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Réaction de Greenpeace à l’élection de Carney comme Premier ministre du Canada

En réaction à l'éléction de Mark Carney comme Premier ministre du Canada, Christy Ferguson, Directrice Générale pour Greenpeace Canada, a déclaré : Tiré du site de (…)

En réaction à l'éléction de Mark Carney comme Premier ministre du Canada, Christy Ferguson, Directrice Générale pour Greenpeace Canada, a déclaré :

Tiré du site de Greenpeace Canada.

« Les Canadiens ont dit non à une vision proche de celle de Trump : une vision qui favorisait les milliardaires au détriment du coût de la vie, protégeait les profits des pétrolières plutôt que le climat, et pointait du doigt les plus vulnérables.

Maintenant, c'est au premier ministre Carney de tenir parole et de montrer aux Canadiens qu'il est prêt à diriger avec courage sur les enjeux liés au climat, à la nature et à la justice. En tenant tête à Trump, en construisant des logements écologiques et accessibles, en protégeant la biodiversité et en créant un réseau énergétique pancanadien alimenté par des énergies renouvelables pour faire fonctionner nos maisons, nos milieux de travail et nos transports. »

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Conférence d’Amnistie internationale : Silence, on opprime : les campus face aux dérives autoritaires

13 mai, par Laurent Thivierge — , , , ,
Cette rencontre exceptionnelle a permis de réunir au Québec des personnalités influentes provenant de différentes sections d'Amnistie internationale à travers le monde, (…)

Cette rencontre exceptionnelle a permis de réunir au Québec des personnalités influentes provenant de différentes sections d'Amnistie internationale à travers le monde, notamment du Mexique, des États-Unis, et du Secrétariat international, afin d'analyser la situation actuelle et de se mobiliser pour la défense des droits humains.

Tiré de Ma CSQ.

Un triste bilan mondial

D'entrée de jeu, France-Isabelle Langlois, directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone, a planté le décor en rappelant l'urgence dramatique de la situation actuelle. « Le rapport annuel d'Amnistie internationale est le pire depuis 64 ans », a-t-elle affirmé, dénonçant la recrudescence inquiétante des régimes autoritaires et des menaces à la démocratie. Au Québec même, Mme Langlois pointe des dérives inquiétantes telles que l'ingérence croissante dans les cursus académiques et l'usage excessif de la clause dérogatoire pour contourner les chartes québécoise et canadienne des droits.

Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnistie internationale, a dressé un état des lieux tout aussi alarmant à l'échelle internationale. Elle a souligné un paradoxe saisissant : « Ceux qui aujourd'hui sapent le système multilatéral et les institutions internationales sont précisément ceux qui les ont érigés sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale. » Elle met ainsi en garde contre l'effritement dangereux du droit international, accentué par l'émergence de régimes qui ignorent délibérément les normes démocratiques et humanitaires.

Des Amériques aux États-Unis, des constats inquiétants

Ana Piquer Romo, directrice régionale d'Amnistie pour les Amériques, a abondé dans le même sens, affirmant que les pratiques autoritaires se généralisent dangereusement sur tout le continent américain. Les gouvernements multiplient les attaques, visant à la fois les manifestants pacifiques et les institutions essentielles à la vie démocratique telles que les ONG et les universités. À titre d'exemple, elle a cité la situation dramatique au Nicaragua où une douzaine d'universités ont récemment été forcées de fermer leurs portes sous la pression du gouvernement.

La réalité décrite par Edith Olivares, directrice exécutive d'Amnistie internationale Mexique, a ajouté une couche supplémentaire de gravité au bilan global. Le Mexique connaît actuellement une tragédie sans précédent, avec plus de 127 485 personnes portées disparues. Mme Olivares a insisté sur la complicité inquiétante des autorités, affirmant avec force : « Peut-on réellement parler de crise lorsqu'une situation aussi dramatique devient permanente et systémique ? »

Aux États-Unis, Paul O'Brien, directeur d'Amnistie internationale États-Unis, a souligné avec inquiétude la détérioration rapide des libertés et du respect du droit sous le second mandat de Donald Trump, arrivé au pouvoir il y a seulement cent jours. Selon lui, la stratégie actuelle de l'administration américaine est claire : normaliser progressivement les violations des principes démocratiques et du droit. Il a illustré ses propos en évoquant l'utilisation controversée de l'Insurrection Act de 1807, permettant le déploiement de l'armée à la frontière américano-mexicaine. « Chaque violation du droit doit avoir un coût, sinon la démocratie s'effondre », a-t-il averti avec gravité.

L'espoir demeure : résistance et mobilisation

Malgré un constat alarmant, les panélistes ont également rappelé que l'espoir subsiste grâce aux nombreuses résistances qui s'organisent partout dans le monde. Agnès Callamard a souligné le rôle crucial joué aujourd'hui par des pays autrefois colonisés, devenus défenseurs acharnés du droit international et des principes démocratiques.

Au Mexique, la résistance historique se poursuit courageusement, particulièrement portée par des femmes qui manifestent avec détermination malgré la violence persistante et les menaces constantes. Edith Olivares a annoncé d'ailleurs que des manifestations d'ampleur nationale étaient prévues le 10 mai prochain dans toutes les grandes villes mexicaines.

Au Chili, Ana Piquer Romo a rappelé l'exemple inspirant des étudiantes et étudiants en droit, qui ont mis leur savoir-faire juridique au service des manifestantes et manifestants victimes d'abus par les autorités, incarnant ainsi une forme de résistance éclairée et organisée.

Enfin, Paul O'Brien a partagé un signe tangible d'espoir : l'augmentation continue du nombre de militantes et militants rejoignant Amnistie internationale chaque mois. Cela montre clairement que la conscience collective face aux dérives autoritaires se renforce.

Cette grande conférence organisée par Amnistie internationale Canada francophone a permis non seulement d'alerter sur les dangers actuels pesant sur les droits humains, mais aussi de rappeler que la résistance collective est à la fois possible et nécessaire. Le message final de cette rencontre est incontestable : face aux dérives autoritaires, résister est aujourd'hui impératif.

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Le gouvernement cède à la pression populaire, mais le fond du problème demeure

13 mai, par Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) — , ,
Québec, le 6 mai 2025 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ prend acte de l'annonce du gouvernement Legault concernant le déblocage de fonds pour le (…)

Québec, le 6 mai 2025 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ prend acte de l'annonce du gouvernement Legault concernant le déblocage de fonds pour le démarrage des travaux à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR). Il était plus que temps. Mais tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un stationnement ne fait pas un hôpital. Ce n'est pas parce qu'on débloque les premiers millions que le cœur du problème est réglé.

« Ce n'est pas normal qu'il ait fallu des images de fenêtres qui explosent, de plafonds qui fuient, puis une menace réelle pour la sécurité des professionnelles en soins et des patient-e-s, pour que le gouvernement se réveille, lance Julie Bouchard, présidente de la FIQ. L'intervention du gouvernement, bien que tardive, était inévitable face à l'indignation généralisée et à la pression publique. »

Pour la FIQ, le geste annoncé aujourd'hui ne règle rien à long terme si le gouvernement continue d'ignorer les revendications légitimes des professionnelles en soins, qui réclament des conditions de travail humaines et une reconnaissance de leur expertise.

« Des pépines, ce n'est pas ça qui va retenir les professionnelles en soins. Tant qu'on va continuer à les épuiser et à leur manquer de respect, on va les perdre. C'est aussi simple que ça. Les murs, c'est bien, mais les murs ne soignent personne. Si on veut que les gens viennent y travailler et qu'ils y restent, il faut que ça devienne un endroit attirant, respectueux, où on peut exercer son métier dans des conditions humaines », ajoute Mme Bouchard.

La Fédération note aussi le synchronisme très politique de certaines annonces. Alors qu'une élection partielle se prépare à Victoriaville, voilà que le projet d'agrandissement de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska est soudainement remis sur les rails. « Ce n'est pas l'état des murs qui dicte les priorités du gouvernement, c'est la carte électorale. Et ça, c'est profondément inquiétant », note Julie Bouchard.

La FIQ tient à rappeler que Maisonneuve-Rosemont n'est que la pointe de l'iceberg. De nombreuses infrastructures de santé au Québec sont vétustes, inadéquates ou dangereusement sous-dimensionnées : Hôtel-Dieu d'Arthabaska, urgences de Mont‑Laurier, hôpital de La Malbaie, de Sept-Îles, projets de modernisation à Gatineau, dans Lanaudière, au Saguenay–Lac-Saint-Jean… La liste est longue. La FIQ appelle le gouvernement à engager un véritable chantier double : la modernisation des infrastructures, mais aussi la valorisation réelle des professionnelles en soins.

« Ce ne sont pas des projets de luxe, c'est le strict minimum pour soigner les gens dans des conditions sécuritaires et humaines. Les équipes font ce qu'elles peuvent avec ce qu'elles ont, mais parfois, c'est tout simplement indécent. On ne peut pas planifier des soins comme on fait du marketing électoral. Ce qu'il faut, c'est une vision d'ensemble, des échéanciers clairs, et surtout, du respect pour les équipes qui tiennent le réseau à bout de bras », conclut la présidente.


À propos de la FIQ

La FIQ compte plus de 80 000 membres, infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec. Elle est une organisation féministe, composée à près de 90 % de femmes, vouée à la défense de ses membres, mais également à celle des patient‑e‑s et du réseau public de santé.

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Lutte syndicale : À l’offensive

13 mai, par Kaveh Boveiri — , ,
Que la lutte de la classe ouvrière à l'échelle mondiale soit défensive semble être évident. De L'Inde aux États-Unis, de L'Iran au Québec, de la Colombie à la France, nous nous (…)

Que la lutte de la classe ouvrière à l'échelle mondiale soit défensive semble être évident. De L'Inde aux États-Unis, de L'Iran au Québec, de la Colombie à la France, nous nous défendons, nous résistons à ce mode de production, de distribution, d'échange et de consommation dominant : le capitalisme.

Kaveh Boveiri

Et cela malgré l'hétérogénéité de circonstances politiques, sociales, juridiques, ainsi que la différence de niveau du développement de ce mode de vie dans les différents pays.

C'est en constatant cette caractéristique défensive qu'on peut être heureux de témoigner une initiative qui souligne l'exigence d'aller à l'offensive. « Plus facile à dire qu'à faire », je t'entends dire. Certes, mais une constatation collective de la part d'une collectivité ouvrière est sans doute le point de départ impeccable. Et cela parce que cette constatation, une fois mise dans la forme d'une déclaration, montre un niveau de conscience élevé d'un ensemble d'êtres conscients comme le résultat de leur lutte quotidienne.

Le 39e congrès du Conseil central du Montréal métropolitain — CSN (CCMM‒CSN), du 5 au 9 mai 2025, cependant, va au-delà d'une simple déclaration. Les analyses profondes, les débats, les discussions, les présentations touchants des personnes participantes au congrès, et de niveau théorique et de niveau pratique, les échanges, même les activités ludiques et musicales, tous se convergent vers un tel objective : « comment concrètement aller à l'offensive ? »

L'incontournable dans ce processus est certes la politisation de la lutte. Nous devons, par exemple, être uniquement les seules personnes qui décident comment nos cotisations doivent être utilisées. Sinon, le résultat de notre travail, notre cotisation, peut nous rentrer à la suite de l'investissement des activités les plus néfastes. C'est spécifiquement le cas dans La Caisse de dépôt et placement du Québec (CPDQ). En lisantson rapport annuel de 2024, avec son investissement de « plus de 27 milliards $ dans des entreprises liées au génocide, à l'occupation, à la colonisation et aux violations des droits humains en Palestine », on constate que cette entreprise qualifie parfaitement bien comme une entreprise génocidaire.

Les personnes héréditaires de Marcel Pépin et Michel Chartrand, entre autres, ne peuvent pas accepter un tel engagement. La manifestation de participantes à ce congrès devant les bureaux de la société d'État le jeudi 8 mai à midi est une expression de leur rage et de leur haine. Aller à l'offensive exige, cependant, d'aller au-delà de l'expression de rage et de la haine a posteriori.

Traditionnellement, on distingue la lutte de la classe ouvrière en deux volets ou deux fronts de lutte. Le premier front, selon cette classification, concerne les enjeux directement liés à notre travail, et en faveur d'une amélioration de nos conditions de travail. Le deuxième front dépasse ces enjeux immédiats et intègre les points comme la démocratie, les positions politiques prises par le gouvernement auprès d'autres pays, les enjeux climatiques, la communauté LGBT+, pour se limiter à quelques exemples.

Les membres de la CSN, en général, et du Conseil Central, en particulier, voient ce, soi-disant, deuxième front comme l'ADN de leur lutte, comme ce qui la caractérise. Ainsi, aller à l'offensive exige le dépassement, ou la sursomption de la dichotomie du premier front et du deuxième front. Il exige de s'imposer à cette totalité prenant les positions politique, économique, culturelle et sociale comme une alternative décideuse.

Les camarades du Conseil Central du Montréal Métropolitain sont conscients dans leur tête et dans leurs actes de ces exigences. « Lorsque le syndicalisme tend à devenir l'équivalent d'une police d'assurance plutôt qu'un instrument de réforme totale de la société, il dépérit et les vrais militants tendent à s'en désintéresser. » Depuis longtemps, l'écho de cet énoncé de Marcel Pépin n'a pas résonné aussi fort que lors de ce congrès.

La suggestion d'« À l'offensive » en tant que le thème de ce congrès démontre aussi la conscience d'une telle menace.

* Un des participants de ce congrès, l'auteur ne représente pas le Conseil Central du Montréal Métropolitain — CSN.

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Droit de grève menacé : une pétition exige le retrait du projet de loi no 89

13 mai, par Audrey Parenteau — , ,
Partout au Québec, des voix s'élèvent depuis plusieurs semaines contre le projet de loi no 89, qui atteint le droit de grève des travailleuses et des travailleurs et fragilise (…)

Partout au Québec, des voix s'élèvent depuis plusieurs semaines contre le projet de loi no 89, qui atteint le droit de grève des travailleuses et des travailleurs et fragilise l'équilibre des rapports de force entre eux et les employeurs. Une pétition circule afin d'exiger son retrait immédiat.

La pétition, lancée récemment, demande au gouvernement :

de retirer immédiatement le projet de loi ;

de s'engager à respecter intégralement le droit de grève et l'équilibre du rapport de force ;

de reconnaître que l'équilibre actuel du rapport de force est l'objet d'un consensus social et qu'il le reste encore aujourd'hui ;

d'appuyer la décision de la Cour suprême d'enchâsser le droit de grève comme un droit fondamental dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

Vous souhaitez appuyer cette démarche ? Signez la pétition dès maintenant !

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La CSN réclame la démission de la ministre Déry

13 mai, par Confédération des syndicats nationaux (CSN) — , ,
« Quand on affame les établissements, qu'on piétine la liberté académique et qu'on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre (…)

« Quand on affame les établissements, qu'on piétine la liberté académique et qu'on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l'enseignement supérieur. L'ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu'un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Alors que le gouvernement procède au « démantèlement tranquille » du réseau de l'enseignement supérieur à coups de compressions, de gels d'embauche et d'ingérence politique dans la liberté académique, l'austérité frappe de plein fouet nos universités et nos cégeps, menaçant leur capacité même à assurer leurs missions fondamentales de formation, de recherche et de développement social. En pleine période de crise, la ministre Pascale Déry a choisi non pas de défendre le réseau qu'elle a la responsabilité de protéger, mais plutôt de le fragiliser encore davantage. La CSN réclame dès lors sa démission.

« Quand on affame les établissements, qu'on piétine la liberté académique et qu'on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l'enseignement supérieur. L'ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu'un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Austérité caquiste

Lors des récents crédits budgétaires, nous apprenions que le gouvernement a demandé aux universités de réduire leurs budgets de 0,7 %. Plusieurs universités auront ainsi un budget déficitaire cette année et devront faire certains choix difficiles pour ne pas aggraver leur situation financière.

L'austérité est également en marche dans les cégeps : nous apprenions très récemment que le réseau devra subir des compressions de 151 M$ en 2025-2026.

« On s'attendrait à une ministre qui se bat pour l'enseignement supérieur au lieu d'affaiblir les cégeps et les universités en pleine guerre commerciale », fulmine Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente la forte majorité des chargé·es de cours universitaires et du personnel enseignant dans les cégeps.

L'austérité avait déjà pointé le bout de son nez avec un gel d'embauche qui touchait toutes celles et ceux qui, soi-disant « n'offrent pas un service direct aux étudiantes et aux étudiants ». « En plus du gel d'embauche qui affecte directement le personnel de soutien, les budgets d'investissement et le MAOB (mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque) ont subi des coupes draconiennes, lesquelles retardent des travaux d'amélioration des établissements, privant les bibliothèques de nouveaux ouvrages et gelant l'achat d'équipement de laboratoire et de matériel pédagogique essentiels à la formation technique et scientifique », fait valoir Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Depuis des années, les universités manquent de financement et doivent trouver toute sorte de moyens pour boucler leur budget. « Chaque personne qui n'est pas remplacée laisse derrière elle une charge de travail qui devra bien être reprise par quelqu'un d'autre. Soit la ministre fait preuve de pensée magique et elle croit sincèrement que le gel d'embauche et cette nouvelle vague de coupes n'auront pas d'effets néfastes sur les services aux étudiantes et aux étudiants, soit elle nous prend pour des valises », ajoute Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), qui représente près de 1500 professeur-es d'universités.

Liberté académique compromise

La ministre Déry s'est par ailleurs ingérée dans le programme des cégeps Dawson et Vanier sans aucune raison valable. « Il n'est pas acceptable que le gouvernement qui a voté une loi pour la liberté académique dans les universités impose le contraire aux cégeps. Le président Trump ne doit pas nous servir d'exemple, renchérit la présidente de la CSN. Cette ingérence est particulièrement troublante quand on la met en parallèle avec les coupes dans les bibliothèques, les laboratoires et le gel d'embauche du personnel qui accompagne les étudiantes et étudiants en dehors des cours. L'État restreint activement l'accès libre et démocratique au savoir », dénonce-t-elle.

Les étudiantes et étudiants écopent

Notons également que la ministre Déry a laissé tomber les étudiantes et étudiants en abolissant les bourses Perspective Québec sans réinjecter l'argent dans le programme général de prêts et bourses, qui devrait pourtant être bonifié. Comble de l'insulte, Pascale Déry recule sur sa volonté de rémunérer les stages des futurs enseignants.

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Campagne de signature de la déclaration « Le privé, tout sauf santé » | Le bal est lancé !

13 mai, par Collectif — , , ,
Une large coalition d'organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s'est réunie aujourd'hui devant (…)

Une large coalition d'organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s'est réunie aujourd'hui devant l'Assemblée nationale du Québec pour ouvrir au public sa campagne de signature en faveur de la déclaration « Le privé, tout sauf santé ». Après que plus de 540 organisations aient apporté leur soutien à la déclaration, cet événement marque une étape déterminante dans la mobilisation citoyenne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux (RSSS), amorcée à la suite de la présentation de la réforme Dubé.

Face à l'érosion continue du système public sous l'effet de politiques favorisant le développement de la place du privé dans la santé et les services sociaux, des dizaines d'organisations se sont réunies les 21 et 22 février dernier pour dénoncer les impacts de ces choix politiques. L'augmentation des délais d'attente, la précarisation des conditions de travail, la centralisation excessive et l'effritement des services de proximité sont autant de conséquences directes de cette tendance inquiétante. Et l'instauration de Santé Québec par le gouvernement en place ne fait qu'accentuer cette dérive.

« Il faut arrêter de faire croire au monde que le réseau public ne fonctionne pas. Ce sont nos gouvernements qui le sous-financent, qui négligent ses travailleuses et ses travailleurs et qui organisent tranquillement l'exode vers le privé. Ce n'est pas une fatalité, c'est un choix politique. Et c'est la population québécoise qui en paie le prix », s'indigne Émilie Charbonneau, vice-présidente de l'APTS, au nom des organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux.

« Une écrasante majorité de la population croit en la valeur inestimable de notre réseau public », renchérit Sophie Verdon, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé. « Il est urgent d'y réinvestir massivement pour le renforcer plutôt que de le saper en s'en remettant à des intérêts privés dont les marges de profit atrophient nos finances publiques et, à terme, les services disponibles », poursuit-elle.

Vania Wright-Larin, coordonnateur au RÉPAC 03-12, rappelle également le rôle crucial joué par le milieu communautaire : « Les groupes communautaires sont aux premières loges pour constater les impacts ravageurs d'un système de santé à deux vitesses. Sur le terrain, la dégradation orchestrée du réseau public au profit du privé provoque un débordement sans précédent vers les organismes qui continuent d'être largement sous-financés et dont la mission n'est pas de pallier les ratés du système de santé. Pour améliorer la santé globale de notre société, il est capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître la valeur de sa contribution sociale », explique-t-il.

Ce rassemblement citoyen a été l'occasion, pour la population et les acteur·rice·s de la société civile, d'exprimer leur opposition à cette privatisation rampante. Plusieurs personnes représentantes des partis d'opposition étaient présentes afin de lancer officiellement la campagne en étant les premières signataires de cette déclaration commune. Cet engagement public visait à envoyer un message fort : la santé est un droit fondamental et ne doit pas être traitée comme une marchandise.

La coalition appelle la population québécoise à soutenir cette initiative en signant la déclaration en ligne et en participant aux diverses actions de mobilisation qui suivront.

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Décès de Serge Mongeau, auteur et militant écologiste

13 mai, par Les Éditions Écosociété — , ,
Après une vie dédiée à la collectivité, le militant écologiste et auteur Serge Mongeau nous a quittés. « J'ai demandé l'aide médicale à mourir. Je n'ai plus la capacité de (…)

Après une vie dédiée à la collectivité, le militant écologiste et auteur Serge Mongeau nous a quittés.

« J'ai demandé l'aide médicale à mourir. Je n'ai plus la capacité de poursuivre les actions essentielles pour mener notre société vers une vie frugale, écologique et communautaire. »

Les Éditions Écosociété sont en deuil. Le 9 mai dernier, à 88 ans, Serge Mongeau nous a quittés après avoir demandé l'aide médicale à mourir.

*Une vie dédiée à la collectivité*

Serge Mongeau fut médecin, organisateur communautaire, essayiste, éditeur, militant écologiste et bougie d'allumage d'un nombre impressionnant de groupes et mouvements tels que le Réseau québécois de la simplicité volontaire, le Mouvement québécois pour une décroissance conviviale et le réseau Transition Québec, par exemple. Ce défenseur de l'écologie sociale
et de la décroissance, cofondateur des Éditions Écosociété et auteur de *La simplicité volontaire*, laisse un immense héritage politique.

Il fut de tous les combats de son époque, tout en menant une vie simple. Il aurait sans doute fait peu de cas des louanges lui étant adressées, mais nous l'affirmons sans détour : Serge Mongeau fut l'une des figures intellectuelles et militantes parmi les plus importantes des soixante dernières années au Québec.

Il voulait améliorer le sort des plus démunis et susciter les conditions d'un avenir viable : «  [...] toute mon activité est sous-tendue par un même objectif : arriver à ce que, collectivement, nous prenions conscience de la nécessité de réorganiser notre société pour que tous puissent y vivre de façon décente aujourd'hui comme demain  », écrivait-il dans son autobiographie. Des paroles qui font écho aux précieux héritages qu'il nous lègue : un exemple d'intégrité et d'engagement, un bagage de convictions inébranlables et une source d'inspiration durable. Puisse son décès permettre au public de (re)découvrir la richesse de sa pensée, de ses actes et de tous les ouvrages qu'il a écrits ou qu'il a contribué à publier.

Au-delà de l'homme d'action, rappelons également que Serge était un ami fidèle, un père aimant, un conjoint attentif et un mentor généreux. Merci de tout cœur, ami et camarade de lutte, pour cette vie digne et inspirante au service de la collectivité et de la recherche d'un « nouvel humanisme ». À nous, maintenant, de poursuivre ton combat pour une vie frugale,
écologique et communautaire.

*Informations importantes*

- Afin de témoigner plus fidèlement de l'ampleur et de l'impact de la vie de Serge Mongeau, l'équipe d'Écosociété met à votre disposition un texte qui résume les grandes lignes de son parcours :
ecosociete.org/actualites/deces-de-serge-mongeau

- L'éditeur David Murray est disponible pour des entrevues.

- La famille ne souhaite pas être sollicitée pour des entrevues.

- Un événement-hommage sera organisé vers la fin août 2025. Détails à
venir vers le début août.

- Si vous souhaitez recevoir un service de presse d'un livre écrit par Serge Mongeau, veuillez me fournir une adresse postale.

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« Les Enfants rouges » de Lofti Achour

Par Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, Paris, 7 mai 2025 Comment évoquer par la fiction sur grand écran le meurtre atroce d'un enfant en s'inspirant d'un événement réel ( (…)

Par Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, Paris, 7 mai 2025

Comment évoquer par la fiction sur grand écran le meurtre atroce d'un enfant en s'inspirant d'un événement réel ( l'assassinat du jeune berger Mabrouk Soltani par un groupe de djihadistes dans la montagne de Mghilla le 15 novembre 2015 ), l'assassinat d'un civil mineur qui a marqué durablement l'histoire récente de la Tunisie ? Pour son deuxième long métrage après « Demain dès l'aube » [2016], Lofti Achour, également metteur en scène de théâtre de renom, documente avec finesse l'isolement social et l'abandon politique de communautés rurales dans son pays. Bien plus, le cinéaste, tout en refusant le traitement médiatique et l'obscénité de son exposition, confère au destin de personnages modestes, – traumatisés au plus profond d'eux-mêmes par l'horreur du crime -, la dimension intime et politique d'une tragédie antique.

*Bande-annonce :* https://www.youtube.com/watch?v=lgoKXEq4pHA

*Deux jeunes bergers dans la trompeuse quiétude d'une montagne somptueuse*

Crapahutant sous la lumière brûlante du soleil avec leur troupeau de chèvres sur les pentes arides et accidentées des paysages montagneux à la blancheur crayeuse d'une région rurale du nord-ouest de la Tunisie, Nizar et Acharf, deux jeunes bergers ( et cousins ) savent avancer en terrain dangereux ; leur joie d'être ensemble s'offre pourtant quelques instants à notre regard ébloui par la somptuosité du cadre filmé en Scope.

Sans crier gare, une attaque d'une extrême violence les jette à terre ; sous le choc des assaillants, Achraf s'évanouit. Puis entrevoit le groupe de terroristes et le crime. Avant de disparaître dans le lointain, ces derniers imposent au jeune berger de 14 ans une effroyable mission : rapporter la tête de Nizar à sa famille en signe d'avertissement.

Achraf avance devant nous, dans un état second, oscillant entre la peine infinie d'une perte inimaginable et le déni de la disparition d'un compagnon aimé, toujours présent dans son cœur, flottant physiquement à ses côtés, dans l'après-coup d'un événement à la fois gigantesque et impensable.

*Mise en scène subtile de la subjectivité adolescente face à un deuil impossible*

Pour appréhender l'absence de repères de cet enfant survivant arpentant les pleins et les déliés d'un paysage magnifique, trop grand pour lui, le cinéaste choisit d'adopter son point de vue. Et de figurer, par l'alternance entre les moments de confrontations à la brutalité de la situation objective ( le transport de la tête de son cher Nizar enveloppée dans un sac en plastique ) et les moments de rêve et de réminiscence ( les flashs d'une harmonie idyllique entre deux jeunes garçons la peau nue allongés côte-à-côte à même la roche ou plongeant en riant dans l'eau claire d'une rivière ).

Comme si Achraf dans l'incapacité de formuler par des mots la souffrance qui le transperce faisait appel à l'imaginaire : Nizar « revient » de la mort et l'accompagne pendant son terrible voyage jusqu'au hameau, jusqu'à la famille anéantie, submergée par le chagrin avant le sursaut. Ensemble, à la frontière invisible séparant les morts des vivants, ils sont à nouveau unis. Et Nizar le défunt réapparaît dans des instants de grâce et de poésie où s'incarne encore le rapport organique de ces jeunes paysans à la matière minérale, aux éléments de la nature qui les a forgés.

*De l'intime au politique, œuvrer à la mémoire collective de l'histoire tunisienne*

En privilégiant le regard d'un enfant meurtri sur une tragédie qui a ébranlé de fond en comble son pays il y a près de dix ans et révéler ses fractures sociales à un moment de grande vulnérabilité gouvernementale ( avec la montée en puissance des islamistes ), Lofti Achour met au jour, avec « Les Enfants rouges » l'immense solitude et l'abandon de la part des autorités dans lequel ont été laissées des communautés rurales, contraintes de se défendre seules et d'enterrer leur(s) mort(s) assassinés, sans aucune assurance de protection, dans la peur pour l'avenir.

Nous voyons Achraf sourire et s'émouvoir en échangeant avec une jeune fille du village, grandes nattes brunes et visage rayonnant, à l'évocation de leur affection partagée pour Nizar qui n'est plus là. Et nous assistons à un trouble inédit chez ce jeune héros au cœur vaillant ( un des sens traditionnels de « Rouge » dans la région, de l'aveu du réalisateur qui n'y voit pas que la couleur du sang ) au moment où il quitte sa camarade d'enfance et son village natal pour rejoindre la ville et poursuivre des études.

Ici le cinéaste ne veut pas seulement rendre hommage aux enfants, à leur ténacité, à leur courage dans la confrontation inouïe à des horreurs qui dépassent l'entendement.

Au-delà de l'impérieuse nécessité de documenter un moment-charnière, et tragique, de l'histoire récente de la Tunisie, Lofti Achour poursuit son engagement dans la réalisation d'autres films autour de la mémoire collective de son pays. Avec une question lancinante qui hante « Les Enfants rouges » dans la mise au jour de la violence dans la société à un moment donné. Et il ajoute à l'adresse des spectatrices et spectateurs : « Regardez, c'est arrivé chez nous. Alors, qui sommes-nous pour que de tels événements puissent se produire ? »

*Pareille interrogation prend valeur universelle.*

Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, 7 mai 2025

« Les Enfants rouges », film de Lofti Achour - sortie le 7 mai 2025 en France.

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11 brefs essais sur LA NATION

13 mai, par Radjoul Mouhamadou, Édition Somme toute — , ,
Avec des textes de Marilou André, É.-A. Beauregard, S. Campeau, F. Goulet-Letarte, J-I Laurin, P. Lorange, R. Mouhamadou, A. Sadjo Barry, B. St-Pierre, K. Tremblay et R. (…)

Avec des textes de Marilou André, É.-A. Beauregard, S. Campeau, F.
Goulet-Letarte, J-I Laurin, P. Lorange, R. Mouhamadou, A. Sadjo Barry, B.
St-Pierre, K. Tremblay et R. Villemure.

11 brefs essais sur LA NATION
sous la direction de Radjoul Mouhamadou
En librairie le 27 mai

Un livre qui fait dialoguer des perspectives contraires sur l'avenir de l'État-nation dans une situation planétaire
en plein chamboulement.

Le basculement planétaire dans les crises de l'Anthropocène renouvelle l'interrogation sur l'État-nation comme cadre politique adéquat pour adresser l'urgence climatique, les désordres géopolitiques, les crises économiques, les crises pandémiques, les séismes, les incendies, des inondations, les sècheresses, les catastrophes et les conflits qui ne manqueront pas d'accélérer les migrations massives de populations migrantes du Sud global vers les vieilles nations occidentales.

Dans ce contexte de mégacrises, la nation est-elle toujours une forme politique porteuse d'avenir ou vouée à disparaître ? Quelles alternatives peu vent lui être substituées ? Bien que la nation continue de jouer le rôle de principal garant de la citoyenneté, l'égale participation, de la justice et de la solidarité sociale, son charme s'estompe et sa cohésion interne s'effrite. Cet ouvrage collectif examine la capacité de la forme nation à se hisser à la hauteur des besoins d'appartenance et du devoir d'actualisation qu'imposent les défis émergents qui installent d'ores et déjà le réfugié (climatique, politique, économique, etc.) comme la principale figure du XXIe siècle.

Avec des textes de Marilou André, Étienne-Alexandre Beauregard, Sylvain Campeau, Félipe Goulet-Letarte, Julie-Isabelle Laurin, Philippe Lorange, Radjoul Mouhamadou, Amadou Sadjo Barry, Béatrice St-Pierre, Kristel Tremblay, Rémi Villemure.

ISBN 9782897945336 |156 pages – 24,95$

LE DIRECTEUR

Radjoul Mouhamadou est diplômé de l'École supérieure en études internationales (ÉSÉI) de l'Université Laval où il poursuit
actuellement des études doctorales en science politique consacrées à l'analyse de l'articulation complexe que l'avènement de
l'Anthropocène tisse entre nationalisme et cosmopolitisme. Il occupe un poste d'enseignant de science politique au Cégep François-Xavier Garneau de Québec. Il est également auteur aux éditions Somme toute de _Créoliser le québécois_ (2022), finaliste du _Prix de la création littéraire de la ville de Québec,_ et de _L'accidentité_ (2025)

Extraits – _11 brefs essais sur la nation_

« Dans la modernité, la nation procure à l'être humain la promesse d'immortalité, la confiance qu'il restera quelque chose de lui après sa mort, et en priver un peuple, par le dépouillement de ses institutions nationales, relève du traumatisme collectif, le genre qui accélère rapidement son déclin démographique, et le prive des moyens d'intégrer de nouveaux arrivants en son sein. » Etienne-Alexandre Beauregard

« On sauve ce qui nous rappelle de beaux jours (souvenir), ce qui nous plaît au quotidien (actualité) et ce que l'on ne veut pas voir disparaître, même si du neuf se dresse devant (horizon). Dit plus simplement : on sauve ce que l'on aime. Alors, il faut d'abord avoir le goût du monde pour ressentir le besoin de le sauver. Et la nation est justement une possibilité de monde. » Rémi Villemure

« Je creuse comme je peux avec la mollesse de mon corps, incarnant à l'aide de mon dos-bras-pelle la machinerie lourde qui détruit aveuglément nos lieux de mémoire. Je fais partie du paysage en transformation, je suis un paysage en transformation. C'est peut-être ça mon identité québécoise : je suis une pelle mécanique qui remblaie le trou dans l'histoire. » Julie-Isabelle Laurin

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