alors, où est la place des citoyennes dans la lutte féministe en Estrie ?

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Comptes rendus de lecture du mardi 17 juin 2025

17 juin, par Bruno Marquis — , ,
Devenir fasciste Mark Fortier J'ai beaucoup aimé ce bouquin, très d'actualité, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture. Devant la montée de l'extrême droite, qui (…)

Devenir fasciste
Mark Fortier

J'ai beaucoup aimé ce bouquin, très d'actualité, dont je ne saurais trop vous recommander la lecture. Devant la montée de l'extrême droite, qui a pris le pouvoir dans de nombreux pays et qui menace de triompher dans d'autres, le sociologue Mark Fortier envisage - non sans une certaine ironie - de se convertir au fascisme, histoire de se mettre à l'abri des conséquences du totalitarisme en marche. Il nous explique, à ce propos, la responsabilité de ceux qui ont laissé faire, de ceux qui ont laissé se dégrader nos institutions, nos droits et même notre pensée à travers les mots, au profit de la droite et de l'extrême droite, en nous rappelant, dans la solidarité propre à la gauche, le devoir de résistance et de changement.

Extrait :

Il était là, le souci des libertariens : comment allaient-ils pouvoir, une fois la planète détruite, éviter que leurs gardes ne tournent leurs armes contre eux pour les tuer ? Ils savaient bien que vivre en autarcie exigerait une force armée privée pour repousser les voleurs, la plèbe, la foule écumant des envieux. Un des participants à la rencontre avait déjà à son service une douzaine d'anciens soldats. Pour éviter cette violence, suggéra l'universitaire, vous pourriez traiter ces gardes en amis, ne pas simplement investir dans les armes et les munitions, mais vous investir personnellement dans votre relation à ces personnes. Rushkoff précisa tout de même que le mieux, vraiment, serait d'agir au présent et de s'engager dans la lutte contre la catastrophe écologique. Il se permit de suggérer qu'il serait judicieux de leur part de se soucier du monde. De prendre leurs responsabilités. Les libertariens ont levé les yeux, surpris d'avoir payé si cher pour se faire servir un discours de hippie. « Ne serait-il pas plus réaliste de miser sur la production de robots de combats ? » lança alors l'un d'entre eux, « Oui, mais seront-ils opérationnels à temps ? » de s'inquiéter un autre.

Quand les élèves se révoltaient
Emanuelle Dufour et Francis Dupuis-Déri

Ce très beau livre, qui ressemble à une bande dessinée, se veut un manuel scolaire de l'année 2047-2048. Il nous situe ainsi après l'effondrement de la civilisation industrielle provoqué par la crise climatique une douzaine d'années plus tôt. Il revient sur les nombreuses luttes et révoltes étudiantes pour plus de démocratie et de justice sociale au cours de l'histoire et plus récemment contre les changements climatiques. C'est un bouquin éclairant, facile d'accès, et fort bien illustré, qui nous parle de vraie démocratie, de justice sociale et des actuelles luttes des jeunes générations pour la défense de l'environnement. Je vous en recommande certainement la lecture !

Extrait :

Nous sommes en l'An 12 après l'Effondrement (ap. E.) des systèmes politiques, économiques et sociaux de la civilisation industrielle. Cet effondrement a été provoqué par une crise climatique globale qui avait été prédite de longue date par des milliers de scientifiques et, au tournant des années 2020, par des millions d'élèves du Mouvement des jeunes pour le climat. C'est une jeune Suédoise de 15 ans, Greta Thunberg, qui avait lancé ce mouvement en entamant une grève scolaire pour le climat dès 2018. Heureusement, en 2035 l'Effondrement a donné lieu à l'émergence d'une nouvelle génération plus démocratique, plus égalitaire et plus solidaire.

Pour en finir avec Octobre
Francis Simard

Francis Simard nous a quitté il y a une dizaine d'années. Si vous ne l'avez fait, je vous invite à lire son fameux bouquin « Pour en finir avec Octobre » sur l'enlèvement du ministre Pierre Laporte par la cellule Chénier du Front de libération du Québec. C'est un récit humain et honnête des événements d'octobre 1970.

Extrait :

Je ne crois pas aux choses immuables. Je ne crois pas que la vie ce soit un acte solitaire qu'on devrait assumer tout seul. J'ai comme l'impression de n'avoir jamais cru que j'étais né dans un monde où tout était décidé, que rien ne pouvait changer, qu'il fallait donc l'accepter en cherchant tout seul à s'en sortir. Il me semble que c'est comme la vie. On vient au monde, on grandit, on vieillit, on meurt. On change tout le temps. Si c'est vrai pour une vie humaine, ça doit être vrai pour une société. Toutes les sociétés.

Des bonobos et des hommes
Deni Béchard
Traduit de l'anglais

« Des bonobos et des hommes » relate le travail de l'ONG Bonobo Conservation Initiative (BCI), qui travaille étroitement avec des Congolais pauvres et démunis à la protection et à la conservation de ces importants grands singes, si près de nous génétiquement, que sont les bonobos. Ce récit d'une lecture fort agréable nous en apprend tant sur les bonobos que sur les hommes, tant sur la guerre et l'impact du capitalisme étranger que sur l'avenir de certaines espèces animales et de l'humanité elle-même. Vous prendrez assurément beaucoup de plaisir à le lire, vous aussi.

Extrait :

Bien que lents à se dévoiler, les bonobos ont commencé à faire des apparitions, jetant ici et là des regard à travers le feuillage, les yeux curieux, les lèvres d'un rouge vif sur leurs visages noirs. Ils avaient les bras tendus et musclés des athlètes, et leurs corps possédaient une grâce particulière. En nous étudiant, ils enroulaient leurs longs doigts autour des branches et des troncs d'arbres. Nous nous frayions un chemin dans la végétation en tentant de les apercevoir de plus près.

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Changement de garde à la FTQ – Le secrétaire général Denis Bolduc annonce qu’il ne sollicitera pas de renouvellement de mandat

17 juin, par Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) — , ,
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) annonce que son secrétaire général, Denis Bolduc, profitant de la rencontre mensuelle du Bureau de direction qui (…)

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) annonce que son secrétaire général, Denis Bolduc, profitant de la rencontre mensuelle du Bureau de direction qui s'est tenue ce lundi, a fait part aux vice-présidents et vice-présidentes de la FTQ qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat au Congrès de novembre prochain à Québec. Dans un même temps, l'actuelle présidente, Magali Picard, a confirmé qu'elle sollicitera un deuxième mandat à la tête de la Fédération.

Denis Bolduc a été élu secrétaire général de la FTQ lors du 32e Congrès en novembre 2019, puis réélu au 33e Congrès en janvier 2023. Auparavant, il a été président du Syndicat canadien de la fonction publique pour le Québec (SCFP-Québec) de 2016 à 2019, secrétaire général du SCFP-Québec de 2011 à 2016 et membre du conseil exécutif du SCFP national de 2011 à 2020. Denis est aussi membre du conseil d'administration du Fonds de solidarité FTQ.

« C'est avec une grande fierté et humilité que j'ai servi tout au long de ma carrière les travailleurs et travailleuses du Québec, que ce soit à la FTQ ou auprès de mon syndicat d'origine, le SCFP-Québec, ou en tant que président du syndicat de la rédaction lors du malheureux lock-out de 16 mois au Journal de Québec imposé par Quebecor. Défendre les valeurs syndicales, de justice sociale, de solidarité et de respect fait partie de mon ADN. Est-il besoin de rappeler que les sociétés les plus justes, démocratiques et équitables sont les pays les plus syndicalisés ?

« C'est donc avec le sentiment du devoir accompli que je quitterai le poste de secrétaire général de la FTQ en novembre prochain. À tous les travailleurs et travailleuses, mes amis et collègues qui m'ont permis d'exercer mes fonctions en tant que leader syndical et secrétaire général de la plus grande et belle centrale syndicale qu'est la FTQ, MERCI », déclare le secrétaire général, Denis Bolduc.

« Denis est non seulement un proche collaborateur, mais aussi et surtout, un ami et fidèle allié dans tous les dossiers, pas toujours faciles, sur lesquels la FTQ a dû intervenir pendant toutes ces années. Denis a toujours su prendre la défense des travailleurs et travailleuses avec conviction et détermination sans jamais sacrifier les valeurs qui font de lui un homme de principe. Denis a fait grandir la FTQ et nous ne pouvons que le remercier. Je suis fière d'avoir eu comme coéquipier mon ami Denis », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.

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13e congrès de la FIQ | Un moment important

17 juin, par Julie Bouchard — , ,
Nous avons vécu un moment important, la semaine dernière, à Québec. Ce 13e congrès de la FIQ a été le terreau de nos luttes et de notre solidarité pour les années à venir. J'ai (…)

Nous avons vécu un moment important, la semaine dernière, à Québec. Ce 13e congrès de la FIQ a été le terreau de nos luttes et de notre solidarité pour les années à venir. J'ai vu des professionnelles en soins audacieuses, brillantes et déterminées réfléchir, discuter et débattre sur les défis de demain. Vos déléguées syndicales sont animées par une volonté sincère de défendre vos droits, d'améliorer vos conditions de travail et de rendre le réseau de la santé plus humain.

C'est donc avec une immense fierté et beaucoup d'émotion que j'ai accepté le deuxième mandat de présidente qu'elles m'ont accordé à l'issue des élections.

Depuis 2021, j'ai le privilège de vous représenter, de porter nos luttes et nos espoirs. Ce rôle est exigeant, souvent confrontant, mais toujours profondément porteur de sens. Alors que s'amorce mon deuxième mandat, mes convictions et ma détermination sont plus vives que jamais. Je continuerai de porter votre voix haut et fort, sans compromis.

Mais mon travail ne serait pas possible sans l'apport inestimable de mes collègues. Je tiens à souligner tout le travail qu'ont accompli Isabelle Giroux, Patrick Guay et Laurier Ouellet au sein du comité exécutif dans les quatre dernières années. Leur dévouement a laissé une marque importante à la FIQ.

Une nouvelle équipe se met en place et je suis ravie d'accueillir Julie Daignault, Pascal Beaulieu et Sébastien Bouchard parmi nous. J'ai hâte de poursuivre le travail à leurs côtés, ainsi qu'à ceux des membres réélues du Comité exécutif, soit Nathalie Levesque, Françoise Ramel, Isabelle Trépanier, Roberto Bomba et Jérôme Rousseau !

Pour en savoir plus sur les décisions prises, les visages du nouveau Comité exécutif et des comités statutaires et les dossiers prioritaires qui guideront nos actions dans les prochaines années, je vous invite à lire cette édition du FIQ en action jusqu'au bout.

Merci de faire vivre notre fédération avec autant de force et de solidarité. Nous sommes et resterons inébranlables face aux défis de demain.

Julie Bouchard
Présidente de la FIQ

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Lettre ouverte : Grève à la STM : à la défense des transports publics pour tous et toutes

17 juin, par Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique — , ,
Depuis le 9 juin, les 2400 employé·es de l'entretien de la STM sont en grève. Les grévistes ont raison de refuser le bouleversement de leurs horaires de travail, qui menace de (…)

Depuis le 9 juin, les 2400 employé·es de l'entretien de la STM sont en grève. Les grévistes ont raison de refuser le bouleversement de leurs horaires de travail, qui menace de détériorer leur qualité de vie et la conciliation travail-famille. Ils contestent également le recours à la sous-traitance, qui risque de dégrader la qualité du service en nous privant du savoir-faire des travailleur·euses à l'interne et en soumettant un service public aux exigences de rentabilité du secteur privé. Cette privatisation tranquille risque par ailleurs d'augmenter les coûts plutôt que de les réduire.

La lutte des employé·es de la STM pour des conditions de travail décentes est intimement liée à la qualité d'une offre de métros et d'autobus propres et sécuritaires pour tous et toutes. En ce sens, leurs conditions de travail sont nos conditions de transport en tant qu'usagers et usagères.

Au Québec, les transports sont les principaux contributeurs aux bouleversements climatiques (43 % des émissions de GES). Or, il est impossible d'offrir une alternative écologique et attrayante à l'auto solo sans garantir l'accès à des transports publics fiables, fréquents, efficaces et abordables. Valoriser les conditions d'emploi des travailleur·euses de la STM, c'est donc faire un choix de société pour des transports collectifs accessibles et de qualité comme moyen d'affronter la crise écologique.

Nous refusons les analyses à courte vue et les analogies douteuses. La grève, ce n'est jamais une « prise d'otage » – c'est un droit constitutionnel qui permet la défense de nos conditions de travail et de nos services publics.

La grève actuelle révèle que le transport en commun est central pour notre société. En réalité, l'atteinte la plus grave aux usagères et usagers n'est pas causée par la grève mais par le sous-financement chronique et la sous-traitance. L'inconfort de nos déplacements découle de pannes de métro toujours plus fréquentes et de passages d'autobus souvent moins fréquents. Il est causé par des stations vétustes que l'on doit fermer pendant des jours et par des tarifs en hausse constante. Il l'est aussi par le tout à l'auto individuelle (même électrique) et les autoroutes qui s'allongent sans fin, en l'absence de plan d'infrastructures de transport public pour relier nos quartiers, nos villes et nos villages. Si l'impact temporaire de la grève sur notre quotidien est réel, l'impact chronique du sous-financement du transport collectif sur nos vies l'est bien davantage.

Cette grève nous rappelle aussi que nos transports publics dépendent de personnes dont le travail est trop souvent invisibilisé : préposé·es à l'entretien, briqueteur·ses, soudeur·ses, électricien·nes, plombier·ères, rembourreur·ses, cantonnier·ères, mécanicien·nes, parmi d'autres. Sans leur travail et leur expertise, nous ne pourrions pas prendre le métro ou l'autobus sans inquiétude pour notre santé et notre sécurité.

Les figures héroïques de notre époque ne portent pas de cape : elles font, entre autres, que nous pouvons nous déplacer collectivement tout en respectant les limites écologiques de notre habitat fragile. Les grévistes ne défendent pas autre chose. Ils méritent toute notre solidarité. D'autant plus que l'usagère d'aujourd'hui est la gréviste de demain, et que c'est de leur solidarité mutuelle que dépend notre avenir collectif.

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Compressions de 151 M$ Plus de 40 postes professionnels abolis dans dix cégeps

17 juin, par Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) — , ,
Québec, le 10 juin 2025 — Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) dénonce l'abolition de plus de 40 postes professionnels dans les (…)

Québec, le 10 juin 2025 — Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) dénonce l'abolition de plus de 40 postes professionnels dans les dix cégeps qu'il représente à la suite des compressions de 151 M$ imposées par la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry.

Parmi les postes abolis, on retrouve notamment des personnes conseillères pédagogiques, analystes en informatique, psychologues, sexologues, aides pédagogiques individuelles, chercheuses et conseillères aux ressources matérielles. « Il est inévitable que les services aux étudiants et aux entreprises soient réduits en raison de ces abolitions de postes. Avec cette décision, la ministre va nuire aux objectifs du gouvernement, tant en termes de diplomation que d'aide aux entreprises dans une période économique particulièrement incertaine », critique Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Dans plusieurs milieux, l'épuisement guette aussi un nombre grandissant de professionnelles et professionnels. « Non, nos membres ne peuvent pas faire plus avec moins, ils sont au bout du rouleau. Ils sont déjà en surcharge et le gouvernement supprime des postes en plus d'interdire de faire des heures supplémentaires. Les attentes sont irréalistes, même les directions d'établissement dénoncent ces compressions », juge M. Bouvrette.

Il va sans dire que la nouvelle est accueillie difficilement dans les cégeps. « Ce sont des moments difficiles pour les personnes visées par ces annonces et pour leur équipe. Évidemment, nous allons continuer d'accompagner nos membres dans cette période pénible. Nous voulons aussi exprimer notre solidarité envers les autres personnes concernées, notamment le personnel de soutien qui est lui aussi durement touché par cette situation », indique M. Bouvrette.

Selon le SPGQ, d'autres moyens existent pour améliorer les finances du gouvernement comme de mettre fin à la sous-traitance abusive qui a notamment mené au scandale SAAQclic, arrêter les mauvais investissements comme dans le projet de NorthVolt et mettre en priorité la lutte à l'évasion fiscale.

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d'État.

Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

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Un succès de librairie révélateur d’un ras le bol ?

17 juin, par Germain Dallaire — , ,
Dans la semaine suivant son lancement, le livre réquisitoire « L'exploitation de notre eau par Rio Tinto » écrit par deux anciens cadres d'Alcan et Rio Tinto se situait au (…)

Dans la semaine suivant son lancement, le livre réquisitoire « L'exploitation de notre eau par Rio Tinto » écrit par deux anciens cadres d'Alcan et Rio Tinto se situait au sixième rang du palmarès de vente de livres en librairie au Québec. La maison d'édition Somme Toute qui le publie envisage déjà une réédition. Le Mouvement Onésime-Tremblay considère la popularité de ce livre comme un indicateur évident de la soif d'information de la population sur une multinationale qui, par-delà son image, recouvre d'opacité ses activités qualifiées par plusieurs de comportement anti-social alors qu'elle utilise les richesses naturelles du Québec comme une pompe à profit et ce, au détriment des besoins régionaux.

Déjà en octobre dernier, l'insatisfaction était manifeste lors du colloque « 1926-2026 : cent ans d'occupation par Alcan et Rio Tinto, un bilan s'impose » suivi dans la foulée par la création du Mouvement Onésime-Tremblay.

Le succès du livre de Jacques Dubuc et Myriam Potvin est un jalon important dans l'expression de ce ras le bol. Nous croyons que le fait saillant de ce livre est d'esquisser pour la population une voie de sortie au cul de sac dans lequel nous amène collectivement Rio Tinto. Les auteurs nous rappellent qu'il existe autre chose que la résignation. « Le levier du bail de location des forces hydrauliques de la rivière Péribonka et des conditions qui s'y rattachent se trouve toujours entre les mains du Gouvernement du Québec » (p. 62). L'utilisation du bassin hydrographique de la rivière Péribonka a été accordé à Alcan puis Rio Tinto en retour d'engagements concernant la construction d'usines générant des centaines d'emplois. Jacques Dubuc et Myriam Potvin le démontrent amplement : ces engagements ne sont pas respectés et ce, malgré les multiples délais accompagnés de généreux cadeaux. Ce de non-respect de contrat ouvre la porte à ce que le gouvernement, de plein droit, prenne possession des barrages et installations sur la rivière Péribonka. Cette entente prend fin le 31 décembre 2025. Il faut agir maintenant.

Les élections municipales se tiendront à l'automne et celles du Québec dans un peu plus d'un an. Le Mouvement Onésime-Tremblay souhaite que les partis politiques et les élus locaux se positionnent clairement sur cet enjeu que nous qualifions d'existentiel pour la population du Saguenay—Lac-Saint-Jean et de l'ensemble du Québec.
Le Mouvement Onésime Tremblay a pour objectifs de favoriser l'expression et la diffusion d'un point de vue citoyen axé sur le bien commun face à l'impact des actions passées, présentes et futures d'Alcan et Rio Tinto ainsi que de contribuer à la reprise en main de nos ressources dans l'intérêt de la collectivité.

L'exploitation de notre eau par Rio Tinto, Quel avenir pour le Québec ? Jacques Dubuc et Myriam Potvin, maison d'édition Somme Toute. Version PDF disponible à 16,99$ à https://www.leslibraires.ca/livres/l-exploitation-de-notre-eau-par-jacques-dubuc-9782897945541.html

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Attac Québec dévoile la puissante machine de lobbyisme de Glencore, qui reçoit son Prix du lobby de l’année 2025

17 juin, par Attac Québec — , ,
Montréal, le 12 juin 2025 — Connue pour son implication controversée à la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda et visée par une action collective toujours devant les tribunaux, la (…)

Montréal, le 12 juin 2025 — Connue pour son implication controversée à la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda et visée par une action collective toujours devant les tribunaux, la compagnie Glencore se distingue dans de nombreux dossiers pour ses pratiques soutenues d'influence politique. C'est pourquoi Attac Québec, l'Action citoyenne pour la justice fiscale, sociale et écologique, lui décerne son tout nouveau Prix du lobby de l'année 2025.

L'association altermondialiste a choisi d'accorder cette récompense satirique à une firme dont l'influence est excessive et dont la recherche de profit passe avant les intérêts d'une grande partie de la population. Son objectif est aussi de montrer, par l'exemple d'un cas particulier, comment s'exerce le lobbyisme des grandes entreprises au Québec.

« En ce sens, Glencore est tout à fait méritoire, affirme Claude Vaillancourt, président d'Attac Québec. Que ce soit à Limoilou, en Abitibi avec la Fonderie Horne, à Montréal-Est ou à Salaberry-de-Valleyfield avec CEZinc, la firme (ou ses filiales), par son action et son influence auprès des éluEs, porte atteinte aux droits à la santé et à un environnement sain des populations. »

Un lobbyisme tentaculaire

Derrière ses activités industrielles, Glencore déploie une stratégie de lobbying tentaculaire. Selon Attac Québec, l'entreprise exerce une pression soutenue sur les gouvernements du Canada et du Québec, ou des municipalités, en plus de chercher activement à façonner l'opinion publique à son avantage.

Attac Québec a constaté l'ampleur du réseau d'influence de Glencore. Parmi les lobbyistes recensés, on retrouve d'anciens élus, des chefs de cabinet, des journalistes reconvertis, ainsi qu'une centaine d'intervenants actifs représentant les intérêts de la firme. S'ajoutent à cela des organismes industriels financés par Glencore, qui agissent comme relais de ses revendications auprès des décideurs et décideuses politiques.

Au Québec, 17 lobbyistes enregistrés et cinq cabinets de conseil sont à son service. À Ottawa, elle emploie 1 employé et 19 cabinets-conseils. L'influence de la firme s'exerce aussi par les réseaux industriels telles les associations minières et les chambres de commerce. À elle seule, l'Association minière du Canada a tenu 1049 rencontres avec des responsables politiques ou des fonctionnaires fédéraux, allant du cabinet du premier ministre jusqu'à l'ambassadeur représentant le Canada auprès de l'ONU.

Glencore bénéficie, de plus, d'un soutien financier considérable de la part des gouvernements. Attac Québec attire l'attention sur plusieurs des formes d'appui public dont la firme bénéficie, incluant des subventions directes, des investissements via des fonds publics, ainsi que des avantages réglementaires.


Un cas d'exemple : CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield

Grâce à des demandes d'accès à l'information, Attac Québec a pris connaissance d'un cas préoccupant à Salaberry-de-Valleyfield, où la Ville et le ministère de l'Environnement ont laissé passer un projet d'agrandissement d'un site d'enfouissement de déchets de zinc exploité par CEZinc, une filiale de Glencore. Le projet a été approuvé malgré ses impacts environnementaux sur les milieux humides, reconnus pour leur biodiversité et leur rôle écologique essentiel.

« J'ai été élue municipale pendant plus d'une décennie. Cette municipalité avait la possibilité — et la responsabilité — tout comme le ministère de l'environnement, d'imposer des limites à ce projet, mais visiblement elle ne l'a pas fait », déclare Sophie Thiébaut, coordonnatrice d'Attac Québec.

Un prix annuel

Le prix de cette année a été accordé à la suite d'une recherche rigoureuse résumée dans un document de vulgarisation de quatre pages disponible sur le site de l'association. Attac remercie de leur collaboration les groupes suivants, qui surveillent l'activité de Glencore depuis des années : Comité ARET, Regroupement vigilance mine Abitibi-Témiscamingue, Mining Watch Canada, RevolvAir, Mères au front.

Glencore se mérite ce prix après qu'Attac Québec se soit penchée sur d'autres compagnies qui ont des pratiques de lobbyisme intensives, telles Amazon, McKinsey, Devimco, Google et Pfizer. Notre Prix du lobby de l'année sera remis annuellement tant que l'influence des lobbys sera aussi démesurée. En parallèle, l'association élabore des recommandations afin que les lois québécoises encadrent mieux les lobbyistes des grandes entreprises.

Le prix à Glencore sera remis lors d'un Grand Gala du lobby de l'année, animé par l'humoriste Christian Vanasse, aura lieu le 19 juin au 3720, avenue du Parc.

Les détails de l'événement se trouvent ici : https://www.eventbrite.ca/e/gala-de-remise-du-prix-du-lobby-de-lannee-2025-tickets-1400217069949?aff=ebdssbdestsearch

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Pour un transport (vraiment) en commun

17 juin, par Collectif — , ,
Cette année ne fera pas exception, les titres du transport en commun augmenteront à partir du 1er juillet. L'ARTM manque d'argent certes, mais ce n'est pas dans les poches des (…)

Cette année ne fera pas exception, les titres du transport en commun augmenteront à partir du 1er juillet. L'ARTM manque d'argent certes, mais ce n'est pas dans les poches des usagers qu'il faut aller le chercher. Tout comme Mme Plante, mairesse de Montréal, nous croyons fermement que le transport en commun DOIT être considéré comme un service public essentiel, au même titre que la santé et l'éducation.

Par :
TROVEP de Montréal
ACEF du Nord de Montréal
Centre communautaire Radisson
Ex Aequo
RUTA Montréal
Welfare Rights Committee

Les tarifs de transport en commun sont les mêmes pour tout le monde.

Qu'on gagne 150 000$ ou 15 000 $, une passe mensuelle coûtera désormais 104 $. Le Grand Montréal abrite la majorité (60%) des Québécois en situation de pauvreté. Est-ce qu'une personne à faible revenu a moins besoin de se déplacer, de faire son épicerie, d'aller chez le médecin, d'avoir accès au travail, de s'impliquer socialement, d'avoir des liens sociaux qu'une personne avec des revenus décents ? Bien sûr que non ! Alors pourquoi, encore aujourd'hui, des personnes doivent se priver ou limiter leur déplacement par manque d'argent ? Ce n'est pas normal, acceptable, viable dans une société comme la nôtre.

Pouvoir se déplacer est un droit et ne doit pas dépendre de la grosseur de son portefeuille !

Il est où le tarif social, il est où ?

Depuis 2013, on nous promet une tarification sociale basée sur le revenu (moins on gagne, moins on paie) qui pourrait coûter autour de 30M$. Valérie Plante et Denis Coderre s'étaient engagés à la mettre en place en 2017. Douze ans plus
tard, toujours pas de tarif social pour le transport en commun. Ultimement, c'est de gratuité dont on aurait besoin, principe avec lequel Mme Plante s'est dite en accord lors d'une audience d'un conseil de ville en février dernier.
Le coût de la vie étant tellement élevé, plusieurs personnes doivent couper dans des dépenses essentielles pour arriver à équilibrer leur budget. Le transport est souvent le poste budgétaire sacrifié, ce qui a plusieurs impacts négatifs dans la
vie des gens : isolement social, risque de maladies accru, cercle vicieux de la pauvreté.

La Ville a des moyens à sa disposition pour augmenter le financement du transport en commun. Prenons l'exemple du stationnement sur rue. Dans le livre blanc d'Alliance transit, on calcule qu'une case de stationnement sur rue coûte
1275 $ à la ville par année. Avec les 450 000 cases de stationnement qui sont actuellement gratuites, la ville pourrait aller chercher 500M$ par an.

Chacun doit faire sa part pour que le transport en commun puisse répondre adéquatement aux besoins de la population. La ville a des pouvoirs dont elle doit se saisir. On a besoin d'entendre et de voir des engagements clairs et concrets
du municipal.

Le gros joueur : le gouvernement provincial

L'État demeure bien évidemment le joueur clé dans l'équation. D'une part, il a le devoir de s'assurer que toute sa population puisse se déplacer. D'autre part, il a les moyens financiers et réglementaires nécessaires pour le faire.
Ce n'est pourtant pas la direction que l'État prend en se désengageant du financement du transport en commun et en mettant tous ses œufs dans le même… parc automobile. Qu'une auto soit électrique ou non, on fonce tout droit dans le fossé si on ne redonne pas sa juste place au transport en commun qui, soit dit en passant, est le meilleur moyen pour réduire les gaz à effet de serre (GES).

Des solutions pour trouver de l'argent, il y en a. On ne le répètera jamais assez, tout n'est qu'une question de choix ! Par exemple, l'IRIS calcule qu'en taxant le patrimoine des 10% des ménages québécois les plus fortunés, l'État pourrait
aller chercher 6 milliards de dollars en recette fiscale. Des solutions comme celle-là, il y en a des dizaines. Elles ne font peut-être pas le bonheur de certains, mais elles sont porteuses d'une vision qui englobe le bien-être commun et non
celui de quelques-uns.

Le gouvernement doit investir dans le transport en commun et donner les moyens aux villes de fournir ce service essentiel.

L'heure du rassemblement a sonné
Devant l'inaction de nos dirigeants, il est temps de se rassembler et de dire : “Non à la hausse des tarifs !”

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