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Rapport alarmant sur les arrestations et les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes LGBTQ+ en 2023

Les arrestations et les poursuites judiciaires pour des actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe et pour expressions de genre diverses ont continué à avoir lieu dans le monde en 2023 et au cours des années précédentes, révèle aujourd'hui un rapport d'ILGA World.
Tiré de Fugues
Par Étienne Dutil
30 novembre 2023
En dépit du manque de données officielles, ILGA World a documenté des cas d'application de ces lois dans au moins 32 États membres des Nations Unies au cours des seuls six premiers mois de 2023. Pour la deuxième édition de son rapport Nos identités en état d'arrestation, l'organisation a passé en revue plus d'un millier de cas au cours des deux dernières décennies dans lesquels les forces de sécurité ont soumis des personnes LGBT et de genre divers à des amendes, des arrestations arbitraires, des poursuites judiciaires, des châtiments corporels, des emprisonnements et plus encore, jusqu'à (éventuellement) la peine de mort.
Toutefois, les chiffres réels pourraient être beaucoup plus élevés : les registres officiels sont souvent inaccessibles ou inexistants. De plus, il est possible que de nombreux cas n'aient jamais été enregistrés ou qu'ils aient été signalés de manière peu claire et biaisée.
Des cas documentés montrent la nature imprévisible de ces arrestations et de ces poursuites judiciaires. « Des pays largement considérés comme « sûrs » ou « tranquilles » ont connu des changements soudains dans des délais relativement courts », explique Kellyn Botha, Consultante en recherche à ILGA World et autrice principal du rapport Nos identités dans état d'arrestation. « Le discours haineux croissant à l'encontre de la diversité sexuelle et de genre – qu'il émane de personnalités politiques, de chefs religieux et communautaires, ou encore de la complicité des médias – se transforme régulièrement en mesures de répression ou en campagnes organisées, dont la durée, l'ampleur et la violence sont imprévisibles. Par ailleurs, nous avons constaté qu'en 2023, l'Ouganda a adopté une nouvelle réglementation drastique dont l'impact négatif se fait déjà ressentir dans toute la région. Le Kenya, la Tanzanie, le Nigeria, le Ghana et le Sénégal ont tenté d'aggraver la législation existante, tandis que l'Irak, le Niger et le Mali ont redoublé d'efforts pour criminaliser officiellement nos communautés alors qu'aucune loi n'existait auparavant. Malgré les développements positifs observés dans 2023 à Singapour, aux îles Cook et à Maurice, où les actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe ont été dépénalisés, le chemin vers l'égalité est rarement une ligne droite ».
En ce qui concerne l'application de ces lois, le tableau est particulièrement sombre. « Les peines d'emprisonnement imposées par les tribunaux varient considérablement d'une époque et d'une région à l'autre, allant de quelques mois à 30 ans dans certains cas », explique Lucas Ramón Mendos, Responsable de recherche à ILGAWorld. « Il existe une documentation accablante sur des policiers qui frappent, humilient, torturent, violent, extorquent ou maltraitent les personnes LGBT et de genre divers qu'ils arrêtent ou emprisonnent. De nombreuses victimes de ces agressions ne déposent pas de plainte formelle par crainte d'être à nouveau victimisées ».
« La majorité des lois criminalisantes ciblent spécifiquement les actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe, et pourtant, les expressions de genre diverses semblent être un élément central déclenchant un nombre disproportionné d'arrestations. Dans de nombreuses juridictions, la manière dont une personne s'habille, agit ou parle peut être considérée comme une ‘preuve' d »homosexualité' et suffire à justifier une arrestation », continua Mendos. « Il est bien plus probable qu'une personne soit arrêtée en raison de son apparence ou de ses gestes divers que pour tout acte sexuel ‘illicite' vérifiable. »
Ce sombre scénario a des répercussions directes sur la vie quotidienne des personnes LGBT et de genre divers. « La simple existence de lois criminalisantes signifie que, dans de nombreuses régions du monde, nos communautés vivent sous une menace constante », commente Gurchaten Sandhu, Directeur des programmes d'ILGA World. « Ce n'est pas seulement vrai pour les populations locales frappées par des vagues soudaines d'hostilité, mais aussi les personnes demandant l'asile qui, sur la base d'évaluations bâclées de leur sécurité, risquent d'être renvoyés dans des pays où elles seront persécutés. »
“Nos communautés sont ciblées même en l'absence de dispositions explicites de criminalisation dans les lois », a poursuivi Sandhu. « C'est particulièrement vrai dans les zones où l'État de droit s'est estompé et où des groupes insurgés ont pris le contrôle. Ne pas faire partie des63 États membres des Nations unies qui criminalisent explicitement les actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe n'est tout simplement pas suffisant pour qu'un pays soit considéré comme un lieu sûr pour les personnes LGBT et de genre divers ».
Au-delà de la loi écrite, des milliers d'histoires réelles dévoilent les conséquences négatives d'une législation injuste en matière de criminalité.
« Nous continuons à découvrir ce que le jargon juridique impersonnel signifie dans la pratique, impactant les expériences de vie des gens d'une manière qui requiert attention et action », ont conclu Luz Elena Aranda et Tuisina Ymania Brown, Co-secrétaires générales d'ILGA World. « Ce sont ces récits qui nous poussent à poursuivre notre plaidoyer et notre activisme avec une vigueur renouvelée, amplifiant les voix de ceux que les systèmes de pouvoir rendent sans voix. »
Nos identités en état d'arrestation – Principales conclusions
En 2023, comme les années précédentes, des arrestations et des poursuites judiciaires pour des actes sexuels consensuels entre personnes du même sexe ou pour expressions de genre diverses se sont maintenues, avec probablement une sous-déclaration significative dans différentes régions
Les actes sexuels consensuels entre personnes du même sexe continuent d'être sanctionnés par des amendes, des peines d'emprisonnement, des châtiments corporels et (éventuellement) la peine de mort dans plusieurs pays
Les autorités et les responsables de l'application des lois appliquent les dispositions pénales de manière imprévisible et difficile à anticiper, et même des pays largement considérés comme « sûrs » ont connu des changements soudains avec un préavis relativement court
L'expression du genre joue un rôle essentiel dans de nombreux cas d'application de la loi
Les notions binaires et essentialistes du genre font que les personnes trans et de genre divers sont susceptibles d'être ciblées pour des actes sexuels dits « entre personnes de même sexe »
Les abus policiers et les mauvais traitements infligés aux détenus semblent être présents dans presque tous les cas documentés d'application de la loi
Dans diverses régions, on recourt fréquemment aux mêmes méthodes d'arrestation et aux mêmes formes de ‘preuves' spécifiques. Cela inclut des raids, des arrestations et perquisitions arbitraires, des embuscades, des dénonciations d'informateurs, et signalements de tiers, entre autres
Les poursuites judiciaires sont un mauvais indicateur pour évaluer les niveaux d'application, dont la fréquence et l'intensité peuvent varier de manière significative dans un court délai
Les médias grand public et sociaux peuvent jouer un rôle important dans la manière dont les États appliquent les dispositions criminalisantes
La situation économique d'une personne peut jouer un rôle crucial pour échapper à l'application de la loi.
Données relatives à l'évolution de la situation en 2023
Source : Base de Données ILGA World
En novembre 2023, 63 États membres des Nations uniescontinuent de criminaliser les actes sexuels consensuels entre personnes du même sexe
En 2023, trois juridictions dépénaliseront ces actes :Singapour, les îles Cook et l'île Maurice.
En 2023, l'Ouganda a adopté une nouvelle « loi contre l'homosexualité », qui prévoit des peines plus sévères pour les actes sexuels consensuels entre personnes de même sexe – y compris la peine de mort pour « homosexualité aggravée » dans les cas où la personne condamnée est un « délinquant en série » ou lorsque « la personne contre laquelle l'infraction est commise contracte une maladie en phase terminale ». Dans les mois qui ont suivi, ILGA World a constaté une augmentation des arrestations, des violences, des expulsions et des discriminations à l'encontre des personnes LGBT ougandais.
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Négos du secteur public et crise climatique : la mauvaise foi de la CAQ

Cette semaine, les 420 000 employé-es du secteur public seront de nouveau en grève. Ces 420 000 personnes renoncent à une semaine de salaire, juste avant les Fêtes. Elles se mobilisent pour leur avenir, mais aussi pour le nôtre. Elles le font chaque jour de leur vie en nous soignant, en nous éduquant. Elles ont bâti toute leur carrière en étant au service d'un projet collectif, de la construction d'un avenir meilleur pour les générations présentes comme pour celles qui nous suivront.
Les professeur-es de cégep, qui forment la relève du Québec et qui cherchent à lui offrir un milieu d'études cohérent, ont choisi de profiter de cette négociation pour demander qu'une clause environnementale apparaisse dans leur convention collective. Ils et elles veulent s'assurer que l'objectif de carboneutralité est atteint rapidement, souhaitent participer pleinement aux décisions environnementales et désirent que leur employeur rende des comptes au syndicat quant aux progrès réalisés.
Que dit la CAQ ? Hors de question. Le gouvernement Legault veut faire du Québec un “leader de l'économie verte”, mais compte y arriver sans les travailleur-ses concerné-es. Il estime encore, en 2023, que l'environnement n'a pas sa place dans un contrat de travail.
La mesure demandée par les professeur-es pourrait pourtant être acceptée à coût nul puisque l'objectif a déjà été endossé, rappelons-le, autant par le fédéral que par le provincial, et que les sommes nécessaires à sa mise en oeuvre sont déjà disponibles : le Fonds d'Électrification et de Changements Climatique déborde d'argent prêt à être utilisé. En fait, la mesure que demandent les professeur-es de cégep serait d'abord une occasion de renforcer un engagement de l'État et de mettre cet engagement à l'abri des pressions politiques ou des changements de gouvernements. Elle constituerait aussi une occasion idéale pour expérimenter, dans un secteur à faibles émissions, un partenariat avec des travailleur-ses qui veulent faire partie de la solution mais qui se braqueront (avec raison !) si on applique sans leur consentement des moyens qui auront inévitablement des répercussions sur leur quotidien au travail.
Face à la crise climatique, la position des Québécois et des Québécoises est claire : 85% estiment que nous devrons repenser notre mode de vieet 68% veulent un gouvernement qui fait preuve de leadership à cet égard. La négociation du secteur public offre au gouvernement l'occasion de répondre à ce que le Québec demande tout en créant, dans le monde du travail, un précédent indispensable pour nous permettre de nous engager collectivement pour un avenir meilleur. Les professeur-es de cégep sont prêt-es et ne demandent qu'à contribuer. Après la saison des feux de forêt que nous venons de connaître, alors que l'objectif de l'Accord de Paris est à la veille d'être hors d'atteinte, la CAQ peut-elle vraiment se permettre de leur tourner le dos ?
Signataires (en date du 6 décembre, 20h)
Organisations syndicales ou étudiantes
Syndicat des professeures et professeurs du Cégep Édouard-Montpetit
Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau
Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke
Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Cégep Montmorency
Syndicat du personnel enseignant du Cégep de la Gaspésie et des Îles à Gaspé
Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Saint-Jérôme
Syndicat des professeur-es du Cégep de Saint-Laurent
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Granby-Haute-Yamaska
Syndicat des professeures et professeurs du Cégep Gérald-Godin
John Abbott College Faculty Association
Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Collège de Valleyfield
Association des Étudiant.e.s Diplomé-es du Département d'Histoire de l'Université de Montréal (AEDDHUM)
AÉCS - Association étudiante du Cégep de Sherbrooke
Association Étudiante d'Anthropologie de l'Université de Montréal
Soléa - Club Social de l'Université de Montréal
Organismes (écologiques, communautaires ou autres)
Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique
Front commun pour la transition énergétique
Réseau québécois des groupes écologistes
Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
Coalition Sortons la Caisse du carbone
Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec
Greenpeace Canada
Association pour la santé publique du Québec
Mouvement d'éducation populaire autonome de Lanaudière
Mobilisation 6600 Parc-Nature
Rage Climatique
L'écothèque
Environnement Vert Plus
L'environnement, c'est intersectionnel
La Convergence populaire
Foire ÉCOSPHÈRE
Le HUB de mobilisation pour la justice climatique
Journal des Alternatives - Plateforme altermondialiste
Propre.org
Les Amis du Boisé Neilson
Les Editions du Pissenlit
Ferme La Vallée du Tilleul
Coopérative Incita
Individus
Guillaume Couture, Enseignant, Cégep de St-Laurent
Mathieu Cayer, Enseignant , Syndicat de l'enseignement de l'Estrie
Frédérique Godefroid, professeure, Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue
Francis Waddell, éducateur spécialisé, SEPB-Québec, section 579
Vanessa Gordon, enseignante Collège Dawson
Shannon Ikebe, professeur de cégep, JACFA, FNEEQ-CSN
Odette Sarrazin , APRFAE
Béranger Enselme, programmeur, SERUM
Mélissa C., éducatrice en milieu communautaire, STTIC CSN
Ian Segers, éco-conseiller, UQAC, SCCC-UQAC
Roger Rashi, Retraité FEESP-CSN
Alexis Desgagnés, artiste et enseignant en histoire de l'art, SPPCEM
Mélissa Grégoire, professeure de littérature, FNEEQ
Sarah Côté-Delisle, SPCFXG
Coralie Dubeau (enseignante en adaptation scolaire au secondaire), SERM
Frédéric Legault, enseignant, SPECA
Charles-Antoine Bachand, professeur en fondements de l'éducation, Université du Québec en Outaouais
Kathrin Luthi, Retraitée, C.S. Lester B. Pearson
Isabelle Marcotte, enseignante, cegep marie-victorin
Vincent Greason, retraité, SIEPB (autrefois)
Anik Ste-Marie - Intervenante périnatale - Suppléante, La Mèreveille - CSSHL
Emily gervais, agente de projet, Secupa
Olivier Rousseau (enseignant), Cégep de l'Outaouais
Dany Lavigne, professeur de philosophie, Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Lanaudière à Terrebonne
Ariane Beaudin, chargé.e de projet en transfert des apprentissages , Front commun pour la transition énergétique
Marc Bonhomme, économiste, Québec solidaire
Jean-Luc Filion, enseignant en philosophie, specs-csn
Isabel Sauvé, enseignante en Technique du génie civil au Collège Montmorency, Syndicats des enseignantes et enseignants du Collège Montmorency (SEECM)
Isabelle Bisson-Carpentier (professeure d'histoire), Syndicat du personnel enseignant du cégep de la Gaspésie et des Îles à Gaspé (SPECGIG-FEC-CSQ)
Marie-Lou Beaudin, enseignante au collégial, SPECGIG (Syndicat du Personnel Enseignant du Cégep de la Gaspésie et des Îles à Gaspé)
Ève Dubois-Bergeron, enseignante, SEECM (Collège Montmorency)
Stéphane Thellen, professeur de sociologie au Cégep du Vieux Montréal, Syndicat des professeur.e.s du Cégep du Vieux Montréal
Rafaëlle Sinave, SPCVM
Lylou Sehili (coordonnatrice des relations avec les milieux), Transition en Commun
Sébastien Dodge, UDA
Benoit D'amours, professeur en philosophie au cégep de Lévis, FNEEQ
Chloé Van Uytfanck, TS, APTS
Alain Savard, CSN
Roxane Fortier, enseignante en science politique, Cégep de Thetford, Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Thetford (SEECT)
Marie-Claude Therrien, enseignante au primaire, Alliance des professeures et professeurs de Montréal - FAE
Laurie Gagnon-Bouchard, chargée de cours IREF-UQAM, Iref, institut de recherches et d'études féministes
Martin Pinault, SPGQ
Florence Bourdeau - Coordonnatrice, Front commun pour la transition énergétique
Benoit Tellier, prof de sociologie, cégep, Syndicat des professeur.es du cégeo de saint-jérôme
Rali Jamali : travailleur dans le milieu communautaire , Katalizo
Lucie Mayer, artiste lyrique, traductrice, Union des Artistes
Olivier Pelletier Professeur, SPPCEM
Bruno Detuncq, citoyen
Félix Pigeon, professeur de littérature, SPPCEM
Lauran Ayotte, Enseigant en philosophie, SPCSTJ
Michèle Lavoie, chargée de mobilisation chez Mères au Front
Zachary Robert, préposée à l'entretien, SQEES
Élyse Dupras, professeure, SPCSTJ (syndicat des professeur-e-s du cégep de St-Jérôme)
Marie Hamel, Coordo construction en développement durable
Matthieu Daugan (Chercheur), Nexelis
Sophie Thiébaut, ex conseillère municipale
Carolle Soulières, Retraitée
Claude Geoffroy, Retraité
Andrée Deveault, professeur à la retraite
Joaquin Sabat, enseignant de sociologie, SPCFXG
Geneviève East, agente syndicale et professeure de droit au Cégep Garneau
Alain Mignault (chercheur indépendant), Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec
Stéphanie Thibodeau, professeure de biologie, SEECM
Florence Lorimier-Dugas (étudiante), Association facultaire des étudiant·es en art de l'UQAM (AFEA)
Tommy Girouard-Belhumeur, citoyen, STT-CSN
Magalie Lapointe, enseignante au primaire public, FAE (L'Alliance de professeures et professeurs de Montréal)
Brigitte Robert, Présidente du Syndicat de l'enseignement du Collège Champlain de Lennoxville, Syndicat de l'enseignement du Collège Champlain de Lennoxville
Marc-Antoine Lecompte, La planète s'invite au parlement
Alexandre Courtois enseignant, FEC-CSQ (Institut maritime du Québec)
Jonathan Durand Folco, Université Saint-Paul
Simon Leduc, prof, SEECM (cégep Montmorency)
Hugo Chavarie, professeur, SEECV (Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Victoriaville)
Louise Morand, enseignante retraitée, SERM
Marc Sanchez
Dalie Lauzon-Vallieres (organisatrice en engagement du public), Fondation David Suzuki
Lise Harel, retraitée de l'enseignement
Louis R, militant
Lucie Massé - retraitée, Groupe citoyen en environnement
Safa Chebbi, coordination, Troisième Avenue
Yvonne Dolbec. Retraitée de l'ACIA, SO
Lourdenie Jean, fondatrice de l'Environnement, c'est intersectionnel
Luis Gini - Gestionnaire retraité
Arnaud Theurillat-Cloutier, enseignant de philosophie, Collège Brébeuf
Jupiter Nakhla enseignant/physiothérapeute, cégep de Sherbrooke, SPECS-CSN
Michel Ares - technologue professionnel, Cree First Nation of Waswanipi
Sylvie Boyer (professeure de français et littérature), Collège Montmorency
Isabelle Côté, professeure de philosophie, Cégep de St-Jérôme
Claude couture, citoyen artiste
Marie-Eve Boucher, Front commun pour la transition énergétique
Emilie Robert, Biologiste Enseignante Chercheuse, Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue
Simon Blouin, enseignant, Cégep de Granby
Sara Adams, Coordinatrice, HUB de mobilisation pour la justice climatique
Mélissa Comtois professeure, Cégep de Valleyfield
Denise D'Anjou, membre, Québec Solidaire
Bruno Apari Lauzier, Québec Solidaire
Zahur Ashrafuzzaman, étudiante, Université McGill
Jennifer Beaudry, Professeure et Présidente du Syndicat des professeur.e.s du Cégep de Saint-Laurent, Syndicat des professeur.e.s du Cégep de Saint-Laurent
Sylvie Béland, Cégep de Valleyfield
Nathalie Roy, professeure, Collège Montmorency
Camille Nepveu, étudiante de l'UQÀM
Philippe Langlois, enseignant, Cégep de Sherbrooke
Virginie Chagnon, APPR Littératie en santé, Direction régionale de santé publique de Montréal
Léonard Leclerc - membre, Coalition étudiante pour un virage environnemental et social
Marilou Ferlandt, artiste, Les Editions du Pissenlit
Daphnée Leroux-Maurais (étudiante), Katalizo
Larissa Roussel (préposé au bénéficiaire), CSN
André-Yanne Parent
Tom Liacas, Fondateur du HUB de mobilisation pour la justice climatique
Jean-Martin Synnott, infirmier clinicien et enseignant, Syndicat du Cegep de la Gaspésie et des Iles
Giorgio Bartolucci, professeur à la retraite, JACFA (John Abbott College)
Nova Doyon, membre du comité de coordination de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique
Simon Leclerc, Chargé de cours , SPPEUQAM (Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l'UQAM)
Jasmine Leger permanence, Association générale étudiante cégep Saint-Jérôme
Laurent Montreuil, Chargé de projet, Ahuntsic-Cartierville en transition
Claude Vaillancourt, écrivain, Attac Québec
Valérie Boisvert, Enseignante, Cégep de Sherbrooke
Fabien Burnotte, enseignant, cégep de Sherbrooke
Mylène Benoit, Cégep de St-Jérôme
V. Julien, Professeur de français, Cégep de Saint-Jérôme
Andréas Tosser - Enseignant, Cégep de Sherbrooke
Mariève Desjardins, enseignante en littérature, Cégep de Saint-Jérôme
Shirley Barnea - étudiante, Réalité climatique Canada
Marie-Pier Arsenault Babin - Professeure de psychologie, Cégep de la Gaspésie et des Îles - Syndicat du personnel enseignant du Cégep de la Gaspésie et des îles à Gaspé
Julien Bosco enseignant au collégial, Cégep de Sherbrooke
François Geoffroy, professeur, Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Cégep Montmorency
Isabelle Provencher, enseignante, cégep de gaspé
Alexandre Brizard, Enseignant, Cégep de Sherbrooke
Korinne Le Blanc- enseignante, Cégep de la Gaspésie et des Iles
Pierre-Olivier Dugas, enseignant, Cégep de Sherbrooke
Jean Guy Bélisle, Syndicat enseignants du Collège Montmorency
Mélanie L'Heureux Lapalme, enseignante, collège Montmorency
Marie-Pierre Tremblay professeure TEÉB, SEECM - Collège Montmorency
Christine Beaulieu, enseignante au CEGEP, Enseignants, Collège Montmorency
Pierre-David Gendron-Bouchard, professeur, Collège Montmorency
Pierre Mondor, cégep Montmorency
Karine Cellard, Cégep de l'Outaouais
Catherine Pouliot coordonnatrice, Mouvement d'éducation populaire autonome de Lanaudière
Sophie Lavigne, professeure, Collège Montmorency
Nicolas Beauclair, professeur, Collège Montmorency
Karine Hubert, professeure, Collège Montmorency
Patrick Aura, enseignant, Collège de Montmorency
Antoine Bourgeois, enseignant
Sylvie Martin, professeure de sociologie, Collège Montmorency
Viviane Gauthier, professeure, Collège Montmorency
Virginie Lambert-Pellerin, professeure, Collège Montmorency
François Pepin, Collège Montmorency
Geneviève Ouellet, prof de géographie, Collège Montmorency
Hélène Brisebois, Professeure et chercheuse au département de psychologie, Collège Montmorency
Jean-Francois Cartier - Enseignant au régulier, Collège Montmorency
Annabel Carignan, enseignante, Collège Montmorency
Philippe Lang professeur science politique, Collège Montmorency
Véronique Gagnon, enseignante au Collège Montmorency, Collège Montmorency
Patrick Poulin, professeur, SEECM
MC Vallerand, Enseignante, Collège Montmorency
Jessica Millette, professeure, Collège Montmorency
Karine Morin, professeure, CSN
Valérie Lafrance, professeure de science politique, Collège Montmorency
Julie Lapierre, Gouvernement du Canada
Myriam Reeves, enseignante, Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency
Chantale Lagacé, professeure de sociologie, Collège Montmorency
Jérôme Cotte, professeur, Collège Montmorency
Jolianne Gaudreault-Bourgeois, enseignante en français, Collège Montmorency
Alexandre Tremblay, Collège Montmorency
Frédéric Côté-Boudreau, enseignant, Collège Montmorency
Marie-France Lesage, coordonnatrice et enseignante au département de TÉE, Collège Montmorency
Issa Lizon, professeur, Collège Montmorency
Guillaume Bellehumeur, enseignant, Collège Montmorency
Bianca Abbandonato professeure, Collège Montmorency
Camille Anctil-Raymond, professeure, Collège Montmorency
Julien Rheault, enseignant au Cegep, Cegep de Sherbrooke
Nadine Mongeon, professeure au Collège Montmorency, Collège Montmorency
Michelle Baker - Enseignante au cégep, Collège Montmorency
Timothy Hine, professeur, Collège Montmorency
Pascal Chevalier, Enseignant en technologie du génie civil, Collège Montmorency
Mohand Moulla, enseignant, Collège Montmorency
Odierna Mélanie professeur, Collège Montmorency
Isabelle Sauvageau, enseignante, Collège Montmorency
Clara Genois, professeure au département de Lettres, Cégep Garneau
Walter-Olivier Rottmann-Aubé, enseignant en sociologie à Gaspé, Cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Gaspé
Jacky Vallée, enseignant collégial, Vanier College
Maïa Aubry-Pigeon, Enseignante, Collège Montmorency
Ariane Boivin, Professeure, Cégep Garneau
Karine Rathle, artiste
Gabriel Bouchard, enseignant, Cégep Garneau
C. Savard, Enseignante de littérature au collégial, Cégep de Saint-Jérôme
Philippe Lefrançois-Gauvreau, enseignant, SEECM (Collège Montmorency)
Dimitri Zuchowski, professeur, Cégep de Saint-Laurent
Ariane Lavoie, SEECM
Hugo L. Casanova, Vanier College Teachers Association
Caron, Valerie, Cégep Garneau
Genevieve Guay, enseignante, SEECM
Judith Bouchard, professeure de biologie, Cégep Garneau
Julie Drolet, professeure, SEECM
Marc-Élie Lapointe, enseignant, Syndicat des enseignants et enseignantes du Collège Montmorency
Manijeh Ali, John Abbott College
Marie-Gervaise Pilon, professeur, College Montmorency
Maude Blouin, Entrepreneure, Travailleur autonome
Olivier Lalonde, enseignant, Collège Montmorency
Carole Anne Potter - Professeure, College Montmorency
Dias Dimitri, enseignent au collège Montmorency, Collège Montmorency
Marc Francoeur, professeur, Collège Montmorency
Jessy Gravel enseignante, Collège Montmorency
Martin Lesco, Enseignant orthèses et prothèse cégep Montmorency
Karine Cliche, professeure (cégep), Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Montmorency
Ariane Gagnon, travailleuse du milieu culturel, SODEP
Daryl Hubert, professeur
Élise Dubé, professeure d'art visuel, Gaspé, Cégep de la Gaspésie et des îles
Manon Plante, enseignante, Cégep de Saint-Laurent
Isabelle Pontbriand, professeure, Collège Lionel-Groulx
Olivier Sauriol, élève, Collège montmorency
Sylvain Benoit, Enseignant en sciences politiques, SPPCGG
Noémie Bernier, directrice, Pôle d'économie sociale Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Gabriel Deschênes, étudiant, Collège Montmorency
Monique Guimond, Collège Montmorency
Jean-Christophe G.-Fortier - Architecte, enseignant, Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency
Aysha Ased, SEECM
France Payment, enseignante, Collège Montmorency
Isabelle Côté, enseignante, Cégep de Sherbrooke
Jonathan Leblond, enseignant, Collège Montmorency
Raphaël Fortin, enseignant, cégep montmorency, syndicat csn
Renato Mauricio enseignant en technique du génie électrique, Collège Montmorency
Danielle Richard, militante pour l'environnement
Danielle France Joubert
Michel Bélanger, enseignant, Collège Montmorency
Stephen Coderre, professeur, SEECM
François Perreault, enseignant
François Fournier, professeur chercheur en biologie, Collège Montmorency
Julie Beauchemin, professeure, Cégep Montmorency
Julie McDermott, enseignante en techniques de travail social, Cegep de Rimouski
Dorsaf Haouari (enseignante), collège Montmorency
Rosalie Bent-Moffet, professeure , SEECT
Ricardo Peñafiel, Vice-président, Relations intersyndicales, Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l'UQAM (SPPEUQAM/FNEEQ-CSN)
Marc-André Caron, Cegep Montmorency
Louis-Philippe Gauthier, Enseignant, Cégep de Sherbrooke
Jolyane Michaud professeure, Cegep Montmorency
Mélisande Fortin Boisvert, professeure, Collège de Maisonneuve
Carmen Perron, Enseignante, Collège Montmorency
Caroline Caza (enseignante), Cégep de Valleyfield
Thomas Fredericks, Professeur, Collège Montmorency
Michel Milot, professeur de mathématiques, Collège Lionel-Groulx
Julia Boulianne, professeure de littérature, Collège Montmorency
Ronald Cameron, responsable de la rédaction, Journal des Alternatives - Plateforme altermondialiste
Stéphane Pisani, Doctorant chercheur, Université Laval
Nicolas Roy, professeur, Collège Montmorency
Omar Bakri. Professeur, Collège Montmorency
David Pominville, professeur, Cégep de St-Jérôme
Tracy Burns, enseignante, Cegep Garneau
Julie Brillant-Picard, Enseignante et mère au front
Stéphanie Thibodeau professeure de biologie au collège Montmorency, Collège Montmorency
Charles Charpentier/menuisier, CSN
Josée Morais (enseignante), Cégep de Sherbrooke et SPECS
Julie Demanche, enseignante, Collège Montmorency
Elza Kephart, réalisatrice, Director's Guild of Canada
Steve Mckay, Cégep de sherbrooke
Véronique Lépine, Enseignante, Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec
Isabelle Catafard, aide-bibliothécaire, Ville de Longueuil
Dante Cicchillitti, Délégué CSN Groupe Compass Centre Bell
Alex Filiatrault, Mont Tremblant
Guillaume Vézina, conseiller syndical, CSN
Evelyn Ginzburg, Incredible Edibles NDG
Daniel Langevin, enseignant et coordonnateur, Arts visuels, Collège Montmorency
Zoey Gauld (enseignante), Collège Montmorency
Elizabeth Plaxton, enseignante, Cégep du Vieux-Montréal
Marc Chénier, agroéconomiste retraité écologiste, Les ami-es de la Forêt du lac Jérôme
Geneviève Fournier-Goulet, enseignante en littérature, Cégep régional de Lanaudière
Emilie S.Caravecchia, professeure de littérature, Collège Montmorency
Geneviève Chagnon, agente de développement, CS Riverside
Marie Gauthier, enseignante, Collège Montmorency
Gabriel Dumas Enseignant-e de sociologie au Cégep de Valleyfield, Cégep de Valleyfield
Alexandre Gorchkov, acteur, travailleur autonome
Isabelle Johnston, professeure, Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Montmorency
Alexandre Viviers, électromécanicien, STM
Eric Gagné, conseiller d'orientation, Collège Montmorency
Mireille Viau, Intervenante au CISSSL
Sophie Lallemand, formatrice de la Fresque du Climat
Geneviève Lambert, éducatrice spécialisé, CISSS de Lanaudière
Mireille Bériault, enseignante, Cégep de Saint-Laurent
Robert Langevin Fonctionnaire retraité
Miriam Bolduc, enseignante, SEECM
C. Tatlock, retraitée
Zoé Dumais, musicienne et enseignante, Cégep Saint-Laurent
Phyllis Katrapani, Professeure et présidente du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep Édouard-Montpetit
Geneviève Normandeau, Professeure de philosophie, Cégep Édouard-Montpetit
Selma Vorobief, citoyenne, Contractuelle
Jérémie Dion, Enseignant, Collège Ahuntsic
Monique Lefebvre, Université d'Ottawa
Geneviève Blais, enseignante littérature, Collège Montmorency
Jean-Philippe Boudreau, enseignant de littérature, Collège Montmorency
Samuel Faucher, enseignant, Cegep de Sherbrooke
Francois Veillette, professeur de biologie, Cégep Édouard-Montpetit
Maya de Cardenas, conseillère en environnement, Cégep Édouard-Montpetit
Roxane Millette, enseignante au collégial, cégep John Abbott College
Catherine Babin, enseignante, Personnel
Mélissa de La Fontaine, Présidente - Coopérative Incita, Coopérative Incita
Félix-Étienne Caron (Professeur), Collège Montmorency
Josiane Nadeau (enseignante), Collège Montmorency
Sylvain Losier, enseignant, SEECM
Catherine Vallée, Coalition Terrains de golf en transition
Jean-François Lemieux - Enseignant de philosophie, Cégep de Lanaudière à Terrebonne
Alexis Dumais, enseignant au Cégep, Collège Lionel-Groulx
Charlotte Durocher, comité environnement du cégep montmorency
Ariane Longpré-Lauzon, COSME* Cégep Saint-Laurent (*comité syndical de mobilisation environnementale)
Mélissa Lavergne, professeure de percussions latines, Cégep de Saint-Laurent
Jean Provencher, Agent de changement social
Catherine Le Saunier, professeure de violoncelle, Cegep de Saint-Laurent
Jean-François Roy, enseignant, cégep de Saint-Laurent
Jenny-Ann Gagnon, enseignante, SPCSL
Anne Dupuis, enseignante, Cégep de Saint-Laurent
Alex Provost, professeur de mathématiques, Cégep de Saint-Laurent
Sébastien Beaumont - Enseignant, SPCSL
Kristen Drummond, enseignante, Cégep de Saint-Laurent
Olivier Moses - Professeur - Cégep de St-Laurent
Diane Boisvert enseignante, Cégep Saint-Laurent
Lavoie Liette, professeure de français, cégep de st-Laurent
Lyne Duhaime, professeure, Cégep de Saint-Laurent
Sophie Horth, professeure, Cégep de Saint-Laurent
Véronique Dupuis, Enseignante en Danse, Cégep de Saint-Laurent
Enseignante en littérature, Syndicat des professeurs du Cégep Saint-Laurent
Nicolas Bertrand professeur, Collège Montmorency
Enseignante, Cégep Saint-Lanrent
Victor Alibert - enseignant, Cégep st Laurent
Pascale Rafie, professeure, Cégep de Saint-Laurent
Selena Bergeron, Enseignante , Cégep de Saint-Laurent
Fanny Godin, cégep de Saint-Laurent
Bruno Lamarche, professeur, Cégep de St-Laurent, Syndicat
Philip Wickham, enseignant, Cégep Saint-Laurent
Marc Conti (enseignant de mathématiques), SPCSL
Guillaume Dostie, professeur de biologie, Syndicat des professeur.es du cégep de Saint-Laurent
Christophe Gauthier, enseignant en orgue, clavecin, formation auditive et littérature musicale - Département de musique, Syndicat des professeurs du Cégep de Saint-Laurent
Tom Young – professeur, John Abbott College
David Hill - teacher, John Abbott College - JACFA
Myriam Genest-Denis, enseignante, Cégep de Saint-Laurent
Viviane Marcotte-Lheureux / enseignante en éducation physique au cégep de saint-laurent,
C. Dupuis-Giomi, Professeur, Cégep de saint-laurent
Magdy Meimari, Professeur, John Abbott College
Yannick Delbecque, Enseignant, Syndicat des professeurs et professeures du cégep de Saint-Laurent
Jessica Burpee, professeur en géographie, John Abbott College
MJ Lévesque, Enseignante en cinéma, Cégep Gérald-Godin
Hélène Chabot, enseignante, Syndicat des professeures et professeurs du Cégep Gérald-Godin
Kelly McKinney, Prof, John Abbott College
Chantal Brunet, enseignante, SPCSL
Véronique Nadon, enseignante soins infirmiers, Cégep Gérald-Godin
Pierre Dumont Gauthier, Cégep de Saint Laurent
Nidal Srouji, Cégep Gérald-Godin
Jasmin Felx, enseignant, Syndicat des professeurs du cégep de Saint-Laurent
Avery Larose, Teacher, John Abbott College
Sophie Noël, professeur, Cégep Gérald-Godin
Anna Lepine, English Teacher, JACFA
Herman Tumurcuoglu, John Abbott College
Mathieu Provencher (enseignant), CSSDN
Lysanne Denicourt, enseignante, Cégep Gérald-Godin
Etienne Portelance professeur de physique, Cegep John Abbott
John Gilbert - enseignant, CEGEP Saint-Laurent
Antoine Herlin, professeur, Cégep John Abbott
Daniel Desroches, co-fondateur, Les Amis du Boisé Neilson
Brian Mitchell Peters, Professor non-perm, FNEEQ
Richard Leveille, professeur, Cegep John Abbott
Maria Mamfredis CEGEP teacher, John Abbott CEGEP
Arlene Marsh-Hackett (Technicienne en documentation), CEGEP John Abbott College
Simon Daoust, Prof de Biologie, John Abbott College
Nicolas Hugo Chebin, professeur d'histoire, Cégep Gérald-Godin
Martin Chicoine, enseignant, cégep Gérald-Godin
Louis Charbonneau, enseignant, Cégep de Saint-Laurent
Julien Morency-Laflamme, enseignant au Cégep, Cégep John Abbott
Melissa Tomecz (Bibliothécaire), Cégep John Abbott
Elaine Caron, enseignante, Cégep Gérald-Godin
Isabelle Tardif, enseignante, Cégep de Saint-Laurent
Audrey Baker professeur, John Abbott College
Caroline Crépeau enseignante, Cégep Édouard Montpetit
Hélène St-Jean, professeure
Annie Martineau, Enseignante, Cégep Édouard-Montpetit
Nathalie Ménard, Syndicat-Cégep Édouard-Montpetit
Bianka Ménard, enseignante, Sppcem Cégep Édouard montepetit
Marie Dauverné, Cégep de Saint-Laurent
Marie Labbé, Professeure, Cégep Édouard-Montpetit
Nathalie Malo, enseignante, Cégep Édouard-Montpetit
Andrew Cuk, professeur, JACFA
Frédéric Lagacé Enseignant, Cégep Édouard-Montpetit
Mélissa Henri professeure, SPCSL
François Godin, professeur de littérature , Cégep Édouard-Montpetit
Manuel Sepúlveda Professeur, Cégep Édouard Montpetit
Guillaume Villeneuve, Cégep de saint Laurent
Julie B Côté enseignante, Cégep Édouard Montpetit
Jean-Pascal Larin, professeur Cégep Édouard-Montpetit, FNEEQ-CSN
Eve-Lyne Bélair, enseignante, Cégep
Joëlle Shaw, enseignante, Cégep Édouard-Montpetit
Patrick Létourneau - professeur de biologie, Cégep Édouard-Montpetit
Mariannick Archambault, Professeure, Cégep Édouard-Montpetit
Maude Cournoyer-Gendron, professeure de géographie, Cégep Édouard-Montpetit
Maggie Dubé, enseignante au collégial, SPPCEM
Mathieu Dupont, professeur, Cégep Édouard-Montpetit
Ed Hudson, professeur, John Abbott College
Angelo dos Santos - professeur, JAC
Alexandre Donato, enseignant, Cégep Édouard-Montpetit
Alain Bouchard, Professeur, Sppcem
François Harvey, professeur de littérature, Cégep Édouard-Montpetit
Daniel Coutu, Enseignant
Esther Szeben, Instructrice, CEGEP John Abbott College
Thierry Gendron-Dugré, professeur de philosophie, Collège Montmorency
Yves Sabourin, professeur, cégep Édouard-Montpetit
Mathieu David Brossard, enseignant de physique, Cégep Édouard Montpetit
Charles Fortin, professeur, Cégep Édouard-Montpetit
Céline-Michelle Cacchia enseignante soins infirmiers, Cégep Édouard Montpetit
Lisa Szabo-Jones, John Abbott College/JACFA
Olivier Huot-Beaulieu, professeur de philosophie, Cégep Édouard-Montpetit
Denis Courville, professeur, Cégep Édouard-Montpetit
Frédéric Julien, enseignant, Cégep Édouard-Montpetit
Isabelle Paquet, Professeure de littérature, Cégep Édouard-Montpetit
Bettina Hoffmann, teacher, John Abbott College
Darren Millar, professeur, John Abbott College
Simon Goyette - Enseignant, Collège Montmorency
Annie Nantel, professeure, Cegep Édouard-Montpetit
Sébastien Bage, enseignant, Cégep Édouard-Montpetit
Mathieu Teasdale, professeur de littérature, Cégep de Saint-Laurent
Alexandre Côté - Enseignant, Cégep Saint-Laurent
Nathalie Éthier, Professeure, Cégep Édouard-Montpetit
Julien Beauregard, professeur de français , Cégep Saint-Laurent
Christian Levesque, professeur, Cegep John Abbott College
Thomas Boucher, enseignant, APPM-FAE
Colby Gillette (Enseignant), John Abbott College
Jean-Philippe Martel, professeur, Collège Montmorency
Etienne Legault, Cégep de Saint-Laurent
Mathilde Brodeur
Béatrice Berland, enseignante MIFI, Cégep Montmorency
Bérubé F Sophie, professeure, FNEEQ
Karine Belliard enseignante, Cégep Edouard-Montpetit
Ivan Bendwell, Enseignant, cégep de Saint-Laurent
François Lareau, enseignant, Collège Montmorency
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Mobilisation du Front commun : les appuis de l’extérieur du Québec se multiplient

Le mouvement de grève historique initié par les 420 000 membres du Front commun a trouvé écho à l'extérieur du Québec au cours de la dernière semaine. Après la Fédération du travail de l'Ontario, qui nous exprimait son soutien à la suite de son congrès, c'est au tour des 32 millions de collègues de l'Internationale de l'éducation et des 30 millions de membres de l'Internationale des services publics de lancer une campagne d'appui aux travailleuses et aux travailleurs des services publics du Québec dans leur négociation auprès de Québec.
Tiré de CSQ cette semaine.
L'appel vise à inciter le gouvernement du Québec à négocier de bonne foi et à respecter le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du secteur public.
- « Le gouvernement du Québec doit respecter le dialogue social et doit négocier avec les syndicats des fonctionnaires de la province. L'offre précédente du gouvernement n'est pas acceptable et a été massivement rejetée par les fonctionnaires. Il est regrettable que votre gouvernement montre une incapacité à comprendre les difficultés rencontrées dans le secteur public et le besoin urgent de soutenir et de motiver les personnels des services publics. »
- – Texte de la lettre d'appui.
Au moment d'écrire ces lignes, déjà près de 3100 personnes et organisations ont participé à la campagne d'appui.
Les organisations suivantes nous ont également fait parvenir des lettres d'appui :
– Comité Organisateur, Coalition Tri-nationale pour la Défense de l'Education Publique (coalition d'organisations de travailleurs de l'éducation, d'étudiants et d'organisations communautaires du Mexique, des États-Unis et du Canada)
– South African Democratic Teachers' Union (SADTU)
– Fédération des enseignants du Nouveau-Brunswick
– Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educación de México
– Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal
– Japan Teachers' Union
– Alliance of Concerned Teachers – Philippines

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Des retraités en soutien au Front Commun

Nous sommes des retraité.e.s du secteur public. Parce que nous ne sommes pas indifférent.e.s au destin des services publics dans lesquels nous avons œuvrés pendant de nombreuses années, parce que nous sommes inquiètes et inquiets de la tournure que prennent actuellement les négociations et parce que nous n'avons pas oublié ce que nous avons vu de l'intérieur, nous souhaitons exprimer notre solidarité à l'égard des centaines de milliers de grévistes qui luttent actuellement pour faire reconnaitre leur dignité.
En arrière-plan de la négociation
Les employé.e.s du secteur public ont subi diverses formes de régime d'austérité depuis 1982. Sous prétexte de couper dans le gras, de diminuer les impôts ou d'effectuer des réformes toujours plus centralisatrices, le gouvernement du Québec malmène les services offerts à la population autant que les personnes qui y travaillent. Depuis la monstrueuse coupure de 20% de René Lévesque, les salaires ont rarement augmenté à un taux qui suit le cours de l'inflation.
Depuis la fin de la Révolution Tranquille, les sommes d'argent versées en santé, en éducation et dans les autres domaines de la sphère publique ont permis d'ajouter des services ici et là mais ils n'ont pu empêcher une dégradation lente et permanente tant des édifices que des conditions de travail. Les uns après les autres, les gouvernements ont choisi de remodeler des structures plutôt que d'écouter les travailleuses et travailleurs qui vivent les problèmes au quotidien et qui auraient des solutions à proposer.
Les travailleuses et travailleurs du secteur public se rappellent que juste avant la pandémie, le gouvernement nageait dans les surplus. Qu'a-t-il fait de tous ces surplus ? Il a décidé d'envoyer des chèques à toutes et à tous sans égard à leur situation dans le but de se faire réélire.
Pendant la pandémie, le premier ministre et son gouvernement n'avait pas de mots trop forts pour remercier celles et ceux qui tenaient le système à bout de bras dans des conditions impossibles.
Actuellement le Québec vit une situation invraisemblable : malgré un taux de chômage relativement bas, le nombre de personnes qui ont recours à des banques alimentaires brise des records.
Dans ce contexte, on pouvait espérer que les négociations prennent un tour différent. Hélas ce n'est pas le cas. Diverses annonces ont montré que le gouvernement n'avait pas les mêmes priorités que les centaines de milliers de personnes qui font fonctionner le système. Les services publics sont en péril. Il est temps que le gouvernement considère ceux-ci comme un investissement nécessaire et non comme une dépense.
Nous dénonçons
Nous dénonçons le fait que le gouvernement négocie sur la place publique comme aucun ne l'a fait avant. Des négociations, c'est bien autre chose qu'une stratégie de communication.
Nous trouvons scandaleuses les offres salariales qui sont sous la barre de l'inflation pour le plus grand nombre. Personne ne souhaite s'appauvrir par son travail.
Nous sommes outré.e.s qu'en 2023, le gouvernement fasse des offres indignes à du personnel de milieux de travail constitués en majorité de femmes.
Nous déplorons le manque de vision du gouvernement. On savait depuis des mois que la ronde de négociation s'approchait. Or le gouvernement semble avoir procédé avec désinvolture en laissant traîner les choses, en attendant l'annonce de grèves avant de faire des propositions plus sérieuses. Les grèves étaient évitables.
Enfin, nous protestons contre le désinvestissement dans les services publics. Dans de nombreux corps d'emplois, en santé, en éducation, dans les services sociaux, non seulement les candidatures se raréfient, mais en plus il est de plus en plus difficile d'y retenir les personnes qui s'y risquent. Les offres actuelles ne nous semblent pas être de nature à améliorer la situation.
Notre appui
Nous, ex-employé.e.s des services publics, exprimons donc aujourd'hui notre solidarité à l'égards des revendications des travailleuses et travailleurs du secteur public et nous appuyons leur mouvement de grève.
Signatures
Martin Godon, retraité de l'enseignement collégial.
France Demers, retraitée de l'enseignement collégial.
Sylvain Chamberland, retraité de l'enseignement collégial.
Nathalie Cloutier, retraitée de l'enseignement collégial.
Sylvie Taillon, infirmière clinicienne cadre retraitée.
Danielle Carbonneau, retraitée de l'enseignement collégial.
Guido Conti, retraité de l'enseignement collégial.
Manon Ann Blanchard, retraitée.
Denis Payette, retraité de l'enseignement collégial.
Jean-Claude St-Pierre, retraité de l'enseignement collégial.
Ronald Cameron, retraité de l'enseignement collégial.
Michel Lalonde, retraité de l'enseignement collégial.
Hélène F. Lepage, technicienne en travaux pratique, retraitée.
Monique Nadon, retraitée de l'enseignement collégial.
Gilbert Lachaine, retraité.
Christiane Mignault, retraitée du cégep Édouard-Montpetit.
Francine Gravel, retraitée de l'enseignement collégial.
Jean-Guy Lacroix, retraité de l'enseignement collégial.
Gaétanne Beauchesne, enseignante retraitée.
Flavie Achard, retraitée de l'enseignement collégial.
Guy Ferland, retraité de l'enseignement collégial.
Pierre Després, retraité de l'enseignement collégial.
Louise Corriveau, retraitée.
Wedad Antonius, retraité du collège Édouard-Montpetit.
Marie Brosseau, retraitée de l'enseignement collégial.
Janice Paquette, retraitée de l'enseignement collégial.
Jean-Marie-Dion, retraité du personnel de soutien du collégial.
Charles de Mestral, retraité de l'enseignement collégial.
Marie-Josée Rhéaume, retraitée de l'enseignement collégial.
Magda Sayad, retraitée.
Claire-Andrée Leclerc, retraitée de l'enseignement collégial.
Raymond Gravel, retraité de l'enseignement collégial.
Réjean Larouche, retraitée de l'enseignement collégial.
Annette Beauvais, retraitée.
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La CSN dénonce l’usage du bâillon pour l’adoption de la réforme Dubé

« Le Québec est pris dans une relation toxique avec le privé, particulièrement dans le domaine de la santé et des services sociaux. » La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce l'usage du bâillon pour forcer l'adoption de la réforme Dubé, la plus vaste réforme que le réseau de la santé et des services sociaux n'a jamais vue.
Tiré du site CSN
« S'il y a une chose que je peux vous assurer, c'est que la CSN va se battre pour que les travailleuses et les travailleurs du réseau ne fassent pas les frais des réformes nocives du gouvernement », a expliqué Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Le projet de loi, vivement critiqué par la CSN, ouvre la porte toute grande à l'usage du privé en santé, de même qu'à la centralisation du réseau. La centrale syndicale craint notamment que ces transformations n'exacerbent les problèmes criants de pénurie de main-d'œuvre dans le milieu.
« Le Québec est pris dans une relation toxique avec le privé, particulièrement dans le domaine de la santé et des services sociaux. Plus on va donner de la marge de manœuvre aux cliniques privées, plus on va créer des fuites de personnel vers ce secteur, plus on va augmenter la pression sur le public et surtout, sur les travailleuses qui le tiennent à bout de bras », a ajouté Caroline Senneville.
En plus d'un rebrassage inutile des structures syndicales, la réforme verra aussi la création d'un employeur unique pour les 310 000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux. À plusieurs reprises, le ministre Dubé a présenté sa réforme comme l'achèvement des transformations entamées par les ministres Couillard et Barrette. Ces réformes ont d'ailleurs elles aussi été adoptées sous bâillon.
Récemment, une coalition de plus de 300 organisations syndicales, communautaires et médicales, dont la CSN fait partie, remettait en question l'adoption précipitée et antidémocratique de la réforme.
« Pour un gouvernement qui gouverne à coups de sondages, je trouve qu'il ignore pas mal ce que la société civile pense de sa réforme. Une chose est certaine, les Québécoises et les Québécois ne veulent pas d'une américanisation du réseau », a conclu Mme Senneville.
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Adoption précipitée de la réforme Dubé sous bâillon | La santé et le filet social des Québécois·es en péril

L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) réagit à l'adoption sauvage sous bâillon du projet de loi n° 15, marquant l'avènement de l'agence Santé Québec. Cette dernière constituera le plus gros employeur au Canada, avec plus de 300 000 employé·e·s.
La « plus grande opération de centralisation en santé de l'histoire du Québec »
« Encore aujourd'hui, j'ai du mal à m'expliquer une telle orientation alors que les expériences passées devraient nous pousser dans la direction diamétralement opposée. La réforme Barrette est connue aujourd'hui comme un échec retentissant, en majeure partie parce que la concentration des pouvoirs a pavé la voie à une bureaucratie centrale lourde et inefficace, qui ralentit les décisions sur le terrain de façon significative et mine par conséquent l'efficacité des soins et services offerts. Ça dépasse l'entendement qu'on renchérisse là-dessus », a déclaré Robert Comeau, président de l'APTS.
La démocratie en berne dans le réseau
« L'APTS a voulu collaborer dès le début pour bonifier ce projet de loi. Nous nous sommes prêté·e·s à l'exercice de bonne foi, mais nous avons constaté que cela donnait des résultats mitigés. Pour qu'une réforme fonctionne, elle doit être acceptée par le milieu dans lequel elle doit être implantée. Je trouve inconcevable que la finalité soit l'adoption sous bâillon alors que l'objectif même est d'améliorer le réseau de la santé et des services sociaux. Le seul consensus qui émane de la réforme Dubé, c'est qu'il n'y en n'a pas ! », a dénoncé Émilie Charbonneau, vice-présidente de l'APTS.
Une période de transition cruciale
« Il faut absolument que des forums soient mis en place durant la transition. Il en va de la survie de notre réseau. Légiférer dans son coin et n'en faire qu'à sa tête, surtout quand il s'agit de la santé de la population et du filet social dont dépend la très grande majorité des Québécois·es, c'est irresponsable et irrespectueux. Personne ne sait encore quelles seront les véritables conséquences de la réforme en question. M. Dubé est en train de retirer de l'oxygène à un réseau qui est déjà sur le respirateur artificiel », a conclu Robert Comeau.
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Les syndicats du Canada : affronter la haine est une responsabilité partagée

En cette Journée internationale des droits de la personne, les syndicats du Canada incitent les gouvernements et les individus à affronter collectivement la montée de la haine.
Le Canada fait face à une crise : selon des données de Statistique Canada publiées plus tôt cette année, les crimes haineux contre des personnes 2SLGBTQI+, musulmanes et juives ont atteint un nombre record en 2021. Ce nombre continue d'augmenter. Il comprend une augmentation alarmante des incidents et des crimes haineux, des idéologies clivantes et des actes racistes, empreint de préjugés et discriminatoires, tant en ligne que hors ligne. Il est d'une importance cruciale que tous les Canadiens et Canadiennes s'unissent pour luter de front contre cette haine.
Les syndicats du Canada incitent le gouvernement fédéral à agir sur-le-champ pour freiner la montée de la haine dans notre pays. Il doit notamment publier son Plan d'action national de lutte contre le haine, outil très nécessaire pour aider à combattre l'augmentation et la propagation rapides de la haine.
Les discours haineux continuent de se répandre en ligne. Cela permet aux groupes fascistes, d'extrême droite et militant pour le suprémacisme blanc de s'organiser et de diffuser les discours et les idéologies fondées sur la haine rapidement et efficacement. Le gouvernement fédéral doit déposer le projet de loi sur les méfaits en ligne qu'il promet depuis longtemps pour contrer la très inquiétante tendance de la haine, du harcèlement et de la violence en ligne.
Pour lutter contre la flambée des campagnes anti-2SLGBTQI+, anti-inclusion et pro-violence dans l'ensemble du pays, les syndicats du Canada appellent à la mise en œuvre des 29 recommandations sur les politiques que comprend le Livre blanc sur le statut des personnes trans et de diverses identités de genre.
« Cette année marque le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de la personne et, pendant que nous réfléchissons à cet important fait, nous devons nous unir contre la haine sous toutes ses formes. La haine – qu'elle soit fondée sur le racisme, la xénophobie, l'homophobie, la transphobie ou une autre forme de préjugés et de discrimination – n'a pas sa place dans notre société. Elle compromet les principes des droits de la personne et menace l'étoffe même de notre société », déclare Larry Rousseau, vice-président exécutif du Congrès du travail du Canada (CTC).
Les syndicats du Canada sont depuis longtemps à l'avant-garde des dossiers des droits de la personne et continueront à lutter pour un avenir plus juste et plus équitable pour tous.
« Nous ne laisserons personne réduire les droits humains que nous avons obtenus de haute lutte. Chaque travailleur ou travailleuse mérite de vivre sans peur, préjugés et fanatisme. Nous demeurons fermement résolus à affronter la haine dans nos lieux de travail, nos syndicats et nos collectivités », affirme Bea Bruske, présidente du CTC. « La montée de la haine qui se poursuit exige une réponse urgente, et nous incitons le gouvernement fédéral à prendre des mesures concrètes pour défendre et préserver les droits de la personne au Canada. Mais nous avons en outre un rôle collectif à jouer pour dénoncer et combattre la haine. Il revient à chacune et à chacun d'entre nous de dénoncer la haine quand nous la voyons et l'entendons. Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons rendre nos lieux de travail et nos collectivités plus sécuritaires pour tous. »
Tous les membres de la population canadienne doivent faire leur part pour affronter et éliminer la haine. Joignez-vous à la lutte en :
– téléchargeant notre guide intitulé Travailleuses et travailleurs en transition pour en savoir plus sur les moyens d'appuyer les personnes trans dans votre lieu de travail.
– téléchargeant notre rapport sur l'élimination de l'islamophobie dans nos lieux de travail et nos collectivités intitulé L'islamophobie au travail : défis et occasions.
– vous renseignant sur la propagation de l'extrémisme de droite et du populisme en ligne et dans les collectivités de tout le Canada.
– signant la pétition de #TransEqualityNow pour faire savoir au gouvernement fédéral qu'il doit agir sans tarder.
* Certains des liens ne sont disponibles qu'en anglais
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À propos de la poésie de Lenous Guillaume-Suprice (Nounous)

La poésie n'est pas forcément du vers et des rimes (…). Un poème est une tentative de nous ouvrir les yeux pour voir ce qu'on ne regarde plus. - Jean Cocteau
Il y a une mémoire d'au-delà de la mémoire : c'est ce qui remonte à la surface grâce à ces grands coups de sonde que constituent l'acte poétique. Aimé Césaire
Un jour, alors que je faisais part à Nounous de ma difficulté à comprendre la poésie, il m'a tout simplement répondu d'un air ponctué d'une franche candeur : « Laisse-toi aller ! »
Ce « Laisser-aller », je l'ai appliqué non sans difficulté et sans risques en lisant et relisant son dernier recueil de poèmes Nuit Rhapsodie (1).
Inutile de chercher une versification qui laisse transparaitre à ciel ouvert et dans sa totalité le sens du poème. Tel est l'écrit de Nounous, et dès Alcool d'une nuit et d'autrefois l'on se trouve plongé dans l'histoire qui semble celle d'une payse encastrée dans la mémoire peut-être d'un voyageur cherchant sa route, peut-être dans la conscience d'un aventurier en quête de liberté, mais en bute à de multiples obstacles :
« À l'inverse du rapprochement
sa solitude son ennui laissés
sans épanchement
À l'échelle du quotidien
ses nuits ses heures passées
à craindre des complots
Au tableau des attentes
sa fougue sa passion émasculées
à grands coups de mépris »
Ainsi se suivent plusieurs strophes où le poète passe en revue à l'aide de puissantes métaphores les turpitudes et affres d'une conscience éclaboussée :
« Assez souvent
on doit éteindre la clarté des oreilles
pour ne pas entendre la cacophonie des maitres
d'hier et d'aujourd'hui
en leur démoniaque huis clos
au démantèlement de son édifice à distinction »
Le poète trace et cherche sa voie dans la tourmente : avant de se (re)trouver, il doit briser les chaines de toutes « ces nuits d'angoisse » et se débarrasser « des chiennes de puces ». Le chemin est long et les strophes ne se suivent pas, pourtant l'idée d'une quête de soi (et peut-être sur soi) les traverse, et cette quête prend vie grâce à ce puissant souffle poétique, mais elle n'est pas simplement repli sur soi, elle est surtout constat d'un monde en quête de « survivance » où
« il y aura des voix ignées, d'autres
indignées, et certains, malgré tout le ramdam
autour, se réveilleront longtemps après la chouette
de Minerve, tout juste le temps d'être bien au fait
des largesses du malheur… »
Sartre dans son Mallarmé voyait les poètes de la génération de l'après 1848 comme des « orphelins de Dieu »(2) Dieu étant mort, « ils ont ressenti le Grand Naufrage comme une mutilation. Tout étourdis d'être sur terre, ils ne savent pourquoi ils sont nés et ils détestent leur contingence. » La Poésie est devenue seul repère, force créatrice, dans un monde vide, dépourvu de sens. Mais les événements de 1848 ne consacraient pas uniquement la mort de Dieu, la bourgeoisie triomphante n'avait cure de cette quête d'une nouvelle « spiritualité » et n'offraient aucun repère à ces poètes, dont certains se sont assumés « maudits ».
Pour Nounous, la question est tout autre : la poésie est ancrage dans un monde réel, sans une quelconque « nostalgie divine ». Elle exprime de part et d'autre un désir d'émancipation de soi. Mais aussi à l'égard d'une certaine emprise sociale :
« Il n'y a peut-être pas pire asservissement
que celui que l'on réserve à soi-même
et le malheur est dans le vide
autour de soi provoqué par agacement
non dans la verdure de l'accomplissement
au fond de la joliesse des mains en marche par jonction
non plus dans le territoire des souvenirs
quand l'humour se fait en largesse
car en riant l'on s'enrichit d'un peu d'amnésie
face à l'intransigeance des tourments »
Nuit Rhapsodie termine par un message d'espérance, qui ne relève pas de l'optimisme, mais plutôt de la conscience de l'importance du combat à mener
« …pour ouvrir une aire d'opiniâtreté, d'apprentissage du bonheur
dans la plus ancienne et les nouvelles écoles du faubourg, où
cœurs qui s'y activent s'engagent à polir la pierre d'un idéal… »
Selon moi, il ne fait aucun doute que la poésie de Nounous s'inscrit dans le grand courant littéraire qui depuis Maïakovski en passant, près de chez nous, par Magloire-Saut-Aude, Davertige, Cavé, bouleverse « les valeurs d'ordre » (Barthes).
Notes
1- Lenous Guillaume-Suprice, Nuit Rhapsodie (Poésie). Les Éditions du CIDHICA, Montréal 2023
2- Jean-Paul Sartre, Mallarmé. La lucidité et sa face d'ombre. Éditions Galimard, 1986
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Nouveau numéro de la revue Relations : La transmission au Québec : entre désir et refus

Thème anthropologique et sociologique fondamental, au cœur de la culture comme de la vie humaine, la transmission ne va pourtant pas de soi. Elle peut se faire de manière consciente ou inconsciente, elle peut être recherchée ou fuie. Elle peut aussi se rompre, lorsque le refus d'un héritage est si fort qu'il conduit au rejet des institutions par lesquelles il se transmet, ou encore lorsque celles-ci sont affaiblies, voire détruites, par la colonisation ou les guerres, par exemple. Néanmoins, le besoin, sinon le désir de transmettre demeure toujours au centre du lien entre les générations et les époques. Regard sur un Québec où la transmission se pose entre désir et refus.
Sommaire
La transmission au Québec : entre désir et refus 📖
Julie Perreault
L'horizon long de la transmission
Gilles Bibeau
Le sacrifice des cultures religieuses en éducation
Louis Rousseau et Georges Leroux
De la transmission naturelle
à la réappropriation de la culture
Table ronde avec Stacy Bossum et Alice Germain
Transmettre l'élan
Jean-Philippe Pleau
L'engagement social en héritage
Suzanne-G. Chartrand
Transmettre ce qui fait vivre. Rencontre avec Caroline Dawson
Emiliano Arpin-Simonetti
Artiste invitée : Nathalie Ampleman
À découvrir aussi
Édito
Garder audible l'espérance 📖
Catherine Caron
Débat
L'électrification au Québec : piège ou priorité ? 📖
Normand Mousseau et Éric Pineault
Grand entretien avec Lucie Lamarche
Près de 50 ans dans l'aventure du droit social
La Série sur les domaines émergents du droit
Le droit, un outil pour la transition écologique
Camille Cloutier
Aux frontières
Danaëlle : une liberté radicale
Jean-Lou David
Et retrouvez : le Carnet de Nathalie Plaat et la chronique poétique de Emné Nasereddine

Pour le temps des fêtes, offrez-vous du temps pour lire !
C'est l'autrice et psychologue Nathalie Plaat qui tient le Carnet dans nos pages cette année, dans lequel elle déploie une réflexion en quatre volets sur la famille, la filiation et la quête des origines. Si vous aimez sa prose, ne manquez pas les prochaines livraisons de sa chronique : abonnez-vous !
Vous pourriez en plus gagner un exemplaire dédicacé de son plus récent livre, Chroniques d'une main tendue, paru aux Éditions Somme toute (2023).
ABONNEZ-VOUS AVANT LE 15 DÉCEMBRE (9H) POUR PARTICIPER AU TIRAGE
Code promo : NOËL
Dans la prochaine année, nos dossiers porteront sur des sujets aussi variés que la guerre et la paix, les arbres, la nation et les imaginaires politiques, ainsi que les nouvelles réalités amoureuses et familiales. Le tout, toujours avec la même rigueur et le même engagement solidaire qui caractérisent le travail de Relations.
Pour nous soutenir, la meilleure façon reste de s'abonner ou de vous réabonner !
Joyeuses fêtes 2023 !

Livre : Critique du « colonialisme vert »

Un stimulant ouvrage collectif questionne les impasses des politiques de transition énergétique en Afrique du Nord. Ses chapitres successifs illustrent, études de cas à l'appui, combien le discours sur l'environnement est fréquemment corrélé à des logiques d'accaparement des terres et des ressources par les économies occidentales. Il se trouve alors à l'origine d'un véritable « colonialisme vert ».
Tiré d'Orient XXI.
L'unanimisme apparent des discours internationaux sur le dérèglement climatique et la nécessité d'y faire face occulte bien des enjeux. Il néglige notamment d'interroger les mécanismes de domination que les politiques de transition à l'œuvre préservent largement, voire réinventent. Depuis la COP 27, et au cours de la préparation de la COP 28 de Dubaï, la question de la justice climatique à travers la mise en place de mécanismes de compensation (liés aux dites « pertes et dommages ») pour les pays du Sud a pu être discutée, mais manque indéniablement d'ambition.
LES IMPENSÉS DE LA TRANSITION
À point nommé, l'intérêt de l'ouvrage collectif dirigé par Hamza Hamouchene, chercheur et militant rattaché au Transnational Institute, et Katie Sandwell, chargée de programme dans ce même centre basé à Londres, est d'éclairer les angles morts des politiques de transition climatique, apparemment généreuses, progressistes et « justes ». À travers neuf études de cas du Maroc au Soudan, les autrices et auteurs, quasiment tous issus des sociétés concernées, invitent en quelque sorte leur lectorat à penser contre lui-même, c'est-à-dire à considérer les limites de politiques dites « vertes » telles que développées en Afrique du Nord. Ils déploient ainsi une approche volontiers critique qui remet en question l'eurocentrisme de récits écologistes souvent simplificateurs.
Prendre au sérieux l'urgence de la justice climatique et souligner les effets pervers de la transition énergétique sur les sociétés de cette région du monde est un impératif autant moral que pratique. Les chapitres successifs de l'ouvrage illustrent en particulier combien les discours portés par les gouvernements et multinationales sur ces sujets servent aussi en réalité à entretenir, parfois même à relégitimer, la domination néocoloniale. Ils justifient par exemple en Algérie les logiques extractivistes de pillage des ressources naturelles aux dépens des populations, et en particulier des agriculteurs, tout en alimentant les politiques autoritaires qui servent surtout les intérêts des plus riches.
Un « orientalisme environnemental »
Le procès du « greenwashing » qui est mis en œuvre par les programmes d'énergies renouvelables, qu'ils soient solaires ou axés sur l'hydrogène, est ici fort convaincant. Les cas d'études s'appuient sur des données concrètes et incarnent un souci remarquable pour les expériences quotidiennes des « premiers concernés » : usagers des services publics de l'électricité au Soudan, anciens travailleurs d'une mine au Maroc ou militants œuvrant pour la justice. Par-delà ces cas individuels se dessinent des politiques climatiques marquées par un « orientalisme environnemental », c'est-à-dire la construction d'un environnement nord-africain perçu comme dégradé et vide qu'il conviendrait de corriger en l'exploitant convenablement. Cette logique, comme l'expliquent Hamza Hamouchene et Katie Sandwell dans leur introduction, sert à légitimer les structures de domination et de dépossession qui se trouvent toujours à l'œuvre dans les projets énergétiques. À cet égard, que l'énergie soit dite « verte » ne change rien à l'affaire. L'exemple le plus éloquent est celui de la Tunisie où la transition s'inscrit dans des logiques de privatisation faisant intervenir des capitaux étrangers qui accroissent la dépendance, sans réduire la consommation de CO2 ni les atteintes à l'environnement.
La réflexion transversale sur la justice climatique est ici stimulante dans la mesure où elle fait appel à des voix militantes actives dans les sociétés nord-africaines. Mais le discours qui a valeur de programme apparait parfois marqué par une certaine abstraction. On regrettera que la construction et l'isolation des bâtiments, essentielle aussi dans les pays où la climatisation se répand, soit ici ignorée. La question des aspirations variées des populations d'Afrique du Nord, et l'attrait exercé auprès d'un nombre significatif d'entre eux par des modèles de développement peu sobres, tel celui de Dubaï où se tient la COP 28, reste une aporie. L'enjeu dépasse certes l'ouvrage lui-même et vient interroger la nécessité, parallèlement à la justice, de construire un imaginaire écologiste réellement désirable pour toutes et tous.
Hamza Hamouchene et Katie Sandwell (dir.)
Face au colonialisme vert. Transition énergétique et justice climatique en Afrique du Nord
Syllepse/Transnational Institute, 2023
245 p.