Presse-toi à gauche !
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Les organisateurs et leurs alliés résistent à la tentative de perturbation d’un événement à Montréal, dénonçant le fascisme hindutva.

Le Collectif d'action de la diaspora sud-asiatique (South Asian Diaspora Action Collective - SADAC) et le CERAS (Centre sur l'asie du sud) ont organisé un événement[1] intitulé « La lutte doit se poursuivre ! : Le fascisme hindutva en Inde et dans la diaspora, et ses impacts sur les minorités », le 15 août 2024, au Cinéma De Sève de l'Université Concordia à Montréal.
*
L'événement, qui a nécessité une longue préparation pendant des mois, visait à mieux comprendre les élections indiennes de juin dernier dans le contexte des violations rampantes des droits de la personne [2], à l'encontre des musulman.e.s et d'autres minorités, des peuples opprimés par le système de castes, des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme, tolérés et même soutenus par le gouvernement du BJP au pouvoir en Inde.
La description de l'événement explique la raison d'être :
« Après dix ans de gouvernement suprématiste hindou en Inde, le parti fasciste au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP), a finalement perdu sa majorité absolue lorsque 640 millions de personnes se sont rendues aux urnes au début de l'année. Il a perdu un nombre impressionnant de 63 sièges, passant à 240 sur 543. Malgré ces résultats électoraux positifs, le BJP reste à la tête du pays et les horreurs infligées aux minorités
indiennes n'ont pas cessé et ne sont pas près de s'arrêter. Les analystes politiques dénoncent la rhétorique antimusulmane qui s'est profondément ancrée dans la société et les institutions indiennes au cours de la dernière décennie. »
Le raisonnement est davantage contextualisé dans la description :
« Il est moins connu que le parent idéologique du BJP est l'organisation
paramilitaire fasciste la plus importante et la plus durable au monde, le
Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) [3], qui a été fondé dans les années
1920. »
* * *
Nous avons appris dans la soirée du mardi 13 août qu'il y avait eu une campagne de diffamation contre notre événement en utilisant des allégations trompeuses d'hindouphobie [4]. Un groupe, « Hindu on Campus », a exprimé à l'Université Concordia et sur les médias sociaux [5] qu'il était mécontent de notre événement. Des condamnations et des demandes d'annulation de l'événement par d'autres groupes suprémacistes hindous de droite [6], comme VHP-Canada, Coalition of Hindus of North America (CoHNA [7]) - Canada et Canadian Organization for Hindu Heritage Education (COHHE) [8] ont suivit.
Ces groupes se sont opposés à l'utilisation de l'expression « fascisme hindutva » dans notre matériel publicitaire. Entres autres fausses allégations : l'événement n'aurait pas mis en lumière les récentes attaques contre la minorité hindoue du Bangladesh.
La SADAC et le CERAS sont d'ardents défenseurs des droits des minorités et ont régulièrement organisé des événements consacrés aux minorités à travers l'Asie du Sud. L'objectif de l'événement était d'aborder la question du fascisme Hindutva et de la suprématie de la droite hindoue en Inde. Il ne s'agissait pas d'une attaque contre la religion hindoue ou les hindous croyants. En fait, ce soir-là, plusieurs orateurs ont condamné avec véhémence les violences infligées à la minorité hindoue du Bangladesh. Les accusations selon lesquelles notre événement était anti-hindou ou «
hindouphobe » [9] étaient donc sans fondement.
* * *
Le 14 août, le lendemain du jour où nous avons appris de la campagne de diffamation de l'extrème-droite hindou et moins de 24 heures avant l'événement, le cinéma De Seve de l'université Concordia nous a informés qu'il annulait notre réservation en invoquant une raison « administrative ». Nous nous sommes empressé de trouver un lieu alternatif pour
l'évènement.
Le 15 août 2024, juste avant le début de l'événement, une foule s'est rassemblée devant le lieu de l'événement, avec l'intention d'en perturber la tenue. La foule scandait des slogans revendiquant l'hindouphobie. Les perturbateurs se sont montrés agressifs et violents, exigeant que nous annulions notre événement et que nous leur cédions la place pour qu'ils
puissent mettre en œuvre leur programme discriminatoire. Ils ont tenu des propos misogynes et ont tenté d'intimider les organisateurs-rices et les participant-e-s à l'entrée, blessant gravement au moins une personne lorsqu'ils ont essayé d'entrer par la force. Ils ont tenté de bloquer l'entrée et d'encombrer le couloir, empêchant plusieurs de nos invité-e-s d'atteindre le lieu et d'entrer. Les organisateurs-rices ont pris de nombreuses mesures pour calmer la situation, en essayant de dialoguer tranquillement avec les agitateurs, en leur donnant de l'espace pour protester tant qu'ils n'obstruaient pas le couloir et n'intimidaient pas les participants, dont beaucoup étaient âgés et venaient de communautés qui ont été soumises à une violence constante et déshumanisante. Après un court délai, l'événement s'est poursuivi comme prévu. Plus tard, des membres de
la foule ont déclenché l'alarme incendie à trois reprises pour interrompre délibérément les orateur-e-s. Cela a forcé les pompiers à arriver et la sécurité du bâtiment à appeler la police, qui a ensuite escorté la foule à l'extérieur du bâtiment.
Bien que l'événement ait commencé en retard, les tentatives de la foule n'ont pas réussi à nous empêcher de créer l'espace nécessaire pour tenir les conversations importantes que nous avions prévues. Malgré les perturbations, l'événement a été suivi avec succès par un grand nombre de participant-e-s qui ont également été témoins en temps réel des dangers des idéologies Hindutva en pratique et ont démontré-e leur solidarité en ne se laissant pas intimider et en s'engageant avec les orateur-e-s.
Cette agression collective contre l'événement organisé par SADAC et CERAS nous rappelle que les fascistes suprématistes hindous s'organisent à Montréal pour faire taire les voix dissidentes. Ainsi, la lutte pour la justice et la dignité doit continuer contre l'idéologie de la haine.
Nous remercions tout le monde pour leur soutien continu - celleux qui ont appuyé l'événement, celleux qui se sont porté-e-s volontaires et celleux qui ont assisté-e-s à l'événement, ou qui ont essayé de le faire. Grâce au soutien de la communauté, l'événement a pu être maintenu et a permis de sensibiliser à la situation des minorités religieuses et des personnes marginalisées en Inde et dans nos communautés.
– South Asian Diaspora Action Collective (SADAC) et CERAS (Centre sur
l'asie du sud)
1. https://www.facebook.com/events/834167702142790
2.
https://www.amnesty.org/en/location/asia-and-the-pacific/south-asia/india/report-india/
3.
https://www.npr.org/2019/05/03/706808616/the-powerful-group-shaping-the-rise-of-hindu-nationalism-in-india
4. https://drive.google.com/file/d/1d41KjHGfrnJlbM0fLLMJlGADOku4sOu_/view
5. https://x.com/hinduoncampus/status/1823241023977304564
6. https://www.nccm.ca/rss-in-canada/
7.
https://bridge.georgetown.edu/research/factsheet-coalition-of-hindus-of-north-america-cohna/
8.
https://local-news.ca/2024/04/26/weaponizing-hinduphobia-to-suppress-dalit-and-caste-oppressed-voices/
9.
https://www.thestar.com/opinion/contributors/we-must-oppose-indian-hindu-nationalist-forces-in-canada/article_f3911d19-3d62-53bc-8380-0709907718c4.html
Source :
South Asian Diaspora Action Collective (SADAC)
CERAS (Centre sur l'Asie du sud)
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Le Canada doit bloquer le transfert de 83,7 M$ d’explosifs à Israël : Groupes pour la paix

Montréal, le 15 août, 2024 — Les organisations pour la paix condamnent le projet de transfert d'explosifs d'une valeur de 83,7 millions de dollars à l'armée israélienne, qui, selon elles, alimentera la violence génocidaire d'Israël à l'encontre des civils de la bande de Gaza.
Tiré du site web des Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient
Dans le cadre du programme d'armement de 20 milliards de dollars destiné à Israël, le Congrès américain a approuvécette semaine l'achat de 50 000 cartouches de mortier hautement explosif d'une valeur de 83,7 millions de dollars canadiens (61,1 millions de dollars américains) à General Dynamics Ordnance and Tactical Systems Inc. située au Québec. En réaction, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO), World Beyond War (WBW) et Voix juives indépendantes (VJI) demandent instamment au gouvernement canadien de bloquer cette exportation d'explosifs, de combler la lacune américaine dans le régime canadien d'exportation d'armes et d'imposer un véritable embargo bilatéral sur les armes à destination d'Israël.
En mars 2024, le Parlement canadien, y compris le parti libéral au pouvoir, a votépour mettre fin au transfert d'armes vers Israël. Cependant, bien qu'elle ait prétendu mettre en œuvre une « pause » sur les nouvelles approbations de permis, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a exclu les centaines de permis existants, ce qui signifie que 95 millions de dollars de biens militairespourraient encore être expédiés vers Israël d'ici la fin de 2025. En outre, des groupes de la société civile ont averti que le régime de contrôle des armes du Canada contient une faille intentionnelle importantequi permet aux armes de transiter par les États-Unis vers Israël sans être réglementées, non déclarées et sans évaluation des droits de la personne.
« Cette vente doit être annulée. Le Canada tente d'aider les États-Unis à acheminer 50 000 mortiers fabriqués au Canada vers un État qui commet activement un génocide », a déclaré Michael Bueckert, vice-président de CJPMO. « La ministre Joly doit immédiatement faire marche arrière et empêcher l'utilisation d'explosifs canadiens dans le massacre illégal de civils à Gaza par Israël », a ajouté M. Bueckert.
« Il est scandaleux qu'au moment où le Premier ministre Trudeau déclare au public que 'nous avons mis fin aux exportations d'armes vers Israël', les États-Unis annoncent une vente importante de munitions/cartouches pour mortier à Israël, fabriquées au Canada », a déclaré Rachel Small, de World Beyond War. « Cette annonce détruit toute confiance que nous aurions pu avoir dans l'authenticité du gouvernement libéral sur cette question - soit ils mentent en disant qu'ils ont suspendu les approbations de permis d'exportation, soit cette suspension n'a pas de sens. C'est pourquoi nous demandons un embargo total sur les armes à destination d'Israël ».
« Le monde a regardé avec une horreur absolue la semaine dernière lorsque les forces israéliennes ont utilisé des bombes de 2 000 livres pour frapper l'école al-Tabin à trois reprises, tuant plus de 100 Palestiniens qui y cherchaient refuge. Bien que le gouvernement canadien ne semble pas avoir pris la mesure de ce qui se passe à Gaza, nous savons qu'il s'agit d'un génocide et nous avons l'impératif moral d'exercer une pression maximale pour mettre fin à la violence génocidaire d'Israël », a déclaré Niall Clapham Ricardo, coordinateur de projets spéciaux pour Voix juives indépendantes Canada (VJI). « Tant que le Canada maintiendra ouverte la faille qui permet aux armes fabriquées au Canada d'être acheminées vers Israël via les États-Unis, le Canada continuera d'être complice des actions génocidaires d'Israël à Gaza ».
En réponse aux mensonges incessants du gouvernement libéral sur le commerce des armes entre le Canada et Israël, et suite à l'une des périodes de violence les plus dévastatrices qu'Israël ait infligé aux Palestiniens de Gaza, des centaines d'organisations de la société civile à travers le pays ont appelé à une journée d'action sur l'embargo sur les armes le mardi 20 août. À ce jour, 44 députés se sont joints à plus de 300 associations, syndicats, institutions religieuses, organisations de défense des droits de l'homme et de l'environnement de tout le Canada pour signer la déclarationEmbargo sur les armes maintenant , qui appelle à un embargo total et immédiat sur les armes dans les deux sens, en utilisant la législation canadienne sur les sanctions, afin de mettre un terme à la circulation de toutes les armes et de tous les biens militaires à destination et en provenance d'Israël.
À propos de CJPMO
– Les Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculaire, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d'horizons divers qui oeuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d'influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l'essor durable et équilibré de la region.
Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orientwww.cjpme.org
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Canada. Une vidéo patriotique truffée d’images étrangères plonge les conservateurs dans l’embarras

Une vidéo de campagne du Parti conservateur sur le portrait d'un Canada idéalisé par leur chef, Pierre Poilievre, a rapidement été supprimée : elle contenait de nombreuses images tournées à l'étranger, dont une montrant des chasseurs russes. Mais les médias se délectent des copies de l'enregistrement, devenues virales.
22 août 2024 | tiré de courrier internatioal
https://www.courrierinternational.com/article/canada-une-video-patriotique-truffee-d-images-etrangeres-plonge-les-conservateurs-dans-l-embarras_221417
Les conservateurs canadiens ont publié une vidéo (supprimée depuis) censée glorifier le patrimoine du pays. Mais celle-ci multipliait les bévues, usant notamment d'images tournées à l'étranger. Les conservateurs canadiens ont publié une vidéo (supprimée depuis) censée glorifier le patrimoine du pays. Mais celle-ci multipliait les bévues, usant notamment d'images tournées à l'étranger.
Les conservateurs canadiens, qui jouissent d'une forte avance dans les sondages en vue des élections de 2025, ont commis une sacrée gaffe, constatent les médias canadiens. “Appliquons à cette vidéo le terme actuellement accolé aux républicains américains : […] la vidéo est bizarre. Très bizarre”, lance The Tyee. Le site d'information indépendant signale qu'elle met en vedette le chef du principal parti d'opposition canadien, Pierre Poilievre, coiffé d'un chapeau de cow-boy et faisant le récit de la vie quotidienne du pays “avec de curieux détails”.
Blé américain, maisons slovènes, école ukrainienne
Dans ce portrait de trois minutes d'un rêve patriotique éveillé, enchaîne La Presse, il présente “un Canada résolument fantasmagorique où les gens auraient le droit incroyable de chasser le gibier, de débattre à l'université et de déposer leurs enfants à l'école en pick-up, rien de moins”. Au terme d'une “merveilleuse journée typiquement canadienne”, ironise sa chroniqueuse Isabelle Hachey, de “bons Canadiens” scrutent le paysage. Ils voient du blé, des contreforts, les Rocheuses, un crépuscule, et concluent en se regardant dans les yeux : “Nous sommes à la maison.” Le problème, en l'occurrence, ajoute la journaliste, vite repéré par des internautes, c'est que “le blé qu'on nous montre […] est américain. Les contreforts sont indonésiens. Et les Rocheuses, plus grande fierté du Canada, sont celles de l'Utah.”
LIRE AUSSI : Politique. Pierre Poilievre et son “populisme revanchard” à la tête des conservateurs canadiens
Ce ne sont pas les seules images trompeuses relevées sur X par des observateurs aux aguets : on voit dans la vidéo une séquence d'une classe filmée en Serbie, des maisons construites en Slovénie, des vaches broutant en Californie, des images de l'école polytechnique de Kiev. Et il y a pire, relève à son tour la CBC :
“Dans la vidéo, Poilievre parle d'avions de chasse effectuant une mission d'entraînement, se préparant à ‘défendre notre patrie et notre terre natale'. Mais les images utilisées montrent des avions de chasse de fabrication russe.”
Les conservateurs admettent une “erreur”
“Heureusement, réagit le blog AlbertaPolitics.ca, il n'y a aucun lien connu avec l'Alberta [un bastion conservateur] dans la vidéo embarrassante.” Les réactions après la diffusion de l'enregistrement ont fusé sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué, le Nouveau Parti démocratique (gauche) a demandé aux conservateurs de dénoncer l'utilisation d'un contenu numérique “bidon”. CTV News rapporte que la porte-parole du Parti conservateur, Sarah Fischer, a confirmé le 19 août le retrait de la vidéo, deux jours après sa publication : “Des erreurs se produisent, comme vous pouvez le voir ici.”
LIRE AUSSI : Canada. Justin Trudeau : une retraite pour mieux revenir ?
“Brisé, le Canada ?” – comme se plaisent à le répéter les conservateurs – ironise La Presse, qui conclut : “Pas autant, manifestement, que l'équipe des communications de Pierre Poilievre”.
Martin Gauthier
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Le programme de Poilievre est une menace pour les communautés de Montréal, affirment les organisateurs et militants de première ligne

Les leaders communautaires et les militants qui travaillent directement avec les diverses communautés de Montréal se rassemblent pour avertir que le programme d'entreprise de Pierre Poilievre et la coalition qu'il représente constituent une menace imminente pour les populations marginalisées – et en fin de compte pour tout le monde.
(*Événement
Facebook <https://www.facebook.com/events/378...>
*)
« Nous construisons une coalition pour affronter le programme de Poilievre, et nous voulons voir cette conversation se dérouler partout », a déclaré l'activiste communautaire Stefan Christoff.
Parmi les intervenants, on compte :
Ehab Lotayef, militante communautaire et poète
Nakuset, du Foyer pour femmes autochtones de Montréal / Résilience Montréal
Anaïs Zeledon Montenegro, travailleuse communautaire à Action Santé
Travesti(e)s et Transexuel(le)s du Québec (ASTT(e)Q)
Sandra Wesley, directrice générale de Stella, l'amie de Maimie
Dolores Chew, membre fondatrice du Centre communautaire des femmes
sud-asiatiques (SAWCC)
Stefan Christoff (modérateur)
« Ce que nous voyons avec les conservateurs de Pierre Poilevre, c'est une alliance entre les grandes entreprises et les groupes qui cherchent à nous priver de nos droits », a déclaré l'activiste communautaire et poète Ehab Lotayef. « Les coupes radicales et les mesures d'exploitation que Poilievre est susceptible de mettre en œuvre ont un historique, et c'est une tragédie humaine évitable à grande échelle. »
Poilievre a préconisé des mesures extrêmes comme des coupes dans les programmes sociaux et des réductions d'impôts pour les élites financières les plus riches. En tant que député, il faisait partie d'un caucus semi-secret avec le parti conservateur qui s'est surnommé le « Khmer Bleu », ainsi nommé pour son adhésion à des positions extrémistes et son approche impitoyable.
« C'est un geste conservateur classique de promettre de petites réductions d'impôts à la classe ouvrière, mais de les utiliser comme écran de fumée pour un transfert massif de richesses vers les ultra-riches », a déclaré Dru Oja Jay, membre de la coalition Courage. « Le résultat sera des coupes dans les services qui nuiront à tout le monde, mais plus particulièrement aux communautés marginalisées. »
Les politiques conservatrices d'aujourd'hui, comme celles du passé, auront un impact particulièrement dévastateur sur les peuples autochtones.
« Nous avons vu que lorsqu'un gouvernement conservateur arrive au pouvoir, ce financement est soudainement réduit », a déclaré Na'kuset, directrice générale du Foyer pour femmes autochtones de Montréal. « Les services essentiels dont dépendait la communauté ont disparu et cela a laissé un impact dévastateur – la communauté retient maintenant son souffle en prévision des difficultés et des pertes potentielles. »
Poilievre a sollicité le soutien d'une constellation de groupes racistes d'extrême droite, dont Diagolon, que le Réseau canadien anti-haine a qualifié de « milice néofasciste ».
« Il est clair pour nous que – après des années d'inaction du gouvernement actuel pour améliorer les droits de la personne – si Poilievre prend le pouvoir, une variété de racistes et de fanatiques vont jouer un rôle plus important dans l'élaboration des politiques publiques », a déclaré Sandra Wesley, directrice générale de Stella Montréal. « Il les considère comme des constituants légitimes de sa coalition politique. »
« Le fait que le principal candidat au poste de premier ministre rencontre ces groupes augmente déjà leur légitimité et leur marge de manœuvre – cela menace davantage la sécurité de millions de personnes au Canada, en particulier les travailleuses du sexe, et il n'a même pas encore pris le pouvoir. »
Le panel discutera également des solutions et d'une approche proactive pour atténuer les dommages causés par une administration dirigée par Poilievre.
À quoi ressemblerait une réponse communautaire unifiée et efficace au programme d'entreprise de Poilievre ? Comment les militants peuvent-ils susciter une action qui parle aux gens en dehors de la zone limitée de la politique partisane ?
Ce sont quelques-unes des questions que le panel tentera de traiter.
Pour ces groupes, permettre à un gouvernement aligné sur un programme aussi
nuisible de se mettre en place sans une mobilisation populaire n'est pas une option.
« Ceux d'entre nous qui sont attaqués par ce mouvement violent et régressif financé par les entreprises doivent commencer à planifier et à renforcer nos liens les uns avec les autres », a déclaré Dolores Chew, membre fondatrice du South Asian Women's Community Centre (SAWCC). Chew a suivi de près la montée de Modi et du BJP en Inde ainsi que les développements au Canada.
« La menace de l'accession au pouvoir des fascistes est réelle, et jusqu'à présent, nous n'avons pas vu de réponse collective qui prend cette menace au sérieux. »
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Pendant que les manipulateurs de l’opinion jappent, la FIQ maintient le cap !

Depuis le lundi 12 août, jour où nous avons marqué notre 500e jour sans contrat de travail en appelant le gouvernement à réagir, il semble que nous ayons suscité l'intérêt de divers charlatans de l'opinion ! Certaines déclarations ont provoqué une vive réaction de notre part, ainsi que de la vôtre. Les chroniques d'opinion ont leurs limites, surtout lorsqu'elles ne font qu'attiser un conflit déjà difficile. Il est grand temps que les paroles cèdent la place à des actions concrètes.
Chose certaine, nous ne nous laisserons pas ébranler par des discours cherchant à nous dépeindre comme intransigeantes ou capricieuses. Nos revendications sont légitimes, basées sur des faits concrets et une compréhension approfondie des enjeux actuels du réseau public, et non sur des opinions ou des interprétations biaisées.
D'ailleurs, affirmer que la FIQ n'est pas disponible pour négocier ou qu'elle entrave l'aide aux régions éloignées est non seulement complètement faux, mais également une manœuvre cynique de la part d'un gouvernement incapable de reconnaître ses propres échecs. La réalité, c'est que la FIQ est toujours prête à engager des discussions constructives avec le gouvernement, à tout moment, dans l'intérêt de ses membres et pour le bien du réseau de la santé publique. Il est grand temps que le gouvernement cesse de chercher des boucs émissaires et fasse preuve de responsabilité.
Cependant, si nous devons recourir à des moyens de pression cet automne pour nous faire entendre, nous n'hésiterons pas à le faire. Notre disponibilité à négocier ne signifie pas que nous accepterons des compromis qui mettraient en péril la qualité des soins, nos conditions de travail et notre expertise. Notre force repose sur notre unité et notre détermination. Gardons à l'esprit que notre combat se joue à la table de négociation, et c'est là que nous devons concentrer tous nos efforts.
Bientôt, les vents souffleront fort, très fort. Nous déploierons des moyens de pression qui perturberont et dérangeront pour soutenir nos revendications et faire avancer la négociation. Les provocations externes, aussi bruyantes soient-elles, ne doivent en aucun cas nous détourner de notre objectif.
Vous avez raison d'être indignées par des affirmations inexactes, injustes et dénigrantes envers nos professions. Je suis constamment préoccupée par la propagation d'informations ou de propos présentés comme des vérités absolues, souvent décontextualisés et incomplets. Bien que j'éprouve une forte envie de réagir et de corriger ces erreurs, je sais que ce n'est pas toujours la meilleure stratégie.
C'est pourquoi je tiens à clarifier, en tant que présidente de notre organisation, je choisis de ne pas m'engager dans une guerre de mots avec des intervenants extérieurs à notre négociation. Tout d'abord, il est essentiel de rappeler que notre priorité absolue reste et restera toujours la défense des conditions de travail des professionnelles en soins et, par extension, la qualité des soins offerts aux patient-e-s.
Je continuerai toujours à porter votre voix pour dénoncer ceux qui nous accusent d'être responsables de notre propre détresse. Nous faisons face à des conditions de travail extrêmement difficiles, aggravées par des années de décisions politiques qui ont compromis la sécurité des soins. Il est odieux de nous faire porter le chapeau pour une situation que nous n'avons pas créée.
Nous devons concentrer toute notre énergie sur cette négociation cruciale avec le gouvernement. Certaines batailles ne méritent même pas que nous y participions. Engager des conflits inutiles ne ferait qu'affaiblir notre réputation et compromettre nos négociations en cours, surtout lorsqu'il semble que la provocation soit l'objectif. Nous sommes au-dessus de ces petites manœuvres politiques. Notre priorité est d'obtenir un contrat de travail équitable, qui reflète la réalité et l'importance de notre expertise en tant qu'infirmière, infirmière auxiliaire, inhalothérapeute et perfusionniste clinique.
Chacune de nos interventions publiques est scrutée à la loupe, tant par le gouvernement que par des mercenaires du commentariat qui cherchent à affaiblir notre cause en exploitant leur tribune médiatique. Nous devons rester dignes et concentrées, car notre cause dépasse de loin leurs jeux électoralistes. Restons concentrées sur l'essentiel pour ne pas tomber dans le piège des débats stériles qui détournent l'attention des véritables problèmes à résoudre. Pendant que nous perdons du temps à réagir à ces distractions, le gouvernement, lui, s'offre un moment de répit. Ne leur offrons pas ce luxe. Maintenons la pression pour régler notre négociation.
Ce n'est pas en menant une guerre de mots dans les médias que nous atteindrons nos buts. Nos interventions médiatiques ont pour but de mettre en lumière nos revendications, de porter la voix de nos membres et d'informer la population, qui nous soutient, sur les raisons de notre lutte pour de meilleures conditions de travail et des soins de santé de qualité.
Je nous encourage donc à rester déterminées et à garder confiance en notre démarche. La force de notre cause repose sur la justesse de nos revendications et sur la solidarité de notre mouvement. Gardons ce cap !
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Le réseau de santé public sacrifié sur l’autel de l’indécision, juge la FIQ

Montréal, le 23 août 2024 — En repoussant à mars 2025 l'échéance pour abolir le recours à la main-d'œuvre indépendante dans les grands centres, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ estime que le ministre de la Santé, Christian Dubé, vient de prouver, une fois de plus, son incapacité à livrer les réformes qu'il clame haut et fort.
23 août 2024 | communiqué de la FIQ
https://www.fiqsante.qc.ca/le-reseau-de-sante-public-sacrifie-sur-lautel-de-lindecision-juge-la-fiq/
« La FIQ ne peut rester silencieuse face à ce recul qui trahit les engagements pris par le gouvernement. Rappelons que la première échéance fixée au 20 octobre 2024 devait marquer un tournant décisif pour enrayer cette dépendance toxique aux agences de placement. Il a été incapable de créer les meilleures conditions pour offrir des soins de qualité à la population et des conditions pour attirer, notamment en région, des professionnelles en soins. Aujourd'hui, les agences de placement sortent malheureusement gagnantes », exprime Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Depuis le début, la FIQ avertit que sans une amélioration des conditions de travail des professionnelles en soins fidèles au réseau public, celles qui travaillent pour les agences ne voudront pas revenir dans le réseau public. Le ministre Dubé a sous-estimé l'importance de mettre en place des moyens efficaces d'attraction, de rétention et de reconnaissance.
« Il est tout simplement honteux de faire porter l'odieux de ce report à la FIQ. Nous avons salué et soutenu l'objectif de se débarrasser de la MOI puisqu'elle représente une bataille que nous menons depuis des années. Il n'y a qu'une seule façon de ramener les professionnelles en soins des agences dans le réseau : améliorer les conditions de travail du réseau. Mais lorsque le gouvernement s'entête à ne pas vouloir mettre en place des solutions gagnantes pour y parvenir, les seules personnes responsables de cet échec sont celles qui prennent les décisions. », ajoute Julie Bouchard
Depuis trop longtemps, les professionnelles en soins alertent sur les effets néfastes de la main-d'œuvre indépendante : une rupture de la continuité des soins, une explosion des coûts et un épuisement exacerbé des équipes régulières qui gangrènent leur stabilité. Ce report n'est rien d'autre qu'un pansement sur une plaie béante, qui ne fera que prolonger l'hémorragie.
« Le report de cette échéance démontre l'incapacité du ministre Dubé à instaurer des conditions attractives et rétentives, surtout dans les régions éloignées, qui subissent les conséquences de ce recul. Bien que nous partagions le même objectif que le ministre — se libérer de la dépendance à la main-d'œuvre indépendante — il est aujourd'hui évident qu'il a échoué à créer les conditions nécessaires pour y parvenir. En repoussant cette échéance, le ministre Dubé révèle le manque de substance de ses ambitions. Si le gouvernement souhaite réellement améliorer les conditions de travail pour ramener le personnel des agences dans le réseau public, la FIQ sera prête à collaborer », conclut la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
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Programme des travailleurs étrangers temporaires : Le gouvernement Legault silencieux sur cette forme d’esclavage moderne

François Legault annonçait ces derniers jours un gel de six mois pour l'octroi de permis de travail dans le cadre du volet à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans la région de Montréal. Disons les choses comme elles sont : cette annonce ne réglera rien.
François Legault annonçait ces derniers jours un gel de six mois pour l'octroi de permis de travail dans le cadre du volet à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans la région de Montréal. Disons les choses comme elles sont : cette annonce ne réglera rien.
Et peut-on vraiment tenir 3500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans des conditions extrêmement précaires responsables de la crise de logement, du manque de personnel et de ressources dans les services publics et de la précarisation du français à Montréal, comme l'avance notre premier ministre ?
En effet, cette mesure ne vise que 3500 travailleurs temporaires puisque plusieurs secteurs, dont la santé, l'éducation et la construction, sont exemptés par ce gel. De plus, à la demande du Québec, depuis 2021, dans une majorité des professions qui ne seront pas touchées par ce gel, les employeurs du Québec n'ont aucune obligation de recruter localement ni aucun plafond de recrutement de travailleurs issus du PTET. Ainsi, un employeur pourrait recruter toute sa main-d'œuvre par le biais de ce programme !
Lors de son annonce, M. Legault n'a pas mentionné une seule fois les conditions de travail trop souvent déplorables auxquelles ces personnes font face.
Or, la situation actuelle est absolument intenable. Le nombre de travailleurs étrangers temporaires a explosé dans les dernières années. Il s'agit d'une main-d'œuvre vulnérable qui ne peut pratiquement pas faire valoir ses droits, des personnes vivant dans la menace constante de perdre leur permis de travail et d'être ainsi expulsé vers leur pays d'origine.
L'ONU sonne l'alarme
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d'esclavage, Tomoya Obokata, est récemment venu à la conclusion que le PTET « alimente les formes contemporaines d'esclavage, car il institutionnalise les asymétries de pouvoir qui favorisent les employeurs et empêchent les travailleurs d'exercer leurs droits ». Le Conseil du patronat (CPQ) tente de minimiser le problème en soutenant dans une lettre ouverte publiée ces dernières semaines que les « situations conflictuelles demeurent une minorité au sein de l'ensemble des employeurs qui recourent à de la main-d'œuvre étrangère ».
Pourtant, les problèmes documentés par l'envoyé de l'ONU sont nombreux : périodes de pause limitées ; activités sortant du cadre contractuel ; horaires de travail excessifs ; versement partiel et confiscation de salaires ; violences physiques, psychologiques et verbales (voire exploitation et violence sexuelle dans certains cas chez les femmes) ; absence d'équipements de protection individuelle, notamment dans des conditions dangereuses ; confiscation de documents ; réduction arbitraire des heures de travail ; fraude, etc.
En somme, je ne dis pas que tous les employeurs sont mauvais, mais plutôt que le problème est systémique. L'organisme Justice Pro Bono affirmait d'ailleurs il y a quelques mois être submergé d'appels. C'est la même chose à la CSN.
Nous recevons de plus en plus d'appels de nos syndicats affiliés qui cherchent à défendre ces travailleuses et ces travailleurs. Le nombre de migrants temporaires qui déposent une demande pour faire reconnaître un mauvais traitement et ainsi obtenir un « permis ouvert pour travailleur vulnérable » est tellement important que les délais de traitement ont explosé. Devant l'ampleur du problème, ajouter des inspecteurs du travail est certes utile, mais cela sera insuffisant pour résoudre le problème.
Oui, les besoins de main-d'œuvre des entreprises sont importants, mais ils sont prévisibles. Contrairement aux « solutions » caquistes et à ce qu'avance le CPQ dans ses diverses réactions, l'heure n'est pas à la défense de ce programme. L'heure est à mettre de l'avant un autre moyen d'accueillir des personnes qui veulent travailler au Québec, sans avoir recours au système des permis de travail fermés.
Devant le constat accablant dressé par le rapporteur de l'ONU, les gouvernements doivent cesser de tergiverser et mettre fin à cette pratique inacceptable en planifiant mieux notre immigration économique, avec une lentille plus humaine.
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Déclaration sur le Défilé de la Fierté et sur la Journée Communautaire du 10 août 2024 : Réfutation d’une fausse narrative et demande de démission de Simon Gamache

Tio'tia:ke/Mooniyang/Montréal, le 19 août 2024 – Ce communiqué vise à corriger le récit propagé par Fierté Montréal, le SPVM et les médias grand public concernant les événements précédant et durant la Journée Communautaire du 10 août 2024 et le défilé de la Fierté ayant eu lieu le 11 août, et demander la démission de la direction de Fierté Montréal.
Photo Raphael Alexandre
Il s'agit d'une déclaration conjointe de Helem Montréal, Mubaadarat, Voix Juives Indépendantes Montréal (VJI) et de la Faction Anti Génocidaire et Solidaire (F.A.G.S.), affirmant notre position en tant que Queers de Conscience. Nous rejetons l'influence des entités sionistes, impérialistes, colonialistes et corporatives qui ont tenté de s'approprier nos luttes par le pinkwashing, l'homonationalisme et la corporatisation. La parade
sioniste corporative de Fierté Montréal, allant à l'encontre du véritable esprit de la Pride comme protestation ne sera pas faite en notre nom. Nous nous opposons fermement au génocide en cours en Palestine et à l'instrumentalisation de nos identités queers pour le justifier. Pas en notre nom.
Clarification des faits ;
Événements précédant le « festival » de Fierté Montréal
Depuis plusieurs mois, Helem, VJI et Mubaadarat, soutenus par Sapphix sont engagés dans des discussions avec Fierté Montréal, tentant de les inciter à dénoncer et à couper leurs liens avec les commanditaires et participants sionistes du Festival. Fierté Montréal a reçu une liste de 4 revendications, accompagnée de documentation soutenant chaque demande.
Malgré leur refus des quatre demandes, Fierté a exprimé qu'ils « essayaient » de trouver des voies légales pour exclure les groupes sionistes de la marche puisque certain·e·s de leurs membres ont tenu des propos allant à l'encontre des règlements
<https://cms.fiertemontreal.com/uplo...> de Fierté Montréal concernant la politique anti-discrimination et harcèlement. Rétroactivement, il appert évident que cela était en fait une
tactique pour faire taire notre coalition. Ce discours comme quoi ils travaillaient « avec nous » a été maintenu jusqu'au début du « Festival ».
Les vraies et uniques préoccupations de Fierté étaient de protéger leur image et leurs commanditaires, et non d' « amplifier les voix des communautés 2SLGBTQIA+ pour assurer leur représentation, leur inclusion et la reconnaissance de leurs droits dans la société. » Bien que leur site Web présente une déclaration claire de « mission, vision et valeurs », Fierté a manqué l'occasion de montrer une réelle volonté de mettre ces valeurs à l'épreuve.
Journée communautaire du 10 août 2024
Fierté s'était engagée à assurer la sécurité de Helem Montréal et Mubaadarat pendant les activités du festival. Lors de la journée communautaire du 10 août, ces groupes ont malheureusement été confrontés à des provocations racistes et islamophobes. Plus que 10 incidents étaient observés, l'un d'eux devant l'un des responsables de Fierté Montréal. Des
membres de Helem Montréal et Mubaadarat ont dû se mobiliser pour fournir
sécurité et solidarité les un·e·s envers les autres.
Jour du défilé
Fierté Montréal a permis aux groupes et commanditaires sionistes de défiler avec des drapeaux israéliens dans la marche, trahissant la confiance de la communauté et mettant en danger les personnes marginalisées.
Deux (2) actions indépendantes avec un (1) objectif commun : dénoncer le génocide en cours
Helem et Mubaadarat ont décidé de participer au défilé, donnant de la visibilité à l'existence des communautés LGBTQ+ SWANA et arabes, tout en attirant l'attention des participant·e·s sur le génocide en cours. VJI a collaboré avec ces deux groupes pour dénoncer le pinkwashing et démontrer la solidarité qui existe entre les communautés juives et arabes. Cette coalition a décidé de profiter de la minute de silence propre au défilé
pour mettre en place un die-in. Celui-ci incluait en trame de fond des bruits d'avions militaires et des voix de civils en pleurs alors que certains marcheur·euse·s s'étaient recouverts de peinture rouge avant de se coucher sur le sol - imitant ainsi une scène du quotidien des Gazaouis.
La F.A.G.S. a quant à elle perturbé le défilé avec un message clair : pas de fierté dans le génocide. Le groupe visait à exposer la mauvaise foi de Fierté Montréal, pour faire taire les critiques et éviter les perturbations. La F.A.G.S. était solidaire des organisateur·ice·s du die-in et des groupes communautaires tels qu'AGIR et AfroPride, leur permettant de
marcher. L'action ciblait spécifiquement les contingents sionistes et
corporatifs au sein du défilé.
Le plus long blocus a duré près d'une heure, arrêtant le contingent de Fierté Montréal. Réaffirmant l'esprit de la Fierté comme un acte de protestation radical, les manifestant·e·s ont tenu bon face aux abus verbaux et physiques de la part à la fois des policier·ère·s et des spectateur·ice·s sionistes.
Ces actions conjointes soulignent l'interconnexion des différentes formes d'oppression et de mouvements. Nous croyons de tout cœur que la libération queer ne peut être atteinte qu'avec une Palestine libre. Aucun·e de nous n'est libre tant que nous ne le sommes pas tous·tes.
Alors que le contingent de Helem Montréal, Mubaadarat et VJI a fait face à du harcèlement, des tentatives d'arrêter leur action, et une sécurité présente pour protéger l'image de Fierté, le contingent de la F.A.G.S. a quant à lui été victime d'une brutalité policière sévère. Le SPVM a physiquement agressé les manifestant·e·s, détruit des bannières et proféré des menaces. En réponse à ces abus et solidairement, des membres autonomes de Helem Montréal, Mubaadarat et VJI ont rejoint la démonstration de la
F.A.G.S., solidifiant ainsi le lien entre les deux actions - tactiques différentes, objectif commun. Puisque personne ne nous protège, nous nous protégeons nous même.
La F.A.G.S. : Les prétendues négociations et la brutalité policière
Lors de l'interruption occasionnée par la F.A.G.S., deux (2) membres du conseil d'administration de Fierté Montréal sont venu·e·s rencontrer les manifestant·e·s, promettant qu'un·e représentant·e de Fierté Montréal viendrait parler au groupe rapidement. Après une longue attente, aucun·e représentant·e n'est arrivé·e. Pendant ce temps, la présence policière s'est intensifiée. Après des mois d'aveuglement volontaire, de manipulation et de déshumanisation, il est devenu plus clair que Fierté Montréal se
souciait davantage de son image que de ce que la Pride devrait réellement signifier : protéger les vies et la sécurité des communautés marginalisées et minorisées.
Alors que nous nous sentions de plus en plus en danger, nous avons réalisé que les « négociations » de Fierté Montréal n'étaient qu'une tactique de retardement pour déployer plus de violence contre nous alors qu'ils redirigeaient le défilé. Pour la sécurité des manifestant·e·s, nous avons dispersé nos efforts. La police nous a suivis dans les rues et dans le métro, bien après la fin de notre action, prouvant encore une fois que les
efforts de sécurité de Fierté étaient dirigés contre nous et non POUR nous protéger.
Les affirmations de Fierté et du SPVM concernant une résolution pacifique sont des mensonges flagrants. Leurs actions démontrent une priorité accordée aux intérêts corporatifs plutôt qu'à la sécurité et au bien-être des personnes queers.
Nos revendications conjointes mises à jour
1.
Nous demandons des excuses publiques de la part de Fierté Montréal pour
avoir déployé des policier·ère·s violent·e·s contre nous, pour avoir déshumanisé notre communauté et pour avoir mis en danger les manifestant·e·s ainsi que les participant·e·s du défilé.
2.
Nous demandons le retrait immédiat des déclarations faites par Simon
Gamache le dimanche 11 août, affirmant que Fierté Montréal avait réussi
à négocier avec les manifestant·e·s et que la situation avait pu être
résolue pacifiquement.
3.
Nous appelons Fierté Montréal à mettre en œuvre un plan BDS. Se
dissocier de l'apartheid sioniste est réalisable, comme le montrent
d'autres festivals, comme Fierté dans la Capitale (Ottawa).
4.
Nous demandons la démission de Simon Gamache et de tous·tes celleux qui
sont complices de la violence perpétrée contre les contingents de la
F.A.G.S. et de Helem Montréal, Mubaadarat et VJI.
5.
Si des éditions futures de Fierté Montréal ont lieu, nous exigeons
qu'elles mettent en œuvre les revendications précédemment soumises par
Helem Montréal, Mubaadarat et VJI.
Le site web de Fierté affirme que leur objectif est de « mett[re] de l'avant leurs [de la communauté] luttes et leurs réalités auprès du grand public et des institutions », en déclarant qu'ils entendent « bâti[r] des ponts durables avec les communautés et [adapter leurs] actions et approches afin de mieux porter leurs revendications et leurs aspirations [de la communauté]. » Nous les appelons à mettre ces paroles en action.
Conclusion
Les événements des dernières semaines ont clairement remis sur la table l'urgence de réaffirmer la véritable essence de la Fierté : une célébration enracinée dans la résistance, la solidarité et la justice. Les actions de Fierté Montréal ont non seulement trahi l'esprit de la Fierté, mais ont également mis en danger les communautés marginalisées en priorisant les intérêts corporatifs au détriment d'un véritable sentiment de sécurité.
Notre position collective, englobant Helem Montréal, Mubaadarat, Voix Juives Indépendants et la F.A.G.S. démontre notre engagement indéfectible envers la justice intersectionnelle et la libération de tous les peuples opprimés. Nous appelons la communauté et donc toute personne se sentant interpellée par nos revendications à soutenir nos efforts pour que Fierté Montréal prenne la responsabilité de ses échecs.
En tant que Queers de Conscience, nous restons uni·e·s dans notre résolution : De L'Île de la Tortue à la Palestine, pas de fierté dans le génocide et aucun compromis en ce qui a trait à la justice. Notre mouvement continuera à défier le pinkwashing et l'exploitation de nos identités à des fins politiques tant qu'il le faudra.
Resources
Photos et documents
<https://drive.google.com/drive/fold...>
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Mon p’tit jus de batterie

Dans l'actualité, je viens de voir que la méga-usine de batteries Northvolt a demandé l'autorisation de prélever de l'eau de la rivière Richelieu et de l'y rejeter après usage
M. Benoit Charette,
Ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Monsieur le Ministre,
Dans l'actualité, je viens de voir que la méga-usine de batteries Northvolt a demandé l'autorisation de prélever de l'eau de la rivière Richelieu et de l'y rejeter après usage. Cela me préoccupe car l'eau de mon robinet provient de l'aqueduc géré par la Régie de l'aqueduc intermunicipale du Bas-Richelieu (AIBR). La prise d'eau de mon aqueduc est située à Saint-Denis, soit une vingtaine de kilomètres en aval de Northvolt.[1] De plus, lorsque le vent soufflera du sud-ouest, je serai dans le panache pour respirer le bouquet des arômes d'air qui provient de cette usine. J'avoue être choyé par cette charmante attention de Northvolt !
Radio-Canada nous apprend qu'en Suède, l'usine-soeur de Northvolt rejette, entres autres « du nickel, du cobalt et du lithium ». J'apprends également qu'au Québec, il n'existe actuellement « aucune norme qui encadre le niveau acceptable de ces substances dans l'eau potable. ». Comme si ce n'était pas assez troublant, le professeur Benoit Barbeau ajoute que le « lithium a des effets sur la santé mentale à des concentrations assez faibles ».[2] Monsieur le Ministre, je vous demande de me rassurer ! Est-ce que les nouvelles normes que votre ministère va rédiger seront assez sévères pour préserver la santé physique et mentale des habitants de la vallée du Richelieu ?[3]
Est-ce que la santé financière de la grande industrie doit avoir la priorité sur la santé des riverains ? Nous nous sommes posé cette question lorsque votre ministère a modifié les règles pour que Northvolt échappe à l'obligation légale d'être soumis à un examen public du BAPE. En effet, ce BAPE aurait répondu à de nombreuses questions dont celles au sujet des nouvelles normes requises pour connaître les niveaux acceptables de nickel et de lithium dans l'eau. Mais la nécessité d'une décision rapide et la facilité administrative ont incité votre gouvernent à un contournement des règles, malgré les demandes citoyennes.
Ces nouvelles normes que votre ministère doit établir respecteront-elles le principe de précaution en ce qui a trait aux quantités de contaminants tolérables dans l'environnement ? Si on se fie au précédent de la fonderie Horne à Rouyn-Noranda, votre gouvernement a haussé « la norme quotidienne de nickel de 14 ng/m3 à 70 ng/m3, et a adopté une norme annuelle de 20 ng/m3. » Ce changement de normes a suscité de vives critiques des 18 directions régionales de santé publique du Québec, du Collège des médecins du Québec et de l'Association québécoise des médecins pour l'environnement qui se sont, complètement opposés à l'augmentation des normes.[4] Radio-Canada nous apprend aussi qu'en 2021, avec ces normes « relaxes », la fonderie Horne a rejeté dans l'air de Rouyn-Noranda plusieurs contaminants, dont 36.5 tonnes d'arsenic, 97,4 tonnes de nickel, 6,4 tonnes de chrome et 39,4 tonnes de zinc.[5]
Par définition, des batteries sont fabriquées à partir de matériaux qui réagissent entre eux pour stocker de l'électricité, puis la transmettre sur demande.[6] À Rouyn-Noranda, vous avez écouté les doléances de Glencore et de ses lobbyistes pour permettre des normes complaisantes pour la compagnie. Et pour Northvolt, les normes de votre ministère seront-elles dictées par vos conseillers scientifiques ? Ou seront-elles dictées par les lobbyistes de la compagnie ? Votre ministère saura-t-il résister au chant des sirènes de l'industrie. Voyez-vous, Monsieur le Ministre, lorsque j'ouvre mon robinet, je ne veux pas boire un cocktail dont l'ingrédient principal est composé d'un p'tit jus de batterie.
Je vous remercie, Monsieur le Ministre, pour ces normes qui sauront sauvegarder notre santé.
Gérard Montpetit
Citoyen de La Présentation qui boit l'eau de l'AIBR
le 24 août 2024
3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2098604/northvolt-rejets-normes-environnement-quebec
4] https://plus.lapresse.ca/screens/04401fd9-ee9f-4d1f-b466-e552ab283084%7C_0.html
5] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1898316/fonderie-horne-contaminants-metaux-arsenic-nickel-plomb
6] https://pivot.quebec/2024/03/05/northvolt-assemblera-des-produits-chimiques-avec-un-impact-inconnu-sur-leau-du-richelieu/
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Plan d’adaptation aux changements climatiques

QUÉBEC, le 22 août 2024 - Alors que le Québec vient de vivre un épisode d'inondations historiques, Québec solidaire exige le dépôt d'un Plan d'adaptation aux changements climatiques d'ici la fin de l'année 2024. Ce plan devrait être financé par le rapatriement de la part du Québec des subventions fédérales envoyées aux pétrolières polluantes qui annulent les efforts des Québécois et des Québécoises.
« François Legault est sur le pilote automatique et ça m'inquiète. D'une catastrophe à l'autre, la CAQ n'apprend pas sa leçon. Nous ne sommes plus à l'étape des programmes à la pièce et de l'improvisation. Ça prend un véritable Plan d'adaptation aux changements climatiques pour préparer le Québec aux nouvelles réalités du climat », déclare Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire.
Selon l'Institut Climatique du Canada, chaque dollar investi en adaptation des changements climatiques permet jusqu'à 15$ d'économies sur le long terme : « Le Québec doit avoir un vrai Plan d'adaptation aux changements climatiques rapidement. Ça permettrait de financer des mesures de prévention et d'agir de façon coordonnée en adaptation au lieu de se contenter d'éteindre des feux en espérant que ça passe. L'adaptation aux changements climatiques va nous coûter moins cher que d'attendre que ça nous pète dans la face ! La Colombie-Britannique a une stratégie d'adaptation climatique, pourquoi pas nous ! », affirme Alejandra Zaga Mendez.
Rapatrier l'argent envoyé aux pétrolières
Chaque année, il y a 15 milliards de dollars qui sont envoyés en subventions dans le pétrole et le gaz sale du Canada. Environ 3 milliards de dollars proviennent des taxes et des impôts des Québécois et des Québécoises.
« S'il est vraiment nationaliste, François Legault doit dire à Ottawa de fermer le robinet des subventions au pétrole sale ; rapatrier cet argent-là ; puis, l'investir dans l'adaptation aux changements climatiques pour soutenir notre monde face à la chaleur écrasante, aux feux de forêt puis aux inondations. Les taxes et les impôts des Québécois et des Québécoises, on ne veut plus que ça finance le pétrole et le gaz sale de l'Alberta, ça bousille tous nos efforts », déclare Gabriel Nadeau-Dubois.
Rappel d'un appel à la collaboration
En juin 2023, Gabriel Nadeau-Dubois avait interpellé les chefs des différents partis politiques à collaborer en leur offrant un rendez-vous transpartisan au sujet de l'adaptation aux changements climatiques et l'avenir du Québec. Il leur avait alors écrit ceci :
Nos formations politiques ont des stratégies divergentes en matière d'environnement, et nos cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) ne sont pas les mêmes. Toutefois, quel que soit le parti porté au pouvoir en 2026, les émissions de GES des dernières décennies nous ont déjà engagés dans un processus de changement climatique. Dans ce contexte, nous avons une responsabilité commune envers les Québécois et les Québécoises : faire de l'adaptation aux changements climatiques une véritable priorité nationale, au-delà des frontières partisanes.
Cette lettre est malheureusement restée sans réponse.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
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