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Sortons la CDPQ des crimes en Palestine !

25 mars, par Coalition du Québec Urgence Palestine — , , , ,
La Coalition du Québec URGENCE Palestine a lancé cette semaine la campagne Sortons la Caisse des crimes en Palestine et dévoilé un nouveau site web : cdpq-palestine.info. Les (…)

La Coalition du Québec URGENCE Palestine a lancé cette semaine la campagne Sortons la Caisse des crimes en Palestine et dévoilé un nouveau site web : cdpq-palestine.info. Les 17 et 18 mars, 150 personnes ont participé à deux webinaires de lancement de cette campagne panquébécoise qui exige que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) cesse tout investissement dans des entreprises liées au génocide, à l'occupation, à la colonisation et aux violations des droits humains et du droit international en Palestine.

Deux revendications

La campagne Sortons la Caisse des crimes en Palestine porte deux revendications : 1) Le désinvestissement des 14,2 milliards $ dans 87 entreprises complices de crimes contre le peuple palestinien (selon les données disponibles au 31 décembre 2023 ; une mise à jour sera effectuée en avril lors de la publication du rapport annuel 2024 de la CDPQ) ; 2) La mise en place d'un processus de contrôle transparent pour garantir qu'aucune entreprise dans laquelle la CDPQ investit ne soit associée à des violations des droits humains et du droit international.

Objectifs

La campagne Sortons la Caisse des crimes en Palestine vise à élargir la mobilisation afin que la question des investissements de la CDPQ devienne un enjeu de débat public. L'argent confié à la CDPQ par 48 déposants (Retraite Québec, RREGOP, SAAQ, CNESST, etc.) appartient aux Québécois·es : nous refusons que par ses investissements, la CDPQ nous rendent tous et toutes complices des crimes contre le peuple palestinien !

Site web et identité visuelle

Le site web de la campagne est en ligne depuis le 17 mars : cdpq-palestine.info Il présente de façon vivante et dynamique les objectifs de la campagne et les raisons qui la motivent et suggère plusieurs pistes d'action, en offrant des outils pour ce faire.

Des actions ont déjà débuté qui ont pour but de visibiliser largement les investissements complices de la CDPQ, de mobiliser des organisations de la société civile et de faire des pressions ciblées sur des acteurs influents, au premier plan les déposants (clients) de la CDPQ.

Le logo de la campagne est un « bas de laine des Québécois·es », expression désignant la CDPQ, qui est entouré de fils de barbelés et du slogan « Israël criminel, CDPQ complice ».

La bannière de la campagne représente la complicité de la CDPQ dans les crimes commis par Israël dans les territoires palestiniens occupés dans lesquels la population est enfermée derrière des murs honteux.

Prochaines actions

La Coalition reste à l'affût de la publication du rapport annuel 2024 de la CDPQ en avril 2025. Elle procédera rapidement à son analyse et mettra à jour le nombre d'entreprises et le montant des investissements complices de crimes contre le peuple palestinien.

En avril ou mai 2025, le président et chef de la direction de la CDPQ, Charles Émond, devra répondre aux questions des partis d'opposition lors d'une séance de la Commission des finances publiques à l'occasion de l'étude des crédits budgétaires.

La population est invitée à envoyer des lettres aux dirigeant·es de la CDPQ, en demandant que la Caisse exerce immédiatement son influence afin que toutes les entreprises concernées abandonnent leurs activités économiques associées aux violations des droits du peuple palestinien et, à défaut d'action conséquente de leur part, que la Caisse retire sans délai ses investissements dans ces entreprises.

Les citoyen·nes sont également invité·es à écrire à leurs député·es pour demander que leur parti politique prenne position sur cet enjeu et interroge M. Émond lors de l'étude des crédits budgétaires.

Citations

« Si la population savait, elle refuserait que son argent soit ainsi investi dans des entreprises qui mènent des activités complices de l'occupation, de la colonisation et du génocide israéliens en Palestine. La CDPQ doit inclure le respect du droit international et des droits humains en Palestine dans ses « plus hauts standards éthiques ». C'est ce qu'a fait KLP, le principal fonds de pension en Norvège ; et c'est ce que devrait faire la CDPQ pour le bas de laine des Québécois·es »
Raymond Legault, porte-parole de la Coalition du Québec URGENCE Palestine.

« Derrière chaque colonie israélienne illégale en Palestine occupée, chaque maison détruite, chaque détention arbitraire, chaque prisonnier torturé, chaque bombardement et chaque massacre, il y a des entreprises complices. WSP, Alstom, Caterpillar, Lockheed Martin et General Dynamics profitent directement des crimes commis par Israël. À travers ses investissements dans ces entreprises, la Caisse de dépôt rend l'ensemble des Québécois·es complices du génocide et de l'occupation en Palestine. Notre message aujourd'hui est clair : nous refusons que notre argent soit taché de sang palestinien. Ensemble, il est temps de sortir la Caisse des crimes en Palestine ! » –
Benoît Allard, porte-parole du collectif Désinvestir pour la Palestine, un groupe membre de la Coalition du Québec URGENCE Palestine.

« Dans un contexte où la colonisation et la dépossession continuent partout en Palestine et où, depuis l'automne 2023, Israël détruit toute l'infrastructure civile de la bande de Gaza, bombarde intensivement la population gazaouie, force le déplacement de presque tout le monde et tue et blesse des dizaines ou peut-être des centaines de milliers de personnes – coupant également l'acheminement de la nourriture et d'autres vivres nécessaire pour soutenir la vie – la population québécoise est en droit de se demander : qu'est-ce que la CDPQ attend pour désinvestir nos fonds de tous ces crimes ? »
Zev Rose Saltiel, porte-parole de Voix juives indépendantes–Montréal, un groupe membre de la Coalition du Québec URGENCE Palestine.

Pour visionner la présentation de Benoit Allard durant la conférence de presse concernant la CDPQ et les grands axes de la campagne.

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Livre blanc sur l’éducation : Pour une nouvelle « révolution tranquille » en éducation

25 mars, par Debout pour l'école — , , ,
Le Projet de livre blanc citoyen sur l'éducation est le fruit d'une volonté citoyenne d'exhorter les pouvoirs publics à résoudre les problèmes du milieu de l'éducation (…)

Le Projet de livre blanc citoyen sur l'éducation est le fruit d'une volonté citoyenne d'exhorter les pouvoirs publics à résoudre les problèmes du milieu de l'éducation québécoise. Produit à partir des propos recueillis lors des forums citoyens et des ateliers Jeunesse de Parlons éducation au printemps 2023 ainsi que de la consultation qui a suivi, il s'appuie aussi sur de nombreuses sources documentées.

Le document a été rédigé par l'organisme Debout pour l'école, en collaboration avec plusieurs personnes de divers horizons. Il contient quatre revendications et huit orientations concernant le préscolaire, le primaire et le secondaire. Les revendications ont été identifiées comme étant incontournables et urgentes ; les orientations ont été retenues comme pouvant faire l'objet de chantiers prioritaires pour les années à venir. Ce document en est à sa première version.

Cliquez ici pour télécharger la version web du Projet de livre blanc citoyen sur l'éducation !

Médiagraphie du Projet de livre blanc citoyen sur l'éducation.

Consultation citoyenne

Avec la consultation citoyenne Pour améliorer l'école québécoise, qui sera en ligne du 17 mars au 25 avril 2025, nous voulons maintenant l'avis de toutes les québécoises et de tous les québécois afin de bonifier le texte du Projet de livre blanc. Debout pour l'école souhaite entendre les points de vue de la part de tous : citoyennes et citoyens, parents, personnel enseignant, éducatrices et éducateurs, personnel de direction, organismes du milieu, etc. Au terme de l'exercice, Debout pour l'école produira la version finale du projet de livre blanc qui deviendra le Livre blanc citoyen sur l'éducation.

C'est le temps de faire une différence pour l'école publique !

Pourquoi un livre blanc sur l'éducation ?

Debout pour l'école entend produire un Livre blanc citoyen sur l'éducation regroupant les revendications prioritaires de milliers de québécoises et québécois qui veulent des changements majeurs à court et à moyen termes dans leur système d'éducation. Pour cela, il faut être suffisamment nombreux à endosser ce Livre blanc afin que nos revendications soient présentes dans la campagne électorale de 2026 et obligent le prochain gouvernement à les mettre en œuvre. Non seulement Debout pour l'école, mais aussi plusieurs autres organisations de la société civile, dont École ensemble, le Mouvement pour une école moderne et ouverte (MÉMO) et Je protège mon école publique (JPMEP), exigent des changements majeurs en éducation, parce que tous les aspects de notre système scolaire se dégradent depuis 30 ans.

Qu'est-ce qu'un livre blanc ?

Un livre blanc est un document de quelques pages qui traite d'un sujet précis et qui répond à un ensemble de questions interreliées, c'est-à-dire à une problématique. Un tel document propose des orientations nouvelles et identifie des objectifs à atteindre.

Retour sur notre démarche

Étapes préliminaires

2019

Debout pour l'école a recueilli près de 12 000 signatures à une pétition contenant sept revendications adressées au ministre de l'Éducation d'alors, JeanFrançois Roberge, sans que celui-ci daigne envoyer un accusé de réception.

Mars 2022

Parution de l'ouvrage collectif Une autre école est possible et nécessaire, publié chez Del Busso (Montréal).

Printemps 2023

Les forums citoyens et les forums Jeunesse Parlons éducation dans 19 villes du Québec réunissent plus de 2000 participantes et participants.

Printemps 2024

Des rencontres citoyennes sur le thème de L'école que nous voulons sont tenues afin de recueillir des revendications prioritaires pour un Projet de livre blanc citoyen sur l'éducation.

Été 2024

Rédaction du Projet de livre blanc citoyen sur l'éducation.

Automne 2024

Ajustements et révision du texte à la suite des échanges avec le comité directeur et différents collaborateurs, collaboratrices et spécialistes.

Étapes en cours ​

17 mars au 25 avril 2025

Lancement de la vaste consultation citoyenne sur le Projet de livre blanc et présentation du Projet de livre blanc aux organisations et groupes en éducation.

Mai 2025

Analyse des données et publication des rapport.

Prochaines étapes

Été 2025

Ajustements sur le texte et rédaction de sa version finale.

Automne 2025

Lancement et diffusion du Livre blanc citoyen sur l'éducation.

Octobre 2025 à mars 2026

Représentations politiques et recherche d'appuis formels.

Vaste mobilisation citoyenne et organisationnelle en vue d'un grand rendez-vous national sur l'éducation.

Printemps 2026

Tenue du Rendez-vous national sur l'éducation.

On a besoin de vous pour discuter et diffuser ce projet au cours de la prochaine année !

Documents

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Services de garde : encore 30 000 familles en attente, les parents manifesteront à Montréal pour exiger des places en garderie

25 mars, par Ma place au travail — , ,
L'organisation Ma place au travail convie les familles du Québec et ses partenaires à une grande manifestation à Montréal, le 12 avril prochain, afin de rappeler au (…)

L'organisation Ma place au travail convie les familles du Québec et ses partenaires à une grande manifestation à Montréal, le 12 avril prochain, afin de rappeler au gouvernement ses engagements et de dénoncer les impacts de la pénurie de places en garderie sur les parents, en particulier les femmes. Alors que le gouvernement promettait il y a quatre ans de régler la crise des services de garde éducatifs à l'enfance une bonne fois pour toutes, près de 30 000 familles attendent toujours une place. Pour l'occasion, Ma place au travail pourra cette année compter sur le précieux appui de Jessica Barker, comédienne, animatrice, chroniqueuse et maman engagée, en tant qu'ambassadrice de la marche.

Des promesses encore loin d'être tenues

En 2021, le gouvernement s'engageait à ce que chaque enfant ait une place en service de garde et à ce que tous les parents qui le souhaitent puissent retourner sur le marché du travail d'ici 2024-2025. Il promettait également de rétablir une plus grande équité financière entre les familles en convertissant le réseau, d'embaucher massivement d'ici 2025-2026 et d'assurer la présence d'une main-d'œuvre qualifiée en nombre suffisant pour garantir la qualité des services. Pourtant, selon les dernières données du ministère, près de 30 000 enfants attendent encore une place, seulement 9 000 places non subventionnées ont été converties, et chaque jour, en moyenne, 10 éducatrices quittent le réseau, faute de reconnaissance et d'un salaire décent, pour aller travailler ailleurs, notamment au Costco.

Pendant ce temps, la qualité des services continue de se détériorer, les iniquités entre les familles se creusent, et les éducatrices – majoritairement des femmes – s'appauvrissent. Quant à la promesse de compléter le réseau, elle est encore loin d'être tenue.

« *Les familles du Québec ont fait preuve de patience, mais elles méritent maintenant des actions concrètes et immédiates. Il est inacceptable, en 2025, plus de 25 ans après la création du réseau, que des dizaines de milliers d'enfants soient toujours privés d'un accès à un service de garde éducatif de qualité, et que des parents, majoritairement des femmes, soient forcés de mettre leur carrière sur pause. Le 12 avril, nous ferons entendre la voix des parents : il est temps que le gouvernement tienne ses promesses ! * » – déclare Marylin Dion, directrice générale de Ma place au
travail.

Un contexte préoccupant pour les droits des femmes

Partout dans le monde, la montée des discours masculinistes et des politiques conservatrices menace les avancées en matière d'égalité des genres. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons nous mobiliser pour empêcher le recul des droits des femmes. Permettre aux femmes de retourner sur le marché du travail, et assurer des conditions de travail adéquates pour celles œuvrant dans le réseau, c'est refuser de revenir en arrière et défendre activement leur autonomie économique et sociale.

« *Le problème ne date pas d'hier ! Ça fait des années qu'on en parle, j'ai vécu la situation il y a plus de 12 ans, et pourtant, rien ne bouge vraiment ! Visiblement, la petite enfance et les femmes ne sont pas des priorités pour le gouvernement. Il y a 4 ans, le premier ministre nous a fait une promesse, mais les parents attendent encore. Et qui en paie le prix ? Encore et toujours les femmes. Les femmes qui doivent, après un revenu déjà diminué pendant leur congé parental, prendre des congés sans solde, puiser dans leurs économies, ou pire, quitter leur emploi faute de solution. Ce n'est pas un caprice, c'est une question de justice et d'équité ! Ne pas investir dans un réseau de services de garde complet et de qualité, c'est refuser aux femmes le droit de choisir leur avenir. Le 12 avril, nous serons dans la rue pour dire : ça suffit ! On veut mieux, on mérite mieux ! * » – Jessica Barker, ambassadrice de la manifestation pour Ma place au travail.

Une grande manifestation familiale

L'événement se veut un moment de rencontre et de solidarité pour toutes les familles. Il débutera à 10h au parc Lahaie, à Montréal, suivi d'une marche dans une ambiance à la fois revendicatrice, festive et familiale, et se conclura par des prises de parole au monument de sir George-Étienne
Cartier.

Toutes les familles, grands-parents, ami(e)s, collègues, employeurs, allié(e)s ainsi que les organisations concernées sont invitées à se joindre à cette manifestation d'envergure, car c'est toute notre société qui est touchée par cette crise.

À propos de Ma place au travail

Ma place au travail est un organisme à but non lucratif assurant une veille de l'offre proposée aux familles québécoises en matière de services de garde et intervient auprès des instances gouvernementales afin que chaque parent qui le désire puisse avoir accès à une place de qualité et subventionnée pour son enfant. L'organisme vise à faire connaître les difficultés bien réelles que les familles rencontrent dans leurs recherches d'un milieu de garde, et ce, tous types de milieux confondus. Ma place au travail expose régulièrement les répercussions de la pénurie sur la vie personnelle, professionnelle et financière des parents.

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Tirage d’une toile : En marche pour transformer le monde 2025

25 mars, par Chantal Locat, Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) — , ,
Nous avons l'honneur de vous présenter une œuvre unique de l'artiste Chantal Locat. Cette magnifique toile, réalisée en acrylique sur toile et papier de soie, est une pièce (…)

Nous avons l'honneur de vous présenter une œuvre unique de l'artiste Chantal Locat. Cette magnifique toile, réalisée en acrylique sur toile et papier de soie, est une pièce maîtresse de notre campagne de financement 2025.

En effet, pour solliciter les dons, nous organisons un tirage qui vise à soutenir la 6e action de la Marche mondiale des femmes. En participant, vous contribuez directement à la poursuite de nos luttes pour l'égalité, la justice et la solidarité à travers le monde. Votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer à défendre les valeurs de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité.

Participation au tirage

Pour participer à ce tirage et avoir une chance de remporter cette œuvre d'une valeur de 500$, il vous suffit d'acheter un billet au prix de 10$. Le tirage au sort aura lieu le 18 octobre 2025, à 15h00, lors de notre rassemblement national à Québec. Les billets sont disponibles en ligne sur la plateforme Zefy du 10 mars au 18 octobre 2025, 14h59.

Règles de Participation

Ce tirage est organisé par la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF).

Le numéro de licence associé, attribué par la Régie des alcools, des courses et des jeux, est L-01503.

Il s'agit d'un tirage au sort, dont le nombre de billet est indéterminé.

Informations utiles :

Le prix de vente de chaque billet est de 10$.

Les billets seront disponibles en ligne, sur la plateforme Zefy (bouton plus bas), du 12 mars au 18 octobre 2025, 14h59.

Le tirage aura lieu le 18 octobre 2025, à 15h00, lors du rassemblement national à Québec. La sélection de la personne gagnante sera faite par tirage au sort. Elle sera publique et faite devant au moins trois (3) témoins.

Le prix est une toile de l'artiste Chantal Locat, d'une valeur de 500$.

Le prix pourra être réclamé sur place, le 18 octobre. En cas d'absence au moment du tirage, la CQMMF s'engage à trouver la manière façon de vous acheminer votre prix, à ses frais !

Le délai pour réclamer le prix à compter du tirage est le 31 mars 2026

Pour recevoir son prix, la personne participante devra démontrer à la CQMMF qu'elle est âgée d'au moins 18 ans et devra lui prouver son identité.

Participe

Présentation de la toile

En marche pour changer le monde - 2025
Chantal Locat
Acrylique sur toile et papier de soie, technique mixte
60,44 cm / 91,44 cm (24 po / 36 po)

Réalisée dans le cadre de la 6e action de la Marche mondiale des femmes (MM), cette œuvre de Chantal Locat est utilisée pour la campagne de financement 2025 de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF).

© Chantal Locat

Il est interdit d'utiliser, de reproduire, en partie ou en totalité, le visuel de l'oeuvre En marche pour transformer le monde 2025 - sans l'autorisation de l'artiste.
Seule la CQMMF et ses membres, peuvent utiliser ces visuels pour faire la promotion de sa campagne de financement et ce, jusqu'au 18 octobre 2025.

Note de l'artiste

« Pour cette œuvre, je m'inspire de la Marche mondiale des femmes, de sa naissance à aujourd'hui, de ses luttes, de sa composition, de ses rêves et des valeurs de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité. Ces grands personnages de femmes, venant et représentant les cinq continents, sont peintes volontairement comme étant légendaires. Elles portent en elles les racines de la MMF. Depuis des millénaires, elles sont en route, elles construisent le présent et tissent l'avenir.

En 1995, plus de 800 marcheuses traversent les 17 régions du Québec, de ville en village ; elles exigent des mesures concrètes pour éliminer la pauvreté ; c'est la Marche du Pain et des Roses. Une grande mobilisation qui ne s'arrêtera pas. Le Québec devient alors un terreau fertile, d'où émerge en 2000, la Marche mondiale des femmes. Des solidarités se construisent entre les militantes des cinq continents.

Des éléments mis en lumière :

La planète, notre terre, représente ici comme localisation, les 17 régions du Québec ;
Les roses, un rappel de l'apport de la Marche du pain et des roses à la création d'un mouvement, on y voit se construire des liens de solidarité, par les lignes (cordes de jute peintes) qui unissent tous les personnages de la MMF ;

5 grands personnages, pour les 5 continents dont une femme autochtone. Il y a des femmes autochtones partout sur la planète. J'ai choisi de souligner l'apport et les réalités de celles vivant au Québec : 11 plumes pour 11 nations et un rappel des femmes autochtones disparues et assassinées, avec les robes de jute rouges ;
Ces grands édifices au bas de la première dame, pour « un logement pour toutes et tous », un clin d'œil au contexte actuel de la crise du logement ;

La deuxième dame, porteuse de la paix ; les colombes donnent naissance à des rubans blancs, pour signifier que la paix sur la terre, c'est aussi un monde sans violence faite aux femmes ;

La troisième dame, porteuse de la Solidarité, représentée par des grappes de raisins. Solidarité nourrissante, transformatrice, régénératrice et durable ;

La quatrième dame, porte fièrement les personnages du logo de la MMF, on voit bien la provenance de ce mouvement par les liens au mouvement des femmes du Québec (lignes avec les cordes de jute peintes) ;

Et la lune, tel un phare qui guide à chaque pas, chaque jour de marche ;

L'ensemble exprimant toute la richesse et la vivacité de ce mouvement qu'est la Marche mondiale des femmes (MMF).

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Trois ans de guerre : les leçons du Février noir que nous n’avons pas apprises – par le collectif éditorial russe de « Posle »

Les « pourparlers de paix » qui ont lieu actuellement entre Poutine et Trump n'apporteront que de nouvelles guerres au monde. 17 mars 2025 | tiré du site Entre les lignes (…)

Les « pourparlers de paix » qui ont lieu actuellement entre Poutine et Trump n'apporteront que de nouvelles guerres au monde.

17 mars 2025 | tiré du site Entre les lignes entre les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/17/trois-ans-de-guerre-les-lecons-du-fevrier-noir-que-nous-navons-pas-apprises-par-le-collectif-editorial-russe-de-posle/#more-91780

Cela fait maintenant trois ans que l'agression criminelle de Poutine contre l'Ukraine s'est transformée en une invasion à grande échelle. Des centaines de milliers de personnes ont été tuées, des millions de réfugié sont fui leur patrie et des dizaines de villes ont été réduites en ruines. Depuis mars 2022, date à laquelle le plan initial de « changement de régime »rapide à Kiev a définitivement échoué, « l'opération militaire spéciale » de Poutine s'est transformée en une guerre d'usure. Sans tenir compte des pertes, le Kremlin a continué à augmenter le coût de la guerre pour l'Ukraine et ses alliés avec une persistance monstrueuse. Pour la Russie de Poutine elle-même, cette guerre ne consiste plus seulement à étendre ses frontières ou à accroître son influence dans l'espace post-soviétique. Il s'agit désormais d'un problème existentiel. La question est la suivante : le régime russe peut-il non seulement survivre, mais aussi faire de sa vision un nouveau principe de la politique mondiale ? Il semble que la destruction d'un État ukrainien indépendant, qui est l'objectif ultime de « l'opération militaire spéciale », serait reconnue par tous comme un signe de la supériorité d'une véritable puissance militaire sur un droit international impuissant. Ce n'est que lorsque le monde entrera dans une nouvelle ère de redistribution impérialiste, une lutte pour les territoires entre les puissances militaires les plus fortes, que la « victoire » de la Russie sera véritablement consolidée.

Aujourd'hui, après le début des négociations russo-américaines, il semble que cette « victoire » soit proche. Cependant, il ne s'agit pas d'une victoire militaire : l'armée ukrainienne continue de résister et la Russie n'a pas réussi à prendre une seule grande ville ukrainienne en trois ans. Il s'agit plutôt d'une victoire idéologique, d'une victoire de la vision du monde de Poutine. Le format même de la rencontre entre Sergueï Lavrov et Marco Rubio, représentants de puissances militaires discutant calmement de la division du territoire d'un autre pays et de ses richesses naturelles, rappelle les événements les plus honteux et injustes du passé, tels que les partages de la Pologne à la fin du XVIIIe siècle ou le pacte de Munich de 1938.

L'administration américaine n'offre aucun plan définitif pour mettre fin à la guerre, et la Russie n'a pas encore manifesté la volonté de faire des compromis et de renoncer à au moins certaines de ses revendications territoriales.

‍La différence, cependant, est que, contrairement à ce qui s'est passé à Munich, il n'y a pas cette fois de cartes sur la table des négociations sur lesquelles les diplomates pourraient tracer les nouvelles frontières des empires. L'administration américaine n'offre aucun plan définitif pour mettre fin à la guerre, et la Russie n'a pas encore manifesté la volonté de faire des compromis et de renoncer à au moins certaines de ses revendications territoriales. Pour les deux parties, ces négociations ont surtout une importance symbolique : il est important pour elles de montrer qu'un tel scénario ne doit plus paraître impensable et que les règles du jeu ont été radicalement modifiées. Bien qu'elle ait été plutôt infructueuse, cette rencontre restera dans l'histoire comme le début d'une nouvelle ère, celle de l'impérialisme du XXIe siècle. Cependant, si le monde entier est réellement divisé entre prédateurs et victimes, la Russie d'aujourd'hui, économiquement faible et ayant déjà perdu la vie de plus de 200 000 soldats, a-t-elle la garantie d'une place parmi les élites dirigeantes ?

Comme chacun le sait, l'Empire russe a fait la sourde oreille à une question similaire à la veille de son entrée dans la Première Guerre mondiale. Surestimant sa propre puissance et aveuglée par de faux mythes impériaux et le mépris de sa propre population, la Russie tsariste n'a pas conquis Constantinople, mais a plutôt été confrontée à l'effondrement militaire et à la révolution. À l'instar des travailleurs de l'Empire russe, des millions de citoyens d'autres pays engagés dans la guerre ont tourné leur colère contre leurs propres gouvernements. Il a fallu un siècle de plus pour que cette leçon soit complètement effacée de l'esprit des élites dirigeantes, qui sont à nouveau obsédées par l'idée d'expansion impériale.

Le sort des Ukrainiens aujourd'hui tourmentés pourrait bientôt devenir l'image de l'avenir de l'humanité, mais l'humanité a toujours la possibilité de dire « Assez ! » à cette folie impérialiste.

‍Les « pourparlers de paix » qui ont lieu actuellement entre Poutine et Trump n'apporteront que de nouvelles guerres au monde.L'impérialisme ne s'arrête jamais à mi-chemin – l'acquisition des territoires convoités ne fait qu'inviter à de nouvelles agressions. Le sort des Ukrainiens aujourd'hui tourmentés pourrait bientôt devenir l'image de l'avenir de l'humanité, mais l'humanité a toujours la possibilité de dire « Assez ! » à cette folie impérialiste.

‍*-*

Quelle sont les bases politiques du média d'opposition « Posle » ?

‍Après l'invasion de la Russie en Ukraine, la vie dans les deux pays ne sera plus jamais la même. Mais pour continuer à vivre et à agir, nous devons en grande partie faire le tri. Comment cette guerre est-elle devenue possible ? Pourquoi ne parvient-on pas à l'arrêter ? Quel sera l'avenir après le début de la guerre ?

« Après » [1] – est une tentative de trouver des réponses à ces questions. En tant que collectif de camarades, nous condamnons la guerre qui a conduit à une catastrophe humanitaire, à des destructions colossales et à des massacres de civils en Ukraine, et qui a provoqué une vague de répressions et un durcissement de la censure en Russie. En tant que collectif de la gauche, nous ne pouvons pas considérer cette guerre sans tenir compte de l'énorme inégalité sociale et de l'absence de droits de la majorité des travailleurs. Et, bien sûr, l'idéologie impérialiste, qui cherche à maintenir le statu quo et puise ses forces dans les dictionnaires du militarisme, de la xénophobie et de l'intolérance.

Notre plateforme a été créée pour comprendre la structure de ces problèmes et imaginer des moyens de les résoudre. « После » (Posle) accueille et invite à collaborer les chercheurs, les journalistes, les activistes, les témoins – tous ceux qui s'efforcent de comprendre le présent et de penser l'avenir.

[1] « Posle » signifie « après » en russe.

Posle : article original en russe
Traduit par le RESU (Belgique)
https://www.solidarity-ukraine-belgium.com/post/trois-ans-de-guerre-les-lecons-du-fevrier-noir-que-nous-navons-pas-apprises-par-le-collectif-editorial-russe-de-posle

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8 mars : le discours de Mélanie Pelletier

25 mars, par Mélanie Pelletier — , ,
Voici le discours de Mélanie Pelletier, responsable du comité des femmes au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), présenté lors de la manifestation du 8 mars à (…)

Voici le discours de Mélanie Pelletier, responsable du comité des femmes au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), présenté lors de la manifestation du 8 mars à Québec

Bonjour,

On est ici devant le CLSC Basse-ville-Limoilou. Les plus jeunes d'entre-nous ont probablement aucune espèce d'idée d'à quel point cette institution a pu être importante pour la basse-ville de Québec.

Quand j'étais petite, le CLSC c'était la porte d'entrée du système de santé. À moins d'être en danger de mort ou d'avoir un problème très spécifique, tu allais pas à l'hopital quand tu avais un problème, tu venais ici. Il y avait des médecins, des infirmières, et pleins d'autres professionnels de la santé.

Non seulement ça, mais il s'occupait de prévention aussi. Le CLSC avait des organisatrices communautaires et des travailleuses sociales qui s'occupaient d'agir sur les déterminants sociaux de la santé comme la pauvreté, la violence, l'environnement et même… le patriarcat. Le CLSC était ancré dans sa communauté, il y avait des représentants des groupes communautaires du quartier, comme le comité des citoyens du quartier Saint-Sauveur sur le c.a.. Plusieurs marches et activités du 8 mars ont eu lieu ici ou sont partie d'ici il y a 40 ans. Au début des années 1980, il y avait une militante de la CSN, Pauline Gingras, qui était travailleuse sociale ici et qui avait une approche féministe. Elle disait « la maladie des femmes, c'est l'oppression ». Ça a même été le titre de l'article du Soleil pour parler du 8 mars 1983.

Aujourd'hui, on va se le dire, c'est pas mal rendu une coquille vide. Il n'y a plus personne qui fait de la prévention et qui dit que la maladie des femmes c'est l'oppression. C'est triste mais la privatisation a vidé les CLSC et les a complètement mis de côté au profit des GMF. Notez la différence : Centre local de services communautaires vs Groupe de médecine familiale. C'est pas pantoute la même affaire. Ça fait que des pans entiers du territoire, comme la basse-ville, sont rendu des déserts de services médicaux.

Qu'est-ce que tu fais si tu es une jeune mère en basse-ville pis que ton enfant fait de la fièvre ? S'il est malade et qu'il a besoin d'une consultation ? Il n'y a plus de cliniques sans rendez-vous. Si tu es chanceuse et que tu as accouché à Québec, tu peux peut-être appeler à la clinique de médecine familiale de l'hôpital où il a son dossier. Tu peux aussi aller sur internet à la recherche d'un rendez-vous. Avec un peu de chance tu va peut être avoir un rendez-vous à l'autre bout de la gare du palais, dans 72h. Ou pas. Faut être vite sur le piton pour avoir un rendez-vous sur internet. Si non, ben c'est l'hôpital. Va falloir s'armer de patience et aller passer une journée (et peut être une nuit) à l'urgence.

C'est ça la privatisation. Moins de service. Moins de proximité. Plus de charge mentale pour les femmes, plus de suivis à faire si tu as pas de médecin de famille (pis même si tu en as un), plus de dérangement dans le quotidien, plus de travail manqué pour aller à des rendez-vous (ou juste avoir un maudit rendez-vous), plus de frais et de sous aussi. Pour voir une infirmière, pour avoir une prise de sang, pour se faire prescrire des antibiotiques. Envoye, tchik-a-tchik. Ou bien prends ton mal en patience pis attends.

À la CSN, ça fait longtemps qu'on le dit. Ça a pas de maudite allure. Et c'est pour ça qu'on est en campagne depuis une couple de mois pour un réseau Vraiment public. On est dans une escalade de moyens de pression qui va nous mener jusqu'au premier mai et après ça aux élections québécoises. On a un plan d'urgence pour freiner la privatisation du reseau de la santé et des services sociaux. On veut démocratiser, décentraliser et déprivatiser le réseau. On veut le redonner aux travailleuses, qui sont l'immense majorité, et aux usagères. Ça fait trop longtemps qu'on laisse ça entre les mains de monsieurs qui veulent juste faire la piastre avec ça. Ça suffit, il ne devrait pas y avoir de profits sur la maladie.

Si vous voulez en savoir plus, il y a un code QR sur les pancartes mauves que mes camarades brandissent. Ça va vous mener à nos trois revendications prioritaires et à une pétition si vous voulez nous appuyer.

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Accès à l’emploi : des milliers de femmes risquent d’être abandonnées

25 mars, par Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT) — , ,
Montréal, 21 mars 2025 — Alors que le Québec pourrait faire face à une crise majeure de l'emploi avant longtemps, exacerbé par les tensions commerciales avec les États-Unis, le (…)

Montréal, 21 mars 2025 — Alors que le Québec pourrait faire face à une crise majeure de l'emploi avant longtemps, exacerbé par les tensions commerciales avec les États-Unis, le Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT) tire la sonnette d'alarme.

Le premier ministre Legault disait en début d'année que plus de 100 000 emplois pourraient être en péril, notamment dans le secteur manufacturier, mettant en danger des dizaines de milliers de travailleuses.

Pourtant, dans ce contexte difficile, le gouvernement a choisi de retirer les femmes des listes de clientèles prioritaires d'Emploi-Québec, compromettant leur accès aux services d'accompagnement essentiels à leur recherche d'emploi.

« Nous assistons à une situation inquiétante où les femmes, déjà confrontées à d'importants obstacles sur le marché du travail, voient leur accès aux organismes d'employabilité restreint, dénonce Colette Cummings, directrice générale du CIAFT. Cette décision menace directement la survie des organismes spécialisés en développement de la main-d'œuvre féminine (OSDMOF), dont l'expertise est cruciale pour soutenir celles qui cherchent à intégrer un emploi stable et bien rémunéré. »

Un réseau en danger

Ces organismes spécialisés en développement de la main-d'œuvre féminine, présents dans plusieurs régions du Québec, accompagnent chaque année des milliers de femmes en leur offrant des services adaptés à leurs réalités : formation, orientation professionnelle, mentorat et accompagnement individualisé, et plus encore. Pourtant, au moment où le besoin devient de plus en plus criant, un de ces organismes a déjà annoncé sa fermeture, et au moins deux autres sont en péril à cause des décisions du gouvernement Legault.

Cette absence de soutien aux femmes à la recherche d'emploi a des conséquences lourdes sur leur autonomie économique. Moins bien rémunérées et trop souvent cantonnées à des emplois précaires, elles accumulent moins de cotisations aux régimes de retraite, augmentant leur risque de vivre dans la pauvreté à long terme. Cette précarité entraîne une plus grande dépendance aux aides publiques, un fardeau supplémentaire pour l'État. Sans compter les répercussions de cette vulnérabilité économique sur leur famille.

Un appel au gouvernement

Face à cette situation alarmante, le CIAFT exige la réintégration des femmes dans les clientèles prioritaires du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale ainsi qu'un financement stable et prévisible pour les OSDMOF.

« Le gouvernement doit comprendre qu'en restreignant l'accès des femmes aux services d'employabilité, il hypothèque non seulement leur avenir, mais aussi celui de l'économie québécoise. Nous demandons donc des mesures immédiates, décisives, pour corriger cette situation, conclut Colette Cummings. »

À propos du CIAFT

Le Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT) est une organisation à but non lucratif réunissant des groupes et des individus engagés dans l'accès et le maintien des femmes sur le marché du travail.

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Mouvement planétaire féministe : la Marche mondiale des femmes décolle en 2025 !

25 mars, par Julie Dionne — , ,
À tous les cinq ans, une action internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) appelle à la mobilisation féministe, reliant nos processus d'organisation et nos luttes (…)

À tous les cinq ans, une action internationale de la Marche mondiale des femmes (MMF) appelle à la mobilisation féministe, reliant nos processus d'organisation et nos luttes tant au niveau local, régional, national qu'international. Le 8 mars dernier, le lancement de la 6e action internationale (25 ans) de la MMF s'est célébré partout sur la planète, dont ici, en Estrie.

tiré de Journal Entrée Libre

La MMF est un mouvement transnational féministe qui lutte contre les systèmes d'oppressions, dont le capitalisme, afin d'agir sur les causes de la pauvreté et des violences faites aux femmes. La MMF se définit comme un mouvement populaire, au sens où les luttes prennent racines par les femmes sur le terrain qui vivent directement les conséquences des inégalités sociales. Ses valeurs et actions ont comme objectifs un changement politique, économique et social pour une transformation radicale du monde. Elles sont axées sur la mondialisation de la solidarité, l'égalité entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples, le respect et la reconnaissance de la diversité entre les femmes et la force des alliances entre les femmes et avec d'autres mouvements sociaux progressistes.

Il y a 30 ans, du pain et des roses

Organisée à l'initiative de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), 850 femmes entreprennent le 26 mai 1995 la longue marche Du pain et des roses qui les mène de Montréal à Québec pour réclamer « du gouvernement québécois des changements visant l'amélioration de leurs conditions économiques par le biais de neuf revendications essentielles ». Pendant dix jours, les marcheuses reçoivent un fort appui de la population.

Après 200 km parcourus, le 4 juin 1995, elles sont accueillies devant l'Assemblée nationale par plus de 15 000 personnes. C'est la prémisse de la Marche mondiale des femmes !

En effet, c'est cinq ans plus tard, en 2000, que s'est organisée la première Marche mondiale des femmes, en raison notamment des féministes mobilisées de la FFQ. Une attention particulière sera portée le 4 juin 2025 pour célébrer les 30 ans de la marche Du pain et des roses, qui changea le paysage féministe et la manière de se mobiliser et de rêver.

Ce qu'il faut retenir en résumé

La 6e action internationale de la Marche mondiale des femmes a lieu sur une période de temps : du 8 mars au 17 octobre 2025 (au Québec : 18 octobre). Pendant cette période, différentes dates sont ciblées pour être soulignées (voir image calendrier).

D'autres dates sont ciblées selon les coordinations nationales et les pays (une soixantaine). Le samedi 18 octobre, une grande action nationale aura lieu à Québec. Du transport sera organisé gratuitement à partir de chaque région pour y aller ; surveillez l'actualité et les réseaux sociaux !

De notre côté, nous nous engageons à écrire à propos de la Marche mondiale des femmes à chaque parution de Entrée Libre jusqu'en octobre.

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Le masculinisme, ou l’illusion d’une cause

25 mars, par Lina Al khatib — , ,
En perspective de la Journée internationale pour les droits des femmes, un retour sur la dernière conférence de l'Université populaire (UPop) de Montréal est nécessaire. Animée (…)

En perspective de la Journée internationale pour les droits des femmes, un retour sur la dernière conférence de l'Université populaire (UPop) de Montréal est nécessaire. Animée par la sociologue Mélissa Blais et le politologue Francis Dupuis-Déri, cette rencontre visait à sensibiliser les habitués et les nouveaux d'UPOP aux dynamiques du masculinisme et à ses implications sur la société.

Tiré de Journal des Alternatives

« Bonne journée internationale », dit-on chaque 8 mars. Cette année, Francis Dupuis-Déri et Mélissa Blais suggèrent d'aller au-delà des fleurs et des mots doux pour interroger la condition féminine actuelle. Dans la continuité des cours sur l'antiféminismedonnés à l'automne, leur conférence du 26 février dernier s'est penchée sur le masculinisme, comme mouvement social à déconstruire. Alors, vivons-nous réellement une crise de la masculinité ? Rassurez-vous, répondent les deux spécialistes : la masculinité a toujours été en crise.

Le masculinisme est intemporel

Francis Dupuis-Déri lance la conférence sur un ton mêlant ironie et dérision. Il tient d'abord à revenir sur les déclarations masculinistes récentes de plusieurs hommes influents. Au menu, Mark Zuckerberg qui pense qu'il faut « insuffler une nouvelle énergie masculine », Elon Musk qui affirme que « la masculinité est de retour » et Andrew Tate qui appelle au « retrait du vote des femmes ». Un tour d'horizon qui suscite à la fois la moquerie et l'inquiétude.

Dans la famille des mouvements antiféministes, on retrouve le masculinisme ! C'est ainsi que M. Dupuis-Déri le définit comme une sous-branche de l'antiféminisme. Sa principale thèse est que « la masculinité va mal, principalement à cause des femmes ». Les masculinistes considèrent que nous vivons dans une société matriarcale et exhortent à un retour d'une forme « conventionnelle et traditionnelle » du masculinisme.

Dupuis-Déri s'intéresse particulièrement au phénomène de la « crise de la masculinité », un sujet sur lequel il travaille depuis les années 1990. Son premier constat est que la masculinité et la féminité sont des identités politiques, et non psychologiques. Contrairement à ce que défendent les masculinistes, les caractères qui seraient physiologiquement et psychologiquement « propres » aux deux genres sont en réalité liés à l'environnement sociopolitique dans lequel ils évoluent. Lorsqu'une femme est qualifiée de « douce », cela traduit une attente sociale visant à renforcer son inclinaison à la soumission. De même, en décrivant un homme de « stoïque », on crée un cadre propice pour qu'il s'approprie les rapports de forces sociétaux.

Aux prémices de ses recherches sur cette crise, Francis Dupuis-Déri constate immédiatement que les sources disponibles relèvent principalement des archives historiques. La crise de la masculinité a été étudiée sous divers angles à travers les époques : dans l'Antiquité romaine, pendant la Révolution française, à l'apogée du fascisme, aux débuts de la démocratie américaine… Ainsi, la crise de la masculinité ne se rattache à aucun régime politique, système économique, préférence religieuse ou temporalité spécifique. Elle est omniprésente, imagée et infondée. Pourtant, le discours qui l'entoure demeure pernicieux et porteur de dangers.

Pour conclure son intervention, M. Dupuis-Déri nous met en garde contre la dialectique de la crise. « Ce n'est pas parce qu'un discours est faux qu'il n'a pas d'impact », dit-il. Il appelle à déceler le registre lexical de la crise, employé par les masculinistes. À l'instar d'une véritable crise, les masculinistes en définissent les éléments clés : une cause (les féministes), des victimes (les hommes) et des solutions prétendument salvatrices (programmes de remise en forme, retraites spécialisées pour hommes, etc.).

Le masculinisme est stratégique

Dans la seconde partie de la conférence, Mélissa Blais rebondit sur les propos sarcastiques de son collègue avant de s'atteler à des sujets plus lourds. Ayant travaillé tout autant sur la crise de la masculinité, elle nous propose de revenir sur certaines tactiques et stratégies de camouflage du masculinisme. Son approche permet de reconnaître et de classifier les comportements antiféministes intrinsèquement liés au masculinisme.

Les stratégies qu'elle décèle sont celles de la neutralisation, de la persuasion, du recrutement et des dommages. Les masculinistes sont en quête permanente de nouveaux adeptes et s'emploient à convaincre progressivement, ou comme le souligne Mélissa Blais, « tranquillement, pas vite ». Ils tentent de minimiser l'influence des féministes en s'opposant activement à leur combat et n'hésitent pas, au besoin, à recourir aux menaces et à la violence. Leurs tactiques, toujours au service de ces stratégies, couvrent un large spectre : de la rhétorique à la surveillance, du lobbying à la mise à l'écart, de l'infiltration à la parodie, de l'action juridique au soutien organisé. Selon le public visé, ils jonglent entre ces dernières avec précision.

Mme Blais s'attarde particulièrement sur l'aspect violent du masculinisme. En effet, en clamant que l'égalité doit désormais être conquise par les hommes, les masculinistes entretiennent l'idée d'une symétrie des violences entre les genres, notamment en contexte conjugal. Plus encore, ils considèrent même que les femmes sont plus dangereuses, car elles détiennent le monopole de la violence psychologique. Pour illustrer ceci, elle cite l'approche de psychologie évolutionniste d'Yvon Dallaire ainsi que la théorie de l'aliénation parentale de Richard Gardner. Autant d'exemples prétendument académiques qui justifient, légitiment et normalisent les violences faites aux femmes.

Pour conclure, Mélissa Blais rapporte les trois rhétoriques principales du masculinisme. Le masculiniste rationaliste s'appuie sur des discours pseudoscientifiques qu'il brandit fièrement dans l'espace public. Cependant, il se trouve rapidement en difficulté lorsque la question des « preuves tangibles » est soulevée. Le masculiniste caméléon se fond dans les discours dominants et adapte son langage pour diffuser, de manière insidieuse, des idées problématiques sans éveiller immédiatement les soupçons. Le masculiniste, adepte du « diviser pour mieux régner », cherche à discréditer le féminisme en opposant les courants entre eux. Il pointe du doigt les féministes radicales afin de les isoler du mouvement dans son ensemble, tout en laissant planer l'idée d'une « bonne féministe »… dont on attend toujours l'exemple.

Le masculinisme semble alors être partout et nulle part à la fois. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il s'inscrit avant tout dans une logique de déconstruction. Si vous voulez célébrer dignement la journée internationale des droits de la femme, prêtez-vous au jeu et interrogez les discours de vos proches, de vos hommes politiques et les vôtres.

Lina Al Khatib, correspondante
https://alter.quebec/le-masculinisme-ou-lillusion-dune-cause/

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Réaction de Greenpeace Canada à la promesse de Poilievre d’éliminer la tarification du carbone industriel

En réaction à l'annonce de Pierre Poilievre promettant d'éliminer la tarification du carbone industriel, Keith Stewart, Stratège senior en énergie pour Greenpeace Canada, a (…)

En réaction à l'annonce de Pierre Poilievre promettant d'éliminer la tarification du carbone industriel, Keith Stewart, Stratège senior en énergie pour Greenpeace Canada, a déclaré :

« Cela n'a rien à voir avec les tarifs ou le coût de la vie, mais relève plutôt de protéger les grands pollueurs. Les alliés de Poilievre dans l'industrie pétrolière sont ainsi dispensés de faire leur juste part dans la lutte contre les changements climatiques, alors que les personnes ordinaires paient le prix fort à travers des feux de forêt, des inondations et des tempêtes de plus en plus violentes. »

Greenpeace Canada a dénoncé le fait que Poilievre protège les pollueurs et trahit les gens durant une action non violente à Stornoway en novembre 2024. Greenpeace appelle tous les partis à rejeter les politiques trumpistes, à construire un avenir meilleur et à soutenir des moyens de subsistance durables en :

respectant les droits et la souveraineté des peuples autochtones ;

faisant payer leur juste part aux milliardaires et aux entreprises polluantes ou qui pratiquent des prix abusifs ;

construisant des logements pour les gens, non pas pour le profit ;

fournissant une énergie moins chère et plus propre.

Notes aux éditeur·rices

Selon l'Institut climatique du Canada « D'ici à 2030, la tarification du carbone industriel fera plus que toute autre politique pour réduire les émissions du Canada. »

Dans le cadre du système fédéral, les grands émetteurs reçoivent déjà entre 80 et 95 % de leurs crédits d'émission gratuitement afin de préserver leur compétitivité.

Les personnes au Canada ont déclaré vouloir que les grands pollueurs comme les compagnies pétrolières et gazières soient tenues responsables en exigeant qu'elles réduisent leur pollution par le carbone et protègent notre environnement.

Cela a toujours été le plan. Bien que M. Poilievre avait jusque-là refusé de dire s'il maintiendrait le programme fédéral de tarification du carbone industriel, l'une de ses principales conseillères (Jenni Byrne) avait laissé entendre en septembre 2024 que le programme « Supprimer la taxe » inclurait la tarification du carbone industriel.

Selon les expert·es de Greenpeace Canada, si le Canada veut rompre sa dépendance à l'égard des États-Unis et accéder à des marchés tels que l'Union européenne, nous devons vendre les produits à faible teneur en carbone qu'ils souhaitent acheter.

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