Derniers articles

Stéréotypes et représentations des communautés italiennes et haïtiennes au Québec : une analyse historique croisée (1900-2024)

1er avril, par Virgine Belony, Luca Sollai
Cet article analyse l’évolution des stéréotypes associés aux communautés italiennes et haïtiennes au Québec depuis 1900, en mettant en lumière comment ces représentations ont (…)

Cet article analyse l’évolution des stéréotypes associés aux communautés italiennes et haïtiennes au Québec depuis 1900, en mettant en lumière comment ces représentations ont évolué en fonction des transformations des lois canadiennes et québécoises sur l’immigration, ainsi que des changements sociaux, économiques et politiques dans la province. En examinant les processus historiques et les contextes spécifiques, il démontre que ces stéréotypes ne sont pas seulement des reflets des dynamiques migratoires, mais aussi des constructions sociales qui ont été façonnées par les rapports de pouvoir et les luttes d’intégration. À travers l’étude de ces deux groupes, l’article explore comment les défis d’intégration se répercutent sur la perception de ces communautés dans la société québécoise, soulignant les enjeux de racisme, de classe et de culture. L’argument central repose sur l’idée que les stéréotypes, tout en évoluant, persistent sous différentes formes, et que leur déconstruction nécessite une compréhension historique des processus migratoires et des politiques d’accueil.

La régionalisation de l’immigration au Québec. Au-delà des « postes vacants »

1er avril, par Chedly Belkhodja
Depuis quelques années, la régionalisation de l’immigration connaît un nouvel élan au Québec. Il suffit de se promener aujourd’hui dans nombreuse villes du Québec pour (…)

Depuis quelques années, la régionalisation de l’immigration connaît un nouvel élan au Québec. Il suffit de se promener aujourd’hui dans nombreuse villes du Québec pour s’apercevoir que la présence immigrante fait maintenant partie de la réalité quotidienne. Dans cet article, je propose de dépasser la logique économique du phénomène migratoire, celle des « postes vacants », pour s’intéresser à une dimension plus sociologique de la régionalisation de l’immigration, celle qui s’inscrit dans une lecture du territoire québécois. Je mets en avant une réflexion autour de l’importance qu’une nouvelle géographie de l’immigration peut signifier pour le développement et l’épanouissement de villes et régions situées en dehors des grands centres.

L’immigration, un enjeu municipal au Québec ?

1er avril, par David Carpentier
Les municipalités québécoises jouent un rôle crucial, mais souvent sous-estimé, dans l’accueil, l’insertion et l’inclusion des personnes immigrantes et des minorités (…)

Les municipalités québécoises jouent un rôle crucial, mais souvent sous-estimé, dans l’accueil, l’insertion et l’inclusion des personnes immigrantes et des minorités ethnoculturelles. Ce texte examine l’intervention croissante des municipalités dans ces domaines en répondant à quatre questions clés: pourquoi leur rôle mérite-t-il une attention particulière, quelles sont leurs responsabilités, quelles actions concrètes mènent-elles et quels défis rencontrent-elles? Face au transfert de responsabilités du gouvernement provincial et à l’urgence de répondre aux besoins locaux, plusieurs villes ont adopté des approches structurées pour bâtir des collectivités ouvertes et inclusives. Dans ce contexte, elles doivent concilier leur autonomie limitée avec les contraintes institutionnelles pour surmonter les défis liés à l’immigration. Loin d’être de simples exécutantes ou des relais du provincial, les municipalités doivent être reconnues de facto comme de véritables gouvernements de proximité, avec un potentiel encore à exploiter.

Le Programme des travailleurs étrangers temporaires au Québec. Les leçons du secteur agricole pour l’industrie de la construction

1er avril, par Lucio Castracani
Au cours des dernières années, le Québec a connu une augmentation significative du recours au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTÉT), accompagnée d’une (…)

Au cours des dernières années, le Québec a connu une augmentation significative du recours au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTÉT), accompagnée d’une diversification accrue des secteurs d’emploi qui en bénéficient. Dans cet article, j’examine l’intégration récente du PTÉT dans l’industrie de la construction et la compare à son utilisation plus ancienne et bien établie dans le secteur agricole. Cette analyse vise à comprendre comment l’expérience accumulée dans le domaine agricole depuis les années 1990 peut éclairer les enjeux liés à la mise en œuvre du programme dans le secteur de la construction. Je m’intéresse particulièrement aux facteurs ayant favorisé l’embauche de la main-d’œuvre migrante temporaire, au-delà du discours dominant sur la « pénurie de main-d’œuvre ». Je mets en évidence le fait que le PTÉT a permis de fournir une main-d’œuvre vulnérable, davantage exposée à des formes d’abus qui ne sont pas toujours sanctionnées de façon adéquate, en recréant des conditions de travail similaires à celles recherchées dans le cadre des délocalisations à l’étranger. Enfin, j’explore la question de la défense des droits de la main-d’œuvre migrante temporaire dans ces deux industries, en examinant les défis auxquels sont confrontées les associations syndicales.

Migration inc. : les intermédiaires privés qui font tourner les rouages de la migration de travail temporaire au Québec

1er avril, par Mylène Coderre
Au cours des dernières années, la croissance du nombre de travailleur·euses migrant·es temporaires au Québec a favorisé le développement d’une infrastructure migratoire (…)

Au cours des dernières années, la croissance du nombre de travailleur·euses migrant·es temporaires au Québec a favorisé le développement d’une infrastructure migratoire commerciale facilitant l’organisation de la migration de travail temporaire. Cette infrastructure se compose de divers intermédiaires privés, tels que les agences de recrutement et les consultants en immigration. Dans cet article, je propose une réflexion sur les rôles et pratiques de ces intermédiaires dans les processus migratoires contemporains. Je décortique leurs multiples fonctions et lieux d’opération et explique comment leurs pratiques contribuent à façonner les précarités et opportunités dans les expériences des personnes migrantes. En insistant sur les champs d’action et les effets des pratiques d’intermédiation, je souhaite mettre en évidence le pouvoir qu’exercent les intermédiaires dans la gouvernance et la gestion de la migration de travail temporaire.

L’accueil des personnes déplacées ukrainiennes au Québec

1er avril, par Adèle Garnier
Cet article aborde l’accueil des personnes déplacées ukrainiennes au Québec ayant fui l’invasion et agression russe de 2022. Alors que le Canada accueille la deuxième plus (…)

Cet article aborde l’accueil des personnes déplacées ukrainiennes au Québec ayant fui l’invasion et agression russe de 2022. Alors que le Canada accueille la deuxième plus grande diaspora ukrainienne au monde, un statut migratoire temporaire novateur a été créé par le gouvernement fédéral pour admettre les déplacé·es ukrainien·nes et leur donner accès aux services d’établissement – ce qui n’est pas le cas pour les autres migrant·es temporaires. Le Québec s’est rapidement mobilisé pour soutenir les Ukrainien·nes. Dans la province, qui gère ses services d’établissement de manière autonome, les migrant·es temporaires étaient déjà éligibles aux services d’établissement depuis 2020. Les déplacé·es ukrainien·nes du Québec ont un profil démographique et socioéconomique similaire à ceux du reste du Canada. Au niveau local, ils font face aux mêmes défis qu’ailleurs au pays, par exemple l’inégale densité de la diaspora ukrainienne et des services de première ligne, mais aussi à des défis spécifiques tels que le rôle de la maîtrise du français dans l’admissibilité à la résidence permanente.

La « nouvelle vague » d’immigration française à Montréal vue à travers quelques commerces

1er avril, par Lynn Fattal, Chedly Belkhodja
Depuis le début des années 2000, l’immigration française vers le Québec, surtout à Montréal, connaît une forte augmentation. Dans cet article, nous présentons une facette de la (…)

Depuis le début des années 2000, l’immigration française vers le Québec, surtout à Montréal, connaît une forte augmentation. Dans cet article, nous présentons une facette de la « nouvelle vague » d’immigration française à Montréal, soit l’ouverture de nouveaux commerces à destination des ressortissant·es français·es. À travers des entreprises comme Snatch (restaurant de tacos français), Top Discount (épicerie spécialisée en produits français), Double Menton et Saucisson (bistro français), nous explorons leurs répercussions économiques et socioculturelles sur la vie montréalaise. Cette facette de l’immigration française au Québec illustre comment ces mobilités transforment les paysages urbains et culturels tout en reflétant des aspirations à une qualité de vie différente. En parallèle, cette dynamique pose également des questions sur l’évolution de Montréal comme foyer de l’immigration française, particulièrement le Plateau Mont-Royal.

La peau plus douce que celle d’une noyée (extraits)

1er avril, par Laurence Bertrand

Les patineurs

1er avril, par Antoine Bustros

Le temps avance

1er avril, par André-Guy Robert

Deux œuvres picturales

1er avril, par Danielle Lauzon

Extraits choisis

1er avril, par Rafael Patiño Góez; Jean-Pierre Pelletier

Suite de poèmes (extraits)

1er avril, par Jorge Palma; Jean-Pierre Pelletier

Noir fuchsia

1er avril, par Joanne Rochette

Deux poèmes

1er avril, par Flora Diraison

Nos églises sur papier

1er avril, par Marco Geoffroy

Phrase terminale

1er avril, par Pascale Des Rosiers

La noire et la rose

1er avril, par Bernard Lévy

Dialogues croisés entre un athée et des croyants

1er avril, par Hippophile Raymu

La dialectique des McCoy suivi de Par les murs qui ne peuvent pas durer

1er avril, par Les Wicks; Jean-Pierre Pelletier, Laura Lafrance, Anatoly Orlovsky

Caste, classe et genre au Népal et en Inde

1er avril, par Léo Palardy

Mundo Nuevo : 50 ans d’autogestion dans une école primaire coopérative en Argentine

1er avril, par Melina Merkier, Julie Châteauvert, Simon Tremblay-Pepin
Dans cette entrevue, Melina Merkier nous fait découvrir le projet politique et pédagogique de l’école primaire Mundo Nuevo située à Buenos Aires en Argentine. Critique du (…)

Dans cette entrevue, Melina Merkier nous fait découvrir le projet politique et pédagogique de l’école primaire Mundo Nuevo située à Buenos Aires en Argentine. Critique du capitalisme, l’orientation pédagogique de l’école accompagne les enfants dans le développement de capacités d’organisation collective et autogérée et vise à s’inscrire dans un mouvement de transformation sociale profond.

Le co-réalisateur de No other land kidnappé par l’armée israélienne

31 mars, par Artistes pour la paix — ,
Avant l'aube du 25 mars, Hamdan Ballal, qui venait tourner à nouveau dans le village filmé par No other land, a été attaqué par des colons juifs, particulièrement déchaînés (…)

Avant l'aube du 25 mars, Hamdan Ballal, qui venait tourner à nouveau dans le village filmé par No other land, a été attaqué par des colons juifs, particulièrement déchaînés depuis qu'ils savent leurs violences légitimées par l'hystérie génocidaire antipalestinienne de Nétanyahou.

Par les Artistes pour la Paix - matin du 25 mars

Le réalisateur Hamdan Ballal aux côtés de la coréalisatrice Rachel Szor récompensés à Hollywood par un Oscar en mars 2025

L'épuration ethnique par Israël du peuple palestinien, à qui il ne reste que la Cisjordanie et Gaza, est régulièrement dénoncée par l'ONU comme étant illégale au regard du droit international.
Mais le Canada à qui les Artistes pour la Paix ont encore demandé hier de reconnaître la Palestine comme pays indépendant (comme 75% des pays de l'ONU l'ont fait) semble tolérer les violences israéliennes, qui selon les responsables de la santé de Gaza viennent de faire exploser le bilan à plus de 50 000 morts (sans compter des milliers de disparus). Le Conseil de Sécurité de l'ONU ne peut agir, bloqué par l'absurde et injuste blocage états-unien.

Radio-Canada, ce matin, raconte bien les événements dramatiques des blessures de Hamdan Ballal au ventre et à la tête aux mains de colons, mais le pire allait survenir plus tard, quand à peine entré dans une ambulance appelée par ses compagnons, il en a été extirpé manu militari par des soldats israéliens qui l'ont emmené dans une destination inconnue. Comment dire notre indignation extrême ?

No other land

« Il y a deux mois je suis devenu père, et j'espère que ma fille ne vivra pas la même vie que moi, à craindre la violence des colons, les démolitions et les déplacements forcés que ma communauté, Masafer Yatta, subit tous les jours sous l'occupation israélienne. No other land reflète la dure réalité que nous subissons depuis des décennies et face à laquelle nous résistons, tandis que nous appelons à la fin la guerre, à la fin des injustices, à la fin du nettoyage ethnique des Palestiniens. »

Le co-réalisateur Yuval Abraham prend la parole : « Quand je regarde Basel, je vois mon frère, mais nous ne sommes pas égaux. Nous vivons dans un régime où je suis libre, sous des lois civiles, et Basel est sous des lois militaires qui détruisent sa vie et qu'il ne peut pas contrôler. Il y a un autre chemin, une solution politique sans suprématie ethnique, avec des droits nationaux pour nos deux peuples. Et je dois dire, puisque je suis ici [aux États-Unis], que la politique étrangère de ce pays participe au blocage de ce chemin. Ne voyez-vous pas que mon peuple ne peut être en sécurité que si le peuple de Basel est libre et en sécurité ? »

L'Oscar du meilleur documentaire a été décerné le 2 mars 2025 à No Other Land, produit par un collectif palestino-israélien, qui suit l'histoire d'un militant palestinien qui se lie d'amitié avec un journaliste israélien pour qu'il l'aide dans sa quête de justice, alors que son village de Masafer Yatta est attaqué en raison de l'occupation israélienne.

Il s'agit du premier film réalisé par Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham et Rachel Szor, qui l'ont décrit comme un acte de résistance sur le chemin de la justice. No Other Land reflète la dure réalité qu'ils ont endurée pendant des décennies et à laquelle ils continuent de résister, appelant le monde à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'injustice et à l'épuration ethnique du peuple palestinien. Malgré le succès du film aux Oscars et sa distribution dans 24 pays, No Other Land n'a pas trouvé de distributeur aux États-Unis "en raison de son sujet" selon le site IMDb.

Les risques du tournage

«

Nous avons réalisé ce film, Palestiniens et Israéliens, parce qu'ensemble, nos voix sont plus fortes. Ce film puissant couvre une période de quatre ans, de 2019 à 2023, de la vie sous occupation dans la ville. Même s'il a remporté de nombreux prix, notamment le Panorama Audience Award du meilleur documentaire et le Berlinale Documentary Award lors du Festival international du film de Berlin 2024, l'objectif de la production de "No Other Land" n'était "pas le prix lui-même, mais... d'atteindre le cœur des gens. Nous voulons que les gens voient la réalité de ce qui se passe dans notre communauté de Masafer Yatta, dans toute la Cisjordanie et la vie quotidienne sous cette occupation brutale".

La réalisation du film comportait pour Basel Adra de nombreux risques, comme l'invasion de sa maison et la confiscation de ses caméras par des soldats israéliens. "Et j'ai été physiquement agressé sur le terrain lorsque je me déplaçais pour filmer ces crimes" a poursuivi Basel Adra dans une entrevue après l'Oscar, une sorte de prévision du cauchemar que vit présentement son collègue Hamdan Ballal.

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Sénégal : appel à la mobilisation pour l’annulation de la dette illégitime

31 mars, par Serigne Sarr
Serigne Sarr, correspondant à Dakar Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révélé qu’entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de $ US (4 000 milliards de FCFA) (…)

Serigne Sarr, correspondant à Dakar Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révélé qu’entre 2019 et 2023, une dette de 7 milliards de $ US (4 000 milliards de FCFA) aurait été dissimulée sous la présidence de Macky Sall. Cette annonce a provoqué un choc au sein de l’opinion publique (…)
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