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Consultations sur le plan de gestion intégrée des ressources énergétiques : les groupes insatisfaits du processus actuel

10 juin, par Collectif — , ,
Montréal, le 6 juin 2025 - Alors que le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 69 (PL-69) sous bâillon aujourd'hui, les groupes signataires dénoncent vigoureusement (…)

Montréal, le 6 juin 2025 - Alors que le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 69 (PL-69) sous bâillon aujourd'hui, les groupes signataires dénoncent vigoureusement la transformation majeure du paysage énergétique québécois qu'il entraîne. Ils dénoncent cette adoption marquée par l'improvisation et le contournement des processus démocratiques.

Pour les groupes, toutes les étapes ayant mené à l'adoption de ce projet de loi sur l'énergie ont été marquées par le refus systématique du gouvernement de tenir un véritable dialogue social tel que demandé par de multiples acteurs de la société civile.

Dans cette loi, le gouvernement ouvre notamment la voie à la privatisation d'Hydro-Québec, sans que ses intentions n'aient initialement été présentées à la population québécoise lors des dernières élections, insistent les groupes.

Les groupes rappellent aussi qu'un des éléments centraux de la planification énergétique aurait dû être le Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE) - un outil structurant permettant de planifier l'approvisionnement, la production et la consommation d'énergie de manière coordonnée, prévisible et durable : « Un Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques, élaboré en concertation avec la société civile, aurait dû précéder l'adoption du projet de loi pour permettre une véritable et nécessaire planification. Le gouvernement a préféré procéder à l'envers et adopter sous bâillon une loi problématique, plutôt que d'engager un vrai dialogue sur l'avenir énergétique du Québec », martèlent-ils.

Jusqu'à la fin, le gouvernement n'a pas permis de débat sain : à quelques jours de la fin de l'examen du projet de loi, 52 amendements, provenant directement d'Hydro-Québec, ont été déposés, sans avoir été accessibles au public ni discutés lors de la consultation particulière à laquelle certains groupes ont été invités à participer. Alors qu'une large portion des 157 articles n'a pas été étudiée en commission parlementaire, le recours au bâillon vient clore cette séquence antidémocratique.

Pour les groupes, cette adoption forcée est inacceptable, surtout que cette loi aura des impacts délétères sur le long terme, notamment en reportant sur les tarifs les coûts d'un développement industriel énergivore qui ne garantit pas la transition énergétique.
« La production, le transport et la distribution d'électricité renouvelable au Québec doivent être publics. Les choix énergétiques sont des choix de société dont nous devons pouvoir débattre pour qu'ils soient justes, durables et légitimes. Le Québec mérite mieux qu'une réforme bâclée, opaque et déconnectée des enjeux environnementaux, sociaux et économiques », concluent les organisations.

Organisations signataires :
Association québécoise des médecins pour l'environnement (AQME)
Collectif Scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec
Nature Québec
ACEF du Nord de Montréal
Imagine Lachine-Est
Mouvement écocitoyen UNEplanète
Regroupement vigilance énergie Québec (RVÉQ)
Greenpeace Canada
Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec
Fondation David Suzuki
Équiterre
Collectif Entropie
Syndicat des spécialistes et professionnels d'Hydro-Québec
Pour Nos Enfants - Montréal
L'Assomption en transition
Union des consommateurs

Pour consulter la liste complète des signataires.

Le Front commun pour la transition énergétique rassemble des groupes environnementaux, citoyens, syndicaux, communautaires et autres pour accélérer la mise en place d'une transition énergétique structurante et porteuse de justice sociale. Ce communiqué n'engage que les organisations signataires.

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Manifestation contre Ray-Mont Logistiques : 400 personnes bloquent les rails de l’entreprise dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

10 juin, par Les soulèvements du fleuve , Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM — , ,
Montréal, 8 juin 2025 – **400 personnes se sont rassemblées aujourd'hui pour manifester leur opposition au projet de plateforme de conteneurs de Ray-Mont Logistiques dans (…)

Montréal, 8 juin 2025 – **400 personnes se sont rassemblées aujourd'hui pour manifester leur opposition au projet de plateforme de conteneurs de Ray-Mont Logistiques dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Après une marche dans le quartier, les manifestant.e.s ont bloqué les rails de l'entreprise et y ont planté des fleurs afin d'affirmer leur détermination à empêcher le bon déroulement de l'implantation de l'entreprise. **Les manifestant.e.s exigent que la friche ferroviaire située entre le terrain de Ray-Mont et le quartier Hochelaga soit protégée dans son entièreté et qu'aucun rail n'y soit déplacé ou construit.**

« La Ville de Montréal a approuvé l'optimisation du projet de Ray-Mont Logistiques mais celui-ci est toujours aussi inacceptable : la population n'accepte pas que cette entreprise délinquante et quérulente vienne polluer la vie des habitant.e.s et détruire les espaces verts » a affirmé Anaïs Houde, co-porte-parole de Mobilisation 6600 Parc-nature MHM. « Les institutions publiques censées protéger notre santé et notre qualité de vienous ontlaissé·e·s tomber, a-t-elle continué. **Nous prenons donc nous-mêmes les choses en main : armé·e·s de pelles de jardinage, de fleurs et de semences, nous bloquons le projet et protégeons nos milieux de vie.** Nous ferons dérailler le projet de Ray-Mont, coûte que coûte ! »

Ray-Mont Logistiques projette de construire à moins de 100 mètres d'habitationset d'un CHSLD **l'une des plus grandes plateformes de transbordement de marchandises en Amérique du Nord**. Les dérogations accordées par la Ville de Montréal en appui au projet prévoient que des rails soient déplacés plus près des habitations pour les activités ferroviaires de l'entreprise, empiétant sur un grand espace vert fréquenté au quotidien par les familles. La construction d'un « mur de la honte » haut de 16 mètres, censé protéger la population des nuisances sonores, est aussi prévu.

« La destruction de cet espace vert qu'on surnomme la “friche ferroviaire”est inadmissible. C'est un véritable îlot de fraîcheur dans la mer de béton aménagée par le Port de Montréal et le lobby industriel et logistique » a affirmé Cassandre Charbonneau, co-porte-parole du mouvement. « Nous exigeons que les rails soient déplacés sur le terrain de l'entreprise, le plus loin possible des habitations, et que la friche soit complètement protégée et redonnée à la communauté » a-t-elle martelé. Reconnu comme noyau prioritaire de biodiversité par l'arrondissement MHM,cette friche arbustive, la seule dans tout l'est de Montréal, est l'habitat de plus de 150 espèces d'oiseaux.

**Les Soulèvements du Fleuve appuient tous les mouvements populaires qui, comme Mobilisation 6600, luttent contre la conteneurisation du fleuve et la dépossession des berges et des quartiers**. « Les actions du mouvement écologiste doiventmonter en intensité.Nous n'avons plus rien à attendre des gouvernements, il nous faut attaquer directement les responsables de la destruction du vivant et des milieux que nous habitons. Ray-Mont Logistiquesest l'un d'entre eux » a affirmé Sylvia, une militante des Soulèvements du fleuve qui participait à la manifestation. « La lutte d'Hochelaga est un symbole de résistance populaire contre la logique de marchandisationdu monde qui ruine nos quartiers.Contre la bétonisation des berges, nous luttons pourlesusages libres d'un terrain vague aux abords du fleuve », a-t-elle ajouté.

Plusieurs groupes solidaires à la lutte contre Ray-MontLogistiques ont participé à la manifestation festive et familiale : Rage climatique, Mères au front-Montréal, Antigone, Last Generation, l'Organisation Révolutionnaire Anarchiste (ORA), le Conseil Central du Montréal Métropolitain – CSN, la chorégraphe Karine Cloutier et le groupe musical Excavation et poésie.

**À propos de Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM et Les Soulèvements du fleuve**

**Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM** est un mouvement populaire qui lutte depuis 2016contre l'expansion des activités industrialo-portuaires etpour la préservation des espaces verts, de la santé et de la qualité de vie de la population de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Il revendique la création d'unparc nature dans le secteur Assomption-sud. À ce jour, il a permis de sauver de la requalification industrielle ou logistique environ 1 million de pieds carrés de territoire dans ce secteur.

**Les Soulèvements du fleuve** sont nés de la rencontre de plusieurs luttes locales disséminées sur les territoires avec comme volonté de mettre en branle un mouvement de résistance au développement industriel, colonial et extractiviste. Une réponse à l'appel international des Soulèvements de la terre à rassembler les forces brutes et à s'en prendre directement à ceux qui exploitent et détruisent le vivant. Nous nous soulevons à la défense du fleuve, de ses berges et du vivant.

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PL-69 sur l’énergie : un déni de démocratie du début à la fin

10 juin, par Confédération des syndicats nationaux (CSN) — , ,
Dans cette loi, le gouvernement ouvre notamment la voie à la privatisation d'Hydro-Québec, sans que ses intentions n'aient initialement été présentées à la population (…)

Dans cette loi, le gouvernement ouvre notamment la voie à la privatisation d'Hydro-Québec, sans que ses intentions n'aient initialement été présentées à la population québécoise lors des dernières élections, insistent les groupes.

Alors que le gouvernement du Québec adoptera le projet de loi 69 (PL-69) sous bâillon, les 19 groupes signataires, dont la CSN, dénoncent vigoureusement la transformation majeure du paysage énergétique québécois qu'il entraîne. Ils dénoncent cette adoption marquée par l'improvisation et le contournement des processus démocratiques qui auraient pu assurer la légitimité et la pertinence des orientations portées par cette loi.

Pour les groupes, toutes les étapes ayant mené à l'adoption de ce projet de loi sur l'énergie ont été marquées par le refus systématique du gouvernement de tenir un véritable dialogue social tel que demandé par de multiples acteurs de la société civile.

Dans cette loi, le gouvernement ouvre notamment la voie à la privatisation d'Hydro-Québec, sans que ses intentions n'aient initialement été présentées à la population québécoise lors des dernières élections, insistent les groupes.

Les groupes rappellent aussi qu'un des éléments centraux de la planification énergétique aurait dû être le Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE) – un outil structurant permettant de planifier l'approvisionnement, la production et la consommation d'énergie de manière coordonnée, prévisible et durable : « Un Plan de gestion intégrée des ressources énergétiques, élaboré en concertation avec la société civile, aurait dû précéder l'adoption du projet de loi pour permettre une véritable et nécessaire planification. Le gouvernement a préféré procéder à l'envers et adopter sous bâillon une loi problématique, plutôt que d'engager un vrai dialogue sur l'avenir énergétique du Québec », martèlent-ils.

Jusqu'à la fin, le gouvernement n'a pas permis de débat sain : à quelques jours de la fin de l'examen du projet de loi, 52 amendements, provenant directement d'Hydro-Québec, ont été déposés, sans avoir été accessibles au public ni discutés lors de la consultation particulière à laquelle certains groupes ont été invités à participer. Alors qu'une large portion des 157 articles n'a pas été étudiée en commission parlementaire, le recours au bâillon vient clore cette séquence antidémocratique.

Pour les groupes, cette adoption forcée est inacceptable, surtout que cette loi aura des impacts délétères sur le long terme, notamment en reportant sur les tarifs les coûts d'un développement industriel énergivore qui ne garantit pas la transition énergétique.

« La production, le transport et la distribution d'électricité renouvelable au Québec doivent être publics. Les choix énergétiques sont des choix de société dont nous devons pouvoir débattre pour qu'ils soient justes, durables et légitimes. Le Québec mérite mieux qu'une réforme bâclée, opaque et déconnectée des enjeux environnementaux, sociaux et économiques », concluent les organisations.

Organisations signataires

Association québécoise des médecins pour l'environnement (AQME)

Collectif Scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec

Nature Québec

ACEF du Nord de Montréal

Imagine Lachine-Est

Mouvement écocitoyen UNEplanète

Regroupement vigilance énergie Québec (RVÉQ)

Greenpeace Canada

Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec

Fondation David Suzuki

Équiterre

Collectif Entropie

Syndicat des spécialistes et professionnels d'Hydro-Québec

Pour Nos Enfants – Montréal

L'Assomption en transition

Union des consommateurs

Fondation Rivières

Centrale des syndicats du Québec

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

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Les vacances payées : la brève histoire d’une longue lutte

10 juin, par Félix Lebrun-Paré — , ,
Alors que plusieurs pays européens garantissent cinq semaines de congés payés, les travailleuses et travailleurs québécois n'en ont que trois, et ce, après avoir patienté trois (…)

Alors que plusieurs pays européens garantissent cinq semaines de congés payés, les travailleuses et travailleurs québécois n'en ont que trois, et ce, après avoir patienté trois ans. Ce décalage soulève une question essentielle : pourquoi, malgré des décennies de luttes syndicales pour le droit au repos, le Québec reste-t-il à la traîne ?

Tiré de Ma CSQ.

Le contraste est frappant. Au Québec, le minimum légal de vacances annuelles est de deux semaines après un an d'ancienneté, et de trois semaines après trois ans. De l'autre côté de l'océan, la France, le Danemark, la Norvège, la Finlande et la Suède garantissent tous au moins cinq semaines de congés payés chaque année. À cela s'ajoutent 13 jours fériés en Suède, contre seulement 8 au Québec. Les pays scandinaves figurent aussi parmi les meilleurs en matière d'état de santé et de bien-être, ce qui invite à réfléchir à nos propres normes en matière de temps de repos.

Un droit acquis de haute lutte

Pourtant, le droit aux congés payés n'a rien d'un luxe. C'est le fruit de luttes syndicales longues et acharnées qui trouvent leurs origines dans la transformation radicale de l'organisation du travail du XIXe siècle. À cette époque, la maximisation des profits conduit à une exploitation intense de la force du travail : les ouvriers sont soumis à des cadences infernales – parfois jusqu'à 70 heures de travail par semaine – dans des usines qui fonctionnent jour et nuit.

En réaction, les mouvements ouvriers et syndicaux se mobilisent massivement pour revendiquer le « droit au repos ». Celui-ci englobe non seulement la réduction du temps de travail hebdomadaire, mais aussi ce qu'on considère aujourd'hui comme un droit fondamental : les congés payés (autrement dit, le droit à un repos rémunéré).

À l'époque où le temps libre est parfois perçu comme de l'oisiveté, c'est entre autres en faisant des congés une question de santé que cette revendication fait son chemin. L'un des jalons décisifs de cette lutte survient en 1936, avec l'adoption, en France, d'une loi accordant deux semaines de congés payés obligatoires par an (en plus des jours fériés). Ce gain suit les fameuses « grèves joyeuses », un vaste mouvement de mobilisation qui réunit près de deux millions de personnes et paralyse le pays.

Le progrès se poursuit. Au fil des luttes syndicales, en France, les congés payés obligatoires augmentent, passant à trois semaines en 1956, à quatre en 1969, puis à cinq en 1981. Cela démontre clairement le rôle central du syndicalisme dans la conquête du droit au repos.

Bien avant cette époque, au Moyen Âge, certaines formes de régulation du temps de travail existaient déjà dans les relations entre maîtres artisans et compagnons, ou encore entre maîtres d'œuvre et ouvriers. C'est cependant avec l'essor du capitalisme industriel que l'enjeu prend une dimension collective, politique et structurante.

Aujourd'hui, dans un monde du travail marqué par l'épuisement professionnel, les problèmes de santé mentale et la course à la productivité, alors que d'autres pays récoltent les fruits de leurs choix collectifs en matière de bien-être, il est peut-être temps que le Québec relance le débat sur la place du repos !

* Félix Lebrun-Paré est délégué au Syndicat des professionnelles et professionnels de la santé publique du Québec (SPPSPQ-CSQ) et membre du comité d'action sociopolitique de la CSQ.

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Congrès de la FIQ : Trois axes pour guider notre action syndicale

10 juin, par Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) — , ,
Lors du 13ᵉ congrès de la FIQ, vos déléguées ont été amenées à débattre sur des grandes orientations politiques et syndicales, des lignes d'action et des priorités qui (…)

Lors du 13ᵉ congrès de la FIQ, vos déléguées ont été amenées à débattre sur des grandes orientations politiques et syndicales, des lignes d'action et des priorités qui guideront le travail des prochaines années. Ces discussions ont été nourries par des conférences sur plusieurs enjeux contemporains, notamment l'intelligence artificielle, les mouvements de droite et la crise climatique.

Trois grands axes ont structuré les réflexions : 

Le pouvoir sur notre avenir, qui met de l'avant la nécessité de redonner aux professionnelles en soins un réel pouvoir d'action sur leurs conditions de travail et leur expertise, et ce, dans un contexte où les réformes du réseau de la santé ont centralisé les décisions ;

Des femmes de conviction, qui rappelle l'importance de la politisation des membres, de la justice sociale et de la solidarité face aux enjeux de société ;

La FIQ tournée vers l'avenir, qui appelle à anticiper les transformations du monde du travail et à défendre une vision syndicale audacieuse et inclusive.

Ces travaux ont mené à l'adoption de 17 recommandations qui guideront l'action de la Fédération et de ses syndicats affiliés au cours des prochaines années. Ces recommandations touchent, entre autres, la valorisation de notre expertise, les alliances syndicales, la reconnaissance de l'impact des changements climatiques sur la santé, la lutte contre les discriminations systémiques et les défis liés à l'intégration de l'intelligence artificielle dans le réseau de la santé.

Pour découvrir l'ensemble des recommandations, consultez le document thématique du congrès.

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Encore des suppressions de postes : Le gouvernement veut détruire les services publics

10 juin, par Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) — , ,
Québec, le 5 juin 2025 — Après avoir imposé un gel d'embauche, le non-renouvellement des contrats occasionnels, l'interdiction d'heures supplémentaires et le non-remplacement (…)

Québec, le 5 juin 2025 — Après avoir imposé un gel d'embauche, le non-renouvellement des contrats occasionnels, l'interdiction d'heures supplémentaires et le non-remplacement des départs à la retraite, le gouvernement impose maintenant carrément des coupures de postes dans l'appareil public, dénonce le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

« Les coupes ont débuté dans les collèges avec les compressions de 151 millions $ et plusieurs abolitions de postes et on se rend maintenant compte que ce sont l'ensemble des services de l'État qui sont touchés. Des gens commencent à perdre leur emploi un peu partout alors que le personnel professionnel de l'État est déjà en surcharge. C'est une attaque frontale, le gouvernement veut détruire les services publics au profit du privé », dénonce Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Le gouvernement n'a même pas eu la décence et l'honnêteté d'en faire l'annonce lui-même au syndicat. Le SPGQ essaie tant bien que mal d'obtenir de l'information sur le nombre exact de personnes touchées actuellement. « L'information nous parvient par des gestionnaires et des déléguées et délégués syndicaux préoccupés, avec raison, par la situation. Penser que les services à la population ne seront pas touchés, c'est de la pensée magique. Les impacts, on les voit déjà. Des délais s'allongent et certains services ne sont tout simplement plus offerts », constate M. Bouvrette.

Favoriser l'entreprise privée

Le gouvernement laisse entendre qu'il génère des économies, mais c'est un mensonge. « Il faut arrêter de prendre les contribuables pour des imbéciles. La vérité, c'est que le gouvernement se tourne de plus en plus vers des consultants et que ceux-ci coûtent beaucoup plus cher. Ce n'est pas de l'économie, c'est de l'idéologie. Le gouvernement est en train de démolir l'appareil public pour favoriser des entreprises privées qui s'enrichissent sur le dos des citoyens », plaide M. Bouvrette.

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d'État.

Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

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Bref commentaire sur l’orientation antisyndicale perçue chez les jeunes caquistes lors de leur récent regroupement

10 juin, par Guylain Bernier, Yvan Perrier — , ,
Nous vivons dans un monde divisé et surtout hiérarchisé dans lequel il y a des groupes ou des institutions qui disposent de la force et du pouvoir de contraindre autrui. Dans (…)

Nous vivons dans un monde divisé et surtout hiérarchisé dans lequel il y a des groupes ou des institutions qui disposent de la force et du pouvoir de contraindre autrui. Dans ce monde, la loi doit protéger le faible et surtout lui permettre de s'associer pour exprimer ses revendications en vue d'améliorer ses conditions de vie et d'existence. François Legault, en appuyant les propositions antisyndicales des jeunes caquistes qui visent à étouffer la conflictualité sociale ne fait qu'une chose : encourager la polarisation des opinions.

Au sujet de certains préjugés faciles à l'encontre des syndiqué.e.s et des syndicats

Derrière cette prise de position du chef caquiste se cachent malheureusement des idées préconçues, telles que « les syndiqué.e.s se plaignent le ventre plein », « ces personnes bénéficient d'avantages sociaux déjà enviables comparativement à d'autres travailleuses et travailleurs », « le problème de la faible productivité québécoise s'explique en grande partie par la présence des syndicats qui contaminent un peu partout l'économie », « les syndiqué.e.s ne se donnent jamais à fond dans leur travail, aimant rallonger les pauses », et ainsi de suite.

Souvent aussi, la question syndicale revient lorsque l'État accroît sa dette publique et connaît des déficits, parce que les secteurs public et parapublic sont syndiqués et « gourmands », toujours selon un certain point de vue. Mais il y a aussi un contexte qui peut aviver le sentiment antisyndical, en lien avec la guerre commerciale imposée par les États-Unis. En ce sens, le besoin pressant de favoriser le développement économique de la province exige justement d'agir vite et à nouveau apparaissent les préjugés, alors que la présence des syndicats est synonyme de « bâton dans les roues », de « barrières » ou de « frein » à la cadence que le gouvernement en place espérerait.

De l'importance de comprendre le rôle et la valeur des syndicats avant de les vilipender sur la place publique et de leur jeter l'opprobre

Certes, le mouvement syndical n'est pas parfait ; d'ailleurs, rien n'est parfait en ce monde. Il connaît actuellement des difficultés à s'ajuster aux réalités actuelles, avec ses méthodes méritant une certaine révision. Au lieu de proposer des mesures pouvant être perçues comme antisyndicales, les gouvernements devraient toutefois prendre le temps de se questionner sur leurs rôles et leur valeur. La facilité à vouloir « tasser » ce qui ne fait pas notre affaire risque souvent de créer plus de ralentissement que de prendre le temps, aussi réduit soit-il, de déterminer le type de relation que nous souhaitons avoir avec les acteurs qui jouent sur la même scène que nous. Et le syndicalisme québécois, de son côté, a besoin d'ouvrir le débat sur son avenir, surtout sur sa contribution dans le contexte actuel où tout est mis sur la table.

Pour conclure

Le mot débattre, faut-il le rappeler, consiste à examiner le pour et le contre d'une chose. Pas à écraser les exploitéEs, les dominéEs et les oppriméEs dans la portée et l'étendue de leur droit d'association. Parce que l'un des rôles des syndicats consiste d'ailleurs à éviter les abus, si faciles du côté patronal souvent plus soucieux de la croissance de ses profits que de la qualité des conditions de travail. Et il faut le rappeler : l'un ne va pas sans l'autre dans notre monde qui a besoin d'être uni plutôt que divisé.

Guylain Bernier
Yvan Perrier
8 juin 2025
13h50

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Vivre à loisir – Le bonheur à tout âge

10 juin, par Andrea Calderón Stephens, Écomusée du fier monde — , ,
Montréal, jeudi 5 juin 2025 – Spectacles, vélo adapté, promenades, art thérapie… Découvrez la série photographique documentaire Vivre à loisir – Le bonheur à tout âge, qui met (…)

Montréal, jeudi 5 juin 2025 – Spectacles, vélo adapté, promenades, art thérapie… Découvrez la série photographique documentaire Vivre à loisir – Le bonheur à tout âge, qui met en lumière des résidents et des résidentes de centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) accompagnés du personnel intervenant en loisir. L'exposition est à l'affiche du 18 juin au 7 septembre 2025 à l'Écomusée du fier monde.

Un projet photographique au cœur des CHSLD

À travers les images sensibles et chaleureuses d'Andrea Calderón Stephens, l'exposition Vivre à loisir – Le bonheur à tout âgeillustre l'importance du plaisir, du jeu et du divertissement dans la construction de conditions de vie dignes. Réalisé dans les 17 CHSLD duCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, ce projet témoigne d'un engagement profond envers le mieux-être des personnes âgées ainsi que du travail inestimable réalisé par les équipes des loisirs. Ce personnel contribue jour après jour à rendre la vie des résidents et des résidentes plus
heureuse.

Originaire du Mexique, Andrea Calderón Stephens est photographe et détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est également diplômée d'une licence en littérature dramatique et en théâtre par l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) à Mexico. Ses œuvres, multidisciplinaires, ont été exposées au Mexique, au Québec ainsi qu'aux États-Unis. Son parcours professionnel l'a également menée à travailler dans le domaine du loisir au sein de CHSLD du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

Musée d'histoire et musée citoyen

Musée d'histoire et musée citoyen, l'Écomusée du fier monde vous invite à explorer des volets méconnus de la culture montréalaise. Découvrez la vie quotidienne en milieu ouvrier et suivez le parcours inspirant de groupes citoyens. Visitez les expositions de l'Écomusée et l'ancien bain public Généreux, un magnifique exemple de l'architecture des années 1920.

Écomusée du fier monde
2050, rue Atateken
Angle Ontario
Métro Berri-UQAM
Mercredi au dimanche : 10 h à 17 h
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Où es - tu institution ?

10 juin, par Omar Haddadou — , ,
– Où es-tu Institution ? - Gaza en mode extermination. – Tu condamnes avec fermeté. – Le crime contre l'Humanité. - Dérision ! - Ça sent la capitulation sur fond de (…)

Où es-tu Institution ?
- Gaza en mode extermination.

Tu condamnes avec fermeté.

Le crime contre l'Humanité.
- Dérision !

- Ça sent la capitulation sur fond de décimation.

- Quand le bourreau s'abreuve du sang, sans commisération.

Où es-tu Institution ?
- Gaza en proie à l'abomination.
- Le génocidaire massacre la population.

Des cadavres que l'œil ne peut embrasser jusqu'au dernier.

- Bébés, femmes, enfants, vieillards (es), tous (tes) rangés en chapelets.

- Où es-tu Institution ?
- Pétocharde, tu bottes en touche avec détermination.

Pataugeant dans un océan de Résolutions.
- A l'indignation et au mandat d'arrêt.

- Le boucher te répond par moult charniers.

- Où es-tu Institution ?
- Le Maître des « hautes œuvres » te dicte sa domination.

Tu plies sous l'humiliation.
- Disqualifiée !
- Tu fais pitié !

Où es-tu Institution ?
- Toi qui n'as pour autorité.
- Qu'un fronton ampoulé.

- Réduite à la figuration !

- Tu excelles dans l'énumération :

- Une victime, deux, trois… cinquante-quatre mille ! Taillés en pièces par l'aviation.

Les chars et les drones conçus dans les Fablabs de la mort par procuration.

- Où es-tu Institution ?
- Ephéméride funeste et tragique.
- Actant le nettoyage ethnique.

- Où es-tu Institution ?
- La bande de Gaza n'est que désolation !
- Elle a perdu toute une génération !

Texte : Omar HADDADOU Hommage aux victimes de Gaza. (Juin 2025)

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Faire face à la montée des droites

10 juin, par Collectif de la Grande transition — , ,
Les mouvances de droite — caractérisées de plus en plus par l'extrême droite — bénéficient actuellement d'une amplification fulgurante de popularité dans plusieurs régions du (…)

Les mouvances de droite — caractérisées de plus en plus par l'extrême droite — bénéficient actuellement d'une amplification fulgurante de popularité dans plusieurs régions du monde. L'extrême droite gouverne depuis 2022 en Italie ; en Allemagne, l'Alternative pour l'Allemagne (Afd) a remporté plus de 20% des voix lors des élections fédérale en février dernier ; le gouvernement de Javier Milei en Argentine a entraîné une hausse majeure du taux de pauvreté dans le pays ; et, tout près d'ici, Donald Trump s'attaque avec intensité aux droits humains des États-Unien.ne.s depuis son arrivée au pouvoir en janvier.

Au-delà des énumérations, la montée des droites s'inscrit dans une dynamique globale de crises économiques, sociales, politiques et climatiques concrètes. Alors que les démocraties se fragilisent et rendent possible ce glissement, l'autoritarisme se normalise, les discours haineux (xénophobes, antiféministes, transphobes et plus) s'institutionnalisent, et les frontières établies se durcissent. Les personnes les plus marginalisées, dont les migrant.e.s, les femmes, les personnes racisées, les personnes queer et les dissident.e.s, sont systématiquement les plus ciblées par les droites.

Résister à cette montée des droites implique une riposte collective et communautaire, qui se construit déjà à travers des luttes locales, des mobilisations transnationales et différentes formes de productions théoriques. La résistance suppose également de comprendre pourquoi certaines promesses de la démocratie libérale, dont l'égalité et la solidarité, peinent à convaincre.

Avec Ugo Palheta, Lise Benoist et Francis Dupuis-Déri. Animé par Dalila Awada.

Introduction et présentation des panélistes

Bonjour et bienvenue à cette grande conférence sur la montée des droites, des mouvances qui bénéficient actuellement d'une popularité fulgurante dans différentes régions du monde. On le dit souvent — et on aimerait avoir à moins le dire — : en Italie, en Allemagne, en Argentine, en France, aux États-Unis, entre autres, l'extrême droite est soit au pouvoir, soit elle bénéficie d'importants gains électoraux.

Évidemment, quand elle est au pouvoir, elle s'attaque frontalement aux droits fondamentaux et aux filets sociaux. La montée des droites s'inscrit dans une dynamique globale de crises — économique, sociale, politique et climatique. Les démocraties, quant à elles, se fragilisent et rendent possible ce glissement, vraiment effrayant, disons-le, dans lequel l'autoritarisme se normalise, les discours haineux s'institutionnalisent et les frontières se durcissent.

Dans un tel contexte, on sait trop bien que les groupes déjà marginalisés subissent encore plus d'attaques. Les dissidents et les dissidentes sont aussi systématiquement dans la mire.
Avec les panélistes, on va s'attarder sur ce contexte de montée des droites à partir de leur expertise variée. Ça va nous permettre de clarifier pourquoi certaines promesses de la démocratie libérale échouent ou s'affaiblissent, et pourquoi tant de gens continuent de penser que l'extrême droite est une avenue viable. La compréhension du phénomène est cruciale pour organiser une riposte collective efficace. Une riposte qui se construit déjà, notamment à travers des luttes locales et des mobilisations transnationales.

Donc, on va en discuter avec :

Ugo Palheta, sociologue et militant anticapitaliste, co-directeur de la revue en ligne Contretemps, auteur notamment de Comment le fascisme gagne la France et La nouvelle internationale fasciste. Il anime aussi le podcast Minuit dans le siècle, qui porte justement sur les extrêmes droites et l'antifascisme.
Lise Benoist, doctorante en géographie humaine à l'Université d'Uppsala, précédemment membre du Zetkin Collective, qui a contribué à l'ouvrage Fascisme fossile. L'extrême droite, l'énergie, le climat. Sa recherche de thèse porte sur le militantisme écologique au sein de l'extrême droite extraparlementaire française. Elle s'intéresse particulièrement aux revendications localistes.
Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l'UQAM, qui codirige avec Mélissa Blais le chantier sur l'antiféminisme du Réseau québécois en études féministes. Il a signé plusieurs livres sur la démocratie, l'anarchisme, la répression policière, les hommes et le féminisme, une bande dessinée sur les grèves d'élèves à l'école, et il a dirigé des anthologies de textes anarchistes. Il milite ou a milité dans des collectifs de sensibilité anarchiste.

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