Presse-toi à gauche !
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London Pride : Solidarité avec les LGBT palestinien·nes
La solidarité avec les LGBT palestinien·nes et l'opposition à l'homophobie du Hamas étaient les thèmes abordés par le contingent de la Fondation Peter Tatchell lors de la marche London Pride aujourd'hui, samedi 5 juillet.
Tiré de Entre les ligne et les mots
L'animateur de la marche, Peter Tatchell, a déclaré :
« Les organisations, événements et actions de défense des droits des personnes queer sont interdits à Gaza. Les LGBT sont emprisonné·es, torturé·es et exécuté·es par le Hamas. Les LGBT font partie des dizaines de milliers de civil·es palestiniens·ne tués·e par la campagne de bombardements meurtriers menée par Israël.
« Le Hamas exerce une dictature sexiste, homophobe et antisémite qui réprime la société civile et exécute les Palestinien·nes qui critiquent sa tyrannie. Il persécute les syndicalistes, les journalistes, les avocat·es, les socialistes et les étudiant·es.
« Il ne peut y avoir de véritable libération palestinienne sans la libération des femmes palestiniennes et des LGBT.
« Nous exigeons l'égalité pour les LGBT, les femmes, les Arabes et les Juifs/Juives en Palestine et en Israël.
« Nous soutenons l'appel palestinien en faveur d'une solution à deux États où Israël et la Palestine coexistent. Nous appelons à la paix, à la sécurité, à la démocratie et aux droits humains pour tous et toutes.
Cessez-le-feu immédiat ! Libérez les otages israélien·nes et les prisonnier·es politiques palestinien·nes détenu·es dans les prisons israéliennes, en particulier Marwan Barghouti, le leader palestinien le plus populaire qui soutient une solution à deux États et s'oppose aux attaques contre les civil es », a déclaré M. Tatchell.
Peter Tatchell a contribué à l'organisation de la première Pride au Royaume-Uni en 1972. Depuis, il a participé à toutes les marches de la Pride à Londres. Aujourd'hui, il a participé à sa 54e marche de la Pride à Londres.
https://www.petertatchellfoundation.org/london-pride-solidarity-with-palestinian-lgbts/
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Redefinition du viol – Lettre ouverte aux sénatrices et sénateurs
Nous féministes abolitionnistes de la prostitution sommes pour l'inscription du consentement dans la définition pénale du viol
Tiré de Entre les lignes et les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/21/redefinition-du-viol-lettre-ouverte-aux-senatrices-et-senateurs/?jetpack_skip_subscription_popup
Nous rêvons d'un monde où il n'existe plus de droit pour les hommes à obtenir, de quiconque, des actes sexuels du seul fait qu'ils les rétribuent. Nous rêvons d'une société où les femmes ne sont pas des objets dont on négocie le prix.
En tant que féministes matérialistes, nous sommes conscientes des conditions matérielles d'existence des femmes et de toutes les personnes victimes de discriminations structurelles, et de leurs faibles marges de manœuvre face aux inégalités de sexe, de race et de classe.
Nous sommes tou.tes concerné.es par le combat abolitionniste. Tant que la prostitution sera vue comme un horizon économique pour les personnes dépendantes, précarisées, violentées sexuellement dans l'enfance, l'industrie prostitutionnelle pourra compter sur une armée de réserve pour prospérer. Il s'agit de lutter contre un libéralisme destructeur et déshumanisant.
À ce titre, nous sommes pour l'inscription du consentement positif dans la définition du viol, à rebours d'une vision libérale du consentement qui tend à faire croire que nous aurions tou.tes le choix, quelles que soient les contraintes qui empêchent de dire non, d'entrevoir une autre issue possible, obligent à céder.
En définissant le consentement comme un acte libre, éclairé, spécifique et révocable, qui ne peut se déduire ni du silence ni de l'absence de réaction de la victime, la réforme inverse le paradigme.
En effet, plutôt que de présumer du consentement de la victime comme le fait le droit actuel, la proposition de loi pose qu'il doit être exprès et non équivoque, faisant ainsi barrage au principal axe de défense des agresseurs qui consiste à affirmer qu'ils ne pouvaient pas savoir, qu'ils ont pu croire que, qu'ils n'avaient pas conscience, faute de résistance explicite, selon eux.
Le droit actuel fait la part belle à la subjectivité de l'agresseur. Demain, la loi devra favoriser l'examen des mesures qu'aura (ou n'aura pas) prises l'agresseur afin de s'assurer du consentement libre de l'autre au regard des circonstances environnantes.
Alors qu'aujourd'hui l'analyse se limite aux modes opératoires de l'agresseur au moment du viol (violence, contrainte, menace ou surprise), l'ajout des circonstances environnantes tel que voté par l'Assemblée nationale, a pour but d'inscrire l'analyse de la vulnérabilité de la victime et des éléments de contrainte dans un contexte plus large.
Plutôt que d'entretenir le silence qui profite aux agresseurs, le fait de formaliser le consentement dans la loi pourrait faciliter les démarches des victimes de la prostitution qui estiment ne pas avoir été en mesure de « choisir ».
Cela permettrait une meilleure prise en compte des conditions qui entourent l'exploitation sexuelle des êtres humains : la dépendance économique, la précarité, l'abus de confiance, etc., qui devraient constituer des circonstances environnantes du viol.
Par conséquent, la réforme élargirait le champ probatoire du viol pour toutes les victimes.
De plus, en ce qu'il sera révocable à tout moment, le consentement ne pourra se donner d'avance ni se contractualiser. L'argument selon lequel l'introduction du consentement dans la loi pénale conduirait à valider le contrat sexuel en droit civil, est un parfait contre-sens.
À ce titre, il est régulièrement avancé que, chez nos voisin.es belges, l'inscription du consentement dans la définition des violences sexuelles aurait ouvert la voie à la reconnaissance du contrat dit de travail sexuel.
Or, la Belgique était un pays réglementariste de la prostitution bien avant la modification de sa définition du viol, contrairement à la France qui a solidifié sa position abolitionniste en choisissant de pénaliser les clients, faisant obstacle ici à l'instauration de ce type de contrat de travail.
L'offensive réglementariste en Belgique réclamait en réalité de mettre fin au délit de proxénétisme, qui est d'ailleurs quasiment supprimé par la récente réforme belge, mettant en péril les protections liées à l'inscription du consentement positif dans son droit pénal.
Par ailleurs, ce qui n'est jamais dit, nous sommes confronté.es en droit français à une impasse technique qui fait obstacle à l'articulation entre viol et prostitution.
En effet, notre loi punit le fait d'acheter un acte sexuel d'une amende, tandis que le viol est un crime. Cette concurrence des infractions empêche que la prostitution, en tant que telle, soit appréhendée sous l'angle du viol puisque le client n'encourt qu'une simple contravention.
C'est la raison pour laquelle malgré les lentes évolutions jurisprudentielles de ces dernières années qui tendent à élargir les qualifications de viol par les juges, aucune juridiction n'est en mesure d'envisager les prostitueurs comme auteurs de viols par contrainte économique et aucune décision judiciaire ne va dans ce sens.
Dans ce contexte, s'opposer à l'évolution de la définition pénale du viol au nom de la lutte contre le système prostitueur est un argument trompeur.
S'agissant des avancées de la réforme en cours, le Conseil d'État tranche le débat avec lucidité dans son avis du 6 mars 2025. Il considère que l'inscription du consentement positif dans la loi élargit la protection des victimes en cessant de présumer leur consentement et vise à ce titre particulièrement le couple et la prostitution :
« A cet égard, il est essentiel de souligner la pleine autonomie de la notion de consentement et plus particulièrement encore ici en ce qui concerne les agressions sexuelles. Ni l'existence d'un consentement civil – tel que celui donné au mariage, ou à la conclusion d'un PACS, ou encore par la rédaction d'un contrat préalable par lesquelles les parties conviendraient de relations et les décriraient –, ni un accord de nature commerciale – par exemple le « consentement » à un acte de prostitution en échange d'une somme d'argent – ne peuvent permettre de présumer l'existence d'un consentement. Tout au plus est-il loisible au juge de tenir compte de ces consentements pour apprécier celui donné au sens du code pénal ».
La proposition de loi représente une avancée importante même si en tant qu'abolitionnistes, nous souhaitons qu'elle aille plus loin en visant expressément les différentes formes de contraintes (lien hiérarchique, contrat de travail, abus d'autorité, contrainte morale ou matérielle) parmi les éléments constitutifs de l'infraction et non seulement comme des circonstances aggravantes de la peine.
Il appartient au mouvement abolitionniste de pousser davantage ses revendications pour que le texte à venir permette une meilleure analyse de la contrainte économique ou encore de militer pour une plus grande cohérence dans l'échelle des peines.
Un acte sexuel obtenu sous contrainte, de quelque manière que ce soit, notamment économique, dans le cadre d'un contrat de travail ou en situation prostitutionnelle, doit pouvoir être instruit au titre de l'agression sexuelle ou du crime de viol.
Premièr.es signataires :
Frédérique Pollet-Rouyer, avocate au barreau de Paris
Laure Ignace, militante féministe et juriste
Agathe Gentilhomme, avocate au barreau de Paris
Sandrine Goldschmidt, Présidente du festival Femmes en résistance
Elodie Tuaillon-Hibon, avocate au barreau de Paris
Maria Cornaz Bassoli, avocate et présidente de Choisir la cause des femmes
Carine Durrieu-Diebolt, avocate au barreau de Paris
Marjolaine Vignola, avocate au barreau de Paris
Christelle Hamel, sociologue, chargée de recherche à l'INED
Marie Sophie Mory, avocate au barreau de Paris
Emmie Zaepffel, élève-avocate
Yeun Lagadeuc-Ygouf, aide-soignant, référent égalité professionnelle femme-homme au CHU de Rennes
Karen Blanchard, bibliothécaire
Vesna Nikolov, militante féministe et juriste
Didier Epsztajn, animateur du blog « entre les lignes entre les mots »
Milena Dostanic, avocate au barreau de Paris
Françoise Dumont, Lesbienne féministe
Caroline Morio, militante féministe et juriste
Anaïs Defosse, avocate au barreau de Paris
Aurore Kessaï, militante ASSO-Solidaires et Défenseuse syndicale
Pour les organisations :
Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT)
Choisir la cause des femmes
https://www.avft.org/2025/06/16/redefinition-du-viol-lettre-ouverte-aux-senatrices-et-senateurs/
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Investissement de Fondaction dans Boralex - Quand le collectif prend l’bord !
On apprenait au début du mois de juillet que Fondaction de la CSN allait faire un prêt de 50 millions à Boralex. Dès leur création il y a quelques décennies, les fonds des travailleurs (Fondaction CSN et Fond de Solidarité FTQ) ont suscité la controverse. Comment un fond d'investissement entraîné dans une logique de rendement peut-il ne pas entrer en contradiction avec les intérêts de leurs bailleurs de fonds (les travailleur(se)s) qui luttent quotidiennement contre des employeurs répondant à cette même logique ? Les fonds des travailleurs ont cherché à résoudre cette contradiction en introduisant des critères éthiques pour leurs investissements. Avec le temps cependant, le néolibéralisme aidant et la baisse de combativité des travailleur(se)s ont diminué l'attention sur cette question.
Germain Dallaire, retraité et ex représentant syndical CSN
C'est ainsi qu'on se retrouve devant cet investissement important peu de temps après que la CAQ ait utilisé un bâillon pour faire passer sa loi 69 qui accélère la privatisation d'Hydro-Québec. Faut-il le rappeler, cette loi a été dénoncée et combattue par les différents syndicats d'employé(e)s d'Hydro-Québec regroupés dans le Syndicat Canadien de la Fonction Publique (FTQ). À cela s'ajoute le fait que la frénésie entourant la construction des parcs éoliens soulève un mouvement important et grandissant de grogne dans la population. Le moins qu'on puisse dire est que le moment était mal choisi pour que Fondaction engage des fonds dans une des principales compagnies privées de production d'électricité et ce faisant, ajoute de l'eau au moulin à ce qu'il faut qualifier de sabordage sournois d'un des principaux joyaux de la révolution tranquille que représente le possession et la gestion collective de la production électrique au Québec par le biais d'Hydro-Québec.
On a beau fouiller, on n'arrive pas à trouver dans cet investissement le moindre souci éthique qui tient la route. Serait-ce du côté de la transition énergétique et du nécessaire développement des énergies renouvelables dont on aime tant se gargariser ? Encore là, c'est la même chose. Il y a quelques semaines, on apprenait que la majeure partie de l'augmentation spectaculaire de la demande d'électricité a déjà fondue comme neige au soleil. Ce serait un peu beaucoup se mettre la tête dans le sable que de reprendre le faux prétexte des affairistes de la CAQ.
La motivation pour cet investissement est probablement beaucoup plus prosaïque. Les parcs éoliens avec leur généraux crédits d'impôt et une production assurée d'être achetée à bon prix par notre société d'État offre des perspectives alléchantes de rendement. Dans ce sens, il n'est pas innocent que le taux d'intérêt attaché au prêt de Fondaction n'ait pas été révélé. Tout comme ce n'est pas un hasard non plus que les projets de parc éolien se multiplient actuellement. Seulement dans le bas Saint-Laurent, Le Devoir nous apprenait récemment qu'on prévoyait 800 éoliennes à moyen terme. Le hic est que tout cela se fera au dépens des consommateurs d'électricité qui verront leur facture gonfler. Une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) nous apprenait que l'obligation pour Hydro-Québec d'acheter en priorité l'électricité provenant des éoliennes avait coûté plus de 6 milliards depuis 2005 à notre société d'État. D'ici 2035, le Québec compte tripler la production provenant de l'éolien…
Pour toutes ces raisons qui ne manqueront pas de gagner en pertinence au fil du temps, il est totalement inacceptable qu'un outil collectif de travailleur(se)s comme Fondaction embarque dans une telle galère. Il s'agit d'un dérapage qui revient à se tirer dans le pied collectivement.
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La politique énergétique de la CAQ : un saccage du bien commun
En 2024, Hydro-Québec a versé 2 milliards de dollars au gouvernement québécois en dividendes de la vente d'électricité. Si on inclut les autres frais et taxes payés à l'État, la contribution d'Hydro-Québec au trésor public s'élève à 4 milliards de dollars pour la dernière année.1 Hydro-Québec est la société d'État la plus rentable que possède la société québécoise. Sa contribution au trésor public, qui permet entre autres le financement des services publics en matière de santé, d'éducation, de transport collectif, etc., lui ont valu le titre de « vache à lait » des Québécois.2
La propriété publique de l'électricité, avec Hydro-Québec, fait que le Québec jouit des tarifs d'électricité parmi les plus bas en Amérique du Nord.3 Un tribunal administratif, la Régie de l'énergie, veille à ce que le prix fixé du kilowattheure protège l'intérêt public tout en assurant un traitement équitable aux producteurs et transporteurs d'électricité. Un système d'interfinancement a été mis en place, qui fait en sorte que les industries paient leur électricité plus cher pour que les clients résidentiels bénéficient d'une électricité à prix plus abordable.4
Mais le gouvernement Legault s'affaire à déconstruire ce précieux héritage de la révolution tranquille. La loi 69 de l'ex-ministre Fitzgibbon, récemment adoptée sous bâillon, permet désormais à des compagnies privées de produire et vendre de l'électricité sans passer par Hydro-Québec.5 D'où des pertes de revenus massives anticipées pour la société d'État et le transfert des profits de la vente d'électricité vers des paradis fiscaux.6 De plus, la nouvelle loi retire des pouvoirs à la Régie de l'énergie et vient entraver sa capacité de fixer les tarifs d'électricité de manière indépendante du gouvernement (et des lobbies industriels).7
Comme si ce n'était pas assez, le gouvernement Legault modifie le système d'interfinancement. Les industries énergivores paieront leur électricité moins cher que le coût de production, et les hausses de tarifs seront dirigées vers les petites et moyennes entreprises.8
Ajoutons encore que la loi 69, que des analystes qualifient de « retour en arrière historique »9 vise à faciliter la mise en œuvre du plan de développement énergétique élaboré par Michael Sabia, ex PDG d'Hydro-Québec nommé par François Legault. Ce plan prévoit doubler la production d'électricité d'ici 2035, notamment par la construction de milliers d'éoliennes géantes un peu partout au Québec. Des investissements de 200 milliards sont prévus.10
Ce développement pharaonique de l'offre énergétique est réalisé sous prétexte de transition. Pourtant, le gouvernement n'a présenté aucun agenda ni plan de financement pour éliminer notre dépendance aux énergies fossiles. Des exemples récents nous montrent que l'essentiel de l'énergie nouvelle est allouée à la construction d'usines de compagnies étrangères (filières batterie et hydrogène, centres de données, etc.) pour répondre aux besoins de la nouvelle « économie verte » mondialisée et ne contribue aucunement à la décarbonation des entreprises déjà présentes sur notre territoire.11 De plus, la demande énergétique a été surévaluée. Les nouveaux projets industriels ne se sont pas concrétisés et les besoins énergétiques du Québec devraient être beaucoup moins importants que prévus.12
Une électricité produite à grand frais qui ne trouve pas de clients et qui ne sert pas la décarbonation, c'est la recette parfaite pour faire bondir les tarifs pour toute la société (sauf les grandes industries énergivores) et peut-être, pourquoi pas, pousser Hydro-Québec à vendre ses actifs pour se refinancer. Est-ce que la politique énergétique du gouvernement Legault ne doit pas servir à ça finalement ? Privatiser notre trésor public ?
On sait que Michael Sabia est un maître dans l'art de servir les intérêts du grand capital aux dépens de l'intérêt public.13 Son départ précipité de la direction d'Hydro-Québec, un an et demi après le dépôt de son Plan d'action 2035, rappelle celui de l'ex-ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, survenu juste après le dépôt de son projet de loi 69. Une fois la sale besogne accomplie, les hommes de main se retirent.
Si le plan d'action d'Hydro-Québec concocté par Sabia et les règles récemment mises en place par le gouvernement Legault en matière d'énergie perdurent dans le temps, Legault, Fitzgibbon et Sabia resteront dans la mémoire des Québécois et des Québécoises comme les tristes chevaliers du grand capital, qui auront dépossédé le Québec de son trésor public. À moins que la population se mobilise pour reprendre ses droits et faire échec à ce vol organisé.
Louise Morand
Regroupement vigilance énergie Québec
Notes
1.https://www.hydroquebec.com/data/documents-donnees/pdf/M1029-22024G415-rapport-annuel-2025-03-fr.pdf
2.https://www.lesoleil.com/affaires/2023/11/07/des-previsions-modestes-pour-les-vaches-a-lait-de-letat-U3DKGIXRHFAY5AY5ZAI34DUHSU/
3. https://www.hydroquebec.com/residentiel/espace-clients/compte-et-facture/comprendre-facture/prix-electr-ici-ailleurs.html
4. https://www.ledevoir.com/economie/832063/vers-fin-exception-quebecoise-tarifs-electricite ?
5.https://iris-recherche.qc.ca/blogue/environnement-ressources-et-energie/reforme-hydro-quebec-distribution/
6.https://iris-recherche.qc.ca/blogue/environnement-ressources-et-energie/paradis-fiscaux-energies-renouvelables/
7. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2167167/quebec-reduira-pouvoir-regie-energie-hydro-pl69
8.https://www.cfib-fcei.ca/fr/medias/pl-69-la-fcei-dnonce-une-adoption-sous-baillon-qui-penalise-lourdement-les-pme
9.https://www.lesoleil.com/actualites/actualites-locales/2025/06/16/projet-de-loi-69-un-retour-en-arriere-historique-6MGBQ4FRDZCCPHSH3TSGLWSV2U/
10. https://www.hydroquebec.com/data/a-propos/pdf/plan-action-2035.pdf
11.https://www.ledevoir.com/environnement/819777/peu-megawatts-ont-ete-accordes-decarbonation-industries-existantes ?
12.https://www.journaldemontreal.com/2025/06/09/surprise-il-ny-aura-peut-etre-pas-de-penurie-delectricite-finalement
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En Afghanistan, 80% des femmes sont exclues de l’éducation et du travail
Près de quatre ans après la prise du pouvoir par les Talibans, en août 2021, un nouveau rapport d'ONU Femmes révèle que les femmes afghanes accusent un retard considérable par rapport aux normes mondiales en matière de développement humain.
Tiré de Entre les lignes et les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/22/en-afghanistan-80-des-femmes-sont-exclues-de-leducation-et-du-travail/?jetpack_skip_subscription_popup
Selon cette agence onusienne, près de huit jeunes femmes afghanes sur dix sont aujourd'hui exclues de l'éducation, de l'emploi et de la formation, soit près de quatre fois plus que les jeunes hommes.
Compte tenu des interdictions désormais imposées aux filles et aux femmes dans l'éducation secondaire et tertiaire – y compris dans les formations médicales –, bientôt plus aucune fille ne sera en mesure d'achever sa scolarité dans le secondaire.
« Nous ne pouvons accepter ce dangereux précédent. Les femmes et les filles afghanes n'ont pas abandonné et nous ne les abandonnerons pas », a déclaré lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève, Sofia Calltorp, responsable de l'action humanitaire chez ONU Femmes.
Un quart des femmes font partie de la population active
L'analyse montre également que ce pays d'Asie centrale présente l'un des écarts les plus importants au monde entre les hommes et les femmes en matière de participation au marché du travail.
Seulement 24% des femmes font partie de la population active, contre 89% des hommes.
Selon le rapport, en 2022, le nombre de femmes au chômage activement à la recherche d'un emploi avait quadruplé depuis la prise de pouvoir par les Talibans, et le nombre de femmes occupant un emploi avait doublé.
« La plus grande ressource de l'Afghanistan, ce sont ses femmes et ses filles. Leur potentiel demeure inexploité, mais elles persévèrent. Les femmes afghanes se serrent les coudes, dirigent des entreprises, fournissent une aide humanitaire et se dressent contre l'injustice », a déclaré la Directrice exécutive d'ONU Femmes, Sima Bahous.
« Nous devons les soutenir dans leur quête d'un pays qui reflète leurs droits et les aspirations de toutes les Afghanes ».
Disparités trop marquées
Par ailleurs, les femmes sont davantage susceptibles de travailler chez elles et d'occuper des emplois moins bien rémunérés et précaires. De plus, les femmes assument une plus grande part des tâches domestiques non rémunérées : 74% des femmes consacrent un temps considérable aux corvées ménagères, contre seulement 3% des hommes.
Plus largement, l'Indice du genre en Afghanistan, l'évaluation la plus exhaustive de l'autonomisation des femmes et de l'égalité des sexes depuis que les Talibans sont au pouvoir, révèle que l'Afghanistan est le deuxième pays au monde où les disparités en termes d'égalité des sexes sont les plus marquées, avec un écart de 76% entre les femmes et les hommes en matière de santé, d'éducation, d'inclusion financière et de prise de décision.
Cet Indice montre également qu'en moyenne, les femmes ne réalisent que 17% de leur plein potentiel en termes de choix et d'accès aux opportunités, tandis qu'à l'échelle mondiale, les femmes atteignent un taux moyen de plus de 60% dans ces domaines.
https://news.un.org/fr/story/2025/06/1156481
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Lobby : un important enjeu démocratique
Comme partout dans le monde, au Québec, le lobbyisme est un enjeu démocratique majeur. L'Action citoyenne pour la justice fiscale, sociale et écologique (Attac Québec) y a consacré dès le printemps 2023 une campagne avec une journée d'étude « Lobbyisme, le pouvoir obscur », puis ,la déclaration « Lobby : halte aux dérapages ! Déclaration pour contrôler la recherche de profit et garantir le droit d'association ».
Suzanne-G. Chartrand, militante écologique et pour la paix
Jean-Yves Proulx, retraité de l'éducation
Le 19 juin, avec un humour certain, ATTAC remettait son Prix du lobby de l'année à Glencore, cette puissante multinationale au chiffre d'affaires de 231 milliards $ en 2024. Pour l'Attac Québec, ce lobby a été considéré le plus efficace : il a démontré la plus grande capacité d'influence tout en défendant une firme dont les affaires sont dommageables, soit pour l'environnement, soit pour le bien commun, soit pour la justice sociale, soit pour tout cela à la fois, que l'on pense à son implication dans la mine Horne à Rouyn-Noranda ou à Montréal-Est ou à Salaberry-de-Valleyfield avec CEZinc. Plusieurs reportages révèlent que Glencore aurait réussi à faire plier l'ancien ministre de l'Environnement, Steven Guilbeault, afin que le Canada ne ratifie pas la Convention de Bâle qui interdit l'importation de substances toxiques. Selon le registre fédéral, au moins trois lobbyistes de Glencore travaillent sur des questions liées aux traités internationaux et au traitement/recyclage de substances, une activité de la Fonderie Horne. L'entreprise affirme vouloir continuer à faire pression pour assouplir des règles, notamment afin d'importer de nouveaux déchets dangereux provenant d'une mine en Bulgarie – des résidus refusés partout ailleurs dans le monde.
L'aspect fort inquiétant du lobbyisme est sa proximité avec les élus
L'un des moyens d'influence les plus odieux, ce sont les « portes tournantes » : les responsables politiques sont payés, mais par des postes lucratifs dans le secteur privé quand ils quitteront leurs fonctions publiques. Lorsqu'on voit les responsables du Trésor et d'autres ministères, dès qu'ils cessent de servir le pays, aller aussitôt travailler à Wall Street, on se demande s'ils ne servaient pas déjà Wall Street… Mais les portes tournantes sont partout au sein de l'État, y compris dans l'armée, dont les généraux et autres hauts responsables passent en douceur du service de leur pays à celui des entreprises sous contrat avec le Pentagone, selon Joseph E. Stiglitz dans son ouvrage Peuple, pouvoir et profits de 2019.
Qu'en est-il au Canada et au Québec de ces hommes, qui ont eu accès au pinacle du pouvoir gouvernemental ? Dans l'essai de Fred Dubé, Que sont nos premiers ministres devenus (2007), on peut lire que Jean Chrétien en 2007 approché trois ans plus tard pour faciliter les échanges entre la société Madagascar Oil et le gouvernement malgache pour l'exploitation pétrolière sur l'île, en 2009 devient devient conseiller international de la société pétrolière et gazière Ivanhoe Energy. Stephen Harper joue maintenant un rôle important dans une firme d'espionnage qui investit dans 18 compagnies israéliennes de cybersécurité. Jean Charest lobbyiste pour les pipelines TC Energie, une société active dans l'industrie pétrolière. Philippe Couillard se joint au cabinet Dentons à titre de Conseiller principal, Affaires. Et la liste n'est pas close.
Pierre-Elliott Trudeau, Brian Mulroney, Jean Chrétien, Lucien Bouchard, Pierre-Marc Johnson, tous d'ex-premiers ministres, ont été embauchés par de grands bureaux après leur carrière politique, certains avec beaucoup de succès, quelques-uns rapportant beaucoup d'argent pour eux et leur firme. Selon un texte de René Lewandowski dans Droit-Inc, journal des avocats et juristes du Québec, Jean Charest pourrait toucher un salaire de base oscillant entre 1 et 1,3 million de dollars, estime le spécialiste. Avec les bonis de performance, sa rémunération annuelle pourrait facilement grimper à 1,5 M$ voire 2 millions de dollars par année.… il ouvrira des portes et rapportera des mandats grâce à ses contacts – nombreux – et à sa notoriété.
Alors que des entreprises disposent de millions de dollars pour influencer nos gouvernements, la grande majorité des citoyens ne dispose elle, que d'un vote (parmi des millions), une fois tous les quatre ans !
Ainsi, d'ici le 20 juin le gouvernement Carney fera adopter son projet de loi sur les infrastructures, incluant des pipelines, lui permettant de contourner des obstacles environnementaux et des gouvernements provinciaux qui s'y opposeraient. Et ce, malgré l'urgence climatique que met on ne peut mieux en évidence l'intense saison de feux de forêt actuellement cours dans l'Ouest canadien !
Peut-on encore parler du fonctionnement démocratique de notre système politique ?
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Bangladesh : « Nous, les femmes, avons mené les manifestations, mais aujourd’hui encore, nos droits sont ignorés »
Un an s'est écoulé depuis que, le 5 août 2024, la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a démissionné et s'est enfuie en Inde au plus fort d'une révolte étudiante qui a vu la plus grande participation féminine de l'histoire du pays.
13 août 2025 | Entre les lignes entre les mots
Les étudiant·es manifestaient depuis plus d'un mois pour mettre fin au système de quotas qui réservait un tiers des emplois gouvernementaux à des groupes spécifiques de la société, notamment aux proches des vétérans de la guerre d'indépendance de 1971 contre le Pakistan. Selon les manifestant·es, il s'agissait d'une faveur que la Première ministre accordait à celles et ceux qui la soutenaient, privant de fait de nombreuses et nombreux étudiants diplômés d'un emploi et les laissant au chômage. Les manifestations ont éclaté dans un contexte de corruption et de capitalisme clientéliste qui ont dévasté le système financier du Bangladesh.
Bangladesh : répression violente des manifestations étudiantes, des centaines de morts et des milliers de blessés
Un changement de pouvoir au Bangladesh « était une question de quand, et non de s », expliquait Lutfey Siddiqi, professeur invité à la London School of Economics, au lendemain de la fuite de Hasina. Les jeunes qui ont mené les manifestations sont « la principale ressource naturelle du pays, qui peut facilement se transformer en handicap sans travail, sans espoir et sans représentation », avait observé Siddiqi. Plus de 40% des habitant·es du Bangladesh âgés de 15 à 24 ans n'ont ni emploi ni éducation. Cette situation, combinée à une inflation persistante et à d'autres problèmes économiques, avait créé « une poudrière économique qui n'attendait qu'une étincelle ».
La mobilisation étudiante a conduit à la formation d'un gouvernement provisoire dirigé par le prix Nobel de la paix, Muhammad Yunus, qui, dans un contexte caractérisé par des équilibres politiques et de pouvoir très précaires, a tenté d'établir une feuille de route pour une plus grande stabilité du pays.
Le 5 août, lors des célébrations commémorant les manifestations de l'année dernière, M. Yunus a évoqué cette feuille de route pour les réformes démocratiques et a annoncé de nouvelles élections pour février 2026, avant le ramadan. « Ensemble, nous construirons un Bangladesh où la tyrannie ne pourra plus jamais s'installer », a déclaré M. Yunus dans un message à la nation.
Au cours des célébrations, Yunus a également lu officiellement la Déclaration de juillet, un document en 28 points qui vise à donner une reconnaissance constitutionnelle au soulèvement étudiant de 2024. Le président par intérim a également déclaré que les procès contre les responsables des meurtres de juillet 2024 progressaient rapidement et que son gouvernement provisoire avait engagé des réformes radicales.
Les propos de Yunus ont été bien accueillis par les participant·es aux célébrations, qui considèrent la charte comme une base pour une réforme institutionnelle, même si tous et toutes ne sont pas satisfaites du travail accompli par le gouvernement provisoire au cours de cette année. « Même après tout le sang versé et les sacrifices consentis, une démocratie véritablement libérale au Bangladesh semble encore être un rêve lointain », a déclaré Sabbir Ahmed, un étudiant qui a participé aux manifestations de l'année dernière. L'impact de la Déclaration de juillet pourrait être largement symbolique, en l'absence d'un cadre juridique ou d'un consensus parlementaire.
Ces craintes sont également partagées par une grande partie des nombreuses femmes et jeunes filles qui ont participé aux manifestations de l'année dernière et ont résisté à la répression des forces de l'ordre qui a causé la mort de centaines et de centaines de personnes. Leur présence est devenue l'image symbolique d'une protestation sans précédent dans l'histoire récente du Bangladesh.
Cependant, comme le rapportent au Guardian certaines protagonistes des manifestations de l'année dernière, de nombreuses femmes continuent de se sentir ignorées. « Pendant la révolte, nous avons vu les femmes bangladaises jouer un rôle extrêmement actif et puissant. Depuis lors, cependant, elles ont été systématiquement marginalisées », explique Samanta Shermeen, récemment élue coordinatrice principale du National Citizen Party. « Si nous ne parvenons pas à donner aux femmes le respect et la reconnaissance qu'elles méritent, la révolution aura été inutile ».
Les manifestations avaient suscité l'espoir d'un changement face aux nombreuses inégalités et injustices présentes dans la société bangladaise. Mais un an plus tard, le mouvement étudiant bangladais s'est fragmenté et l'optimisme s'estompe.
« C'est grâce aux femmes que le mouvement est devenu une révolution populaire. Sans les femmes, rien de tout cela n'aurait été possible », raconte Umama Fatema, étudiante à l'université de Dhaka et jusqu'à récemment porte-parole de Students Against Discrimination, l'organisation qui a mené la révolution étudiante. Mais au lieu d'aborder « les questions importantes relatives à la gouvernance, à la responsabilité et aux droits des femmes soulevées par le mouvement étudiant », poursuit Fatema, « une grande partie des militants ont préféré se concentrer sur la construction de leurs propres parcours politiques ». L'atmosphère au sein du mouvement est devenue si toxique que la participation des femmes a rapidement commencé à diminuer.
Et ce qui se passe au sein du mouvement n'est que le reflet de l'inaction du gouvernement provisoire en général. « Des questions telles que le viol et le harcèlement sexuel ne reçoivent pas l'attention qu'elles méritent de la part de l'État car, dans la structure actuelle du pouvoir au Bangladesh, les femmes sont encore considérées comme secondaires ».
Lorsque les manifestations étudiantes ont éclaté en 2024, Triaana Hafiz, mannequin transgenre, avait espéré un pays moins discriminatoire. « Le slogan principal de la révolution était qu'il n'y aurait plus de discrimination », explique Hafiz. « Je ne suis pas naïve au point de penser que cela s'appliquerait automatiquement à moi. Mais j'espérais que cette nouvelle génération de dirigeants serait plus tolérante et inclusive », explique-t-elle. Au lieu de cela, « au cours de l'année dernière, la discrimination s'est aggravée, les politiciens répandant ouvertement la haine transphobe ». Le nouveau gouvernement provisoire devrait intégrer les droits des personnes ayant une identité de genre différente dans les nouvelles lois et réformes.
La situation n'est pas meilleure pour les droits des communautés autochtones. « Il reste encore beaucoup à faire, mais notre priorité doit être de garantir que l'État de droit prévale au Bangladesh, avec un gouvernement ouvert et démocratique qui soit responsable envers tous et toutes les citoyen·nes », déclare Rani Yan, défenseure des droits des autochtones. Yan est originaire des Chittagong Hill Tracts (CHT), dans le sud-est du Bangladesh, théâtre depuis des décennies de conflits ethniques, de violences de la part de l'armée et des colons bengalis, de déplacements de population et de tensions.
La région connaît depuis longtemps une présence militaire importante, liée à la suppression des droits des autochtones et à des violations des droits humains, notamment des meurtres, des disparitions forcées, des confiscations de terres et des violences sexuelles à l'encontre des femmes et des filles autochtones. En 2018, Yan Yan a été violemment battue par des membres des forces de sécurité alors qu'elle venait en aide à deux filles de sa communauté qui avaient subi des violences sexuelles. « Le gouvernement provisoire doit mettre immédiatement fin à la culture d'impunité qui persiste depuis longtemps dans les Hill Tracts », explique Yan Yan.
« Les gens s'attendaient à une justice rapide, mais le processus est trop lent », affirme-t-elle. « Tout ce discours sur les réformes et la justice pour les morts lors des manifestations semble désormais n'être qu'une promesse vide », explique Umama Fatema. Tout cela a conduit à une frustration croissante de l'opinion publique.
En mai, des milliers de personnes ont participé à la Marche des femmes pour la solidarité, demandant au gouvernement de prendre des mesures pour garantir les droits et la sécurité des femmes.
« Être une femme au Bangladesh, c'est encore lutter pour sa place, que ce soit à la maison, au travail ou dans la communauté », observe Shompa Akhter, employée depuis 20 ans dans l'industrie textile bangladaise. Akhter travaille de longues heures et gagne environ 15 000 takas (un peu plus de 100 euros) par mois, une somme insuffisante pour subvenir aux besoins de sa famille.
« Le coût de tout a augmenté – le riz, les lentilles, les légumes, le pétrole et le gaz – mais nos salaires n'ont pas suivi », explique Akhter. « Les frais de scolarité de mes enfants sont une préoccupation constante. Nous sautons des repas nutritifs pour pouvoir les payer. Je dois souvent emprunter de l'argent à ma famille ou à des usuriers juste pour arriver à la fin du mois. »
Akhter a récemment participé à une manifestation pour réclamer des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail pour les 4,4 millions de travailleurs et travailleuses de l'industrie textile au Bangladesh, dont la plupart sont des femmes. Le secteur textile contribue à l'économie nationale avec environ 82% des recettes totales d'exportation.
« Nous, les travailleuses de l'industrie textile, faisons fonctionner les usines, mais nous sommes traitées comme des marchandises jetables. Pourtant, notre voix compte et nous exigeons des salaires qui reflètent notre travail et nous permettent de vivre dans la dignité », affirme Akhter. « Le gouvernement doit nous faire participer aux négociations. Les femmes doivent être impliquées à tous les niveaux du processus décisionnel si nous voulons un changement réel et durable au Bangladesh », conclut-elle. « Mon rêve est que mes filles grandissent dans un pays où elles n'auront pas à se battre pour être entendues. »
https://www.valigiablu.it/bangladesh-proteste-2024-donne-yunus/
Traduit avec DeepL.com (version gratuite)
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Le Canada prévoit de reconnaître l’État palestinien, mais continue d’armer Israël
Il est important de noter que le Canada a annoncé qu'il prévoit de reconnaître l'État de Palestine en septembre, ce qui le met en conformité avec la grande majorité des États membres de l'ONU. Bien que nous saluions une pause, aussi petite soit-elle, dans l'alignement traditionnel de la politique étrangère du Canada avec celles des États-Unis et Israël, les conditions posées à cette reconnaissance dans le contexte de la complicité continue du Canada dans l'occupation israélienne, ne nous semblent pas suffisantes.
4 août 2025 IJV Canada
Le Canada a affirmé que sa reconnaissance d'un État palestinien repose sur son intention de travailler uniquement avec l'Autorité palestinienne, de réformer la gouvernance et de créer un État palestinien démilitarisé. Ces conditions continuent d'exercer une influence étrangère sur l'autodétermination palestinienne. Ils ne soumettent pas Israël, la puissance nucléaire responsable du génocide, à la nécessité de démilitariser, mais plutôt la population subissant des bombardements incessants, une famine forcée et l'occupation.
VJI a plaidé en faveur de la reconnaissance d'un État palestinien, mais ce type de reconnaissance conditionnelle sans action n'est pas adéquat. Il est impératif que les Palestiniens bénéficient de tous leurs droits en vertu du droit international, y compris la fin de ce génocide, l'autodétermination et la libération de l'occupation israélienne.
Cette déclaration a été faite un jour après la publication d'un rapport accablant qui met en lumière un flux constant d'armes vers Israël, malgré les affirmations du Canada qui prétendent le contraire. Néanmoins, l'annonce du Premier ministre Carney ne faisait aucune référence à des mesures pour stopper ces livraisons ou à instaurer un embargo significatif sur les armes. En l'absence d'une action matérielle pour stopper l'arment d'un État qui perpètre un génocide, le Canada persiste dans sa complicité dans le meurtre de masse et la famine forcée des Palestiniens.
Les gestes ne suffisent pas. Le courage est nécessaire pour soutenir le droit international.
La déclaration survient alors que l'indignation publique se renforce concernant le soutien matériel du Canada à l'attaque d'Israël contre Gaza, incluant le transport de matériel militaire sur les vols de passagers. Si le Canada veut mettre un terme aux destructions dévastatrices auxquelles nous sommes confrontés, il a une voie claire à suivre : un embargo sur les armes et des sanctions importantes contre Israël.
Des gens sont assassinés et affamés de manière intentionnelle. En tant que juifs antisionistes, nous sommes engagés dans la libération de la Palestine et ne nous laisserons pas apaiser par cette reconnaissance symbolique du Canada. L'acte performatif visant à éviter toute responsabilité matérielle dans l'occupation, l'apartheid et le génocide.
Arrêter le génocide. Arrêter l'occupation. Libérer la Palestine.
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La complicité du Canada révélée au grand jour
« Nous ne permettrons aucun transfert d'armes, ni de pièces d'armes, vers Gaza, point final. »
— Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères, 20 mars 2024
C'était un mensonge cynique. Et maintenant, nous en avons la preuve.
Un nouveau rapport accablant de la coalition Arms Embargo Now retrace des centaines d'expéditions d'armes et de technologies militaires fabriquées au Canada qui ont continué à être envoyées à Israël pendant son assaut génocidaire contre Gaza.
Des balles. Des explosifs. Des pièces d'aéronefs. Des systèmes de surveillance et de ciblage de haute technologie. Tous provenant d'ici — de Montréal, Vancouver, Calgary, la région du Grand Toronto, Halifax — vers les ports et aéroports israéliens qui alimentent la machine de guerre d'Israël.
La plupart d'entre nous savaient déjà que cela se produisait. Descontrats individuelset des fragments de preuve faisaient parfois surface. Chaque fois qu'une preuve surgissait, le gouvernement tentait de l'étouffer, puis une autre apparaissait. Ce rapport met un terme au jeu des excuses au cas par cas. Il nous donne enfin une preuve irréfutable que les armes canadiennes n'ont jamais cessé de circuler vers Israël. Il révèle un flux constant, toujours actif à ce jour. Et il démontre que le gouvernement a délibérément trompé la population canadienne.
Dans les trois mois frénétiques qui ont suivi le 7 octobre, le gouvernement Trudeau a discrètement approuvé un nombre record de permis d'exportation vers Israël. Ensuite, vous — et des dizaines de milliers de personnes comme vous à travers le pays — avez fait entendre votre voix, haut et fort. Et la pression a porté ses fruits. En mars 2024, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly annonçait une « pause » sur les nouveaux permis. Elle affirmait publiquement qu'aucune autre arme ne parviendrait à Gaza.
Mais cette « pause » ne visait que les nouvelles licences, laissant intactes toutes les autorisations déjà accordées. Ottawa a tenté d'apaiser l'opinion publique en affirmant que les expéditions en cours étaient uniquement « non létales » ou « défensives » (comme des pièces pour le Dôme de fer ou des gilets pare-balles). En réalité, un flot régulier de cargaisons létales a continué : balles, explosifs, pièces d'avions et d'hélicoptères, technologies de ciblage pour F-35. Le tout expédié par 21 fournisseurs dans sept villes canadiennes vers des entreprises israéliennes comme Elbit Systems.
Soyons clairs : ce n'est pas un oubli administratif. C'est une violation délibérée de la Loi sur les licences d'exportation et d'importation, du Traité sur le commerce des armes, et de l'avertissement de la CIJ de ne pas aider un génocide.
Les affirmations du gouvernement selon lesquelles il n'armerait plus Israël ne sont qu'un paravent diplomatique : des mots apaisants pour dissimuler la réalité des exportations. Ce rapport déchire ce paravent. Le gouvernement doit désormais assumer sa complicité et choisir : mettre fin aux exportations ou être exposé au grand jour.
Mais ce rapport montre aussi autre chose : le pouvoir de la société civile. Un petit groupe de chercheur·euse·s — des militant·e·s avec des emplois, des familles, des moyens limités — a passé des centaines d'heures à fouiller dans les registres fiscaux, les manifestes d'expédition, les journaux de vol et les documents gouvernementaux obscurs. Ils ont suivi les traces laissées par le papier, et révélé ce que notre gouvernement voulait cacher.
Au Royaume-Uni, un rapport similaire a déclenché unscandale politiquequi fait encore des vagues. Le rapport canadien est peut-être encore plus accablant, et son impact potentiel est immense — si nous saisissons ce moment.
Ce mardi, CJPMO, Voix Juives Indépendantes, World Beyond War et le Mouvement de la Jeunesse Palestinienne ont tenu une conférence de presse au Parlement pour présenter les conclusions du rapport. Vous pouvez revoir l'enregistrement de la conférence ici.
CJPMO fera tout en son pouvoir pour que ce rapport ne soit pas ignoré. Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Voici comment vous pouvez transformer cette révélation en changement concret :
Écrivez à votre député dès maintenant pour lui demander d'exiger un véritable embargo sur les armes.
Participez au briefing d'urgence de jeudi (31 juillet à 16 h, heure du Pacifique / 19 h, heure de l'Est). En une heure, les membres de la coalition Arms Embargo Now présenteront les conclusions, répondront aux questions et traceront notre plan d'action pour obtenir un embargo total.
Diffusezle rapport massivement. Partagez l'article de CBC, les graphiques clés, et nos outils d'action sur les réseaux sociaux. Parlez-en à votre syndicat, à votre groupe d'étudiant·e·s, à votre communauté de foi.
Rejoignez leLobby Corps de CJPMO— un réseau croissant de personnes engagées à travers le pays qui rencontrent directement les député·e·s pour faire avancer des politiques concrètes sur la Palestine. CJPMO fournit la formation, la stratégie et un accompagnement continu.
Ce rapport n'est pas une fin en soi. Mais c'est un levier puissant. Le gouvernement est pris la main dans le sac — en flagrant délit de tromperie. La question est maintenant de savoir si, ensemble, nous pousserons assez fort pour utiliser ce levier et faire bouger les politiques.
Depuis près de deux ans, nous soutenons ce mouvement de masse. À travers le deuil, l'épuisement, le chagrin et la colère, nous n'avons jamais cessé de nous battre. Ce rapport va déstabiliser le gouvernement. À nous maintenant de saisir cette occasion et d'utiliser ce document accablant pour faire pression jusqu'à obtenir un embargo complet et réciproque sur les armes entre le Canada et Israël.
Solidairement,
Saeed Naguib
Organisateur national, CJPMO
Pouvez-vous soutenir notre travail ?
Si vous appuyez notre travail contre le génocide à Gaza, faites un dondès aujourd'hui — CJPMO dépend entièrement des contributions privées. Les dons mensuels sont particulièrement utiles pour soutenir nos efforts ! Vous ne souhaitez pas utiliser une carte de crédit ? Faites un virement Interac, appelez le 438-380-5410, ou envoyez ce formulairepar la poste.
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Un corridor électrique pancanadien : une mauvaise idée
On parle ces derniers temps de construire un corridor énergétique traversant le Canada d'est en ouest. On veut nous refaire le coup du chemin de fer transcanadien, qui devait souder les différentes parties du pays naissant. La construction de nouveaux pipelines ou gazoducs a déjà été fortement dénoncée au Québec, et si l'idée devait de nouveau être mise de l'avant, elle se verrait opposer, encore une fois, le même non catégorique de la part de la population.
Mais une autre composante de ce corridor, soit une ligne électrique pancanadienne, reste cependant curieusement dans l'ombre. Pourtant, cette option est aussi absurde que la précédente. Pourquoi ?
Premièrement, parce que, d'après les chiffres mêmes d'Hydro-Québec, construire une ligne à haute tension (735 kV) coûte entre 10 à 20 millions de dollars par kilomètre, selon les territoires à traverser. Construire une ligne de 2000 km coûterait donc au bas mot 20 milliards, et sans doute beaucoup plus. Et Vancouver est toujours aussi loin...
C'est là beaucoup d'argent investi dans un symbole. Une ligne qui relierait tout le Canada d'est en ouest est une aberration quand on sait qu'idéalement, l'électricité doit être produite le plus près possible du lieu de consommation. En plus de ces coûts exorbitants, il faudrait également tenir compte des pertes d'énergie au niveau des conducteurs électriques : plus la distance est grande, plus il y a de pertes.
De son côté, le Québec possède déjà plusieurs lignes électriques sur de longues distances (que l'on pense à Churchill Falls ou à la Baie James). Actuellement de nouvelles lignes relient (ou relieront bientôt) le Québec à New York et Boston. Mais elles se déploient sur une distance beaucoup plus courte (600 km et 500 km de Montréal respectivement) que la distance qui relierait Montréal à Calgary, soit 3 600 km. Ce serait, à notre avis, une erreur de construire une nouvelle ligne sur une distance aussi grande.
Deuxièmement, qu'ont donc à offrir les autres provinces1 ? Près de 60 % de l'électricité produite en Ontario provient de centrales nucléaires ; le reste est un mix de 25 % d'hydraulique et de 15 % de gaz naturel. L'Alberta produit son électricité à 55 % à partir de gaz naturel, provenant principalement de la fracturation hydraulique, plus une proportion de 30 % produite par des centrales au charbon. En Saskatchewan, ces proportions sont de 46 % de gaz naturel et 32 % de charbon. Le Québec partagerait donc avec le reste du Canada son électricité provenant à 98 % de sources renouvelables pour obtenir en contrepartie de l'électricité de sources non renouvelables et très polluantes. C'est un non-sens.
Troisièmement, les pointes hivernales se produisent à peu près au même moment dans l'ensemble du Canada ; l'hiver arrive en même temps d'est en ouest, c'est géographique. Le partage ne peut donc se faire, car les besoins de consommation les plus élevés apparaissent à la même période de l'année. Alors à quoi serviraient des lignes électriques qui n'ont rien à transporter ? Le coût de revient de chaque kWh déplacé d'une province à l'autre ne permettrait pas de rentabiliser de telles installations.
Non, ce n'est vraiment pas de cela que nous avons besoin. L'Ouest doit plutôt développer avant tout ses propres filières d'énergies renouvelables pour sa consommation locale. Engluées dans leurs vieux réflexes fossilisés, les provinces productrices de combustibles carbonés ne semblent pas se rendre compte que le climat change, et qu'elles sont en ce moment les victimes de ce changement. Sans compter que les combustibles fossiles vont s'épuiser sans rien laisser aux générations à venir. Les provinces de l'Ouest doivent préparer leur transition énergétique et non, comme elles le font actuellement, accélérer le tout au pétrole et au gaz naturel.
De son côté, le Québec ne doit pas sacrifier sa décarbonation sur l'autel du fédéralisme. De toute façon, si la tendance se maintient, d'ici 2050, il n'aura même pas assez d'électricité pour décarboner l'ensemble de ce qui peut l'être sur son territoire. Il n'aura donc rien à partager en termes d'énergie électrique.
Le corridor électrique transcanadien est présenté comme un séduisant projet unificateur, mais il mise avant tout sur la peur d'une éventuelle pénurie d'énergie suscitée par les politiques américaines actuelles et, surtout, par le pipeline de désinformation alimenté par les lobbys du pétrole à Ottawa.
Bruno Detuncq
L'auteur est professeur à la retraite de Polytechnique Montréal.
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