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Ce passé qui nous hante et façonne notre présent !

27 mai, par Yorgos Mitralias — ,
Il est manifeste que, par les temps qui courent, le passé revient en force pour hanter et même pour façonner de plus en plus notre présent ! C'est comme si les démons d'un (…)

Il est manifeste que, par les temps qui courent, le passé revient en force pour hanter et même pour façonner de plus en plus notre présent ! C'est comme si les démons d'un passé prétendument exorcisés à jamais revenaient et, pire, occupaient de nouveau le devant de la scène politique. Prenez par exemple la seconde présidence de Trump et son trumpisme triomphant qui présente plus que des similitudes avec la peste brune de l'entre-deux-guerres. Évidemment, Naomi Klein et Astra Taylor ont tout à fait raison quand elles affirment que « nous devons reconnaître la réalité : nous ne sommes pas confrontés à des adversaires que nous avons déjà vus [1] ». Oui, sans doute, car cette seconde présidence de Trump semble inédite et n'a aucun précèdent non seulement parce qu'elle est dirigée et soutenue par des milliardaires mais aussi parce que tous ces ultra-riches qui la composent « ne se contentent pas de profiter des catastrophes, dans le style du capitalisme du désastre, mais les provoquent et les planifient simultanément ».

22 mai 2025 | tiré d'entre les lignes entre les mots | Édito : Adresses – internationalisme et démocr@tie n°12
entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/05/22/ce-passe-qui-nous-hante-et-faconne-notre-present/

Cependant, les deux autrices ne se limitent pas à souligner et à analyser (brillamment) la nouveauté du projet trumpiste. Elles affirment aussi qu'on est quand même en présence d'un fascisme qu'elles appellent à juste titre « fascisme de la fin des temps ».

Nous voilà donc en plein retour aux sources du mal : il s'agit bel et bien d'un fascisme que Raphaël Canet a eu d'ailleurs la très bonne idée « d'authentifier » en lui appliquant – avec succès – les célèbres quatorze éléments qui permettent de reconnaître ce qu'est « le fascisme éternel » selon Umberto Eco [2].

Le test est convaincant. Les actes, les croyances et les politiques du trumpisme illustrent parfaitement les « quatorze éléments » d'Umberto Eco. Cependant, on doit avouer qu'un doute peut persister car il y a manifestement dans ce « fascisme de la fin des temps » quelque chose de plus qui le rapproche d'un scénario de… science-fiction apocalyptique : trop de délire millénariste, trop de paranoïa et d'irrationalité, trop de sadisme misanthrope décomplexé et surtout trop de haine exterminatrice des humains et destructrice de la nature, ce qui rend ses protagonistes des « traîtres à ce monde et à ses habitants humains et non humains [3] ».

Alors, tout ça pourrait n'être que science-fiction, projet irréalisable d'un cerveau détraqué ? Malheureusement non, absolument pas. Ce cauchemar n'est pas rêvé mais il est désormais vécu. Nous vivons déjà dans cette réalité horrifique et nous expérimentons déjà cette irrationalité macabre ne serait-ce qu'en subissant la catastrophe climatique ou qu'en assistant aux tragédies génocidaires qui se déroulent – heure après heure – devant nos yeux en Palestine et en Ukraine. Et malheureusement, ce n'est pas la première fois dans les derniers 80 ans que « les forces auxquelles nous sommes confrontés ont fait la paix avec la mort de masse [4] ». D'ailleurs, preuve supplémentaire de leur nazisme, ces « forces auxquelles nous sommes confrontés » s'inspirent ouvertement des exploits nécrophiles et macabres de leurs maîtres à penser nazis, et ils en sont fiers. C'est du reste pourquoi ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir tout ce qu'il y a d'extrémistes (durs) de droite, de néofascistes et surtout de néonazis de par le monde.

Mais, leur filiation ne se limite pas à ces penchants suprématistes et misanthropes. Elle touche aussi des questions apparemment secondaires comme leur commune prédilection pour le plus délirant des complotismes, pour l'eugénisme ou pour un ésotérisme et un occultisme (plus ou moins de pacotille) qui les rapprocherait plutôt d'un nazisme tendance Himmler. En somme, il y a plein de raisons d'affirmer non seulement que le pire passé cauchemardesque hante notre présent, mais aussi que le retour de ce passé prend la forme d'un nazisme pur-sang qui serait simplement actualisé !

Et puis, force est de constater que rien n'est totalement nouveau et inédit sous le ciel de la barbarie capitaliste. Comme, par exemple, « le retour d'une politique étrangère plus interventionniste et coercitive de la part des États-Unis » en Amérique latine, ce qui marque « la réactivation de la doctrine Monroe ». Et cela d'autant plus qu'il leur faut désormais contrer l'influence grandissante de la Chine dans ce qui était traditionnellement l'arrière-cour et la chasse gardée des États-Unis [5].

D'ailleurs, l'apparition de ce que l'économiste Adam Hanieh appelle « nouveaux centres d'accumulation du capital » et surtout de la Chine, oblige Trump à réagir vite et fort pour « gérer le déclin relatif des États-Unis dans le contexte des crises systémiques plus importantes auxquelles est confronté le capitalisme mondial [6] », ce qui l'amène à brandir la menace de droits de douane plus ou moins exorbitants. Et Adam Hanieh d'avertir que « lorsque nous parlons de la dynamique du système impérialiste mondial, il ne s'agit pas simplement de rivalités entre États et de mesurer la force des États-Unis par rapport à d'autres puissances capitalistes. Nous devons replacer ces conflits dans la crise systémique à plus long terme que tous les États tentent de surmonter »…

Mais, plus encore que le trumpisme, c'est le poutinisme qui est hanté et façonné par le passé et ses démons ! En rappelant que la « Grande Guerre patriotique » est devenue la principale sinon l'unique référence et ciment idéologique de l'Union Soviétique stalinienne et poststalinienne, Hanna Perekhoda [7] réussit trois tours de force : d'abord, démontrer qu'en se centrant sur la « Grande Guerre patriotique » qui couvre la période 1941-1945, tant le stalinisme que le poutinisme ont voulu « effacer les vingt et un mois qui ont précédé l'invasion de l'URSS » qui ont vu « Moscou et Berlin être des alliés de facto » et collaborer étroitement tant sur le plan économique que militaire. Ensuite, montrer combien la légende de cette « Grande Guerre patriotique » sert d'« outil de propagande à Poutine ». Et enfin, dévoiler ce qui se cache derrière la « dénazification de l'Ukraine » que prétend poursuivre le maître du Kremlin en envahissant et en détruisant ce pays.

C'est ainsi que, à l'opposé de ce que disent les poutinistes et les poutinisants de par le monde, la « dénazification » poutinienne de l'Ukraine renvoie à tout autre chose qu'à une Ukraine… nazifiée et gouvernée par des « fascistes ». Comme l'affirme Hanna Perekhoda, « le mot “fascisme” a perdu tout lien avec une idéologie politique spécifique et désigne désormais uniquement une menace abstraite et absolue : le désir de détruire la Russie. Il est devenu synonyme d'« ennemi » ou de « russophobe », désignant toujours l'Autre, jamais un mouvement historiquement défini ». D'ailleurs, au grand désespoir des poutinistes et autres campistes, c'est le bras droit de Poutine et son éternel ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov qui confirme pleinement les dires de Perekhoda quand il déclare que « les objectifs de Netanyahou à Gaza semblent similaires à la « démilitarisation » et à la « dénazification » que Moscou poursuit en Ukraine depuis le lancement de son offensive en février 2022 ».

À l'instar de Hanna Perekhoda, Jurgis Valiukevičius rappelle quelques grandes vérités qu'on a tendance à oublier dans nos pays de l'Europe occidentale. Par exemple que « l'histoire de nos pays [baltes] a été façonnée par l'empire russe plus que par les pays occidentaux [8] ». Ce qui se traduit par des siècles d'oppression nationale de ces pays par le chauvinisme impérial grand-russe, d'abord des tsars et ensuite des bureaucrates staliniens, jusqu'à ce qu'ils obtiennent leur indépendance il y a seulement trente-cinq ans.

Alors, le syndicaliste et Vert lituanien a tout à fait raison d'affirmer qu'en oubliant – de bonne ou de mauvaise foi – ces vérités, « la gauche occidentale maintient la même vision occidentalo-centrée, même lorsqu'il s'agit de critiquer le colonialisme et l'impérialisme ».

On pourrait ajouter qu'une première conséquence de l'arrogance de cette gauche (campiste) occidentale est qu'elle se désintéresse complètement de la gauche (oui, elle existe !) de ces pays et encore plus des expériences d'auto-organisation comme celle pratiquée par les femmes de la coopérative ukrainienne ReSeew Coop interviewées par Patrick Trehondat [9].

Mais, la conséquence est encore plus grave, quand cette gauche campiste va jusqu'à taxer de va-t'en guerre vendus à la réaction occidentale, les Lituaniens, Estoniens, Lettons mais aussi les Ukrainiens qui « osent » vouloir s'armer pour se défendre contre les (désormais traditionnelles) visées russes contre leurs pays…

Ceci étant dit, le retour en force d'un passé coupable qui empoisonne le présent n'est l'apanage ni des États-Unis ni de l'est européen. Les anciennes puissances coloniales européennes continuent à en faire périodiquement l'expérience. Comme la France qui refuse ostensiblement de reconnaître ses crimes tels que l'effroyable massacre de 30 000 Algériens qui revendiquaient leur liberté le 8 mai 1945, le jour même où les Français fêtaient… la capitulation du régime nazi qui les avait privés de leur propre liberté [10] ! Inutile de dire que ce refus éhonté fait le bonheur de son extrême droite et d'autres nostalgiques de l'Empire français tandis qu'il empoisonne les rapports de la France avec l'Algérie qui passent de nouveau un (très) mauvais moment.

C'est dans ce sombre paysage international que des actes de résistance comme celles des adolescentes Afghanes et Congolaises [11] qui défient – au péril de leur vie – les unes la misogynie des Talibans, et les autres la terreur des miliciens soutenus par le Rwanda, sont porteurs d'espérance. Comme d'ailleurs, la lutte exemplaire des féministes iraniennes non seulement contre la peine de mort, mais aussi contre « son application sexuée » qui fait d'elle « un outil de contrôle de l'État qui recoupe des questions de genre, de classe, de race et de sexualité [12] ».

Plus près de nous, les manifestations monstres des Serbes, étudiants en tête, qui se succèdent depuis des mois, font déjà trembler le pouvoir réactionnaire et corrompu du président – pro-Poutine et pro-Netanyahou – Vučić. Ce qui oblige les uns et les autres à préparer le futur : le régime à bout de souffle, qui tente de vendre aux manifestants des « solutions » bidon du genre « gouvernement d'experts » et les révoltés qui essayent d'éviter les pièges au nom de ceux d'en bas qui revendiquent le droit de gouverner collectivement [13].

Un autre pays qui est en train de s'interroger sur son avenir, est la Syrie martyrisée qui vient de se débarrasser de la dynastie sanglante des Assad. Mais, selon Joseph Daher [14], les premiers actes du régime du président (autoproclamé) Ahmed al-Charaa qui leur a succédé n'augurent rien de bon : massacre de la minorité des Alaouites, instrumentalisation du confessionnalisme afin de diviser la population, « refus des nouvelles autorités au pouvoir de mettre en place un cadre de justice transitionnelle » et promesses de leur part « d'approfondir les politiques néolibérales ».

Mais, pendant que le nouveau régime syrien fait les yeux doux à la monarchie saoudienne et à… Trump, presque de l'autre côté de sa frontière, le génocide du peuple Palestinien non seulement continue mais est en train d'atteindre son paroxysme devant une « communauté internationale » impassible qui refuse ostensiblement de l'arrêter. Comme d'ailleurs, elle refuse non seulement de tenir compte mais même de faire connaître à ses populations le rapport accablant de l'ONU sur « les violences sexuelles systématiques » que subissent les Palestiniennes par leurs bourreaux israéliens.

Violences sexuelles qui vont des viols aux attaques des « infrastructures de santé maternelle de Gaza, des centres de traitement de la fertilité et, en fait, de toute institution liée à la santé génésique [15] ».

Triste époque que la nôtre, époque de tous les dangers et de toutes les horreurs. Et, signe des temps, ce n'est pas un hasard que celui qui est très probablement à la fois le cerveau et l'esprit maléfique du trumpisme, le milliardaire libertarien et néonazi Peter Thiel traite d'« antéchrist » son ennemi juré le plus emblématique, la jeune militante suédoise écosocialiste et anticapitaliste Greta Thunberg. Alors, pourquoi Greta ? Mais, parce que, selon Naomi Klein et Astra Taylor, « ce qui l'effraie chez Greta est son engagement indéfectible envers cette planète et les nombreuses formes de vie qui existent – et non envers des simulations de ce monde générées par l'IA, ni envers une hiérarchie entre ceux qui méritent de vivre et ceux qui ne le méritent pas, ni envers les divers fantasmes d'évasion extra-planétaire vendus par les fascistes de la fin des temps »…

Notes

[1] Naomi Klein et Astra Taylor, « La montée du fascisme et la fin des temps », voir dans ce n° d'Adresses, p. 26.
[2] Raphaël Canet, « Pourquoi le trumpisme est un fascisme », voir dans ce n° d'Adresses, p. 19
[3] Naomi Klein et Astra Taylor, art. Cité.
[4] Idem.
[5] Laurent Delcourt, « États-Unis-Amérique latine : retour de la politique du gros bâton », voir dans ce n° d'Adresses, p. 36.
[6] Adam Hanieh, « Les nouveaux centres d'accumulation du capital », voir dans ce n° d'Adresses, p. 53.
[7] Hanna Perekhoda, « La “Grande Guerre patriotique”, un outil de propagande de Poutine », voir dans ce n° d'Adresses, p. 9.
[8] Jurgis Valiukevičius, « Menaces russes contre la Lituanie et monde de travail », voir dans ce n° d'Adresses, p. 43.
[9] Entretien avec ReSeew Coop, Ukraine : « Les coopératives sont une façon de propager les principes de l'auto-organisation », voir dans ce n° d'Adresses, p. 76.
[10] Olivier Lecour Grandmaison, « Massacres du 8 mai 1945 : la reconnaissance indispensable », voir dans ce n° d'Adresses, p. 14.
[11] Carol Mann, « Quand les adolescentes résistent », p. 71.
[12] Elahe Amani, « Iran : la peine de mort est une question féministe », voir dans ce n° d'Adresses, p. 67.
[13] Nemanja Drobnjak, « Les fausses promesses de la gouvernance « experte » imposée d'en haut : un appel à la démocratie radicale », voir dans ce n° d'Adresses, p. 61.
[14] Joseph Daher, « Syrie : justice transitionnelle et confessionnalisme », voir dans ce n° d'Adresses, p. 50.
[15] Samah Salaime, « Où est l'indignation face aux violences sexuelles « systématiques » contre les Palestinien·nes ? », voir dans ce n° d'Adresses, p. 73.

Yorgos Mitralias
Yorgos Mitralias est un internationaliste grec. Journaliste, il est membre du comité pour l'abolition des dettes illégitimes (CADTM) et de la Commission pour la vérité sur la dette grecque.

Télécharger le n°12 : Adresses n°12

Toutes les introductions et les numéros à télécharger gratuitement sont disponibles sur une page dédiée :
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/adresses-internationalisme-et-democrtie/

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Marchons pour Du pain et des roses - 1995 - Marche des femmes contre la pauvreté, plus que jamais !

27 mai, par Fédération des femmes du Québec — ,
Du 26 mai au 7 juin, des marches auront lieu aux quatre coins de la province pour rappeler que la lutte contre la pauvreté et pour l'égalité est toujours d'actualité.📍 Le point (…)

Du 26 mai au 7 juin, des marches auront lieu aux quatre coins de la province pour rappeler que la lutte contre la pauvreté et pour l'égalité est toujours d'actualité.📍 Le point d'orgue ? Le 7 juin à Québec. De 13h à 16h.

Pour en savoir plus sur tous les événements à venir
➡️ https://bit.ly/44PAkya

Marchons ensemble en mauve. Une mémoire collective qui continue d'avancer, pas à pas.

Célébrons ensemble 30 ans de luttes féministes et continuons le combat contre la pauvreté et les inégalités. Viens marcher. Viens revendiquer. Viens changer l'histoire.

Comme il y a 30 ans, les luttes féministes se rendront visibles sur les routes du Québec ce printemps 2025. Des événements commémorant la marche Du pain et des roses de 1995, et soulignant l'importance de continuer d'agir contre la pauvreté, auront lieu à compter du 26 mai, pour se conclure le 7 juin.

Lien pour afficher les marches dans un calendrier : https://bit.ly/DuPainEtDesRosesCalendrier

Lien pour télécharger et imprimer tous les événements

Plus qu'une commémoration : un élan

« La marche ‘'Du pain et des roses'' a marqué l'histoire québécoise, tant par la mobilisation qu'elle a représentée et l'adhésion populaire qu'elle a reçue, que par les gains qu'elle a permis d'obtenir. Elle est également célébrée internationalement comme étant la bougie d'allumage, en 2000, de la Marche mondiale des femmes, rappelle Sylvie St-Amand, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et co-porte-parole des actions de Marchons pour Du pain et des roses, encore et plus que jamais. En 2025, la FFQ profite du 30e anniversaire de la marche ‘'Du pain et des roses'' pour faire le point et poursuivre la lutte contre la pauvreté en invitant la population à se joindre à diverses actions » poursuit-elle.

Du 26 mai au 4 juin, des dizaines de marches locales, organisées par des organisations féministes, syndicales et du mouvement communautaire, mixtes et non-mixtes, auront lieu dans la plupart des régions. Des citoyennes et des citoyens en réaliseront aussi dans leurs milieux respectifs. Le point culminant de cette mobilisation consistera en une marche à Québec, le 7 juin, de 13h à 16h, pour un trajet menant du Musée national des beaux-arts de Québec, vers un parc à proximité de l'Assemblée nationale, en passant par un arrêt fort en symbole devant l'Assemblée nationale.

« En ces temps troublés et inquiétants, les femmes ressentent plus que jamais le désir de se mobiliser avec tous ceux qui les appuient dans le combat pour leurs droits. Les actions de mai et juin 2025 seront des moments de retrouvailles mais aussi de réaffirmation de la nécessité de revendiquer ensemble un Québec juste et égalitaire. Un prélude au grand rassemblement du 18 octobre prochain, organisé par la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes ! » souligne Françoise David, co-porte-parole et présidente de la FFQ au moment de la marche de 1995.

Des marraines de 1995 seront également présentes à différents moments, parfois accompagnées des comarraines se joignant à elle cette année illustrant ensemble, la force, la diversité et la persistance du mouvement féministe. Mesdames Aoura Bizzarri, France Castel, Ariane Émond, Ranee Lee, Chantal Petitclerc, Michèle Rouleau, Marie-Claire Séguin, Marie-José Turcotte et Marjorie Villefranche seront ainsi accompagnées par mesdames Arcelle Appolon, France Beaudoin, Léa Clermont-Dion, Marion Cousineau, Florence-Agathe Dubé-Moreau, Melissa Mollen-Dupuis, Adina Ungureanu et Ariane Vaillancourt.

Les informations sur les événements seront progressivement annoncées sur le site web de la FFQ et sur le compte Facebook. En hommage au trajet de 1995, le total des kilomètres parcourus y sera répertorié. La population est invitée à se vêtir de mauve durant les événements.

Pour informations

Comité d'organisation : painetdesroses@ffq.qc.ca

Informations générales : ffq.qc.ca
Facebook : https://www.facebook.com/Dupainetdesroses1995

À propos

La marche des femmes contre la pauvreté « Du pain et des roses » a eu lieu du 26 mai au 4 juin 1995, à l'initiative de la Fédération des Femmes du Québec, avec la collaboration d'un grand nombre d'organisations. Plus de 850 femmes ont marché pendant 10 jours en direction de l'Assemblée nationale. Plus de 18 000 personnes les y attendaient, pour entendre le gouvernement de l'époque répondre à leurs revendications contre la pauvreté.

« Marchons pour Du pain et des roses, encore et plus que jamais » est organisé par la Fédération des femmes du Québec, en collaboration avec la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes. Les marches locales du 26 mai au 4 juin 2025 sont réalisées par des organisations autonomes et celle du 7 juin à Québec est organisée grâce à la contribution du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale.

Les revendications de 1995

Un programme d'infrastructures sociales avec des emplois accessibles dès maintenant aux femmes.
Une loi proactive sur l'équité salariale.
L'augmentation du salaire minimum au-dessus du seuil de la pauvreté (8.15$ de l'heure).
L'application de la loi des normes minimales du travail à toutes les personnes participant à des mesures d'employabilité.
Un système de perception automatique des pensions alimentaires avec retenue à la source.
La création d'au moins 1 500 nouvelles unités de logement social par année.
L'accès aux services et aux programmes existants de formation générale et professionnelle, avec soutien financier adéquat, pour toutes les personnes qui ne sont pas prestataires de l'assurance-chômage ou de la sécurité du revenu, en vue de leur insertion ou de réinsertion au travail.
L'application rétroactive de la réduction du parrainage de 10 ans à 3 ans pour les femmes immigrantes parrainées par leur mari ainsi que la mise sur pied d'un mécanisme d'accès aux droits sociaux pour les femmes parrainées victimes de violence conjugale et familiale.
Le gel des frais de scolarité et l'augmentation des bourses aux étudiantes/ts.

Les revendications de 1995 sont rassemblées dans les objectifs de celles portées par la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) en 2025.

Pour une société basée sur les valeurs féministes qui place l'économie au service du vivant :

Pour le droit des filles et des femmes de vivre en paix et en sécurité ;
Pour le droit des filles et des femmes de pouvoir faire leurs propres choix libres et éclairés et que ceux-ci soient respectés ;
Pour le droit à un revenu décent garantissant une autonomie économique aux femmes pour vivre dans la dignité ;
Pour le droit à un accès gratuit et universel à des services publics de qualité, notamment en santé et services sociaux, en éducation, etc.
Pour le droit de vivre dans un environnement sain et respectueux des humains, des communautés et de la biodiversité.

Marraines de 1995, de nouveau présentes en 2025

Aoura Bizzarri, fondatrice du Collectif des femmes immigrantes du Québec ; France Castel, chanteuse et comédienne ; Ariane Émond, journaliste indépendante et animatrice ; Ranee Lee, chanteuse, musicienne et professeure de Jazz à l'Université McGill ; Chantal Petitclerc, sénatrice, médaillée paralympienne, Michèle Rouleau, militante pour les droits des Premières Nations ; Marie-Claire Séguin, autrice, compositrice, interprète, coach vocal et artiste peintre ; Marie-José Turcotte, communicatrice et guide de randonnée, ex journaliste-animatrice et cheffe d'antenne à Radio-Canada ; Marjorie Villefranche, ex directrice générale de la Maison d'Haïti.

Leurs co-marraines

Arcelle Appolon, directrice de la Maison d'Haïti ; France Beaudoin, animatrice et productrice, Léa Clermont-Dion, autrice et réalisatrice, récipiendaire du prix Hélène Pedneault ; Marion Cousineau autrice, compositrice et interprète ; Florence-Agathe Dubé-Moreau, commissaire indépendante en art contemporain, autrice de « Hors jeu » et récipiendaire du prix littéraire de la Gouverneure-Générale ; Melissa Mollen-Dupuis, militante Innu ; Adina Ungureanu, directrice du Collectif des femmes immigrantes du Québec ; et Ariane Vaillancourt autrice compositrice et interprète.

Pour honorer la marche Du pain et des roses et les luttes féministes toujours d'actualité : Un rassemblement à Québec et des marches près de chez vous

L'organisation des actions soulignant les 30 ans de la marche des femmes contre la pauvreté et ses liens avec les revendications d'aujourd'hui va bon train. Les féministes et leurs organisations, non-mixtes et mixtes, membres ou non de la FFQ, sont invitées à prendre part à la réalisation de marches locales, entre le 26 mai et le 4 juin, et à participer au rassemblement et à la marche qui se tiendra à Québec le 7 juin.

Appel à organiser des marches locales près de chez vous

De nombreuses organisations préoccupées par les inégalités sociales répondent présentement à l'appel en annonçant leurs intentions de participation. Des marches sous différentes formes se préparent dans toutes les régions, planifiées par des groupes féministes, des organismes communautaires mixtes, des tables régionales de concertation, des organisations de personnes âgées, des centrales et fédérations syndicales, etc. Des organisations sont aussi en train de mobiliser leurs membres en vue du rassemblement de la marche du 7 juin à Québec.

Les informations sur les marches organisées sont diffusées ICI et sur facebook . En bref, au 12 mai, des marches sont annoncées dans plusieurs villes :

– Trois-Rivières : le 26 mai à 13h15

– Alma : le 28 mai, de même que le 5 juin à 19h

– Magog : le 29 mai, de 13h30 à 16h

– Montréal : le 26 mai, le 29 mai, de 18h à 21h, le 3 juin à 12h30, de même que le 4 juin,

– Joliette : le 4 juin, de 11h à 13h

– Partout en Mauricie, du 26 mai au 4 juin

– Partout dans le Centre-du-Québec : du 26 mai au 4 juin

– Dans différentes régions : par les membres de L'R des centres de femmes, le Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec, etc.

Un dossier a été constitué à l'intention des organisations pour progressivement y réunir les informations facilitant la préparation des actions Celui-ci contient déjà un aide-mémoire sur les marches régionales et le rassemblement du 7 juin, un diaporama pour des présentations, des éléments d'archives, etc. Des outils d'animation pour relier les revendications de 1955 à celles de la marche mondiale des femmes de 2025, des éléments de visibilité, etc. seront bientôt déposées dans ce dossier.

Que vous ou votre organisation ayez participé ou non à la marche de 1995, vous êtes invitées à créer votre marche et à l'inscrire dans ce formulaire afin qu'elle soit annoncée dans le programme complet (prochainement sur le site de la FFQ et par facebook . Le formulaire vise aussi à recueillir les informations sur les intentions de participation au rassemblement et à la marche du 7 juin.

Les marraines de 1995 seront encore des nôtres en 2025, mais en plus, dans une perspective de relève, chacune sera accompagnée d'une « co-marraine ». La composition de cette belle équipe sera annoncée très prochainement.

En référence aux trajets de 1995, nous compilerons les kilomètres qui auront été parcourus entre le 26 mai et le 4 juin durant les marches locales et régionales (il est possible de dépasser cette date, mais sans aller au-delà du 6 juin puisque le total sera dévoilé lors du rassemblement du 7 juin à Québec).

Marchons pour Du pain et des roses, encore… et plus que jamais !

Le comité d'organisation
painetdesroses@ffq.qc.ca

• Pour des informations générales consultez le site web de la FFQ et https://bit.ly/DuPainEtDesRoses-FFQ-1995-2025

• Merci de suivre et de partager https://www.facebook.com/Dupainetdesroses1995 :

o Indiquez votre participation aux marches locales et régionales entre le 26 mai et le 4 juin (https://www.facebook.com/events/1950761182115532/)

o Indiquez votre participation au rassemblement du samedi 7 juin (de 13h à 16h) près de l'Assemblée Nationale (https://www.facebook.com/events/1094473922482381/)

Il y a 30 ans, à l'initiative de la Fédération des Femmes du Québec, dans un élan sans précédent, plus de 850 femmes parcouraient plus de 200 km, en 10 jours, sur les routes du Québec pour réclamer du pain et des roses — du pain, pour mettre fin à la pauvreté, et des roses, pour vivre dans la dignité.

Aujourd'hui, en 2025, la FFQ vous invite à honorer et poursuivre cette grande mobilisation pour l'égalité des femmes et la justice sociale que demeure la Marche des femmes contre la pauvreté “Du pain et des roses”.

Événement très rassembleur pour la société québécoise, cette marche historique a concentré les énergies et les espoirs d'un nombre incalculable de femmes, d'individus et d'organisations très variées. Son rayonnement a dépassé le Québec et a été la bougie d'allumage de la Marche mondiale des femmes qui en sera à sa 6e édition en 2025 et qui réserve une place de choix au 30e anniversaire de “Du pain et des roses”.

Marchons ensemble pour garder la mémoire collective bien vivante, souligner l'héritage de ce mouvement, se rappeler qu'il reste des kilomètres à parcourir et, surtout, ne jamais baisser la garde.

Des marches locales et régionales auront lieu partout au Québec ce printemps du 26 mai au 4 juin 2025, pour souligner les luttes féministes, faire entendre nos voix et bâtir un avenir plus juste.

Le point culminant de cette mobilisation consistera en une grande marche, le 7 juin prochain, de 13h a 16h, à Québec. Réservez cette date à votre agenda et faisons ensemble vibrer nos pas et notre volonté à l'unisson.

Dans un contexte géopolitique et socioéconomique instable et préoccupant, nous sommes encore en marche et nous ne pouvons pas rester immobiles face aux reculs, aux actualités, à la menace qui gronde.

Il est aussi essentiel de faire l'état des lieux quant au 9 revendications de la marche contre la pauvreté Du pain et des roses de 1995, de protéger nos acquis et de revendiquer à nouveau.

De grandes figures du féminisme d'hier et d'aujourd'hui, les militantes et marcheuses de l'époque et d'autres personnalités inspirantes seront présentes, prendront la parole et surtout, marcheront et chanteront avec nous.

Que vous ayez marché en 1995 ou que vous découvriez ce pan d'histoire féministe québécois marquant, votre présence compte.

Vous voulez marcher avec nous ?

Organisez ou informez-vous sur les marches locales et régionales entre le 26 mai et le 4 juin auprès des groupes de femmes ou organisations de votre région

Notez la date du 7 juin pour la marche nationale à Québec.

Invitez vos ami·es, vos collègues, vos proches.

Suivez les actualités de la page FB dupainetdesroses

Épinglez et consultez régulièrement cette page du site FFQ pour ne rien manquer et accéder à des ressources.

Joignez-vous aux bénévoles et organisatrices : painetdesroses@ffq.qc.ca

Le samedi 7 juin : une marche et un grand rassemblement à Québec

La FFQ vous donne rendez-vous à Québec, le samedi 7 juin à 13h, pour une marche symbolique et un rassemblement festif, aux côtés des féministes de 1995 et de 2025.

Toute la population est conviée.

Départ : Musée national des beaux-arts de Québec — là même où les marcheuses des trois contingents se sont rassemblées le dernier jour de la marche de 1995.

Arrêt : Devant l'Assemblée nationale, en mémoire du rassemblement de 18 000 personnes du 4 juin 1995.

Arrivée : Parc de la Francophonie, pour un moment de célébration, de mémoire et de mobilisation.

Du 26 mai au 4 juin 2025 : Marches dans vos milieux

Partout au Québec, des groupes (mixtes et non mixtes) sont invités à organiser des marches collectives de proximité, dans leur quartier, leur localité ou leur région en commémoration du 30e anniversaire de Du pain et des roses. Une actualisation de la mobilisation sous forme de marches.

Ces marches peuvent prendre la forme qui vous convient :

Une seule sortie ou plusieurs

Courtes ou longues distances

En silence ou en musique

Symboliques ou revendicatrices

L'objectif : marcher ensemble pour du pain et des roses, dans l'inclusion et la solidarité, avec les personnes en situation de pauvreté, de handicap ou vivant d'autres formes de marginalisation.

En marche vers un meilleur avenir, toujours et encore !

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Sortons la Caisse du Québec des crimes en Palestine

27 mai, par Collectif de Québec pour la paix — , ,
Manifestation le samedi 31 mai à Québec « Sortons la Caisse du Québec des crimes en Palestine » Pas un sous pour l'oppression, jamais en notre nom. (20 mai 2025 à Québec) (…)

Manifestation le samedi 31 mai à Québec « Sortons la Caisse du Québec des crimes en Palestine » Pas un sous pour l'oppression, jamais en notre nom.

(20 mai 2025 à Québec) Le samedi 31 mai à Québec, nous allons appuyer la campagne urgente « Sortons la Caisse des crimes en Palestine » lancée par la Coalition du Québec Urgence Palestine, composée d'au moins 50 groupes du Québec. Il s'agit d'une manifestation à Québec, qui se veut accessible au grand public, organisée par le Collectif de Québec pour la paix en collaboration avec Cégep de Sainte-Foy pour la Palestine, et avec l'appui de quelques groupes communautaires et syndicaux.

Cette manifestation focalise surtout sur nos propres responsabilités collectives et obligations internationales face aux crimes impensables commis contre la population de Gaza –avec près d'un million d'enfants à Gaza qui souffrent actuellement de faim, soif, etc.— et autres crimes commis contre les Palestinien-nes.

Nous nommons aussi les revendications pour les droits, exigées par les Nations unies. -

Nos obligations internationales et nos responsabilités :


Revendication principale
: nous demandons que la Caisse de dépôt et de placement du Québec désinvestisse des entreprises qui soit
1) font affaire ou assistent les colonies illégales en violation patente de l'obligation internationale déclarée par le Conseil de sécurité de l'ONU, ou
2) font affaire avec l'armée israélienne malgré les Crimes contre l'Humanité, dont un génocide désormais indéniable (manifeste devant nos yeux), et des Crimes de guerre innombrables et incessants. Cela inclut, par exemple, des firmes d'ingénierie qui construisent un train reliant les colonies illégales, mais aussi les entreprises qui offrent des services à l'armée israélienne. Voir la campagne : https://cdpq-palestine.info/

Aussi …

Le gouvernement du Canada doit s'assurer qu'aucune exportation à partir des territoires canadiens vise à fournir du matériel à l'armée israélienne, que cela soit officiellement des armes ou non. Il doit aussi s'assurer qu'aucun produit en provenance des colonies illégales ne soit sur les marchés canadiens.

Nous exigeons que le gouvernement du Québec annule son bureau commercial en Israël, car non seulement ouvrir ce bureau récemment est irresponsable face à l'occupation de la Cisjordanie et des blocus de Gaza, mais c'est aussi inhumain face au contexte génocidaire actuel. Pendant que le gouvernement Legault se dit touché, ses actions témoignent plutôt d'une indifférence irresponsable.

Les solutions exigées par les Nations unies et que nous appuyons :

• mettre fin d'urgence aux Crimes contre l'Humanité en cours, dont à un génocide, et aux innombrables Crimes de guerre ; • mettre fin aux blocus de Gaza ;
• mettre fin à l'occupation de la Cisjordanie, et donc aussi aux colonies déclarées illégales par l'ONU ;
• mettre fin aux violations massives et systématiques des droits humains, notamment aux « détentions administratives », perpétrées par l'État israélien ;
• respecter réellement la souveraineté de l'Autorité palestinienne sur la Cisjordanie et Gaza ;
• respecter réellement des droits égaux pour toute personne, qu'elle soit arabe, juive, bédouine, etc., peu importe l'État ;
• permettre le droit de retour des personnes réfugiées, dont les familles ont fui jadis les crimes israéliens.

77 années de dépossession violente, de crimes et d'oppression (1948-2025) : Focaliser sur nos responsabilités et solutions actuelles ne signifie pas nier l'Histoire. Mai 2025, c'est 77 années de crimes violents, incluant d'incessants Crimes de guerre, de déplacements forcées, de dépossession, mais aussi d'occupation illégale (droit international), d'oppression, incluant des violations massives et systématiques des droits humains comme lesdites « détentions administratives », etc. En 1947, des milices sionistes attaquent des villages. En mai 1948, l'État israélien est déclaré sans égard à la population locale et fait expulser les populations de plus de 500 villages, soit près de la moitié de la population arabe locale. C'est ce que les Palestinien-nes nomment la Nakba, soit la catastrophe, journée de commémoration reconnue mme par l'Assemblée générale des Nations unies [ https://www.un.org/unispal/about-the-nakba/ ].

DÉTAILS DE LA MANIFESTATION :

QUAND : samedi 31 mai 2025, à 13 h Rassemblement 13 h ; Discours 13 h 15 ; Départ 13 h 30 (sujet à de légères modifications au besoin).

OÙ : devant le Centre Lucien-Borne : 100 chemin Ste-Foy (intersection Salaberry)

TRAJET : une courte partie de l'ave. Cartier, du boul. René-Lévesque, de Turnbull*, mais surtout rue Saint-Jean (arrt Place D'Youville), pour terminer à l'Édifice Price (bureau de la CDPQ, près de l'Hôtel de Ville). https://www.google.com/maps/d/u/0/edit?mid=1iD6KoUWZqYuT6lX5aPxe8aWsD-ZkREE&usp=sharing
[16 mai : le SPVQ a confirmé réception et n'a aucun problème avec notre trajet.]

SITE : www.paix.reseauforum.org Liens vers les actions et les groupes à Québec. FACEBOOK : https://www.facebook.com/events/630471666640495
COURRIEL : paix@reseauforum.org

Qui sommes-nous
:

Le Collectif de Québec pour la paix est né de coalitions régionales (à Québec) en 2002 dénonçant d'abord des attaques militaires en territoires palestiniens et organisant ensuite de nombreuses manifestations importantes contre l'invasion de l'Irak en 2003. Depuis, nous avons organisé de nombreuses activités (conférences, discussions, assemblées citoyennes d'organisation, manifestations, etc.) pour demander la fin de diverses occupations militaires et situations d'oppression armée.

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Le Forum social mondial des intersections arrive à Montréal

27 mai, par Forum Social Mondial des Intersections — ,
Montréal, 24 mai 2025 – Du 29 mai au 1er juin 2025, Montréal sera l'hôte de la toute première édition du Forum social mondial des intersections (FSMI), un événement d'envergure (…)

Montréal, 24 mai 2025 – Du 29 mai au 1er juin 2025, Montréal sera l'hôte de la toute première édition du Forum social mondial des intersections (FSMI), un événement d'envergure qui réunira plus de 400 groupes issus du Québec et de partout dans le monde et près de 3 000 participant.es au sein d'un espace laissant place au partage de perspectives, de savoirs et d'interactions pour favoriser des changements systémiques. Ensemble, ils prendront part à plusieurs dizaines d'activités — ateliers, conférences, forums publics, performances artistiques — invitant à croiser espoirs et actions sur les grands enjeux de notre époque : justice sociale, climat, égalité, démocratie, droits humains, et bien d'autres.

Pour voir les affiches des différentes activités du Forum, cliquez sur l'icône

Une continuité intergénérationnelle et internationale

Propulsé par l'élan du Forum social mondial de 2016 à Montréal, un événement qui avait rassemblé plus de 35 000 personnes de 120 pays, le FSMI 2025 est aujourd'hui porté en majorité par une nouvelle génération engagée, majoritairement composée de jeunes de moins de 30 ans. En s'inscrivant dans la lignée du Forum social mondial (FSM), né en 2001 au Brésil, le FSMI poursuit la mission de créer des espaces de dialogue, d'échange, de réflexion et d'action collective. Il représente également un moment clé de mobilisation internationale en vue du FSM 2026, qui se tiendra à Cotonou, au Bénin.

Le FSMI s'associe à deux événements majeurs qui auront lieu simultanément : le collectif La Grande transition et le Festival des saveurs interculturelles de Saint-Michel. En achetant un billet pour le FSMI, les participant.es auront accès également à ces deux événements, qui auront lieu aux mêmes dates.

Une programmation ancrée dans l'action collective

Le Forum s'articule autour de trois piliers fondateurs : reconnaître le croisement des discriminations dans une perspective intersectionnelle, multiplier les intersections positives de savoirs, de générations et d'actions, et enfin développer une culture politique respectueuse et apprenante. Il proposera une programmation variée et participative, incluant :

  • La grande conférencière invitée, Kimberlé Crenshaw, figure de proue du féminisme intersectionnel, présentera une grande conférence à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
  • La directrice des commissaires de la Ville de Montréal, Bochra Manaï, ainsi que le commissaire Randy Legault-Rankin, commissaire aux relations avec les peuples autochtones, participeront à la cérémonie d'ouverture.
  • Des activités autogérées et des Assemblées d'intersections à l'UQAM et au parc François-Perrault, où les participant.es pourront échanger et co-construire des solutions autour des enjeux sociaux, environnementaux et politiques actuels.
  • Une « Anticonférence » innovante, suivie d'une soirée festive à l'Afromusée propulsée par O·N·S & Friends – A Live Dub Experience, pour déconstruire les formats traditionnels de conférence et encourager la réflexion créative dans un cadre détendu et festif.
  • Des activités participatives au cœur du quartier Saint-Michel, en collaboration avec de nombreux organismes locaux et le Festival des saveurs interculturelles de Saint-Michel, afin de renforcer les liens locaux et célébrer la diversité culturelle.
  • Des soirées festives animées à l'Afromusée et au parc François-Perrault, pour favoriser les échanges informels et la convivialité entre les participant.es.
  • Des activités expérimentales en ligne.

Et bien plus encore.

« Le Forum social mondial des intersections 2025 est bien plus qu'un événement : c'est un espace pour imaginer ensemble un avenir plus juste, mais surtout pour tisser des alliances durables, capables de transformer nos aspirations en actions concrètes. En réunissant des voix venues de tous horizons, nous voulons faire émerger des stratégies et des solutions solidaires, transformatrices et adaptées aux crises systémiques que nous traversons. À toutes celles et tous ceux qui rêvent de changement : joignez-vous à nous, faites entendre votre voix et construisons ensemble un avenir à la hauteur de nos espoirs. »

— Carminda Mac Lorin, cofondatrice et directrice générale de Katalizo.

À propos du Réseau mondial des intersections (RÉMI)
Le Réseau mondial des intersections (RÉMI) est une communauté de pratique transnationale qui facilite le processus du Forum social mondial des intersections 2025. Lancé en avril 2023, il regroupe plus de 300 organisations, collectifs et des centaines de personnes engagées provenant des quatre coins du monde. Coordonné par l'organisation montréalaise Katalizo, le RÉMI œuvre à faire du FSMI un espace ouvert, engageant et inclusif.

Pour tout renseignement
Emma Fortin
TACT
Cellulaire : 581 745-2681
efortin@tactconseil.ca

Source : Katalizo

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Déborder Bolloré | Livre à paraître le 10 juin | 128 éditeur·ices contre les empires médiatiques

27 mai, par Collectif — ,
Une collaboration exceptionnelle entre trois éditeurs québécois et 125 éditeurs français pour contrer les empires médiatiques et les idées d'extrême-droite qu'ils propagent. (…)

Une collaboration exceptionnelle entre trois éditeurs québécois et 125 éditeurs français pour contrer les empires médiatiques et les idées d'extrême-droite qu'ils propagent.

L'essai *Déborder Bolloré - Faire face au libéralisme autoritaire dans le monde du livre*, coécrit et coédité par un collectif de 128 éditeur·ices (dont les éditeurs québécois Écosociété, M éditeur et les Éditions de la rue Dorion), paraîtra en librairie le 10 juin prochain.

Si ce livre se concentre sur l'empire du milliardaire français Vincent Bolloré, de nombreux parallèles peuvent être faits avec celui de Pierre-Karl Péladeau.

L'éditeur David Murray (Écosociété) et l'éditeur Claude Rioux (Éditions de la rue Dorion) sont disponibles pour des entrevues.

*À propos du livre*

L'empire du milliardaire Vincent Bolloré est devenu en quelques années un levier majeur de la conquête du pouvoir par l'extrême-droite en France. Au-delà du déluge xénophobe, la « bollosphère » médiatique fait chaque jour la promotion de discours sexistes et homophobes légitimant les violences contre les femmes et les personnes LGBTQIA2S+, en plus de promouvoir l'avènement d'une société inégalitaire.

Ce recueil, édité collectivement par des éditeur·ices indépendant·es, alimente la réflexion générale sur la nécessité de s'opposer à l'empire Bolloré et par extension aux empires médiatiques. Chercheureuses, imprimeureuses, éditeur·ices et libraires y analysent ainsi les dynamiques de concentration et d'extrême-droitisation du marché. Chacun·e tente de
formuler, depuis sa position respective, des réponses à cette question urgente : comment faire face au libéralisme autoritaire dans le monde du livre ?

Face à de grands groupes monopolistiques qui filtrent les récits et mobilisent des moyens logistiques et médiatiques colossaux pour mener leur « guerre civilisationnelle », il nous faut lutter pour préserver des espaces essentiels de résistance et de diversité. Nous devons alors, de notre côté, mobiliser l'entièreté de notre réseau d'éditeur·ices, de diffuseurs, de libraires et de relais médiatiques pour résister. Face à la concentration par les grands groupes, faisons jouer la multiplicité et la singularité caractéristique du monde du livre indépendant.

*Au Québec, l'empire de Pierre-Karl Péladeau peut faire penser à celui de Bolloré.* Entretenant une panoplie de chroniqueurs aussi xénophobes que transphobes – dont un faisant la navette entre ses plateformes et celles de Bolloré (CNews) –, ce dernier possède les chaînes LCN et TVA, et via Québecor, des journaux, magazines et hebdomadaires les plus lus de la
province, en plus du « premier groupe d'édition, de diffusion et de distribution de langue française au Québec et au Canada », le Groupe Livres Québecor Média inc.

Écosociété, M éditeur et les Éditions de la rue Dorion, en se joignant au collectif français d'éditeur·ices et en rendant *Déborder Bolloré* disponible au Canada, veulent participer à la diffusion d'idées et d'outils contribuant à défier les empires médiatiques et éditoriaux. L'extrême-droite a pris le pouvoir aux États-Unis et elle avance partout en Occident : il est crucial, au nom de la justice sociale, de la liberté d'expression et de la dignité humaine, de défendre l'existence d'une
multiplicité de mondes.

Un *lancement-discussion aura lieu le 11 juin, 18h, à la librairie N'était-ce pas l'été* (6792 Boul. Saint-Laurent, Montréal). La discussion portera sur la concentration et l'extrême-droitisation des médias et du monde de l'édition. Elle réunira l'essayiste Philippe de Grosbois, les journalistes Claire Ross et Gabrielle Brassard-Lecours, ainsi que l'éditeur Claude Rioux.

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Il faut qu’on parle de Québecor

27 mai, par Alexandre Dumas — , ,
PKP demande du financement public alors même que ses chroniqueur·euses alimentent la haine et l'intimidation. Cette lettre est co-signée par près de 7000 personnes – (…)

PKP demande du financement public alors même que ses chroniqueur·euses alimentent la haine et l'intimidation. Cette lettre est co-signée par près de 7000 personnes – écrivain·es, artistes, chercheur·euses, enseignant·es, travailleur·euses sociales et de la santé, ouvrier·es, retraité·es, citoyen·nes, etc. La liste complète se trouve en fin de texte.

Tiré de l'Infolettre de l'R des Centres de femmes
et du site de Pivot

Par Alexandre Dumas 15 mai 2025

Pierre Karl Péladeau, PDG de Québecor, publiait le 3 mai dans Le Devoir une lettre sur la nécessité de financer les diffuseursprivés. Se désolant avec raison de la « désinformation » et de « la tolérance face aux fausses nouvelles diffusées sur les médias sociaux », il réclame le financement public des diffuseurs privés en soulignant « la nécessité d'avoir accès à une information fiable et de qualité ».

Les médias d'information possèdent un grand pouvoir : celui d'influencer le discours public et démocratique dans nos sociétés. C'est pour cette raison qu'il existe des guides déontologiques visant entre autres à prévenir les abus.

Or, les principes énoncés dans ces guides sont violés sciemment et de façon répétée par certain·es chroniqueur·euses œuvrant en grande partie dans les médias de Québecor, qui refuse d'être membre du Conseil de presse, donc de s'engager à respecter les normes reconnues par le métier.

Lorsqu'on sait que les médias de l'empire monétisent, par le truchement d'une poignée de chroniqueur·euses, la désinformation, les amalgames mensongers et les propos injurieux ou discriminatoires, la demande de financement public formulée par Pierre-Karl Péladeau nous apparaît pour le moins culottée.

D'autant plus qu'à peine six jours après la parution de sa lettre, l'un de ses chroniqueurs-vedettes, Richard Martineau, a intimidé un adolescent publiquement sur ses réseaux sociaux, le ridiculisant pour avoir exprimé son opinion dans le cadre d'une possible grève étudiante. Le jeune a aussitôt été submergé d'insultes, de moqueries et même de menaces. À ce jour, la publication est toujours en ligne, malgré les appels répétés de parents et de professionnel·les en santé mentale demandant qu'elle soit retirée.

On ne peut pas, d'un côté, réclamer des fonds publics et, de l'autre, permettre à un poulain de notre écurie de relayer à ses dizaines de milliers d'abonné·es une publication qui menace l'intégrité physique et psychologique d'un mineur.

Dénoncer, encore et encore

Chaque jour, depuis trop longtemps, certains acteurs médiatiques répètent, en ondes ou à l'écrit, les mêmes refrains obsessifs, dans une mauvaise foi qui saute aux yeux – même à ceux des étudiant·es du secondaire à qui on soumet ces textes pour en repérer les nombreux sophismes.

Ces tribuns misent sciemment sur la provocation et l'outrage pour capter l'attention, dégradant au passage notre espace public. L'insulte y est habituelle, une marque de commerce. Elle entraîne du clic et des revenus.

On observe un tel phénomène au sein de l'empire Bolloré, en France, où, comme le souligne Salomé Saqué dans Résister, « l'un lance une polémique, l'autre la commente, le dernier interpelle les politiques à son sujet ».

La convergence entre les diverses plateformes se transforme en véritable arme de désinformation et d'intimidation massive. Ainsi, une chronique radio discréditant une citoyenne prenant la parole dans l'espace public devient une vidéo Web, une chronique papier, un éditorial sur un canal d'infos en continu et des publicités commanditées. À cela s'ajoutent des publications sur Facebook et sur X, sous lesquelles les adeptes des tribuns invectivent la personne ciblée dans une litanie d'insultes qui peut durer des jours.

Les médias de l'empire monétisent, par le truchement d'une poignée de chroniqueur·euses, la désinformation, les amalgames mensongers et les propos injurieux ou discriminatoires.

La liste des personnes publiquement tournées en dérision, attaquées ou méprisées par certain·es chroniqueur·euses est longue, trop longue.

Les femmes racisées, les intellectuelles féministes, les artistes engagées sont particulièrement ciblées par un discours qui alterne l'insulte gratuite, le mépris condescendant et la diffamation. La publication visant l'adolescent mentionnée en début de texte n'a été que la goutte qui a fait déborder un vase au contenu fielleux et visqueux, déjà beaucoup trop plein.

Ce n'est pas d'hier que cette intimidation médiatique est dénoncée. En 2023, Le Devoir a publié la lettre « Ce ne sont pas que des mots », signée par 388 personnes. En 2021, le collectif Liberté d'oppression avait lui aussi revendiqué que cessent les mensonges, la désinformation et l'incitation à la haine émanant de certains médias et chroniqueurs :il avait récolté 10 000 signatures.

Dans la foulée, le président de la Fédération professionnelle des journalistes, Michaël Nguyen, avait déploré « que le collectif n'ait pas cité clairement les médias visés », ce qui était délibéré. Nommer, c'est parfois s'offrir en pâture.

Mais aujourd'hui, nous en avons assez d'avoir peur et faisons front pour mettre fin, une fois pour toutes, à l'intimidation médiatique. Aujourd'hui, nous affirmons que les modèles d'affaires reposant sur la monétisation de la haine ne sont pas dignes des subventions supplémentaires que leurs dirigeants réclament.

Ça a assez duré.

Le paradoxe de l'intolérance

En 1945, le philosophe Karl Popper énonçait ainsi le paradoxe de la tolérance : « Si nous étendons une tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants […] les tolérants seront anéantis, et la tolérance avec eux. »

Cette mise en garde, rédigée à l'ombre des totalitarismes, n'a rien perdu de sa pertinence. Elle trouve même un écho saisissant dans notre espace médiatique actuel.

Nous ne pouvons tolérer que le pouvoir exercé par certaines entreprises médiatiques leur serve à abuser et à intimider des Québécois·es, plombant leur liberté d'expression et leur sécurité.

Nous demandons aux gouvernements du Québec et du Canada d'ignorer toute demande de soutien financier supplémentaire émanant de Pierre-Karl Péladeau ou des médias de Québecor, et ce, tant qu'ils n'auront pas démontré, sans équivoque, leur volonté de respecter les guides de déontologie du journalisme, de participer aux mécanismes de contrôle indépendants et de contribuer de manière responsable à la discussion collective.

La liberté d'expression n'existe que lorsqu'elle est assurée pour tou·tes et non pas seulement pour ceux et celles qui bénéficient d'importantes tribunes.

Le 29 avril dernier, la députée Ruba Ghazal a fait adopter à l'unanimité par l'Assemblée nationale une motion qui condamne l'intimidation et le harcèlement en ligne visant les femmes qui prennent la parole, motion qui réaffirme l'importance de protéger l'espace public contre la haine. Ce pas, important, doit être le premier de plusieurs.

Ainsi, nous réclamons d'urgence un débat public sur le financement des médias : il est impératif de fixer un cadre qui décrit les conditions éthiques minimales à respecter pour accéder à des fonds publics dans le domaine médiatique. Ce cadre doit aussi englober les publications faites à titre personnel sur les réseaux sociaux par les tribuns, qui font pleinement partie de l'équation et participent à l'écosystème de l'intimidation.

Il est tentant de dire que « les personnes visées n'ont qu'à porter plainte », mais ne soyons pas dupes : les attaques sont si quotidiennes et répétées que les mécanismes de plainte existants censés protéger les citoyen·nes ne suffisent pas à régler le problème de fond : l'emploi de l'injure comme carburant toxique dans la course aux clics. Il est donc primordial que les pouvoirs publics se penchent rapidement sur ce problème pour y apporter enfin des solutions concrètes.

La liberté d'expression n'existe que lorsqu'elle est assurée pour tou·tes et non pas seulement pour ceux et celles qui bénéficient d'importantes tribunes. Liberté d'expression et liberté d'oppression ne sont pas des synonymes. Ne pas tolérer l'intolérance, ce n'est pas censurer : c'est refuser que la parole des riches et puissant·es devienne une arme contre une partie de la population. C'est protéger le climat social en défendant un espace commun où la parole critique de chacun·e peut exister sans menace, où la diversité des idées ne se confond pas avec le mépris, l'insulte et le harcèlement.

Les médias doivent reconnaître leur responsabilité dans l'épidémie de violence et agir en conséquence.

Recevoir des fonds publics est un privilège, pas un droit.

Vois les signatures sur le site de Pivot

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12 travaux pour transformer les villes et les villages du Québec

27 mai, par Vivre en ville — , ,
Québec, le 8 mai 2025 – À l'occasion d'un webinaire tenu aujourd'hui, Vivre en Ville a dévoilé les 12 travaux de nos collectivités, une plateforme d'engagements concrets (…)

Québec, le 8 mai 2025 – À l'occasion d'un webinaire tenu aujourd'hui, Vivre en Ville a dévoilé les 12 travaux de nos
collectivités, une plateforme d'engagements concrets destinée aux candidats et candidates municipaux en vue des élections du 2 novembre prochain. Avec sa plateforme_ Les 12 travaux de nos collectivités_, l'organisme propose 12 engagements structurants, adaptables à toute plateforme électorale, pour répondre aux défis pressants de notre époque : crise de l'habitation, étalement urbain, verdissement, mobilité, climat.

Maintenir le leadership municipal dans l'action climatique

Vivre en Ville recommande en premier lieu aux futurs candidats et candidates de s'engager à être en première ligne des nécessaires transformations du territoire et de nos milieux de vie afin de maintenir le leadership municipal dans l'action climatique.

« Dans ces temps troubles, notamment liés à la situation aux États-Unis, il peut être tentant de faire passer au second plan l'urgence socioécologique dans laquelle nous sommes. S'engager à redoubler d'efforts pour mettre en place les changements de pratiques nécessaires en s'assurant de ne laisser personne derrière est un positionnement incontournable » rappelle Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

La plateforme complète, incluant les 12 propositions détaillées, est disponible ici :
https://carrefour.vivreenville.org/dossier/elections-municipales-2025 [1]


Les 12 travaux pour bâtir l'avenir

Fruit de trois décennies d'expertise dans tous les aspects des milieux de vie, cette plateforme propose des solutions concrètes, immédiatement applicables, quelle que soit la taille ou la région de la municipalité. Elle vise à outiller les candidats et candidates pour bâtir des collectivités qui sauront traverser les crises.

Voici les 12 travaux proposés :

* S'assurer que chaque terrain soit utilisé à son plein potentiel pour planifier la sobriété territoriale.
* Renforcer le centre-ville, les rues principales et les noyaux villageois dès la première année du prochain mandat.
* Permettre à chaque ménage d'accéder à un logement adéquat et de qualité en accélérant la construction d'habitations, en priorisant le logement à but non lucratif.
* Cesser l'étalement urbain sur les milieux naturels et mettre en place une protection pour les milieux d'intérêt.
* Récupérer de l'espace afin de verdir les milieux de vie, notamment en réduisant la place dédiée au stationnement.
* Identifier les corridors écologiques, assurer leur conservation et consolider une trame verte et bleue.
* Soutenir la décarbonation des bâtiments notamment par des programmes innovants d'aide financière à l'amélioration de l'efficacité énergétique.
* Donner plus de place à la marche et au vélo et faciliter leur pratique au quotidien, en toute saison.
* Améliorer l'offre de transport collectif urbain, interurbain et régional. S'engager, en milieu urbain, à développer des parcours à grande fréquence et en site propre.
* Développer une communauté nourricière et ne demander aucun dézonage agricole au cours du prochain mandat.
* Utiliser les leviers d'écofiscalité, notamment afin d'influencer les choix et comportements des acteurs immobiliers et économiques.
* Adopter une lunette équité dans l'élaboration et la mise en œuvre de chaque programme, mesure ou politique municipale.

« Les municipalités sont aux premières loges des grandes crises que nous vivons. Avec ces 12 travaux, nous donnons des leviers concrets aux futures équipes municipales pour bâtir un avenir plus viable. Ce n'est pas le moment de relâcher nos efforts, c'est le moment d'agir », déclare Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.


Un leadership municipal inspirant

Mathieu Maisonneuve, maire de Saint-Lin-Laurentides, présent lors du lancement, s'est distingué durant son mandat par son ambition et son engagement en matière de planification de milieux de vie durables.

« Les propositions de Vivre en Ville sont non seulement pragmatiques, mais elles touchent directement aux défis réels que vivent nos communautés aujourd'hui. Les candidates et les candidats qui souhaitent proposer des projets porteurs et rassembleurs pour leur milieu ont tout à gagner à s'en inspirer. Adopter ces politiques, c'est choisir l'équité, la
durabilité et l'avenir », a déclaré Mathieu Maisonneuve, maire de Saint-Lin-Laurentides.

À propos de Vivre en Ville

Vivre en Ville ouvre la voie aux nécessaires transformations du territoire et de nos milieux de vie. Notre approche mise sur la sobriété, la proximité et le renforcement des solidarités pour soutenir l'épanouissement de tous et toutes, assurer la vitalité des collectivités, préserver la santé des écosystèmes et traverser les crises.

Depuis près de 30 ans, Vivre en Ville met l'audace, la rigueur et la collaboration au service de l'intérêt collectif. Combinant des
compétences variées et complémentaires en aménagement, mobilité, alimentation, habitation et verdissement, son équipe propose des stratégies sensibles à chaque milieu et déclinées à toutes les échelles. Organisation à but non lucratif, Vivre en Ville est reconnue tant pour sa contribution au débat public que pour ses nombreuses publications et ses activités de formation, de sensibilisation et d'accompagnement, menées partout au Québec.

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Contre les spéculateurs partout, du logement social ici, et maintenant !

27 mai, par Table citoyenne du littoral Est — , ,
Québec, le 20 mai 2025 – Dans le cadre de la semaine nationale d'actions et d'occupations du FRAPRU, la Table citoyenne Littoral Est demande aux gouvernements municipal et (…)

Québec, le 20 mai 2025 – Dans le cadre de la semaine nationale d'actions et d'occupations du FRAPRU, la Table citoyenne Littoral Est demande aux gouvernements municipal et provincial de mettre en place des moyens concrets pour bonifier l'offre de logement social afin qu'il atteigne 20% du marché locatif d'ici 15 ans.

La gentrification et la spéculation se répandent dans nos quartiers

Nous nous trouvons ce matin au coin du boulevard Henri-Bourassa et du chemin de la Canardière. Juste en face, une ancienne RPA a été convertie en logements hors de prix : au “Mezz”, un trois et demi coûte 1350$ par mois. Un peu plus au nord sur le boulevard Henri-Bourassa, cinq terrains ont été rachetés par un promoteur immobilier et des locataires ont récemment appris qu'ils seront évincés Enfin, l'ancien emplacement de Gaétan Moto, où notre action se déploie ce matin, a récemment été vendu par le groupe Brivia. L'automne dernier, nous avons interpellé la Ville de Québec afin qu'elle mette ce terrain à l'abri de la spéculation en utilisant sa réserve foncière destinée au logement social, demande à laquelle elle n'a pas donné suite. « Quel manque de vision ! » dénonce Azélie Rocray, coordonnatrice de la Table citoyenne. Cette réserve est un un
investissement : ces terrains sont réservés, en attente d'être revendus à des développeurs de logements sociaux. Malheureusement, plusieurs terrains dorment actuellement dans cette réserve en attente d'un financement structurant du
gouvernement provincial.

La clé : le logement social !

Pendant ce temps, la crise du logement continue de prendre de l'ampleur d'une année à l'autre : « Sur la majorité de notre territoire, 20% à 60% des ménages vivent des besoins impérieux en matière de logement, alors qu'on enregistre une augmentation du coût du loyer moyen de 15% en Basse-Ville de Québec depuis l'an dernier seulement » dénonce Azélie Rocray. Développer le logement social, c'est-à-dire les coopératives et OSBL d'habitation de même que les logements publics (HLM), est le seul moyen viable à long terme pour freiner l'augmentation du coût des loyers et pour garantir des
logements décents à tous ceux et celles qui en ont besoin.

Les gouvernements doivent agir maintenant !

Depuis l'abolition du programme Accès Logis en 2023 par la CAQ, il est plus difficile que jamais de construire des nouveaux logements sociaux. Le gouvernement du Québec doit se doter d'un programme de subvention dédié au logement social ; il doit se doter d'objectifs chiffrés de développement et mobiliser toutes les ressources nécessaires (fonds publics, terrains, prêts) afin de doubler le nombre de logements sociaux disponibles sur le marché.

Pour sa part, la ville de Québec dispose de plusieurs leviers pour promouvoir le développement de logement social et freiner la spéculation immobilière, elle doit les utiliser ! « La ville doit d'une part doubler les montants octroyés à sa réserve foncière
et exercer son droit de préemption sur toutes les RPA et les maisons de chambre de nos quartiers, afin de protéger de l'éviction ces populations particulièrement vulnérables »
réclame Azélie Rocray.

Concernant le terrain visé par l'action d'aujourd'hui, la Table citoyenne reste à l'affût et sera prête à se mobiliser si un nouveau projet gentrificateur s'annonce : Ce terrain ne doit pas être le prochain « ilot Dorchester » ! –30

la Table citoyenne Littoral Est

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Orientations pour la 6e action mondiale

27 mai, par Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) — , ,
Les orientations adoptées pour la 6e action de la Marche mondiale des femmes au Québec sont le fruit d'un processus de réflexion collective réunissant des femmes de divers (…)

Les orientations adoptées pour la 6e action de la Marche mondiale des femmes au Québec sont le fruit d'un processus de réflexion collective réunissant des femmes de divers horizons. Ensemble, elles ont défini les postures politiques qui nous guideront tout au long de l'année 2025, orientant nos prises de parole, nos actions et la création des outils d'éducation populaire. Ces orientations s'inscrivent dans l'analyse du mouvement de la MMF et visent à renforcer les liens entre nos luttes locales et internationales. Nous appelons les organisations féministes, de justice sociale et environnementale à s'y rallier en mettant en lumière la manière dont leurs actions et revendications y trouvent écho.

Tiré de : Guide d'outils d'éducation populaire autonome féministe | Marche mondiale des femmes 2025
file :///C :/Users/coord/Downloads/CQMMF_Guide_EPAF_NUM%20(1).pdf

Encore en marche pour transformer le monde !

Dénoncer le continuum de la violence envers les filles et les femmes

• Nous nous mobilisons contre toutes les formes de violence sexiste générées par le système patriarcal dont la forme ultime est le féminicide ;

• Nous nous mobilisons contre les discriminations qui font violence aux femmes à la croisée des systèmes d'oppression ;

• Nous nous mobilisons contre l'industrie de la guerre et de l'armement en complicité avec les gouvernements qui amplifie les violences envers les femmes ;

Dénoncer la pauvreté qui représente une violence systémique

• Nous nous mobilisons contre l'appauvrissement généré par la division sexuelle et genrée du travail de même que par la non-reconnaissance du travail invisible, ici comme ailleurs ;

• Nous nous mobilisons contre tous les préjugés qui portent atteinte à la dignité des filles, des femmes et de toute personne ;

• Nous nous mobilisons contre les choix politiques qui nuisent à la redistribution de la richesse et qui promeuvent la privatisation des services publics ;

Dénoncer le capitalisme responsable de la crise climatique et de l'effondrement de la biodiversité au détriment de la santé et de la vie des populations et celles des prochaines générations ;

• Nous nous mobilisons contre le pouvoir des entreprises transnationales et nationales et leurs impacts négatifs sur le quotidien des femmes, sur la démocratie et l'environnement ;

• Nous nous mobilisons contre les choix d'actions gouvernementales pour la défense de la biodiversité et du climat en connivence avec les intérêts des entreprises au détriment du bien commun dont la privatisation des ressources naturelles ;

Nous marchons POUR
• Le droit des filles et des femmes de vivre en paix et en sécurité ;
• Le droit des filles et des femmes de pouvoir faire leurs propres choix libres et éclairés et que ceux-ci soient respectés ;
• Le droit à un revenu décent garantissant une autonomie économique aux femmes pour vivre dans la dignité ;
• Le droit à un accès gratuit et universel à des services publics de qualité,notamment en santé et services sociaux, en éducation, etc.
• Le droit de vivre dans un environnement sain et respectueux des humains, des communautés et de la biodiversité ;

Nous marchons pour une société basée sur les valeurs féministes qui place l'économie au service du vivant !

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Les limites de la force brute

27 mai, par Jean-François Delisle — , , ,
Deux conflits majeurs retiennent l'attention internationale en ce moment : la guerre russo-ukrainienne laquelle a débuté par l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 (…)

Deux conflits majeurs retiennent l'attention internationale en ce moment : la guerre russo-ukrainienne laquelle a débuté par l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février 2022 afin d'annexer l'Ukraine d'une part, et d'autre part celui opposant Gaza et l'État hébreu provoqué par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 à l'intérieur d'Israël, près de la frontière gazaouie.
Ces deux conflits présentent des ressemblances frappantes : alors que le Kremlin au départ croyait que son attaque contre l'Ukraine se résumerait à une simple promenade militaire couronnée par la prise facile de Kiev, à Tel-Aviv, on pensait que la riposte à l'attaque du Hamas écraserait rapidement la résistance des Gazaouis, ce qui ne fut pas le cas. Elle dure encore.
Dans les deux cas, on s'est trompé. Russie et Israël se sont heurtés à une résistance farouche de la part des Ukrainiens et Ukrainiennes d'un côté, et des Gazaouis et Gazaouies de l'autre, si bien que ces deux conflits s'éternisent. Dans le premier cas, la Russie est l'agresseur, dans le second, le Hamas. Celui-ci visait selon toute vraisemblance à remettre "sur la carte" tout le problème de la dépossession des Palestiniens et Palestiniennes, lequel ne fait que s'aggraver de jour en jour, une question épineuse que la plupart des classes politiques occidentales ont le plus souvent tenté d'éluder, en particulier l'américaine, indéfectible alliée d'Israël. La tactique du Hamas commence à donner des résultats, encore timides mais peut-être prometteurs. En effet, trois soutiens solides d'Israël menacent d'adopter des mesures de rétorsion si le gouvernement Netanyahou continue à massacrer la population gazaouie. Le Canada, la France et la Grande-Bretagne s'impatientent devant l'arrogance du gouvernement d'extrême-droite en poste à Tel-Aviv. Il devient de plus en plus gênant de continuer à appuyer un gouvernement se livrant à une guerre qui prend chaque jour davantage les allures d'une entreprise d'extermination. Il se peut que le mouvement d'opposition à ce conflit prenne de l'ampleur et aboutisse enfin à une coordination plus large des mesures de rétorsion. Il s'agirait alors d'un changement majeur dans la politique des pays occidentaux à l'égard du conflit israélo-palestinien.

De plus, on observe un basculement progressif des opinions publiques occidentales en faveur des Palestiniens. Non que ceux-ci n'aient bénéficié jusqu'au déclenchement de la guerre d'aucune sympathie parmi elles, mais celle-ci s'élargit de jour en jour. On observe un divorce croissant entre les populations et leurs dirigeants sur cette question, même en Israël dans une certaine mesure.

Compte tenu de la taille minuscule de Gaza et de la concentration de sa population dans cet espace réduit, les Gazaouis se trouvent beaucoup plus vulnérables face aux actions militaires israéliennes que ne l'est le peuple ukrainien qui, lui au moins, dispose d'un territoire bien plus vaste. Les pertes ukrainiennes (militaires et civiles) sont considérables, la brutalité de Moscou est intolérable et devrait entraîner des pressions plus fortes que celles actuellement en vigueur. En Europe, la Russie est vue comme un "ennemi traditionnel" mais sa proximité géographique rend ses voisins prudents et sa puissance militaire en impose. Une certaine retenue découle donc de cet état de fait. Le nouveau président américain, Donald Trump, admire le président russe Vladimir Poutine et a diminué notablement les pressions en vigueur sous Biden.

Au contraire, Israël est l'enfant chéri des classes politiques occidentales dans l'ensemble et il a toujours bénéficié jusqu'à maintenant d'un traitement de faveur de leur part. Netanyahou parle maintenant ouvertement d'occuper à nouveau Gaza, évacué par les Israéliens en 2005. Ses intentions là-dessus sont encore un peu vagues, mais au moins on en connaît les grandes lignes.

Dans le cas de l'Ukraine, Poutine a vraisemblablement renoncé à l'annexer en entier et surtout à s'emparer de sa capitale, Kiev. Il profite de la complaisance de l'administration Trump à son endroit pour maintenir la pression sur Zelensky. De quelle portion du territoire ukrainien serait-il prêt à se contenter ? À coup sûr, au minimum des zones à majorité russophone. On peut toutefois croire que les Ukrainiens conserveraient une part assez importante de leur territoire.
Pour ce qui est de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza, la situation s'avère différente. Dans les deux premiers cas, la colonisation israélienne s'y déploie sans vergogne et le territoire où se concentre une majorité de Palestiniens se réduit comme peau de chagrin. Cet état de fait met bien en relief l'aveuglement et la témérité d'une bonne partie des décideurs israéliens. Dans le cas de Gaza, ce petit territoire, bien avant l'éclatement de l'actuel conflit était qualifié par nombre d'observateurs de prison à ciel ouvert et la population y subsistait dans un état de grande pauvreté en raison du relatif blocus qu'Israël lui infligeait (déjà !). On y trouvait aussi des camps de réfugiés remontant à 1947-1948. Il a été le théâtre de cinq affrontements majeurs avec Israël (2009, 2012, 2014 et 2021) avant le déclenchement de la guerre du 7 octobre 2023. Le conflit présent n'a fait que décupler la misère ambiante.

De façon plus large, l'aboutissement du conflit israélo-palestinien va dépendre en bonne partie d'une éventuelle évolution de la position américaine. Il n'y a rien à attendre des trumpistes. Toutefois, la situation au Proche-Orient évolue rapidement, de manière chaotique et le conflit actuel exige une solution, laquelle ne peut résider dans l'écrasement de la résistance palestinienne. Rien ne pourra remplacer des négociations honnêtes entre Israël et la Palestine. Les principaux acteurs de la tragédie devraient méditer ce vieux dicton :

"En Orient, la victoire n'est complète que si d'un vaincu on peut faire un allié".
J'ajouterais qu'il s'applique aussi à l'Ukraine.

Jean-François Delisle

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Les violences faites aux femmes

27 mai, par Claudia Santibanez — , ,
La semaine passée, j'ai eu la chance d'offrir encore une fois, une formation en matière de violence conjugale avec une approche féministe intersectionnelle. Depuis des années, (…)

La semaine passée, j'ai eu la chance d'offrir encore une fois, une formation en matière de violence conjugale avec une approche féministe intersectionnelle. Depuis des années, je collabore avec différents organismes au Québec, avec des ateliers, des conférences ou des formations sur différents sujets qui touchent la violence systémique faite aux femmes, le racisme systémique (encore aujourd'hui non reconnu au Québec), ainsi que la visibilisation et la protection des droits des personnes issues des communautés de la diversité sexuelle et culturelles, notamment les femmes immigrantes.

La semaine dernière, nous avons appris qu'un autre féminicide à eu lieu au Québec, le 2e en 1 semaine et demi, et comme un “hasard” de la vie, à l'instant même que je donnais la formation, un 8e féminicide a eu lieu encore au Québec. Le 3e pendant mai, Le 8e en 5 mois. C'est trop ! On n‘en peut plus de répéter et de crier : “arrêter de nous tuer car nous sommes des femmes”

Je ne peux plus entendre aux médias “un nouvel homicide” comme Radio-Canada a dit jeudi matin. Certains médias parlent même de “crime passionnel” encore en 2025. C'est une blague ?

Depuis des dizaines des années, des femmes, notamment les féministes, nous nous battons pour dénoncer le concept de féminicide qui a été conçu pour décrire l'action ultime de l'escalade de la violence conjugale, et qui est la mort des femmes par son conjoint ou ex-conjoint. Nous, les personnes qui travaillons avec cet enjeu social, comprenons très clairement qu'une des problématiques sévères de la violence systémique faites aux femmes, ce sont les féminicides. Ces féminicides se passent presque “toujours” à l'intérieur d'une relation de couple ou ex couple, et toujours avec un rapport de pouvoir.

Cette forme de violence est apparemment invisible pour la société québécoise, peut-être parce qu'elle se passe dans la sphère privée. Voilà pourquoi pendant la 2eme vague du féministe, Carol Hanisch a soulevé le grand sujet de “the personal is political”, entre autres car cette séparation entre l'espace privé et l'espace public, parfois coince les femmes à pouvoir dénoncer ou visibiliser ou même prendre les espaces publics pour faire sortir ce que certaines personnes croient qui ne les concerne pas.

J'habite au Québec depuis 16 ans. Pendant tout mon parcours migratoire et mon processus d'intégration à ce territoire merveilleux en tant que terre d'accueil, j'ai croisé des femmes partout qui ont vécu une forme de violence systémique faite aux femmes, soit dans les espaces privés “violence conjugale”, soit dans les espaces publics “harcèlement de rue ou harcèlement sexuel en milieu du travail”.

Hier la salle était pleine, j'ai posé la question, comme à chaque fois, à chaque année, à chaque printemps : Vous croyez que j'exagère quand je dis qu'au moins une fois dans la vie toutes les femmes ont vécu une forme de violence systémique faite aux femmes ? pendant le tour de table, toutes ont avoué l'avoir vécu. TOUTES !

Il n'y a aucun milieu où je vais, où il n'y a pas des femmes qui ne connaissent pas cet enjeu. Présentement, je connais des femmes qui subissent la violence conjugale parmi les mamans de l'école, dans mon milieu de travail, dans les activités de loisirs, partout et toujours. Cependant, on n'en parle pas souvent car le sujet n'est pas beau, et les femmes ont honte d'avouer ce qu'elles subissent. Le sujet rend inconfortable à tout le monde, et pourtant “entre femmes” la majorité reconnaît toujours l'avoir vécu.

Je vous partage cette réflexion que SOS Violence conjugale a publié jeudi passé. Je suis totalement en accord avec l'urgence d'agir et continuer à en parler, l'importance de continuer à travailler pour changer les valeurs profondes de cette société.
Quand on travaille en violence conjugale, chaque féminicide commis par un partenaire intime, c'est comme un échec. Avec nos collègues des Maisons d'hébergement et des autres organismes spécialisés en violence, ainsi qu'avec ceux des milieux judiciaires et policiers, on met en place des programmes, des mesures, des concertations et des services pour les prévenir et parfois on sent que ça fait une différence... et puis la réalité nous rattrape. Un deuxième féminicide en moins d'une semaine est survenu hier…

L'approche féministe intersectionnelle permet entre autres, la compréhension de différencier la violence exercée par l'agresseur (de domination) et la violence réactionnelle (de la victime pour se défendre), elle permet aussi de comprendre que cette forme de violence existe à cause de la normalisation du contrôle coercitif à l'intérieur des relations de couple, que cette forme de violence s'inscrit dans le modèle patriarcal au service au modèle socio-économique capitaliste, et comment ces deux modèles se nourrissent et se soutiennent mutuellement.

Rita Segato, antropologue et féministe sud-américaine, souligne l'importance d'avoir une “conscience de genre” pour y comprendre la condition féminine, de la même manière qu'il faut avoir une conscience environnementale pour pouvoir comprendre les enjeux environnementaux.

Je souhaite que le Québec développe de plus en plus cette conscience de “genre” de la même manière qu'il existe la conscience environnementale liée aux enjeux climatiques bien enracinée et de plus en plus visible. Nous ne pouvons pas travailler l'une sans l'autre. En espérant que les changements sociaux permettent cette prise de conscience le plus rapidement possible, avec la même urgence d'agir aux enjeux climatiques, que l'urgence de se respecter les un-es et les autres.

Claudia Santibanez
17 mai 2025

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Création d’un nouveau réseau national pour l’employabilité des femmes au Québec

27 mai, par Valérie Gilker Létourneau — , ,
Saviez-vous que les services d'employabilité destinés aux femmes sont en danger, alors qu'ils sont plus nécessaires que jamais ? Montréal, le 20 mai 2025 — Les 14 et 15 mai (…)

Saviez-vous que les services d'employabilité destinés aux femmes sont en danger, alors qu'ils sont plus nécessaires que jamais ?

Montréal, le 20 mai 2025 — Les 14 et 15 mai 2025, un nouveau réseau féministe, nommé Réseau femmes et employabilité, a été officiellement lancé à l'issue d'une rencontre réunissant plusieurs organisations engagées pour l'accès des femmes au marché du travail.

Ce réseau regroupe les organismes spécialisés en développement de la main-d'œuvre féminine (OSDMOF) afin de les soutenir dans leur mission auprès des femmes, valoriser leur expertise et les représenter dans une perspective féministe. Ce regroupement national, né de la mobilisation des organismes spécialisés en développement de la main-d'œuvre féminine (OSDMOF), porte une ambition claire : défendre le droit à l'employabilité des femmes, valoriser une expertise de terrain développée depuis plus de 30 ans, et faire entendre une voix collective forte dans le débat public.

Doté d'un conseil d'administration provisoire composé de trois représentantes issues de diverses régions, le Réseau amorce ses travaux avec une double mission : structurer ses instances officielles et intensifier les démarches politiques nécessaires à la reconnaissance de l'expertise développée depuis plus de 30 ans sur le terrain.

Dans un contexte de précarisation croissante du marché du travail et de sous-financement chronique des services spécialisés, ce nouveau réseau représente une occasion en or de parler de solutions concrètes, de terrain, qui touchent directement l'autonomie économique des femmes au Québec.

« Notre réseau naît d'un besoin criant de se rassembler et de se faire entendre. C'est une réponse claire à l'urgence de valoriser les services spécialisés qui accompagnent des milliers de femmes chaque année vers une autonomie économique durable », explique Marie-Laure Labadie, l'une des représentantes du réseau et directrice générale d'Étape emploi de Québec.

Une campagne de mobilisation sera lancée très bientôt afin de faire connaître la démarche, en vue d'un événement public d'envergure prévu à l'automne.

Le réseau souhaite s'imposer comme une figure de proue dans les débats publics et politiques entourant l'égalité en emploi, la reconnaissance des métiers majoritairement féminins et la lutte contre la précarité économique des femmes.

À propos du Réseau femmes et employabilité

Le Réseau femmes et employabilité rassemble des organisations de toutes les régions du Québec qui accompagnent les femmes dans leur parcours vers l'autonomie économique. Ce réseau féministe et inclusif a pour mission de défendre le droit à l'employabilité des femmes, de valoriser l'expertise de terrain des OSDMOF et de renforcer leur représentation politique. Il agit comme levier collectif pour assurer la pérennité des organismes, mutualiser les ressources, favoriser la concertation interrégionale et porter une voix forte en faveur de l'égalité en emploi et de la reconnaissance des métiers à prédominance féminine.

Valérie Gilker Létourneau

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Concernant la déclaration conjointe du Canada, de la France et du Royaume-Uni sur la situation à Gaza et en Cisjordanie

27 mai, par Québec Urgence Palestine — , , ,
Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, le 21 mai 2025 – Le lundi, 19 mai, le Canada, la France et le Royaume-Uni ont émis une déclaration conjointe qui marquait un revirement en (…)

Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, le 21 mai 2025 – Le lundi, 19 mai, le Canada, la France et le Royaume-Uni ont émis une déclaration conjointe qui marquait un revirement en haussant nettement le ton à l'endroit d'Israël. Maintenant qu'ils assistent à l'horrible aboutissement logique des plans israéliens, la situation est devenue tellement embarrassante qu'ils tentent de s'en dissocier. Il s'agit là de paroles. Il est minuit moins une pour le peuple palestinien. Seules des actions d'une grande force – appliquées immédiatement, multilatéralement et dans la durée – peuvent faire reculer Israël.

Une collaboration maintenue à travers 19 mois de génocide

N'oublions pas qu'avant de faire cette déclaration, le Canada, la France et le Royaume-Uni ont appuyé Israël de façon indéfectible depuis des décennies. Ils ont tissé avec ce pays des liens très étroits à tous les plans : économique, politique, diplomatique, militaire, culturel. Des liens jusque dans la complicité avec l'occupation et la colonisation israéliennes du Territoire palestinien occupé (Gaza et Cisjordanie) et avec le génocide en cours.

Depuis octobre 2023, alors qu'Israël tuait et estropiait 200 000 Palestinien·nes (au moins), amenait toute une population vers la famine et détruisait l'ensemble de ses infrastructures, ces pays ont d'abord défendu le « droit d'Israël de se défendre », puis ont exprimé des « préoccupations » et finalement demandé un cessez-le-feu. Mais ils n'ont RIEN FAIT. Ils n'ont adopté aucune sanction significative, ils n'ont pris aucun moyen pour que cet enfer cesse.

Des demandes nettement sous la barre du droit international

C'est la première fois que ces pays utilisent face à Israël des termes comme « discours odieux » ou « actes honteux ». Mais c'est le peu d'envergure de leurs demandes qui frappe.

Le Canada, la France et le Royaume-Uni s'opposent « à l'élargissement des opérations militaires menées par Israël à Gaza » et « à toute tentative d'expansion des colonies en Cisjordanie » (c'est nous qui soulignons). Ces trois pays doivent plutôt exiger la fin immédiate de toutes les opérations militaires d'Israël à Gaza et le retrait complet de son armée de tout le Territoire palestinien occupé (TPO). Et ils doivent exiger le démantèlement de toutes les colonies en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Ils aligneraient ainsi leurs demandes sur l'avis qu'a donné la Cour internationale de justice le 19 juillet 2024 et sur la résolution subséquente de l'Assemblée générale des Nations Unies, qui a fixé le 17 septembre 2025 comme échéance à la fin de l'occupation et de la colonisation israéliennes du TPO.

Sauver la face… avec les mêmes fausses solutions

Alors que le peuple palestinien est sacrifié à Gaza et qu'Israël veut l'achever, le Canada, la France et le Royaume-Uni envisagent « une solution politique à long terme » (c'est nous qui soulignons). Et ils réaffirment leur appui aux « efforts déployés par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte », alors que l'Égypte a toujours coopéré avec Israël pour maintenir le blocus et qu'il est connu du monde entier que les États-Unis continuent d'armer Israël et que leur président préconise la prise de possession de Gaza par les États-Unis et son développement en Côte d'Azur moyen-orientale !

Comme si cela relevait d'eux, les trois pays réitèrent leur volonté d'écarter le Hamas de toute discussion sur l'avenir de la Palestine. Et ils ajoutent : « Nous poursuivrons notre collaboration avec l'Autorité palestinienne, des partenaires régionaux, Israël et les États-Unis afin de parvenir à un consensus sur les dispositions à prendre concernant l'avenir de Gaza ». Est-ce ainsi que ces pays conçoivent le droit à l'autodétermination des peuples : décider qui les représente et leur demander d'arriver à un consensus avec un État génocidaire ?

C'est le temps d'agir !

Si le Canada ne veut pas demeurer complice des crimes d'Israël, il doit immédiatement déployer tous les moyens d'action politique et économique à sa disposition, en tant qu'État. Et ils sont nombreux : reconnaître immédiatement l'État de Palestine, appliquer un réel embargo bilatéral sur tout matériel militaire, se joindre à des actions devant les cours internationales, résilier des ententes économiques et militaires, imposer des sanctions, rompre les relations diplomatiques, pour n'en nommer que quelques-uns.

Le Canada devrait aussi œuvrer à ce que tous ses alliés fassent de même et que cette pression internationale réelle soit maintenue jusqu'à ce que soient obtenus :

• la levée immédiate et permanente du blocus israélien, et la reprise de la distribution de l'aide par les agences de l'ONU dûment mandatées pour cela, à commencer par l'UNRWA ;
• un cessez-le-feu immédiat et permanent ;
• le respect intégral du droit international par Israël et donc le démantèlement des colonies et la fin de l'occupation du TPO ;
• la réalisation, rapide et sans condition, du droit à l'autodétermination du peuple palestinien

De nouvelles ordonnances de la CIJ, de nouvelles résolutions de l'ONU, ne feront pas reculer Israël. Une nouvelle conférence à l'ONU en juin prochain, malheureusement non plus. Seul un maximum de sanctions appliquées sans délai peut faire reculer Israël.

Dans une période où le droit international est ouvertement, voire fièrement, bafoué par de nombreux pays – États-Unis et Israël en tête – c'est uniquement de cette façon que le Canada, qui prétend s'en réclamer, pourrait réellement prendre sa défense et s'acquitter de ses obligations en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Ce qui est en jeu, c'est la possibilité même d'un avenir pour le peuple palestinien.

Citations

« Devant la réalisation ultime de ce à quoi ils ont tacitement consenti, voire même continué à participer depuis octobre 2023, la France, le Royaume-Uni et le Canada cherchent à s'en dissocier à la dernière minute. Il ne faut surtout pas se contenter de leurs paroles. Il faut exiger un maximum d'actions conséquentes, immédiatement, pour contribuer enfin à la libération de la Palestine ! »

— Raymond Legault, porte-parole de la Coalition du Québec URGENCE Palestine


À propos de la Coalition

La Coalition du Québec URGENCE Palestine s'est formée en février 2024 pour rendre visible l'indignation de la société civile québécoise devant le génocide perpétré par Israël à Gaza et pour soutenir la lutte palestinienne contre l'occupation, la colonisation et la dépossession. Elle rassemble 51groupes syndicaux, communautaires et citoyens partout au Québec.

Site web :
https://urgencepalestine.quebec

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Mark Carney trahit déjà les électeurs et électrices qui l’ont porté au pouvoir

27 mai, par Christo Aivalis — , ,
Accorder un rôle réduit au travail et aux travailleurs-euses au sein du cabinet en dit long sur la manière dont Carney entend gouverner. 14 mai 2025 | tiré de Canadian (…)

Accorder un rôle réduit au travail et aux travailleurs-euses au sein du cabinet en dit long sur la manière dont Carney entend gouverner.

14 mai 2025 | tiré de Canadian dimension | Photo : Le premier ministre Mark Carney après la prestation de serment de son cabinet, le 13 mai 2025. Photo fournie par Mark Carney/X.
https://canadiandimension.com/articles/view/mark-carney-is-already-betraying-voters-who-made-him-pm

Les libéraux de Mark Carney ont remporté les élections il y a à peine quelques semaines, notamment grâce au ralliement de l'électorat progressiste venu d'autres partis comme le NPD. Ce sont ces électeurs qui ont permis à Carney de faire barrage aux conservateurs de Pierre Poilievre, qui ont pourtant obtenu un bon score en pourcentage de voix.

On pourrait croire que Carney remercierait les électeurs progressistes qui l'ont maintenu au pouvoir, mais c'est tout le contraire qui se produit : ses nominations au cabinet et ses priorités indiquent un virage net à droite, encore plus marqué que ce que laissait prévoir son cabinet de transition préélectoral déjà conservateur. Cela est particulièrement évident en matière de logement et de travail.

Une grande partie de la plateforme de Carney reprenait les politiques économiques de droite de Poilievre : démantèlement de la taxe carbone, réduction de l'impôt sur les gains en capital prévu pour les millionnaires et milliardaires, etc. Le logement semblait faire exception. Beaucoup espéraient que Carney tenait sincèrement à son engagement d'utiliser l'État pour construire des logements à une échelle comparable à celle des années 1940 et 1950. L'un des signes encourageants était le maintien, avant les élections, de Nathaniel Erskine-Smith au poste de ministre du Logement, de l'Infrastructure et des Communautés. Erskine-Smith est largement considéré comme une voix progressiste au sein du Parti libéral, engagé de longue date dans la lutte contre la crise du logement au Canada.

Pourtant, une fois le vote progressiste capté, Carney a évincé Erskine-Smith de son poste et même du cabinet, laissant penser que son plan logement n'était peut-être qu'un écran de fumée électoral. Beaucoup y voient une trahison des engagements pris envers les électeurs. Le chroniqueur politique Evan Scrimshaw a par exemple souligné que les électeurs de gauche avaient mis leur fierté de côté pour soutenir Carney, en échange d'un engagement sincère sur le logement :

Maintenant que Nate est écarté, nous ne pouvons plus faire confiance à Carney. Cette décision a brisé une confiance déjà fragile entre les libéraux et leur aile gauche, sans parler des électeurs du NPD qui nous ont sauvés cette année. Franchement, je me demande à quoi tout cela a servi.

Erskine-Smith lui-même a critiqué cette décision, laissant entendre que s'il s'était représenté aux élections, c'était parce qu'il s'attendait à jouer un rôle central dans une réforme ambitieuse du logement. Comme il l'a exprimé :

De nombreux militants libéraux avaient misé sur Erskine-Smith et sur la question du logement pour convaincre les électeurs du NPD de voter libéral, au-delà du simple réflexe de barrer les conservateurs. Mais il semble que ceux qui ont saisi cette main tendue risquent fort de s'être fait flouer.

La question des droits des travailleurs et des syndicats est tout aussi préoccupante. Avant même les élections, Carney avait déjà supprimé le portefeuille de ministre du Travail, en le reléguant à une sorte de super-ministère fourre-tout sur « l'emploi et les familles ». Il devient ainsi le premier chef de gouvernement à ne pas nommer de ministre du Travail depuis 1909.

Et la situation ne s'est pas améliorée après l'élection : Carney s'est contenté de confier un secrétariat d'État au travail — un poste qui ne siège pas au cabinet. Aucun premier ministre n'a donné aux travailleurs un rôle aussi marginal depuis plus d'un siècle. Les syndicats ont rapidement réagi face à ce virage à droite. Mark Hancock, président du SCFP, a déclaré qu'avec Carney, « les travailleurs comptent encore moins qu'ils ne comptaient sous Trudeau. À un moment aussi crucial pour notre pays, les travailleurs devraient être au premier plan, pas relégués au second plan. »

La situation devient encore plus préoccupante quand on considère que Carney marginalise les travailleurs tout en donnant une place centrale à l'intelligence artificielle, ce qui suscite l'inquiétude des syndicats. Il a notamment nommé Evan Solomon comme tout premier ministre de l'Intelligence artificielle et de l'Innovation numérique. Il est difficile de croire que l'IA ait droit à un ministère à part entière alors que les travailleurs sont à peine mentionnés.

Mais plus encore, les travailleurs s'inquiètent de la manière dont Carney pourrait utiliser l'IA pour réduire la taille de la fonction publique. Durant la campagne, il a suggéré qu'il ne procéderait pas à des mises à pied directes, mais son parti a promis d'utiliser l'IA pour supprimer des postes rémunérés, à l'image des pratiques du secteur privé. L'Association canadienne des employés professionnels (ACEP) s'est dite préoccupée par l'éventualité que Carney remplace des travailleurs par des « technologies non éprouvées ». De même, Sharon DeSousa, présidente de l'AFPC, a critiqué Carney pour avoir imposé un gel des embauches dans la fonction publique et pour promouvoir des programmes d'IA qui nuisent aux Canadiens les plus vulnérables :

« Lorsqu'une personne traverse une crise, elle se tourne vers le gouvernement pour obtenir des réponses et souhaite parler à un être humain, a-t-elle affirmé. Elle ne veut pas être piégée dans une boucle sans fin de réponses automatisées. »

Mark Carney montre aujourd'hui plus clairement que jamais qu'il gouvernera en conservateur, au service des riches et des puissants, pour préserver leur emprise sur la société canadienne. Des dizaines de milliers d'électeurs progressistes se rendent compte qu'ils ont été trompés. Cela montre que même si Poilievre a perdu l'élection, il a remporté la bataille idéologique au sein du Parti libéral.

Christo Aivalis est commentateur politique et historien, titulaire d'un doctorat en histoire canadienne de l'Université Queen's. Ses écrits ont été publiés dans Jacobin, The Breach, Ricochet, Maclean's, le Globe and Mail et le Washington Post.

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Le « Dôme d’or » : un piège doré pour le Canada

27 mai, par Pierre Truchon — , ,
Le projet de « Dôme d'or » lancé par Donald Trump est tout sauf une mesure défensive rationnelle. Présenté comme un bouclier antimissile censé protéger l'Amérique du Nord de (…)

Le projet de « Dôme d'or » lancé par Donald Trump est tout sauf une mesure défensive rationnelle. Présenté comme un bouclier antimissile censé protéger l'Amérique du Nord de potentielles attaques russes ou chinoises, ce projet pharaonique relève surtout d'un coup politique aux accents impériaux, dans la lignée du nationalisme spectaculaire cher à Trump. Derrière l'imagerie clinquante se profile un plan bâti sur du sable : technologiquement incertain, stratégiquement douteux, économiquement insoutenable.

26 mai 2025

Ce « Dôme d'or » n'est pas une initiative de sécurité, c'est un cadeau au complexe militaro-industriel américain, qui en récoltera les dividendes à coups de centaines de milliards de dollars. Estimé entre 175 et 542 milliards USD, ce programme alimentera les géants de l'armement, tout en permettant à Washington de renforcer son emprise sur ses « alliés » – le Canada au premier chef. Il ne s'agit pas d'une collaboration égalitaire, mais d'un chantage géostratégique déguisé : « si vous ne participez pas, vous serez exposés et isolés ».

Et Ottawa semble prêt à mordre à l'hameçon.

Le gouvernement de Mark Carney, soucieux de rester dans les bonnes grâces de Washington, laisse entendre que la participation canadienne serait « une bonne idée », malgré une opacité totale sur le rôle réel que le pays y jouerait. On ne connaît ni les modalités de financement, ni la chaîne de commandement, ni même les retombées stratégiques. Ce flou n'est pas anodin : il révèle un choix précipité, dicté davantage par la peur d'un courroux trumpiste que par une évaluation sérieuse des besoins du Canada. En s'enrôlant dans le « Dôme d'or », le Canada avaliserait aussi une logique de militarisation de l'espace, ce qui constituerait un ralliement à l'agenda belliciste du trumpisme.

Car soyons clairs : le Canada ne fait pas face à une menace imminente de missiles balistiques. Ce discours alarmiste relève du prétexte. L'argent qu'on s'apprête à engloutir dans ce projet inutile pourrait être investi pour faire face à la crise climatique, en développant les transports publics gratuits ou en répondant aux besoins essentiels de la population canadienne, comme la construction de logements sociaux.

Il est encore temps de dire non.

Non à un projet dicté par l'industrie de la guerre.
Non à une dépendance accrue vis-à-vis de Washington.
Non à une vision du monde fondée sur la peur, la confrontation et la surenchère technologique qui cherchera à mobiliser l'intelligence artificielle sur le terrain militaire.

Nous devons exiger un débat public afin d'assurer un contrôle démocratique sur nos choix d'investissements de l'argent public, et un engagement ferme en faveur de la paix, qui seule pourra protéger nos droits et répondre aux besoins de la majorité populaire.

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Surprise party chez Glencore : squat symbolique et zone de liberté temporaire dans la Zone Tampon de Rouyn-Noranda

27 mai, par Collectif des insurgé·es du logement à Rouyn-Noranda — , ,
Rouyn-Noranda, 20 mai 2025 — Dans le cadre de la semaine d'actions du FRAPRU pour le droit au logement du 19 au 24 mai, des militant·es anticapitalistes et anarchistes ont (…)

Rouyn-Noranda, 20 mai 2025 — Dans le cadre de la semaine d'actions du FRAPRU pour le droit au logement du 19 au 24 mai, des militant·es anticapitalistes et anarchistes ont lancé aujourd'hui une action coup de masse dans la tristement célèbre Zone Tampon de Rouyn-Noranda. Une maison appartenant à la multinationale Glencore y est désormais occupée dans le cadre d'un squat symbolique, zone libérée, espace d'autonomie, de solidarité et de résistance.

Les insurgéEs du logement à Rouyn-Noranda est un collectif d'anonymes qui militent pour l'expropriation des parasites et la socialisation totale du parc locatif. Le logement est un besoin de base et un droit reconnu par les chartes universelles. Personnes devrait se faire du cash sur la misère du pauvre monde.

Pendant que les élites détruisent nos quartiers pour préserver les profits d'une fonderie toxique, nous, habitant·es, militant·es, et allié·es, construisons des espaces de vie, de dignité et de lutte.

« Glencore, avec la complicité de l'État, veut vider un quartier entier sous prétexte de "protéger la population"... tout en continuant à empoisonner l'air. Ils détruisent des maisons pendant que des milliers de personnes dorment dans la rue ou s'entassent dans des logements insalubres. »

Luca Mancone, membre du collectif des insurgéEs du logement à Rouyn-Noranda.

Dans une époque marquée par la pire crise du logement du siècle, cette démolition organisée est une attaque contre nous.

Aujourd'hui, nous disons non. Nos vies valent plus que leurs profits.
Aujourd'hui, on fait la fête dans les ruines de leur absurdité.
Bienvenue à la surprise party chez Glencore !

Ce n'est pas une simple action de protestation : c'est une réappropriation. Nous ne demandons pas l'autorisation de vivre — nous la prenons. À travers ce squat symbolique, nous affirmons que chaque maison doit être un foyer, pas un actif financier ; les maisons doivent appartenir aux gens, pas aux corporations ultraviolentes ; la justice sociale et écologique exige la fin du capitalisme extractiviste.

La campagne du FRAPRU : La clé, c'est le logement social revendique que le gouvernement du Québec investisse massivement afin que le logement social atteigne 20 % du parc locatif d'ici 15 ans. Cela passe par le financement de 10 000 nouveaux logements sociaux par an, sous forme de coopératives, d'OSBL et de logements publics, hors du privé et de la logique de profit. Nous nous joignons à cette revendication largement insuffisante.

Par ailleurs, nous tenons à pointer le racisme de François Legault qui met la faute de la crise du logement sur l'immigration alors qu'il a lui même coupé le programme AccèsLogis qui finançait la construction de logements sociaux. « Fuck you crisse de mononc' raciste à'marde t'est un esti de trou de cul ! » -Samuel Touchette, membre du collectif des insurgéEs du logement à Rouyn-Noranda

Un rassemblement de quartier a eu lieu ce soir autour d'un BBQ autogéré, il reste de la bonne bouffe véganne et le four est encore chaud, venez-nous rejoindre ! C'est une excellente occasion de se retrouver, de jaser, de rêver à d'autres mondes possibles — sans Glencore, sans patrons, sans police, sans frontières.

La Zone Tampon devient aujourd'hui une Zone de Liberté : émancipée du contrôle corporatif, où l'imaginaire anarchiste s'incarne dans des gestes concrets de résistance et de soin collectif.

Nous appelons à la solidarité.
Nous appelons à la révolte.
Nous appelons à l'occupation de chaque centimètre de territoire abandonné à la spéculation, à la pollution et au profit.

Un logement pour toutes et tous. Une vie digne, hors du capital.

Collectif des insurgé·es du logement à Rouyn-Noranda
(En lutte avec le FRAPRU et toutes celles et ceux qui refusent de se soumettre)

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Appuyons la Chaise des générations pour l’Assemblée nationale

27 mai, par Mères au front — , ,
Les Québécois·es sont invité·es à soutenir l'adoption d'une Chaise des générations conçue pour prendre place à l'Assemblée nationale du Québec d'ici le 5 juin, Journée (…)

Les Québécois·es sont invité·es à soutenir l'adoption d'une Chaise des générations conçue pour prendre place à l'Assemblée nationale du Québec d'ici le 5 juin, Journée internationale de l'environnement et fin de la présente législature. Ce geste veut rappeler aux élu·es l'importance de reconnaître la voix des jeunes autour de la table où se prennent les décisions liées aux enjeux environnementaux. Une invitation des Mères au front.

Tiré de L'infolettre de L'R des Centres de femmes
https://www.meresaufront.org/cdg-jappuie

Pétition adressée à :

François Legault (Premier), QC, Coalition avenir Québec

Benoit Charette (Minister of the Environment, the Fight Against Climate Change, Wildlife and Parks), QC, Coalition avenir Québec

Suzanne Roy (Minister of Families), QC, Coalition avenir Québec

Nathalie Roy (MNA), Montarville, Coalition avenir Québec

Bernard Drainville (Minister of Education), QC, Coalition avenir Québec

Yannick Gagnon (MNA), Jonquière, Coalition avenir Québec

Ruba Ghazal (MNA), Mercier, Québec solidaire

Marc Tanguay (MNA), LaFontaine, Quebec Liberal Party

Appuyer l'adoption de la Chaise des générations est un geste fort pour rappeler aux élu·e·s l'importance de reconnaître la voix des jeunes autour de la table où se prennent les décisions politiques et législatives liées aux enjeux environnementaux.

En appuyant cette Chaise, vous ajoutez votre voix pour demander ensemble aux élu·e·s de l'Assemblée nationale, de tous partis confondus :

d'honorer la voix des enfants qui ne sont pas en âge de voter et leur droit d'être entendu

de garder le cap sur les questions liées à la préservation de la biodiversité, la réduction des GES et la prévention de la pollution

de se rappeler que leurs décisions sur les enjeux climatiques ont un impact sur leur santé, leur sécurité et leur avenir

d'adopter la Chaise des générations dans l'enceinte de l'Assemblée nationale

Signer la pétition

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Sommet « Pour vivre de la forêt » : propositions d’avenir pour notre régime forestier

27 mai, par Collectif — , ,
Le mouvement syndical du monde forestier convie aujourd'hui des travailleurs et travailleuses, des parties prenantes telles que des groupes environnementaux et représentants (…)

Le mouvement syndical du monde forestier convie aujourd'hui des travailleurs et travailleuses, des parties prenantes telles que des groupes environnementaux et représentants autochtones, ainsi que plusieurs experts à un Sommet sur le thème « Pour vivre de la forêt » à Chicoutimi. À l'aube de la commission parlementaire sur le projet de loi no 97, les différents acteurs du monde de la forêt estiment que le gouvernement a échoué à assurer l'avenir durable de la filière et mettent de l'avant les éléments essentiels d'une réforme du régime forestier susceptible de réussir.

Tiré de L'infolettre de la CSN En mouvement
https://www.csn.qc.ca/actualites/sommet-pour-vivre-de-la-foret-propositions-davenir-pour-notre-regime-forestier/
20 mai 2025

« L'avenir de l'industrie et des emplois qui en découlent dépend de la capacité à réformer le régime forestier dans une perspective durable, dans le respect de l'environnement et des réalités autochtones, en mettant en œuvre une stratégie industrielle axée sur la transformation et la diversification, en misant sur un meilleur aménagement forestier et sur une gouvernance régionale efficace. Québec a échoué à la tâche en ne portant réellement l'oreille qu'à un cercle restreint de voix », déplorent les porte-parole de l'événement, Daniel Cloutier d'Unifor, Nicolas Lapierre du Syndicat des Métallos, Kevin Gagnon de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN), Luc Vachon de la CSD et Denis Bolduc de la FTQ.

« Nous mettons aujourd'hui au jeu une vision large, inclusive et mobilisatrice d'une réforme de notre régime forestier », ajoutent les syndicalistes, précisant que les 9 propositions mises au jeu sont le fruit d'un dialogue avec plusieurs experts et parties prenantes.

Des propositions d'avenir se dégagent autour de quatre piliers pour une réforme du régime forestier réellement porteuse d'avenir et rassembleuse :

Une stratégie industrielle apte à soutenir des emplois de qualité et durables ;
Un aménagement forestier qui assure la pérennité des écosystèmes ;
Un dialogue social constructif avec les partenaires du milieu forestier ;
Une gouvernance efficace, responsable et régionale.

« Il faut aujourd'hui résoudre une question fondamentale : comment assurer un avenir durable à l'industrie forestière et aux emplois qui y sont associés ? Le modèle d'exploitation et d'aménagement de la forêt doit changer pour être plus pérenne, viser l'acceptabilité sociale et reposer sur un réel dialogue social. Au terme d'un simulacre de consultation, Québec semble donner les clés de la forêt à l'industrie et privilégier des gains à court terme. Il y a urgence d'agir, mais nous refusons de suivre le gouvernement dans un tel cul-de-sac. C'est la soutenabilité de nos emplois, de nos communautés et de la forêt qui est en jeu », ajoutent les porte-parole du Sommet.

Les propositions émanant du Sommet seront transmises à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts. Plusieurs des personnes intervenantes participeront également aux commissions parlementaires sur le projet de loi n° 97, Loi visant principalement à moderniser le régime forestier.

La plateforme mise de l'avant lors du Sommet peut être consultée en cliquant sur le lien suivant : lien à venir.

« Pour vivre de la forêt, dignement et encore longtemps, un coup de barre s'impose dès maintenant. Nous tendons la main au gouvernement pour travailler enfin de façon constructive à une réelle réforme du régime forestier porteuse d'avenir. Il doit retourner à la planche à dessin », concluent les organisateurs du Sommet.

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Marché du carbone et taxe sur l’essence : le gouvernement fait le bon choix selon des organisations environnementales

27 mai, par Fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, Nature Québec, Vivre en ville — , ,
MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA NATION KANIEN'KEHÁ:KA, le 23 mai 2025 — L'Alliance TRANSIT, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, Nature (…)

MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA NATION KANIEN'KEHÁ:KA, le 23 mai 2025 — L'Alliance TRANSIT, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, Nature Québec, le Réseau action climat Canada et Vivre en Ville expriment leur appui envers les récents propos du premier ministre François Legault et du ministre des Finances Éric Girard au sujet du marché du carbone et de la taxe sur l'essence, des mesures écofiscales clés pour lutter contre la triple crise du climat, de la biodiversité et du coût de la vie.

« C'est un soulagement d'entendre le premier ministre et le ministre des Finances réaffirmer l'importance du marché du carbone et de la taxe sur l'essence pour financer notre action climatique. Notre marché du carbone, malgré ses défauts, fait la renommée du Québec à l'international. Quel message enverrait-on si on reculait sur ce qui fait de nous un leader ? On le répète, réduire nos émissions de gaz à effet de serre est indispensable pour que la vie soit abordable à long terme », déclare Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques pour le Québec à la Fondation David Suzuki.

« Malgré ses défauts, le marché du carbone demeure un outil essentiel pour la transition énergétique au Québec. Mettre la hache dedans servirait d'abord et avant tout les intérêts de Trump et du lobby pétrolier — le Québec doit se tenir debout face à l'offensive des grands pollueurs qui n'attendent que le feu vert des gouvernements pour nous faire reculer d'une décennie en matière de lutte aux changements climatiques », estime Louis Couillard, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada.

Un système essentiel mais imparfait

Alors qu'il y a à peine quelques mois, le gouvernement avait sur sa table à dessin une réforme du marché du carbone afin de le rendre plus efficace, les organisations l'appellent à rapidement mener à terme cette réforme en priorisant les changements les plus porteurs pour augmenter la contribution des grands pollueurs industriels et limiter l'impact sur les ménages, dont plus particulièrement ceux à plus faible revenu.

Elles réitèrent leurs recommandations publiées en 2022 ainsi que celles du Comité consultatif sur les changements climatiques pour rapidement renforcer le marché du carbone au bénéfice de toute la population.

« Le problème, ce n'est pas le marché du carbone en soi. L'heure est venue de faire les réformes nécessaires pour resserrer la vis aux gros pollueurs, par exemple en réduisant dès maintenant les “droits de polluer” offerts gratuitement aux grandes industries et en augmentant le prix du carbone. À l'heure où des milliers de familles québécoises sont aux prises avec une hausse fulgurante du coût de la vie et se retrouvent à défrayer la majorité des coûts de la crise climatique, demandons aux responsables d'assumer leurs responsabilités », recommande Charles-Édouard Têtu, analyste des politiques climatiques et énergétiques, Équiterre.

« Le Québec accuse un retard considérable sur ses cibles climatiques, et ce sont nos communautés qui en paient le prix. Le marché du carbone a le potentiel d'être un véritable levier de justice climatique s'il applique mieux le principe du pollueur-payeur et si la gestion des fonds est plus rigoureuse et transparente. Nous avons tout à gagner à renforcer les outils déjà en place », ajoute Leïla Cantave, responsable pour le Québec au Réseau action climat Canada.

Le marché du carbone : un outil pour rendre la vie plus abordable

Pour les organisations, là où le bât blesse, c'est dans la distribution des fonds récoltés via la bourse du carbone et la manière de la communiquer à la population, à l'heure où la crise climatique entraîne des coûts individuels et collectifs croissants.

« Le marché carbone est une excellente mesure d'écofiscalité, qui fait du Québec un leader nord-américain et qui contribue à lutter à moindre coût contre les changements climatiques. On doit en faire plus pour accélérer une transition écologique qui ne laissera personne derrière, et c'est ce à quoi nos énergies devront être consacrées pour consolider la tarification du carbone au Québec », analyse Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

« Par le passé, l'argent récolté grâce au SPEDE a permis de développer des services de mobilité durable au Québec, mais il est temps de réviser sa gestion pour qu'il en fasse encore bien plus dans toutes les régions, d'autant plus qu'un surplus de 1,6 milliard demeure inutilisé. Quant à la taxe sur l'essence, qui finance l'entretien des infrastructures de mobilité, elle envoie un signal-prix essentiel, mais demeure insuffisante », ajoute Samuel Pagé-Plouffe, coordonnateur de l'Alliance TRANSIT.

« Il ne faut pas oublier qu'une partie des revenus du marché du carbone sert à financer l'adaptation aux changements climatiques. Montrer à la population du Québec comment cet argent peut les aider dans leur quotidien à faire face aux feux, aux inondations ou encore aux glissements de terrain permettrait une meilleure adhésion au marché du carbone, surtout à l'heure où de plus en plus d'assureurs ne veulent plus assumer le coût de ces catastrophes », conclut Anne-Céline Guyon, analyste climat-énergie chez Nature Québec.

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Des pipelines au Québec ? Le mouvement citoyen dit non à un retour en arrière !

27 mai, par Collectif — , ,
Cette lettre est cosignée par des membres de 84 organisations citoyennes et personnalités publiques ayant contribué directement à la lutte contre les projets d'énergies (…)

Cette lettre est cosignée par des membres de 84 organisations citoyennes et personnalités publiques ayant contribué directement à la lutte contre les projets d'énergies fossiles au Québec au cours des dernières décennies*. Elle est aussi endossée par 29 organisations environnementales et autres ainsi que par plusieurs dizaines de citoyennes et citoyens individuel·les qui adhèrent à son contenu**.

Mesdames et Messieurs les parlementaires du Québec à Ottawa et à Québec,

Messieurs les candidats à la chefferie du Parti libéral du Québec,

Ceci est un message du mouvement citoyen qui a fait échec aux projets d'énergies fossiles qu'on a tenté d'imposer au Québec au cours des dernières décennies : centrale au gaz du Suroît, port méthanier Rabaska, forages aux Îles de la Madeleine, dans le golfe et le fleuve Saint-Laurent, dans la vallée du Saint-Laurent, en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent et sur l'île Anticosti, oléoduc Énergie Est et port pétrolier de Cacouna, gazoduc/usine de liquéfaction GNL Québec (Gazoduq/Énergie Saguenay).

Au fil des ans, nous avons combattu sans relâche toutes les tentatives d'intrusion fossile au Québec. Nous avons tenu des séances d'information publiques et des assemblées de cuisine, publié des infolettres, organisé des forums citoyens, tapissé nos parterres de pancartes, talonné nos député·es, fait signer 65 657 refus d'accès à la propriété, assailli nos conseils municipaux et obtenu l'adoption de centaines de déclarations, résolutions et règlements, marché, manifesté encore et encore, même au plus froid de l'hiver, pulvérisé la désinformation, encore et toujours, écrit des mémoires et des livres, participé aux consultations, même bidon, tourné et projeté des films, chanté, dessiné, donné des formations en résistance citoyenne, alerté les médias et fait tant d'autres choses. Nos familles, nos ami·es, nos voisin·es ont compris les enjeux et à la fin, chaque fois, nous avons remporté le combat de l'opinion publique. Ainsi, malgré la pugnacité avec laquelle les promoteurs et même les gouvernements ont voulu enfoncer ces projets dans la gorge des Québécois·es, ils ont tous été retirés.

C'est donc avec stupéfaction que nous avons appris que certains d'entre vous se disent « ouverts » à la construction d'oléoducs ou de gazoducs qui traverseraient le Québec. L'urgence climatique ne s'est pas atténuée depuis l'abandon des projets que nous avons vaincus. Elle s'accentue et ses premières manifestations donnent déjà froid dans le dos. L'effondrement de la biodiversité, nourri par le dérèglement du climat, s'accélère aussi à un rythme terrifiant. Aucun doute : il faut cesser de produire, distribuer et brûler des combustibles fossiles. Nous nous battrons encore becs et ongles dans ce but, s'il le faut, et nous savons qu'une toute nouvelle génération de militantes et militants sautera à son tour dans l'arène pour défendre son droit à un avenir viable.

Monsieur Steven Guilbeault, lieutenant du Parti libéral du Canada au Québec, il vous revient de convaincre votre chef, le premier ministre Mark Carney, et vos collègues à Ottawa de ne pas céder au chantage de l'Alberta en faisant fi des choix du Québec. La nature ne peut plus souffrir de reculs stratégiques, vous le savez. Et les travailleurs et travailleuses du secteur pétrogazier méritent mieux que des emplois maintenus artificiellement par le déni scientifique.

Monsieur Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, vous êtes le seul leader d'un grand parti fédéral à avoir opposé un non catégorique aux projets de pipelines. Nous comptons sur vous pour faire de cet engagement une priorité absolue et une condition de votre appui au gouvernement Carney.

Monsieur Alexandre Boulerice, député du Nouveau Parti Démocratique au Québec, nous vous invitons à exiger plus de rigueur de votre parti : un pipeline qui « n'endommage pas l'environnement », comme l'a évoqué votre chef pendant la campagne, ça n'existe pas.

Mesdames et Messieurs les député·es de la Coalition avenir Québec à l'Assemblée nationale, qui aviez promis de défendre les intérêts du Québec à Ottawa, comment avez-vous pu voter contre la motion du deuxième groupe d'opposition demandant au gouvernement de s'opposer à tout projet de pipeline au Québec ? La démonstration a été faite, sans ambiguïté, que de tels projets seraient néfastes pour le climat, compromettraient la santé des cours d'eau et des écosystèmes touchés, menaceraient l'eau potable de millions de Québécois·es, dans le cas d'un oléoduc, et auraient des retombées économiques minuscules pour le Québec.

Et vous, députées du Parti libéral du Québec, qui avez aussi rejeté la motion sur les pipelines, pourriez-vous rappeler aux candidats à la direction de votre parti que Philippe Couillard, dernier premier ministre libéral à ce jour, s'est cassé les dents sur le mur social que nous avons érigé entre le Québec et les projets fossiles qu'il caressait avec le lobby pétrogazier ? À vous d'encourager Pablo Rodriguez, Charles Milliard, Karl Blackburn et les autres aspirants-chefs à renoncer bien vite à suivre ses traces dans ce cul-de-sac.

Mesdames et Messieurs les parlementaires québécois·es et candidats à la chefferie du PLQ, vous avez mieux à faire que de souffler sur les braises de la pétroéconomie canadienne, souvent au bénéfice d'investisseurs étrangers, mais toujours au détriment du Québec et de la planète. La transition sociale et écologique nous appelle et vous appelle. Unissons-nous pour la réaliser.

* Ont cosigné cette lettre :

Odette Sarrazin, Vigilance Brandonnie, Saint-Gabriel-de-Brandon, depuis 2012 ; sur la base de l'étude indépendante de Jacques Harvey et ÉcoGestion Solution, mobilisation menant au refus catégorique par la MRC de D'autray, le 4 février 2015, du passage de l'oléoduc Énergie Est sur son territoire ; en 2017, campagne de financement pour la défense (victorieuse) de Ristigouche-Partie-Sud-Est (158 habitants) contre la poursuite de la pétrolière Gastem.

Daniel Green, co-président, Société pour vaincre la pollution.

Philippe Duhamel, Comité Vigilance Hydrocarbures Trois-Rivières (depuis 2010).

Stéphane Poirier, cofondateur de NON à une marée noire dans le Saint-Laurent (depuis 2010).

Martin Poirier, Coule pas chez nous !

Alain Mignault, Chorale du peuple, Montréal, depuis 2011.

Vincent Marchione, Comité de vigilance environnementale de l'est de Montréal (CVEEM).

François Geoffroy, Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC), organisateur des grèves climatiques de 2019 et 2022.

Henri Jacob, président, Action boréale.

Shirley Barnea, porte-parole de Pour le futur Montréal (2019-2024), organisatrice de manifestations et grèves étudiantes.

Lucie Sauvé, Ph.D., professeure émérite, chercheure du Centre de recherche en éducation et formation relatives à l'environnement et à l'écocitoyenneté, UQAM, responsable du Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec.

Guy Coderre, enseignant à la retraite, Centre de formation en traitement de l'eau, auteur d'études sur la vulnérabilité des stations de purification d'eau en cas de contamination par les hydrocarbures (2016).

Esther Auger, Pétroliques anonymes, Rivière-du-Loup (2013-2024).

Dominic Champagne, artiste, militant contre le gaz de schiste, réalisateur du film Anticosti : la chasse au pétrole extrême.

Lucie Bergeron, membre de Stop Oléoduc Capitale-Nationale (2013-2019), aujourd'hui Transition Capitale-Nationale.

Sylvie Berthiaume, présidente, Solidarité Environnement Sutton.

Gisèle Comtois, membre de Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC) depuis 2015, Montréal.

Odette Lussier, citoyenne de L'Islet, membre de Stop Oléoduc Montmagny-L'Islet de 2013 à 2015.

Greg Mikkelson, co-founder, Cross Border Organizing Working Group.

Louis Couillard, ancien coordonnateur de la coalition contre GNL/Gazoduq, membre du comité organisateur de la marche pour le climat du 27 septembre 2019 avec Greta Thunberg qui a réuni 500 000 personnes à Montréal et ailleurs au Québec. Aujourd'hui responsable de la campagne Climat - Énergie chez Greenpeace Canada.

Jacques Tétreault, co-organisateur de la campagne « Vous n'entrerez pas chez nous » : 65 657 lettres de refus d'accès à la propriété signées par des citoyen·nes pour dire non à la fracturation, déposées à l'Assemblée nationale en 2012 et 2014.

Martine Chatelain, présidente d'Eau Secours ! de 2010 à 2015, porte-parole jusqu'en 2018.

France Pomminville, Réalité Climatique Canada.

Lucie Massé, porte-parole, Action Environnement Basses-Laurentides.

Nastassia Williams, porte-parole de Tache d'huile (2012-2018).

Sophie Thiébaut, conseillère municipale de 2009 à 2021 (arrondissement du Sud-Ouest, Montréal), porteuse de résolutions d'opposition concernant la perte de pouvoir des municipalités à protéger leur territoire de l'extraction des hydrocarbures (Loi 106) ainsi que la sécurité ferroviaire liée au déplacement des hydrocarbures.

Irène Dupuis, présidente, Saint-Antoine-de-Tilly - Milieu de vie et Lotbinière en transition (2015-2020), co-organisatrice des forums citoyens Quand l'or noir rencontre l'or bleu (2015) et Demain Lotbinière, on s'emballe pour le climat (2018).

Rose-Hélène Tremblay, Environnement Vert Plus, Gaspésie (depuis 1986).

Louise Morand, Comité vigilance hydrocarbures de la MRC de L'Assomption (depuis 2016).

Marie-Claire Binet, présidente, L'Assomption en transition.

Pierre Dostie, comité de coordination de la Coalition Fjord (GazoduQ-GNL Non merci ! 2018-2021).

Olivier D. Asselin, réalisateur de Pipelines, pouvoir et démocratie.

Annie Landry, citoyenne engagée des Îles de la Madeleine, scénariste du film Le peuple de la mer et auteure de La pêche ou le pétrole.

Geoff Clayden, représentant, La Planète s'invite au parlement-Gaspé (2019-2022).

Majorie Lapierre, Énergie alternative aux Îles de la Madeleine (2010-2017).

Lise Houle, Regroupement Gaz de schiste Verchères (2011-2018).

Simon Côté, porte-parole de Stop Oléoduc Kamouraska (2013 à 2016), coordonnateur général d'Arbre-Évolution Coop.

Ellen Nutbrown, membre de Citoyens du Bassin de Chambly contre l'oléoduc Énergie Est depuis 2016.

Serge Fortier, Pierre Bluteau et Pierre Brazeau, cofondateurs du RIGSVSL (Regroupement interrégional sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent) (2011-2014), initiateur d'un mouvement citoyen fort contre le gaz de schiste au Québec, et du CMAVI (Collectif, Moratoire, Alternatives, Vigilance et Intervention) (2014-2018).

Normand Léo Beaudet, Diane Roy et Denise Brouillard, membres de la Coalition Alerte à l'enfouissement Rivière-du-Nord (CAER) opposée à l'inversion de l'oléoduc 9b d'Enbridge (2014) et au gazoduc Ste-Sophie en lien avec le méga dépotoir de la multinationale WM (2023-2024).

Mikael Rioux, Vigile citoyenne Cacouna, Marche des peuples pour la terre mère.

André Lafrance, cofondateur du mouvement citoyen Alerte pétrole Rive-Sud (2014-2018).

Guy Boudreau, Comité vigilance hydrocarbures Lavaltrie (2014-2023).

Benoit St-Hilaire, Prospérité Sans Pétrole.

Me Rodrigue Turgeon, cofondateur et coporte-parole du Collectif abitibien Gazoduq, parlons-en ! (2019 à 2021).

Réal Lalande, coordonnateur, Stop Oléoduc Outaouais (SOO) 2016 à 2018 et président, Action Climat Outaouais (ACO), dont les membres ont organisé la Marche citoyenne pour nos rivières (125 km de Saint-André-d'Argenteuil aux centres-villes de Gatineau et d'Ottawa) en opposition au projet d'oléoduc Énergie Est, du 14 au 20 août 2016.

Chantale Gamache, L'Association des Saint-Marcois.

Denise Campillo, Comité de vigilance gaz de schiste de Roxton Falls.

Albert Geuzaine, coordonnateur régional Montérégie (RVHQ) - contre le gaz de schiste (2011-2013).

Serge Giard, Comité gaz de schiste St-Hugues.

Gérard Montpetit, Comité Non-Schiste La Présentation et auteur du recueil L'histoire de la lutte aux hydrocarbures à travers 100 textes de Gérard Montpetit.

André Bélisle, président, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA).

Éric Pineault, professeur, département de sociologie et Institut des sciences de l'environnement, UQAM et auteur du livre Le Piège Énergie Est.

Marc Nantel, Regroupement Vigilance Mines de l'Abitibi et du Témiscamingue.

Estelle Le Houx, Marche des peuples pour la terre mère.

Karen Busque, Les AmiEs de la Terre de Québec.

Marc Brullemans, Comité vigilance gaz de schiste de la Mauricie et coordonnateur interrégional au RVHQ (2010 à 2018).

Denise Laprise, militante, initiatrice de Montmagny en transition.

Raymond Gauthier, militant puis porte-parole du regroupement Madelinots pour le Respect du Golfe (MRG) de 2004 à 2013 et cofondateur de la Coalition Saint-Laurent.

France Mercille, coréalisatrice du film 20 000 puits sous les terres (2012).

Catherine Berger, Rimouski en transition.

Joyce Renaud, fondatrice et vice-présidente de Mobilisation climat Trois-Rivières, opposante à Énergie Saguenay.

Marielle Boisjoly, militante, Vigilance Lanoraie depuis 2012.

Johanne Béliveau, citoyenne, co-auteure de l'ouvrage L'héritage des luttes environnementales au Québec - Un souffle éco-citoyen.

Laure Waridel, écosociologue, PhD et Anaïs Barbeau-Lavalette, cinéaste et autrice, instigatrices de Mères au front ; Gabrielle Spenard-Bernier et Myriam Thériault, co-directrices.

Alyssa Symons-Bélanger, La Marche pour le Vivant.

François Gagné et Guy Leclerc, architectes, membres du collectif fondateur de CAP-RN (Coalition Anti Pipeline-Rouyn-Noranda), film Une couleuvre dans ma chambre.

Jacques Benoit, membre de GMob (Group Mobilisation) à l'origine de la Déclaration citoyenne universelle d'urgence climatique-DUC reconnue par plus de 525 municipalités représentant plus de 80 % de la population du Québec, corédacteur du Plan de la DUC.

Hugues Bonenfant, Comité de Vigilance de St-Valérien (2012-2019).

Robert Marquette pour Solidarité populaire Richelieu Yamaska.

Martin Archambault membre fondateur de OLEA Oxygène Laval En Amont.

Marie-Eve Leclerc, organisatrice de la Marche Action Climat du 11 avril 2015 devant l'Assemblée nationale à Québec (25 000 personnes) et de la Marche 100 % Possible du 29 novembre 2015 devant le Parlement d'Ottawa (aussi 25 000 personnes).

Jean Falaise pour le Comité pour l'action climatique et environnementale Durham-Sud.

Julie Hevey, Citoyens au Courant (2015-2018).

Carol Saucier, porte-parole du regroupement citoyen Solidarité Gaspésie qui a joué un rôle décisif dans la lutte victorieuse contre le projet pétrolier Galt près de Gaspé (2018-2021).

Chantal Levert, Réseau québécois des groupes écologistes RQGE.

Ulla Gunst, Stop Oléoduc Île d'Orléans (2016-2017), Caravane la Gaspésie à cœur« Eau et hydrocarbures : le tour de la question » (2018).

Geneviève Tremblay-Racette, Table ronde des organismes volontaires en éducation populaire de l'Outaouais (TROVEPO).

Lilas Lamontagne, co-porte-parole Mouvement citoyen littoralement inacceptable (MCLI) Haute-Côte-Nord (2014 à 2020).

Josée Barrette, Regroupement Vigilance Hydrocarbures Sutton (2014-2019).

Paul Bibeau, Comité du regroupement vigilance hydrocarbure du Québec (Repentigny) 2014-2017).

Rébecca Pétrin, directrice générale d'Eau Secours.

Anne-Marie Chapleau, Mères au front Saguenay

Carole Dupuis, porte-parole du Mouvement écocitoyen UNEplanète depuis 2018. Coordonnatrice générale du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec de 2015 à 2018, initiatrice de la campagne Vous ne passerez pas ! en 2017.

** Ont endossé cette lettre :

Organisations

1. Martin Legault, coordonnateur pour le MARE (Mouvement d'action régional en environnement).

2. Danielle Demers, présidente, Les Amis de la Chicot de Saint-Cuthbert.

3. Claude Vaillancourt, président, Attac Québec.

4. André Bélanger, directeur général, Fondation Rivières.

5. Arlene Slocombe, Executive Director, Water Watchers.

6. Mélanie Busby, responsable de la Coalition large sur l'énergie, Front commun pour la transition énergétique.

7. Sepideh Anvar, Lâche RBC/Quit RBC.

8. Bertrand Guibord, président, Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

9. Karl Janelle, président, Coalition climat Montréal.

10. Exécutif de la section québécoise de la fondation Sierra Club Canada.

11. Michèle Lavoie, co-fondatrice du Collectif Antigone.

12. Pierre Jasmin, secrétaire, Les Artistes pour la Paix.

13. Rachel Fahlman, présidente de Vent d'élus.

14. Anne-Céline Guyon, analyste climat-énergie chez Nature Québec, ancienne présidente de la fondation Coule pas chez nous ! et coordonnatrice des luttes contre Énergie Est et GNL Québec

15. Yolande Henry, membre de Transition écologique La Pêche Coalition for a Green New Deal.

16. Gilles Labrosse, pour le comité de coordination action/mobilisation de Sauvons la sablière d'Arthabaska.

17. Jennifer Ricard Turcotte, Mères au front Rouyn-Noranda.

18. Jacob Pirro, porte-parole francophone de Dernière Génération Canada.

19. Nathalie Ainsley, pour Mères au front Montréal.

20. Maxime Laplante, Union paysanne.

21. Yvan Fleurant, Pour un choix éclairé dans Nicolet-Yamaska.

22. Andréanne Brazeau, analyste principale des politiques et porte-parole pour le Québec, Fondation David Suzuki.

23. Charles-Edouard Têtu, Analyste politique - Climat et énergie, Équiterre.

24. Sophie-Laurence H. Lauzon, codirectrice générale, Réseau des femmes en environnement.

25. Sylvie Clermont pour le Regroupement écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-lac.

26. Adrian Burke, président de Nature Hudson, pour Nature Hudson.

27. Linda Robichaud pour Mères au front Vaudreuil-Soulanges.

28. Shelagh McNally pour Pincourt Vert.

29. Jérôme Leclerc, Association pour la santé publique du Québec.

Citoyennes et citoyens

Bruno Detuncq, professeur à la retraite, Polytechnique Montréal.

Jacques Lebleu, citoyen.

Henri-Charles Baudot, citoyen, membre de Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC) et de Eau Secours.

Estelle Carde, citoyenne, membre de Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC).

Frédérique Bertrand-Le Borgne, citoyenne, membre de Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC).

Sylvie Clermont, citoyenne engagée, membre du MARE, de la Coalition Verte, du Fonds d'héritage pour l'environnement et du Réseau Demain le Québec.

Gabriel Cliche, citoyen, bénévole pour Coule pas chez nous Québec (2013-2016).

Emmanuel Patola, citoyen.

Catherine Vallée, citoyenne engagée, membre du Mouvement d'action régional en environnement (MARE), de la Coalition Verte et du Réseau Demain le Québec.

Christophe Reutenauer, professeur de mathématiques, UQAM.

Lucien Beaupré, citoyen.

Jocelyne Alain, citoyenne.

Réal Vigneau, citoyen.

Françoise Cadorette, citoyenne.

Georges Karpat, citoyen, membre du Ralliement contre la pollution radioactive (RCPR).

Jean-Philippe Waaub, professeur associé, à la retraite, département de géographie, UQAM, membre du Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec et du GEIGER, Institut des sciences de l'environnement UQAM.

Francis Waddell, La planète s'invite au parlement.

Louise Legault.

Hélène Crevier, citoyenne.

Jean-François Boisvert, citoyen.

Jacques Gelineau, environnementaliste et réalisateur des émissions de Maya découvre le Saint-Laurent.

Isabelle Catafard, membre Le vivant se défend (2025) et Mères au front (2022), Fondation Rivières, mémoire au Bape contre GNL Québec (2020), Montréal.

Luc Falardeau, citoyen.

Monique Courchesne, citoyenne aînée.

Francine Salvas, membre du RVÉQ depuis 2012.

Joceline Sanschagrin, citoyenne.

François Prévost, citoyen.

Denise Campillo.

Marc St Cyr, citoyen, militant depuis 2012.

Isabelle Nadeau, citoyenne, Stop Oléoduc Capitale-Nationale (2013-2018) et comité de coordination de la Coalition Fjord (2020-2021).

Isabelle Gagné, citoyenne.

Nicole Lamarche, citoyenne.

Nicole Comtois, citoyenne.

Jacques Rousseau citoyen.

Jean-Paul St-Amand, citoyen.

Lucien Jutras, citoyen.

Émilien Pelletier citoyen de Saint-Hyacinthe.

Marie-Claire Mayeres, citoyenne.

Annette Landry, citoyenne madelinienne, militante de MRG (Madelinots pour le Respect du Golfe) entre 2004 et 2013.

Yanick Binet, professeur de philosophie, Collège Lionel-Groulx.

Marie Saint-Arnaud, Ph.D., comité de coordination du Collectif scientifique sur les enjeux énergétiques au Québec.

Sophie Sarrazin, enseignante de musique au primaire.

Pierre Benoit.

Jocelyne Lachapelle, citoyenne, écologiste.

Eloise Gauthier, Montreal.

Pierre-Luc Tremblay, militant écologiste et membre du comité de coordination de la Coalition Fjord (2019-2023).

Camille-Amélie Koziej Lévesque, militante et coporte-parole au sein de la Coalition Fjord lors de la lutte contre GNL Québec (2018-2021).

Simon Barry, Montréal.

Stéphane Caron, Montréal.

Nata Porowska, Énergie alternative, Îles de la Madeleine (2010-2017).

Pascale Boucher-Mercier, enseignante au préscolaire, organisatrice d'activités de protection de l'environnement avec ses élèves, Mont-Laurier.

Ginette Guillemette, citoyenne.

Jean Morisset, citoyen de L'Islet, membre de Stop Oléoduc Montmagny-L'Islet (2013-2017).

Marie-Josée Larocque, membre de Stop Oléoduc Montmagny-L'Islet (2013-2017).

Marie Laberge, membre de Stop Oléoduc Montmagny-L'Islet (2013-2017).

André Jolicoeur, membre du Comité de Vigilance Val de Milt, St-Valérien de Milton.

Denis Dessaint, citoyen.

Martine Leclerc, membre du Comité de Vigilance, St-Valérien-de-Milton (2012-2019).

Arnaud Theurillat-Cloutier, membre de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC).

Jean-Claude Plourde.

Jean Guilbert, porte-parole, Non aux éoliennes en territoire agricole à St-Maurice.

Jacques Ouellet, Solidarité Gaspésie.

François Lépine, citoyen.

Suzanne Fortin, citoyenne.

Catherine Béliveau, artiste multidisciplinaire et militante.

Josée Desmeules, militante Mobilisation 6600 Parc Nature MHM.

Valeria Moro, citoyenne.

Yann Pezzini, citoyen, doctorant.

Yves Galipeau, citoyen, membre de Solidarité Gaspésie.

Mélanie J. Gervais, citoyenne.

Martin Couture, citoyen.

Joris Maillochon.

Jocelyn Fournier, Action Climat Outaouais (2016 à 2023)

Sylvie Rousseau, comédienne, auteure et metteure en scène de la comédie dramatique « Notre Drame de par Ici », à l'affiche aux Îles de la Madeleine (étés 2005 et 2006), pour sensibiliser la population locale et les visiteurs à la menace d'hydrocarbures dans le Golfe.

Bernard Bonneau, maraîcher et membre de Citoyens au Courant (2013-2017).à

Jacinthe Brassard, membre du groupe citoyen Prendre Parole Vaudreuil-Dorion.

Yvon Couillard, citoyen, Montréal.

Michael Fleckenstein, citoyen.

Rachel Nadeau, citoyenne.

Anik Tremblay, citoyenne engagée, membre du Mouvement d'action régional en environnement (MARE) et de Mères au front.

Guylaine Thibodeau, citoyenne et membre du Regroupement écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Isabel Delarosbil, citoyenne et membre du Regroupement écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Claire Lapointe, citoyenne engagée, membre et résidante de la Maison des rebElles, groupe écoféministe.

Ginette Demers, Mères au front Montréal.

Rémi Pelletier, citoyen.

Claude Boileau, administrateur de « À Châteauguay, quelle ville voulons-nous ? », membre du Mouvement d'action régional en environnement (MARE), de Multitudes, de Vivre en Ville et d'autres groupes environnementaux et sociaux.

Claire Dufour, citoyenne engagée, photographe, militante.

Laurence Goulet, citoyenne et membre du Regroupement écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Lyne Lefebvre, membre Centr'ERE, mère au front Montréal.

Julia Lévy-Ndejuru, Mères au front Montréal.

Nathalie Beauregard , citoyenne.

Alexis Beauregard , citoyen.

Yves Mailhot, Comité de citoyens responsables de Bécancour

Françoise Brunelle, Comité de citoyens responsables de Bécancour

Laetitia Lioussanne, Ph. D., Sciences biologiques et Environnement.

Hélène Charpentier, citoyenne.

Isabelle Senécal, Ph.D., mère au front.

Léa Delambre, Centr'ERE.

François Doucet, citoyen.

Amandine Alessandra, citoyenne engagée.

Jerome Rigaud, citoyen.

Carmen Montour, citoyenne engagée pour le climat.

Eugene Massam, étudiant.

Raymond Trempe, citoyen.

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Quand même des anciens cadres en ont assez

27 mai, par Germain Dallaire, Martine Ouellet — , ,
Germain Dallaire Depuis plusieurs années, des gens du Saguenay-lac-Saint-Jean alertent sur les pertes d'emplois liées à Rio Tinto (anciennement Alcan) qu'on met toujours en (…)

Germain Dallaire
Depuis plusieurs années, des gens du Saguenay-lac-Saint-Jean alertent sur les pertes d'emplois liées à Rio Tinto (anciennement Alcan) qu'on met toujours en balance avec l'immense privilège donné à la multinationale de posséder 8% de la production hydroélectrique au Québec. Déjà en 1995, les travailleurs d'Alcan à Arvida faisaient œuvre d'immenses lanceurs d'alerte par une grève de 11 jours visant à se distribuer la rareté en obtenant un partage du temps de travail. Aujourd'hui, les chiffres parlent d'eux-mêmes, on est rendu à la corde : 12 000 emplois au début des années 60 comparativement à 2 700 actuellement. C'en est rendu au point où même des anciens cadres ont sauté la barrière. Parmi eux, Jacques Dubuc et Myriam Potvin. Pendant un temps, M. Dubuc était la voix publique d'Alcan au Saguenay-lac-Saint-Jean. Avec Mme Potvin, il vient de sortir un livre réquisitoire sur Rio Tinto.

L'essentiel du livre se trouve dans les deux premiers chapitres où les auteur(e)s étoffent le dossier de détails inconnus. Ils ont une connaissance profonde de leur sujet et ça paraît. Ils suivent pratiquement les mégawatts à la trace même si, ils le démontrent amplement, Rio Tinto et Hydro-Québec font tout pour semer la confusion. Leur conclusion sur cette question est que Rio Tinto est actuellement en surplus d'électricité. Question bourrage de crâne, Rio Tinto est passé maître dans cet art. En terme de lobbyistes auprès des gouvernements, on parle de 21. En termes de lobbyistes auprès de la population qu'on désigne par l'euphémisme de relations publiques (ces qualificatifs sont de moi et non des auteurs), on parle aussi d'une vingtaine.

Le cœur du livre se trouve dans l'évaluation des retombées consécutives à la signature du bail de Péribonka en 1984. Contrairement aux trois barrages à l'embouchure du lac Saint-Jean et sur le Saguenay, Rio Tinto ne possède pas l'espace physique (fond de rivière et terrains adjacents), le tout est loué au gouvernement du Québec et fait l'objet d'un bail qui a été renouvelé en 1984. Lors de ce renouvellement, Alcan à l'époque, s'est engagé à la construction de trois usines pour 2009. À cette date, seules deux usines (Alma et Laterrière) avaient été construites et la construction de la troisième usine a fait l'objet de trois reports (en 2006 pour 2015, en 2015 pour 2020 et en 2020 pour 2025), reports à toutes les fois associés à de généreux cadeaux du gouvernement (prêt sans intérêt de 400 millions, blocs d'énergie…). Les trois reports ont été promulgués par décrets alors que le bail de Péribonka est une loi. En termes juridiques, une loi a préséance sur un décret. Selon les auteurs, « les engagements de Rio Tinto pris dans l'entente de 2006 sont toujours valides. Le dernier délai pour réaliser cet engagement aurait dû être le 31 décembre 2025. Son non-respect devrait avoir pour conséquence de libérer le gouvernement de ses propres engagements dans l'entente de 2006, comme précisé dans le renouvellement du bail de Péribonka. » En clair, cela signifie qu'à la fin de cette année, le gouvernement serait en droit de reprendre possession des barrages, des centrales et des droits d'eau sur la rivière Péribonka. Comme le disent les auteurs : « Le levier du bail de location des forces hydrauliques de la rivière Péribonka et des conditions qui s'y rattachent se trouvent toujours entre les mains du gouvernement du Québec. Et c'est bien le fondement de notre intervention ». C'est là une conclusion forte qui porte à conséquences et doit faire réfléchir la population ainsi que les dirigeants politiques. Pour ces raisons et bien d'autres, ce livre a intérêt à être lu et bien digéré par le plus de gens possible.

Avec la bénédiction des autorités politiques, Rio Tinto est en train d'opérer sa mue de compagnie d'aluminium à compagnie d'électricité. Tout pointe dans cette direction : 1- la nomination à la tête de Rio Tinto Aluminum de Jérôme Pécresse qui supervisait précédemment l'installation d'éoliennes en mer pour General Electric ; 2- l'annonce il y a 2 semaines d'un investissement de 1,7 milliard dans son barrage d'Îles Malignes ; 3- la construction prochaine d'un parc éolien de 1000 mégawatts. On ajoute à ça le projet de loi 96 qui permet à Rio Tinto de vendre l'électricité à des tiers et tout devient limpide. Le dossier de Rio Tinto au Saguenay-lac-Saint-Jean est rien de moins qu'accablant. Comme le disait il y a longtemps un célèbre duo, je dirais même, je dirais même plus : « Honteux ».

L'EXPLOITATION DE NOTRE EAU PAR RIO TINTO, Quel avenir pour le Québec ? Jacques Dubuc et Myriam Potvin, Édition Somme Toute.

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Des ex-cadres lèvent le voile sur Alcan/Rio Tinto et son électricité
« Il est plus que temps que ça change

» Martine Ouellet

Montréal, le lundi 26 mai 2025 – Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec, souligne l'importance des révélations contenues dans un livre-choc rédigé par deux anciens cadres d'Alcan/Rio Tinto. Ces auteurs lèvent le voile sur les privilèges exorbitants dont bénéficie la multinationale grâce à ses barrages privés, mettant en lumière des enjeux majeurs sur l'avenir de la production hydroélectrique au Québec et la mainmise croissante d'intérêts privés sur une ressource collective aussi stratégique que notre eau.

Dans « L'exploitation de notre eau par Rio Tinto », publié aux Éditions Somme Toute, Jacques Dubuc et Myriam Potvin, deux anciens cadres dont l'un fut la voix d'Alcan au Saguenay–Lac-Saint-Jean pendant de nombreuses années, sonnent l'alarme. Leur constat : Rio Tinto dévie dangereusement des engagements historiques pris lors de l'exception à la nationalisation de ses barrages en 1962.

À l'époque, les installations d'Alcan — représentant environ le quart de la production électrique du Québec — avaient été soustraites à la nationalisation en raison de leur impact majeur sur l'emploi, avec 12 000 emplois directs. Aujourd'hui, que ce nombre est tombé à moins de 3 000.

« En combinant les subventions déguisées liées à ses barrages, les passe-droits fiscaux et les exemptions pour les GES, ce sont 1,2 milliard de dollars par année que Rio Tinto reçoit en manque à gagner pour les contribuables québécois. Il est plus que temps que ça change. » déclare Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec

Le livre révèle également le non-respect des engagements juridiques pris par Alcan en 1984 lors du renouvellement du bail de la rivière Péribonka, engagements reconduits par Rio Tinto en 2006. Selon Dubuc et Potvin, ce manquement ouvre la porte à une reprise légale des trois barrages concernés par le gouvernement du Québec. L'ouvrage aborde également les enjeux liés au projet Elysis et à la gestion des rives du lac Saint-Jean.

« Avec les révélations de ce livre, l'ensemble de la classe politique a le devoir de revisiter le pacte social et d'exiger de Rio Tinto des retombés à la hauteur de ses privilèges. Sans cela, il est du devoir du gouvernement de reprendre les droits d'eau et d'en faire meilleur usage au bénéfice de la population. » ajoute Martine Ouellet

Il semble s'opérer un vaste réorientation du coté de Rio Tinto avec le nouveau PDG qui provient de GE volet énergie renouvelable qui investit massivement dans la production électrique, avec un parc éolien de 1 000 MW et 1,7 milliard $ pour la rénovation du barrage d'Îles Malignes. Combiné avec les volontés exprimées dans le projet de loi 69, qui permettrait aux producteurs privés de vendre leur électricité à des tiers, une question s'impose : Rio Tinto est-elle en voie de devenir une entreprise énergétique privée voulant vendre de l'électricité plutôt que de l'aluminium et ce au détriment du bien commun ?

30-

SOURCE :

climat.quebec

Relations médias communications@climat.quebec

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Le milieu de l’enseignement supérieur réclame plus d’écoute et de soutien

27 mai, par Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) — , , ,
Montréal, le 20 mai 2025 — La Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) se joint à ses organisations alliées du monde syndical pour (…)

Montréal, le 20 mai 2025 — La Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) se joint à ses organisations alliées du monde syndical pour réclamer un changement de garde au ministère de l'Enseignement supérieur. Depuis sa nomination, en octobre 2022, la ministre Pascale Déry a totalement antagonisé le milieu qu'elle avait pour mission de servir. Cette fracture irréductible ne lui permet plus d'accomplir ses fonctions.

La Politique québécoise de financement des universités lancée en juin 2024 ainsi que le budget 2025-2026 ont signifié une baisse effective des fonds alloués à l'éducation postsecondaire. La FPPU déplore ce désinvestissement, qui met en péril nombre d'emplois professionnels contractuels. Faut-il rappeler que le personnel hautement qualifié joue un rôle clé dans le soutien aux communautés enseignante et étudiante ?

Par ailleurs, la « surtaxe » imposée aux personnes de l'étranger, qui paient désormais à prix fort leurs études au Québec, mine l'écosystème universitaire. Et le plafonnement des admissions par l'État n'arrange rien. Ces mesures restrictives grèvent le budget de plusieurs établissements et entravent les échanges internationaux qui nourrissent la vie intellectuelle. Elles suscitent l'indignation de beaucoup de nos membres, notamment chez ceux et celles dont le travail consiste à accompagner la population étudiante.

Enfin, la FPPU déplore que le rapport qui doit encadrer l'usage responsable de l'intelligence artificielle en enseignement supérieur tarde autant à paraître. La communauté universitaire et collégiale est abandonnée à elle-même face à cette révolution technologique d'une ampleur inédite, émergée il y a plus de deux ans. Notre propre mémoire sur le sujetremonte déjà à juillet 2023.

Que la députée de Repentigny soit nommée ministre de l'Enseignement supérieur avait surpris en 2022, sa carrière s'étant déroulée loin des campus. On a laissé la chance à la coureuse, mais Pascale Déry, hélas, n'a pas su franchir le fil d'arrivée. Méconnaissance de la culture du secteur, accrocs à la liberté académique et à l'autonomie universitaire, manque d'écoute et de transparence... Pas étonnant qu'environ 800 membres du personnel enseignant aient exigé sa démission dans cette lettre ouverte. À leur instar, la FPPU réclame la nomination d'un élu ou d'une élue plus en phase avec le milieu. Reconstruisons sur des bases neuves cette relation, si essentielle à notre société du savoir, entre le gouvernement et les diverses universités du Québec.


À PROPOS

Fondée en 1979, la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU) représente des membres à qualification élevée du réseau de l'enseignement supérieur. Elle soutient près de 3000 personnes réparties en 10 syndicats et associations, au Québec et au Nouveau-Brunswick.

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Réforme du régime de négociation : Des solutions pour rétablir un réel équilibre

27 mai, par Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) — , ,
Québec, le 21 mai 2025 — En commission parlementaire aujourd'hui, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) proposera différentes (…)

Québec, le 21 mai 2025 — En commission parlementaire aujourd'hui, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) proposera différentes modifications au projet de loi 100 sur la réforme du régime de négociation dans le secteur public afin de rétablir un réel équilibre dans les négociations.

Services essentiels

Force est de constater que des enjeux majeurs ont été ignorés au moment de la rédaction du projet de loi, notamment en ce qui a trait à la négociation des services essentiels. « Le Code du travail précise que la négociation des services essentiels doit se faire avec diligence et bonne foi. Or, dans la pratique, c'est une tâche lourde et chronophage pour les syndicats. Il n'est pas rare que la partie patronale propose une longue liste imprécise et exagérée. Le SPGQ propose d'imposer un délai maximal de dix jours à l'employeur pour répondre aux précisions demandées par les syndicats tel qu'on le prévoit dans le secteur de la santé. L'employeur ne doit plus avoir la possibilité de laisser traîner les choses indéfiniment pour retarder l'exercice du droit de grève », illustre Annie Morin, première vice-présidente du SPGQ.

Influence excessive du Conseil du trésor

Il est aussi primordial de prévoir des aménagements pour le régime de négociation applicable aux organismes gouvernementaux. « Le projet de loi ne corrige pas les problèmes actuels et confirme l'influence excessive du Conseil du trésor dans les négociations. Cette approche centralisée a déjà entraîné plusieurs situations regrettables, dont l'instrumentalisation de clauses remorques précédemment négociées, exacerbant les tensions à la table de négociation et portant notamment atteinte à la crédibilité des parties concernées », signale Mme Morin.

Maraudage

Le projet de loi pourrait entraîner des répercussions importantes sur la période de maraudage en modifiant les moments applicables aux secteurs public et parapublic. « Cela aurait pour effet de retarder le processus de négociation et de repousser la conclusion des ententes, nuisant ainsi à l'efficacité du processus. Nous invitons le législateur à revoir les règles encadrant le maraudage dans les organismes gouvernementaux, lesquelles ne sont pas adaptées à la réalité de ces milieux », indique Mme Morin.

Dépôts simultanés demandés

Enfin, l'obligation pour les syndicats de déposer leurs demandes bien avant celles de l'employeur devrait aussi être retirée. Celle-ci déséquilibre les négociations. « L'employeur peut alors adapter ses propositions en fonction des informations reçues, sans pour autant exposer ses réelles revendications. Cette dynamique réduit considérablement la capacité des parties à négocier de manière équitable sur la base des véritables enjeux, ce qui va à l'encontre de l'efficacité souhaitée » explique Mme Morin.
Le SPGQ demande au gouvernement de faire preuve d'ouverture relativement à ses propositions afin d'en arriver à un projet de loi bénéfique pour l'ensemble des parties sans perdre de vue ses objectifs de simplifier et d'accélérer les négociations.

À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d'État.

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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

Coupures dans les organismes communautaires

27 mai, par Fédération des syndicats de l'action collective (FSAC-CSQ) — , ,
Comme vous le savez déjà, de nombreux organismes communautaires sont victimes de coupures qui vont même jusqu'à menacer leur existence. C'est le cas entre autres de plus d'une (…)

Comme vous le savez déjà, de nombreux organismes communautaires sont victimes de coupures qui vont même jusqu'à menacer leur existence. C'est le cas entre autres de plus d'une dizaine d'entre eux à Montréal seulement.

Affilié à notre Fédération syndicale, nos camarades du Carrefour jeunesse-emploi de Verdun doivent réduire leurs heures parce que leur organisme voit ses subventions réduites de plus de 70K$ par année alors que les besoins de la population qu'il désert ne cessent de croître, ce qui a un impact majeur, et sur les services offerts, et sur les travailleuses et les travailleurs de cet important organisme.

Par ailleurs, le CALACS Longueuil, les organisme Le boulot vers… et Carrefour relance ainsi que d'autres groupes devront carrément fermer sous peu faute du renouvellement de leurs subventions. Les coupures sont catastrophiques et elles touchent aussi des programmes essentielles pour les population déjà marginalisées. On peut penser à cet effet aux coupures inhumaines qui s'opèrent dans les service d'aide à domicile, ce que déplore d'ailleurs l'organisme Ex Aequo.

Bref, nous allons tenir un point de presse pour dénoncer les coupures dans les différents organismes communautaires et mettre la lumière sur le saccage de notre filet social par la CAQ. En plus de multiplier les attaques sur l'accès au logement, à l'éducation et à la santé via des politiques néolibérales qui servent la petite classe des riches au pouvoir, le gouvernement de la CAQ instrumentalise nos citoyens issus de l'immigration et il précarise encore davantage celleux qui en arrachent déjà ! Et pour ajouter l'insulte à l'injure, ce même gouvernement veut sabrer dans les organismes qui plus souvent qu'autrement sont le tout dernier maillon qui peut prendre soin de la classe des gens qu'il a déjà attaqué.

Nous devons être nombreux à dénoncer les coupures dans les organismes communautaires et faire comprendre à la CAQ qu'on ne laissera pas ça passer ! Ce sera le moment de donner la parole aux organismes et au travailleuses et travailleurs du milieu communautaire à cet occasion.

Fédération des syndicats de l'action collective (FSAC-CSQ)

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Grève à l’entretien du RTC : « L’employeur a sa part de responsabilité », selon le syndicat

27 mai, par CSN communication — , ,
Les membres du Syndicat des Salariés(ées) d'entretien du RTC (CSN) ont dressé des piquets de grève cette nuit devant le 720, rue des Rocailles. Ils seront en grève aujourd'hui (…)

Les membres du Syndicat des Salariés(ées) d'entretien du RTC (CSN) ont dressé des piquets de grève cette nuit devant le 720, rue des Rocailles. Ils seront en grève aujourd'hui et demain, les 22 et 23 mai. Le syndicat estime que l'employeur a sa part de responsabilité dans le conflit et dénonce une instrumentalisation politique de la grève.

22 mai 2025
Tiré de L'infolettre de la CSN En mouvement

« Soyons clairs : ce n'est pas le syndicat qui a décidé de suspendre complètement le service à la population, c'est l'employeur », déclare Nicolas Louazel, président du Syndicat des Salariés(ées) d'entretien du RTC (CSN). « Ils n'étaient pas obligés de fermer pendant deux jours ». Le syndicat avait d'ailleurs choisi d'y aller graduellement avec son mandat de grève pour permettre à la partie patronale de s'organiser. Le RTC aurait voulu maximiser l'impact de la grève pour retourner l'opinion publique contre les syndiqués qu'il ne s'y serait pas pris autrement. « L'employeur a sa part de responsabilité dans le conflit », martèle Nicolas Louazel. « En 42 jours de négociation, dont 4 jours de conciliation, on n'a même pas commencé à travailler sur les vrais enjeux parce que l'employeur a fait trop de demandes et se traine les pieds ».

Le RTC parle souvent de bien-être de la population et de qualité du service, ce qui est ironique selon le syndicat. « La paix industrielle, s'entendre avec les syndicats, adresser les enjeux vécus par les salarié-es, c'est ça qui va assurer la qualité du service et le bien-être de la population, » explique Nicolas Louazel. « Du monde heureux au travail, c'est du monde productif. Il est plus que temps que le RTC investisse dans son capital humain ». Le syndicat estime que ses demandes ne coûteront pas plus cher à la population puisqu'il est en mesure de suggérer et de générer des économies substantielles pour le transporteur.

« Le transport en commun est un élément clef du développement économique et social du Québec, en plus d'être un élément incontournable de la transition juste », rappelle Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), « c'est important de prendre soin de nos salarié-es et de maintenir de bonnes conditions de travail ». La vice-présidente note toutefois qu'il y a des limites à ce qu'il est possible d'atteindre en négociation. « Non seulement les sociétés de transport doivent agir de bonne foi et négocier des conditions décentes pour maintenir des services de qualité », explique Stéphanie Gratton, « mais les gouvernements supérieurs doivent s'impliquer et s'assurer que le transport en commun soit adéquatement financé pour pouvoir jouer son rôle ».

« La région de Québec a pris du retard en matière de transport en commun et de mobilité durable », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Au lieu d'aller de l'avant et de soutenir le réseau adéquatement, on fait la vie dure aux salarié-es et on étire les négociations avec les syndicats, c'est le monde à l'envers ». Pour la présidente du Conseil central, ce que vivent les syndicats au RTC avec des négociations qui s'éternisent n'est pas sans rappeler ce que vit la population : « Pendant que les gens attendent le bus, nos membres, eux, attendent le boss ; on pourrait se dire que c'est la vie, mais non, ce n'est pas obligé d'être comme ça. Le RTC peut et doit faire mieux ».

Pour Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, la direction du RTC instrumentalise la grève des salarié-es d'entretien pour marquer des points politiques. « Ils ne s'en cachent même pas, ils en parlent ouvertement en conférence de presse : ils veulent revenir à la situation antérieure, récupérer les services essentiels et limiter le droit de grève de leurs employé-es », explique Katia Lelièvre. Pour la vice-présidente de la CSN, le conflit au RTC illustre, malheureusement, tous les problèmes soulevés par le projet de loi 89 du ministre Boulet, visant à limiter le droit de grève. « Au lieu d'accélérer les choses, limiter le droit de grève des salarié-es va les ralentir encore plus », conclut la syndicaliste. « On va en voir de plus en plus souvent des employeurs se traîner les pieds en négociation, pourquoi ils se presseraient si à la fin si le ministre peut suspendre une grève et qu'un arbitre peut imposer une convention collective ? »

La CSN et ses organisations affiliées réitèrent son appui au Syndicat des Salariés(ées) d'entretien du RTC (CSN). Toutes les ressources sont mises à la disposition du syndicat pour soutenir la négociation et la mobilisation pour obtenir une bonne convention collective. Rappelons que la convention collective des salarié-es d'entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d'entretien du RTC (CSN) représente 363 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu'au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que du secteur public.

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PL89 : le ministre discrétionnaire

27 mai, par François L'Écuyer — , ,
23 décembre 2024. Au détour d'une entrevue de fin d'année accordée dans sa circonscription, Jean Boulet affirme analyser la possibilité d'élargir la notion de services (…)

23 décembre 2024. Au détour d'une entrevue de fin d'année accordée dans sa circonscription, Jean Boulet affirme analyser la possibilité d'élargir la notion de services essentiels et de s'arroger le pouvoir de mettre fin à une grève.

Tiré du Point syndical.

est la première fois qu'un ministre du Travail québécois ose évoquer aussi explicitement de nouvelles restrictions au droit de grève, du moins depuis sa reconnaissance en tant que droit constitutionnel par l'arrêt Saskatchewan il y a dix ans.

Le ministre Boulet n'aura pas chômé. Dès février, il présente sa pièce législative : la Loi visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève introduit un nouveau chapitre au Code du travail et instaure des pouvoirs discrétionnaire inédits pour le ministre.

Par simple décret, celui-ci pourrait dorénavant permettre à l'une des parties négociantes de saisir le Tribunal administratif du travail (TAT) afin que celui-ci détermine si des « services minimalement requis pour éviter que ne soit affectée de manière disproportionnée la sécurité sociale, économique ou environnementale » doivent être maintenus. À défaut d'entente entre les parties, le TAT serait alors mandaté à stipuler les services qui doivent être maintenus.

Le ministre s'arroge également le droit de mettre un terme à un conflit de travail et le droit d'imposer aux parties l'arbitrage obligatoire. Simplement par décret, sans aucune forme de débat parlementaire.

Un interventionnisme sans précédent

Aux fins de l'analyse, mettons de côté un instant les représentations effectuées par les organisations syndicales et patronales, que d'aucuns pourraient soupçonner d'être teintées d'intérêts particuliers.

N'en déplaise au ministre, les avis des experts indépendants sont unanimes : les spécialistes du droit et des relations de travail qui sont intervenus en commission parlementaire ont tour à tour pourfendu les modalités contenues dans le projet de loi 89. Tant pour ses atteintes à la liberté d'association et au droit de grève que pour le déséquilibre majeur qu'il entraînera dans le système des relations de travail qui prévaut au Québec.

Tous trois professeurs à l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal, Patrice Jalette, Mélanie Laroche et Gregor Murray s'interrogent d'abord, dans un mémoire présenté en commission parlementaire, sur la pertinence même du projet de loi, qui s'apparente à leurs yeux à « une distraction inutile par rapport aux priorités auxquelles les parties patronales et syndicales sont confrontées ». Si les dernières années ont vu une recrudescence relative des conflits de travail, c'est en grande partie dû à la montée de l'inflation postpandémie, juxtaposée à une importante pénurie de main-d'œuvre, précisent les auteurs.

Rappelant à quel point le droit de grève est encadré au Québec et qu'il demeure indissociable à notre régime de paix industrielle, les professeurs sont particulièrement préoccupés par « l'encadrement excessif du droit de grève » et par « la politisation accrue des relations du travail dans le secteur privé », entraînés par tant de pouvoirs discrétionnaires accordés au ministre.

« En 30 ans de militantisme syndical, je n'ai jamais vu une telle attaque aux droits des travailleuses et travailleurs », assure le premier vice-président de la CSN, François Enault.

Contestations à venir

Plusieurs éléments du projet de loi 89 risquent de ne pas passer le test des tribunaux, soulignent des spécialistes intervenus en commission parlementaire.

C'est le cas d'un groupe de huit professeurs de droit et de relations industrielles associés au Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT).

Craignant une « banalisation de la violation des droits consacrés par les chartes », ces experts prévoient que l'adoption du projet de loi « conduira inévitablement à une prolifération de contestations constitutionnelles et à une judiciarisation des conflits de travail ».

L'obligation de maintenir des services assurant le bien-être économique, social et environnemental de la population risque également d'être taillée en pièces par les tribunaux, rappellent les universitaires. À ce jour, seules la santé et la sécurité de la population sont reconnues par les tribunaux comme étant des critères raisonnables qui justifient de restreindre le droit de grève, tel que confirmé par l'arrêt Saskatchewan.

D'autant plus qu'à très court terme, malgré les contestations à venir, c'est le rapport de force des syndicats qui risque d'en pâtir. À ce sujet, les avis sont sans équivoque : sans même avoir à être mise en exécution, la seule possibilité du ministre de mettre un terme à un conflit ou d'exiger le maintien de services minimaux au-delà des exigences de santé et de sécurité de la société entraînera une perte d'efficacité de la grève.

Pour la présidente de la CSN, le projet de loi 89 doit être retiré. « Nous avons la profonde conviction que ce projet de loi contrevient aux chartes. Les experts sont de notre avis. S'il est adopté, nous le contesterons avec vigueur devant les tribunaux. Mais les dommages sur nos conditions de travail auront été faits. Et ça, le ministre le sait, c'est ce qui est particulièrement enrageant ».

À plusieurs reprises durant les travaux parlementaires, le ministre Boulet s'est défendu de vouloir abuser de ces nouveaux pouvoirs, y voyant là plutôt l'occasion d'intervenir dans des circonstances exceptionnelles.

Les huit experts du CRIMT ne sont pas dupes pour autant : rappelant la métaphore du fusil de Tchekhov, « de tels pouvoirs sont octroyés pour être utilisés », soulignent-ils dans leur mémoire.

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« Un simple accident » remporte la palme d’or

Jafar Panahi refuse de céder au cynisme, comme au régime. Son film, qui vient de remporter la palme d'or à Cannes est drôle, parfois absurde, et pose les questions essentielles (…)

Jafar Panahi refuse de céder au cynisme, comme au régime. Son film, qui vient de remporter la palme d'or à Cannes est drôle, parfois absurde, et pose les questions essentielles de la légitimité de la violence et de la vengeance. Un film aux dialogues ciselés qui désamorce les instincts punitifs, comme une invitation à l'invention d'une autre société pacifiée.

Tiré du blogue de l'autrice.

Un couple et leur fille en voiture la nuit. L'homme est derrière le volant, mutique, sa femme à côté de lui est enceinte. La petite demande à monter le son de la musique, quelque chose percute la voiture. Un chien errant, il est mort. La petite serre sa peluche qui ressemble au Milou de Tintin, elle n'a plus le cœur à la fête. Un simple accident, que Dieu a mis sur leur chemin.

Mais la voiture tombe en rade. Le père de famille s'en remet à un ouvrier devant une usine. Dans l'arrière boutique près de la volière Vahid est au téléphone avec sa mère. Quelque chose passe dans son regard lorsqu'il entend la démarche chuintante du père de famille. Ses yeux se figent, il prend congé de sa mère au téléphone. La voiture redémarre, il la suit en filature. Le lendemain, il fulmine, abat sa pelle sur la tête du conducteur et l'embarque fissa à l'arrière de sa camionnette. Il va l'enterrer dans le désert. Cet homme est son tortionnaire, celui qui a bousillé sa vie. C'est sûr, c'est lui. Pourtant, Vahid ne parvient pas à en avoir le cœur net.

Au cours du road-movie tragi-comique qui va suivre, il entrainera dans son expédition punitive une équipe improbable d'anciens codétenus. Certains l'appelaient la Guibole, d'autres l'Éclopé, mais tous se souviennent de son sadisme, de sa cruauté, du zèle exemplaire qu'il mettait à soumettre leurs corps aux sévices corporels.

La fiction rejoint la réalité

Comme dans Taxi Téhéran, Jafar Panahi filme depuis une camionnette, dans l'habitacle. C'est un dispositif scénique indispensable à plusieurs égards : il répond au besoin des protagonistes du film – et du tournage – de passer sous le radar du régime, d'échapper à sa surveillance.

Le réalisateur iranien a passé 200 jours en prison. Lorsque ses personnages parlent des sévices qu'ils ont subis, il sait de quoi ils parlent. Le secret a d'ailleurs été maintenu autour du film jusqu'à sa diffusion, là aussi pour échapper à la censure et à la répression du régime.

Plutôt que de montrer les geôles, Panahi laisse de l'espace à l'humour et à l'espoir. Dans une scène en plein désert, les protagonistes citent et rejouent En attendant Godot. Allah pourtant, n'a pas vraiment volé à leur secours lorsque la corde menaçait sans cesse de leur pendre au cou. Pour l'espoir et les signaux faibles de libéralisation, il y a les têtes des femmes davantage découvertes. Mais quand il s'agit des institutions, le constat est plus amer, une femme en train d'accoucher doit être sous la responsabilité d'un homme, elle n'a d'identité donc de droit aux soins que sous cette condition.

Inversion de rôles

Avec son film, Panahi montre la versatilité avec laquelle des humains s'élancent dans la vengeance. Qu'ils soient dans une conversation douce avec leur mère comme Vahid, sur le point de se marier comme Maria, ou en train de travailler comme Shiva ou de zoner comme Hamid, tous ou presque acceptent l'invitation à l'expédition punitive. Davantage pour mettre la main à la pâte que pour se poser en justiciers de l'otage inconnu. Masqué, brimé, le père de famille Eclopé présumé, se retrouve réduit à la position de ses anciennes victimes.
Pour qu'il puisse se soulager, Vahid va pourtant jusqu'à le porter sur son dos. Lui qu'on surnommait la Cruche parce qu'il se tient toujours la hanche de douleur, et à cause de l'incontinence qu'il a héritée de la prison. Malgré ses souffrances il se retrouve à porter sur son dos l'homme qu'il soupçonne fortement d'être son bourreau.

Panahi réserve un coquin de sort à ses anciennes victimes qui revêtent les habits de tortionnaires. Pourront-ils encore se regarder en face s'ils réalisent qu'ils sont capables de commettre les mêmes horreurs que le régime d'Ali Khamenei ?

Sans relativiser la violence du régime, Panahi parvient, par son regard sociologique, à passer au crible les instincts vengeurs et punitifs qui gravitent en nous. L'engrenage infernal de la violence, le dilemme cornélien, les joutes verbales, plaidoyers et réquisitoires, tout est ciselé dans les dentelles langagières et les circonvolutions d'une argumentation étayée, qui sont l'une des marques de fabrique du cinéma iranien (on pense à Un héros et à Le Client d'Asghar Farhadi). Par sa photographie aussi le film désenclave le regard, élargit la focale et éclaircit l'horizon.

Un simple accident nous parle de l'Iran, mais aussi d'Israël-Palestine. Il nous parle de tous les régimes autoritaires, des guerres héréditaires, qui ne peuvent s'éteindre que dans le difficile renoncement à la vengeance. Un acte de résistance et de résilience politique, qui invite à toujours s'interroger sur l'éthique humaniste de ses actes.

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