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Vivre à loisir – Le bonheur à tout âge

10 juin, par Andrea Calderón Stephens, Écomusée du fier monde — , ,
Montréal, jeudi 5 juin 2025 – Spectacles, vélo adapté, promenades, art thérapie… Découvrez la série photographique documentaire Vivre à loisir – Le bonheur à tout âge, qui met (…)

Montréal, jeudi 5 juin 2025 – Spectacles, vélo adapté, promenades, art thérapie… Découvrez la série photographique documentaire Vivre à loisir – Le bonheur à tout âge, qui met en lumière des résidents et des résidentes de centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) accompagnés du personnel intervenant en loisir. L'exposition est à l'affiche du 18 juin au 7 septembre 2025 à l'Écomusée du fier monde.

Un projet photographique au cœur des CHSLD

À travers les images sensibles et chaleureuses d'Andrea Calderón Stephens, l'exposition Vivre à loisir – Le bonheur à tout âgeillustre l'importance du plaisir, du jeu et du divertissement dans la construction de conditions de vie dignes. Réalisé dans les 17 CHSLD duCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, ce projet témoigne d'un engagement profond envers le mieux-être des personnes âgées ainsi que du travail inestimable réalisé par les équipes des loisirs. Ce personnel contribue jour après jour à rendre la vie des résidents et des résidentes plus
heureuse.

Originaire du Mexique, Andrea Calderón Stephens est photographe et détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est également diplômée d'une licence en littérature dramatique et en théâtre par l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) à Mexico. Ses œuvres, multidisciplinaires, ont été exposées au Mexique, au Québec ainsi qu'aux États-Unis. Son parcours professionnel l'a également menée à travailler dans le domaine du loisir au sein de CHSLD du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.

Musée d'histoire et musée citoyen

Musée d'histoire et musée citoyen, l'Écomusée du fier monde vous invite à explorer des volets méconnus de la culture montréalaise. Découvrez la vie quotidienne en milieu ouvrier et suivez le parcours inspirant de groupes citoyens. Visitez les expositions de l'Écomusée et l'ancien bain public Généreux, un magnifique exemple de l'architecture des années 1920.

Écomusée du fier monde
2050, rue Atateken
Angle Ontario
Métro Berri-UQAM
Mercredi au dimanche : 10 h à 17 h
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Où es - tu institution ?

10 juin, par Omar Haddadou — , ,
– Où es-tu Institution ? - Gaza en mode extermination. – Tu condamnes avec fermeté. – Le crime contre l'Humanité. - Dérision ! - Ça sent la capitulation sur fond de (…)

Où es-tu Institution ?
- Gaza en mode extermination.

Tu condamnes avec fermeté.

Le crime contre l'Humanité.
- Dérision !

- Ça sent la capitulation sur fond de décimation.

- Quand le bourreau s'abreuve du sang, sans commisération.

Où es-tu Institution ?
- Gaza en proie à l'abomination.
- Le génocidaire massacre la population.

Des cadavres que l'œil ne peut embrasser jusqu'au dernier.

- Bébés, femmes, enfants, vieillards (es), tous (tes) rangés en chapelets.

- Où es-tu Institution ?
- Pétocharde, tu bottes en touche avec détermination.

Pataugeant dans un océan de Résolutions.
- A l'indignation et au mandat d'arrêt.

- Le boucher te répond par moult charniers.

- Où es-tu Institution ?
- Le Maître des « hautes œuvres » te dicte sa domination.

Tu plies sous l'humiliation.
- Disqualifiée !
- Tu fais pitié !

Où es-tu Institution ?
- Toi qui n'as pour autorité.
- Qu'un fronton ampoulé.

- Réduite à la figuration !

- Tu excelles dans l'énumération :

- Une victime, deux, trois… cinquante-quatre mille ! Taillés en pièces par l'aviation.

Les chars et les drones conçus dans les Fablabs de la mort par procuration.

- Où es-tu Institution ?
- Ephéméride funeste et tragique.
- Actant le nettoyage ethnique.

- Où es-tu Institution ?
- La bande de Gaza n'est que désolation !
- Elle a perdu toute une génération !

Texte : Omar HADDADOU Hommage aux victimes de Gaza. (Juin 2025)

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Haïti, un peuple en résistance contre le néocolonialisme : appel à la solidarité

10 juin, par Claire Comeliau
Claire Comeliau, correspondante en stage Aujourd’hui en Haïti, 48% de la population fait face à une insécurité alimentaire aigüe, selon le centre national de la sécurité (…)

Claire Comeliau, correspondante en stage Aujourd’hui en Haïti, 48% de la population fait face à une insécurité alimentaire aigüe, selon le centre national de la sécurité alimentaire. Le pays ne s’est jamais remis du terrible tremblement de terre qui l’a frappé en 2010 : déficit de la (…)

Faire face à la montée des droites

10 juin, par Collectif de la Grande transition — , ,
Les mouvances de droite — caractérisées de plus en plus par l'extrême droite — bénéficient actuellement d'une amplification fulgurante de popularité dans plusieurs régions du (…)

Les mouvances de droite — caractérisées de plus en plus par l'extrême droite — bénéficient actuellement d'une amplification fulgurante de popularité dans plusieurs régions du monde. L'extrême droite gouverne depuis 2022 en Italie ; en Allemagne, l'Alternative pour l'Allemagne (Afd) a remporté plus de 20% des voix lors des élections fédérale en février dernier ; le gouvernement de Javier Milei en Argentine a entraîné une hausse majeure du taux de pauvreté dans le pays ; et, tout près d'ici, Donald Trump s'attaque avec intensité aux droits humains des États-Unien.ne.s depuis son arrivée au pouvoir en janvier.

Au-delà des énumérations, la montée des droites s'inscrit dans une dynamique globale de crises économiques, sociales, politiques et climatiques concrètes. Alors que les démocraties se fragilisent et rendent possible ce glissement, l'autoritarisme se normalise, les discours haineux (xénophobes, antiféministes, transphobes et plus) s'institutionnalisent, et les frontières établies se durcissent. Les personnes les plus marginalisées, dont les migrant.e.s, les femmes, les personnes racisées, les personnes queer et les dissident.e.s, sont systématiquement les plus ciblées par les droites.

Résister à cette montée des droites implique une riposte collective et communautaire, qui se construit déjà à travers des luttes locales, des mobilisations transnationales et différentes formes de productions théoriques. La résistance suppose également de comprendre pourquoi certaines promesses de la démocratie libérale, dont l'égalité et la solidarité, peinent à convaincre.

Avec Ugo Palheta, Lise Benoist et Francis Dupuis-Déri. Animé par Dalila Awada.

Introduction et présentation des panélistes

Bonjour et bienvenue à cette grande conférence sur la montée des droites, des mouvances qui bénéficient actuellement d'une popularité fulgurante dans différentes régions du monde. On le dit souvent — et on aimerait avoir à moins le dire — : en Italie, en Allemagne, en Argentine, en France, aux États-Unis, entre autres, l'extrême droite est soit au pouvoir, soit elle bénéficie d'importants gains électoraux.

Évidemment, quand elle est au pouvoir, elle s'attaque frontalement aux droits fondamentaux et aux filets sociaux. La montée des droites s'inscrit dans une dynamique globale de crises — économique, sociale, politique et climatique. Les démocraties, quant à elles, se fragilisent et rendent possible ce glissement, vraiment effrayant, disons-le, dans lequel l'autoritarisme se normalise, les discours haineux s'institutionnalisent et les frontières se durcissent.

Dans un tel contexte, on sait trop bien que les groupes déjà marginalisés subissent encore plus d'attaques. Les dissidents et les dissidentes sont aussi systématiquement dans la mire.
Avec les panélistes, on va s'attarder sur ce contexte de montée des droites à partir de leur expertise variée. Ça va nous permettre de clarifier pourquoi certaines promesses de la démocratie libérale échouent ou s'affaiblissent, et pourquoi tant de gens continuent de penser que l'extrême droite est une avenue viable. La compréhension du phénomène est cruciale pour organiser une riposte collective efficace. Une riposte qui se construit déjà, notamment à travers des luttes locales et des mobilisations transnationales.

Donc, on va en discuter avec :

Ugo Palheta, sociologue et militant anticapitaliste, co-directeur de la revue en ligne Contretemps, auteur notamment de Comment le fascisme gagne la France et La nouvelle internationale fasciste. Il anime aussi le podcast Minuit dans le siècle, qui porte justement sur les extrêmes droites et l'antifascisme.
Lise Benoist, doctorante en géographie humaine à l'Université d'Uppsala, précédemment membre du Zetkin Collective, qui a contribué à l'ouvrage Fascisme fossile. L'extrême droite, l'énergie, le climat. Sa recherche de thèse porte sur le militantisme écologique au sein de l'extrême droite extraparlementaire française. Elle s'intéresse particulièrement aux revendications localistes.
Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l'UQAM, qui codirige avec Mélissa Blais le chantier sur l'antiféminisme du Réseau québécois en études féministes. Il a signé plusieurs livres sur la démocratie, l'anarchisme, la répression policière, les hommes et le féminisme, une bande dessinée sur les grèves d'élèves à l'école, et il a dirigé des anthologies de textes anarchistes. Il milite ou a milité dans des collectifs de sensibilité anarchiste.

Climat contre capital : quelles issues possibles ?

10 juin, par Collectif de la Grande transition — ,
Le combat qui oppose le climat au capital implique une tension structurelle inégale entre deux parties engagées. D'un côté, l'effondrement climatique, dont les effets ne sont (…)

Le combat qui oppose le climat au capital implique une tension structurelle inégale entre deux parties engagées. D'un côté, l'effondrement climatique, dont les effets ne sont plus à venir mais se sentent déjà — canicules, inondations, déplacements massifs à l'échelle mondiale, pertes irréversibles — impose l'urgence d'agir. De l'autre, un système économique fondé sur l'accumulation, l'extractivisme, la marchandisation du vivant et l'illusion d'une croissance finie sur une planète finie, continue d'être nourri par les plus grands détenteurs de ressources. Les rapports scientifiques le confirment : limiter la crise climatique suppose de rompre avec les logiques du capital, soit les mêmes logiques qui structurent les politiques dominantes.

Introduction et présentation des intervenantes

Bonsoir, merci beaucoup Violette, merci tout le monde d'être avec nous ce soir, et merci à nos panélistes. Bienvenue !

Je suis vraiment ravie d'avoir l'occasion d'animer cette grande conférence sous le thème « Climat contre capital : quelles issues possibles ? », en compagnie de nos trois merveilleuses panélistes, que je vais vous présenter dans un instant.

Avant de commencer, peut-être dire deux mots sur la thématique de la conférence. Le combat qui oppose le capital au climat, c'est le fruit d'une tension qui est vraiment structurelle. Et c'est aussi un combat qui ne se déroule pas à armes égales, hein — c'est une évidence.

D'un côté, on voit déjà tous les signes de l'effondrement climatique : que ce soit des épisodes de chaleur extrême, des inondations, des déplacements massifs de population, l'effondrement de la biodiversité... des pertes qui sont incommensurables et irréversibles. Au moment où on se parle, déjà, la saison des feux de forêt a débuté en force partout au Canada. Il y a déjà des milliers de personnes qui ont été appelées à évacuer leur lieu de résidence et leur collectivité dans les Prairies canadiennes. Et évidemment, ce n'est qu'un exemple.

De l'autre côté, on voit un système économique qui est toujours fondé sur l'accumulation, les logiques extractives, la marchandisation du vivant, et bien sûr, le fantasme d'une croissance infinie — sur une planète qui est, bien évidemment, finie.

Toutes les données scientifiques l'indiquent : pour limiter la crise climatique, il va falloir absolument prendre de front la contradiction entre les logiques capitalistes et les changements climatiques. Cela crée donc le lieu d'un affrontement politique, évidemment. Et on doit poser des questions cruciales, que nous avons lancées ce soir à nos panélistes :

Qui décide ? Qu'est-ce qu'on doit changer ? Qui va porter le coût de l'adaptation ? Qui porte, de manière disproportionnée, le coût de la perte actuellement ? Quels sont les récits qui parviennent — ou ne parviennent pas — à s'imposer sur la crise climatique ?

Évidemment, les alternatives se pensent déjà, se construisent déjà : autant dans les luttes paysannes, les résistances autochtones, que les appels à la décroissance. Il y a plusieurs formes de réappropriation collective des ressources qui existent.

Et avec moi, j'ai des panélistes pour réfléchir à tout cela.

Tout d'abord, à ma droite, il y a Élisabeth Germain. Bienvenue Élisabeth, merci beaucoup d'être avec nous. Élisabeth est sociologue, chercheuse et travailleuse communautaire avec divers groupes de femmes et de lutte à la pauvreté. Son regard sur le monde a été particulièrement forgé par son expérience de coopération en Afrique de l'Ouest, où elle s'est intéressée notamment aux enjeux en lien avec les inégalités de genre et le développement.

Aujourd'hui, elle milite au sein d'un parti politique de gauche, auprès d'un comité de femmes immigrantes, du comité Femmes et écologie d'un regroupement régional de femmes, ainsi qu'avec la Fédération des femmes du Québec. Merci beaucoup Élisabeth d'être avec nous.

Ensuite, Joëlle Zask, qui est donc au milieu, à la droite d'Élisabeth. Elle est héritière de la philosophie pragmatiste et enseigne au département de philosophie de l'université d'Aix-Marseille. À partir de champs disciplinaires et d'expériences variées — surtout les arts visuels et l'urbanisme — ses recherches portent sur les caractéristiques et les conditions d'une culture démocratique.

Dans ses derniers travaux, elle a réfléchi aux relations entre écologie et autogouvernement démocratique. Elle est aussi l'autrice de plusieurs ouvrages : Quand la forêt brûle (2019), Zoocities. Des animaux sauvages dans la ville (2020), Écologie et démocratie (2022), et son dernier ouvrage s'intitule Admirer. Éloge d'un sentiment qui nous fait grandir. Bienvenue Joëlle, merci beaucoup d'être avec nous.

Et enfin, Alyssa Battistoni, politologue et professeure adjointe de sciences politiques au Barnard College, à New York. Ses travaux et son enseignement portent notamment sur les politiques climatiques et environnementales, le capitalisme, le marxisme et le féminisme.

Elle est coautrice de l'ouvrage A Planet to Win : Why We Need a Green New Deal (2019), et de Free Gifts : Capitalism and the Politics of Nature, qui paraîtra au mois d'août chez Princeton University Press. Merci beaucoup Alyssa d'être avec nous.

Alors, je vais passer la parole à nos panélistes, qui vont tour à tour vous faire une présentation d'une vingtaine de minutes. Ensuite, vous aurez sans doute l'occasion de réagir aux présentations les unes des autres. On avait convenu d'un déroulement en commençant peut-être par Alyssa…

En route vers le FSM 2026 au Bénin : construire ensemble les solidarités transnationales

10 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Nina Angerville — membre du collectif jeunesse du FSMI L’activité « En route vers le FSM 2026 au Bénin » était très attendue lors du Forum social mondial des intersections (…)

Nina Angerville — membre du collectif jeunesse du FSMI L’activité « En route vers le FSM 2026 au Bénin » était très attendue lors du Forum social mondial des intersections (FSMI) à l’UQAM le vendredi 30 mai. En mode hybride, cet espace de dialogue participatif a rassemblé sur place des dizaines (…)

Quand la participation citoyenne devient un acte d’amour collectif

9 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Dulce Vivar, membre du collectif Jeunesse du FSMI 2025 Dans une salle universitaire au bout d’un long couloir, entre tables rondes et projecteurs discrets, quelque chose de (…)

Dulce Vivar, membre du collectif Jeunesse du FSMI 2025 Dans une salle universitaire au bout d’un long couloir, entre tables rondes et projecteurs discrets, quelque chose de rare s’est passé : on a parlé vrai. Il ne s’agissait pas de dresser un bilan ou de réciter des diagnostics. Il s’agissait (…)

Jeunesse et climat : penser le monde autrement

9 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Dulce Vivar, membre du collectif Jeunesse du FSMI C’est un vendredi matin ensoleillé de mai à Montréal. Dans les couloirs de l’Université du Québec à Montréal, une énergie (…)

Dulce Vivar, membre du collectif Jeunesse du FSMI C’est un vendredi matin ensoleillé de mai à Montréal. Dans les couloirs de l’Université du Québec à Montréal, une énergie calme, mais palpable circule. Des jeunes arrivent, sourire aux lèvres, sac sur l’épaule, et l’étincelle du changement dans (…)

L’intersectionnalité rendu imperceptible par l’universalisme républicain français !

9 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Armelle Mahé, membre du collectif Jeunesse au FSMI 2025 Le Forum social mondial des intersections (FSMI) nous a permis d’avoir l’honneur de rencontrer l’inspirante Kimberly (…)

Armelle Mahé, membre du collectif Jeunesse au FSMI 2025 Le Forum social mondial des intersections (FSMI) nous a permis d’avoir l’honneur de rencontrer l’inspirante Kimberly Crenshaw, juriste et théoricienne afro-américaine à l’origine du concept d’intersectionnalité. Ce fut l’occasion de revenir (…)

La Flotille de la liberté, un espoir de solidarité qui ne doit pas s’éteindre

9 juin, par Jade Saint-Georges
Jade Saint-Georges – collaboration Alors que les humanitaires de la Flotille de la liberté ont été arrêté·e·s dans la nuit du 9 juin, les rapports coloniaux dans les structures (…)

Jade Saint-Georges – collaboration Alors que les humanitaires de la Flotille de la liberté ont été arrêté·e·s dans la nuit du 9 juin, les rapports coloniaux dans les structures de l’aide ne peuvent être plus visibles. Alors que les voix s’élèvent dès le départ de la Flottille — et de manière (…)

Locataires et grévistes de la construction refusent d’être divisés par la CAQ

https://etoiledunord.media/wp-content/uploads/2025/06/PXL_20250607_211703623.MP_-1024x576.webp8 juin, par Comité de Montreal
Le salaire des travailleurs de la construction n'est pas responsable de l'augmentation du prix des maisons. C'est ce qu'affirmait hier un rassemblement de comités de défense de (…)

Le salaire des travailleurs de la construction n'est pas responsable de l'augmentation du prix des maisons. C'est ce qu'affirmait hier un rassemblement de comités de défense de locataires et de groupes citoyens, lors d'une conférence de presse à l'université Bishop, à Sherbrooke. Ils étaient (…)

La Fresque des résistances : repenser les alliances, d’un territoire à l’autre

8 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Ébène Paul, membre du collectif Jeunesse au FSMI Au Forum social mondial des intersections (FSMI), plusieurs ateliers proposaient de croiser les regards engagés d’ici et (…)

Ébène Paul, membre du collectif Jeunesse au FSMI Au Forum social mondial des intersections (FSMI), plusieurs ateliers proposaient de croiser les regards engagés d’ici et d’ailleurs. Parmi eux, la Fresque des résistances, un outil collaboratif conçu en France, qui a suscité de nombreux échos dans (…)

Résumé détaillé de la conférence de Kimberlé Crenshaw

8 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Résumé préparé par Nicolas Descamps, membre du collectif Jeunesse au FSMI 2025 Première partie Introduction et contexte de l’événement (0 h – 3 h 19) La session commence par (…)

Résumé préparé par Nicolas Descamps, membre du collectif Jeunesse au FSMI 2025 Première partie Introduction et contexte de l’événement (0 h – 3 h 19) La session commence par une brève introduction du modérateur, qui se présente comme responsable de la communication pour le Forum Social Mondial (…)

Corps colonisés, savoirs dominés : reprendre le pouvoir sur nos corps

8 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Nina Angerville, membre du collectif Jeunesse du FSMI 2025 Il s’agit d’une exposition poignante qui fut proposée le vendredi 30 mai dernier à l’UQAM dans le cadre du Forum (…)

Nina Angerville, membre du collectif Jeunesse du FSMI 2025 Il s’agit d’une exposition poignante qui fut proposée le vendredi 30 mai dernier à l’UQAM dans le cadre du Forum social mondial des intersections. Réalisée par l’association VAL’IDER (Val’Inclusion, Droits, Émancipation, Résilience), « (…)

L’Art-action communautaire : pour agir contre l’injustice

8 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Léon Lamotte, membre du collectif Jeunesse du FSMI 2025 Pour l’association Engrenage Noir, l’art-action communautaire est « une approche qui permet aux membres d’une communauté (…)

Léon Lamotte, membre du collectif Jeunesse du FSMI 2025 Pour l’association Engrenage Noir, l’art-action communautaire est « une approche qui permet aux membres d’une communauté de s’exprimer, de réfléchir et d’agir ensemble sur une situation injuste partagée ». Avec le soutien d’un.e artiste et (…)

« Cuisiner nos luttes ensemble » : une matinée avec Kimberlé Crenshaw à l’UQAM

7 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Dulce Vivar, membre du collectif Jeunesse au FSMI 2025 Une file silencieuse serpente déjà dans les couloirs de l’UQAM avant 10 h. Ce matin, ce n’est pas une simple conférence (…)

Dulce Vivar, membre du collectif Jeunesse au FSMI 2025 Une file silencieuse serpente déjà dans les couloirs de l’UQAM avant 10 h. Ce matin, ce n’est pas une simple conférence qui attire la foule, mais une rencontre rare : celle avec Kimberlé Crenshaw, intellectuelle afro-américaine de renom, (…)

Réactiver le potentiel subversif de l’intersectionnalité

7 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Gaëlle Guehennec, collectif Jeunesse du FSMI 2025 “We cannot underestimate the significance of moments like these, when every day we are bombarded with news about what we’re (…)

Gaëlle Guehennec, collectif Jeunesse du FSMI 2025 “We cannot underestimate the significance of moments like these, when every day we are bombarded with news about what we’re losing.”1 Kimberlé Crenshaw, le 30 mai 2025 Alors que les offensives autoritaires se multiplient contre les libertés, les (…)
Nusaiba Al-Azem devant la Grande mosquée de Québec le 29 janvier 2022 pour représenter la London Muslim Mosque

Bâtir nos solidarités contre les violences islamophobes

6 juin, par Ligue des droits et libertés
Retour à la table des matières Droits et libertés, printemps / été 2025 Chronique Le monde de Québec Bâtir nos solidarités contre les violences islamophobes Maryam Bessiri, (…)

Nusaiba Al-Azem devant la Grande mosquée de Québec le 29 janvier 2022 pour représenter la London Muslim Mosque

Retour à la table des matières Droits et libertés, printemps / été 2025

Chronique Le monde de Québec

Bâtir nos solidarités contre les violences islamophobes

Maryam Bessiri, Hassina Bourihane, Mélina Chasles, Sophie Marois, membres du conseil d’administration de la Ligue des droits et libertés - section de Québec [caption id="attachment_21653" align="alignright" width="304"]Photo d'une pancarte We remember #OurLondonFamily credit Youth Coalition Combating Islamophobia London[/caption] Le 6 juin 2021, la famille Afzaal a été fauchée par une attaque à la voiture bélier à London, en Ontario. Quatre de ses membres ont été tué-e-s dans ce que la Cour supérieure de l’Ontario a désigné comme un acte terroriste motivé par le nationalisme blanc et la haine des personnes musulmanes. Le seul survivant, un garçon de 9 ans, a perdu ce soir-là sa sœur de 15 ans, ses deux parents et sa grand-mère paternelle. Quatre ans plus tard, cet attentat islamophobe ne doit pas être réduit à un drame isolé. Il s’inscrit dans une chaîne de violences interconnectées, dont l’attentat contre la Grande mosquée de Québec a constitué un sinistre précédent. Le 29 janvier 2017, notre ville, Québec, a été plongée dans l’horreur et le deuil alors qu’un homme a ouvert le feu sur des fidèles rassemblés pour prier à la Grande mosquée, tuant six de nos concitoyens de confession musulmane. Cet attentat a laissé une cicatrice profonde dans le tissu social et révélé au grand jour les dangers d’une islamophobie trop souvent banalisée. Depuis, la section de Québec de la Ligue des droits et libertés appuie les mobilisations citoyennes qui ont émergé pour honorer les victimes, lutter contre l’islamophobie et défendre une société fondée sur la dignité de toutes et tous. Aujourd’hui, nous réaffirmons qu’il est essentiel de comprendre les racines de cette haine pour mieux la combattre, et de renforcer nos solidarités face à la montée inquiétante des idéologies réactionnaires et suprémacistes.

Des violences interreliées, nourries par des idéologies communes

Ces attaques ont souvent été qualifiées d’« actes isolés » commis par des « loups solitaires », et même qui ne relèveraient d’aucune idéologie particulière. Or, les assaillants revendiquent eux- mêmes des filiations. L’auteur de l’attentat de London citait celui qui s’est attaqué en 2019 à deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, comme principale « source d’inspiration ». Ce dernier avait à son tour glorifié l’assaillant de la Grande mosquée de Québec, allant jusqu’à écrire son nom, avec ceux d’autres tueurs de masse, sur l’une des armes utilisées pour commettre l’attentat1 . Ces liens, fièrement assumés, ne sont pas anecdotiques : ils relèvent d’une vision du monde2 et d’un réseau numérique transnational3 fondés sur le suprémacisme blanc, l’islamophobie et les conspirations du « grand remplacement ». Ces idéologies conçoivent l’immigration, la diversité ethnoculturelle et le féminisme comme des menaces existentielles à l’établissement d’une « nation pure », désignée comme la « nation blanche ». Les procès des attentats de London et de Québec ont d’ailleurs révélé que leurs auteurs avaient envisagé d’autres cibles, notamment des cliniques d’avortement et des groupes féministes. Ces faits témoignent d’un noyau idéologique, bien documenté par la recherche, selon lequel contrôler qui « appartient » à la nation implique aussi de contrôler les corps, les rapports de genre et les sexualités4.

Des fractures profondes

Les témoignages des proches des victimes nous rappellent que la violence islamophobe ne surgit pas au hasard, mais s’enracine dans des inégalités profondes. Comme l’a exprimé Tabinda Bukhari — mère, belle-mère et grand-mère des victimes de London — au terme du procès :

« La désignation de terrorisme reconnaît la haine qui a alimenté le feu, la laideur qui a coûté la vie à Talat, Salman, Madiha et Yumnah. Mais cette haine n’existait pas dans le vide. Elle a prospéré dans les chuchotements, les préjugés, la peur normalisée de l’autre… Cette haine cachée sous nos yeux [hidden in plain sight] a été normalisée par la croyance non contestée qu’il existerait une hiérarchie raciale au Canada. Ce procès ne concernait pas qu’un seul acte. C’était un rappel brutal des lignes de fracture profondément ancrées dans notre société5».

Affronter cette haine implique de reconnaître que le racisme est systémique et ancré dans les histoires coloniales québécoise et canadienne, et qu’il persiste aujourd’hui dans les discours publics, les politiques migratoires, les lois discriminatoires et les violences du quotidien. La banalisation des expériences d’islamophobie, ou encore la législation interdisant les signes religieux dans l’exercice de certaines professions — affectant frontalement les femmes musulmanes — participent de cette dynamique et l’institutionnalisent.

La force des solidarités

Nos solidarités constituent un rempart essentiel contre ces exclusions et ces violences. Dès le lendemain du 29 janvier 2017, des milliers de résident-e-s de la Ville de Québec ont encerclé la Grande mosquée dans un élan de solidarité avec les victimes et la communauté musulmane. Des rassemblements semblables se sont tenus dans de nombreuses autres villes à travers le pays, et le monde. Depuis, le comité citoyen 29 janvier, je me souviens organise des commémorations annuelles de l’attentat avec le Centre culturel islamique de Québec.
Affronter cette haine implique de reconnaître que le racisme est systémique et ancré dans les histoires coloniales québécoise et canadienne, et qu’il persiste aujourd’hui dans les discours publics, les politiques migratoires, les lois discriminatoires et les violences du quotidien.
À London, des ami-e-s de la plus jeune victime, Yumnah Afzaal, ont fondé la Youth Coalition Combating Islamophobia (YCCI). Cette association menée par des jeunes crée des ressources éducatives, organise des vigiles et développe des projets artistiques sous la bannière Take Initiative, End Islamophobia6. [caption id="attachment_21657" align="alignleft" width="339"]Nusaiba Al-Azem devant la Grande mosquée de Québec le 29 janvier 2022 pour représenter la London Muslim Mosque Nusaiba Al-Azem devant la Grande mosquée de Québec le 29 janvier 2022 pour représenter la London Muslim Mosque Crédit : Muriel Leclerc, 2022[/caption] Au niveau institutionnel, la Ville de London a déployé un plan de lutte contre l’islamophobie, une première pour une municipalité en Amérique du Nord. Ce plan mobilise une vingtaine de partenaires dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de l’immigration, des arts et de la jeunesse pour agir collectivement contre l’islamophobie7. Certaines  commissions  scolaires  de la région ont aussi développé des programmes pour soutenir le personnel enseignant à se former au sujet du racisme et des approches anti-oppressives8. Autant d’initiatives qui pourraient nous inspirer à Québec et dont nous avons grand besoin. Ces mobilisations se montrent plus essentielles que jamais dans un contexte où les idéologies racistes, suprémacistes et d’extrême droite desquelles se sont abreuvés les assaillants de Québec et de London continuent de circuler avec une virulence alarmante. Toute forme de banalisation ou d’invisibilisation des violences issues de ces idéologies doit être activement combattue.
  1. Documentaire Attentat à la mosquée, un devoir de mémoire, réalisé par Catherine En ligne : https://ici.tou.tv/attentat-a-la-mosquee-un-devoir-de-memoire
  2. Mark Davis, Violence as method : the “white replacement”, “white genocide”, and “Eurabia” conspiracy theories and the biopolitics of networked Ethnic and Racial Studies, 2024.
  3. Voir, par exemple: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1766695/twitter-neonazi-alexandre-bissonnette-attaque-mosquee-quebec
  4. Voir, par exemple: https://lemonde.fr/idees/article/2025/03/27/entre-racisme-et-masculinisme-des-liaisons-ordinaires_6586717_3232.html
  5. En ligne : https://ici.radio-canada.ca/rci/en/news/2051263/nathaniel-veltman-afzal-family-ruling-terrorism-islamophobia
  6. En ligne : https://ycci.ca
  7. En ligne : https://london.ca/living-london/anti-racism-anti-oppression
  8. En ligne : https://lfpress.com/news/local-news/on-afzaal-attack-anniversary-school-board-set-to-unveil-anti-islamophobia-plan

L’article Bâtir nos solidarités contre les violences islamophobes est apparu en premier sur Ligue des droits et libertés.

Contrat de service – Permanence à la revue À bâbord !

https://www.ababord.org/IMG/pdf/offre_contrat_permanence_a_babord_2025.pdf6 juin
La revue sociale et politique À bâbord ! est à la recherche d'une personne pour assurer la permanence de la revue. Revue autonome et indépendante, la revue À bâbord ! est (…)

La revue sociale et politique À bâbord ! est à la recherche d'une personne pour assurer la permanence de la revue. Revue autonome et indépendante, la revue À bâbord ! est réalisée par des membres bénévoles depuis 2003. Le rôle de la personne permanente est central pour assurer les publications. Cette personne devra effectuer les tâches suivantes, notamment.

Survol du poste

  • • Assurer le suivi hebdomadaire des deux boîtes courriel (info + achats/pubs).
  • • Relayer les propositions d'articles au secrétaire de rédaction.
  • • Relayer les demandes ou les problèmes d'abonnements à la SODEP.
  • • Relayer les questions spécifiques au collectif ou au comité de coordination.
  • • Assurer le suivi avec l'imprimeur, et ce, toute l'année, en collaboration avec la personne secrétaire de rédaction.
  • • Assurer le suivi avec la SODEP (ex. : remplir les sondages, faire les demandes pour le Printemps des revues) en collaboration avec le ou la responsable des abonnements.
  • • Rassembler les nouvelles pubs (en relançant chaque syndicat qui a un contrat avec nous) pour le numéro 105 et les suivants, en collaboration avec le comité dédié aux annonces publicitaires et la personne secrétaire de rédaction.
  • • Renouveler les contrats de vente d'espaces publicitaires et les achats groupés après le numéro 105 et les suivants.
  • • Vendre des espaces publicitaires à l'aide d'un nouveau kit médias (à créer : 2025-2026).
  • • Transférer toutes les publicités à l'infographiste et au secrétaire de rédaction avant chaque date de tombée.
  • • Produire toutes les factures publicitaires.
  • • Produire des factures et faire le suivi des ventes et invendus auprès des librairies indépendantes deux fois par année.
  • • Coordonner l'ajout de chaque numéro aux plateformes de vente des Libraires et de la SODEP.

Compétences requises et atouts

  • • Bonnes capacités de communication et de rédaction en français.
  • • Familiarité avec les outils de gestion et de suivi des boites courriels.
  • • Aptitude à travailler en équipe et de manière autonome.
  • • Connaissance des milieux syndicaux et militants québécois (atout).
  • • Expérience ou connaissance en édition (atout).
  • • Expérience de mise en marché (atout).

Conditions de travail

  • • Il s'agit d'un contrat de service d'une moyenne de 40 heures par numéro (quatre numéros par année), mais les heures sont réparties en fonction des besoins.
  • • La rémunération est de 20,00 $ de l'heure.
  • • Toutes les données d'À bâbord ! devront être versées sur le serveur Nextcloud À Bâbord ! financé par la revue, et ce, dès la conclusion du contrat de services pour la personne assurant la permanence de la revue.
  • • Le contrat sera renouvelable annuellement en juin), après entente entre les parties, et ce, notamment, si la situation financière de la revue le permet.
  • • Le travail se réalise au domicile de la personne.
  • • L'entrée en poste est prévue pour juin 2025.

Procédure pour postuler

Les personnes intéressées sont priées d'envoyer leur CV accompagné d'une lettre de motivation avant le 12 juin à 17 h à l'adresse suivante : candidature@ababord.org.

Un deuxième scandale lié à la ceinture verte ?

https://etoiledunord.media/wp-content/uploads/2025/06/Toronto_Queens_park_3_8438564926-1024x768.jpg6 juin, par Southern Ontario Committee
Alors que la guerre commerciale menée par Trump se poursuit, le premier ministre Doug Ford cherche à développer l'Ontario à tout prix. Le Projet de loi 5 « pour protéger (…)

Alors que la guerre commerciale menée par Trump se poursuit, le premier ministre Doug Ford cherche à développer l'Ontario à tout prix. Le Projet de loi 5 « pour protéger l’Ontario en libérant son économie » a été adopté par l'Assemblée législative de la province. Dans le style typique du Parti (…)

L’art pour tisser nos luttes

6 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Nina Angerville et isabeau Damette, membres du collectif Jeunesse pour le FSMI 2025 L’art pour tisser nos luttes est au cœur du projet de la courtepointe proposée par Valérie (…)

Nina Angerville et isabeau Damette, membres du collectif Jeunesse pour le FSMI 2025 L’art pour tisser nos luttes est au cœur du projet de la courtepointe proposée par Valérie Ayotte-Bouchard et Laura Maria Uribe pour l’ouverture du Forum social mondial des intersections, jeudi 29 juin. Les deux (…)

Soudan : les stratégies de répit et d’entraide, au coeur de la résistance populaire

5 juin, par Emma Soares
Emma Soares, correspondante en stage Depuis 2023, les forces de soutien rapides (RSF) et les forces armées soudanaises s’affrontent dans une guerre destructrice qui n’épargne (…)

Emma Soares, correspondante en stage Depuis 2023, les forces de soutien rapides (RSF) et les forces armées soudanaises s’affrontent dans une guerre destructrice qui n’épargne pas les civils. Les affrontements violents sont récurrents et la population civile construit des chemins de résistance (…)

Marche d’ouverture du FSMI : Un élan d’espoir vers des changements systémiques !

4 juin, par Collectif Jeunes FSMI 2025
Nolwenn Travert — participante avec le collectif Jeunesse FSMI 2025 Célèbre temps fort pour l’organisation, jeudi 29 mai 2025, la marche d’ouverture a lancé officiellement le (…)

Nolwenn Travert — participante avec le collectif Jeunesse FSMI 2025 Célèbre temps fort pour l’organisation, jeudi 29 mai 2025, la marche d’ouverture a lancé officiellement le Forum Social Mondial des Intersections de Montréal! Bénévoles, associations, artistes, publics, partenaires, toutes les (…)

Le ton monte après une semaine de grève dans la construction

https://etoiledunord.media/wp-content/uploads/2025/06/e7597220-631a-4f66-98d7-a3b0c2641788-e1749055802604-1024x488.jpeg4 juin, par Comité de Montreal
Tensions élevées, attaques médiatiques et menaces de loi spéciale: la première semaine de grève dans le secteur résidentiel de la construction au Québec a été mouvementée. Les (…)

Tensions élevées, attaques médiatiques et menaces de loi spéciale: la première semaine de grève dans le secteur résidentiel de la construction au Québec a été mouvementée. Les ouvriers sont en grève depuis mercredi dernier. Des milliers d'entre eux ont participé à des lignes de piquetage (…)

Gaza : terrifiant et déchirant miroir !

3 juin, par Pierre Mouterde — , ,
Gaza, juin 2025 : alors que dans les grands médias du monde occidental, on s'écharpe en toute hypocrisie sur le sens des mots, pour savoir si l'on doit ou non oser prononcer le (…)

Gaza, juin 2025 : alors que dans les grands médias du monde occidental, on s'écharpe en toute hypocrisie sur le sens des mots, pour savoir si l'on doit ou non oser prononcer le mot de "génocide", le témoignage de l'historien Jean-Pierre Filiu(1) , ayant vécu un mois à Gaza dans un camp de réfugiés, vient nous ramener à l'essentiel. Il nous rappelle " l'inhumanité absolue" à laquelle ont été réduits sous nos yeux près de 2 millions d'êtres humains et sur laquelle tant de nos dirigeants se contentent de fermer les yeux, Canada et Québec compris. Au nom de sordides intérêts militaires et économiques ? Ou alors par frilosité, lâcheté, complicité, peur panique d'indisposer les puissants de l'heure, allez donc savoir ?

C'est le remarquable : que cet historien ait eu le courage de vivre, puis de nous dévoiler un pan de cette horreur indescriptible, tout en y parvenant avec à la fois sobriété et précision, sans jamais perdre sang froid et rigueur !

Car c'est bien de cela qu'il s'agit : voilà un peuple —le peuple palestinien de Gaza— pris en souricière depuis plus de 600 jours dans une prison à ciel ouvert, retenu de force sur un territoire grand comme l'ile de Montréal, lui-même ravagé périodiquement par des drones et des bombardements touchant sans égards civils, femmes et enfants et n'épargnant, ni les écoles, ni les hôpitaux, ni les universités, ni les centres d'aide humanitaire, tout en ne laissant au fil des jours que destructions et montagnes de gravas s'élever jusqu'au ciel. Plus de 51 000 morts officiellement répertoriés (mais combien enfouis sous les décombres ?), et parmi eux plus de 16 000 enfants, sans compter le cortège des 100 000 autres blessés, handicapés ou mutilés qui survivent dans ce champ de ruines en ne disposant de presque rien.

Partout nous rappelle Jean-Pierre Filiu, c'est une "tragédie au sens absolu du terme", "une situation de détresse, de vulnérabilité totale". À Gaza, raconte-t-il « les rues n'existent plus », les champs et les cultures ont disparu, et "ce qu'on croit être des collines, ne sont que des amoncellements de ruines". Au sud de Gaza, au bord de la méditerranée, là où parmi les dunes et sur les plages ont échoué près d'un million de personnes, on ne voit qu'une mer de tentes de plastique qui ne protègent les gens ni du froid, ni des pluies violentes, ni bien sûr des bombes ou des drones. Le tout, pendant que la famine est utilisée comme arme de guerre et que l'aide humanitaire est dispensée –à l'encontre de toutes les recommandations de l'ONU— au compte gouttes par des agences privées sous contrôle militaire.

Et que l'on ne nous rappelle pas ici, en guise de justification implacable, les 1200 israéliens assassinés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du Hamas, comme si le conflit israélo-palestinien n'avait commencé que ce jour-là et que les dirigeants sionistes israéliens n'avaient pas eu aussi une écrasante part de responsabilité dans cette affaire !

C'est là le plus déchirant, et ce n'est sans doute que les poètes qui peuvent nous le faire ressentir : cet effet miroir que produit aussi en nous l'enfer de Gaza, tant il nous relie malgré tout à l'histoire et nous renvoie au drame de la Shoa ainsi qu'à à la naissance de l'État d'Israël, constitué en 1948 sous la caution coloniale des Européens, pour —croyait-on— s'en prémunir à tout jamais.

En cela, l'enfer de Gaza est peut-être le miroir de nos drames, le symbole des échecs de notre époque, l'occasion de nous interroger sur ses points aveugles. Pour oser penser tout différemment !

C'est le poète palestinien Reefaat Alareer qui le rappelait sans ambages dans un poème écrit 5 semaines avant sa mort provoquée par une frappe aérienne israélienne, le 6 décembre 2023, et dans lequel il s'adressait à son vis-à-vis israélien :

Je suis toi, deux fois, un et deux. Regarde dans le miroir, l'horreur, l'horreur (…)
Je suis toi, je suis ton passé qui hante ton présent et ton avenir.

Je fais tout ce que je peux : comme tu l'as fait. Je lutte : comme tu l'as fait. Je résiste : comme tu as résisté

Le temps d'un instant, je prendrais même en exemple ta ténacité, si tu n'étais pas en train de tenir le canon de ton fusil entre mes deux yeux qui saignent.

Un, deux. C'est exactement le même fusil, exactement la même balle qui ont tué ta mère, qui ont tué ton père et qui sont en train d'être utilisés contre moi.

C'est pourquoi nous sommes jumeaux. Même parcours de vie, même arme, même souffrance. Mêmes expressions dessinées sur le visage du tueur –tout est pareil— sauf que dans ton cas la victime s'est transformée en agresseur.

je te le dis, je suis toi (…) Regarde dans le miroir. Je suis toi, je suis ton passé et en me tuant, c'est toi même que tu tues. »(2)

Quand donc oserons-nous le dire, nous regarder dans ce miroir ?

Pierre Mouterde
Sociologue, essayiste
Québec, le 2 juin 2025.

Notes

1. Voir le livre Un historien à Gaza, Paris, les Arènes, mai 2025. Voir aussi Radio Canada : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/tout-terrain/episodes/953538/rattrapage-dimanche-1-juin-2025
Voir aussi TF1, RFI, Radio France, France 24

2. Extraits du poème Je suis toi du jeune poète palestinien Reefaat Alareer, lu par Catherine Dorion, lors d'une manifestation en soutien au peuple palestinien, réalisée le samedi premier juin à Québec (traduction libre).

Les activités de "Marchons pour Du pain et des roses, encore et plus que jamais" sont lancées

3 juin, par Collectif — ,
Montréal, le 27 mai 2025 - La première journée d'actions soulignant le 30e anniversaire de la Marche des femmes contre la pauvreté « [1]_Du pain et des roses » [1] _s'est (…)

Montréal, le 27 mai 2025 - La première journée d'actions soulignant le 30e anniversaire de la Marche des femmes contre la pauvreté « [1]_Du pain et des roses » [1] _s'est conclu hier par une reconnaissance importante [2] de la part de la ville de Montréal, en plus de donner lieu à des marches dans plusieurs régions.

« Place du Pain-et-des-Roses »

La Ville de Montréal a en effet annoncé qu'une place publique située dans le quartier Centre-Sud, entre les rues Atateken et Wolfe, porterait dorénavant le nom de « Place du Pain-et-des-Roses ». Par voie de communiqué [2], madame Valérie Plante, mairesse de Montréal et de l'arrondissement de Ville-Marie, a souligné vouloir « reconnaître ces milliers de femmes québécoises d'hier et aujourd'hui qui ont lutté pour améliorer leurs conditions et rendre leur vie plus digne ».

Des marches dans 10 régions

À compter du 26 mai [3], des marches auront lieu dans 10 régions, [1] certaines se répétant tous les jours et dans plusieurs villes, alors que d'autres se tiendront à un moment précis de la semaine ; chaque jour, de 4 à 8 marches, de durée variée, se réaliseront.

Des marches se tiendront en effet [4] à Alma (28 mai et 5 juin) ; à Beloeil (3 juin) et à Longueuil (27 et 28 mai, 3 et 4 juin) ; à
Carleton-sur-Mer (du 26 mai au 4 juin) ; dans plusieurs villes de la région du Centre-du-Québec (du 26 mai au 4 juin) ; à Chibougamau (5 juin), à Joliette (4 juin) ; à Magog (29 mai) et à Sherbrooke (4 juin) ; à Montréal (29 mai, 3 juin et du 26 mai au 4 juin) ; à Québec (3, 4, 5 et 7 juin) ; à Trois-Rivières (26 mai) et dans plusieurs villes de la Mauricie
(du 26 mai au 4 juin). En hommage au trajet de 1995, le total des kilomètres parcourus sera répertorié.

Le point culminant de cette mobilisation consistera en une marche à Québec, le 7 juin, de 13h à 16h [5], pour un trajet menant du Musée national des beaux-arts de Québec, vers un parc à proximité de l'Assemblée nationale, en passant par un arrêt devant cette dernière. Un état de situation des revendications de 1995 a [6] été produit pour l'occasion.

En prélude aux activités, une lettre ouverte est parue dans La Presse [7], sous la signature des marraines de la marche de 1995 et de courtes capsules vidéos [8], réunissant ces dernières et des comarraines des événements de 2025, sont diffusées par les médias sociaux [9]. Plusieurs marraines et commaraines [10] seront d'ailleurs présentes le 7 juin à Québec.

À propos

La Marche des femmes contre la pauvreté « Du pain et des roses » [11] a eu lieu du 26 mai au 4 juin 1995, à l'initiative de la Fédération des Femmes du Québec, avec la collaboration d'un grand nombre d'organisations. Plus de 850 femmes ont marché pendant 10 jours en direction de l'Assemblée nationale. Plus de 18 000 personnes les y attendaient, pour entendre le gouvernement de l'époque répondre à leurs revendications contre la pauvreté.

« Marchons pour [1]_Du pain et des roses, encor [1]_e et plus que jamais » [1] est organisé par la Fédération des femmes du Québec [12], en collaboration avec la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes [13]. Les marches locales du 26 mai au 4 juin 2025 sont réalisées par des organisations autonomes et celle du 7 juin à Québec est organisée grâce à la contribution du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale [14].

Les marches de 2025 sont notamment réalisées par une vingtaine[1] d'organisations communautaires et syndicales, mixtes et non-mixtes :

· Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes [15] (CMMMF) et ses groupes membres, le 29 mai

· Centre d'organisation mauricien de services et d'éducation populaire ( [16]COMSEP), le 26 mai

· comité régional Saguenay-Lac-Saint-Jean de la Marche mondiale des femmes [17] et ses groupes membres, le 5 juin

· Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec [18] (FTQ), le 3 juin

· Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), les 3 et 5 juin

· Regroupement des groupes de femmes de la Capitale nationale [14] (RGF-CN) et ses groupes membres, organisation du rassemblement du 7 juin.

· Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées du Québec [19] (RAFIQ), le 5 juin

· Groupes locataires de Maison pour la santé durable [20]

· Table de concertation du mouvement des femmes Centre-du-Québec (TCMFCQ) [21] et ses groupes membres, du 26 au 4 juin

· Table de concertation des groupes de femmes de Lanaudière [22] (TCGFL) et ses groupes membres, le 4 juin

· Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie [23] (TCMFM) et ses groupes membres, du 26 mai au 4 juin

· L'R des centres de femmes du Québec [24] et ses groupes membres, du 26 mai au 4 juin

· Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec [25] (RTRGFQ) et ses groupes membres, du 26 mai au 4 juin

· Centre des femmes de Longueuil [26], les27 et 28 mai et les 3 et 4 juin

· Centre des femmes de Memphrémagog [27], le 29 mai

· Syndicat des cols bleus Montréal [28] (SCFP301), du 26 au 30 mai

· Centre de femmes l'Essentielle [29] à Beloeil, le 3 juin

· Collective citoyenne Pas Une de Plus [30], le 4 juin

· Centre des femmes Centr'Elles [31] à Carleton, du 26 mai au 4 juin

· ROSE du Nord, [32] le 4 juin

· Centre de femmes les Elles du Nord [33] à Chibougamau, le 5 juin

· Comité Action Féministe d'Unifor Québec [34], 7 juin – vers le rassemblement

Pour information :

Mercédez Roberge, pour le comité d'organisation, 514-690-7826,
painetdesroses@ffq.qc.ca, www.ffq.qc.ca [35]

https://www.facebook.com/Dupainetdesroses1995 [36]

Pour toutes les informations www.ffq.qc.ca [35]

bit.ly/DuPainEtDesRoses-FFQ-1995-2025 [37]

Pour afficher le calendrier

bit.ly/DuPainEtDesRosesCalendrier [38]


[1] Cette liste ne comprend pas les noms des organisations qui invitent la
population à participer aux marches locales et à la marche finale du 7
juin à Québec.

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Face au bloc de droite, construire une gauche de rupture

3 juin, par Bernard Rioux — ,
Le Canada traverse une recomposition politique profonde marquée par les pressions de l'impérialisme américain, le tassement à droite de tous les partis de la bourgeoisie et (…)

Le Canada traverse une recomposition politique profonde marquée par les pressions de l'impérialisme américain, le tassement à droite de tous les partis de la bourgeoisie et l'affaiblissement de la gauche qui reste fragmentée , souvent enfermée dans une logique parlementaire et sans clarté programmatique et stratégique . Nous faisons donc face a un double défi : s'opposer à la constitution d'un bloc de droite, adossé à l'empire américain et reconstruire une gauche de rupture capable de proposer une véritable alternative émancipatrice.

31 mai 2025

I. Le nouveau cours de l'impérialisme américain et ses impacts sur la politique canadienne et québécoise

La victoire de Trump ouvre une nouvelle phase de l'impérialisme. Pour le Canada et le Québec, elle signifiera une multiplication des pressions exercées par les secteurs les plus droitiers du capital états-unien sur la société canadienne –les Big Tech, la crypto-finance, l'industrie fossile, auxquels s'ajoute l'industrie de l'armement. . La volonté de Carney de s'accommoder de cette domination participe d'un virage à droite de toute la classe politique au Canada, tant au niveau de l'État fédéral que des gouvernements provinciaux. Cette évolution sra favorisée par le popids du partie conservateur de Pierre Polivevre qui incarne une droite radicalisée, et populiste dont une partie de la base est solidaire du trumpisme.

La course aux armements et la volonté de renforcement des budgets militaires sont directement liées à la montée des tensions militaires, reflétant l'exacerbation de la concurrence sur les marchés mondiaux, l'intensification de l'extractivisme néocolonial et la lutte pour les minerais stratégiques. Une des premières demandes du gouvernement Trump a été d'exiger du gouvernement Carney une augmentation des dépenses militaires, le soutien à sa politique de réarmement généralisé et le ralliement à son projet de "Dôme doré" (bouclier antimissiles) qui mobilisera des milliards de dollars.

Le trumpisme est le leader des climatosceptiques et du maintien de la priorité donnée aux énergies fossiles. Il cherche également à opérer une rupture avec le capitalisme vert. Les pressions exercées sur le gouvernement canadien ont déjà conduit le gouvernement Carney à accepter non seulement de maintenir le soutien à l'exploitation des sables bitumineux, mais aussi à envisager la construction de pipelines traversant l'État canadien. Reprenant les orientations de Trump sur l'exploitation du pétrole dans les océans, le gouvernement Carney a déjà annoncé que « le gouvernement Carney appuie la mise aux enchères de 85 000 km² de permis d'exploration pétrolière en milieu marin au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador » (Le Devoir, 28 mai 2025). Il suit l'orientation d'expansion du capital fossile et abandonne la démagogie du capitalisme vert mise de l'avant par le gouvernement Trudeau. Les effets de la crise climatique continueront à se manifester violemment, détruisant les forêts, les infrastructures, les capacités agricoles et les moyens de subsistance de la population.

Les travailleurs et travailleuses migrant·es, les étudiant·es étranger·ères risquent d'être les premières victimes des volontés d'accommodement du gouvernement Carney, qui bénéficie déjà de la complicité assurée du gouvernement Legault et du Parti québécois. Le gouvernement néofasciste qui règne à Washington s'attaque prioritairement à toutes les forces qui agissent en solidarité avec la population palestinienne et contre la guerre génocidaire d'Israël contre la population de la bande de Gaza. Le gouvernement canadien a adopté la définition de l'antisémitisme qui assimile toute critique de la politique israélienne à de l'antisémitisme. La répression contre l'immigration palestinienne et leurs soutiens risque de s'approfondir pour répondre aux pressions de l'administration Trump.

Les droits des femmes, des personnes transgenres et de l'ensemble des LGBTQ+ seront aussi des cibles désignées par Trump au gouvernement canadien. L'idéologie du retour à la famille traditionnelle, constitutive de la matrice néolibérale et poussée à l'extrême par l'aile droite des fondamentalismes, sert à faire peser sur toutes les femmes des classes populaires les tâches de prise en charge des enfants, des personnes âgées, des malades et des personnes handicapées. Pendant la crise de la COVID, les femmes racisées ont été au centre de la résistance à la pandémie et au soin des personnes. Sitôt cette crise dépassée, leurs contributions à la société canadienne et québécoise n'ont fait l'objet d'aucune reconnaissance.

L'objectif qui découle des pressions de l'administration Trump sur Washington est clair : affaiblir les mouvements syndicaux, étudiants, communautaires, féministes, antiracistes et autochtones, ainsi que les ONG pro-démocratie. Le ralliement du gouvernement canadien et des élites dirigeantes au Canada à cet agenda va se révéler de plus en plus clairement dans les mois et les années à venir.

II. Un programme de déconnexion pour se libérer des diktats de l'impérialisme de prédation et de vassalisation de Trump

C'est à l'ensemble du projet trumpiste de vassalisation qu'il faut s'attaquer. Cela ne peut être réalisé qu'à partir des luttes sociales, politiques et culturelles des classes ouvrières et populaires et des mouvements sociaux antisystémiques (féministes, écologistes, jeunes, antiracistes,...) qui doivent s'engager dans la voie de la socialisation de l'économie et la redéfinition des institutions politiques actuelles. C'est ainsi que pourront être jetées les bases du refus de cette vassalisation.

Ces politiques doivent s'articuler autour des axes suivants :

1) Une planification écologique dans la lutte contre les changements climatiques, impliquant une rupture avec le capitalisme fossile

Il faut favoriser les relocalisations et la réduction des dépenses découlant des formes actuelles des chaînes d'approvisionnement. Il faut également sortir de la logique de la croissance, qui pousse à produire toujours plus, à consommer davantage, et ainsi à dilapider les ressources minières, forestières et énergétiques de la planète. Il faut sortir des énergies fossiles, du capital fossile, car cette croissance ne bénéficie qu'aux entreprises multinationales.

De cela découle :
a) la relocalisation des productions stratégiques (aliments, médicaments, moyens de transport…) ;
b) la lutte pour la sortie des énergies fossiles et le refus de la construction de pipelines ou de gazoducs ;
c) le refus de l'augmentation de la production d'hydroélectricité à des fins d'exportation et l'adoption d'une politique de sobriété énergétique passant par la rénovation thermique des logements, souvent de véritables passoires énergétiques ;
d) le refus de la privatisation d'Hydro-Québec et la nationalisation/socialisation des énergies renouvelables ;
e) le rejet de la filière batteries et de l'auto électrique comme solution à la crise climatique, au profit de la production locale de moyens de transport public pour les personnes, et de l'utilisation du transport ferroviaire pour les marchandises ;
f) le développement d'une agriculture écologique centrée sur la souveraineté alimentaire et la protection de la biodiversité, en réorientant la production vers les marchés locaux et régionaux, et non vers l'exportation, ce qui implique la fin de la production carnée orientée vers l'exportation.

2) La priorité accordée à la satisfaction des besoins sociaux par la défense des services publics dans une perspective d'égalité sociale et par le refus de leur privatisation

L'actuelle distribution des richesses en faveur d'une minorité des plus riches prive la majorité populaire de la possibilité de faire des choix qui répondent réellement à ses besoins sociaux. Les choix des gouvernements visent essentiellement à protéger cet accaparement des richesses par la classe dominante. Les généreuses subventions aux entreprises privées participent de cette concentration.

C'est pourquoi il faut :
a) abolir les privilèges fiscaux des plus riches et réformer la fiscalité pour la rendre plus juste et redistributive ;
b) augmenter le salaire minimum et garantir le droit au logement en construisant des logements sociaux ;
c) réinvestir massivement dans les services publics de santé et d'éducation, déprivatiser les cliniques et bloquer l'ouverture d'hôpitaux privés ;
d) nationaliser l'industrie pharmaceutique et favoriser la production locale ainsi que la distribution gratuite des médicaments ;
e) assurer un véritable service public d'éducation et en finir avec les subventions aux écoles privées.

3) Une lutte antipatriarcale défendant l'égalité des hommes et des femmes, et les droits des personnes trans.

Le combat contre le sexisme et le patriarcat passe, entre autres, par le soutien à l'auto-organisation du mouvement des femmes et des personnes trans, un enjeu incontournable.

Ces combats doivent :
a) assurer le droit à l'avortement libre et gratuit ;
b) fournir les moyens nécessaires à la lutte effective contre les violences sexistes et sexuelles, et appuyer les associations et mouvements menant ces luttes ;
c) soutenir les luttes pour l'égalité salariale ;
d) soutenir les combats des personnes LGBTQI et mettre en œuvre un plan d'éradication des violences les visant.

4) Une lutte antiraciste pour l'instauration d'une réelle égalité sociale de fait et de droit

Alors que des secteurs importants du nationalisme québécois prennent une forme de plus en plus identitaire et excluante, et que des partis nationalistes comme la CAQ et le PQ n'hésitent pas à recourir à une démagogie ciblant une partie de la population du Québec en désignant les personnes migrantes comme responsables des maux de la société, il est plus nécessaire que jamais de lutter pour :

a) le principe d'égalité des droits, qui implique la libre circulation et installation ;
b) l'accès égal à une série de droits fondamentaux, notamment : le droit au travail, à un salaire égal, à l'acquisition de la citoyenneté, à la vie familiale, au vote, à la sécurité sociale, et à l'accès aux services publics ;
c) l'éradication des discriminations raciales et de l'idéologie raciste, un combat essentiel à l'objectif d'égalité sociale que nous poursuivons dans tous ces domaines.

5. L'indépendance du Québec – axe stratégique contre l'État canadien et ses politiques réactionnaires

L'indépendance du Québec est au coeur de la crise structurelle de l'État canadien. Les luttes de la nation québécoise et ds nations autochtones peuvent devenir des leviers essentiels pour déconstruire le bloc bourgeois réactionnaire qui se met en place actuellement. La lutte pour l'indépendance exige de clarifier les voies dans son enracinement majoritaire dans la population.

A. La construction d'un bloc populaire regroupant la majorité populaire d'une société plurinationale et pluriculturelle qu'est le Québec

Dans un tel contexte, l'indépendance conçue dans un sens cosmopolitique signifie que l'indépendance vise à faire du territoire québécois libéré un centre de solidarité avec la lutte des peuples du monde pour leur émancipation et pour faire face ensemble à ces multiples problèmes.

Ce bloc populaire passera par :
a) le rejet d'une vision ethnique homogène de la nation et le rejet du projet nationaliste d'homogénéisation culturelle ;
b) une politique de rejet des discriminations racistes et le refus de l'existence de secteurs de la société privés de droits, ainsi que l'union de toutes les composantes de la majorité populaire dans ce combat ;
c) la liberté de circulation et d'installation pour toutes les personnes migrantes ;
d) l'éradication du racisme systémique qui touche tant les nations autochtones que les autres secteurs racisés de la population ;
e) une politique linguistique du français qui refuse de faire des personnes immigrantes la cause du manque d'attractivité de la langue française ;
f) le rejet d'une laïcité identitaire qui essentialise la réalité de la nation et débouche sur des attaques à la liberté de pensée et de religion.

B. La mise en marche d'une véritable démarche de souveraineté populaire

Le pouvoir constituant ne peut être que le moment final d'une délibération confiée à des représentant·e·s du peuple sur la forme que devraient prendre les institutions économiques et politiques de la société. Il se construit par une série de luttes économiques, sociales et politiques visant à élargir le contrôle populaire sur les différents éléments de la vie collective : la démocratie économique, la représentation de la majorité populaire dans la direction des entreprises, la place des citoyen·ne·s, des travailleurs et des travailleuses dans la définition de la politique énergétique en lien avec une véritable transition ; la démocratisation des mécanismes de contrôle de la majorité populaire sur la production réelle ; la capacité des producteurs et productrices agricoles à faire les choix permettant de concrétiser notre souveraineté alimentaire ; la capacité des travailleuses et travailleurs de la santé à bloquer la privatisation du système de santé ; le poids du contrôle citoyen sur les institutions locales et régionales.

Voici des revendications pouvant être défendues dès maintenant, qui vont dans le sens du renforcement de la souveraineté populaire et qui visent à bloquer les voies par lesquelles les représentant·e·s échappent au contrôle des personnes représentées. Ces revendications préparent la mise en place d'une véritable république sociale.

Il s'agit :
a) d'imposer un contrôle populaire des représentant·e·s dans le cadre de la démocratie représentative :
• en donnant des mandats impératifs aux élu·e·s par les assemblées devant lesquelles ces élu·e·s sont redevables ;
• en interdisant la circulation des élu·e·s entre les responsabilités politiques et les responsabilités économiques dans le secteur privé ;
• en implantant des mécanismes pour en finir avec la sous-représentation des catégories modestes (travailleurs et travailleuses manuelles) ;
• en introduisant une procédure de révocation des élu·e·s par les circonscriptions ou par les autres instances électives.
b) de mettre fin à la consolidation d'une oligarchie politique :
• en imposant la parité de genre (hommes/femmes) dans la représentation politique ;
• en abolissant les mandats consécutifs au parlement et dans les municipalités (les limiter à deux maximum) ;
• en introduisant un niveau de rémunération qui place les élu·e·s au niveau du salaire médian de la population.
c) d'introduire des mécanismes de démocratie participative à tous les niveaux dans les institutions de l'État et de généraliser le principe d'éligibilité :
• en instaurant des budgets participatifs conférant à des assemblées locales (municipalités et MRC) de citoyen·ne·s de larges pouvoirs de participation et de décision sur la détermination des priorités budgétaires dans les villes et les régions ;
• en introduisant un processus d'autogestion démocratique dans les entreprises et les services publics ;
• en mettant en place des référendums d'initiative populaire, notamment des référendums abrogatifs (permettant l'abrogation de lois rejetées par la majorité citoyenne).

6. La construction d'une alliance avec les classes ouvrières et populaires du ROC et les nations autochtones pour en finir avec cette prison des peuples qu'est l'État canadien

La gauche canadienne et québécoise ne pourra se reconstruire qu'en rompant avec les nationalismes des classes dominantes du Canada anglais comme du Québec . Elle doit rassembler les classes populaires, les peuples autochtones et les groupes subalternes dans un projet de libération plurinationale.

Ce projet doit être féministe, antiraciste, socialiste et décolonial. Il implique le rejet de toute alliance avec le PQ et de toute défense de l'État canadien tel qu'il est, c'est-à-dire fondé sur la négation de la réalité multinationale du territoire.

Une gauche de transformation sociale doit lier son action à un projet écosocialiste, soutenir l'autodétermination des peuples autochtones et québécois, et développer des solidarités avec les mouvements écologistes, féministes et populaires.

Elle doit œuvrer à bâtir un bloc social autour de la justice climatique, de la lutte contre le patriarcat, des réparations envers les peuples autochtones, de la création d'assemblées constituantes populaires, de la nationalisation des ressources et du démantèlement du complexe militaro-industriel canadien.

7. Par la promotion d'un altermondialisme en lutte contre les fauteurs de guerre et en solidarité avec les peuples en lutte

Réaliser cette perspective suppose une réinscription active des luttes sociales et écologistes dans une critique radicale de l'ordre international capitaliste, militariste et impérialiste. Promouvoir un altermondialisme de rupture, c'est :nécessite de :
• S'opposer aux politiques d'armement, d'occupation, de colonisation et d'ingérence.
• Soutenir activement les luttes des peuples pour leur autodétermination et leur libération : Qu'il s'agisse de la Palestine, du Kurdistan, de l'Ukraine ou d'autres peuples en lutte
• Nouer des alliances avec les mouvements sociaux et populaires du Sud global :
• S'opposer aux politiques canadiennes de militarisation et de complicité impériale : Cela implique une rupture avec les dépenses militaires croissantes, le soutien aux multinationales extractivistes à l'étranger, la participation à l'OTAN ou à la militarisation de l'Arctique.

Conclusion : Construire une gauche de rupture

La reconstruction d'un projet de gauche au Québec et au Canada ne peut être purement électorale. Elle exige une articulation avec les luttes continentales et mondiales contre l'impérialisme, le capitalisme et le colonialisme. Le Canada et le Québec ne sera jamais libre s'il est intégré à l'empire nord-américain. Il ne pourra sortir de la dépendance économique sans solidarité avec les peuples autochtones, les peuples du Sud, les migrant·e·s et les mouvements anstisystémiques d'ici et d'ailleurs.
Une gauche de rupture doit donc chercher à articuler souveraineté populaire et internationalisme. Elle doit s'inspirer des expériences populaires latino-américaines, des résistances féministes mondiales, des luttes autochtones, des mouvements antiracistes, des actions de masse des écologistes, de celles des coalitions populaires contre l'austérité, la répression, la guerre et l'extractivisme.

Le Canada entre dans une période de turbulences majeures. L'impérialisme américain se durcit et menace nos acquis. Le climat se dérègle. Les inégalités explosent. La gauche ne peut pas se contenter d'attendre, de corriger à la marge ou de gérer l'existant.

Il faut reconstruire une gauche de combat, populaire, enracinée, internationaliste, anticapitaliste, écologiste, féministe, antiraciste, indépendantiste. Une gauche qui assume la conflictualité sociale, qui se donne les moyens d'unifier les colères, de se construire sur des victoires partielles et d'élargir le champ des possibles.

Cette gauche de rupture émergera des luttes, des convergences, des mouvements, des débats, des expérimentations. Cela demandera du courage, de la clarté, de la stratégie car sams rupture, il n'y aura pas d'émancipation.

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Discours d’Haroun Bouazzi sur l’imposition des multimillionnaires

3 juin, par Haroun Bouazzi — , ,
Québec solidaire propose une taxe sur les multimillionnaires pour financer les services publics. Le premier 50 millions n'est pas taxé. % sur les actifs nets entre 50 M$ et (…)

Québec solidaire propose une taxe sur les multimillionnaires pour financer les services publics.
Le premier 50 millions n'est pas taxé.
% sur les actifs nets entre 50 M$ et 500 M$
2 % sur les actifs nets de plus de 500 M$.

Cela nous rapporterait collectivement des milliards annuellement.

26 mai 2025 - Discours d'Haroun Bouazzi à l'Assemblée nationale

Discours d'Haroun Bouazzi à l'Assemblée nationale du Québec

Merci madame la présidente.

Très heureux d'être avec vous aujourd'hui pour parler de taxe sur le capital ou taxe sur le patrimoine ou taxe sur la richesse, appelez-le comme vous voulez. Je vais commencer par rappeler de quoi on parle aujourd'hui. Quelle est notre proposition ? Québec solidaire propose que pour toutes les personnes qui ont accumulé plus de 50 millions de dollars, ben tout ce qui est au-dessus du 50 millions, on en prendrait 1 % et à partir de 500 millions de dollars, on en prendrait 2 %. On parle ici de quelques milliers de foyers québécoises des Québécois, quelque chose qui rapporterait quelques milliards de deux à 3 milliards de dollars. Évidemment, c'est difficile d'avoir des chiffres clairs sur de telles propositions car malheureusement comme personne ne touche au patrimoine au Québec, ben tout ce qui n'est pas taxé n'est pas calculé. Madame la présidente, donc de qui on parle au jour au juste ?

Déjà 50 millions, c'est beaucoup d'argent. Et commençons, madame la présidente, s'il vous voulez bien, par les milliardaires. Il y en a à peu près 13, ça fluctue un peu, mais disons qu'il y en a 13 qui accumulent 50 milliards de dollars. Les économistes, les grands économistes, Piketti, Stiglitz, prix Nobel de l'économie ont appelé depuis maintenant des années à introduire une taxe sur le patrimoine étant donné l'énorme écart de richesse sur les questions de patrimoine dans la société. L'économiste Zukman explique que de toute façon la richesse de ces multimillionnaires voire de ces milliard augmente en moyenne de 7,5 % par année et qu'évidemment si on en prend 1 % ils n'arrêteront pas au lendemain de cette taxe d'être multimillionnaires ou milliardaires. En fait, leur richesse va continuer à augmenter. Pour les milliardaires du Québec, leur richesse entre 2019 et 2024 a augmenté de pratiquement 50 %.
Donc la somme de l'argent de ces 13 personnes fait à peu près 50 milliards de dollars. Rendons-nous compte s'il vous plaît. 50 milliards de dollars, c'est autant d'argent que ce qu'a accumulé 3 millions de Québécoises et de Québécois.

Et j'ai entendu mon collègue du Parti libéral nous dire à quel point est-ce que c'est dombin catastrophique. On a 13 personnes au Québec qui ont accumulé l'équivalent de la richesse de 3 millions de Québécoises et Québécois et nous sommes le seul parti qui ose qui ose dire qu'il le faut une partie de cet argent là soit rendu à la richesse commune pour pouvoir construire nos écoles, nos hôpitaux ou notre transport en commun.

50 milliards de dollars pour 13 personnes. Pour l'accumuler le il faut mettre 100000 dollars de côté tous les ans pendant 500000 ans. 500000 ans.

C'est-à-dire que quelqu'un un un contemporain de Jésus ou de Moïse n'est même pas proche s'il est encore vivant aujourd'hui après avoir mis 100000 dollars de côté tous les ans. Madame la présidente, tous les ans, je sais pas si vous imaginez, c'est-à-dire que l'homo sapiens, les premières traces d'Homo sapiens doit être de 300000 ans. Il n'y a aucun être humain sur terre qui même s'il était immortel après avoir accumulé 100000 dollars par an, tous les ans pourraient se rapprocher de la richesse commune de ces 13 milliardaires québécois. et je dis québécois car évidemment c'est majoritairement voir essentiellement des hommes. Et les autres parties nous disent attention et le ministre des finances nous a dit attention ceci est la lutte des classes et il aime pas la lutte des classes. Et bien il se trompe deux fois madame la présidente. D'abord, même sans cette taxe, la lutte de classe opère. Et deuxièmement, en fait, il aime la lutte de classe. C'est juste qu'il en a choisi une et c'est entre autres celle de ses milliardaires. La lutte de classe opère parce que j'ai entendu mes collègues dire "Oui, mais c'est de l'argent qui est déjà taxé, le patrimoine, c'est de l'argent qu'on a. Pourquoi taxer quelque chose qu'on a ?" Mais cette taxe-là existe déjà, madame la présidente, pour chacun de nous qui possède une maison, il paye Bon 1 % de la valeur de sa maison pour la garder.

Il a acheté avec de l'argent sur lesquels il a déjà payé des impôts. C'est une taxe qui existe déjà mais essentiellement pour la classe moyenne qui avec les taxes scolaires et municipales à chaque année paye un pourcentage de leur patrimoine pour pouvoir participer à la richesse publique. et les locataires qui ne sont même pas propriétaires aussi participent à cet axe puisque très souvent cet argent là est refilé au locataire. Ces taxes là sont refilés au locataires. Pire encore, cet axe là est spécialement régressif parce que ce n'est pas sur ce qui vous appartient que vous la payez mais c'est bien sur la valeur de la maison. Et donc si 90 % de votre maison appartient à la banque en fait parce que c'est des dettes et bien vous allez payer des impôts sur 100 % de la valeur de votre maison. Or les personnes qui ont accumulé plus de 50 millions, 100 millions, 500 millions, 1 milliard, leur argent est pas dans leur maison.

Leur argent est investi en bourse. C'est des actions, c'est des options. Et leur patrimoine à eux, contrairement à la classe moyenne où la majorité se trouve dans leur maison, leur patrimoine à eux, ils en payent 0 % de taxe sur la patrimoine. Et j'entends qu'on nous parle de lutte de classe, bien sûr, il y a une lutte de classe, mais encore une fois, ce gouvernement et les autres partis ont choisi une classe et c'est celle des millionnaires et c'est celle des milliardaires. Il y a eu des baisses d'impôts depuis 25 ans ici au Québec qui ont essentiellement servi les personnes les plus lentilles ou les grosses corporations. Il y a donc une liste de classe qui s'opère. Il y a des perdants et je vais vous parler de ma circonscription. Il y a de la classe de ceux qui prennent le transport en commun par exemple. Eux, ils sont perdants parce que quand on ne taxe pas les milliardaires et bien il n'y a pas il n'y a plus d'argent. Il y a des coupures pour qu'on puisse avoir le financement du transport en commun.

Pour les personnes qui sont en en transport adapté, pour les personnes qui sont en chaise roulante, et bien le gouvernement a arrêté le financement des ascenseurs et dans ma circonscription à Crimazi ou à Sauve, ils ne peuvent pas prendre le métro. Pour le personne qui se déplace dans l'école Sophie Bara par exemple d'une d'une section à l'autre à cause des travaux, il y a 6 km entre les différentes sections de cette école. et ben le transport n'est pas offert par manque de financement.

Il y a aussi quand on refuse de taxer les millionnaire, d'autres classes qui sont défavorisées. Il y a celle des étudiantes et des étudiants. Dans ma circonscription, madame la présidente, l'école Sophi Bara tombe en lambeau et bien les travaux nous avons appris il y a quelques mois qui vont être repoussés à 2032.

2032 ça a pris moins de temps de réparer l'échangeur turco que de réparer cette école qui a été mal menée par tous les gouvernements et pas juste par celui de la CAC. C'est les coupures qui font en sorte que des conseillers de pédagogique ont été coupés qu'il y a des restructions d'embauche dans les ressources pour l'école. la seule école publique secondaire du quartier. C'est des projets d'agrandissement du SJB HNANIK qui ont été coupé. Des coupures qui ont affecté 350 élèves à cause de l'annulation tardive d'un nombre important de cours pour la session d'hiver 2025. Ça, c'est les conséquences de ne pas toucher à l'accumulation obsène de richesse tout en haut de la pyramide.

Je rappelle encore une fois que ces 13 milliardaires accumulent autant d'argent que 3 millions de Québécoises, des Québécois et ses collègues ici devant moi vivent très bien avec ça. Ben nous à Québec solidaire, on pense qu'on peut ben en partager plus pour que toutes les Québécoises, des Québécois, y compris les enfants de milliardaires, peuvent avoir accès à un métro qui fonctionne ou une école de bonne qualité.

Quand on refuse de taxer les millionnaires et les milliardaires, il y a aussi les personnes malades qui en paye le prix quand on coupe le transport adapté, quand on coupe le service à domicile pour nos aînés, quand on refuse de taxer les millionnaires et les milliardaires, c'est aussi pour le logement qu'il y a des perdants. Dans ma circonscription, des beaux projets de coopérative comme Reveanou dans le dans l'écoquartier Louvain ont été coupés, n'ont pas trouver le financement dont ils avaient besoin et malheureusement ce n'est pas les seuls. Tout ceci pour dire madame la présidente que dans un moment où les finances publiques vont mal, les irresponsables, c'est pas Québec solidaire.

Les irresponsables, c'est ceux qui regardent peut-être avec passion toute cet argent qui s'accumule chez les mieux nanti. Je rappelle encore une fois qu'on parle des personnes qui accumulent plus de 50 millions de dollars et que le premier 50 millions n'est pas touché et que leur argent augmente de 7.5 5 % tous les ans et on parle d'en prendre un petit 1 % au-dessus du 50 millions et 2 % au-dessus du 500 millions. fait que oui, le ministre des finances a raison, il y a une lutte de classe et nous nous avons choisi celle des travailleurs, celle de ceux qui prennent le transport en commun, c qui ont leurs enfants dans les écoles publiques, les mals logés, ceux qui font la file dans les banques alimentaires, les aînés qui ont besoin de services à domicile, les personnes à mobilité réduite qui ont besoin d'un ascenseur dans le métro ou d'un transport adapté.

Et il y a la classe des milliardaires et des millionnaires qui ont les téléphones personnels des grands décideurs et qui aujourd'hui sont défendus par ce gouvernement et les autres oppositions qui sont leurs alliés.

Merci madame la présidente.

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Haïtiens en République dominicaine : Amnesty dénonce un racisme d’État persistant

Santo Domingo – Dans un nouveau rapport publié ce mois de mai 2025, Amnesty International s'adresse une nouvelle fois à la République dominicaine avec des mots forts : « (…)

Santo Domingo – Dans un nouveau rapport publié ce mois de mai 2025, Amnesty International s'adresse une nouvelle fois à la République dominicaine avec des mots forts : « racisme institutionnalisé », « expulsions arbitraires », « persécutions systémiques  ». L'organisation internationale de défense des droits humains demande l'arrêt immédiat de la politique d'expulsions massives d'Haïtiens et de Dominicains d'ascendance haïtienne, politique qu'elle qualifie de « déshumanisante » et « discriminatoire ».

Par Smith PRINVIL

Sur le terrain, ces mots trouvent un écho douloureusement réel. Des rafles dans les rues de Santiago et Santo Domingo. Chaque semaine, des camions de la Dirección General de Migración sillonnent les quartiers populaires. À la sortie des chantiers, dans les marchés ou à l'arrêt des bus, des hommes en uniforme arrêtent sans distinction. Le critère ? La couleur de la peau. Le créole. Le type de cheveux. L'apparence.

«  Je suis né ici, à La Vega. Je n'ai jamais mis les pieds en Haïti. Mais ils m'ont arrêté, m'ont dit que je n'étais pas Dominicain. Je n'avais pas mes papiers sur moi. Je me suis retrouvé à Dajabón, de l'autre côté de la frontière, sans rien  », témoigne Wilner, 24 ans, un Dominicain noir de parents haïtiens, expulsé en février dernier.

Depuis l'arrivée au pouvoir du président Luis Abinader en 2020, le gouvernement a intensifié sa politique dite de «  contrôle migratoire ». En réalité, dénoncent les ONG, il s'agit d'un nettoyage ethnique à peine voilé, soutenu par une rhétorique nationaliste. Les autorités justifient ces expulsions par la « pression migratoire  » exercée par la crise en Haïti. Mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : selon Amnesty, plus de 200 000 personnes ont été expulsées en 2024, y compris des femmes enceintes, des enfants, des malades, parfois en pleine nuit.

Le droit international interdit les expulsions collectives et exige que toute procédure respecte les droits fondamentaux de la personne. Or, comme l'a documenté Amnesty International, nombre d'expulsés ne bénéficient ni d'assistance juridique, ni d'accès à un interprète, ni même de la possibilité d'emporter leurs effets personnels.

En 2013 déjà, la Cour constitutionnelle dominicaine avait rendu un arrêt déchu de toute humanité, retirant rétroactivement la nationalité dominicaine à des milliers de personnes nées dans le pays de parents étrangers, essentiellement haïtiens. Cette décision avait été fortement condamnée sur la scène internationale. Plus de dix ans plus tard, les conséquences se poursuivent.

Face à cette situation, le silence complice des pays de la région choque. L'Organisation des États américains (OEA), la CARICOM et même les Nations Unies semblent impuissants – ou désintéressés. Pendant ce temps, des familles entières sont déportées dans un pays qu'elles ne connaissent pas, livrées à la violence, au chaos, à la précarité extrême.

Pour Haïti, déjà au bord du gouffre, ces retours forcés sont une charge humaine, sociale et économique insoutenable. Pour la République dominicaine, c'est une dérive inquiétante vers une gouvernance de l'exclusion, sous couvert de souveraineté.
« Ce n'est pas une crise migratoire, c'est une crise des droits humains », conclut Amnesty.Et tant que les États choisiront l'aveuglement, les murs de la frontière continueront de s'ériger non seulement en béton, mais en haine.

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Suspension des visas : Trump continue son offensive contre les universités et les soutiens à la Palestine

3 juin, par Révolution permanente — , ,
Alors que les visas étudiants étaient déjà menacés à Harvard, Trump tente de passer en force en interdisant aux ambassades et consulats des États-Unis de recevoir l'ensemble (…)

Alors que les visas étudiants étaient déjà menacés à Harvard, Trump tente de passer en force en interdisant aux ambassades et consulats des États-Unis de recevoir l'ensemble des demandeurs de visas étudiants, avançant dans son offensive xénophobe à l'égard des universités.

28 mai 2025 | tiré de Révolution permanente
https://www.revolutionpermanente.fr/Suspension-des-visas-Trump-continue-son-offensive-contre-les-universites-et-les-soutiens-a-la

Ce mardi 27 mai, le secrétaire d'État étasunien, Marco Rubio, a annoncé la suspension du traitement de tous les visas des étudiants étrangers, en attendant une analyse approfondie de leurs profils sur les réseaux sociaux. Ce sont des milliers de personnes en attente d'être reçues par les différents services de l'immigration qui vont voir leur rendez-vous annulé, leur demande de visa refusée, en attente de nouvelles directives du gouvernement. La suspension des traitements des visas étudiants est justifiée par un besoin de prendre « très au sérieux le processus d'examen de tous ceux qui entrent dans le pays », d'après le porte-parole du secrétariat d'État américain, Tammy Bruce.

Cette mesure liberticide vise à surveiller les opinions politiques des étudiants étrangers, en s'assurant qu'ils ne soient pas critiques du gouvernement. C'est la mise en place d'un profilage et d'un tri idéologique aux frontières accru qui est progressivement mis en place, alors que les étudiants étrangers étaient déjà une cible de l'administration Trump. À Harvard, le programme d'inscription des étudiants étrangers a été suspendu la semaine dernière alors que l'Université s'était opposée au fichage des étudiants et à l'envoi des vidéos des manifestations en soutien à la Palestine du campus.

Face à la résistance de la présidence de l'Université, le Département de la Sécurité Intérieure a annoncé la suppression du programme, et désormais Trump entend s'attaquer à l'ensemble des étudiants étrangers et de la communauté universitaire. Le profilage des étudiants et la répression du mouvement Palestine sont les deux faces d'une même pièce : la volonté féroce de Trump de façonner les universités à son programme réactionnaire, raciste et anti-woke.

Ces deux mesures s'inscrivent dans la continuité de l'offensive que Trump mène depuis son retour à la tête des États Unis. En effet, le président mène une lutte acharnée contre les mobilisations dénonçant le génocide en Palestine et la complicité des États Unis, comme l'a montré la répression violente contre des figures du mouvement comme Mahmoud Khalil, menacé de déportation, ou les attaques contre les universités, en particulier d'élite, qui ont été le foyer des mobilisations. Trump avait notamment privé Columbia de 400 millions de dollars de financement fédéraux : après ça, l'université avait plié face aux demandes du gouvernement.

Trump cherche à abattre toute contestation de ses politiques en visant particulièrement les universités, affichant comme objectif un contrôle idéologique fort et la décapitation du mouvement de solidarité avec la Palestine. Seul un mouvement d'ensemble, formé d'étudiants et de travailleurs, affirmant que Trump n'a pas de mandat pour son programme réactionnaire, exigeant la relaxe de tous les réprimés et l'inscription de l'ensemble des étudiants étrangers demandeurs de visas sera capable de faire reculer le président américain et son monde.

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Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG)

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Gauche.media est un fil en continu des publications paraissant sur les sites des médias membres du Regroupement des médias critiques de gauche (RMCG). Le Regroupement rassemble des publications écrites, imprimées ou numériques, qui partagent une même sensibilité politique progressiste. Il vise à encourager les contacts entre les médias de gauche en offrant un lieu de discussion, de partage et de mise en commun de nos pratiques.

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