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Les politiciens canadiens semblent tous s'entendre sur une chose: ils ont besoin de plus d'argent pour eux-même. Au début du mois, le procureur général de l'Ontario, Doug Downey, a présenté un projet de loi visant à prolonger de deux ans les subventions politiques. Celui-ci octroie ainsi des (…)

​La tension monte au mégacentre de tri du courrier à Montréal​

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Au mégacentre de tri de courrier Léo Blanchette, ça accroche entre les travailleurs en grève et Postes Canada. Cette dernière a laissé entendre qu'elle pourrait essayer de passer les lignes de piquetage durant la nuit pour récupérer des remorques appartenant à des entreprises privées. En (…)

La fin du néolibéralisme préfigure la montée du fascisme

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Taki Manolakos, collaboration spéciale. Traduction Johan Wallengren. Donald Trump a obtenu un nouveau mandat avec 312 votes du collège électoral contre 226 pour Harris. L’élection s’est jouée dans une poignée d’États dits « pivots ». Trump a remporté la Pennsylvanie en recueillant 50,5 % des (…)

Solidarité féministe : 16 jours d’action pour agir contre les violences de genre

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L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local Le comité des 16 jours d’action de Rimouski-Neigette, rassemblant plusieurs organisations locales engagées, organise une série d’événements du 20 novembre au 6 décembre pour sensibiliser aux violences basées sur le genre. Sous le thème « (…)

La nation Aamjiwnaang empoisonnée par une multinationale

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La Première nation Aamjiwnaang ne veut pas être victime de la vallée chimique du Canada. Au début du mois, elle s'est rendue à Queen's Park pour demander au gouvernement de l'Ontario de collaborer avec la nation et de s'attaquer aux conséquences de décennies de pollution toxique. « Aamjiwnaang (…)

De la Politique de l’arbre à une philosophie de l’arbre

22 novembre 2024, par Marc Simard
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Le 23 septembre dernier, la Ville de Rimouski adoptait finalement sa Politique de l’arbre1. Cette adoption marque l’aboutissement d’une longue réflexion qui a commencé en 2019. Si la démarche est certainement digne d’être saluée, il ne faudrait pas y voir une idée révolutionnaire : plusieurs (…)

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Même s'ils font la grève pour obtenir de meilleures conditions, les postiers continuent d'assurer l'expédition des chèques d'invalidité, des chèques de pension et d'autres prestations essentielles. L’article Les postiers en grève maintiennent l’expédition de chèques essentiels est apparu en (…)

Montréal : le travail comme vecteur d’intégration pour les femmes immigrantes

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Charline Caro, correspondante À Montréal, des entreprises d’économie sociale accompagnent les nouvelles arrivantes dans leur insertion sur le marché de l’emploi québécois. À travers des formations professionnalisantes, les participantes accroissent leur employabilité, socialisent et prennent (…)

Le matamore *

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Libre-échange : Le Canada panique

22 novembre 2024, par Par Pierre Dubuc
Les provinces prêtes à laisser tomber le Mexique, oubliant que, lors des négos précédentes, Trump était prêt à conclure un accord avec le Mexique, sans le Canada

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Zoo de Granby : Le côté sombre d’une institution touristique bien-aimée

22 novembre 2024, par Par Orian Dorais
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Lock-out et négation du droit de grève dans les ports

22 novembre 2024, par Par Orian Dorais
Entretien avec Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec (affilié FTQ).

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Où sont les travailleurs de la poste dans les grands médias ?

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Suite à l'avis de grève du 12 novembre par le syndicat des postiers, les grands médias canadiens se sont empressés de publier des articles sur l'éventuel arrêt de travail. Leur (…)

Suite à l'avis de grève du 12 novembre par le syndicat des postiers, les grands médias canadiens se sont empressés de publier des articles sur l'éventuel arrêt de travail. Leur couverture explique tout ce qu'il y a à expliquer sur l'impact qu'une grève pourrait avoir sur les entreprises, les (…)

Les violences masculines en question Violences, une affaire d’hommes ?

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Tiré de NPA 29 50 000 féminicides par an sur la planète, 736 millions de femmes victimes de violences physiques ou sexuelles par leur conjoint ou un autre homme, le plus (…)

Tiré de NPA 29

50 000 féminicides par an sur la planète, 736 millions de femmes victimes de violences physiques ou sexuelles par leur conjoint ou un autre homme, le plus souvent un proche : coups, blessures, maltraitances, tentatives de viol, viols, meurtres… 58% des meurtres de femmes ont été commis par leur partenaire ou un membre de leur famille. En 2020, année où la pandémie du Covid 19 a favorisé une explosion des violences domestiques, 137 000 femmes ont été tuées (1). L'équivalent de villes comme Limoges, Amiens ou Clermont-Ferrand, qu'on aurait rayées de la carte en décimant la totalité de la population.

La prévalence des violences masculines contre les femmes est avérée partout dans le monde, sous toutes les latitudes, dans toutes les régions, toutes les classes sociales, toutes les cultures, quel que soit le contexte géopolitique dans lequel elle s'opère. Il s'agit d'un problème global et systémique qui ne peut être résolu sans une remise en question radicale du modèle patriarcal de nos sociétés, et sans une action collective qui implique les Etats, les institutions, les organisations de la société civile et les individus.

Vaste programme. Pourtant, la prolifération des guerres et des conflits aux quatre coins du globe, la généralisation des violences sexospécifiques subies par les femmes et les filles, en zone de conflits comme en temps de paix, appellent à prendre conscience de l'urgence. Car ce phénomène de discriminations d'un sexe par l'autre, de domination par la force et de subordination systémique d'une moitié de l'humanité, met en danger la société humaine tout entière.

Des violences physiques

« Le féminicide est, selon moi, l'exécution d'une femme parce qu'elle est une femme » explique l'historienne Christelle Taraud qui a dirigé Féminicides. Une histoire mondiale, l'ouvrage magistral pour lequel elle a réuni une équipe multidisciplinaire de plus de 130 expert.es et chercheur.es. Elle poursuit : « Le féminicide n'est jamais un acte spontané, il y a une très longue histoire de violence avant l'acmé de cette violence, qui est la destruction physique de la personne ».

A ce jour, le féminicide, crime systémique et sexiste n'est pas encore reconnu comme tel dans le Code pénal français.

L'éventail est large des violences physiques et sexuelles qui mènent au meurtre dans le continuum féminicidaire, cette « machine de guerre dirigée contre les femmes ». De la gifle au sur-meurtre (déchaînement de violences ante ou post mortem du meurtrier à l'égard de sa victime), on trouve de multiples déclinaisons. Observons en quelques unes.

Les mutilations génitales féminines sont présentées comme « culturelles » ou « cultuelles », alors qu'aucune religion n'a jamais prescrit aucune mutilation sexuelle de cette sorte. Le mariage forcé et les grossesses précoces favorisent les violences masculines dans un rapport de domination mentale et physique, a fortiori le mariage de petites filles à des hommes adultes.

La traite humaine en vue d'esclavage ou de prostitution concerne en grande majorité des femmes, lesquelles représentent 72% des victimes : elles sont les premières proies des trafiquants qui surveillent les routes de l'exil et de la migration où les femmes se jettent pour fuir la guerre, la pauvreté ou la désertification et le réchauffement climatique. Le viol de guerre est soit le fait d'individus s'appropriant le corps des femmes comme leur butin, soit le fait de chefs militaires ou de bandes armées qui décident de l'utiliser comme arme de guerre, pour humilier le peuple ennemi, engrosser les femmes, afin de le coloniser démographiquement, ou au contraire détruire leur appareil génital pour empêcher qu'il se reproduise et se perpétue. Le corps des femmes devient là encore le champ de bataille de guerriers, le champ des violences masculines.

L‘impact de ces violences physiques est énorme. Les victimes sont davantage susceptibles de souffrir de problèmes de santé chroniques, de douleurs : troubles gastro-intestinaux, troubles du sommeil, troubles de stress post-traumatique, problèmes de santé sexuelle et reproductive, grossesses non désirées, avortements clandestins, complications pendant la grossesse, etc.

Il existe tout un arsenal d'autres violences : psychologiques, économiques, institutionnelles.

Il n'y a pas que les violences physiques. Au-delà des coups, des viols ou des meurtres, il existe tout un arsenal de violences moins visibles mais qui font des dégâts considérables à long terme sur la vie des femmes et des filles.

Ce sont les violences psychologiques. Intimidations, manipulations, surveillance, menaces, humiliations, emprise, ou contrôle coercitif, minent durablement la santé émotionnelle et mentale et conduisent à la perte de confiance en soi, à la dépression, à l'isolement social, voire parfois au suicide.

Ce sont les violences économiques. Selon la Banque mondiale 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne bénéficient pas des mêmes droits économiques que les hommes. Outre les inégalités salariales constantes à des degrés divers dans l'ensemble des pays, les femmes victimes de violences sont souvent contrôlées par leur conjoint dans leur gestion de l'argent, quand elles ne sont pas carrément privées de leurs ressources. Par ailleurs, on sait que les femmes les plus pauvres ont deux à trois fois plus de risques de subir des violences physiques de leur conjoint.

Ce sont enfin les violences institutionnelles, les institutions n'étant pas décorrélées du système patriarcal qui les érige, et qu'elles nourrissent à leur tour. Deux milliards de femmes et de filles dans le monde n'ont ainsi accès à aucune forme de protection sociale, indique ONU Femmes. Elles font globalement face à une absence de protection et de justice dans les systèmes juridiques, médicaux et éducatifs. Elles représentent les deux tiers des personnes analphabètes et les filles ont un accès beaucoup moindre à la scolarité que les garçons.

Elles forment la moitié de la main d'œuvre agricole tout en produisent 60 à 80% de l'alimentation dans les pays en développement, mais sont moins de 15% des propriétaires des terres agricoles, car elles ne bénéficient pas du même accès que les hommes aux ressources productives et aux prêts bancaires. Quant à l'accès aux autorités de police et de justice, les violences conjugales restent très souvent minimisées si elles ne sont pas totalement ignorées, car considérées du domaine privé, dans de nombreux Etats.

Mieux vivre ensemble

Y a -t-il une place pour le droit face à cet océan d'injustices et de malheurs, qui repose sur la force du dominant socio-économique, sur les inégalités entre les sexes, sur des normes patriarcales, une culture du viol, une banalisation de la violence intériorisées par l'humanité dans son ensemble ?

Oui, envers et contre tout, si on regarde l'histoire.

Les législations ont globalement progressé dans la plupart des pays et les instruments de justice au plan national et international s'y sont adaptés.

Pour tous les Etats, le droit de vote des femmes est acquis, depuis les Néo Zélandaises en 1893 jusqu'aux Saoudiennes en 2015, sauf au Vatican qui commence toutefois à s'interroger. Une majorité des Etats a mis en place des mesures de protection et de pénalisation des violences contre les femmes, à l'instar de l'Espagne, pionnière en la matière avec sa loi-cadre de protection intégrale contre les violences conjugales votée en 2004 et complétée en 2017, ou le Mexique, pays gangréné par la violence maffieuse et les féminicides, qui a adhéré à de nombreux traités internationaux, a adopté des lois et a mis en œuvre des politiques publiques contre les violences faites aux femmes.

Toujours au niveau international, ONU femmes, entité dédiée spécifiquement, créée en 2010, pour mettre l'égalité femmes/hommes parmi les priorités des Etats, a poussé à l'adoption de nombreuses décisions et réalisé régulièrement des campagnes de sensibilisation contre ces violences.

Plus près de nous, l'Union Européenne (UE) a elle-même ratifié en juin 2023 la Convention d'Istanbul, précisément « Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique », le traité international le plus abouti en la matière, et a ainsi rejoint les 37 Etats l'ayant déjà adoptée, c'est-à-dire qui ont accepté de rendre des comptes pour sa mise en œuvre sur leur territoire. C'est une étape considérable, même si comme toujours les lois existent mais leur application concrète est plus difficile.

Aux efforts des autorités nationales et multilatérales s'ajoute la mobilisation des mouvements féministes et activistes voire leur pression sur les politiques.

Leur force est cruciale et se propage toujours largement au-delà des frontières nationales qui l'ont vu naître : du mouvement des Suffragettes dans les premières années du 20ème siècle pour le droit à la citoyenneté et au vote des Européennes, au mouvement #metoo parti des Etats-Unis puis autour du globe via le cinéma contre les violences sexistes et sexuelles, en passant par le collectif argentin « Ni una menos » ( pas une de moins) en 2015 et 2016 contre les féminicides qui s'est propagé dans toute l'Amérique latine en Uruguay, au Pérou, au Chili, et au-delà en Espagne. Les mouvements féministes et citoyens ont su réveiller les consciences et contribuer à la mise en place de politiques publiques ambitieuses pour contrer ces violences masculines.

La force de cette société civile citoyenne, féministe, peut devenir une dynamique puissante, irrépressible. Si elle est capable de rallier autant d'hommes que de femmes aux valeurs humanistes d'égalité et de justice qu'elle porte, alors elle sera capable d'éradiquer le fléau des violences liées à une certaine idée de la masculinité. Et de changer le monde. Chiche ?

Jocelyne Adriant-Metboul 50-50 Magazine

1 Sources : Organisation des Nations Unies (ONU, ONU Femmes), Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Banque mondiale, OCDE, ONG humanitaires, « Le féminicide, une histoire mondiale » de Christelle Taraud.

https://www.50-50magazine.fr/

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Référendum pour l’Europe : la Moldavie à la croisée des chemins

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Lina Al Khatib, correspondante en stage La diffusion du documentaire ALPHAS sur Télé-Québec, combinée à la conférence de l’UPOP sur l’antiféminisme et le masculinisme, met en lumière un phénomène sociétal préoccupant: la résurgence d’un discours antiféministe dans l’espace public québécois. Ce (…)

La Fédération des chambres de commerce du Québec s’oppose au prolongement de l’autoroute 20

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L’auteur fait partie de l’Initiative de journalisme local La FCCQ a pris position contre le prolongement de l’autoroute 20, appuyant plutôt une gestion axée sur l’entretien des infrastructures existantes. Cette recommandation est issue d’une étude approfondie publiée récemment, dans laquelle la (…)

Quelles modalités de fonctionnement ont été favorisées dans les débats sur les statuts ?

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Le dernier congrès de Québec visait une réforme majeure des statuts. Le cahier synthèse qui présentait les propositions et les amendements des associations aux instances de Québec solidaire couvrait plus de 80 pages.

Deux journées très chargées d'un congrès tenu par vidéoconférence et qui a été un véritable marathon de votes. Les pouvoirs, la composition, et les modes d'élection des différentes instances de direction (congrès, Conseil national, Comité de coordination nationale), le mode d'élection des porte-paroles et leurs mandats, la parité des investitures, l'utilisation de référendums internes, les pouvoirs des associations locales, les structures à mettre en place dans les régions, les instances de mobilisation sectorielles à mettre en place, l'organisation de la formation, la place des collectifs politiques existant dans le parti, voilà l'ensemble des sujets qui ont débouché sur une redéfinition du mode de fonctionnement de Québec solidaire. Sans compter que ce congrès devait élire sa nouvelle porte-parole femme en la personne de Ruba Ghazal, le tout dans un contexte où l'un de ses députés, Haroun Bouazzi, faisait face à une tempête médiatique suite à ses interventions sur la responsabilité de l'Assemblée nationale quant à la place définie pour les communautés racisées dans la société québécoise.

Dans cette multiplication des débats et des orientations, nous n'aborderons que les points qui nous semblent les plus essentiels afin de déterminer la logique sous-jacente aux choix faits par la majorité et quelles ont été les critiques développées par une minorité concernant ces choix.

Élection au suffrage universel des porte-paroles et de membres de la Coordination nationale

L'élection des porte-paroles du parti au suffrage universel des membres a été largement adoptée et inscrite dans les statuts du parti. Les arguments avancés visaient à démontrer que cela élargissait la démocratie au sein du parti, en appelant tous les membres de QS à voter pour leurs porte-paroles, et que cela favorisait également la mobilisation et l'implication dans des activités du parti.

La minorité analysait pour sa part que l'élection au suffrage universel diminuera l'importance de la démocratie délibérative en affaiblissant l'importance et la pertinence de la confrontation des idées. Les membres qui ne participeraient pas aux débats autour de ces élections n'auraient comme vision, pour guider leur choix, que la seule notoriété des candidats et des candidates.

La désignation d'un chef ou d'une cheffe au sens de la loi électorale

Depuis sa naissance, Québec solidaire a choisi pour des raisons démocratiques et féministes, d'écarter l'élection d'un chef ou d'une cheffe et d'élire à la place un porte-parole homme et une porte-parole femme. Il et elle avaient comme fonction non pas de s'instituer comme dirigeant-es du parti, mais de relayer les positions adoptées par les membres du parti. Mais le président des élections du Québec n'a jamais voulu reconnaître cette réalité et la course aux porte-paroles ne pouvait en conséquence être financée comme c'est le cas pour les courses à la chefferie dans les autres partis politiques. Le retour de l'élection d'un chef ou d'une cheffe répondait, pour la proposition majoritaire, à un pragmatisme de bon aloi affirmant que l'on pourrait ainsi bénéficier de fonds publics et que cela ne remettait pas véritablement en cause le fonctionnement avec des porte-paroles.

Pour la minorité, cette proposition, motivée par des raisons essentiellement économiques, aura des effets politiques évidents car elle constitue une rupture avec le mode de fonctionnement établi et défendu dans les médias comme étant un mode de fonctionnement démocratique et féministe. La perception des grands médias et des autres partis politiques conduira inévitablement à une série de pressions pour que ce chef ou cette cheffe élue ait les mêmes prérogatives que ceux et celles des autres partis politiques. Ces préoccupations manifestées n'ont pas eu le poids nécessaire pour écarter l'option d'élire dorénavant un ou une cheffe afin de respecter les obligations de la loi électorale permettant un financement.

La définition d'un Conseil national plus petit et plus agile réduisant la représentation des membres

La principale discussion sur le Conseil national concernait l'importance numérique de l'instance et la nature des délégations au conseil. Le comité de révision des statuts et le Comité de coordination nationale proposaient d'élire deux délégué-es par association locale ; deux par association de campus, un-e par Comité d'action politique, etc. L'ensemble des propositions visait à assurer un Conseil national plus stable, plus petit et plus agile. La proposition sur le Conseil national a été adoptée par une forte majorité.

Mais la prise de position de ne pas donner une représentation proportionnelle au nombre de membres d'une association locale par volonté d'agilité représente, pour la minorité, un danger : celui de nuire à la diversité des positions et des sensibilités pouvant se retrouver au Conseil national. Un Conseil national (CN) plus petit et ne tenant aucun compte de l'importance de l'implantation des associations locales risque de devenir un Conseil national homogène, ne permettant pas de refléter les différentes orientations présentes dans le parti et il pourrait de ce fait affaiblir la richesse des débats et des décisions qui en découlent.

Les référendums, utilisés comme moyen de trancher les débats

L'utilisation de référendums pour trancher les débats a été adoptée par une large majorité. Deux-tiers des délégué-es ont en effet voté pour intégrer cette proposition aux statuts. La proposition visant à ce que la décision d'un référendum soit entérinée par le congrès a aussi rejetée. Seule la proposition contestant la possibilité pour le CCN de mettre lui-même en œuvre un référendum a été contestée par une partie significative de la délégation, mais cette contestation n'a pas su rallier la majorité des délégué-es.

L'argument de la majorité de la délégation au congrès, c'est que la tenue de référendums dans les débats politiques constitue un élargissement de la démocratie dans les débats et permettrait de favoriser la mobilisation des membres autour de ces débats.

Pour l'opposition à cette proposition, un référendum diminue le poids des assemblées générales délibératives. Il ne permet pas de débattre avec l'ensemble des membres de manière approfondie des enjeux d'une décision politique, de soupeser réellement les options à partir d'échanges concrets et d'enrichir par des textes alternatifs ou des amendements la décision des membres. Une réponse binaire, comme celle qui émerge forcément d'un référendum, peut conduire à un appauvrissement dangereux de la clarté de la décision et conduire à la confusion si on lui agrège une série de positions contradictoires. Il constitue une dangereuse remise en question de la démocratie délibérative. Les délégué-es favorables au rejet de l'utilisation des référendums ont souligné que c'était donner la priorité à une démocratie formelle au lieu d'une démocratie véritablement participative. Faire voter les membres les moins impliqué-es dans la vie militante du parti c'est non seulement marginaliser les débats véritables, mais c'est aussi donner du pouvoir aux secteurs les moins impliqués dans la vie militante du parti. L'introduction de cette proposition permettra sans doute à la direction de faciliter la gestion des divergences, mais ne permettra pas de construire un parti capable de résister aux pressions sociales.

La disparition des associations régionales

Une association régionale était jusqu'à maintenant « composée de toutes les personnes membres résidant dans la région représentée par l'association » (selon les anciens statuts nationaux). Elle est remplacée par un Comité de concertation régionale regroupant « des représentantes et représentants des associations locales et de campus d'une région et la représentation régionales des femmes de la Commission nationale des femmes ». Cette proposition a été largement soutenue, soit par 80% des personnes déléguées. Les difficultés de fonctionnement de plusieurs associations régionales et les énergies militantes mobilisées par le maintien de cette structure ont été les principaux arguments de la majorité de la délégation sur cette question.

Pour la minorité, qui soit souhaitait se donner du temps pour faire un bilan sérieux sur les associations régionales, soit qui en voyait la pertinence, un simple comité provenant des associations locales, la disparition d'une assemblée générale des membres et la fin de la possibilité d'avoir une délégation régionale aux différentes instances du parti constituait un recul important de la vie démocratique du parti. La dévitalisation des associations régionales a été parfois vécue comme effet de la centralisation au niveau national de l'ensemble des initiatives et campagnes du parti. De plus, selon la minorité, il était nécessaire de maintenir un lieu de discussion de ces problèmes dans des assemblées générales de militant-es regroupant différentes associations afin d'en faire un lieu d'élaboration du travail politique et des campagnes qui doivent y être menées. Cette minorité convenait également qu'il était nécessaire de redéfinir le rôle et les responsabilités des associations régionales afin de leur permettre de « planifier et de mettre à exécution des plans de mobilisations et des campagnes régionales ». Cette décision, pour la minorité, va clairement à l'encontre d'un véritable processus de décentralisation des capacités d'initiatives du parti. Le débat méritait selon elle d'être poursuivi.

La fusion des Réseaux militants avec les commissions thématiques dans les comités d'action politiques

La fusion des réseaux militants (rme, rme, rsi, rj) et des commissions thématiques a été largement soutenue, soit par 79% de la délégation. Une partie significative de la délégation (31% contre 58%) aurait souhaité un dépôt à date fixe de cette proposition, pour poursuivre la discussion à cet égard. Mais pour la majorité des délégué-es du congrès, les militant-es des réseaux pourraient poursuivre le travail dans un nouveau cadre et collaborer ainsi avec les militant-es des commissions thématiques. Cela s'avérait d'autant plus nécessaire que nombre de ces commissions thématiques battaient de l'aile et que cette fusion permettrait de regrouper les forces militantes.

Pour la minorité, cette fusion faisait fi de la réalité des réseaux militants qui avaient une personnalité propre et étaient l'œuvre d'un travail assidu et conséquent. Maintenant, la proposition adoptée affirme que « le nombre et le nom des comités politiques d'action politique et leurs responsabilités sont définis par une Politique concernant les comités d'action politique et la Commission politique. Cette politque est adoptée et mise à jour par un Conseil national (article 16.1) et chaque comité d'action politique est animé par un comité de coordination paritaire composé d'au moins deux personnes. » (article 16.2). L'ancien article 15 affirmait que pour être reconnu, un réseau militant devait « regrouper au moins vingt membres du parti dans au moins deux régions... » Même si le rôle des nouveaux Comités d'action politique parle de combiner la mobilisation et l'élaboration, nous faisons face à une proposition qui favorisera la centralisation, marginalisant les assemblées générales des réseaux. D'autre part, la fusion des commissions thématiques avec les réseaux militants n'aidera pas à dépasser les difficultés de ces derniers. Les mandats des commissions thématiques auraient dû être redéfinis, car leur fonction était de soutenir le travail l'élaboration du programme du parti. Il faut maintenant que ces commissions thématiques se voient confier le mandat d'analyser différents enjeux sociaux et d'accumuler de l'expertise à cet égard. Les bilans réels tant des réseaux que des commissions thématiques n'ont pas été réalisés. La Politique concernant les comités d'action politique n'est pas encore définie. Elle le sera par un prochain Conseil national. Ici encore, la précipitation a prévalu.

Des gains importants, mais qui n'effacent pas l'importance des reculs au niveau de la démocratie délibérative et participative

La création d'un comité national des personnes racisées et la présence de deux personnes racisées aux comités de coordination nationale, le renforcement de la démarche féministe dans le choix des investitures, la création d'un poste au CCN d'un responsable à la solidarité internationale et hors Québec ayant comme tâche « d'entretenir des liens avec les mouvements sociaux progressistes hors Québec et au niveau international, le maintien des collectifs définis sur des orientations politiques, ce sont là des gains importants mais qui ne remettent nullement en cause l'orientation générale qui s'est imposée dans le congrès.

Une résolution d'urgence en appui à Haroun Bouazzi

Enfin, le congrès s'est conclu autour d'un important débat d'une résolution d'urgence sur les attaques menées contre le député Haroun Bouazzi. Dans cette résolution d'urgence (voir l'article Soyons solidaires du député solidaire Haroun Bouazzi), le congrès de Québec solidaire a réaffirmé son engagement à lutter contre le racisme. Cette résolution rappelle que des partis politiques multiplient les discours pour imputer aux personnes immigrantes la responsabilité de tous les maux qui affectent la société québécoise : le manque d'accessibilité au soin de santé, la crise du logement, la détérioration des services publics, etc. L'utilisation de cette rhétorique stigmatise les personnes immigrantes et nourrit la xénophobie et le racisme. Les propos d'Haroun Bouazzi ne faisaient que rappeler ces pénibles réalités. C'est pourquoi, dans sa résolution, QS se solidarise avec ce qu'a voulu dire notre député. Les délégué-es ont bien compris que ce qui est en jeu, ce n'est pas la caractérisation des idées et des comportements des député-es de l'Assemblée nationale mais bien le refus de faire de groupes de personnes qui participent à la construction de notre société les boucs émissaires des difficultés auxquelles la société québécoise doit faire face.

Conclusion

Le foisonnement des propositions et des amendements discutés mériterait un examen plus approfondi. Mais les résultats des décisions prises au congrès et les pertes encourues sont clairs :

• affaiblissement des instances délibératives (congrès, conseil national) avec l'introduction des votes au suffrage universel pour l'élection des porte-paroles et l'utilisation de référendums pour trancher les débats. Ces deux mesures vont affaiblir le poids du congrès et la diversité des positions pouvant s'y exprimer ;
• centralisation du parti avec la disparition des associations régionales ;
• encadrement étroit des structures de mobilisation comme les réseaux militants fusionnés avec les commissions thématiques dans des Comités d'action politique, placés sous le contrôle de la commission politique.

Tout cela s'est fait en privilégiant l'efficacité, l'agilité et la démocratie formelle. Voilà des choix qui, nous le craignons, risquent d'entamer la vitalité de Québec solidaire, malgré la volonté d'une majorité qu'il en soit autrement.

À l'heure où Québec solidaire entreprend un large débat sur la définition de son programme, cela appelle les militant-es à exercer leur vigilance sur les choix qui seront faits et qui permettront, soit de répondre aux défis de la période d'offensive de la classe dominante et de la polycrise économique et climatique, soit de s'adapter aux aléas d'un électoralisme sans issue.

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Une défaite principielle cachée par une manœuvre petite-politicienne

20 novembre 2024, par Marc Bonhomme — ,
Les racistes du Québec — devrait-on employer l'expression euphémique ‘identitaires s'exprimant en langage codé (dog-whistle)' — seront rassurés que le congrès Solidaire ait (…)

Les racistes du Québec — devrait-on employer l'expression euphémique ‘identitaires s'exprimant en langage codé (dog-whistle)' — seront rassurés que le congrès Solidaire ait voté à une forte majorité « que QS ne soutient pas et n'a jamais soutenu que l'Assemblée nationale et ses membres sont racistes » tout en noyant le poisson dans une résolution pleine de bonnes intentions. Si ni le Premier ministre ni le chef du PQ ne peuvent être traités de racistes quand ils blâment l'immigration pour tous les péchés d'Israël, alors personne au Québec, sauf l'extrême-droite franche et avouée, ne peut l'être. Voilà rassuré le peuple québécois qu'on engonce dans le mensonge systémique. Québec solidaire pourra-t-il ensuite pourfendre la CAQ de ne pas reconnaître le racisme systémique ?

C'est ce que ressent une membre racisée de longue date du parti :

Pourquoi je ne me reconnais plus dans Québec Solidaire ?

J'ai commencé mon militantisme politique en 2003 avec l'Union des Forces Progressistes (UFP), l'ancêtre de Québec Solidaire. […] Ensemble, nous avons résisté à des initiatives discriminatoires, comme la Charte des valeurs du Parti Québécois, et défendu un Québec multiple, accueillant et solidaire. […]

Le désamour s'installe. […]

…une série d'événements a ébranlé ma foi dans ce parti. […] Ma première désillusion est survenue avec la dissolution du Collectif antiraciste décolonial, dont je faisais partie. [De dire une dirigeante du Collectif ] : « Le message clair que ça envoie, c'est que les personnes racisées, les personnes issues de l'immigration, les militantes et militants antiracistes ne sont pas, en fait, les bienvenu·es au sein de ce parti, à moins qu'elles se conforment à la place qu'on leur impose. »

Pour beaucoup d'entre nous, racisé·es, Québec Solidaire avait représenté une alternative au Parti Québécois de la Charte des valeurs et de « l'argent et le vote ethnique ». Nous avions trouvé un espace où nous étions respecté·es et, parfois, protégé·es du racisme ambiant. Cette rupture a été un coup dur.

Des déceptions en série

Malgré cette première désillusion, je suis resté fidèle à QS, car il restait le parti qui représentait le mieux mes idées. Mais le départ d'Émilise Lessard-Therrien et les tentatives de recentrage du parti sous Gabriel Nadeau-Dubois ont accentué mon malaise. On semblait vouloir me retirer tout ce qui me rattachait encore à QS.

Les récentes attaques d'Israël contre la Palestine et le Liban ont été un autre point de rupture. J'espérais voir Québec Solidaire, à l'image de La France Insoumise, dénoncer avec force le génocide en cours. Quelques apparitions timides, notamment de Haroun Bouazzi lors de manifestations pro-palestiniennes, ont laissé un espoir fragile. L'élection de Ruba Ghazal, enfant de la Nakba, comme co-porteparole aurait dû marquer un tournant. Mais juste avant son élection, Haroun Bouazzi a dénoncé le racisme systémique à l'Assemblée nationale, et j'ai vu mon parti, d'une seule voix, le désavouer. […]

Comme un train en cache un autre, ce désaveu réellement existant de l'antiracisme entraîne la promotion d'un nationalisme de gauche… identitaire comme l'exprime un autre militant de longue date du parti :

Commentaire sur l'entrevue de Ruba Ghazal à Tout le monde en parle sur le nationalisme de gauche

Je suis resté sur mon appétit au sujet de la conception du nationalisme identitaire de droite mis en opposition au nationalisme inclusif identitaire de gauche de Ruba Ghazal à Tout le monde en parle.

Pour moi, ça toujours été clair.

Le nationalisme de gauche, c'est d'abord prendre soin de la nation.

Pour ce faire, il faut revoir la fiscalité en imposant les plus riches pour redistribuer la richesse ; créer de nouvelles sociétés d'État comme une banque nationale d'État et nationaliser certains secteurs de l'économie comme certaines richesses naturelles afin d'augmenter les revenus de l'État pour améliorer nos services publics. Ce qui à mon sens dépasse de beaucoup le nationalisme identitaire d'inclusion de gauche.

La véritable inclusion commence par lutter contre les inégalités sociales en augmentant des revenus de l'État pour tous les Québécois quelques soient leurs origines. Ce commentaire ne constitue pas tant une critique qu'une contribution à une conception plus large du nationalisme de gauche qui se limiterait à opposer le nationalisme inclusif de gauche au nationalisme identitaire de droite.

On a peine à croire que la gauche critique du parti se soit laissée manœuvrer par le Comité de coordination nationale qui lui a fait pendre au bout du nez l'éternel argument de l'unité du parti. Est-ce que le racisme tordu de la CAQ et du PQ combiné à l'antiracisme de façade de Québec solidaire (et des Libéraux) sont en mesure d'unifier le peuple de plus en plus pluriel du Québec ? Est-ce que les manœuvres petite-politiciennes qui mènent à des résolutions qui parlent des deux côtés de la bouche en même temps vont raffermir le peuple québécois pour contrer la croisade à laquelle la CAQ l'invite contre la prétendue invasion immigrante, un deuxième Chemin Roxham de clamer le Premier ministre, provoquée par Trump ?

Ces manœuvres ne sont utiles qu'à l'aile parlementaire afin de faire à sa tête, même à humilier son député, quitte à se foutre du congrès comme de l'an quarante. Le divorce entre la militance du parti et son aile parlementaire n'aura jamais été si profond et si visible. Ce gouffre, l'aile parlementaire l'a compris depuis le début de la pandémie où les instances nationales à distance l'avaient malmenée. Elle a par la suite découvert que les zoom (et les réseaux sociaux) lui permettaient, pardessus les instances locales, un contact direct avec les membres dont l'adhésion au parti repose essentiellement sur le filtre médiatique sans pratique de débat interne. Pour boucler la boucle, cette aile vient de réussir une modification cruciale aux statuts stipulant que les porte-parole et, enfin diront les électoralistes et les grands médias, un chef qui seront élus au suffrage universel de tous les membres, contournant ainsi l'agaçante militance en congrès, avec à l'avenant des référendums sur n'importe quelle question jugée pertinente par la direction.

Une politique de gauche migratoire concrètement internationaliste prépare l'accueil des vagues migratoires qui s'annoncent pour cause de politique climatique à la dérive et des guerres qui s'ensuivent sur fond d'un néolibéralisme qui s'extrêmedroitise. Elle le fait en créant des centaines de milliers d'emplois dans nos services essentiels tant publics que privés qui en manquent terriblement. Elle le fait en dotant le Québec d'une politique de logements sociaux écoénergétiques marginalisant ceux privés. Elle le fait en mettant fin à la pseudo-civilisation consumériste du bungalow et du char. Elle le fait en transformant l'agro-industrie en agriculture biologique.

Voilà autant de défis que l'ardeur des nouveaux arrivants saura relever en autant qu'iels soient généreusement accueillis par une planification en conséquence. Celle-ci commande un gouvernement ‘à gauche toute' mobilisant le peuple travailleur du local au national autant pour la gouvernance de la nation que pour la réalisation du plan.

Marc Bonhomme, 20 novembre 2024
www.marcbonhomme.com ; bonmarc@videotron.ca

Tout comprendre sur le retour au travail forcé dans les ports

https://etoiledunord.media/wp-content/uploads/2024/11/Port_Montreal_3-1-scaled-e1732141782720-1024x549.jpg20 novembre 2024, par L'Étoile du Nord
Même si le droit de faire la grève est reconnu par la Cour suprême, ça ne semble plus vouloir rien dire. Dans les dernières semaines, le gouvernement fédéral a forcé le retour (…)

Même si le droit de faire la grève est reconnu par la Cour suprême, ça ne semble plus vouloir rien dire. Dans les dernières semaines, le gouvernement fédéral a forcé le retour au travail de centaines de travailleurs des ports de Montréal, Québec et Vancouver. Alors que les patrons semblent (…)

Le projet d’une société égalitaire passe inévitablement par le combat contre le racisme systémique

20 novembre 2024, par André Frappier — ,
La question du racisme systémique soulevé par Haroun Bouazzi a été l'éléphant dans la pièce durant le congrès. Plusieurs assos avaient envoyé une résolution d'appui envers (…)

La question du racisme systémique soulevé par Haroun Bouazzi a été l'éléphant dans la pièce durant le congrès. Plusieurs assos avaient envoyé une résolution d'appui envers Haroun. Lors du congrès nous avons travaillé de façon consensuelle afin de s'assurer qu'elle soit adoptée. Le résultat final n'était pas exactement ce que nous souhaitions avec l'ajout du quatrième paragraphe, mais nous avons appuyé la résolution parce qu'elle donnait le mandat de soutenir Haroun et était suffisamment claire dans la dénonciation de l'instrumentalisation dont sont victimes les personnes immigrantes.

Dans sa résolution d'urgence, le congrès de Québec solidaire a réaffirmé son engagement à lutter contre le racisme. Cette résolution rappelle que des partis politiques multiplient les discours pour blâmer les personnes migrantes de tous les maux de la société québécoise : le manque d'accessibilité au soin de justice, la crise du logement, la détérioration des services publics… L'utilisation de cette rhétorique stigmatise les personnes immigrantes et nourrissent la xénophobie et le racisme. Les propos d'Haroun Bouazzi ne faisaient que rappeler ces pénibles réalités. C'est pourquoi la résolution se solidarise avec ce qu'a voulu dire notre député.

Résolution d'urgence CCN

Que le Congrès
Réaffirme son engagement historique et fondamental dans la lutte contre le racisme systémique, la haine et toutes les formes d'intolérance ;

Dénonce l'instrumentalisation injustifiée dont sont régulièrement victimes les personnes immigrantes notamment dans le cadre des débats entourant la crise du logement, l'emploi, l'accès aux services publics et la place du français au Québec, et continue à mettre en lumière les causes véritables de ces enjeux de société en proposant des solutions concrètes ;

Condamne fermement les menaces, la violence et la campagne de diffamation dirigée contre le député Haroun Bouazzi et lui offre son soutien face à ces circonstances ;

Affirme clairement et sans ambiguïté que QS ne soutient pas et n'a jamais soutenu que l'Assemblée nationale et ses membres sont racistes et réitère qu'il ne s'agit pas de la position du parti.

Selon l'entourage d'Haroun, la question n'était pas tant de sauver la face mais de considérer quelle sera la réaction des populations racisées face à cette déclaration. Vont-elles sentir que QS est le parti qui les défend et est préoccupé par le phénomène de construction de l'autre comme l'a si bien dit Haroun.

Haroun n'a pas eu l'appui escompté normalement par le caucus parlementaire de QS. Sa faiblesse à défendre Haroun, en fait le caucus l'a aussi condamné dans une bonne mesure, ce qui a certainement encouragé cette droite péquiste et caquiste. Peut-être aurait-elle été dans le même sens quand même mais, le caucus aurait dû défendre leur camarade devant cette offensive et garder leurs critiques à l'interne. La sortie publique de Christine Labrie contre Haroun est inacceptable et contraire à la résolution à laquelle nous avons travaillé au congrès et qui a été adoptée. Les députéEs sont redevables au parti, s'ils et elles ont éluEs c'est qu'ils et elles étaient sous la bannière de QS.

Une lettre d'appui a circulé et a été envoyée à la députation

À Roxane Milot, présidente de Québec solidaire,
Au caucus de Québec solidaire,

« Tout d'abord, nous tenons à féliciter la présidente Roxane Milot pour les efforts déployés lors du congrès, où elle a su présenter et faire adopter une résolution avec une forte majorité, en prenant l'engagement formel d'assurer l'unité du parti et du caucus afin de sortir de la crise actuelle renforcé.e.s. Nous estimons qu'il est impératif de respecter l'esprit de cette résolution pour poursuivre notre travail commun et avancer dans la réalisation du projet solidaire.

C'est dans cette perspective que nous exprimons notre stupéfaction d'apprendre aujourd'hui, dans les médias, que plusieurs député.e.s du caucus de Québec solidaire envisageraient la suspension du député Haroun Bouazzi. Une telle démarche ne peut être justifiée, que ce soit sur le plan éthique ou politique.

En effet, une telle démarche va à l'encontre de l'esprit de la résolution adoptée et de la volonté démocratique des membres, tout en remettant en question les principes fondamentaux de solidarité et de justice qui sont au cœur de notre mouvement. Revenir en arrière et suspendre Haroun Bouazzi, c'est ne pas respecter l'engagement de la présidente et s'affranchir de la décision du congrès, instance suprême du parti. Il est essentiel de préserver l'unité et la cohésion au sein de nos rangs. Toute tentative de diviser les voix et de remettre en cause les décisions collectives risque de fragiliser la confiance des membres et d'affaiblir notre mouvement.

Nous vous appelons donc à exprimer votre soutien à Haroun Bouazzi et à démontrer que Québec solidaire est un parti qui reste fidèle à ses valeurs ainsi qu'à ses engagements, même face à l'adversité. »

L'assemblée nationale

Selon le Journal de Québec, « Haroun Bouazzi a donc dû écouter les doléances de ses adversaires politiques durant près d'une demi-heure au Salon rouge, une situation jamais vue. Il a encaissé le tout en gardant les yeux rivés sur l'écran de son iPad.
À ses côtés, la plupart des élus solidaires sont demeurés stoïques, alors que caquistes, libéraux et péquistes ne rataient pas une occasion de se lever pour applaudir chaudement.
Seule la députée solidaire Christine Labrie s'est fait un point d'honneur d'applaudir après chaque intervention contre son collègue, tout en demeurant assise. Plus tôt dans la journée, elle avait clairement fait connaître son désaccord avec ses propos. »
Paradoxalement c'est elle que Haroun Bouazzi avait appuyée lors de la course au poste de porte-parole féminin.

Des appuis qui désavouent une offensive bien orchestrée

Toute cette histoire a été orchestrée en bonne partie par le Journal de Montréal qui a publié l'information concernant l'événement du Gala du Club Avenir deux semaines plus tard à la veille du congrès de QS, jusque-là personne ne s'en était offusqué. Rabah Moulla indiquait que parmi les députés qui accablent publiquement Haroun Bouazzi, il y a le député du PLQ, Moncef Derraji qui va sans doute déposer une Motion contre lui, aujourd'hui le 20 novembre. Or, comme Haroun, il était invité au Gala du Club Avenir le 02 novembre et a donc écouté en direct l'intervention du député QS. Pourquoi n'a-t-il rien dit entre cette date et le jeudi 14, jour où le Journal de Montréal a consacré un article à cette affaire ?

Selon Jonathan Durand-Folco, « tout se passe comme si le racisme systémique, qui peut potentiellement se manifester dans n'importe quelle institution (police, éducation, système de santé, médias, etc.) ne pouvait pas absolument pas exister au sein de l'Assemblée nationale. C'est tout simplement impensable. Le parlement serait une institution sacrée, surhumaine, immunisée contre ce mal absolu, comme si le racisme ordinaire et inconscient ne pouvait pas s'y retrouver, comme dans le trou d'un cyclone. »

France-Isabelle Langlois, directrice-générale d'Amnistie internationale Canada, a soutenu Haroun et mis en évidence comment cette controverse s'inscrit dans une dynamique sociopolitique plus large à l'échelle internationale : « Les constats de M. Haroun Bouazzi décrivent une réalité préoccupante qu'Amnistie Canada a maintes fois dénoncée. Un discours de plus en plus présent et décomplexé blâmant les personnes migrantes pour tous les maux de la société. Un discours de fermeture, opposant le nous aux autres. Plusieurs élu·e·s sont les leaders de ce discours, c'est aussi un fait. Un discours qui s'inscrit dans une tendance mondiale de fond, où des mouvances, des partis politiques et des personnalités politiques de droite et d'extrême-droite, ouvertement sexistes, sinon misogynes, racistes et xénophobes ont le vent dans les voiles. Un discours qui est simplement repris comme étant valable, une opinion, une pensée parmi tant d'autres. C'est cette réalité qui devrait nous alarmer au plus haut niveau, d'autant qu'elle rappelle une période parmi les plus sombres de l'humanité. Elle doit être décrite et dénoncée. Les tirs groupés contre M. Bouazzi s'apparentent à tirer sur le messager, celui qui avertit du danger que nous ne voulons ni voir ni entendre. »

Le député fédéral du NPD Alexandre Boulerice, s'est exprimé sur le harcèlement contre Haroun Bouazzi. Il explique qu'il y a du racisme partout, que des politiciens québécois utilisent les immigrants comme boucs émissaires et cite les propos du premier ministre et du ministre Jean Boulet, les immigrants refusent de travailler et d'apprendre le français. Alexandre Boulerice indique que si on n'a pas construit de logements sociaux depuis trente ans et qu'il manque maintenant de logements ce n'est certainement pas pas à cause des immigrants.

Jean Boulet avait déclaré que 80 % des nouveaux arrivants ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n'adhèrent pas aux valeurs. Or François Legault avait lui-même alimenté une controverse sur l'immigration, en affirmant que « ce serait un peu suicidaire » d'accueillir plus de 50 000 nouveaux arrivants par année. Il avait à l'époque indiqué que Jean Boulet avait fait une « erreur de jugement ».

La ligue des droits et liberté s'est dit également consternée par la vague d'indignation, d'intimidation et de réactions outragées qui s'est abattue sur Haroun Bouazzi, député de Québec solidaire dans Maurice-Richard, à la suite de ses propos sur le phénomène du racisme et de la construction de l'Autre à l'Assemblée nationale. Les porte parole Maryève Boyer,Sam Boskey et Laurence Guénette ont exprimé être hautement préoccupés par le racisme systémique, la LDL observe une tendance à l'exacerbation des discours nationalistes identitaires très inquiétante ces années-ci. Non seulement le gouvernement en place refuse obstinément de reconnaître l'existence du racisme systémique au Québec, mais certains élus attribuent à tort à l'immigration une multitude de maux sociaux.

Quelques faits

𝐋'𝐚𝐜𝐭𝐮𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́, 𝟑𝟏 𝐣𝐚𝐧𝐯𝐢𝐞𝐫 𝟐𝟎𝟐𝟒 : « Avec la crise du logement qui ne cesse de prendre de l'ampleur, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, affirme qu'il est nécessaire de réduire, non seulement les seuils d'immigration permanente, mais également le nombre d'immigrants temporaires. »

𝐋𝐚 𝐏𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞, 𝟕 𝐦𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟐𝟒 : « Le gouvernement du Québec persiste et signe : le futur musée ne sera pas consacré à l'histoire du Québec, mais plutôt à celui de la nation québécoise, qui est distincte des Premières nations. »

𝐋𝐞 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐐𝐮𝐞́𝐛𝐞𝐜, 𝟏𝟎 𝐣𝐮𝐢𝐧 𝟐𝟎𝟐𝟒 : « François Legault estime que 100% du manque de logements vient directement de l'augmentation du nombre de nouveaux arrivants ayant un statut temporaire, incluant les demandeurs d'asile. »

𝐑𝐚𝐝𝐢𝐨-𝐂𝐚𝐧𝐚𝐝𝐚, 𝟐 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 : « De passage en France pour une mission diplomatique, M. Legault a déclaré pour la première fois, à la fin d'une mêlée de presse avec des journalistes québécois, que ces transferts de migrants vers d'autres provinces canadiennes devraient selon lui être "obligatoires." ».

𝐑𝐚𝐝𝐢𝐨-𝐂𝐚𝐧𝐚𝐝𝐚, 𝟐𝟏 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 : « En s'appuyant sur le cas de l'école Bedford, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, affirme qu'il y a de "l'entrisme religieux et idéologique" dans les établissements scolaires du Québec et veut que la laïcité soit renforcée pour le contrer. »

𝐋𝐞 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐐𝐮𝐞́𝐛𝐞𝐜, 𝟐𝟖 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 : « Une immigration massive nuit à la natalité au Québec, selon le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, qui suggère une baisse drastique du nombre de nouveaux arrivants. »


Période de motions à l'Assemblée nationale contre le député Haroun Bouazzi

Le 18 novembre dernier, à l'Assemblée nationale du Québec, cette période de motions de la CAQ, du PLQ et du PQ a constitué un véritable hallali contre un député anti-raciste, Haroun Bouazzi. Pour mémoire. (Extrait de la vidéo produite par le Service numérique de l'Assemblée nationale.).

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Attention à la fraude aux politiciens aînés !

https://etoiledunord.media/wp-content/uploads/2024/11/northvoltfr-1.jpg20 novembre 2024, par L'Étoile du Nord
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Québec solidaire vient de vivre son premier congrès consacré essentiellement aux statuts du parti depuis la fondation en février 2006. Plusieurs changements substantiels étaient proposés par le comité de coordination national, à la suite des travaux d'un comité de révision des statuts auquel l'auteur de ces lignes a participé. Notons que les efforts du comité ont été encadrés par des mandats reçus de conseils nationaux et de congrès précédents et par un vaste processus de consultation.

Parmi les nombreuses décisions prises par les quelque 250 personnes déléguées, certaines constituent des avancées pour ceux et celles qui souhaitent un parti militant, orienté vers les mouvements et une démocratie participative et délibérative. Nous pouvons nous appuyer sur ces gains pour aller plus loin dans la direction souhaitée. D'autres décisions constituent des reculs importants mais qu'il est encore possible de contenir et de limiter par des décisions futures. Enfin, certains changements contiennent des possibilités pouvant aller dans les deux directions. Dans ces quelques cas, c'est la pratique militante et le travail sur les détails du fonctionnement des nouvelles structures qui vont déterminer la suite des choses.

Des avancées

La création de la commission nationale des personnes racisées (CNPR) et l'établissement d'un seuil minimal de deux personnes racisées au comité de coordination national constituent des pas importants vers une prise en compte plus systématique de la lutte contre le racisme dans la réflexion et les actions du parti. Les interventions des personnes qui présentaient la proposition ont constitué des moments forts de la fin de semaine. Dans le contexte de la controverse médiatique créé autour d'une déclaration bien ordinaire du député Haroun Bouazzi, ces décisions ont pris une portée brûlante d'actualité.

La dimension de la formation prend une nouvelle importance avec l'École solidaire annuelle et une clarification du rôle de la personne responsable à la formation. Sans un effort systématique de formation, on peut difficilement résister à la pression des idées dominantes et continuer à construire un parti qui avance à contre-courant.

La création d'un poste au CCN à la solidarité internationale et hors-Québec est aussi une décision très positive et l'aboutissement d'une longue démarche. Sans un effort important pour tisser des liens avec nos camarades du reste du Canada et de nombreux autres pays, on peut difficilement imaginer la réussite de notre projet politique, notamment l'indépendance du Québec - qui aura besoin de reconnaissance et de solidarité - et la lutte forcément globale autour de la crise climatique.

Nous avons réussi à bloquer une tentative de la part du CCN de mettre fin aux collectifs, ce qui n'est pas rien. Après les efforts déployés pour faire reconnaître le nouveau collectif écoféminste et écosocialiste lors du dernier CN à Saguenay, cette décision était très bienvenue. Le congrès a plutôt retenu la proposition visant à préciser le rôle des collectifs et leur place dans le parti, sans toutefois aller jusqu'à leur garantir un budget ou une délégation sur les instances nationales. Ils pourront faire connaître leurs idées et leurs activités aux personnes responsables des diverses associations et des autres structures du parti, mais pas directement à l'ensemble des membres. À noter, la nouvelle formulation sur les collectifs précise qu'ils servent à regrouper des membres qui partagent une perspective politique d'ensemble et non une affinité, une identité ou un intérêt particulier. Ils n'entrent donc pas en compétition avec les nouveaux comités d'action politique ou les commissions nationales.

Un comité permanent sur le fonctionnement du parti a aussi été ajouté aux statuts, suite à une recommandation du comité de révision. Ce comité composé en majorité de personnes élues en CN va piloter la révision permanente des statuts, des politiques qui en découlent et des procédures. Ceci devrait permettre d'éviter une autre révision complète des statuts dans l'avenir prévisible et assurer une certaine continuité dans la réflexion, au lieu de la pratique des comités ad hoc qui a prévalu au cours des dernières années.

Des reculs

D'autres décisions constituent des reculs sur le plan de la qualité de la démocratie dans le parti. On a ouvert grand la porte à des modes plébiscitaires qui ressemblent plus à de la consommation de politique médiatique qu'à de l'action politique collective.

L'élection des porte-paroles au suffrage universel des membres et l'institution d'une course à la chefferie constitue probablement la pire de ces décisions. Par contre, il faudra réviser la politique actuelle encadrant les courses au porte-parolat, ce qui nous donne l'occasion d'imposer des limites à l'expansion de ces courses qui prennent déjà trop de place dans la vie du parti. Nous pourrions, par exemple, limiter les contributions à la course à 100$ par personne, plutôt que la limite de 500$ permise par la loi, sauf pour la personne candidate elle-même. Ceci, à la fois pour limiter l'ampleur que pourrait prendre la course et pour assurer une plus grande équité parmi les membres.

Les référendums internes décisionnels constituent aussi un danger majeur pour le parti, surtout la clause qui permet au CCN d'initier une telle consultation. Imaginons un scénario dans lequel le CCN déciderait d'en appeler directement aux membres parce qu'il estime que la masse des membres à carte est plus susceptible d'appuyer sa position qu'un CN ou un congrès, des instances qui représentent les membres actifs. Ceci causerait forcément une crise majeure au sein du parti dont il pourrait ne jamais se relever. Notons que cette clause a été intégrée aux statuts par une majorité des deux tiers plus deux votes...

Dans ce cas, c'est toute une nouvelle politique qui doit être élaborée pour encadrer la pratique des référendums internes. Cette politique pourrait clarifier que le CCN ne peut prendre l'initiative d'un référendum que dans le cas où la question est urgente et ne peut pas être d'abord traitée par le CN (l'argument avancé par le CCN). On pourrait aussi préciser que le sujet du référendum ne pouvait pas être anticipé par le CCN et donc être mis à l'ordre du jour d'un CN. Par exemple, s'il s'agit d'une orientation stratégique en lien avec une élection générale, comme une alliance avec un autre parti, il n'y a pas de raison de ne pas passer par le CN ou le congrès, étant donné que les élections sont à date fixe.

On devrait aussi créer des camps du OUI et du NON ayant un accès rigoureusement égal aux outils de communication interne et aux médias durant la campagne référendaire. Ces campagnes devraient avoir une durée minimale et des moyens de rejoindre l'ensemble des membres. On pourrait même exiger la participation à au moins une activité liée à la campagne pour obtenir le droit de vote. Ceci irait dans le sens de l'objectif formulé par le CN de 2023 au sujet de la participation directe des membres aux décisions. (Objectif 4. Se doter de statuts qui donnent davantage de pouvoir décisionnel directement aux membres et que ce pouvoir soit accompagné de lieux de formation et de débats.)

Des pas de côté

Les gens qui ont discuté de ce sujet avec moi au cours des dernières années seront étonnés de lire que je considère le nouveau conseil national comme un pas de côté. Il se trouve que la création d'un CN permanent, avec des mandats d'un an, ouvre des possibilités d'amélioration de la vie démocratique, notamment une supervision plus étroite des activités de l'aile parlementaire, du CCN et de la permanence par des personnes représentant les structures de base. Mais cette possibilité ne sera réalisée que par la pratique. Il sera également possible de rendre le CN plus autonome par rapport au CCN en organisant un mécanisme de communication horizontale parmi ses membres et en permettant aux membres du CN de préparer collectivement leur ordre du jour et les propositions qui seront soumises aux votes lors des réunions. Mais est-ce que ce sera fait ?

Également, les dangers soulevés quant à la nouvelle formule sont des possibilités que nous pouvons éviter. Notons en particulier l'autonomisation des délégations au CN par rapport aux structures qu'elles représentent. Les associations, commissions et comités représentés au CN peuvent prendre des moyens pour s'assurer que leur délégation rende régulièrement des comptes et les consulte sur toutes les décisions importantes. Mais ceci va demander un effort.

La création des comités d'action politique (CAP), une structure combinant les responsabilités actuelles de réseaux militants et des commissions thématiques a soulevé des résistances importantes. Notamment, on craint une perte d'autonomie par rapport au modèle des réseaux militants. Mais cette possibilité peut être contrée dans la politique qui va encadrer le fonctionnement des CAP. Par exemple, on peut s'assurer que le comité de coordination de chaque CAP soit élu par les membres en assemblée générale annuelle, toutes les personnes intéressées par le sujet pouvant participer à l'AG.

Aussi, les personnes qui vont représenter les CAP au conseil national et à la commission politique devraient être issues de ces comités de coordination élus par la base militante. Ceci aurait notamment pour effet d'assurer que la commission politique soit composée de personnes enracinées dans la vie du parti.

Afin d'assurer la parité tant au CN qu'à la CP, un tirage au sort pourrait être utilisé afin de déterminer quelle moitié des CAP doit déléguer une femme à la CP, l'autre moitié devant déléguer une femme au CN. Cette répartition pourrait être inversée à intervalle régulier, tous les deux ans, par exemple. Alors, le rôle du CN serait uniquement de ratifier les décisions prises de manière autonome par chaque CAP, en plus de reconnaître les CAP sur la base d'une politique claire et largement acceptée.

La nouvelle répartition des rôles entre les associations locales et les concertations régionales est une formule dont le succès n'est pas déterminé à l'avance non plus. Il faudra notamment que nous développions des pratiques participatives et équitables pour le fonctionnement des associations locales à plus d'une circonscription. La mise en action des concertations régionales sur des enjeux de mobilisation sociale ou de formation politique ne sera pas automatique et va dépendre de l'action des militantes et des militants.

Sur la résolution d'urgence

La résolution développée par le CCN constituait un compromis entre des visions divergentes présentes depuis le début au sein du parti quant à la manière de répondre aux attaques des chroniqueurs nationalistes conservateurs et des adversaires politiques nationalistes identitaires du PQ et de la CAQ.

D'une part, un courant dominant à la tête du parti depuis longtemps considère que les enjeux dits identitaires sont des champs de mine à éviter et que QS devrait chercher des terrains d'entente avec les autres partis sur ces questions afin d'éviter la polarisation. Un cas typique de cette approche est le projet de loi sur la laïcité qui avait été présenté par notre députation en 2013, un peu avant la Charte des valeurs du PQ. Ce projet de loi était bien pire que la loi 21 de la CAQ que nous avons dénoncée fortement quelques années plus tard. Reconnaître que la diversité religieuse était un problème méritant une solution était une erreur stratégique et une concession envers les discours réactionnaires.

D'autre part, bien des membres du parti pensent que la bataille contre le nationalisme étroit, la xénophobie et diverses formes de racisme plus ou moins affiché, est inévitable et ne peut être menée que de front, sans compromis d'aucune sorte. L'exemple de l'attitude faite de concessions et de compromis adoptée par une bonne partie de la gauche traditionnelle en Europe ou par les Démocrates aux États-Unis démontre bien que la première stratégie est vouée à l'échec et que la gauche devrait plutôt adopter une stratégie de confrontation sereine et déterminée. À chaque fois qu'on donne raison à la droite sur un argument particulier (“Il faut fermer la frontière et rejeter les personnes réfugiées.”, par exemple), on leur cède du terrain qui servira de base pour aller toujours plus loin dans une direction autoritaire, policière et d'exclusion, fondée sur une panique identitaire.

La résolution d'urgence adoptée à la fin du congrès évite de trancher entre ces deux stratégies. Elle affirme notre engagement à lutter contre le racisme. Mais elle refuse de reconnaître explicitement qu'au moins deux de nos principaux adversaires politiques, la CAQ et le PQ, alimentent le racisme au quotidien avec leurs déclarations, leurs propositions et certaines lois, comme la loi 21. S'il ne s'agit pas de déclarer que les personnes qui parlent au nom de ces deux partis “sont” racistes - ce qui n'est pas démontrable ou utile, comme le dit Haroun - on doit cesser de prétendre que leurs stratégies politiques ne sont pas fondées sur une sollicitation en même temps qu'un renforcement des sentiments racistes dans une partie de la population.

Benoit Renaud
18 novembre 2024

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