Presse-toi à gauche !
Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...

Mise à jour économique et lutte contre la pauvreté ― Face aux crises qui s’aggravent, le gouvernement doit assumer ses responsabilités

Cinq regroupements nationaux unissent leurs voix pour dénoncer l'indifférence du gouvernement du Québec devant la dégradation des conditions de vie de centaines de milliers de personnes en situation de pauvreté et pour réclamer les engagements financiers qui s'imposent dès la prochaine mise à jour économique.
Pour la Table nationale des Corporations de développement communautaire, le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec, le FRAPRU, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec et le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le constat est clair : qu'il s'agisse d'insécurité alimentaire, d'itinérance, d'accès à du logement social, de la pauvreté vécue par les femmes, la situation continue de s'aggraver. Voilà des années que ces organisations (et bien d'autres !) tirent la sonnette d'alarme et proposent des mesures structurantes, mais les choses n'iront qu'en empirant tant que le gouvernement refusera de s'attaquer résolument à la pauvreté, selon elles.
Des occasions manquées
Dans les derniers mois, le gouvernement de François Legault a raté plusieurs belles occasions :
– Dévoilé en juin, le 4e plan de lutte contre la pauvreté est doté d'un budget quatre fois moins important que le plan d'action précédent et il ne comporte aucune cible d'amélioration des revenus.
– Présentée en août, la Stratégie québécoise en habitation ne comporte aucune cible précise de construction de logements sociaux ni mesure de contrôle des loyers.
– Déposé en septembre, le projet de loi 71 ne prévoit aucune augmentation des prestations d'assistance sociale et propose au contraire des coupes pour des dizaines de milliers de personnes, incluant des femmes déjà en situation de vulnérabilité.
Des demandes urgentes
La situation est urgente, insistent les organisations communautaires. Il est temps que le gouvernement assume enfin ses responsabilités pour assurer le respect de droits fondamentaux et investisse dans des mesures pour faire reculer la pauvreté et renforcer le filet social. Les cinq organisations demandent au ministre des Finances, Éric Girard, de prendre des engagements financiers dès la mise à jour économique du 21 novembre :
– Pour garantir que toute personne dispose d'un revenu suffisant pour couvrir, au minimum, ses besoins de base tels que définis par la Mesure du panier de consommation (24 200 $ par année)
– Pour réaliser la construction de logements sociaux afin qu'ils composent, d'ici 15 ans, au moins 20 % du parc locatif, ce qui implique le financement annuel d'au moins 10 000 logements sociaux et communautaires sous différentes formes (HLM, coopératives et OSBL d'habitation)
– Pour augmenter le financement des services publics, et ainsi en améliorer l'accessibilité et la qualité.
Gare à l'austérité
Alors que le gouvernement prépare le terrain à l'austérité budgétaire, les cinq organisations communautaires lui rappellent qu'il est le principal responsable du déficit actuel et que ce n'est pas aux personnes en situation de pauvreté de payer le prix de ses mauvaises décisions et de tous les cadeaux qu'il a pu faire aux personnes plus fortunées. Pensons par exemple à la récente baisse d'impôt qui profite surtout aux contribuables mieux nanti-es mais prive le gouvernement de 1.8 milliard $ par année, ou encore aux 6.7 milliards $ distribués en aides ponctuelles en période électorale qui ont profité presque autant aux personnes avec un revenu annuel de 15 000 $ qu'à celles gagnant 100 000 $.
Citations
Marie-Line Audet, Table nationale des Corporations de développement communautaire
« On vit l'une des pires crises sociales de l'Histoire au Québec. Partout dans les communautés, on en voit les effets dévastateurs : des régions rurales où l'itinérance se fait visible, des familles à la rue, des travailleuses et des travailleurs qui n'ont d'autre choix que de se tourner vers l'aide alimentaire, et ça ne fait qu'empirer dans la dernière année. Les données du dernier Bilan-Faim le confirment : 940 000 personnes auraient eu recours aux services des banques alimentaires chaque mois au Québec, une augmentation de 53 % depuis 2021. Cela représente plus d'une personne sur dix ! Les organismes communautaires ne peuvent pas répondre à l'ampleur de ces besoins et sont à bout de ressources. Ils réclament que le gouvernement prenne immédiatement ses responsabilités. Et pendant ce temps, on nous présente un plan de lutte à la pauvreté qui rate complètement la cible en plus d'être affreusement sous-financé. C'est pourquoi la TNCDC a lancé cet automne la campagne Le Québec est KO. Le gouvernement doit entendre notre cri du cœur et investir massivement dans le filet social dès la mise à jour économique, afin que le Québec puisse se relever et enfin passer de KO à OK. »
Boromir Vallée Dore, Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec
« Nos communautés sont sous tension. Une simple promenade dans nos centres-villes suffit pour constater l'augmentation flagrante de l'itinérance. Il faut comprendre le lien entre la situation dans nos espaces publics et les occasions manquées par notre gouvernement. On apprend que le plan santé est plombé par les problèmes d'accès en santé, que le plan de lutte à la pauvreté n'augmentera pas les revenus des plus démunis et que la stratégie en logement ne prévoit pas de mesure spécifique pour les personnes en situation de grande précarité. Il est évident que notre gouvernement n'a plus le luxe de se tromper et porte maintenant le fardeau de corriger la situation. Et ce surtout pour garantir le droit au logement, assurer un revenu suffisant et permettre l'accès à des soins de santé. Nous exigeons un engagement ferme du premier ministre pour garantir un financement adéquat des efforts de lutte à la pauvreté et une coordination efficace entre les ministères. »
Véronique Laflamme, FRAPRU
« Les locataires à faible et modeste revenus font face à une inabordabilité grandissante. 173 000 ménages locataires du Québec ont déjà des besoins impérieux de logement, selon Statistique Canada, car ils vivent dans un logement trop cher, trop petit ou en mauvais état, avec un revenu médian annuel de seulement 21 400 $. Les logements privés qui représentent pourtant 89 % du parc locatif ne répondent pas aux besoins d'un nombre grandissant de locataires. Le désespoir est palpable, accentué par l'absence d'alternatives. Il est donc urgent de travailler sur l'offre de logements sociaux sous différentes formes pour répondre à une diversité de besoins, à commencer par ceux des locataires vulnérables qui attendent pendant des années pour une habitation à loyer modique. Pour lutter contre la pauvreté, ça prend plus de logements sociaux publics, des HLM. Or, le ministre des Finances ralentit le développement en ne planifiant pas sur plusieurs années et en ne finançant pas de programme de logement social pérenne. Le gouvernement du Québec doit minimalement prévoir le financement de nouvelles unités de logement social dans sa mise à jour économique. »
Audrey Gosselin Pellerin, Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
« Au Québec, la pauvreté a un genre. Et il est féminin. Pourtant, au lieu d'introduire des mesures qui prennent en compte les besoins des femmes et les obstacles qu'elles vivent, particulièrement pour celles à la croisée des oppressions, le gouvernement coupe, avec la récente réforme de l'assistance sociale, dans des mesures de soutien qui bénéficient notablement à des femmes déjà en situation de vulnérabilité, comme la bonification pour les chefs de famille monoparentale d'un enfant de moins de 5 ans à charge et l'octroi automatique de la prestation pour « contraintes temporaires à l'emploi » aux femmes victimes de violence conjugale et vivant en maison d'hébergement. La mise à jour économique est une opportunité pour le gouvernement de corriger le tir pour qu'enfin toutes les femmes et les personnes en situation de pauvreté puissent avoir du pain sur la table. »
Serge Petitclerc, Collectif pour un Québec sans pauvreté
« La couverture des besoins essentiels, ce ne devrait pas être négociable. La Charte des droits et libertés du Québec ne stipule-t-elle pas que « toute personne dans le besoin a droit, pour elle et sa famille, à des mesures d'assistance financière et à des mesures sociales […] susceptibles de lui assurer un niveau de vie décent » ? Pourtant, au Québec, environ une personne sur dix vit — ou survit — avec un revenu insuffisant pour couvrir ses besoins de base tels que définis par la Mesure du panier de consommation (MPC), qui représente le minimum nécessaire pour espérer vivre en santé, avec un niveau de vie « modeste ». Et comme nous l'avons vu, la situation empire pour bien des personnes. Devant l'ampleur des besoins, le dernier plan de lutte contre la pauvreté, le plus chiche des quatre plans d'action mis en œuvre depuis 2004, représente un affront à toutes les personnes en situation de pauvreté. En fait, l'indifférence généralisée du gouvernement du Québec à leur égard s'apparente à un déni des droits humains. »

L’effet Trump : cinq menaces pour les mouvements progressistes canadiens

En enhardissant les grandes sociétés et en mettant en danger les immigrants, voici les forces que Donald Trump va libérer au Canada.
Tiré de The Trump Effect : 5 threats to Canada's progressive movements
The Breach Media
https://breachmedia.ca/trump-effect-canada/
Traduction Johan Wallengren
Jeudi 7 novembre 2024 / DE : Martin Lukacs, Lucy Uprichard, Tannara Yelland et Amanda Siino
Ne vous y trompez pas, l'élection de Donald Trump est un cadeau pour tous les réactionnaires du Canada.
Une nouvelle administration Trump exercera une pression directe sur le gouvernement fédéral dans de nombreuses sphères essentielles de la vie politique, créant ainsi un précédent dont voudront s'inspirer l'élite du monde des affaires et les politiciens de droite au Canada, qui réclameront un nivellement par le bas du même acabit dans notre pays.
L'ensemble du monde politique sera entraîné dans une spirale descendante, avec des lobbyistes qui pousseront le gouvernement canadien à opérer des baisses d'impôts applicables aux plus riches comparables à celles de Trump et des fabricants d'armes qui espéreront profiter de l'augmentation des dépenses militaires, en passant par des politiciens qui attiseront des mouvements de transphobie et de racisme anti-immigrés.
Nombre de ces mêmes forces ont cherché à profiter de la situation la dernière fois que Donald Trump était au pouvoir.
Voici cinq pressions dangereuses que l'élection de Trump exercera sur le Canada et méritant l'attention et la vigilance des mouvements progressistes.
1. Le lobby des entreprises exigera que le Canada imite Trump en réduisant l'impôt sur les sociétés
Les réductions d'impôts – en particulier au profit des plus riches – sont au cœur du programme de Donald Trump.
Celui-ci a « caressé l'idée » d'éliminer complètement l'impôt sur le revenu. Il a d'ailleurs fait cette réflexion que les États-Unis des années 1890 avaient été plutôt futés de ne pas prélever du tout d'impôt sur le revenu (et de ne pas fournir de services sociaux non plus).
Dans les faits, on peut s'attendre à ce qu'il réduise les impôts des plus riches et ramène celui sur les sociétés à 15 % pour les entreprises fabriquant leurs produits aux États-Unis (il avait déjà sabré dans cet impôt lors de sa présidence précédente, le faisant dégringoler de 35 % à 21 %).
Il faut s'attendre à ce que l'élite des entreprises canadiennes embrasse ces changements et clame la nécessité de maintenir la « compétitivité » de notre économie (langage codé pour dire : « par ici, les réductions d'impôts »).
C'est du moins ce qui s'est passé la dernière fois que Trump était au pouvoir.
Trump a de très fortes chances d'avoir une influence massive sur la politique canadienne au cours de son second mandat présidentiel.
En 2017, son administration a réduit les impôts de 1 500 milliards de dollars américains, un précédent historique qui a fait que les milliardaires américains ont pour la toute première fois payé moins d'impôt que la classe ouvrière. Très rapidement, au Canada, les groupes de pression du monde des affaires ont mis l'épaule à la roue pour arracher des concessions similaires au gouvernement libéral.
Le Conseil des affaires du Canada a exigé que « l'on se concentre sur la compétitivité avec l'acuité d'un laser », tandis que la Chambre de commerce du Canada a appelé à « réduire drastiquement le coût de faire des affaires au Canada ».
Le Globe and Mail a fait écho à ces revendications en admonestant le gouvernement, déclarant que « pour maintenir la compétitivité en cette période économique tumultueuse, Ottawa doit faire preuve d'ouverture à l'égard de toutes les possibilités, y compris des taux d'imposition plus bas pour les entreprises et une règlementation allégée ».
Le gouvernement Trudeau a fini par courber l'échine, accordant à l'élite du monde des affaires 14 milliards de dollars d'allègements fiscaux en 2018.
2. Le Canada sera exhorté à gaspiller plus d'argent pour financer la militarisation
Donald Trump reproche depuis longtemps aux autres pays de l'OTAN de ne pas « payer leurs factures » et de ne pas atteindre l'objectif de l'alliance en matière de dépenses militaires, à savoir 2 % du PIB.
Lors de sa première présidence, puis au cours de sa campagne électorale, il a brandi cette menace : « s'ils ne paient pas, nous ne protégerons pas ».
Selon une estimation récente du directeur parlementaire du budget, le gouvernement canadien serait censé dépenser 41 milliards de dollars de plus par an, ce qui représenterait un doublement du budget actuel de la défense, ce qui le porterait à 82 milliards de dollars.
Avant même la réélection de Donald Trump, une pression croissante s'est exercée sur le gouvernement canadien.
Cet été, un groupe important de sénateurs américains des deux partis a réprimandé Monsieur Trudeau, qui avait dit en privé à ses alliés que le Canada n'atteindrait jamais l'objectif fixé.
Eldridge Colby, un haut stratège en matière de défense de la dernière administration Trump – maintenant pressenti pour un rôle encore plus important dans la branche de la sécurité nationale – a menacé le Canada en disant qu'il y aurait des « conséquences ».
Il a laissé entendre que M. Trump pourrait utiliser des bâtons tels que l'imposition de droits de douane sur les produits et services canadiens ou la mise à l'écart de notre pays lors de réunions internationales comme celles du G7.
Ayant senti la soupe chaude, M. Trudeau s'est à contrecœur engagé à atteindre l'objectif d'ici 2032.
Pour l'industrie de l'armement américaine et canadienne, qui fait régulièrement pression pour obtenir une augmentation des dépenses, cela représente un joli pactole.
Au début de l'année, l'Association canadienne des industries de sécurité et de défense a commandé un sondage pour jauger l'opinion publique.
On peut s'attendre à un renforcement des tactiques visant à engendrer une pression tout terrain de la part des groupes de réflexion de droite, d'anciens généraux de l'armée et du lobby de l'armement.
Advenant une concrétisation de ces intentions, les dépenses militaires grèveront encore davantage le budget fédéral. Cela pèsera sur les dépenses fédérales consacrées aux programmes sociaux dont nous avons désespérément besoin, sans parler du coût dévastateur de la guerre et des opérations militaires pour notre climat.
3. On va faire la part belle aux intérêts des combustibles fossiles au Canada
« Drill, baby, drill »[Forez ! Forez ! Forez !] est le nouveau mot d'ordre de la politique énergétique de Trump.
Son administration va s'atteler au démantèlement de l'agenda vert mis au point par le président Joe Biden, dont la politique industrielle et les investissements massifs dans les énergies renouvelables ont établi une norme potentielle à atteindre pour le Canada.
Les cibles du démantèlement prévu par Trump comprennent des restrictions sur le forage dans les terres et les eaux publiques, des moratoires sur les nouveaux permis d'exportation de gaz naturel liquéfié et une réduction/suppression des subventions pour les véhicules électriques (avec probablement des exceptions pour ceux fabriqués par son ami Elon Musk).
Il aura un rapport d'autant plus intime avec les grandes compagnies pétrolières, ce qui n'est pas peu dire quand on pense que Trump a déjà choisi un ancien PDG d'ExxonMobil comme secrétaire d'État et un ancien lobbyiste du charbon pour diriger l'Agence de protection de l'environnement.
Mais cette fois-ci, la manipulation a été plus éhontée encore : il a demandé aux PDG du secteur pétrolier de faire un don d'un milliard de dollars américains à sa campagne en échange de la prise en compte de leur liste détaillée de mesures à prendre.
Il faut s'attendre à voir les lobbyistes et les PDG du secteur pétrolier canadien une fois de plus invoquer les arguments de la « compétitivité » pour faire pression sur le gouvernement canadien afin qu'il édulcore les politiques climatiques déjà peu contraignantes en vigueur au pays.
Et les compagnies pétrolières ne seront pas les seules à se réjouir. Alors que Justin Trudeau se pavanait comme un parangon des questions climatiques, le gouvernement fédéral s'est discrètement félicité du fait que Trump inverse le mouvement par rapport à l'opposition d'Obama à l'oléoduc Keystone XL.
« L'assermentation d'une nouvelle administration aux États-Unis qui reconnaît l'importance stratégique du rôle du Canada dans la sécurité énergétique nord-américaine est, jusqu'à présent, une nouvelle positive pour le secteur canadien de l'énergie dans la perspective d'une augmentation potentielle du commerce de l'énergie », peut-on lire dans un document d'information interne du gouvernement datant de 2017.
4. La haine anti-immigrés poussera un plus grand nombre de gens vers le Canada
Le dénigrement ulcérant des migrants a été l'un des moteurs les plus notables de la campagne de Trump.
Sa réélection fait désormais planer le spectre du rétablissement des interdictions de voyager pour les pays du Moyen-Orient, de l'agrandissement du mur frontalier et du plus grand effort de déportation de l'histoire des États-Unis (soulignons cependant que l'administration Biden a déporté plus de migrants en 2023 que Trump n'en a jamais expulsé en un an).
Quel que soit le degré de réalisation des promesses de Trump, le Canada peut s'attendre à ce que davantage de monde se présentent à ses portes.
Dans les 24 heures qui ont suivi l'élection, le nombre de recherches sur Google portant sur la question « Comment déménager au Canada » a augmenté de 5 000 %.
Au cours de la dernière présidence Trump, le nombre d'Américains cherchant à devenir résidents permanents ou à demander l'asile au Canada a connu un sommet.
Et pour les citoyens non américains, l'entrée au Canada est compliquée par l'Entente sur les tiers pays sûrs, qui désigne les États-Unis comme un endroit soi-disant sûr pour les réfugiés et interdit aux gens de traverser le pays pour se rendre au Canada.
Cet accord a contraint des milliers de personnes à traverser illégalement la frontière, en passant par des endroits comme le chemin Roxham au Québec.
Depuis, le gouvernement Trudeau a opéré un virage à droite en matière d'immigration, fermant des points d'entrée comme le chemin Roxham et réduisant le nombre d'immigrants autorisés à entrer au Canada.
Mais les forces qui incitent les gens à migrer n'ont pas disparu et vont même aller en s'intensifiant, incitant ces personnes à essayer d'arriver par avion ou à faire des tentatives de traversée beaucoup plus dangereuses.
Entre-temps, le dirigeant du parti conservateur Pierre Poilievre s'est lancé plus ouvertement dans une politique anti-immigration, et il essaiera probablement de profiter de l'élection de Trump pour alimenter une réaction de droite contre l'immigration, sachant que le soutien à l'immigration est à présent tombé à son plus bas niveau en 25 ans.
5. La politique anti-trans va connaître une poussée
Les attaques de la campagne de Trump contre les droits des transgenres ont paru confiner à l'obsession.
Il a dépensé plus d'argent en spots publicitaires diabolisant les personnes trans qu'il n'en a mis sur n'importe quel autre sujet, consacrant plus de 60 millions de dollars américains à des publicités anti-trans depuis le mois d'août.
Mais le calcul politique était évident. Même si Trump a admis que personne ne s'était jamais plaint auprès de lui de la présence de transgenres dans le sport, il a opportunément alimenté et exploité une panique culturelle pour faire des gains sur le plan politique.
Au cours de son premier mandat, Trump a adopté des lois visant à limiter les droits et libertés des personnes transgenres dans plus ou moins tous les ministères fédéraux, en s'appuyant sur une réaction de plus en plus vive des législateurs des États américains à l'égard des droits des personnes transgenres.
Au Canada, où les anciens dirigeants conservateurs Andrew Scheer et Erin O'Toole se sont montrés réticents à s'appesantir sur les questions trans lors de la première administration de Trump, Pierre Poilievre semble avoir une optique bien différente.
Il a d'abord essayé de se concentrer sur les questions économiques, mais sa première déclaration ouvertement anti-trans est arrivée en février de cette année. Il a annoncé qu'il était favorable à l'interdiction des femmes transgenres dans les salles de sport, les salles de bain et les vestiaires réservés aux femmes, ce qui correspond à une position centrale de la campagne de Trump.
Cela vient à la suite d'une année de lois anti-trans qui ont été proposées ou adoptées au niveau provincial partout au Canada, allant de la restriction de l'auto-identification de genre des mineurs en Nouvelle-Écosse à l'interdiction des soins d'affirmation de genre pour les enfants en Alberta.
Comme Trump, Poilievre pourrait tenter d'alimenter de plus en plus une vague de transphobie et ensuite l'exploiter pour faire mousser sa candidature aux prochaines élections.
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d'avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d'avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Abonnez-vous à la lettre
Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d'aide financière à l'investissement.

La réélection de Trump place le Canada sous une nouvelle pression

Avec la réélection de Donald Trump, une nouvelle ère de tensions et de défis s'annonce pour le Canada. Entre protectionnisme économique et polarisation sociale, le voisin du Nord devra s'adapter à des vents contraires. A l'occasion des élections américaines, L'Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS), en partenariat avec l'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) ont organisé un événement spécial le 5 novembre dernier à Québec, avec visionnement et annonce des résultats des présidentielles. Pour l'AQOCI, il s'agissait d'une activité dans le cadre des Journées québécoises de la solidarité internationale. Une conférence a été donnée en amont ainsi qu'une analyse tout au long de la soirée sur les questions politiques, économiques et sécuritaires principalement.
12 novembre 2024 | tiré de Alter-Québec
La démocratie américaine, un modèle en décalage
Après des montagnes russes d'émotions, Donald Trump a été réélu président des États-Unis. Cette réélection met en lumière les différences fondamentales entre le système électoral américain et le modèle français. Contrairement au système américain, la démocratie française repose sur un modèle de représentation plus directe. En effet, aux États-Unis, ce ne sont pas des élections directes : la population vote pour des candidatures, mais la victoire va à la personne candidate qui obtient le nombre de grands électeurs gagnés. Dans chaque État, le candidat qui obtient la majorité des voix remporte tous les mandats de cet État.
Jonathan Paquin, professeur titulaire au département de science politique de l'Université Laval et codirecteur du Réseau d'analyse stratégique rappelle qu'Hillary Clinton avait recueilli trois millions de voix de plus que Trump , lors de l'élection de 2016, Toutefois, Celui-ci a été élu parce qu'il a obtenu les votes des États clés, comme la Pennsylvanie, la Géorgie et le Wisconsin. Ce système crée alors un décalage entre le choix de l'électorat et le résultat final de l'élection.
Implications directes pour le Canada
Trump ou Kamala ? Pour le Canada, le choix n'est pas anodin. Les impacts de la réélection de Donald Trump sur le Canada suscitent de nombreuses inquiétudes, notamment en ce qui concerne l'économie et les échanges commerciaux.
En effet lors de la première présidence de Donald Trump, en janvier 2017, la renégociation de l'Accord de libre échange Nord Américain (ALÉNA) a mis en lumière son penchant pour le protectionnisme avec la conclusion d'une nouvelle entente, l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Sous l'administration Biden, cependant, aucun tarif douanier n'a été réduit, confirmant une continuité dans les politiques commerciales restrictives.
Cela dit, une certaine différence pourrait expliquer les préférences économiques du Québec et du Canada pour l'une ou l'autre des candidatures. Maintenant que Trump est réélu, il a promis d'imposer une taxe de 10 % sur tous les biens importés aux États-Unis. Une telle mesure rendrait les exportations canadiennes plus coûteuses et moins compétitives sur le marché américain.
Les entreprises canadiennes, y compris celles du secteur pétrolier, pourraient voir leurs exportations chuter. Pour le monde du travail, cela signifie moins de commandes et, vraisemblablement, moins d'emplois. Pour le Canada, dont l'économie dépend fortement de ces exportations, cela entraînerait des conséquences significatives : selon les projections, le PIB canadien pourrait chuter de 0,9 % d'ici 2029.
Pressions accrues pour accueillir plus de personnes migrantes ou réfugiées
Mais l'économie n'est pas le seul domaine touché. Sur le plan social, les répercussions pourraient être tout aussi importantes avec des impacts qui se ressentiront plus en matière d'immigration. Par exemple, les restrictions drastiques de Trump pourraient intensifier la pression sur le Canada pour accueillir un plus grand nombre de personnes réfugiés et en demande d'asile. Déjà considéré comme un pays refuge lors des premières années de la présidence Trump, le Canada pourrait être confronté à un afflux supplémentaire.
Un vent de droite souffle sur le Canada ?
Arthur Silve, professeur au Département d'économique, souligne que le Canada a historiquement tendance à se positionner à l'opposé des choix polarisants des États-Unis. Cependant, la réélection de Donald Trump pourrait influencer directement la politique canadienne et les choix de l'électorat. Des similitudes avec les slogans populistes, comme celui de Pierre Poilievre, « I will fix it » notamment, montrent que les répercussions de cette élection ne se limitent pas au Canada.
Le débat actuel sur la protection de l'industrie laitière illustre une volonté d'adaptation face aux politiques protectionnistes de Trump. Par ailleurs, la montée des discussions sur l'immigration laisse entrevoir un possible glissement vers des positions plus conservatrices au Québec et dans le reste du pays. La réélection de Trump n'est donc pas qu'un défi externe pour le Canada, mais un potentiel catalyseur de changements politiques.

La communauté du grand Montréal se rassemble pour exposer l’implication du Canada dans la chaîne d’approvisionnement du f-35

Cette manifestation fait partie de la journée d'action #ArmsEmbargoNow F-35 du 16 novembre, qui vise à exposer et à mettre fin à la complicité du Canada dans les atrocités commises par Israël.
Des membres des communautés de Montréal et de Longueuil se rassemblent aujourd'hui devant Héroux-Devtek dans le cadre d'une journée d'action nationale visant les entreprises qui produisent des pièces pour les avions de chasse F-35 utilisés pour bombarder Gaza et le Liban. Héroux-Devtek produit des trains d'atterrissage ici même, à l'usine de Longueuil. Ces composants sont ensuite incorporés dans l'avion de guerre phare de Lockheed Martin, qu'Israël utilise pour commettre des crimes de guerre.
Cette action est organisée et/ou soutenue par de nombreux groupes locaux, dont World BEYOND War, Voix Juives Indépendantes, Palestiniens et Juifs Unis (PAJU), Collectif désinvestir pour la Palestine et Labour for Palestine. Des représentants de ces groupes prendront la parole lors du rassemblement.
Cette action est l'une des 16 qui auront lieu à travers le pays, afin de démontrer que le Canada arme toujours Israël, malgré les déclarations trompeuses des députés libéraux, et d'exiger que le gouvernement impose un embargo complet et immédiat sur les armes à destination d'Israël.
« Le gouvernement canadien n'a pas encore suspendu ou annulé 88% des permis actuellement utilisés pour expédier des armes à Israël, de sorte que les fabricants d'armes canadiens continuent de faire des affaires comme d'habitude avec ce régime meurtrier. Héroux-Devtek, qui fabrique le train d'atterrissage des avions de chasse F-35 qui déciment actuellement Gaza et le Liban, n'est qu'un exemple de notre complicité continue avec la violence génocidaire d'Israël », a déclaré Cym Gomery, coordonnatrice de Montréal pour un monde AU-DELÀ DE LA GUERRE. « Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères, doit immédiatement mettre fin aux exportations militaires canadiennes vers Israël et imposer un embargo complet sur les armes dans les deux sens. »
« En tant que Canadien juif, je suis horrifié par le fait que le gouvernement de mon pays semble plus intéressé par les profits de guerre que par la vie humaine », a ajouté Niall Clapham Ricardo de Voix Juives Indépendantes. « Il est profondément troublant de découvrir que la société Héroux-Devtek, située dans notre arrière-cour, produit des composants essentiels des F-35 utilisés pour commettre cette dévastation. Notre
communauté se rassemble aujourd'hui à l'extérieur pour dire à des entreprises comme celle-ci de cesser de profiter d'un génocide, et pour dire à notre gouvernement de mettre fin à sa complicité dans les crimes de guerre d'Israël. »
« Notre communauté se rassemble aujourd'hui à l'extérieur pour dire à des entreprises comme celle-ci de cesser de tirer profit d'un génocide, et pour dire à notre gouvernement de mettre fin à sa complicité dans les crimes de guerre d'Israël » a-t-il continué.
Suivez https://www.instagram.com/palsolidaritycad/ et twitter.com/wbwCanada pour des photos, des vidéos et des mises à jour de tout le pays. Un dossier de photos et de vidéos des actions du 16 novembre à travers le pays est disponible ici.
Contexte
*La ministre induit les Canadien.ne.s en erreur sur le commerce d'armes entre le Canada et Israël.*
En septembre, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré aux journalistes : « Nous ne laisserons aucune forme d'armes ou de pièces d'armes être envoyées à Gaza, un point c'est tout. La manière dont elles sont envoyées et l'endroit où elles sont envoyées n'ont pas d'importance ». Mais elle n'a pris aucune autre mesure pour combler la faille qui permet aux entreprises canadiennes de vendre des armes à Israël via les États-Unis. Cette faille continue de permettre à la technologie canadienne
d'être envoyée et utilisée par Israël, malgré les avertissements des experts de l'ONU selon lesquels les transferts d'armes vers Israël risquent de violer le droit international en matière de droits de la personne.
Entreprises canadiennes impliquées dans la production et l'entretien des F-35 utilisés par Israël à Gaza
Le F-35 Joint Strike Fighter, un avion de guerre de fabrication américaine contenant des composants canadiens, en est un exemple mortel. Les F-35 sont un outil clé de la destruction et de la violence d'Israël à Gaza et au Liban. Des responsables israéliens ont déclaré que les F-35I ont été équipés de bombes de 2 000 livres et utilisés dans le bombardement en cours de Gaza.
Les entreprises canadiennes font partie intégrante de la chaîne d'approvisionnement et des opérations de maintenance des F-35. Project Ploughshares a indiqué qu'au moins 110 fournisseurs basés au Canada ont obtenu des contrats pour le programme F-35.
Une étude commandée par Lockheed Martin en 2018 indique que chaque avion F-35 contient des composants canadiens d'une valeur de 2,3 millions de dollars américains, qu'il s'agisse de pièces de train d'atterrissage, de pièces de moteur ou de logiciels. Les avions de combat modernes comme les F-35 nécessitent une maintenance importante pour rester fonctionnels - de nombreuses pièces cassées et usées sont renvoyées à leurs fabricants d'origine pour être réparées, et la flotte israélienne est soutenue par des livraisons de pièces de rechange en provenance de pays partenaires.
Notre participation continue à la chaîne d'approvisionnement des F-35 n'est qu'un exemple flagrant de l'utilisation de composants militaires fabriqués au Canada dans les systèmes d'armement israéliens, malgré les assurances non fondées de Mme Joly.
Le Canada doit imposer un embargo sur les armes à Israël dès maintenant
Cette journée d'action s'inscrit dans le cadre de la campagne #ArmsEmbargoNow, qui exhorte le gouvernement canadien à remplir ses obligations juridiques et morales en faisant tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les Palestiniens de Gaza contre le risque sérieux de génocide et contre les graves violations des droits de la personne et du droit humanitaire perpétrées par Israël dans son assaut et son siège continus de Gaza, notamment en mettant immédiatement fin au commerce d'armes et de technologies militaires avec Israël.
Depuis son lancement en mai, la déclaration a été approuvée par plus de 400 associations palestiniennes, syndicats, institutions religieuses, organisations de défense des droits de l'homme et de l'environnement et groupes communautaires à travers le Canada. Plus de 40 députés des partis libéral, néo-démocrate et vert ont signé la demande, reconnaissant la catastrophe causée par l'assaut israélien en cours sur Gaza et appelant le gouvernement canadien à imposer un embargo complet et immédiat sur les
armes à destination d'Israël. Cette journée d'action expose les entreprises impliquées dans la production et l'entretien des composants du F-35, qui sont expédiés en Israël par l'intermédiaire de la faille américaine.<<
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d'avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d'avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Abonnez-vous à la lettre
Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d'aide financière à l'investissement.

Solidarité avec le peuple du Mozambique en cette période de troubles politiques

La Marche mondiale des femmes fait preuve d'une solidarité inébranlable avec la MMF du Mozambique en cette période d'agitation et de troubles politiques. Nous apportons notre soutien à toutes les femmes mozambicaines, aux communautés paysannes et aux mouvements populaires qui continuent à lutter pour la justice, la paix et la dignité.
Tiré de Entre les lignes et les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/11/09/solidarite-avec-le-peuple-du-mozambique-en-cette-periode-de-troubles-politiques/?jetpack_skip_subscription_popup
Face à l'instabilité croissante, à la violence et aux difficultés économiques, nous reconnaissons la force et la résilience des femmes qui sont en première ligne pour réclamer la démocratie, les droits de l'homme et la fin de l'exploitation et de la fraude électorale. Nous sommes particulièrement attristés par les assassinats politiques en cours, notamment la mort prématurée de l'avocat de l'opposition Venancio Mondlane, qui a été brutalement exécuté de 25 balles, et par de nombreux autres décès non signalés. Nous sommes profondément préoccupés par l'impact de cette agitation politique qui a conduit à la fermeture totale du pays, car les secteurs les plus vulnérables de la société, en particulier les femmes et les enfants, continuent d'en subir les conséquences. Nous condamnons avec la plus grande fermeté toute forme de répression ou de violence à l'encontre de ces communautés.
En tant que mouvement féministe international de base, nous réaffirmons notre engagement aux côtés du peuple mozambicain, en amplifiant sa voix et en appelant la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour s'attaquer aux causes profondes de cette crise. Nous exigeons la fin de la violence et l'ouverture d'espaces démocratiques où le peuple mozambicain puisse exprimer librement sa volonté politique et ses aspirations à une société juste et pacifique.
Compte tenu des troubles politiques au Mozambique, la communauté internationale et l'Union africaine (UA) peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion de la paix, de la démocratie et de la stabilité. C'est pourquoi nous :
1. Appelons à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de la violence : Nous exigeons de toutes les parties concernées qu'elles mettent fin à toutes les formes de violence politique et d'hostilités, en accordant la priorité à la protection des civils, en particulier des femmes, des enfants et des communautés marginalisées.
2. Soutenir les processus démocratiques : Nous plaidons pour un processus politique transparent, inclusif et véritablement démocratique qui permette aux citoyens mozambicains d'exprimer librement leur volonté politique par le biais d'élections crédibles et nous demandons instamment aux observateurs internationaux et africains de surveiller, d'examiner et de rendre publiques les conclusions des activités politiques, en particulier des élections, afin de s'assurer qu'elles sont exemptes de manipulations et d'intimidations. Nous demandons également la protection des femmes et des enfants, en particulier contre la violence et l'exploitation fondées sur le sexe, qui tendent à s'intensifier pendant les périodes de troubles.
3. Exiger du parti FRELIMO qu'il rende compte des violations des droits de l'homme et faire pression pour que des enquêtes indépendantes soient menées sur toutes les violations des droits de l'homme, signalées ou non, y compris les violences contre les femmes, les détentions arbitraires et la répression des manifestants pacifiques.
4. Promouvoir la paix et la réconciliation à long terme – encourager l'établissement d'un dialogue national impliquant la société civile, y compris les mouvements féministes de base et les groupes de femmes, afin de s'attaquer aux causes profondes du conflit, telles que l'inégalité, la marginalisation économique et la corruption.
5. Exiger que tout processus de paix prenne en compte la voix des femmes et garantisse des réformes sensibles au genre qui donnent aux femmes les moyens d'agir politiquement et économiquement.
Nous appelons les mouvements féministes mondiaux et les mouvements sociaux qui leur sont alliés à s'unir en solidarité avec le peuple du Mozambique, en plaidant pour la paix, l'égalité des sexes et la justice face à l'adversité. Ensemble, nous marchons vers un monde où les droits des femmes et les droits de tous sont défendus et protégés.
Nous résistons pour vivre ; nous marchons pour transformer !
Marche mondiale des femmes
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d'avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d'avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Abonnez-vous à la lettre
Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d'aide financière à l'investissement.

Pour un accès gratuit à la contraception

Les coûts élevés des contraceptifs constituent un obstacle majeur au Québec, surtout pour les personnes à faible revenu, selon la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN). Bien que certaines méthodes soient partiellement couvertes par des assurances privées ou par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), ces remboursements ne couvrent souvent que 70 à 80 % des frais, laissant un fardeau financier significatif pour plusieurs. Pour cette raison, le comité d'action féministe de la CSQ encourage la population à signer une pétition visant la gratuité des contraceptifs.
La FQPN incite le gouvernement provincial à suivre l'exemple de la Colombie-Britannique, qui offre depuis avril 2023 la gratuité de tous les moyens de contraception. En supprimant cet obstacle financier, le Québec permettrait à toutes et tous de choisir librement la méthode qui leur convient, sans contrainte budgétaire.
Puisque l'accès universel aux contraceptifs est un enjeu de justice sociale et d'égalité des genres, le comité d'action féministe encourage la population à signer et à partager la pétition lancée par la FQPN dans le cadre de sa campagne Révolution contraceptive : liberté de choix, égalité d'accès.

L’Université McGill se trouve sur le territoire ancestral des peuples Haudenosaunee

Préoccupées par le niveau de violence et la suppression de la liberté d'expression des étudiants au cours de la dernière année, les femmes de la nation Kanien'kehá:ka planteront un grand pin blanc sur le terrain du campus inférieur le dimanche 17 novembre à 11 h.
photo Serge d'Ignazio
Le grand pin blanc est un symbole de paix pour les nations Haudenosaunee.
En effet, l'objectif de la cérémonie est de promouvoir la paix et la justice en Palestine et dans le monde. La communauté de McGill a été invitée à assister à la cérémonie de paix Haudenosaunee, qui réunira des membres de la nation Kanien'kehá:ka, des défenseurs palestiniens et des membres de la communauté pour réfléchir et discuter de notre cause commune.
Avisés de l'intention des femmes Kanien'kehá:ka de planter cet arbre, les représentants de McGill les ont irrespectueusement écartés dans une lettre de trois phrases. Cette cérémonie est un geste pacifique important de la part des détenteurs reconnus du titre de propriété de ce territoire.
Des représentants seront disponibles pour répondre aux questions des médias le jour de l'événement.
Quand : Dimanche 17 novembre à 11 h
Où : Université McGill, terrain du campus inférieur, près des portes
Roddick
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d'avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d'avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Abonnez-vous à la lettre
Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d'aide financière à l'investissement.

Journée de commémoration et d’action contre les violences faites aux femmes

Lors de la journée de commémoration et d'action contre les violences faites aux femmes, après 35 ans de la tuerie de Polytechnique, les féminicides et les violences envers les femmes sont toujours aussi présentes, voir même en recrudescence ! Rappelons-nous des victimes et crions notre indignation ! Joignez-vous à nous afin de dire non aux violences patriarcales.
Venez nous rejoindre pour le départ de la marche au parc de l'Amérique-Française le vendredi 6 décembre à 12h. Nous nous dirigerons vers l'Assemblée-Nationale. Portez votre ruban blanc comme symbole des violences faites aux femmes.
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d'avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d'avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Abonnez-vous à la lettre
Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d'aide financière à l'investissement.

Plan de réduction des émissions de la #fonderiehorne - Mères au front de Rouyn-Noranda déplore que Glencore abandonne le projet AERIS

ères au front de Rouyn-Noranda se désole que Glencore, malgré des profits de plus de 4 milliards de dollars en 2023, n'aille pas de l'avant avec AERIS. Pour rappel, le projet AERIS existait avant le renouvellement de l'entente ministérielle de 2023 et visait un accroissement de la production et des profits. Ce projet est devenu le principal véhicule de la fonderie pour promettre une réduction des émissions.
Or, la multinationale considère maintenant que les coûts pour la mise sur pied du projet sont trop élevés et qu'elle n'ira pas de l'avant. Elle a également mis à pied des travailleurs et travailleuses, dont certain·es à Rouyn-Noranda.
Les Mères au front se questionnent sur ce que souhaite l'entreprise. On pourrait penser que cet abandon constitue une tactique pour recevoir plus de fonds publics ou encore obtenir un report des délais pour l'atteinte du 15ng d'arsenic prévu en mars 2028.
« Peu importe les moyens et le nom du projet, nous souhaitons avant tout que la fonderie Horne respecte les normes pour tous les contaminants le plus rapidement possible » déclare Isabelle Fortin-Rondeau Mères au front de Rouyn-Noranda et leurs allié.e.s.
Ce que sont en droit de demander les citoyen·nes de Rouyn-Noranda, c'est un environnement sécuritaire et un air sain. Il n'est pas question que la population renonce à ces droits fondamentaux pour protéger les profits d'une multinationale.

S’unir pour être plus forts contre l’industrie minière

Jusqu'à dimanche, des Autochtones de partout au Canada et aux États-Unis se retrouvent à Montréal pour échanger, parler de leurs batailles, mais aussi de leurs solutions face à l'appétit grandissant de l'industrie minière sur leurs territoires. Allier leurs forces n'a jamais été aussi important dans l'actuel contexte politique nord-américain.
Ces rencontres, ponctuées d'un nombre conséquent de conférences, se tiennent à l'occasion de la biennale du Western Mining Action Network, un organisme américain fondé en 1997 et dont le but est d'œuvrer à la protection de l'eau, de la terre et des êtres humains contre les effets de l'extraction minière.
La membre de la communauté shoshone estime que les Autochtones seront les premiers à souffrir de la transition écologique.
Par ailleurs, Earl Hatley, de l'organisme américain LEAD qui lutte contre l'exploitation minière principalement dans trois États américains (le Missouri, le Kansas et l'Oklahoma), souhaite que les Autochtones puissent avoir un droit de veto sur les projets miniers.
Nous constatons que les gouvernements canadien et américain font pression pour exploiter les terres rares qui se trouvent pour la plupart sur les territoires autochtones. Nous demandons le droit de dire non. L'exploitation minière est éternelle et elle crée un héritage permanent pour nos communautés. Une citation de Earl Hatley
George Lameboy, originaire de la communauté crie de Chisasibi, a justement souligné le manque de renseignements et de consultations concernant les projets miniers. Et ce, même lorsqu'il s'agit de la phase d'exploration, alors que les dégâts que nous observons, rien qu'à cette étape, suffisent à réveiller les occupants des territoires visés, dit-il.
Plusieurs d'entre eux ont aussi rappelé que l'un des matériaux qui suscitent les convoitises, l'or, n'est pas essentiel. La plupart ne sert qu'à fabriquer des bijoux et des lingots, affirme Jaime Lopez Wolters, un allochtone qui travaille pour un organisme qui vise entre autres à protéger la vallée de Yosemite, en Californie.
Des appels au rassemblement ont aussi été formulés, notamment par Fermina Stevens. Mon appel s'adresse aux gens, au grand public, aux Autochtones et aux non-Autochtones, parce qu'en fin de compte, tout le monde sera concerné. Nous devons donc tous nous réunir à un moment ou à un autre et déterminer comment nous allons procéder.
Plusieurs conférences sont ainsi prévues à ce sujet : comment mobiliser les membres des communautés concernées, comment créer une coalition diversifiée, comment affronter un nouveau projet minier, etc.
C'est formidable de se réunir avec des gens qui ont les mêmes idées et qui luttent contre les compagnies minières aux États-Unis et au Canada, de partager des histoires et des stratégies pour atteindre notre objectif de protéger la terre, les gens et la culture contre ces compagnies minières, ajoute Jaime Lopez Wolters.
Rodrigue Turgeon, qui est avocat pour MiningWatch, mais aussi coprésident du réseau Western Mining Action Network, estime que ces rencontres entre Autochtones de partout en Amérique du Nord sont très importantes.
On peut bien venir en tant que Blancs, experts, leur expliquer certaines choses, mais de toute évidence, on n'arrivera jamais à transmettre l'information aussi efficacement que si elle est transmise par d'autres Autochtones, explique-t-il avant d'ajouter que ce rassemblement est aussi l'occasion pour ceux qui sont aux prémices d'une lutte contre un projet minier de bénéficier des leçons de ceux qui sont sur ce champ de bataille depuis de nombreuses années.
Un sentiment ressort aussi chez différents intervenants : ils estiment qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et sur la mobilisation citoyenne.
Et surtout, la récente élection de Donald Trump à la présidence américaine et la montée en popularité des conservateurs au Canada n'augurent rien de bon pour les militants venus à Montréal.
Je n'ai pas d'espoir que le gouvernement nous sauve, laisse tomber Fermina Stevens.
Je ne pense pas que Trump ait la moindre considération pour l'environnement ou les peuples autochtones. Et je pense que la situation va s'aggraver au cours des quatre prochaines années.
Une citation de Fermina Stevens
La seule chose qu'on peut faire pour ralentir [les projets miniers], c'est la mobilisation citoyenne, une opposition solide et structurée. On a compris que personne ne peut nous aider, il y a juste nous autres, ajoute Louise Gagnon, une citoyenne septilienne opposée au projet Strange Lake (nouvelle fenêtre), qui verrait la construction d'une usine de transformation de terres rares dans le secteur de Sept-Îles (nouvelle fenêtre).
Earl Hatley, lui aussi, croit en la force de la base, du mouvement grassroot.
Quant à George Lameboy, une lueur d'espoir traverse son regard. Il y a environ une semaine, je n'avais aucune idée de tous les mouvements qui existent à travers l'Amérique du Nord concernant l'exploitation minière. J'espère donc obtenir des contacts et créer des alliances, dit-il.