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Humanitaire ; l’urgence de nourrir les familles déplacées

Visant à soulager les familles déplacées à bout de souffle, l'Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d'Haïti (OCCED'H) a apporté ce mardi 3 septembre (…)

Visant à soulager les familles déplacées à bout de souffle, l'Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d'Haïti (OCCED'H) a apporté ce mardi 3 septembre 3024 une aide alimentaire au profit des enfants ayant fui les violences des gangs armés et actuellement réfugiés dans les sites de Jean-Marie Vincent à Carradeux et de l'école Joseph C. Bernard sur la Route de Frères.

Cette initiative visait à répondre à certains besoins urgents des personnes déplacées suite aux violences des gangs armés au niveau de certains quartiers.

Environ 600 enfants ont bénéficié de ces kits, comprenant du riz, des pois, des spaghettis, de l'huile, du savon, des serviettes hygiéniques, ainsi que d'autres produits essentiels. Ces bénéficiaires proviennent de divers quartiers, notamment Tabarre, Torcel, Pernier et les zones avoisinantes.

L'OCCED'H dit compter sur la solidarité d'autres secteurs pour continuer à assister, dans la mesure du possible, les familles déplacées notamment les enfants.
Pofondément préoccupée par cette crise humanitaire, cette structure oeuvrant dans le domaine des droits humains invite le gouvernement haïtien à adopter des mesures urgentes en vue d'améliorer les conditions de vie des catégories les plus vulnérables.
Il est important de préciser que cette distribution avait reçu le soutien de « Food for the Poor. »

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France : Magistral coup de mobilisation des supporters du PSG pour la détresse palestinienne.

12 novembre 2024, par Omar Haddadou — , , , ,
Le défi des supporters parisiens déployant un Tifo démesuré frappé de « FREE PALESTINE, ce mercredi au stade Parc des Princes dans le 16ème Arr, témoigne de l'abyssalité de la (…)

Le défi des supporters parisiens déployant un Tifo démesuré frappé de « FREE PALESTINE, ce mercredi au stade Parc des Princes dans le 16ème Arr, témoigne de l'abyssalité de la cruauté. Dimanche, les frappes israéliennes ont fait des dizaines de morts, principalement des femmes et des enfants, en plein sommeil !

De Paris, Omar HADDADOU

Que faire, quand le colonisé est condamné à périr, avec l'omerta comme acte de décès ?
Emmanuel Macron se rendra finalement au Stade de France pour assister au match France-Israël, jeudi 14 novembre 2024, sous haute surveillance. Objectif : « Envoyer un signal fort de fraternité et de solidarité avec Israël », rapportent les médias. Nicolas Sarkozy, ancien Président, ne résistant pas aux feux de la rampe, y sera.

Y a des moments où il faut savoir se mouiller !
Les réactions, ici à Paris, dans la rue, les cafés et les réseaux sociaux, à propos de l'attitude du chef de l'Etat, sont d'une virulence acérée : « Incroyable scène de soumission XXL ! » pointe un tweet, quand le second abonde : « Notre carpette soumise, assistera au match ».
L'allégeance du Président français a charrié dans son aspiration la position de son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau : « Hors de question de délocaliser la rencontre ! Cela serait un aveu de faiblesse de déplacer ou de renoncer » déclare-t-il fermement, interdisant les drapeaux, autres que français et israéliens. Ce dernier est acculé à montrer ses muscles sous peine d'éviction.
La rencontre des deux équipes aura comme bouclier sécuritaire, 4 000 policiers et gendarmes mobilisés, 2 500 autour de l'enceinte du stade, 20 000 dans les transports. Dans ce climat de tensions bien ampoulées, l'attention reste vive sur le rassemblement d'un Mouvement Juif International, en présence du ministre israélien de l'Extrême Droite, prévu la veille du match dans la capitale française.

Les partis de Gauche et les personnalités françaises ont appelé à l'annulation du match. D'autres à sa délocalisation. « Mais vous vous rendez compte ? Le faire serait une victoire des antisémites ! » s'indigne la présentatrice du débat sur Europe 1, Pascale de la Tour Dupin, affirmant son parti pris, au moment où le Conseil de Sécurité israélien recommanderait à ses ressortissants de ne pas se rendre au match.
A l'apogée de la folie génocidaire au Moyen- Orient

Le ministre de l'Intérieur, Bruneau Retailleau, fait mine de ne pas « capté » qu'à cœur vaillant, rien d'impossible ! La prouesse des Ultras du PSG dans la tribune, tient de la magie de David Coperfield. L'homme a vu rouge en découvrant le militantisme s'afficher dans les gradins et s'empressa à dégainer son nerf de bœuf procédurier : « Je vais demander des explications au Paris Saint-Germain (club). C'est inacceptable ! Une bâche de dizaine et dizaine de mètres »
Vous l'aurez compris : La banderole FREE PALESTINE !, inacceptable ! Le génocide si ! Le locataire de la Place Beauvau multiplie les coups de boutoir contre le chantier de la Gauche depuis sa désignation dans le gouvernement Barnier le 21 septembre 2024. Sa fermeté marcherait crânement vers l'absolutisme et dédaigneusement sur les fondements de la Démocratie. L'homme de la Droite dure a pondu, ces dernières heures, des ukases à hérisser le Nouveau Front Populaire : « Mise au pas de la Jeunesse à reciviliser des quartiers défavorisés avec la suppression des Allocations Familiales et l'Internat forcé dès 10 ans ».

Les tragiques incidents d'Amsterdam, le 7 novembre, ont plongé la France de Macron dans le funambulisme claudicant. La classe politique vit une véritable guerre de tranchées avec comme cible, la Gauche. Ses députés (es) Marie Mesmer et Hadrien Clouet essuient des procédures judiciaires de la part de Retailleau pour la vaillance de leurs déclarations : « Le ministre de l'Intérieur et ses Journalistes de Préfecture sont des petites frappes fascistes ! », assénait Clouet.

QUAND LE PEUPLE DEVIENT REPORTER !

Que nous renseigne ce Tifo colossal des supporters du P.S.G acquis à la cause palestinienne ?

Que le silence est pire que l'extermination collective ! Que cette force de frappe médiatique spectaculaire, a rendu fous les partisans de l'épuration à huis-clos. L'introduction du slogan FREE PALESTINE, son déploiement savamment calculé pour un impact planétaire, a donné lieu à des ulcérations inimaginables.
Le choix du timing à quelques minutes du coup d'envoi du match, mercredi au Parc des Princes, pour capter longuement l'attention de l'arsenal médiatique, est incroyablement judicieux ! D'où la pertinence du message de détresse véhiculé. Les gardes- fous tombent ! Le politique et la plume partisane se rongent les sangs sur l'introduction du slogan mobilisateur. On crie à la complicité. On spécule...

L'instantanéité de mise en évidence s'opérait d'une manière silencieuse et pacifique évoquant un lever de rideau magistralement exécuté, dans un théâtre prestigieux parisien.

C'est dans la boite, FREE PALESTINE ! Le support audiovisuel est déjà envoyé à des proches aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, Asie et en Afrique (le buzz). Les atrocités à Gaza et au Liban ne sont pas une simulation aboutie de l'IA, mais une réalité funeste dictée par Netanyahou et l'Alliance Atlantique.
A l'heure où Trump œuvre pour une désescalade en Ukraine en appelant Poutine, plus de 50 enfants ont été tués en 48 heures à Gaza. L'ONU fait état d'une situation catastrophique, empreinte de famine, de maladie et d'exode. Au Liban, le bilan de l'agression israélienne s'alourdit à 3 220 morts.
L'impunité a triomphé, la résistance triomphera !
O.H

Liban : Le bilan des victimes

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L’interdiction des licenciements, c’est urgent !

Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… les plans de licenciements s'intensifient. Depuis quelques semaines, le secteur automobile en Europe se mobilise contre ce que les patrons (…)

Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… les plans de licenciements s'intensifient. Depuis quelques semaines, le secteur automobile en Europe se mobilise contre ce que les patrons et les actionnaires veulent présenter comme inéluctable : les suppressions d'emplois pour rétablir les marges face à la concurrence internationale.

Crédit Photo Photothèque Rouge/MILO.

Communiqué du NPA-l'Anticapitaliste

Avec toujours la même logique destructrice : les travailleurEs servent de variables d'ajustement. En France, ce sont notamment les salariéEs de MA France, de Dumarey-Powerlidge à Strasbourg, ou encore de Valeo qui sont en première ligne.

D'autres secteurs sont également touchés : la chimie, la grande distribution,… Les salariéEs de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont mobiliséEs ainsi que celles et ceux de Vencorex en Isère. Auchan vient d'annoncer la suppression de 2300 emplois et Michelin, de 1250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante vient d'éclater.

A ces plans de licenciements s'ajoutent Airbus et ses 2500 postes menacés, et tant d'autres comme Walor, Milee, ExxonMobil… Au 18 octobre 2024, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an[1].

Ces entreprises ont pu bénéficier par le passé de cadeaux fiscaux et d'aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont accaparées de l'argent public et licencient à tour de bras aujourd'hui. C'est inacceptable. Michel Barnier peut bien montrer du doigt les directions de Michelin et d'Auchan, personne n'est dupe. Son gouvernement va accompagner la casse sociale.

Le secteur public non plus n'est pas épargné, comme dans l'Education Nationale où 4000 postes seront supprimés. La Cour des Comptes préconise quant à elle la suppression de 100 000 postes dans la Fonction Publique Territoriale.

Pour que cesse la destruction capitaliste des emplois, des vies et du vivant, il est vital que ces luttes convergent. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts particuliers d'une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours …

Il est temps d'y mettre fin. Ce serait faire œuvre de salubrité publique au bénéfice de la majorité, celles et ceux qui produisent les richesses.

Dans l'immédiat, il devient urgent d'imposer l'interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salariéEs décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire.

Il est tout aussi urgent que l'ensemble de la gauche sociale et politique, dans le Nouveau Front Populaire et en dehors, que toutes les équipes syndicales concernées se regroupent pour organiser une manifestation centrale à Paris contre les licenciements, contre les suppressions de postes, et contre le gouvernement Macron-Barnier.

[1] CGT. 180 plans de licenciements en un an.

https://npa-lanticapitaliste.org/

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Bernie Sanders, l’Amérique et nous

12 novembre 2024, par Roger Martelli — , , ,
Pour (re)construire une gauche qui gagne à Washington comme à Paris, encore faut-il comprendre pourquoi elle a perdu, pourquoi les autres ont gagné et surtout, comme être utile (…)

Pour (re)construire une gauche qui gagne à Washington comme à Paris, encore faut-il comprendre pourquoi elle a perdu, pourquoi les autres ont gagné et surtout, comme être utile au peuple.

Bernie Sanders, l'Amérique et nous
11 novembre 2024 | Roger Martelli
Sans-titre-1-2

Bernie Sanders le magnifique a une fois de plus parlé au nom des sans-voix, des plus humbles, méprisés et relégués, qu'ils soient blancs, noirs, latinos, colored, clandestins ou légalisés. Il poursuit ainsi la trace de cette gauche démocrate qui avait su, dans les années trente du 20e siècle, prendre langue avec le mouvement ouvrier.

En France, beaucoup dans la gauche de gauche ont saisi opportunément la balle au bond pour redire ce qui coule d'évidence depuis longtemps : en s'éloignant des aspirations populaires, une grande part de la gauche a lâché la proie pour l'ombre et perdu les catégories populaires qui lui avaient donné sa force et sa légitimité. Mais on ne peut se contenter des bonnes résolutions et promettre que l'on va enfin se préoccuper de ce peuple que l'on avait délaissé. Encore faut-il comprendre pourquoi c'est la pire des droites qui a profité de cette carence et il faut préciser ce qu'il convient de faire pour remonter le courant.

L'extrême droite n'ignore pas la question sociale

On dit parfois qu'il s'agit désormais de remettre la question sociale au premier plan. Aux États-Unis, tout le monde s'accorde ainsi pour dire que deux enjeux ont déterminé massivement les votes : au premier rang « l'économie » (inflation, chômage, dépenses de logement et de santé…) et « l'immigration » en second lieu. Mais il reste alors à éclairer le mystère d'un véritable paradoxe : comment se fait-il que les inquiétudes populaires nourries par « l'économie » et le ressentiment à l'égard des « élites » aient stimulé le vote pour le candidat le plus fortuné, le plus libéral et le plus porté à accélérer le démantèlement de cet État-providence qui avait tout de même atténué la souffrance sociale et la spirale des inégalités ?

Et au-delà du scrutin présidentiel, on ne peut pas éluder le fait que, quelle que soit la candidature démocrate, plus ou moins à gauche, plus radicale ou présumée modérée, elle n'a pas enrayé la sensible progression du camp républicain. Incriminer le poids des médias et des réseaux sociaux ? Bien sûr qu'ils ont joué. Mais on sait depuis longtemps que les moyens de la persuasion sont concentrés du côté de l'aliénation et pas de l'émancipation. Cela n'a pas empêché de belles victoires dans le passé ; pourquoi ce n'est-il pas possible aujourd'hui ?

Il ne suffit donc pas de proclamer que l'on est pour le « social », ni même d'énumérer les propositions redistributrices allant dans ce sens. Qu'est-ce qui fait la grande force de l'extrême droite, aux États-Unis comme en France ? La capacité à raccorder chaque problème à une vision globale qui, au nom du bien-être, disqualifie tout recours aux principes du commun et de la solidarité collective. Dans un monde de plus en plus inégalitaire, déchiré et dangereux, les extrêmes droites exaltent les seules vertus d'une protection nationale, fondée sur la puissance étatique et garantie par la clôture des frontières et des murs. Et dans ce monde dont on ne veut pas voir les logiques économiques et sociales profondes qui le parcellisent, on se contente de fustiger les « assistés », c'est-à-dire les populations les plus fragiles, et notamment celles des nouveaux venus.

Une vision cohérente du monde

Puissance pouvant aller jusqu'à l'arrogance, protection, clôture et refus du « grand remplacement » sont les pivots d'une vision cohérente du monde. Au début des années 1990, quand s'éteignait la guerre froide, un politiste américain – Samuel Huntington – avait suggéré que le monde était désormais régi par le « choc des civilisations »1, et notamment par le conflit entre l'Occident démographiquement en déclin et l'Islam expansif. Ce que l'on oublie, c'est que ce même Huntington avait été quelques années plus tôt l'un des promoteurs de l'idée selon laquelle la démocratie représentative devait laisser la place à une « gouvernance » conduite par ceux qui « savent »2. Et c'est encore Huntington qui, en 2004, publia un essai dans lequel il explique que les États-Unis perdent leur identité, parce que leur noyau fondateur (blanc, anglo-saxon, protestant) était menacé par la poussée démographique des minorités, notamment latino-américaines3.

Le mépris de la démocratie, la peur de l'autre et l'obsession de l'identité menacée… Au fond, Donald Trump s'est installé dans cette vision redoutable qui relie l'autoritarisme, l'exaltation de la violence, l'esprit de concurrence, le repli sur soi et le refus communautariste de ce qui vient de l'extérieur. C'est sur cette base qu'il a conforté son impact dans les milieux modestes du « rural ». C'est pour n'avoir pu ni même voulu lui opposer une autre vision que les démocrates ont perdu.

Pour regagner le terrain laissé à d'autres, une gauche bien à gauche laissera au vestiaire les explications plus ou moins rassurantes. Par exemple, il n'est pas vrai que les contingents du peuple ralliés à la droite extrême n'ont fait qu'exprimer conjoncturellement leur mécontentement. Ils n'ont pas seulement exprimé de la colère ou choisi par défaut et provisoirement de cocher la case des Républicains. Il y a désormais dans le vote populaire, aux États-Unis comme ailleurs, une part d'adhésion, plus ou moins consciente mais réelle, à un système cohérent de représentations et au projet qui en découle.

Il n'est pas plus sûr qu'il suffise de s'adresser spécifiquement aux abstentionnistes pour gagner leur vote, alors que l'on sait que, parmi les ressorts de l'abstention, se trouvent la méfiance à l'égard de la politique et au-delà la conviction fataliste que l'on ne peut pas changer vraiment l'ordre inégalitaire des sociétés. Or cette méfiance et ce fatalisme se trouvent être des ressorts affectifs majeurs pour que l'on se tourne vers une extrême droite qui, en France, peut arguer du fait qu'elle a été continûment écartée de tout pouvoir depuis 1944. Attiser la colère ne sert donc à rien, si ne se rompt pas le lien qui, en la rattachant à un projet rétrograde, la transforme en ressentiment, plus prompt à vitupérer les boucs émissaires qu'à récuser une logique sociale dominante. Il faut alors se convaincre de ce que le lien ne se rompra pas si un autre ne s'impose pas, autour d'un récit capable de concurrencer celui des extrêmes droites, comme celui des libéraux. Ce qui ne s'énonce pas ne saurait s'imposer, dans le grand choc des idées.

Savoir être utile au peuple

La gauche n'attirait pas une part conséquente des catégories populaires parce qu'elle affirmait être de leur côté mais parce qu'elle leur semblait utile. Or cette utilité était globale et se déclinait en trois grandes fonctions au moins. La gauche – en France notamment au travers du Parti communiste pendant quelques décennies – était capable de représenter dans les institutions les relégués, les damnés de la terre, ces « classes dangereuses » que l'on cantonnait soigneusement aux portes de la cité. Elle les représentait d'autant plus que les formations qui la composaient étaient plus ou moins à l'image de celles et ceux auxquels elles s'adressaient, immergées dans leurs sociabilités, partageant durablement leurs conditions de vie, leurs territoires, leurs angoisses et leurs aspirations.

Cette gauche ne se contentait pas toutefois de donner la parole aux sans-voix et d'exprimer leur colère. Elle offrait aux catégories populaires la possibilité de sortir de leur enclavement et de leur relégation, en s'appuyant sur l'image rêvée d'une société d'égalité, de responsabilité et de partage. C'est cette espérance qui donnait aux luttes un sens progressiste et propulsif et qui éloignait la colère des replis sur soi et des ressentiments. Cette espérance a buté sur les errements du soviétisme, l'enlisement du socialisme et les aléas du tiers-mondisme. Elle n'est pas seulement à retrouver mais à reconstruire.

Enfin, cette gauche offrait aux catégories populaires des perspectives politiques à vocation majoritaire, capables de donner des débouchés aux luttes et évitant ainsi qu'elles ne soient que des combats défensifs, capables de limiter le poids des aliénations, mais sans pour autant mettre en question les racines de leur emprise.

Qui veut regagner le peuple doit savoir que c'est en rebâtissant ces trois fonctions que l'on pourra faire, des catégories populaires aujourd'hui éclatées, un peuple rassemblé et donc un peuple politique. Hors de cette ambition, il n'y a au mieux que de possibles victoires partielles et, au pire, un terrain politique laissé aux forces rétrogrades dotées d'un projet.

Les bases d'un projet alternatif global, reliant des propositions, un récit mobilisateur et une stratégie rassembleuse existent d'ores et déjà. Mieux vaut toutefois avoir la lucidité de dire que leur mise en cohérence est encore devant nous. Tant qu'elle n'est pas opérationnelle, le peuple sera aux abonnés absents ou ira chercher ailleurs des solutions.

Notes

1. La Crise de la démocratie, rapport de la Commission Trilatérale, rédigé par Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki, 1975

2. Le Choc des civilisations, 1997

3. Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures, 2004

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« Briser la chaîne » : Un essai vigoureux, révolté et argumenté

12 novembre 2024, par Nicolas Béniès — ,
« Briser la chaîne » – et non pas les chaînes, la différence est majeure ici -, au sous-titre volontiers provocateur malgré le point d'interrogation, « misogynes de mère en (…)

« Briser la chaîne » – et non pas les chaînes, la différence est majeure ici -, au sous-titre volontiers provocateur malgré le point d'interrogation, « misogynes de mère en fille ? » pose des questions centrales. Dans cet essai Camille Lextray, avec une rage, une colère dynamique au rire communicatif pour démontrer la nécessité du féminisme.

Tiré de Entre les lignes et les mots

Combattant beaucoup d'idées reçues contenues dans ce qui s'appelle « le bon sens » autrement dit la perpétuation des règles en usage considérées comme éternelles, elle propose, comme c'est nécessaire à tous les niveaux, de former les formatrices en transformant les rôles dits traditionnels dans le couple. Les mères qui veulent protéger leur fille leur demande souvent, pour éviter les problèmes, de correspondre au modèle ambiant, le modèle du capitalisme patriarcal. Toutes les propositions qui passent par le « petit geste » qui ne sauve rien sont autant de justification du modèle global forgé par le pouvoir des hommes. Le féminisme doit déterminer une vision globale de la société qui passe par la destruction de ce mode de société.

Radicale ? Assurément. Sinon la place des femmes se mesure à l'aune des comportements des mâles dominateurs et elles doivent en faire plus pour être acceptées. Le système broie toute velléité de changement. En passant, l'autrice remet en cause toutes les propositions, à la mode sur les réseaux sociaux, de « développement personnel » qui n'est rien de moins que d'intégrer la concurrence de tous contre toutes pour éviter tout débordement, toute révolte.

Serait-il temps de changer de modèle en changeant toute la société ? Une révolte ? Non une révolution !

Camille Lextray : Briser la chaîne, Camille Lextray, Éditions LEDUC, collection Société.

Nicolas Béniès

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L’attentat antiféministe de Polytechnique Une mémoire collective en transformation

12 novembre 2024, par Mélissa Blais — , ,
Trente-cinq ans après l'attentat du 6 décembre 1989, où en sommes-nous ? Comment percevons-nous cet événement déterminant de l'histoire récente ? D'abord paru en 2009 sous (…)

Trente-cinq ans après l'attentat du 6 décembre 1989, où en sommes-nous ? Comment percevons-nous cet événement déterminant de l'histoire récente ?

D'abord paru en 2009 sous le titre « J'haïs les féministes ! », ce livre offre un panorama inédit des interprétations antagonistes de la tuerie, durant laquelle 14 jeunes femmes ont été assassinées parce qu'elles étaient des femmes. Il présente aussi les analyses féministes élaborées au fil du temps, et les controverses qu'elles ont suscitées. Dans cette édition revue, augmentée et coiffée d'un nouveau titre, Mélissa Blais prend acte du chemin parcouru.

À travers un examen minutieux des discours médiatiques, des commémorations et d'œuvres culturelles, dont le film Polytechnique et la pièce Projet Polytechnique, et grâce à des décennies de recherche et de militantisme, elle constate une lente transformation de la mémoire collective. Or, la menace d'un ressac antiféministe n'est jamais loin : la dimension politique du geste du tueur serait-elle, encore aujourd'hui, éludée ?

« Comment est-il possible de saisir ce que les féministes ont réellement dit après le massacre du 6 décembre ? Si une infime minorité de femmes ont dénoncé « les Marc Lépine qui sommeillent en tout homme que nous côtoyons », la majorité féministe ne s'est pas exprimée dans ces mots. Malgré cela, des journalistes ont vite fait de laisser croire que toutes les féministes entretenaient une pensée simpliste à l'endroit des hommes, caricaturant du même coup l'ensemble du mouvement. »

Mélissa Blais est professeure de sociologie au Département des sciences sociales de l'Université du Québec en Outaouais. Elle a notamment codirigé les ouvrages Le mouvement masculiniste au Québec. L'antiféminisme démasqué et Retour sur un attentat antiféministe. École Polytechnique 6 décembre 1989, parus aux Éditions du remue-ménage.

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Les réalités sont toujours les plus fortes

12 novembre 2024, par Jean-François Delisle — ,
On s'alarme de l'arrivée à la présidence de Donald Trump, pour la seconde mais dernière fois, puisque la constitution américaine limite à deux les mandats qu'un président peut (…)

On s'alarme de l'arrivée à la présidence de Donald Trump, pour la seconde mais dernière fois, puisque la constitution américaine limite à deux les mandats qu'un président peut exercer. Lui-même d'ailleurs, de son propre aveu, n'en briguerait pas un troisième, même si c'était possible. L'âge fait aussi partie des tendances lourdes en politique...
Demandons nous : de quelle marge de manoeuvre dispose-t-il donc en politique étrangère ? En dépit de son autoritarisme et de son tempérament colérique, il ne pourra imposer ses quatre volontés à la planète.

Tout d'abord, un repli marqué des États-Unis sur eux-mêmes (l'isolationnisme) est impensable. Trump et sa garde rapprochée ne peuvent pas ne pas en être conscients. Le gouvernement américain a trop d'intérêts majeurs économiques, commerciaux et militaires à défendre partout dans le monde pour retourner à l'ancien isolationnisme. Trump devra donc les administrer et s'impliquer dans les tensions et conflits qui déchirent des pays-clés. Un certain repli est toutefois possible, mais l'impérialisme américain va se maintenir, vaille que vaille. Mais Trump va sans doute devoir modifier sa ligne d'action, puisque l'impérialisme américain est affaibli et toujours plus contesté par des puissances montantes comme la Chine.

Prenons deux exemples d'une actualité frappante : l'Ukraine et la Palestine.

Dans le premier cas, Trump a laissé entendre qu'il pourrait cesser(ou diminuer beaucoup) la fourniture d'armes et de munitions à Kiev et dans la foulée, qu'il inciterait Volodymyr Zelenski, le président ukrainien à négocier avec Vladimir Poutine. De ses allusions à ce problème, il ressort que le gouvernement ukrainien devrait faire les concessions territoriales nécessaires pour satisfaire le Kremlin, c'est-à-dire lui céder l'essentiel des territoires qu'il a déjà conquis. Pour Zelensky, l'entrée à la Maison-Blanche d'un président républicain constitue une défaite. Arrivera-t-il à convaincre Trump de changer d'idée ? Cette hypothèse paraît peu probable. Le président américain tient à détendre les relations de son pays avec la Russie ; après tout, il considère Poutine comme un allié et un ami.
Passons au cas palestinien à présent. On sait que Donald Trump est un pro-israélien fini. Mais sur ce plan, il ne fait que suivre la politique américaine traditionnelle de soutien à l'État hébreu, que le gouvernement soit démocrate ou républicain. Biden, son prédécesseur, s'est beaucoup querellé avec Benyamin Netanyahou au sujet de la guerre avec Gaza , mais il a toujours refusé d'adopter envers Israël les mesures de rétorsion économiques et commerciales pour l'obliger à cesser le massacre des Gazaouis et Gazaouies. Au contraire, il a continué à approvisionner l'armée israélienne en armes et munitions.

Mais l'actuel conflit ne peut durer indéfiniment sous peine de saborder le peu de crédibilité que conserve Washington auprès des populations arabes. Même le gouvernement saoudien a du geler le processus de normalisation de ses relations avec l'État hébreu. Le Hamas (approvisionné en armes et munitions par Téhéran) a démontré une surprenant capacité de résilience devant la puissance militaire israélienne et il continue à la harceler. Le conflit s'est étendu au Sud-Liban où le Hezbollah, lui aussi soutenu par l'Iran), tient bon. Le risque d'un embrasement régional de la région par le conflit demeure, ce qui ne peut que déplaire à Trump, qui n'aime pas ;la guerre, perturbatrice de la bonne marche du commerce. Devant les pertes qui s'alourdissent, la population israélienne montre des signes de lassitude et de colère vis-à-vis du gouvernement Netanyahou, corrompu et incompétent. Notamment les familles des otages encore détenus par le Hamas manifestent avec ténacité contre l'extrême-droite au pouvoir à Tel-Aviv.

Même aux États-Unis, l'électorat en a marre de ces deux conflits qui s'éternisent. Les organisations arabo-américaines font de plus en plus sentir leur présence auprès de la classe politique. Le printemps dernier, d'importantes manifestations étudiantes propalestiniennes ont secoué plusieurs campus. Rien ne dit qu'elles ne reprendront pas éventuellement.

L'administration Trump devra donc trouver au moins une amorce de solution permanente à l'affrontement entre Israël et la Palestine. Pour y arriver, il lui faudra prendre une certaine distance à l'égard de son protégé du Proche-Orient. Jusqu'où est-elle prête à aller ? Impossible à dire pour l'instant, Trump n'étant sans doute pas encore fixé lui-même sur ce problème.

L'abandon de l'Ukraine par la Maison-Blanche serait sûrement mal considérée par l'Union européenne, ce qui l'éloignerait des États-Unis. Elle vient d'ailleurs de signer avec le Japon un pacte de sécurité et de défense qui vise le rapprochement entre la Russie et la Chine et dont Washington est exclu.

Tout ceci sans même aborder la question des relations des États-Unis avec l'Iran, ennemi juré d'Israël. Une guerre commerciale américano-chinoise se dessine aussi à l'horizon. Ces problèmes et bien d'autres requerront des mesures nuancées et mesurées pour éviter une détérioration accrue de la situation générale dans le monde.
De quoi contraindre même le plus chauvin des présidents américains à tenir compte des rapports de force complexes et souvent empoisonnés qui gouvernent le monde.

Affaire à suivre...

Jean-François Delisle

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Déclaration de l’UAW – Dresser une classe ouvrière unie contre le règne des milliardaires.

12 novembre 2024, par United Auto Workers — , ,
Quelle que soit votre position, syndiquée ou non, nous voulons que vous rejoigniez l'UAW dans la lutte contre l'attaque des milliardaires contre la classe ouvrière. 6 (…)

Quelle que soit votre position, syndiquée ou non, nous voulons que vous rejoigniez l'UAW dans la lutte contre l'attaque des milliardaires contre la classe ouvrière.

6 novembre 2024 | United auto workers
https://aplutsoc.org/2024/11/06/declaration-de-luaw-dresser-une-classe-ouvriere-unie-contre-le-regne-des-milliardaires/

« Le pouvoir, c'est la capacité d'un syndicat comme l'UAW à faire dire « oui » à la plus puissante entreprise du monde, General Motors, alors qu'elle veut dire « non ». C'est ça le pouvoir. »
Walter Reuther, président de l'UAW(1946-1970)

En tant que United Auto Workers (UAW), nous avons l'habitude de faire faire à des entreprises et à des gouvernements puissants des choses qu'ils ne veulent pas.

Quel que soit le vainqueur de cette élection, la classe des milliardaires passe à l'offensive. La classe ouvrière doit se lever et rester unie. Nous ne savons pas exactement ce que Donald Trump, Elon Musk et le reste de leurs amis milliardaires ont prévu pour nos communautés, nos familles et notre syndicat, mais nous savons ceci :

LES AMÉRICAINS VEULENT UNE POLITIQUE PRO-TRAVAILLEURS.

La grande majorité des démocrates, des républicains et des indépendants veulent voter pour des politiques et des candidats qui, selon eux, profiteront aux travailleurs américains ordinaires.

EN TANT QUE CLASSE OUVRIÈRE UNIE, NOUS AVONS LE POUVOIR DE GAGNER TOUT ET N'IMPORTE QUOI.

Nous construisons tout et achetons tout. Si la classe des milliardaires veut s'octroyer des réductions d'impôts, augmenter nos prix, détruire notre solidarité et nous priver de nos droits, nous avons le pouvoir de les en empêcher.

SI VOUS ÊTES PRÊTS À VOUS TENIR FACE AUX MILLIARDAIRES, NOUS SOMMES PRÊTS À VOUS SOUTENIR.

Ce n'est pas une question de savoir pour qui vous avez voté. Ce n'est pas une question de votre lieu de travail. Ce n'est pas une question d'où vous venez. Ce qui compte, c'est ce pour quoi vous êtes prêt à vous battre pour retrouver notre dignité en tant que classe ouvrière.

Rejoignez-nous.

Parlez-nous un peu de vous afin que nous puissions nous unir dans notre combat pour construire le pouvoir de la classe ouvrière contre les milliardaires.

Source : https://solidarity.uaw.org/

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Le plan Volkswagen : plusieurs usines fermées et des dizaines de milliers de suppressions d’emplois

12 novembre 2024, par NPA Auto critique — , ,
La présidente du comité d'entreprise de Volkswagen tire la sonnette d'alarme "Aucune usine n'est à l'abri". 7 novembre 2024 | publié par Tageszeitung (…)

La présidente du comité d'entreprise de Volkswagen tire la sonnette d'alarme "Aucune usine n'est à l'abri".

7 novembre 2024 | publié par Tageszeitung
https://inprecor.fr/node/4416

Selon le comité d'entreprise, Volkswagen veut fermer plusieurs usines en Allemagne et supprimer des dizaines de milliers d'emplois.

"Le conseil d'administration veut fermer au moins trois usines Volkswagen en Allemagne", a déclaré la présidente du comité central d'entreprise du groupe, Daniela Cavallo, lors d'une réunion d'information pour le personnel à Wolfsburg. Tous les sites restants devraient en outre réduire leur taille, a-t-elle ajouté. Le groupe a informé les salarié.e.s de ces plans.

Mme Cavallo a annoncé qu'elle s'opposerait à ces plans. "Je ne peux que mettre en garde tous les membres du conseil d'administration et tous ceux qui sont à la tête de l'entreprise : ne vous frottez pas à nous, au personnel de Volkswagen", a-t-elle déclaré sous les applaudissements des salarié.e.s. "Vous êtes au bord de l'escalade !" L'obligation de maintien de la paix sociale prend fin chez Volkswagen fin novembre, après quoi des grèves sont possibles.

Cavallo a de nouveau exigé du groupe qu'il présente une perspective globale pour Volkswagen et pas seulement des mesures d'économie isolées. "Avec nous, il n'y aura pas de tactique du salami, pas de solutions partielles et pas de compromis boiteux", a-t-elle déclaré. "Il nous faut un paquet global pour les trois thèmes. Tout le reste ne sera pas possible avec nous".

Le responsable régional d'IG Metall en Basse-Saxe, Thorsten Gröger, a déclaré dans une première prise de position : "Nous voulons la garantie à long terme des sites, de la charge de travail et de l'emploi. Si les dirigeants là-haut veulent sonner le glas de l'Allemagne, ils doivent s'attendre à une résistance telle qu'ils ne peuvent même pas l'imaginer" !
Licenciements secs possibles à partir de la mi-2025

Selon le comité cental d'entreprise, l'usine d'Osnabrück, qui a récemment perdu un renouvellement de commande espéré de la part de Porsche, est considérée comme particulièrement menacée. De plus, le conseil d'administration prévoit des licenciements secs, a déclaré Cavallo. Selon le conseil d'entreprise, des dizaines de milliers d'emplois risquent d'être perdus. Des départements entiers devraient être fermés ou délocalisés à l'étranger.

"Toutes les usines allemandes de Volkswagen sont concernées par ces plans. Aucune n'est à l'abri !", a déclaré Cavallo, qui ne donne pas plus de détails. Volkswagen emploie environ 120 000 personnes en Allemagne, dont la moitié environ à Wolfsburg. Au total, la marque Volkswagen compte dix usines en Allemagne, dont six en Basse-Saxe, trois en Saxe et une en Hesse. En septembre, Volkswagen avait dénoncé la garantie de l'emploi en vigueur depuis plus de 30 ans .

Des licenciements économiques seraient possibles à partir de la mi-2025.

Mercredi, le groupe et le syndicat IG Metall se rencontreront pour leur deuxième séance de négociations sur le tarif maison de Volkswagen. Lors du premier tour en septembre, Volkswagen avait déjà rejeté les revendications d'IG Metall concernant une augmentation de sept pour cent et avait au contraire mis l'accent sur des économies.

Volkswagen n'avait jusqu'à présent pas donné d'informations plus précises. Selon Cavallo, Volkswagen exige désormais une réduction de salaire de dix pour cent ainsi que zéro augmentation pour les deux années à venir. Le journal Handelsblatt en avait déjà parlé. Début septembre, Volkswagen avait annoncé ne plus exclure des fermetures d'usines et des licenciements économiques.

Publié le 29 octobre 2024 par NPA Auto Critique .Source Tageszeitung 29 octobre 2024. Traduction Pierre Vandervoorde

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Grève historique dans l’automobile en Italie

12 novembre 2024, par NPA Auto critique — , ,
Grève historique nationale et unitaire comme il n'y en a pas eu depuis plus de quarante ans dans les usines de Fiat.en Italie. 7 novembre 2024 tiré du site par NPA - (…)

Grève historique nationale et unitaire comme il n'y en a pas eu depuis plus de quarante ans dans les usines de Fiat.en Italie.

7 novembre 2024 tiré du site par NPA - L'Anticapitaliste | Photo : Sciopero auto, la piazza è piena : « Uniti si vince »
https://inprecor.fr/node/4417

Vingt mille travailleurs sont venus à Rome de toute l'Italie ; Les 40 000 employés du groupe Fiat Stellantis en Italieainsi que les salariés de ses fournisseurs étaient appelés par les syndicats à observer une grève nationale de 24 heures pour réclamer des garanties sur l'emploi et la production de nouveaux modèles.

Depuis février 1994, trente ans exactement, le nombre de véhicules produits en Italie ne cesse de diminuer. Cette année 2024 sera le pire chiffre depuis 1956 une production « inférieure à 500 000 véhicules » pour l'ensemble de l'année, contre plus de 751 000 en 2023. 13 000 travailleurs en moins en quelques années, en 2024 nous terminerons l'année avec moins de 500 mille véhicules produits, Mirafiori est à moins 70% sur 2023, Modena à 76%, Cassino à 44%, Melfi à 62% ».

Le déclin de la production et la lutte sont communs à toute l'Europe et même aux Etats-Unis. Le président de l'UAW Shawn Fain avait envoyé ce matin une vidéo où il portait le sweat de la Fiom. Il a appelé à la lutte globale contre l'« ennemi commun » au cri « quand tous les travailleurs de l'auto s'arrêtent, ils ont tout le pouvoir : sans produits il n'y a pas de profit, sans profit, l'entreprise ne peut pas fonctionner ».

Le secrétaire de la Fiom Michele De Palma a clôturé cette journée.. « Ils pensaient nous avoir divisé, brisé.. nous sommes vraiment en colère et voulons supprimer le mot licenciement de nos vies. Tavares ne parle que de réductions, mais la seule réduction dont Stellantis a besoin est celle de son salaire pour utiliser cet argent pour la recherche et le développement ».

Publié le 19 octobre 2024 par NPA Auto Critique. Source Presse

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