Presse-toi à gauche !
Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...

Réaction de Greenpeace Canada à la promesse de Poilievre d’éliminer la tarification du carbone industriel

En réaction à l'annonce de Pierre Poilievre promettant d'éliminer la tarification du carbone industriel, Keith Stewart, Stratège senior en énergie pour Greenpeace Canada, a déclaré :
« Cela n'a rien à voir avec les tarifs ou le coût de la vie, mais relève plutôt de protéger les grands pollueurs. Les alliés de Poilievre dans l'industrie pétrolière sont ainsi dispensés de faire leur juste part dans la lutte contre les changements climatiques, alors que les personnes ordinaires paient le prix fort à travers des feux de forêt, des inondations et des tempêtes de plus en plus violentes. »
Greenpeace Canada a dénoncé le fait que Poilievre protège les pollueurs et trahit les gens durant une action non violente à Stornoway en novembre 2024. Greenpeace appelle tous les partis à rejeter les politiques trumpistes, à construire un avenir meilleur et à soutenir des moyens de subsistance durables en :
– respectant les droits et la souveraineté des peuples autochtones ;
– faisant payer leur juste part aux milliardaires et aux entreprises polluantes ou qui pratiquent des prix abusifs ;
– construisant des logements pour les gens, non pas pour le profit ;
– fournissant une énergie moins chère et plus propre.
Notes aux éditeur·rices
Selon l'Institut climatique du Canada « D'ici à 2030, la tarification du carbone industriel fera plus que toute autre politique pour réduire les émissions du Canada. »
Dans le cadre du système fédéral, les grands émetteurs reçoivent déjà entre 80 et 95 % de leurs crédits d'émission gratuitement afin de préserver leur compétitivité.
Les personnes au Canada ont déclaré vouloir que les grands pollueurs comme les compagnies pétrolières et gazières soient tenues responsables en exigeant qu'elles réduisent leur pollution par le carbone et protègent notre environnement.
Cela a toujours été le plan. Bien que M. Poilievre avait jusque-là refusé de dire s'il maintiendrait le programme fédéral de tarification du carbone industriel, l'une de ses principales conseillères (Jenni Byrne) avait laissé entendre en septembre 2024 que le programme « Supprimer la taxe » inclurait la tarification du carbone industriel.
Selon les expert·es de Greenpeace Canada, si le Canada veut rompre sa dépendance à l'égard des États-Unis et accéder à des marchés tels que l'Union européenne, nous devons vendre les produits à faible teneur en carbone qu'ils souhaitent acheter.
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Consultations sur le plan de gestion intégrée des ressources énergétiques : les groupes insatisfaits du processus actuel

Montréal, le 19 mars 2025 - À la suite du lancement hier de la tournée Vision énergie, qui fait office de consultation sur le futur plan de gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE), les groupes signataires se déclarent insatisfaits quant au processus actuel.
Plutôt que de procéder d'abord à un débat démocratique, le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie (MEIE) a choisi de lancer un processus de façon précipitée et sans cadre clair. Si l'objectif déclaré est l'élaboration du PGIRE, les questions abordées et le peu de temps alloué pour en débattre ne permettent ni de bien établir les contours d'un projet de société décarbonée et juste comme l'aurait permis un vrai débat démocratique, ni de fournir les informations précises nécessaires à la modélisation de l'avenir énergétique.
Les groupes rappellent que ce PGIRE jettera les bases de notre avenir énergétique. C'est pourquoi il doit impérativement reposer sur des modélisations d'hypothèses quant à la consommation future d'énergie dans les différents secteurs de l'économie et à la production future par différentes filières énergétiques. Les groupes ajoutent que l'ensemble de la population étant concernée, il est indispensable que la question soit abordée dans un cadre démocratique inclusif, respectueux des droits des Premiers Peuples et prenant en compte notamment les travailleurs et travailleuses, les populations les plus vulnérables ainsi que les générations futures, ce que le processus actuel ne permet pas.
La forme de la consultation est particulièrement problématique selon les groupes signataires. Plus exactement, bien que la tournée ait le mérite de se déplacer dans 13 villes du Québec, ils dénoncent qu'une consultation lancée à quelques jours d'avis, en plus de faire parvenir la documentation préparatoire à la dernière minute pour des rencontres d'une demi-journée portant sur un enjeu aussi complexe, n'a pour conséquence que d'instrumentaliser la pratique consultative et les groupes présents.
« Au Québec, il existe des forums établis pour mener des consultations démocratiques, pourquoi ne les avons-nous pas mobilisés ? » affirment les groupes. Par exemple, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) permet aux citoyens et citoyennes de s'informer et de s'exprimer tandis que le pouvoir d'enquête des commissaires garantit d'obtenir des réponses crédibles et complètes aux questions de fond. Les processus de la Régie de l'énergie devraient également être mis à contribution pour permettre aux experts de débattre de questions plus pointues dans une enceinte transparente et selon des règles claires et connues à l'avance.
Dans les deux cas, la société civile, les expert·es et les scientifiques peuvent connaître à l'avance les étapes, les échéanciers, les objectifs et le cadrage des démarches de consultation, participer aux consultations de manière publique, connaître l'identité des personnes qui interviennent, accéder au contenu présenté et mobiliser ce contenu pour se saisir des enjeux ou contribuer au débat.
En conclusion, les groupes demandent à la ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Christine Fréchette, d'élargir considérablement l'exercice pour permettre la tenue d'un véritable débat de société sur l'avenir énergétique du Québec et de mener ensuite une démarche claire et transparente d'élaboration du PGIRE.
Organisations signataires :
– Charles-Édouard Têtu, Équiterre
– Anne-Céline Guyon, Nature Québec
– Patricia Clermont, Association québécoise des médecins pour l'environnement (AQME)
– Émilie Laurin-Dansereau, ACEF du Nord de Montréal
– Normand Beaudet, Fondation Rivières
– Jacques Benoit, GMob (GroupMobilisation)
– Gilles Cazade, Syndicat des spécialistes et professionnels d'Hydro-Québec (SSPHQ)
– Jean-Pierre Finet, Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ)
– Carole Dupuis, Mouvement écocitoyen UNEplanète
– Janie Vachon-Robillard, Pour un choix éclairé dans Nicolet-Yamaska
– Shawn Bourdages, Comité vigilance énergie et industrie Côte-Nord
– Michel Kuntz, Comité provisoire de démocratie citoyenne de la MRC des Sources
– Dany Janvier, Contre la Privatisation du Vent et du Soleil dans Mékinac Des Chenaux
– Philippe Duhamel, Regroupement Vigilance Énergie Québec
– Lucie Sauvé, Collectif des scientifiques sur les enjeux énergétiques
– Karl Janelle, Coalition climat Montréal
– Marie-Claire Binet, L'Assomption en transition
– Rachel Fahlman, Vent d'élus
– France Levert, Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)
– Geneviève Paul, Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE)
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La mobilisation à une étape supérieure

Samedi le 22 mars dernier, 2 à 3 000 syndiqué(e)s et citoyen(ne)s sont descendus dans la rue pour exprimer leur opposition au projet de loi 69 qui ouvre toute grande la porte à une privatisation accélérée de la production et de la distribution d'électricité au Québec. Les manifestations se sont tenues simultanément dans 8 villes au Québec. À Montréal (plus de 1000 manifestant(e)s), à Québec (environ 500), à Chicoutimi (plus de 200), mais aussi à Baie-Comeau, Chipaugameau, Trois-Rivières, Rimouski, Rouyn-Noranda et Sept Îles.
Organisateur des manifestations, le SCFP (Syndicat canadien de la fonction publique) avait mis le paquet avec des écrans géants. C'est ainsi que tous les manifestants, indépendamment de l'endroit où ils étaient, ont pu assister aux discours des différents orateurs présents à Montréal.
Une lutte qui concerne tout le monde.
À Québec, le président du SCFP-Québec Patrick Gloutnay a mis la table : « Ce n'est pas un mouvement de négociation ou de débat pour le conditions de travail. C'est un débat social, on est là pour faire un rempart au Gouvernement qui veut détruire les prochaines générations, qui vont payer le prix au bout du compte ».
Même chose du côté de David Lemay à Trois-Rivières : « Aujourd'hui, on n'est pas nécessairement des travailleurs d'Hydro-Québec, on est des citoyens québécois et on s'inquiète de la privatisation d'Hydro-Québec. » Les bottines ont suivi les babines puisque Carole Neill de « Toujours Maîtres chez nous » et Janie Vachon-Robillard du collectif « Pour un choix éclairé dans Nicolet Yamaska » ont pris la parole.
À Chicoutimi, Marc Côté du SCFP 1500 a passé le même message. Pour Lynda Youde de Mères au front, présente à Chicoutimi « c'est notre bien commun qui est ici en jeu ». De son son côté, Pierre Dostie, du Mouvement Onésime Tremblay présent avec sa pancarte, disait la même chose : « Le Mouvement Onésime Tremblay est un mouvement citoyen qui vise la reprise en main de nos ressources électriques. C'est un bien public qui doit être exploité dans l'intérêt général et non dans l'intérêt privé ».
3 à 400 personnes lors des manifestations du 8 décembre dernier, 2 à 3000 le 22 mars. Indéniablement, la mobilisation s'intensifie. Le printemps risque d'être chaud.
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En toute collégialité ! Chroniques d’une aventure syndicale universitaire de Louis-Philippe Lampron et Simon Viviers.

En 2021, sans expérience au sein d'un exécutif syndical et avec un petit groupe de collègues déterminés, nous avons choisi d'investir notre syndicat dans le but de défendre une vision collégiale – et donc démocratique - de l'Université.
En toute collégialité ! Chroniques d'une aventure syndicale universitaire
_de _
Louis-Philippe Lampron et Simon Viviers
Essai_En librairie le 1er avril_
Largement accueillie et soutenue par nos collègues, cette vision de l'université a été au cœur d'une petite révolution, tant au sein de nos instances syndicales que de la dernière négociation collective. Cette petite révolution a culminé avec une mobilisation historique de nos collègues lors d'une grève de près de 5 semaines à l'hiver 2023 qui a mené à d'importants gains ayant le potentiel de renforcer leur capacité à réaliser la mission d'intérêt public de l'Université.
Toujours portés par l'enthousiasme de l'expérience que nous avons vécue en 2021-2023, nous nous sommes demandé si le blueprint de notre aventure collective ne pourrait pas se transposer dans d'autres institutions publiques ou parapubliques, à travers un syndicat ou via d'autres médiums associatifs. C'est dans cette optique que nous nous sommes lancés dans l'écriture de cet essai : partager les grandes étapes du cheminement qui nous a poussés à investir, en 2021, le comité exécutif de notre syndicat pour initier, morceau par morceau, le mouvement de réappropriation collective de notre institution, l'Université.
Parce que les missions des grandes institutions publiques qui structurent nos sociétés ne seront jamais mieux défendues que par celles et ceux qui en assurent le fonctionnement, en première ligne, nous espérons que le partage de nos expériences – et stratégies – en inspirera d'autres
à s'organiser pour que ces groupes névralgiques aient, concrètement, voix au chapitre.
Respectivement professeurs en droit et libertés de la personne et en sciences de l'éducation, Louis-Philippe Lampron et Simon Viviers travaillent à l'Université Laval depuis 2007 et 2014. Très actifs dans leurs domaines de recherche, les travaux de ces deux enfants des années 80
se recoupent notamment par un clair intérêt relatif à la défense des conditions assurant la pérennité des institutions de services publics essentielles au fonctionnement de la société québécoise, incluant les universités.
Extrait :
« Au sortir d'une grève historique des employé-es du secteur public québécois, motivée en grande partie par le désir de ces mêmes salarié-es d'obtenir des conditions leur permettant de faire leur
travail de manière sensée et soutenable, nous sommes toujours confrontés à un gouvernement qui, non seulement tolère de nombreuses dérives autoritaires dans la gestion des institutions publiques, mais tend à les encourager. Dans ce contexte, il nous semble fondamental que toutes celles et ceux qui font fonctionner nos institutions publiques au quotidien puissent investir des véhicules collectifs effectifs permettant d'imposer, à l'intérieur de ces mêmes institutions, des mécanismes assurant que les dirigeant-es agissent comme les leaders qu'ils et elles doivent être et non pas comme des caricatures du personnage de Cartman-policier dans la série américaine South Park. »
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Ne revenons pas en arrière

La FTQ a toujours fait la promotion de la justice sociale, de la dignité humaine et de la liberté démocratique. Cette lutte pour une société meilleure, plus juste et plus égalitaire, la FTQ la mène au quotidien dans les milieux de travail, car c'est d'abord là qu'elle fait reconnaître les droits de ses membres.
La FTQ s'invite dans la campagne
Mais elle mène aussi cette lutte dans l'arène politique : depuis sa création en 1957, la FTQ représente l'intérêt des travailleurs et travailleuses, ainsi que de toute la population auprès des gouvernements et porte haut et fort son projet de société sur toutes les tribunes, y compris sur les scènes électorales québécoises et canadiennes.
La campagne L'Âge de Pierre, lancée par la FTQ pour bloquer l'élection du Parti conservateur de Pierre Poilievre lors des élections fédérales de 2025, s'inscrit dans cette longue tradition d'action politique.
Cette campagne prend racine dans la mission sociale de la FTQ en défendant les droits fondamentaux des Québécois et des Québécoises, et en mettant de l'avant une société plus juste et plus démocratique, alors que le Québec est confronté à de nombreux défis – comme la crise de la vie chère et les menaces de guerre tarifaire et d'annexion venant de la Maison-Blanche, pour ne nommer que ceux-là.
Bloquons Poilievre
Dans ce climat socioéconomique plus qu'incertain, nous ne pouvons pas faire confiance à Pierre Poilievre pour défendre les intérêts de l'ensemble de la population québécoise, pour protéger nos services sociaux, notre modèle de société, nos emplois et notre territoire.
– Le chef du Parti conservateur du Canada l'a démontré à maintes reprises, il est issu de la même famille politique que Donald Trump et ses amis oligarques comme Elon Musk :
– Il a le même manque de respect envers les médias, les journalistes, et les élus ;
– Il a la même volonté de couper dans les programmes sociaux pour offrir des baisses d'impôts aux plus riches ;
– Il a le même rêve de donner toujours plus de contrôle aux compagnies privées ;
– Il souhaite lui aussi détruire nos normes environnementales au profit des grandes entreprises ;
– Et il s'attaque de la même façon aux droits des femmes et des communautés marginalisées.
Avec autant de points en commun, ce n'est plus une simple coïncidence !
Pour la FTQ, il ne fait aucun doute que Pierre Poilievre représente le pire choix pour ceux et celles qui veulent bâtir une société plus juste, plus égalitaire et plus verte.
Agissons avant qu'il ne soit trop tard, et bloquons Pierre Poilievre ! Ne revenons pas en arrière !
Matériel
Pour commander du matériel de la campagne l'Âge de Pierre, veuillez remplir le formulaire ci-dessous. Tout le matériel sera envoyé à votre conseil régional ; il suffit de sélectionner votre région. Votre conseil régional communiquera avec vous pour que vous puissiez récupérer votre matériel lorsqu'il sera prêt.
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Résistons aux menaces de Donald Trump

Il n'est pas question pour nous de reculer sur l'égalité hommes-femmes, leurs droits comme le droit à l'avortement, à l'équité salariale, les droits à la diversité sexuelle des LGBTQ+ et les mesures pour contrer la discrimination raciale et pour favoriser la diversité.
Nous, soussignés, citoyens et citoyennes du Québec de toutes allégeances, tenons à exprimer notre indignation contre la volonté affichée par le président américain, Donald Trump, de nous étrangler avec ses tarifs douaniers et son chantage, dans le but d'inciter à notre annexion aux États-Unis. Il n'est absolument pas question pour nous du Québec de devenir américains. Qu'on se le tienne pour dit ! Nous sommes trop attachés aux valeurs démocratiques, culturelles et sociales développées au cours des ans par notre société.
Il n'est pas question pour nous de reculer sur l'égalité hommes-femmes, leurs droits comme le droit à l'avortement, à l'équité salariale, les droits à la diversité sexuelle des LGBTQ+ et les mesures pour contrer la discrimination raciale et pour favoriser la diversité.
Nous ne voulons pas importer ici une société qui consacre l'inégalité entre les plus démunis et les plus riches de la société. Ainsi, il n'est pas dans nos plans d'établir des soins de santé payants et privés, ou encore de renoncer à se faire soigner, faute de moyens. De la même façon, nous ne voulons pas que les jeunes soient tenus de rembourser leurs dettes d'études jusqu'à la retraite. Nous tenons également à notre réseau de services de garde éducatifs et à nos congés parentaux.
Nous résisterons collectivement afin de préserver notre liberté de penser, de débattre, de produire et de diffuser des connaissances et des savoirs diversifiés, nécessaires pour édifier une société plus juste, tolérante et équitable.
D'autre part, nous ne ferons pas un retour en arrière en rétablissant la peine de mort, abolie depuis plusieurs décennies au pays, ou en encourageant le port d'armes chez nous. De plus, nous ne voulons pas mettre de côté nos engagements et nos préoccupations en faveur de la protection de l'environnement afin de faire face au défi que constituent les changements climatiques. L'avenir de la planète n'attendra pas.
Enfin, nous tenons à protéger nos droits linguistiques, notre culture ainsi que les cultures autochtones. En ce sens, nous ne supporterons pas que la culture américaine prenne le dessus sur nos ondes radio et télé, de même que sur les plateformes numériques, propriété des multimilliardaires américains. À plus ou moins long terme, nous devons même viser à nous affranchir des géants américains du web et de leurs plateformes.
Ainsi, nous lançons aujourd'hui un immense appel à résister et à être solidaire face à la menace qui nous vient du bureau Ovale. Ces menaces pèsent un poids particulier pour la nation québécoise qui doit de tout temps imposer ses choix, notamment en matière d'exception culturelle, ou encore de gestion de l'offre sur le plan économique. Nous en appelons à la population, à la société civile, aux représentants patronaux, syndicaux, aux groupes communautaires, aux groupes de femmes, environnementaux et de toutes les communautés de la diversité et des communautés culturelles, à faire front commun.
Cette solidarité est devenue nécessaire. Tous et toutes, nous avons actuellement un ennemi commun : l'administration du président américain. La même intention de se défendre contre les pressions exercées par Donald Trump existe partout dans le reste du Canada. Nous les encourageons, là aussi, à tenir bon et à développer la même unité. Nous souhaitons également établir des ponts avec nos amis américains qui découvrent, jour après jour, les dégâts causés par les premiers mois au pouvoir du président Donald Trump et son administration.
Ce sont les raisons pour lesquelles nous invitons la population et les forces vives du Québec de toutes allégeances à se mobiliser et à résister face aux menaces de Donald Trump, car le temps nous presse.
À nous de jouer !
Les autres signataires de ce texte :
*Alain Saulnier, Christine Beaulieu, Christine St-Pierre, Liza Frulla, Louise Beaudoin, Yvon Deschamps, Éric Gingras (président de la Centrale des syndicats du Québec/CSQ), Tania Kontoyanni (présidente de l'Union des artistes), Alain Saladzius, Alain Vadeboncœur, Alex Norris, Anaïs Barbeau-Lavalette, Anaïs Larocque, Anne-Marie Cadieux, Ariane Charbonneau, Boucar Diouf, Catherine Durand, Clément Duhaime, Alain Deneault, Destiny Tchehouali, Dominique Legault, Françoise David, Fred Pellerin, Guylaine Tremblay, Jacques Godbout, Jean-Robert Bisaillon, Jean-Robert Choquet, Joanne Liu, Jonathan Durand Folco, Laure Waridel, Lorraine Pintal, Louise Caouette Laberge, Louise Sicuro, Maka Koto, Mariana Gianelli, Michel Rivard, Michelle Chanonat, Monique Simard, Normand Baillargeon, Pierre Trudel, Ségolène Roederer, Simon Brault, Agnès Gruda, André Bélisle, André Noël, Annick Charette, Ariane Roy, Benoit McGinnis, Camil Bouchard, Céline Bonnier, Christian Bégin, Christian Vanasse, Claude Desrosiers, Claude Legault, Claude Meunier, Dominic Champagne, Edith Butler, Édith Cochrane, Emmanuel Bilodeau, Ève Déziel, François Avard, François Delorme, François Girard, Geneviève Rochette, Geoffrey Gaquère (directeur artistique et codirecteur général du TNM), Isabelle Vincent, Jacqueline Lemay, Janine Krieber, Jean-François Lépine, Jean-François Nadeau, Jean-Sébastien Fournier, Julie Le Breton, Lana Carbonneau, Léa Clermont-Dion, Lise Aubut, Lizann Demers, Lou Vincent Desrosiers, Louise Harel, Louise Richer, Mani Soleymanlou, Manon Barbeau, Marie Malavoy, Marie-Josée Lacroix, Michel Désautels, Michel Lacombe, Mireille Elchacar (Mères au front), Monique Savoie, Myriam Perraton Lambert, Patrice Michaud, Paule Baillargeon, Philippe Poullaouec-Gonidec, Pier Paquette, Pierre Curzi, Pierre Martin, Pierre-Michel Tremblay, Rachida Azdouz, Rémi Bourget, René Richard Cyr, Robin Aubert, Salam Yazbeck, Vincent Graton, Marie-Pier Boisvert (Coalition des familles LGBT+), Marc Bolduc, Marion Dove, Michel Dumais, Mona Greenbaum (fondatrice de la Coalition des familles LGBT+), Gabrielle Boulianne-Tremblay, Pascale Cormier, Conrad Bouchard, Mélissa Dion, Sylvie Dupont, Luc Ferrandez, Martin Gougeon, François Gendron, Pierre Huet, Claire Trudel, James Gabriel Galantino, Pierre Huet, Sophie Paradis, Alexandra Soumain, Pascal Vaillancourt (Interligne), Sao Vincent, Paule Robitaille, Lyne Robert.
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Un projet de loi qui va inutilement trop loin

D'abord, nous réitérons que nous sommes fondamentalement en accord avec la laïcité de nos institutions publiques. Ainsi, l'enseignement des programmes tels qu'ils sont prescrits sans adaptation pour des croyances religieuses, l'interdiction des locaux de prière, et les services offerts et reçus à visage découvert sont tous des éléments avec lesquels nous sommes d'accord.
Mais sous prétexte de renforcer la laïcité dans nos écoles, ce projet de loi ratisse beaucoup trop large.
Prenons, par exemple, le dépôt des planifications annuelles en début d'année scolaire et l'évaluation du personnel à chaque année. Par cette nouvelle exigence, le ministre sous-entend qu'il doute des compétences et du professionnalisme des 105 000 personnes enseignantes à la formation générale des jeunes du réseau public du Québec. Comme si ces personnes devraient être plus encadrées pour garantir la qualité des services offerts aux élèves.
Pour nous, une telle vision est totalement inacceptable. Dans les faits, dans le rapport de vérification publié en janvier 2025, les vérificateurs affirment que « le Programme de formation de l'école québécoise est bien suivi dans les établissements vérifiés » et qu'il n'a pas été nécessaire de recourir à leur mandat de vérification pour l'application de la Loi sur l'instruction publique (ce qui visait notamment l'enseignement des programmes) dans le cadre de leurs travaux.
Bien que ce les événements s'étant déroulés à l'école Bedford soient inacceptables, le problème que le ministre Drainville souhaite régler nous apparaît somme toute isolé. Les encadrements actuels permettent à la direction de s'assurer de la qualité des services dispensés dans son établissement et d'encadrer le personnel qui semble éprouver des difficultés. Les processus de supervision pédagogique et éventuellement disciplinaires sont possibles, et parfois même enchâssés dans les ententes locales.
- Concrètement, ce que la situation révèle, c'est l'échec des gestionnaires à appliquer les mesures qui existent déjà.
En créant un tel projet de loi, le ministre va inutilement beaucoup trop loin, surtout dans un contexte de pénurie, où beaucoup de gens n'ont pas la formation initiale ni leur brevet, alors que plusieurs ne maîtrisent pas les programmes d'études ni les progressions des apprentissages… Il aurait mieux valu miser sur de l'accompagnement des personnes concernées plutôt que d'exiger des planifications et des évaluations comme si tout le monde représentait un danger potentiel pour les élèves. Pour ce qui est des milieux problématiques, des plans d'action ciblés auraient pu être mis en place afin de s'assurer que les gestionnaires fassent adéquatement le travail qui est attendu d'eux.
Si le ministre souhaite changer le narratif en éducation et veut valoriser la profession enseignante, qu'il commence par faire confiance à une vaste majorité d'enseignantes et d'enseignants qui, malgré des moyens souvent limités, accomplissent un travail colossal auprès des groupes d'élèves qui leur sont confiés.
Au cours des prochains jours, la FAE analysera plus finement le projet de loi et sera assurément de retour en commission parlementaire lorsqu'elle aura lieu pour faire entendre la voix des profs qu'elle représente.
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Les syndicats du Canada lancent une audacieuse plateforme par la suite du déclenchement de l’élection fédérale

Puisque le déclenchement de l'élection survenu hier fait en sorte que les gens iront aux urnes le 28 avril, les syndicats du Canada mettent tous les partis au défi de faire passer les familles travailleuses avant tout. La plateforme Travaillons ensemble : Bâtir un avenir meilleur pour les travailleuses et travailleurs a été lancée aujourd'hui à St. John's, Terre-Neuve, par Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada (CTC) en compagnie de Jessica McCormick, présidente de la Fédération du travail de Terre-Neuve et du Labrador.
La plateforme présente un plan clair au prochain gouvernement en des temps où les Canadiennes et Canadiens subissent des pressions grandissantes de toutes parts.
« Ce ne sera pas une élection comme les autres – ce sera un choix crucial sur les personnes qui aideront les travailleuses et travailleurs du Canada en ces temps turbulents », dit madame Bruske. « Les travailleuses et travailleurs et leurs familles sentent les effets des menaces commerciales agressives des É.-U., des prix excessifs imposés par les entreprises et des contraintes de plus en plus grandes imposées aux soins de santé et aux services publics. Le prochain gouvernement doit être prêt à prendre d'audacieuses mesures d'entrée de jeu. »
En tant que porte-parole de plus de 3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens, les syndicats du Canada incitent tous les partis à s'engager à :
– réduire la menace des tarifs douaniers en adoptant une réponse faisant passer les travailleuses et travailleurs avant tout pour protéger les emplois, soutenir les travailleuses et travailleurs et renforcer les collectivités
– voir à ce que tous aient accès à un médecin de famille et assurer l'accès à une assurance-médicaments publique universelle pour que les soins de santé soient accessibles à tous
– plafonner les prix d'aliments de base et de produits essentiels pour empêcher les entreprises de pratiquer des prix excessifs et protéger les budgets des familles
– construire un million de logements vraiment abordables afin de réduire le coût du logement et de s'attaquer à la crise du logement
– réparer notre système fiscal défectueux en réorganisant les impôts sur les sociétés de manière à financer le logement abordable, les hôpitaux et les services publics sur lesquels comptent les Canadiennes et Canadiens
La présidente du CTC a souligné que les promesses électorales ne suffisent pas – la population canadienne a besoin de dirigeants ayant une expérience reconnue de défense des travailleuses et travailleurs.
« Pierre Poilievre n'a jamais travaillé dans une usine, dirigé une entreprise ni obligé les entreprises à rendre des comptes. Comment peut-il négocier avec Trump s'il n'a jamais rien fait pour les Canadiennes et Canadiens ? », demande madame Bruske.
« Les travailleuses et travailleurs de Terre-Neuve-et-Labrador, comme ceux du reste du Canada, vivent une crise de l'abordabilité jumelée aux effets d'une guerre commerciale », dit madame McCormick. « Les travailleuses et travailleurs et leurs familles méritent des dirigeants élus qui donneront la priorité à leurs besoins – pas aux intérêts de l'élite patronale. »
Les syndicats du Canada sont disposés à travailler avec des dirigeants politiques qui livreront la marchandise aux travailleuses et travailleurs et à leurs familles. Les solutions indiquées dans la plateforme Travaillons ensemble tracent une ligne de conduite claire pour tout parti souhaitant honnêtement aider les familles travailleuses.
« Il y longtemps déjà que des mesures audacieuses auraient dû être prises. Il nous faut un gouvernement qui freinera la cupidité des entreprises, rebâtira les soins de santé publics et protégera les travailleuses et travailleurs contre les attaques de Trump. Quand les travailleuses et travailleurs prospèrent, l'ensemble de l'économie se renforce. C'est ce que la plateforme Travaillons ensemble assure », souligne madame Bruske.
Cliquez ici pour voir la version intégrale de la plateforme.
L'événement a été tenu avec des travailleuses et travailleurs des secteurs privé et public pour mettre en évidence la solidarité intersectorielle.
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Budget provincial et situation économique difficile Le Québec doit se donner les moyens de réagir

Québec, le 22 mars 2025 — À l'approche du dépôt du budget provincial, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) propose au gouvernement d'investir dans son expertise, de réduire la sous-traitance, d'arrêter d'ajouter des structures inutiles et d'augmenter ses recettes fiscales afin de s'attaquer à la situation économique difficile de la province.
Se donner les moyens de réagir
Même si cela est contre-intuitif, le gouvernement doit pourvoir les postes vacants dans la fonction publique. « Maintenir le gel d'embauche peut sembler un moyen facile pour diminuer les dépenses de l'État, mais c'est se tirer dans le pied. Pour appuyer nos entreprises et nos concitoyens victimes des sautes d'humeur de Donald Trump et pour réaliser des investissements structurants pour soutenir l'économie, le Québec a besoin de l'expertise et des solutions innovantes de ses professionnelles et professionnels. Ce n'est absolument pas le moment de couper dans l'aide gouvernementale et d'étirer les délais par manque de personnel », prévient Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
En effet, le gouvernement ne peut envisager sérieusement d'investir dans les ponts et les routes, par exemple, en sabrant dans les effectifs du ministère des Transports et de la Mobilité durable. Ou encore espérer épauler correctement les entreprises pour augmenter leur productivité ou investir en recherche et développement sans donner les ressources nécessaires au ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie. « Miser sur l'austérité en ce moment, ce serait nuire aux finances du Québec », juge M. Bouvrette.
Des solutions
Pour réduire ses dépenses, le gouvernement devrait prioritairement mettre fin à la sous-traitance devenue endémique dans l'appareil public. « Les consultants connaissent moins bien les besoins de l'organisation et ils sont surtout beaucoup plus coûteux. En moyenne, ils facturent entre 800 $ et 900 $ par jour ! À titre d'exemple, le nombre d'appels d'offres de plus de 100 000 $ a totalisé près de 200 millions $ en 2024 seulement au ministère de la Cybersécurité et du Numérique, c'est énorme ! On peut faire mieux à meilleur prix en développant l'expertise interne », tranche M. Bouvrette.
Le gouvernement devrait aussi cesser d'ajouter des structures et des coûts en créant des agences. « On l'a vu avec Santé Québec. Sa création a fait grimper le nombre de postes de cadres de 12%. Ils étaient environ 200 au ministère de la Santé et des Services sociaux et ils sont maintenant 223 dans les deux structures combinées », déplore M. Bouvrette.
De plus, le gouvernement pourrait augmenter ses recettes fiscales. En 2022-2023, selon le budget, les actions concertées de lutte contre l'évasion fiscale et les fraudes envers l'État ont généré un rendement total de près de 680 millions $. Le rendement par dollar investi des projets financés s'est établi à 8,29$. « En haussant les cibles de récupération fiscale, le gouvernement engrangerait des sommes supplémentaires sans pénaliser les citoyens et les entreprises qui paient déjà leur juste part. Pour y parvenir, Revenu Québec a toutefois besoin de ressources et celles-ci ont besoin d'un bon contrat de travail. Nos membres, sans convention depuis le 1er avril 2024, sont en grève de soirs et de fins de semaine depuis le 18 janvier 2025. Régler ce conflit, c'est investir pour enrichir le Québec », insiste M. Bouvrette.
Finalement, le gouvernement doit se rappeler que ses professionnelles et professionnels sont aussi des contribuables qui paient des taxes et des impôts. Bref ils et elles participent à la santé de l'économie.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d'État.
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Greenpeace USA assommée par une amende de 665 millions de dollars

Un jury des États-Unis a condamné Greenpeace à payer plus de 665 millions de dollars pour son rôle dans les manifestations contre la construction du gigantesque pipeline Dakota Access. L'ONG va faire appel.
20 mars 2025 | tiré de reporterre.net
https://reporterre.net/Greenpeace-condamnee-a-payer-665-millions-de-dollars-a-l-exploitant-d-un-oleoduc
Atlanta (États-Unis), correspondance
Greenpeace dénonçait une « procédure-bâillon » destinée à la faire taire et qui pouvait entraîner la faillite de sa branche étasunienne. L'ONG environnementale a été condamnée mercredi 19 mars, à Mandan, dans le Dakota du Nord, à payer plus de 665 millions de dollars (613 millions d'euros) de dommages et intérêts à la compagnie Energy Transfer.
« La réalité, c'est qu'on ne peut pas mettre en faillite un mouvement », affirme Sushma Raman, directrice de Greenpeace USA. L'ONG a annoncé qu'elle ferait appel.
Le constructeur de l'oléoduc, Energy Transfer, l'accusait de diffamation et d'avoir orchestré les manifestations contre la construction de son pipeline Dakota Access — mis en service en 2017, il court sur 1 800 km. Des dizaines de milliers de manifestants avaient déferlé dans le Dakota du Nord en 2016 et 2017 pour soutenir les peuples des Premières Nations sioux de Standing Rock. Ils s'opposaient à la construction de l'oléoduc, dont un tronçon se trouvait à moins de 2 km de la réserve, arguant que celui-ci traverse des sites sacrés et menace la qualité de l'eau.
« On ne peut pas mettre en faillite un mouvement »
Des actions de désobéissance civile avaient eu lieu, ainsi que des affrontements violents avec des forces de sécurité publiques et privées. Des centaines de personnes avaient été arrêtées. Greenpeace s'était joint aux manifestations, comme d'autres groupes écologistes, et avait organisé des formations à la non-violence. Energy Transfer, lui, l'accusait d'avoir propagé des propos calomnieux et d'avoir été la figure de proue des mobilisations, ce que nie l'ONG.
Trois entités de Greenpeace ont été jugées dans ce procès — Greenpeace International, Greenpeace USA, et Greenpeace Fund (une organisation qui offre de l'aide financière). Les trois ont été reconnues coupables de presque l'intégralité des chefs d'inculpation. Dans une déclaration à l'Associated Press, Energy Transfer a qualifié la décision de « victoire » pour les « Américains qui comprennent la différence entre le droit à la liberté d'expression et une enfreinte à la loi ».
Cette décision « devrait tous nous inquiéter »
L'ONG et d'autres organisations de défense des libertés individuelles s'inquiètent des implications de cette décision. « Cela va avoir des conséquences importantes pour l'avenir des manifestations pacifiques, que ce soit pour l'environnement et le climat ou d'autres questions liées à la démocratie, dit la directrice par intérim de Greenpeace USA, Sushma Raman. Cela devrait tous nous inquiéter. »
L'organisation environnementale dénonce une « procédure-bâillon », une stratégie juridique utilisée pour intimider individus, associations ou manifestants. « Cela va créer un précédent qui pourrait limiter la liberté d'expression pour les groupes climatiques et les autres ONG », s'inquiète la directrice du Center for Environment, Community & Equity, Dana R. Fisher, dans un post sur le réseau social Bluesky.
Le procès s'est déroulé dans un tribunal local, qui dépend des lois de l'État du Dakota du Nord. Trente-cinq États ont des lois contre les procédures-bâillons, mais pas le Dakota du Nord, précise l'organisme de défense de la liberté de la presse Reporters Committee for Freedom of the Press. Sushma Raman dénonce l'utilisation de telles procédures dites de strategic lawsuit against public participation (plaintes en justice stratégiques contre la participation du public) comme d'un « outil élaboré pour faire taire les critiques ».
Le procès avait mal démarré pour l'ONG. Greenpeace avait demandé à ce qu'il se tienne ailleurs, dans une localité qui n'a pas été touchée par les manifestations. La justice avait débouté cette demande. Des tracts, dénonçant les manifestations anti-oléoduc, avaient même été envoyés chez certains habitants.
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