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Pour un collectif écosocialiste et écoféministe

L'écosocialisme et l'écoféminisme peuvent offrir à Québec solidaire des idées clés favorisant la cohésion sur le plan des orientations, une plus grande clarté stratégique et des balises pour notre fonctionnement interne. Cette perspective est à la fois enracinée dans l'histoire du parti, son programme et ses statuts et différente des discours et de certaines pratiques prédominantes dans le parti présentement. Lesquelles sont davantage inspirées par la social-démocratie et la manière traditionnelle de concevoir l'action politique.
Comme collectif, nous comptons mettre nos idées de l'avant par divers moyens, incluant des activités de formation et d'échange, des publications et la participation aux débats du parti à différents niveaux.
Orientations
Le capitalisme ne sera jamais vert, inclusif, post-colonial ou égalitaire. Ce système est indissociable de l'exploitation, de l'oppression et du pillage. Selon les lieux et les époques, ce sont les formes d'exploitation, d'oppression et de pillage qui varient, mais la logique du capital reste la même : toujours plus, toujours plus vite, sans égard pour la nature, les corps, les cultures et les sociétés.
L'idée du dépassement du capitalisme, présente dans le programme de Québec solidaire depuis 2011, n'est pas un simple souhait, c'est une nécessité vitale. Pour réaliser notre projet de société, il va falloir trouver le chemin vers une économie autogérée, démocratique, décentralisée, mise au service des humains et respectueuse des limites écologiques.
Le féminisme intersectionnel est aussi une idée clé au cœur du programme. Le projet de société solidaire sera réalisé par et pour les femmes, en solidarité avec toutes les personnes marginalisées, avec la valorisation du soin des personnes (le care) à la base de notre vision de l'économie.
Stratégie
Une telle transformation sociale ne peut pas se réaliser par la simple formation d'un gouvernement, aussi bien intentionné soit-il. En plus de gagner les élections, il va falloir gagner l'adhésion de la majorité de la population à un projet dont la réalisation ne sera possible que par leur engagement actif et autonome.
De plus, la formation d'un gouvernement solidaire n'est concevable que sur la base de mobilisations sans précédent de l'ensemble des mouvements sociaux, en conjonction avec la croissance du parti. Celui-ci étant l'expression concentrée de la volonté populaire de transformation sociale, économique et politique. Bref, avant de « prendre le pouvoir », il faut commencer à changer la société. Le parti de la rue doit être priorisé entre les élections pour rendre possible le succès du parti des urnes.
Pour que notre projet solidaire se réalise, il faudra aussi gagner l'indépendance du Québec. Ce qui demande, en pratique, la remise en question de l'État colonial et capitaliste canadien, en solidarité avec les peuples autochtones et les forces progressistes du reste du Canada. Ce projet politique est aussi forcément international face à un capitalisme extractiviste et patriarcal globalisé.
Organisation
De quel type de parti avons-nous besoin pour mener à bien ce projet politique pour le moins ambitieux ? D'abord, un parti enraciné dans les secteurs mobilisés de la population et les luttes sociales. Bien entendu, un parti qui incarne toute la diversité de la population et est actif partout au Québec. Ensuite, un parti qui fonctionne de la manière la plus démocratique possible, avec des structures horizontales, participatives, paritaires et décentralisées. Aussi, un parti dont les structures de base sont tournées vers l'extérieur afin de maximiser notre apport collectif au développement des mouvements et au succès des luttes.
Ce n'est que par cet enracinement et cette démocratie participative que nous pourrons collectivement résister aux pressions à la “normalisation” de ce parti pas comme les autres dès maintenant, de même qu'aux pressions encore plus féroces pour la “normalisation” d'un éventuel gouvernement solidaire.
Dans un tel parti, la formation sur les enjeux politiques et les débats sur la stratégie et le positionnement du parti dans la conjoncture sont essentiels. C'est d'abord à ces tâches que nous comptons consacrer les énergies de ce nouveau collectif.
(signatures)
Laura Avalos, Pontiac
Katharine Beeman, Mercier
Sébastien Bouchard, Jean-Lesage
Susan Caldwell, Rosemont
Louise Constantin, Verdun
André Doucet, Lafontaine
Jonathan Durand Folco, Hull
André Frappier, Maurice Richard
Daryl Hubert, Saint-Henri-Sainte-Anne
Hassoun Karam, Viau
Ginette Lewis, Jean-Lesage
David Mandel, Notre-Dame-de-Grace
Lucie Mayer, Prévost
Gérard Pollender, Sherbrooke
Roger Rashi, Laurier-Dorion
Benoit Renaud, Hull
Bernard Rioux, Jean-Lesage
Maïka Sondarjee, Hull
Jessica Squires, Hull
En hommage à Yolande Geadah — 1950-2023. Témoignages livrés durant la cérémonie du 31 août 2023
Trouver des portes de sortie : à partir des futurités noires
Afrofuturisme et féminisme : culture pop, culture de résistance
Cet article explore la futurité noire à travers l’Afrofuturisme. En contestant le droit futur d’exister et les conditions d’existence pour les communautés noires, l’article propose des réflexions sur le pouvoir de l’imagination et de la résistance par les arts. Ancré dans les théories critiques et féministes noires, l’article aborde la subversion, la réappropriation et la resignification à travers l’œuvre de Janelle Monáe.
Aller vers le futur lorsque la mémoire demande de rester. Octavia Butler et l’histofuturisme : vers une actualisation québéco-caribéenne
L’histofuturisme, branche de l’afrofuturisme et de la science-fiction, est une démarche de recherche-création littéraire inventée par l’écrivaine étatsunienne Octavia Butler, dont l’œuvre est considérée comme l’une des plus importantes de l’afrofuturisme des États-Unis. Les spéculations afrofuturistes et histofuturistes permettent d’appréhender l’avenir des communautés afrodescendantes dans un monde à l’étrangeté grandissante, en tentant de prédire comment des formes de dominations coloniales pourraient être combattues ou renouvelées par la science et les technologies, tout en mettant en valeur la continuité historique de leur incidence sur plusieurs générations issues de communautés marginalisées en Occident. Réinvestir des archives afrodescendantes dans un récit afrofuturiste peut mener à la découverte de nouvelles significations à une mémoire familiale et communautaire, et à souligner ses silences sociohistoriques, tel que décrits par Michel-Rolph Trouillot dans son essai Silencing the Past. Or, travailler avec les archives afrodescendantes n’est pas sans défis, puisqu’elles témoignent d’une violence sans précédent, requérant ainsi à la fois un courage et une discrétion de la part des chercheur·euses et auteur·ices qui les sollicitent dans leurs travaux. Au Québec, un tel afrofuturisme est attendu avec impatience, et semble se développer précautionneusement, avec des œuvres comme La respiration du ciel de l’autrice martinico-québécoise Mélodie Joseph, le premier roman d’afrofantasy québécois paru au printemps 2023.
Les fantômes des esclaves nous murmurent à l’oreille : pas de futur sans reconnaissance du passé
Comme le disait James Baldwin, « L’histoire n’est pas le passé, c’est le présent. Nous portons notre histoire en nous. » Ainsi, l’esclavage est inscrit dans l’ADN des corps noirs, il fait partie de leur histoire.
Ayant commencé sa vie d’artiste sous le nom de SAMO (Same Old Shit) patronyme illustrant les traumatismes du racisme marquant les âmes noires. Cet éternel jeune homme nous interpelle : comment parler du futur, lorsqu’on ne peut se débarrasser des fantômes du passé ?
En me fondant sur la Critical Race Theory, approche qui prend notamment en compte l’expérience du racisme anti-noir, j’analyserai certaines œuvres cruciales de Basquiat, porteuses de récits, pour appréhender la société. Ces œuvres nous parlent toujours en faisant de Basquiat un prophète.
Dans Water-Worshipper, (1984), il expose l’esclavage et rompt le silence en exposant les séquelles sociales écrasantes et implacables.
Et comment ignorer sa clairvoyance alors qu’il nous parle dans Defacment?(1983) de Michael Stewart qui est une illustration des traitements des corps noirs, cette œuvre nous parle aujourd’hui des noirs assassinés, de George Floyd.
Ce que nous enseigne Basquiat : pas de futur sans reconnaissance du passé.
ETHEREALITY
Retranscription libre du film ETHEREALITY de Kantarama Gahigiri,
dialogue entre la réalisatrice et l’astronaute,
entrecoupé de témoignages recueillis dans une épicerie-café africaine à Winterthur, en Suisse.
ETHEREALITY est un film qui évoque l’insaisissable ou l’impondérable partie de soi qu’on laisse derrière en partant, en quittant son pays. C'est une exploration poétique qui parle d’immigration, tissant un fil documentaire entre les portraits de femmes et d’hommes afro-descendants qui se retrouvent en Suisse et l’histoire d’un astronaute qui revient sur terre. Il s’agit alors pour tous d’un combat quotidien pour rester digne malgré les circonstances, retrouver le lien, rester humains.
Les thèmes de l'identité, de l'appartenance et de la souveraineté qui sont traités ici sont au cœur du travail de Kantarama Gahigiri. ETHEREALITY les aborde et la confronte à l’histoire de son propre vécu, en tant qu’afro-descendante, naviguant entre la Suisse et le Rwanda.
Mawonay, Nan Ginen, elatriye : la création d’espaces alternatifs de continuation et de réinvention identitaire
Comment le fait de replonger dans les approches intersectionnelles, décoloniales et postcoloniales peut offrir des solutions par, pour et avec les communautés noires? Si, pour reprendre les mots d’Ingrid LaFleur, l’afrofuturisme représente une façon « d’envisager le futur par la lorgnette de la culture noire », comment ce futur est-il lié à la libération ?
Penser les futurs noirs à travers le marronnage
Dans son texte Penser les futurs noirs à travers le marronnage, Lourdenie Jean propose le marronnage comme piste pour éclairer des questions face au futur, en soulever d’autres et tenter des réponses. Pour ce faire, elle distinguera deux schémas de marronnage, soient le marronnage de fuite et le marronnage collectif, par l'importance accordée aux garanties de sécurité. Pour finir, elle nommera l'importance de renforcer les imaginaires afros à travers la fiction pour mieux se projeter dans l'avenir.
Usages et méconnaissances de la pensée caribéenne. Envisager l’avenir au-delà des périls de lectures et des identifications meurtrières
Dans cet article, je m’intéresse aux usages et détournements de la pensée caribéenne et/ou Noire dans les reprises qui en sont faites par des personnes bien ou mal intentionnées qui les éloignent de leur visée première: la libération des personnes Noires ou afrodescendantes. J’examine de manière détaillée les processus rhétoriques ainsi que la rhétorique qui facilitent ces reprises indues à partir de ce que je nomme un « point de retournement » ou un « point de fatigue » de ces pensées.
Au moment où l’intérêt des milieux universitaires, culturels et littéraires voire politiques pour les penseur.se.s afrodescendant·e·s va croissant, cette réflexion sur l’archive de la pensée Noire se propose comme un appel à la vigilance critique, un outil de résistance, une manière de considérer son / notre avenir.
Tes yeux sont ce qui me retient dans ton tombeau. Imonlè 166, extrait inédit
Christine Palmiéri : L’éternité n’est jamais loin : Poésie : Éditions Mains libres : 2023 : 162 pages (recension)
Pierre Ouellet : Monde ! : Poésie : Éditions Mains libres : 2023 : 166 pages (recension)

Rassemblement virtuel de mobilisation le 29 novembre de 13h à 14h

Travailleuses-eurs et militantes-ts du mouvement de l'action communautaire autonome sont invitées à un rassemblement virtuel le 29 novembre de 13h à 14h pour prendre connaissance et discuter des actions pour la justice sociale et climatique qui auront lieu dans le cadre de la semaine de fermetures, de grèves et d'actions rotatives du 20 au 24 février.
Bonjour !
Vous trouverez ci dessous une invitation pour un rassemblement virtuel de mobilisation le 29 novembre prochain. Nous discuterons de l'appel à l'action du 20 février au 24 février pour la justice sociale et climatique.
L'évènement facebook se trouve ici.
La rencontre aura lieu sur zoom (https://us06web.zoom.us/j/5227952607).
On invite les gens à s'inscrire : https://forms.gle/UHzQzLrYGMh59Wn76
Vous pouvez diffuser cette invitation dans vos réseaux et dans votre région ! :)
Joignez-vous à des organismes communautaires de partout au Québec !
Vous avez envie d'en savoir davantage sur la mobilisation sur la justice sociale et climatique ? C'est quoi la justice climatique ? En quoi ça concerne les organismes communautaires ? Pourquoi un mouvement de fermeture et de grève ? Comment participer ?
En l'espace d'une heure, nous discuterons de la conjoncture, de la campagne de mobilisation en cours et de l'appel à l'action du 20 février au 24 février !
Pour s'inscrire à la rencontre : https://forms.gle/UHzQzLrYGMh59Wn76
Pour consulter l'appel à l'action : https://mepacq.qc.ca/20-24fevrier/
Pour consulter la campagne de mobilisation 2022-2023 : https://mepacq.qc.ca/mob2022-2023/
Solidarité.
Gabrielle Renaud
Coordonnatrice à la vie associative et à l'éducation populaire autonome
Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec
6839 drolet, Bureau 305, Montréal, H2S 2T1
Téléphone : 514.843.3236 | Courriel : info@mepacq.qc.ca | Site Internet : www.mepacq.qc.ca
Voici l'appel à l'action : https://mepacq.qc.ca/20-24fevrier/
20 au 24 février 2023 – Appel à l'action
Inégalités et climat déréglé, c'est assez !
Communautaire dans la rue !
Semaine de grève, de fermetures et d'interruptions de service rotatives
À DIFFUSER LARGEMENT
Le milieu communautaire du Québec se prépare à une semaine de cinq jours de grèves et de fermetures rotatives du 20 au 24 février 2023. Cette mobilisation s'inscrit dans un contexte de crise autant social que climatique. Nous voulons du changement maintenant, pas dans 30 ans !
Communautaire dans la rue !
Le 23 septembre dernier, nous étions plus de 15 000 travailleuses et travailleurs, 130 000 étudiantes et étudiants en grève et 350 organismes communautaires en action aux quatre coins du Québec.
Fortes et forts de cette mobilisation, nous nous donnons un prochain rendez-vous d'une semaine qui débute le 20 février, journée internationale de la justice sociale.
La réélection d'un gouvernement majoritaire de la CAQ n'augure rien de bon pour nos droits sociaux et la lutte à la crise climatique. Nous devons augmenter les moyens de pression dans le but de bâtir un véritable rapport de force ! Une grève permet aux travailleurs et travailleuses, aux bénévoles ainsi qu'aux militantes et militants d'interrompre leurs activités habituelles afin de participer aux actions de mobilisation dans toutes les régions.
Les revendications
- Bannir les énergies fossiles d'ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d'exportation que d'importation en s'assurant d'une transition juste et inclusive pour les communautés et les travailleuses et travailleurs
- Taxer massivement la richesse et réinvestir massivement dans le filet social, afin d'assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous.
Pour en savoir davantage sur les revendications, consultez le cahier de mobilisation 2022-2023
Monter la pression !
Les organismes sont appelés à fermer leurs portes et/ou mener des actions lors d'une journée régionale entre le 20 et le 24 février. L'idée est de monter le ton et se diriger vers des moyens d'action qui mettent davantage de pression.
Qu'est-ce qu'une semaine de grèves / fermeture rotatives
Les organismes dont leur journée d'action régionale est le lundi 20 février passeront le flambeau aux régions du mardi 21 février et ainsi de suite jusqu'au 24 février.
Pourquoi la grève / fermeture ?
La grève s'inscrit dans une escalade des moyens de pression dans le but de bâtir notre rapport de force face à l'État.
La grève c'est un moyen :
D'envoyer un message fort aux gouvernements
De se donner le temps de faire avancer nos luttes
De se solidariser entre nous et avec nos allié-e-s des autres mouvements sociaux
D'amorcer une réflexion collective sur la société que nous voulons construire
D'obtenir des gains
Comment participer à la mobilisation ?
Inscrire mon organisme à sa journée de grève et d'actions rotative régionale
Préparer la mobilisation dans vos groupes
En participant au rendez-vous virtuel le 29 novembre de 13h à 14h
En animant un moment d'échange avec vos membres, votre équipe ou votre C.A.
En allant chercher un mandat de grève / fermeture
Participer à votre journée d'action rotative
Voyez les détails dans le calendrier rotatif des actions
Exemple de résolution pour les conseils d'administration :
N'hésitez pas à l'adapter selon vos besoins et réalités.
Considérant
– Que nous sommes dans une crise des inégalités plus grande que jamais ;
– Que la crise climatique a des impacts grandissants sur nos droits sociaux, nos conditions de vie, notre santé, notre portefeuille, etc.
– Que les groupes communautaires sont en action pour la justice sociale et climatique depuis plusieurs années ;
– Que les gouvernements et les élites économiques ne se saisissent pas de l'urgence d'agir
– Qu'il revient aux mouvements sociaux et à la société civile de lutter pour nos droits sociaux et protéger le vivant
Que [NOM DE VOTRE ORGANISME]
⬜ Diffuse l'appel à l'action de la campagne Inégalités et climat déréglé, c'est assez ! du MÉPACQ dans son réseau et encourage ses membres à y participer ;
⬜ Participe à la semaine de grèves et de fermetures du 20 février
⬜ Soit en grève lors de la journée d'action régionale (voir le calendrier pour consulter la journée de votre région)
À noter : vous pouvez adapter votre mandat de grève selon vos réalités : fermer partiellement une partie de la journée, interrompre certains services ou activités (sans fermeture), offre alternative de services et activités (ex : dans l'espace public, atelier d'éducation populaire, distribution de tracts, etc.).
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