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Israël va « occuper Gaza » après que le gouvernement a approuvé l’extension de la guerre
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que son pays allait « enfin » occuper la bande de Gaza, le gouvernement de Benyamin Netanyahou ayant ordonné un élargissement de la guerre contre l'enclave palestinienne.
Tiré d'À l'encontre.
Le ministre d'extrême droite a déclaré qu'Israël ne se retirerait pas de Gaza, même si les prisonniers israéliens étaient libérés en échange, soulignant que leur libération n'était possible que si le Hamas était « maté ».
« Nous allons enfin occuper la bande de Gaza. Nous allons cesser d'avoir peur du mot “occupation” », a déclaré Bezalel Smotrich au journaliste Amit Segal de Channel 12 lors d'une conférence de presse.
« Nous allons prendre enfin le contrôle de toute l'aide humanitaire, afin qu'elle ne serve pas à approvisionner le Hamas. Nous séparerons le Hamas de la population, nous nettoierons la bande de Gaza, nous ramènerons les otages et nous vaincrons le Hamas », a-t-il ajouté.
Le plan d'Israël pour étendre son offensive à Gaza diffère des opérations précédentes. Une source politique a déclaré à Ynet (Yedioth Ahronoth) que Netanyahou avait déclaré à ses ministres : « Nous passons de la méthode des raids à celle de l'occupation des territoires et de notre maintien sur place. »
Selon le plan annoncé, les Palestiniens seront contraints de se déplacer vers le sud de Gaza, et Israël est en pourparlers avec d'autres pays concernant le projet d'expulsion de la population de Gaza promu par le président Donald Trump.
« Netanyahou a souligné lors de la discussion qu'il s'agissait d'un bon plan, car il permettait d'atteindre les objectifs de vaincre le Hamas et de libérer les otages », a déclaré la même source à Ynet.
Cependant, « l'opinion publique israélienne » et d'autres officiels affirment le contraire.
Le Forum des familles des otages et des disparus, un groupe qui se consacre au retour des otages israéliens de Gaza, a riposté en qualifiant cette opération de « plan Smotrich-Netanyahou » (Haaretz, 5 mai 2025), qui, selon lui, vise à « abandonner les otages, la sécurité et la résilience nationale d'Israël ».
Dans le même temps, le chef d'état-major Eyal Zamir [occupant cette fonction depuis le 5 mars] a averti que ce plan pourrait mettre en danger la vie des otages restants à Gaza. « N'oubliez pas que dans le cadre d'une vaste manœuvre, nous pourrions perdre les otages », aurait déclaré Eyal Zamir à Netanyahou.
« L'avertissement du chef d'état-major devrait priver de sommeil tous les citoyens israéliens. Une écrasante majorité de la population est unie autour de l'idée qu'une victoire israélienne ne peut être obtenue sans le retour des personnes enlevées », a répondu le Forum des familles des otages et des disparus.
« Perdre les personnes enlevées signifie une perte pour Israël. La sécurité nationale et la cohésion sociale dépendent du retour de toutes les personnes enlevées, jusqu'à la dernière. »
Contrôle militaire de la distribution de l'aide
Israël refuse toute aide humanitaire à Gaza depuis qu'il a rompu unilatéralement le cessez-le-feu avec le Hamas il y a deux mois.
Lors des discussions du cabinet sur le contrôle de la distribution de l'aide, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a souligné qu'aucun produit de première nécessité ne devait être acheminé dans l'enclave, malgré les niveaux critiques de famine enregistrés à Gaza et l'effondrement de son secteur médical. « Nous devrions bombarder les réserves alimentaires du Hamas », aurait déclaré Itamar Ben Gvir lors des réunions.
Eyal Zamir a fait remarquer que ce type de suggestions était « dangereux pour nous », ce à quoi Itamar Ben Gvir a répondu : « Nous n'avons aucune obligation légale de nourrir ceux que nous combattons, il y a suffisamment de nourriture. »
La famine imposée et les punitions collectives constituent des crimes de guerre. Vendredi 2 mai, Amnesty International a appelé Israël à mettre fin à son blocus de Gaza, qu'elle a qualifié d'« acte génocidaire, de forme flagrante de punition collective illégale et de crime de guerre consistant à utiliser la famine des civils comme méthode de guerre ».
En outre, les Nations unies et des organisations humanitaires ont dénoncé ces nouveaux plans, car la distribution de nourriture et de produits de première nécessité à plus de deux millions de personnes à Gaza sera dirigée par l'armée israélienne.
Dans une déclaration commune publiée dimanche, les agences des Nations unies et les ONG ont déclaré que ce plan « contrevient aux principes humanitaires fondamentaux et semble conçu pour renforcer le contrôle sur les articles de première nécessité comme moyen de pression, dans le cadre d'une stratégie militaire ».
Elles ont ajouté que les responsables israéliens s'efforçaient de « mettre fin au système actuel de distribution de l'aide géré par les Nations unies et ses partenaires humanitaires », ce qui pourrait signifier qu'une grande partie de la bande de Gaza n'aurait plus accès à l'aide humanitaire. « Il est dangereux de pousser les civils dans des zones militarisées pour collecter des rations, mettant ainsi en danger des vies, y compris celles des travailleurs humanitaires, tout en renforçant encore les déplacements forcés », ajoute la déclaration.
Les agences des Nations unies et les organisations de défense des droits humains ont déclaré qu'elles ne participeraient à « aucun programme qui ne respecte pas les principes humanitaires mondiaux d'humanité, d'impartialité, d'indépendance et de neutralité ».
« L'action humanitaire répond aux besoins des populations, où qu'elles se trouvent… Nous exhortons les dirigeants mondiaux à user de leur influence pour que cela se produise. C'est maintenant ou jamais », ont-elles déclaré.
Selon Munir al-Bursh, directeur général du ministère de la Santé à Gaza, le blocus, qui est aujourd'hui le plus sévère depuis le début de la guerre il y a 18 mois, a plongé près de 91% de la population, soit environ deux millions de personnes, dans une crise alimentaire.
Le nombre d'enfants traités pour malnutrition a augmenté de 80% en avril par rapport à mars, en raison du blocus, a rapporté le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Selon l'OCHA, 92% des enfants âgés de six mois à deux ans – et leurs mères – ne reçoivent pas l'alimentation minimale requise, tandis que 65% de la population de Gaza n'a pas accès à l'eau potable.
Les forces israéliennes ont tué plus de 52 500 Palestiniens dans l'enclave assiégée, dont plus de 15 000 enfants, et blessé 118 600 autres. Au moins 10 000 personnes supplémentaires sont portées disparues.
Article publié sur le site Middle East Eye le 5 mai 2025 ; traduction rédaction A l'Encontre.
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J’accuse…
À Gaza, on garde les yeux fixés sur le ciel au cas où une goutte d'eau pourrait tomber pour calmer une langue sèche et tremblante incapable de prononcer un seul mot.
On scrute l'horizon pour tenter de détecter un camion ou un bateau porteur d'un morceau de pain qui pourrait empêcher les affres de la faim. On regarde autour de soi au cas où un figuier magique sortirait du sol pour nourrir le bébé affamé parce que le sein sec de sa mère ne peut plus le nourrir. Qui peut hurler à sa place pour déranger un monde veule et insouciant qui ne veut pas entendre les gémissements des mourants ?
Depuis longtemps, des gens prennent la plume pour dénoncer les injustices et les ignominies. Le 13 janvier 1898, l'écrivain Émile Zola publiait son manifeste personnel, J'accuse, dans le journal l'Aurore pour dénoncer la vilenie des témoignages truqués qui avaient fait condamner Alfred Dreyfus, officier d'état-major français d'origine alsacienne et de confession juive, faussement accusé d'avoir trahi la France et d'avoir collaboré avec les Allemands. Zola a pris sur lui de faire éclater la vérité. Aujourd'hui, considérant le sacrifice humain de la population de Gaza soumise à la faim et à la soif et devant tenter de déjouer la mort en raison de la violence guerrière.
La planète entière regarde les débordements de la démence guerrière et de la tyrannie d'une armée israélienne vouée à la destruction humaine et matérielle de Gaza. Devant cet état de fait, dans Le Devoir du 8 mai, Émilie Nicolas pose la bonne question : « La question qui se pose à nos élus, comme à toute la communauté internationale, c'est : pourquoi laisse-t-on faire ? »
Alors que l'on souligne la fin de la guerre 1939-1945 et la fin des camps de concentration d'extermination des Juifs et de milliers d'autres personnes jugées indésirables (Roms, communistes, etc.) selon les critères nazis, on semble avoir oublié les leçons de l'Holocauste. Les victimes gazées et brûlées dans les fours crématoires seraient-elles mortes en vain ? De leur côté, les survivant.e.s de ce drame humain ont clamé sur tous les tons depuis des décennies que toutes les tentatives d'extermination d'un peuple sont inacceptables, ignobles et condamnables. Bien sûr, le vécu dans les camps de concentration et celui des Gazouis n'est pas de même nature, mais les similitudes de sens et les conséquences à plus ou moins long terme relèvent d'une volonté d'extermination parente. Malgré les leçons tirées de la barbarie nazie, la guerre américano-israélienne impitoyable contre les habitants de Gaza, à cause de la bêtise des dirigeants politiques du Hamas qui ont orchestré une attaque insensée et funeste de civils israéliens en octobre 2023, reste condamnable.
Après la 2e Guerre mondiale, plusieurs personnes ont plaidé l'ignorance des camps de la mort pour justifier leur silence, mais aujourd'hui, personne ne peut ignorer l'utilisation d'une force létale démesurée à Gaza. Le silence devient injustifiable.
J'accuse les puissances militaires américaines et israéliennes de trahir la mémoire des victimes des camps d'extermination nazis.
J'accuse les dirigeants américains et israéliens de planifier la mort lente du peuple palestinien.
J'accuse l'État israélien d'utiliser les privations de nourriture, d'eau et de soins de première nécessité comme arme de guerre, ce en violation assumée du droit des populations civiles à la protection.
J'accuse les dirigeants politiques occidentaux de faire montre d'hypocrisie en gardant un silence complice en observant les ignominies commises à Gaza.
J'accuse particulièrement le gouvernement canadien et ses complices, les fabricants d'armes, de rester silencieux devant le massacre des Gazaouis, ce malgré la diminution partielle du soutien militaire canadien à Israël.
J'accuse le gouvernement canadien de maintenir abusivement la position, maintenant intenable, du droit d'Israël à se défendre ; Israël est maintenant en mode d'extermination et d'occupation, pas de défense.
J'accuse le gouvernement canadien de suivre aveuglément la politique américaine de soutien inconditionnel à Israël dans sa stratégie de colonisation et de destruction du territoire palestinien.
J'accuse les dirigeants des pays membres de l'OTAN, dont le Canada, toujours prompts à adopter des sanctions contre la Russie, de rester les bras croisés devant la destruction et le désarroi du peuple palestinien.
J'accuse les dirigeants des pays membres de l'OTAN, dont le Canada, à promouvoir la construction perpétuelle d'un ennemi, la préparation de la guerre par la sacralisation de l'augmentation scandaleuse des budgets militaires au détriment d'un développement social et économique durable et pacifique.
J'accuse leur duplicité silencieuse, généralisée, assumée, leurs faux-semblants et leurs singeries.…
Comme l'écrivait Amélie Nicolas dans Le Devoir en référant au récit Primo Levi, Si c'est un homme, récit de survivant d'Auschwitz : « Comprend-on que la honte, la tache sur l'âme, les silences, les tabous peuvent aussi rejaillir — non, vont nécessairement rejaillir — et altérer la boussole morale de l'humanité entière pour des générations si on laisse faire ? On le sait pourtant très bien déjà : même 80 ans plus tard, les mots de Levi ont toujours le pouvoir de nous faire frémir. »
Peut-on apprendre à vivre la paix et la justice en relisant les pages de l'histoire des guerres alors nous nous laissons engloutir collectivement par les remous de la désinformation et de l'indolence face à la misère ?
André Jacob, artiste pour la paix
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Inde-Pakistan. Au bord du gouffre ?
L'Inde et le Pakistan se préparent à la guerre. Le casus belli est, une fois de plus, le Cachemire occupé. Depuis 1947, le contrôle de cette région contestée est le principal obstacle à la normalisation des relations entre les deux Etats [1]. Le 22 avril 2025, un groupe de militants cachemiris a pris pour cible et tué 26 touristes qui admiraient la beauté des prairies fleuries, des ruisseaux cristallins et des montagnes enneigées de Pahalgam. La responsabilité de l'attaque a été revendiquée puis rapidement rejetée par une organisation peu connue appelée « Front de résistance ».
Tiré d'À l'encontre.
Il s'agissait d'un camouflet particulier pour Narendra Modi (qui a notamment présidé, en tant que ministre en chef, au massacre d'environ 2000 civils lors du massacre du Gujarat en 2002, et qui est depuis longtemps un défenseur des pogroms anti-musulmans). Nationaliste hindou d'extrême droite, actuellement au pouvoir pour son troisième mandat en tant que Premier ministre de l'Inde, Narendra Modi avait précédemment déclaré qu'il n'y avait plus de problème sérieux au Cachemire. Sa dernière solution – révoquer le statut d'autonomie du Cachemire en 2019 – était couronnée de succès [2].
Rien ne justifie le massacre des vacanciers de Pahalgam, et très peu de musulmans cachemiris ou indiens soutiendraient des actions de ce type. Mais le contexte historique est nécessaire pour comprendre la situation globale dans la province. Même Israël a un quotidien comme Ha'aretz. Pas l'Inde. Le Cachemire reste un sujet tabou. Cette province à majorité musulmane n'a jamais été autorisée à déterminer son propre destin, comme l'avaient promis les dirigeants du Congrès au moment de l'indépendance. Au lieu de cela, elle a été partagée entre les nouvelles républiques de l'Inde et du Pakistan après une courte guerre au cours de laquelle le commandant britannique de l'armée pakistanaise a refusé d'accepter son engagement, laissant une force hétéroclite affronter les troupes régulières indiennes. Le célèbre pacifiste Mahatma Gandhi a béni l'invasion indienne. Les articles 370 et 35A de la Constitution indienne étaient censés garantir le statut spécial du Cachemire, notamment en interdisant aux non-Cachemiris d'acheter des biens immobiliers et de s'y installer. Cette mesure s'accompagnait d'une répression brutale de toute manifestation de mécontentement, transformant le Cachemire en un Etat policier où les unités militaires n'étaient jamais très loin. Les meurtres et les viols étaient monnaie courante. Des fosses communes ont été découvertes.
Des citoyens et citoyennes indiens courageux (Arundhati Roy, Pankaj Mishra et d'autres) ont sans relâche dénoncé ces crimes. Angana Chatterji [co-éditrice avec Tariq Ali de l'anthologie d'essais intitulée Kashmir : The Case for Freedom, Verso Books, octobre 2011] a cité de nombreux exemples révélés au cours de son travail de terrain entre 2006 et 2011 : « Beaucoup ont été contraints d'assister au viol de femmes et de filles membres de leur famille. Une mère qui aurait reçu l'ordre de regarder le viol de sa fille par des militaires a supplié qu'on libère son enfant. Ils ont refusé. Elle a alors supplié qu'on la laisse sortir de la pièce, sinon elle se tuerait. Le soldat a pointé son arme sur son front, déclarant qu'il exaucerait son souhait, puis il l'a abattue avant de violer sa fille. »
Cela n'aurait pas été illégal. La loi de 1958 sur les pouvoirs spéciaux des forces armées accorde l'impunité aux défenseurs en uniforme de l'Etat central dans les « zones perturbées », comme l'a confirmé la Cour suprême indienne.
La stratégie de Modi en 2019 consistait à inonder le Cachemire de troupes indiennes, à imposer des mesures de confinement, à arrêter les dirigeants locaux et les journalistes et à semer suffisamment la terreur parmi la population pour éviter toute manifestation susceptible de provoquer des objections de la part des puissances occidentales. L'objectif était de transformer la vallée en centre laitier pour tout le pays. La répression semblait avoir fonctionné, jusqu'à présent.
***
Le gouvernement indien est convaincu que ces assassinats [du 22 avril] ont été orchestrés par l'armée pakistanaise. Aucune preuve n'a été fournie à ce jour, mais cette accusation est plus plausible que la réponse pakistanaise, qui affirme qu'il s'agit d'une opération sous faux pavillon. Pour ajouter à la confusion, le 24 avril, le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a confirmé à la télévision britannique (Sky News) que le Pakistan avait une longue histoire de formation et de financement de telles organisations terroristes, déclarant : « Nous faisons ce sale boulot pour les Etats-Unis depuis environ trois décennies. » Quelques jours plus tard, Asif a également prédit une « incursion » indienne au Pakistan, avant de se rétracter.
Les politiciens indiens de presque tous les bords appellent à la guerre. Shashi Tharoor, membre du Congrès et ancien haut fonctionnaire des Nations unies, a déclaré : « Oui, il y aura des effusions de sang, mais davantage du côté pakistanais que du nôtre. » L'opinion publique est favorable à une guerre de vengeance courte et intense. Le génocide perpétré par Israël à Gaza a été cité en exemple, mais un autre modèle est plus probable. Après le bombardement par Israël de l'ambassade iranienne à Damas en avril 2024, la CIA s'est empressée d'organiser une riposte soigneusement maîtrisée, avec les défenses aériennes américaines, françaises, britanniques et jordaniennes dans la région prêtes à abattre les drones et les missiles iraniens.
L'armée et l'aviation indiennes sont actuellement en train de planifier une attaque, mais celle-ci pourrait s'apparenter à celle menée par l'Iran. Des généraux à la retraite se vantent des réserves de drones de l'Inde. La mesure la plus extrême envisagée consiste à occuper le Cachemire contrôlé par le Pakistan et à le réunir avec sa partie occupée par l'Inde. Les menaces de couper l'approvisionnement en eau du Pakistan ne sont que des fanfaronnades et la riposte de Bilawal Bhutto [président du Parti du peuple pakistanais, fils de Benazir Bhutto] – « Si l'eau ne coule pas, c'est votre sang qui coulera » – était immature et stupide, même pour un ancien ministre des Affaires étrangères pakistanais.
La presse indienne a affirmé qu'un discours public incendiaire prononcé le 17 avril par le chef de l'armée pakistanaise, le général Asim Munir, devant des représentants de la diaspora pakistanaise, avait donné le signal pour Pahalgam. D'autres, dont un ancien major de l'armée pakistanaise, Adil Raja, affirment que l'attaque était une initiative personnelle de Munir visant à renforcer sa propre position et à ouvrir la voie à une nouvelle dictature militaire. Cette initiative aurait été combattue par l'ISI [Inter-Services Intelligence, services secrets pakistanais, « un Etat dans l'Etat »]. Contrôle des dommages ou vérité ? Difficile à dire, même si le discours effroyable de Munir donne quelques indices.
Ce discours visait clairement à faire comprendre aux riches Pakistanais de l'étranger que l'armée dirige le pays. Certains membres de l'auditoire avaient sans doute été engagés pour applaudir debout les remarques d'une grossièreté, d'une vulgarité et d'une ignorance sans précédent du chef de l'armée. Je ne me souviens pas qu'un seul dictateur militaire du pays se soit jamais exprimé de cette manière. Le général Ayub Khan [1958-1969], formé à Sandhurst [Académie royale militaire britannique], était fade et laïc. Le général Yahya Khan [1969-1971] était très divertissant lorsqu'il était ivre et évitait les apparitions publiques. Le général Zia-ul-Haq [1978-1988] était un sadique religieux, mais cherchait désespérément à conclure un accord avec l'Inde ; dénoncer les hindous n'était pas son style. Le général Musharraf [2001-2008] était essentiellement laïc, relativement cultivé et très attaché au rapprochement avec l'Inde.
La tentative du général Munir de se présenter comme une version pakistanaise en uniforme de Modi a été un échec cuisant. Il a fait trois affirmations, toutes des mensonges nationalistes répugnants. Premièrement, que les hindous étaient et avaient toujours été l'ennemi, et que les musulmans ne pourraient jamais vivre avec eux. C'est l'inverse de l'affirmation de Modi selon laquelle tous les musulmans indiens sont des convertis de l'hindouisme et devraient revenir à leur ancienne foi. Quelqu'un aurait dû informer le général : les musulmans ont coexisté avec les hindous, puis avec les sikhs, pendant près de douze siècles avant 1947. La période moghole (1650-1720) – haïe tant par Modi que par les fondamentalistes islamiques) – a donné naissance à des armées intégrées, composées de généraux et de soldats hindous et musulmans qui défendaient l'empire créé par les musulmans.
L'islam s'est propagé si rapidement que de nombreuses traditions et rituels préislamiques d'Afrique de l'Ouest, d'Europe, d'Inde, de Chine et d'Asie du Sud-Est ont été intégrés à la nouvelle religion. La version exclusivement wahhabite de l'histoire enseignée aujourd'hui au Pakistan est étroite et fausse. Il y a eu de nombreux exemples de culte commun des saints par les hindous et les musulmans dans certaines régions de l'Inde pré-britannique et même plus tard. Cette version imbécile de l'histoire islamique rend un très mauvais service aux Pakistanais, tant dans leur pays qu'à l'étranger. C'est l'une des raisons pour lesquelles tant de jeunes musulmans sont incapables de lutter contre l'islamophobie.
Munir a évoqué le Cachemire dans ces termes : « Ce sera notre veine jugulaire, nous ne l'oublierons pas, nous n'abandonnerons pas nos frères cachemiris dans leur lutte historique. » En réalité, la majorité des Cachemiris vivent sous domination indienne depuis août 1947. Le Cachemire contrôlé par le Pakistan ne correspond pas à la métaphore anatomique du général. Il serait plus approprié de le comparer à un canal superflu du foie du général Yahya.
La troisième référence, très émotionnelle, concernait le caractère inviolable de la « théorie des deux nations », qui était le fondement de la charte idéologique du Pakistan. Mais celle-ci a été violée par l'armée pakistanaise en 1970, lorsqu'elle a refusé de reconnaître le fait que les Bengalis du Pakistan oriental avaient remporté la majorité absolue [Ligue Awami] aux élections de cette année-là. C'est le refus du général Yahya d'accepter le résultat qui a conduit à d'énormes massacres de musulmans bengalis par leurs soi-disant frères du Pakistan occidental [initiés en mars 1971], suivis d'une guerre civile et de l'intervention indienne [en décembre 1971, guerre indo-pakistanaise qui aboutit à l'indépendance du Pakistan oriental sous le nom de Bangladesh]. Ce fut la fin de la théorie des deux nations. Contrairement à ce que le général a dit à son auditoire, loin de sauver le Pakistan, le haut commandement de l'armée l'a conduit au bord de la ruine politique et économique. Une liste des chefs de l'armée qui ont pris leur retraite, en tant que milliardaires, aurait dû être mise à la disposition des expatriés réunis.
***
Admettons, pour les besoins de l'argumentation, que Pahalgam était une opération pakistanaise. Pourquoi maintenant ? Les responsables pakistanais affirment que l'Inde est derrière l'Armée de libération du Baloutchistan (BLA), une organisation nationaliste de guérilla qui veut que la province du sud-ouest se sépare du Pakistan. L'action la plus audacieuse de la BLA ces derniers temps a eu lieu le 13 mars, lorsqu'elle a fait dérailler un train dans la région sauvage du col de Bolan et pris en otage les passagers civils. Les unités de la BLA ont attaqué assez régulièrement des campements militaires et des gares ferroviaires. Cette dernière attaque particulièrement atroce avait été très bien préparée. Le Pakistan est convaincu, et de nombreux observateurs partagent cet avis, que l'Inde arme et finance la BLA. Les spéculations sur l'activité navale chinoise dans le port de Gwadar [issu d'un projet sino-pakistanais, inauguré en 2007] suggèrent à beaucoup que les Etats-Unis pourraient s'ajouter à la liste des bailleurs de fonds de la BLA. Des dizaines de travailleurs chinois ont été tués par des nationalistes baloutches.
La situation est complexe et le Pakistan est loin d'être irréprochable dans la création de ce mélange explosif, mais comme l'ont découvert les nationalistes kurdes, il n'y a pas de véritable indépendance dans le monde d'aujourd'hui ; les Kurdes se sont alliés à Israël et aux Etats-Unis en Irak et en Syrie. La BLA est confrontée à des choix similaires ; expulser la Chine de Gwadar ne peut être son seul objectif. Les anciens nationalismes progressistes et décolonisateurs ont disparu depuis longtemps. Les Baloutches ont le choix entre le Pakistan ou l'Inde, ainsi que leurs alliés respectifs. Comme dans les régions kurdes, les dirigeants désignés s'enrichiront tandis que la population souffrira. Le Baloutchistan ne fera probablement pas exception, et ses minerais et autres ressources souterraines seront exploités par des multinationales géantes. Regardez l'Irak.
L'opération de Pahalgam était-elle une riposte à l'attaque du col de Bolan un mois auparavant ? C'est possible. La guerre résoudra-t-elle quoi que ce soit, même si l'Inde parvient à ajouter une minuscule parcelle au Cachemire qu'elle occupe ? J'en doute. En coulisses, l'Inde a proposé au Pakistan un accord selon les termes suivants : « Acceptons le statu quo et reconnaissons la ligne de contrôle (frontière) comme permanente. Ensuite, nous signerons un traité de paix, libéraliserons le commerce, lèverons toutes les restrictions sur le cricket pakistanais et supprimerons les visas. » On m'a dit que l'armée pakistanaise était tentée, mais divisée. La faction « Le Cachemire est notre veine jugulaire » l'a emporté.
Pour la plupart des Cachemiris, la meilleure solution serait un Etat autonome unifié dont la sécurité serait garantie par le Pakistan et l'Inde et le rétablissement des articles 370 et 35A de la Constitution indienne. Trop beau pour être vrai ? Peut-être. Mais les alternatives sont irréalisables, voire pires.
Lors de la dernière vague de manifestations contre le régime autoritaire de Modi en Inde [3], comme après la chute de la dictature militaire de Zia en 1988, des étudiants et d'autres personnes, hindous, musulmans, chrétiens et sikhs, se sont rassemblés des deux côtés de la frontière pour réciter un poème de Faiz Ahmad Faiz, qualifié d'« anti-hindou » par les partisans de Modi :
Nous verrons
Nous verrons sûrement
Le jour qui a été promis
gravé dans la pierre au commencement des temps
nous serons témoins du jour
où la puissante montagne d'oppression et de cruauté
sera balayée comme de la ouate
quand sous nos pieds, nous les opprimés
La terre bougera, vibrera et tremblera
Quand au-dessus des têtes de ceux qui gouvernent
Le tonnerre et les éclairs jailliront et brilleront
Et seul le nom de Dieu restera
qui est tout autour de nous et caché à nos yeux
Qui est à la fois le spectacle et le public
Et le slogan s'élèvera : « Je suis la vérité »
Et cela signifie moi, et cela signifie vous
Et le peuple de Dieu régnera enfin
Et cela signifie moi, et cela signifie vous
Nous verrons certainement ce jour
(Article publié sur le site Sidecar le 3 mai 2025 ; traduction et édition rédaction A l'Encontre)
Notes
[1] Suite à la partition en 1947 – de facto sous la houlette de l'impérialisme anglais – de l'Inde en Union indienne, majoritairement hindoue, et du Pakistan, à majorité musulmane, le Cachemire, comme le souligne Jean-Luc Racine dans Le Monde du 11-12 mai, « incarne l'inachèvement [de cette partition] » dont « les conséquences continuent d'alimenter les tensions entre les deux pays ».
Jean-Luc Racine continue ainsi : « Le 27 octobre 1947, des milices musulmanes, venues des zones tribales proches de l'Afghanistan, entrent au Cachemire et marchent sur Srinagar. Face à ces incursions, le maharaja sollicite l'aide de l'Inde. Le premier ministre Nehru accepte d'envoyer des troupes, à la condition que le royaume signe l'acte d'accession le rattachant officiellement à l'Inde. Le maharaja accepte. Ce geste déclenche le premier conflit indo-pakistanais, qui s'achève par un cessez-le-feu, le 1er janvier 1949, autour d'une ligne scindant en deux le Cachemire. La région est, depuis, régulièrement agitée par des tensions militaires, parfois extrêmes [au moins 70 000 morts et 8000 disparus parmi les civils, depuis la fin des années 1980]. » (Réd.)
[2] Jean-Luc Racine précise à ce propos dans l'entretien cité au Monde : « En 2019, les articles 370 et 35A sont abrogés par le gouvernement de Narendra Modi, au motif que ce statut spécial freine l'intégration nationale et favorise le séparatisme. Pour le Parti du peuple indien [BJP, parti nationaliste hindou au pouvoir], la suppression de ce statut constitue une étape vers l'unité de l'Inde, rassemblée autour de l'hindutva, l'hindouité. Le Jammu-et-Cachemire perd alors son autonomie, devient un territoire de l'Union, placé sous le contrôle direct de New Delhi. Le marché foncier et les emplois sont désormais ouverts à tous les citoyens indiens, suscitant des craintes de changement démographique, au profit des hindous acquis à New Delhi. C'est d'ailleurs ce point qu'a invoqué le Front de résistance du Cachemire, en revendiquant l'opération terroriste de Pahalgam – avant un démenti. » (Réd.)
[3] Au plan du climat électoral, l'élection de l'Assemblée législative dans l'Etat oriental du Bihar – il compte 130 millions d'habitants – qui se dérouleront en octobre et novembre 2025 n'est pas absente de la rhétorique guerrière de Modi, en faisant la démonstration aux yeux des électeurs de représailles décidées contre les « terroristes ». Quant aux militaires pakistanais, qui tirent les ficelles du pouvoir, Christophe Jaffrelot, sur le site Asialyst (7 mai 2025), précise : « Je crois qu'on n'a pas vu une armée aussi impopulaire depuis la défaite de l'armée pakistanaise au Bangladesh en 1971. C'est dans ce contexte que, pour se refaire une virginité, pour apparaître comme les protecteurs de la nation, les militaires font volontiers de la surenchère vis-à-vis du Cachemire, pour que l'unité nationale se refasse derrière eux. C'est à ça que j'attribuerais une sortie anti-indienne assez étonnante du Général Munir, dans laquelle il est allé très loin : au-delà du Cachemire, c'est la différence entre hindous et musulmans qu'il a soulignée d'une manière caricaturale. » (Réd.)
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« Sortons la Caisse du Québec des crimes en Palestine »
Le samedi 31 mai à Québec, nous allons appuyer la campagne urgente « Sortons la Caisse des crimes en Palestine » lancée par la Coalition du Québec Urgence Palestine, composée d'au moins 50 groupes du Québec. Il s'agit d'une manifestation à Québec, qui se veut accessible au grand public, organisée par le Collectif de Québec pour la paix en collaboration avec Cégep de Sainte-Foy pour la Palestine, et avec l'appui de quelques groupes communautaires et syndicaux.
Manifestation le samedi 31 mai à Québec
« Sortons la Caisse du Québec des crimes en Palestine »
Pas un sous pour l'oppression, jamais en notre nom.
Cette manifestation focalise surtout sur nos propres responsabilités collectives et obligations internationales face aux crimes impensables commis contre la population de Gaza (près d'un million d'enfants à Gaza souffrent actuellement de faim, soif, etc.), et aussi contre d'autres Palestinien-nes. Nous nommons aussi ici les revendications immédiates et pour les droits connus, exigées aussi par les Nations unies.
Nos obligations internationales et nos responsabilités ...
*Revendication principale* : nous demandons que la Caisse de dépôt et de placement du Québec désinvestisse des entreprises qui soit
1) font affaire ou assistent les colonies illégales en violation patente de l'obligation internationale déclarée par le Conseil de sécurité de l'ONU, ou
2) font affaire avec l'armée israélienne malgré les Crimes contre l'Humanité, dont un génocide désormais incontestable (manifeste devant nos yeux), et des Crimes de guerre innombrables et incessants. Cela inclut, par exemple, des firmes d'ingénierie qui construisent un train reliant les colonies illégales, mais aussi les entreprises qui offrent des services à l'armée israélienne.
– Voir la campagne : cdpq-palestine.info
Aussi ...
* Le gouvernement du Canada doit s'assurer qu'aucune exportation à partir des territoires canadiens vise à fournir du matériel à l'armée israélienne, que cela soit officiellement des armes ou non. Il doit aussi s'assurer qu'aucun produit en provenance des colonies illégales ne soit sur les marchés canadiens.
* Nous exigeons que le gouvernement du Québec annule son bureau commercial en Israël, car non seulement ouvrir ce bureau récemment est irresponsable face à l'occupation de la Cisjordanie et des blocus de Gaza, mais c'est aussi inhumain face au contexte génocidaire actuel. Pendant que le gouvernement Legault se dit touché, ses actions témoignent plutôt d'une indifférence irresponsable.
– Nous résumons les exigences onusiennes et l'Histoire plus bas ... __
HEURE / LIEU / TRAJET QUAND : samedi 31 mai 2025, à 13 h
Rassemblement 13 h ; Discours 13 h 15 ; Départ 13 h 30.
OÙ : devant le Centre Lucien-Borne : 100 chemin Ste-Foy (intersection Salaberry)
TRAJET : une courte partie de l'ave. Cartier, du boul. René-Lévesque, de Turnbull*, mais surtout rue Saint-Jean (arrêt Place D'Youville), pour terminer à l'Édifice Price (bureau de la CDPQ, près de l'Hôtel de Ville).
https://www.google.com/maps/d/u/0/edit?mid=1iD6KoUWZqYuT6lX5aPxe8aWsD-ZkREE&usp=sharing
[5 mai : le trajet a été transmis au SPVQ. Nous attendons une réponse.]
SITE : www.paix.reseauforum.org - Liens vers les actions et les groupes à Québec.
FACEBOOK : événement Facebook sous peu (nous attendons l'affiche finale)
COURRIEL : paix@reseauforum.org
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L'affiche : elle devrait être disponible sur le site du Collectif Paix dès mardi et nous invitons les organismes solidaires de Québec à informer leurs membres et peut-être imprimer une affiche dans leurs bureaux. L'événement Facebook sera aussi publié mardi dès que nous avons l'affiche finale.
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Les solutions exigées par les Nations unies et que nous appuyons ...
* mettre fin d'urgence aux Crimes contre l'Humanité en cours, dont à un génocide, et aux innombrables Crimes de guerre ;
* mettre fin à l'occupation de la Cisjordanie, et donc aussi aux colonies déclarées illégales par l'ONU ;
* mettre fin aux blocus de Gaza ;
* mettre fin aux violations massives et systématiques des droits humains, notamment aux « détentions administratives », perpétrées par l'État israélien ;
* respecter réellement la souveraineté de l'Autorité palestinienne sur la Cisjordanie et Gaza ;
* respecter réellement des droits égaux pour toute personne, qu'elle soit arabe, juive, bédouine, etc., peu importe l'État ;
* permettre le droit de retour des personnes réfugiées, dont les familles ont fui jadis les crimes israéliens.
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77 années de dépossession violente, de crimes et d'oppression (1948-2025) :
Focaliser sur nos responsabilités et solutions actuelles ne signifie pas nier l'Histoire. Mai 2025, c'est 77 années de crimes violents, incluant d'incessants Crimes de guerre, de déplacements forcées, de dépossession, mais aussi d'occupation illégale (droit international), d'oppression, incluant des violations massives et systématiques des droits humains comme lesdites « détentions administratives », etc. En 1947, des milices sionistes attaquent des villages. En mai 1948, l'État israélien est déclaré sans égard à la population locale et fait expulser les populations de plus de 500 villages, soit près de la moitié de toute la population arabe. C'est ce que les Palestinien-nes nomment la Nakba, soit la catastrophe, journée de commémoration reconnue même par l'Assemblée générale des Nations unies[ [ https://www.un.org/unispal/about-the-nakba/ ]. ->https://www.un.org/unispal/about-the-nakba/]
Qui sommes-nous :
Le Collectif de Québec pour la paix est né de coalitions régionales (à Québec) en 2002 dénonçant d'abord des attaques militaires en territoires palestiniens et organisant ensuite de nombreuses manifestations importantes contre l'invasion de l'Irak en 2003. Depuis, nous avons organisé de nombreuses activités (conférences, discussions, assemblées citoyennes d'organisation, manifestations, etc.) pour demander la fin de diverses occupations militaires et situations d'oppression armée. www.paix.reseauforum.org
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Opération Craie-Mazie
Québec, le 9 mai 2025. Le 13 mai 2025, à partir de 7h et jusqu'à 8h30 du matin, le Conseil de quartier Montcalm organise l'Opération Craie-Mazie.
Conseil de quartier Montcalm
Par cette action, il désire manifester le souhait de la communauté de voir l'intersection Crémazie / Des Érables être sécurisée. Afin de rendre visible le passage fugace des piétons et cyclistes, le Conseil de quartier Montcalm tracera à la craie les empreintes de pas des gens qui traversent l'intersection. La somme des empreintes devrait parler d'elle-même en offrant un visuel coloré.
Si le Conseil a décidé d'organiser cette action citoyenne, c'est qu'il y a tout près d'un an, le 28 mai 2024, trois enfants ont failli être frappés par un autobus du RTC au coin de l'avenue des Érables et de la rue Crémazie Ouest, intersection qui n'a ni arrêt obligatoire, ni mesure d'apaisement, malgré les demandes répétées des parents et des citoyens depuis plusieurs années. À la suite de cet événement, une résolution du Conseil de quartier réclamait que l'intersection des Érables et Crémazie Ouest soit sécurisée, que ce soit par l'ajout d'une intersection surélevée, par un arrêt, par une traversée avec affichage, des saillies de trottoirs et un îlot refuge, ou un autre type d'aménagement. La Ville a refusé sous prétexte que « [l]es analyses de justification pour implanter des feux, des arrêts ou un passage pour piétons ont toutes été effectuées récemment, et aucun aménagement ne répond aux critères des normes du ministère du Transport et de la Mobilité durable (MTMD, anciennement MTQ). » Or, des arrêts ont été ajoutés à deux endroits récemment dans le quartier à des intersections similaires pour favoriser la mobilité active et améliorer la sécurité des piétons et cyclistes (Fraser et Bougainville ; Crémazie Ouest et Salaberry1). Ces normes du MTMD sont donc suffisamment flexibles pour que l'intersection Crémazie et des Érables soit sécurisée aussi..
La Ville a certes affirmé qu'« une problématique de visibilité réciproque a été constatée, et [qu'elle allait] demander l'interdiction de stationnement à proximité de l'intersection ». Cette dernière mesure semble bien mince compte tenu qu'un grand nombre d'élèves de l'école Anne-Hébert circulent à cet endroit matin et soir, mais aussi sur l'heure du dîner. Il y en aurait 34 uniquement au Projet Bourlamaque adjacent.
Plus encore, des citoyens ont observé que les automobilistes s'arrêtent naturellement à cette intersection et invitent les piétons à traverser d'un signe de la main, ce qui est parfois très dangereux, surtout pour les enfants, parce qu'un automobiliste qui arrive en sens inverse ne s'arrêtera pas forcément aussi.
Par l'Opération Craie-Mazie, le Conseil de quartier Montcalm souhaite que la Ville apporte des améliorations avec diligence ; n'attendons pas qu'un accident survienne pour agir.
Hélène Paradis, responsable du Comité Transport
Jonathan Tedeschi, co-président
Ann-Julie Rhéaume, citoyenne, responsable de Pas une mort de plus
Note
1. Ville de Québec, Sommaire décisionnel numéro TM2024-185 [en ligne]
https://gpddocs.ville.quebec.qc.ca/gpdblob/TM2024-185.pdf (site consulté le 18 juin 2024).
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Grande manifestation pour le logement social
Dans le cadre de la semaine nationale d'actions et d'occupations du FRAPRU, une grande manifestation pour le logement social s'organise à Québec afin de revendiquer un parc de logement locatif composé à 20% de logement social d'ici 15 ans. Le logement social, c'est à dire les coopératives et les OSBL d'habitation de même que les HLM, est le seul moyen viable à long terme pour lutter contre la spéculation immobilière et offrir des logements réellement abordables et de qualité !
Au Québec, le loyer moyen a presque doublé (augmentation de 47%) en 6 ans. Pour la ville de Québec, c'est une augmentation de 11,7% que nous avons enregistré cette année par rapport à l'an dernier. Avec un taux d'innocupation des logements historiquement bas (0,9% à Québec), la crise du logement fait rage et qu'est-ce qu'on nous propose ? Des projets dit « abordables », c'est à dire « des lofts de 435 pi² en deçà des 1 000$ par mois » ! La Table citoyenne et ses alliés en logement de la région de Québec ripostent et se mettent en marche pour le logement social !
Pour des quartiers solidaires et inclusifs, marchons ensemble pour le logement social !
Où : Place de l'Université du Québec
Quand : Samedi 24 mai à 13h
Dans le cadre cette semaine d'actions et d'occupations, la Table organise une action d'éclat locale et une occupation s'organise à l'échelle régionale.
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Monsieur Lionel Carmant, à quoi servent les règles du PSOC si vous transformez le rehaussement en fond discrétionnaire ?
Montréal, le 6 mai 2025._ La Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles maintient sa vive opposition à la décision du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant de répéter la façon de faire de l'an passé, soit de retenir une part du rehaussement des subventions à la mission globale du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) [1].
Montréal, le 6 mai 2025. La...
En effet le ministre a décidé de distribuer comme bon lui semble 1 des 10 millions de dollars annoncés au Budget. Non seulement il contourne les règles du PSOC, mais il s'apprête à décupler la tâche de fonctionnaires, contrevenant aux objectifs de son propre gouvernement.
Tout d'abord, rappelons que le Budget du Québec 2025, déposé le 25 mars dernier, n'annonçait que 10M$ pour le PSOC [2], soit la seule enveloppe qui s'adresse à l'ensemble des organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS). « Le 30 avril, lors de l'Étude des crédits, le Ministre a convenu qu'il ne s'agissait « pas de sommes extraordinaires » [3] et c'est peu dire. Comment ose-t-il, du même souffle, dire qu'il est « au rendez-vous,
encore cette année » avec un rehaussement qui équivaut à peine à 1% du total des subventions distribuées pour la mission globale. Il dit qu'il reconnaît que les besoins sont immenses, mais ses gestes démontrent le contraire », dénonce Stéphanie Vallée, présidente de la TRPOCB.
Questionné par Guillaume Cliche-Rivard, porte-parole du 2e groupe d'opposition en matière de services sociaux durant l'Étude des crédits, le Ministre a répondu [4] « L'an dernier, on a quand même mis 9M sur 10M en mission globale, je m'engage à en mettre au moins autant cette année. (…) En fait, c'est pour des urgences, pour des organismes à risque de fermeture. (…) On va analyser toutes les demandes ».
En plus de diminuer la maigre somme à partager aux 3000 OCASSS, le Ministre transforme donc en financement discrétionnaire un montant qui n'a pas été conçu pour cet usage. « Cela contrevient aux principes en vigueur quant à l'administration du PSOC, notamment ceux prévus au Cadre normatif du PSOC 2023-2027 [5], issu de son ministère. « C'est
clair : ce seront évidemment des fonctionnaires de Santé Québec qui devront traiter les demandes des groupes. Or, à la lumière de plusieurs échéanciers reportés, on est en mesure d'affirmer que cette nouvelle instance est dysfonctionnelle. On ne peut que s'inquiéter de la création d'une administration parallèle des subventions », soulève Mercédez Roberge, coordonnatrice de la TRPOCB.
« Le plus ironique, c'est qu'au moment où M. Carmant annonçait qu'il étudierait toutes les demandes, la Présidente du Conseil du trésor, madame Sonia LeBel, cherchait de son côté à réduire la bureaucratie de l'État [3]. Ce n'est pas en laissant contourner les règles du PSOC qu'elle y arrivera, considérant que l'annonce du ministre Carmant pourrait susciter 3000 appels directs à son aide discrétionnaire », insiste Stéphanie Vallée.
Alors que le ministre de la Santé Christian Dubé est reçu aujourd'hui en Étude des crédits, la Table espère l'entendre sur cette façon de faire. Étant le grand patron de Santé Québec, que pense-t-il de l'utilisation de ses ressources humaines prévue par le Ministre Carmant ?
Le 14 mai prochain, la Table rencontrera les plus hautes responsables de Santé Québec pour la gestion du PSOC, suivi le 26 mai d'une rencontre avec le ministre Lionel Carmant. Elle y réitérera l'insuffisance de l'investissement et son impact négatif sur les groupes. Surtout, elle répétera la nécessité de respecter les règles et de verser l'entièreté des 10M$ à l'enveloppe du PSOC pour la mission globale, au bénéfice de l'ensemble des OCASSS. Elle l'a revendiqué en 2024 et
elle continuera de le faire.
SOURCE :
La Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et
bénévoles (TRPOCB), Mercédez Roberge, coordonnatrice,
coordination@trpocb.org ; 514-690-7826
● Stéphanie Vallée est présidente de la Table des regroupements
provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles. Elle est
également co-coordonnatrice de L'R des centres de femmes du Québec [6].
● Mercédez Roberge est coordonnatrice de la Table des regroupements
provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles [7].
Pour consulter la documentation soutenant l'analyse de la TRPOCB, un
dossier Drive est mis à disposition [8]
Pour visionner le montage d'extraits de l'Étude des crédits 2025, cliquer
ici (Youtube). [9]
Pour visionner la vidéo complète de l'Étude des crédits 2025 des
Services sociaux, cliquez ici (assnat.qc.ca) [10]
trpocb.org/communique-etudes-des-credits-2025/ [4]
À propos
Fondée en 1995, la Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles [11] (TRPOCB) est formée de 49 regroupements nationaux [12], rejoignant plus de 3 000 groupes communautaires autonomes à travers le Québec. Ce sont, par exemple, des maisons de jeunes, des centres de femmes, des cuisines collectives, des maisons d'hébergement, des groupes d'entraide, des centres communautaires, des groupes qui luttent contre des injustices ayant des répercussions sur la santé. Ceux-ci représentent les ¾ des organismes communautaires autonomes du Québec. Ceux-ci abordent la santé et les services sociaux sous différentes perspectives : femmes, jeunes, hébergement, famille,
personnes handicapées, communautés ethnoculturelles, sécurité alimentaire, santé mentale, violence, périnatalité, toxicomanie, etc.
La Table coordonne la campagne [13]_CA$$$H [13]_ (Communautaire autonome en santé et services sociaux – Haussez le financement [13]). Lancée le 17 octobre 2017, cette campagne vise l'amélioration substantielle du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), au bénéfice de plus de 3 000
organismes communautaires autonomes subventionnés par le MSSS. Depuis 2024, les revendications de la campagne _CA$$$H_ sont : L'ajout de 1,7 G$ à l'enveloppe annuelle du PSOC [14] (mission globale), l'indexation annuelle des subventions en fonction de l'Indice des coûts de fonctionnement du communautaire (ICFC [15]) et l'atteinte de l'équité
de financement et de traitement partout au Québec [16].
Vous recevez ce courriel car vous figuriez dans le communiqué de presse de Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB). Pour vous désinscrire et ne plus recevoir de courriels de cette organisation cliquez ici [17].
Links :
[1] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszLGu4yAQheGngY5oGAOGgiKNXyMamHGCYsdZ8K7y-Ktc3fY7Oj9njNVB0JLt7IJHtAn1I6PDGAgckRdYU6WZRVaeXA1lTbPolkO0icFBTcBws5xWC9Yj4CzKwWgsz_bH7NQ26cP4WpnnUstqnp_PK16-g97y4zzfQ01XhYvC5ezvo5bL0e8Kl0F3MizDWNjbtrXjNRQuehduZLpsQkNM4_wDt19Q0zXOk4u65y5M9WzHSzl4dxlD7vS3PuSb1-PsIvv3zjZVER-Mx8DGFVpNpBLM5Av4kEpJFvS_jP8DAAD__yzXXXM
[2] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszkuO6yAQheHVwKxagAHjAYOeZButoig7qONHeERZ_lWuevodHenP0QSyykuOerbeGaMXI--R0HvySNO8hmCnYA0GRz6vSs_k2coSfdBLVlbRorL60XlZtdLOKDOzsKqVzL_lCTuWB9cGjijnOVFa4ff9PsLXZ5CPeO_9amL6FuYmzK3X66T0ddZNmFsaeeMORhkH42CgBz4HAw54lYYbQ-YGWz3HxQ3o3Pdx4OhYKjfgAxoenYE7NK6vQtygnVRwvIW5yZ1zQaj8YGwMJcf_8PMHYvoO82SDrLFyRurlPIRVV-XWeMNBd_40ytYr8_65Z70Qs_PgjM9gE64QMHmYXFLOLyktWslXNP8CAAD__668dro
[3] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwsy71uKyEQQOGngQ5rZhZYKCh8C_dXKVJawMzayL-BdeK8feQo7Xd0OFGoFryWhLP1jggj6WOyIXqSBdHPYS7guLiKwDRBnnLAoFvyASODhRqBYY8cFwR0BDSLsjAay6l9mEtuZ-nDuFqZ51LLYk7P5zVsXkGf03Fd70NNW0U7Rbvv22N9bIoo2v37f7g_39_2Ur_0Rbhl0-UseYhpnH5h_wdq2oZ5skH31IVzXdvtqizcu4whh_yoR9nc-kGPtYtcXjtjrCLOG0eejS15MSEXbyZXwPlYSkTQn4l-AgAA__9EfVfm
[4] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszT0O4yAUBODTQEcEj_-CIo2vEQHvOUGJ4wTwKsdfebXFNN9oNJggVCMdp6S8cRZAReCP5FZdqyl-ddrmgKtGn8FltEZ5hKh4Sy6oiNLIGiXKm8K4KqksSPDEjBwN6dm-YsvtRX0IWyuiL7Ws4vn7vcPlLPgrPeb8DKavDBYGy-yfvZbL3u8Mlrpv2_Fu34MEzQNpiDO1E7Y5BEiwDBa-EbYsOr0oDxIN0z-4_Qemr8FrE3hPnTDX2fY3M_LTaQy656M-6HzjY3ai7ZyjipXIOmHBoTAlryLk4oS2RVoXS4lK8j8J_gYAAP__prdiXQ
[5] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszMFyrCAQheGngR1W0wLCgkU2vkYKutsZKjpORFN5_FveyvY7dX7OGMlB0JLt5IJHtAn1M1taGH3AMUIR7xnJj34RBkeSZELdcog2MTigBAyfltNiwXoEnEQ56I3lq32brbRVjm48EfNUqS7m6_f3FYd70Gt-nue7q_FD4axwfl91bVTOtr_6sPXeh8d-_QzfNFBRON-icOadrk1epwEYfUSFs96EWzGHrFK6mMb5P3z-gRo_4jS6qI98CBe6-8rB-5De5VEuesqwHw_dz0Nku-9sE4n4YDwGNq6WxcRSgxl9BR9SrcmC_sn4LwAA___D2WPo
[6] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwsy02uKiEQQOHVwIxO8Q8DBk7choGqaiXarUK_F5d_482dfieHiknoIEguOrrgjdHZyFuxNkdKyWeIZLlhRGiZkrc6Qlh9kL2EpDOBA8xAcNGUVw3aGzCRhYPZie_9rbbaHzym8ohEsWFb1f3z2dPyDfJRbsfxmsKehDkLcx7I-zF4Lm9csApzlhtTr2rwg-tk1an8wuUPhD2laF2Sowymikd_7sLBa_CcfK3_8MbLc1zlPAbz9t1JZ2T2QXkTSLlWV5VqC8r6Bj7k1rIG-b-YnwAAAP__fmBV-A
[7] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszE1uwyAQxfHTwI5oGPO5YJFNrhEBM05Q7NgFt8rxK1fd_p7enxKGasBJTtobZxF1RPlM1VqkeXYcMVjmaHSM2TkI7Gly7GVLLuhIYKBGILhrirMGbRHQszAwGvGrfak1t4X7ULZWIl9qmdXr83mHyznIJT2PYx9iugq8Cbwdfd9quWz9IfAmV6aWVeeF82DVKP3B_R_EdA1-MkH21JlyPdr2Fgb2zmPwI3_XJ58hOY7OvJ530rEyW6csOlKm5FmFXJyabAHrYilRg_xJ-BsAAP__irpVDA
[8] https://us.cisionone.cision.com/c/eJw0y7uu0zAcgPGnsTdHvscePJxSBcQCCwV1qXz5O7WSNMFOqz4-asVZf5--5LiJkmoMjvVSK86Z5fjqrBBK5mwyY8YHJWQAoUMPMfeQVPS4OG2YTVTSaGmiF5ZsZpQpTnkPSNJWEkzlL1l8maE2omJMqQ8xZDI9nzfTvQKe3XXft4bEB-ID4kOq5QHduK7jDF1cl09CfMjrnKA2xAf25wf7-U0efpvH19Ovw5l_385fTtPofT6N9LgQJIZ725A4vt_LXG4TXiAVTyrM4BuQktwbLv8BiQ_TC2lwdRWSj3tZb0jSrUJrMPp7vEK31hG3vQIsrz0xGwGUJorrRGTwmRgfNBEqUKVtCJZR_HD8XwAAAP__rHVvLQ
[9] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwsyz1vwyAQgOFfAxvRcXwYDwypKu9Vh44RcOcY5bNgt-m_r1J1fV69FDEUC15y1IP1DlGPKJeYbHIzGNKoc_A-QzCJrJtNRhuItKzRBz0SWCgjEBw0jbMG7RBwYGGhV-JT_VSXVM_cunKlEA255FmdHo9r2D2DPMdlXe9dmL3ASeD0c9vWbZdZ4PTydrw_Pt4PXL6FmWZO69ZYmNe-pMYkL0w1qcZnTp1VpfgHh38QZh8GY4NssTGlstbbVVi4N-6dj2krC-9u7Sj72pgvz530WJidVw49KZvTrELKXhmXwfkx51GD_Ir4GwAA___FUV8H
[10] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszUuO5CAMxvHTkB0ROA9gwaKkUY4w25ZjOx3UeTVQj-OPqjTbn_X3xxE89WZsJFrXjwOADdCscRGLngQtge1h4cWBdCiODDk7Ejcpjt4GNr2hYNh8WQ6LNXYAA05Ub0pi-Um_ese0SS56IGJ2M82L_nm9Dt--D80W11qvorqbgknB9Hw-WyzlwNr-UkuoYFqygumRWE6Nd06nggkzrekhRV-YN9nlqJiyFAVTzfjA-0vTue-plHQeb729u7-fF9Z4F7p2rfumuqncr-vMVXV_PgPNLpxQZ9kEi-jE8QNf_0F1N--63jc5ZmGkms5D9ebKUop8451Wac_83ZSaRfZ3zjaQyDDqAUbW_YyL9jiPuhtmM4xhnoM1zSPCvwAAAP__RRl-mg
[11] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszE1uwyAQxfHTwI4Ihu8Fi2x8jQiYcYxixy64VY5fuer29_T-mCBUIx2npLxxFkBF4EvyAdBnE10x3oYIUYdi0FpXQ4CokbfkgooojaxRonwojLOSyoIET8zI0ZBe7Utsua3Uh7C1IvpSyyxen8873K6Br2k5z4PpO4OJwXT2Y6_ltvcng4lvhC2LTivlQaJh-oPHPzB9D16bwHvqhLmebX8zI49OY9Azf9eFrhAfZyfarjuqWImsExYcClPyLEIuTmhbpHWxlKgk_0nwGwAA__9vvlPb
[12] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszE2OAiEQxfHTwA5TVPO5YOGmr2GAqlZitzrATDz-xMlsfy_vTwlDNeAkJ-2Ns4g6orylAk4TQ7RYw2YceUu5AmqvAxqsXrbkgo4EBmoEgoumuGnQFgE9CwOjEd_blzpy27kPZWsl8qWWTd3f70c4fQa5p9ucL7GcBa4C19lfz1pOz34VuB58lM5D4Lq3MVngKg-mllXnnfNg1Sj9weUfxHIOfjFB9tSZcp3t-RAGXp3H4Gv-rjf-pOWYnfn43EnHymydsuhImZI3FXJxarEFrIulRA3yJ-FvAAAA__8rz1qD
[13] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszE1uwyAQxfHTwI4IxoBhwSIbXyMamHGMEn8U3CrHr1x1-3t6f0oQitVecjKj9Q7ARJBLomwGNGX2IbpoM1uLxrBlYIsciWRNPphI2uoSNemHoTgbbRxoGFlY3Svxq36pFeubW1euFKIxlzyr1-ezhds1yHdazvMQw13AJGA627GXfNvbU8BUcD3wuXHB3vsiYJIrU0XV-M3YWVVKf_D4BzHcwzjYIFtqTFjOum_C6qNx7_zE77LwVZb9bMzrdScTC7PzyoEnZTPOKmD2anBZOx9zjkbLnwS_AQAA___ztVuR
[14] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszUGO6yAQBNDTwI4I2oBhwSIbXyOC7iZGSRx_8I9y_JFHs32lqqIEAa32kpOZrXcAJoJck6UClg1W1sVQsDDlaXax5kjF-oKyJR9MJG01Rk36ZihWo40DDTMLq0cjfrR_6pXbk_tQDpFoLliqeny_W7icgXym9Tj2IaargEXAcvT9jeXy7ncBS-cPb9QwH-29qdq2vGHjzgrzGGMVsMgXU8uq85PzYNUo_cLtD8R0DfNkg-ypM2U8d4TVe-cx-J7_48rnlRxHZ36ddTIRmZ1XDjwpW3JVIRevJle087GUaLT8JPgJAAD__0HbYps
[15] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszDtuQyEQheHVQIc1vKGgcHO3YcHMYCM_AzeRlx85SvsdnZ-KSeggSC46uuCN0dnIS-mhWd0ReubYGkcbKEAE1jlDtNXLUULSmcABZiA4acpdg_YGTGThYA3i6_hS9zpuPJfyiESxYevq-n4_0uEzyFu57PtrCXsUZhNm2-frie3wnGdhtoEdhdnknWlUNfnGdbEaVP7g9A_CHlO0LslZJlPFfTwfwsFr8lp8rt944U9Prn0y3z930hmZfVDeBFKu1a5SbUFZ38CH3FrWIH-K-Q0AAP__86xXUA
[16] https://us.cisionone.cision.com/c/eJwszU2O6yAQBODTwI4IML8LFtn4GhF0NzGK7fiB85Tjjzya7VeqKkw6gJGOU1LeOKu1ipovCUxUzlP1QWWwBio6VWuuFl31xQTekgsqojQSokT5UBirkspqqT0xI0dDerV_YsttpT6EBUD0BUoVr-93D7cr4GtazvMYbLozPTM9n_14Q7m9-5PpedCnrUMca95huTYgb0d-7iQgjzEWpme-EbYsOq2UB4mG6Rcef8Cme_CTCbynTpjhbO-dGXl0GoOe-QMLXV98nJ1ou-qoIhBZJ6x2KEzJVYRcnJhskdbFUqKS_H_SPwEAAP__tHpi9w
[17] https://us.cisionone.cision.com/c/eJx8zsFu4yAQxvGnwTdHMAwDHHyoVPk1IpgZatTEyZqk6uOvUu2llz3_9en7yQKJ0dKki4tIAcBlmLbFIaeGihm4WW4UNIhlSYKSOFGZ-kLJZbFoOVuxZye5OesCWIhq0I4u-tn_zNfSL3qMOTCLxMq1zZ_f33s6vcJ0WbbH4z6MfzOwGljLvZ-4j37bT7ddDaxfzsB6VenlfOhFy9BhYH3u41kHH72q8b_zuYvx7yl6TAZIXy_Gvx8qhR_9thu090PH0I_y5E1Pt-PDAG1lbMa_o9eqETFqLNIIosdoM2b1NfsqpMyVW7QBiUImzKli01BSpUYB2vQjmf9J5i7LL5rxbz-u6Vj-55nG41C9vubiMqsGmgOQzFhLm1OpNPtQbaBca3Z2-lrgbwAAAP__rcSOYw
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De quel côté penche Danielle Smith ?
L'Alberta a besoin d'idées percutantes pour savoir comment l'économie de la province croîtra dans l'avenir, pas de plus de soumission au pétrole.
D.T. Cochrane, Canadian Dimension, 25 avril 2025
side-is-danielle-smith-really-on
Traduction, Alexandra Cyr
La Première ministre de l'Alberta, Mme Danielle Smith, est devenue une figure centrale de l'élection fédérale de 2025. Elle est apparue à une rencontre de financement de l'extrême droite organisée par un supporter en vue du Président des États-Unis, Donald Trump qui a souligné sa présence sur un site d'extrême droite où elle semblait dire que le chef du Parti conservateur, M. Pierre Poilievre, est en phase avec l'administration Trump. On peut dire qu'elle a révélé sa propre position, alignée sur le programme Trump. Elle se met ainsi à dos une grande majorité des Canadiens.nes dont ceux et celles des Prairies. Mais elle admet qu'elle parle au nom des Albertains.es et de l'industrie la plus importante de la province, celle du pétrole et du gaz.
Pourtant les exportations de ces ressources sont devenues un élément de division que D. Trump n'a pas cessé d'utiliser dans ses attaques contre l'économie canadienne. Pendant que le Premier ministre de l'Ontario, M. D. Ford, déclarait qu'il imposerait une taxe à l'exportation de l'énergie de sa province comme réponse aux droits de douane imposés par l'administration Trump, Mme Smith refusait d'en faire autant avec les exportations de gaz et de pétrole de l'Alberta. Des droits de douane à l'exportation feraient pression sur les États-Unis en augmentant le coût de leurs importations d'énergie canadienne. Cela générerait aussi des revenus qui pourraient effacer les effets négatifs des droits de douane (imposés par l'administration Trump). Et plus important, cela pourrait aussi servir à éliminer la division que cette administration a tenté d'insérer en imposant des droits plus faibles sur l'exportation de l'énergie par rapport aux autres biens.
Les économistes débattent de cette stratégie d'imposition de droits de douane à l'exportation en réponse à cette guerre commerciale. Les dommages faits aux industries canadiennes et aux travailleurs.euses seraient, selon ces experts.es amplifiés par cette stratégie. Tout comme les droits de douane, ces taxes à l'exportation diminueraient la demande pour les produits canadiens. D'autres invoquent que ces taxes auraient un impact plus important sur les populations américaines modestes plutôt que sur ceux et celles qui promeuvent et bénéficient de cette guerre commerciale. Mais il faut clairement dire que le refus de Mme Smith de considérer des droits à l'exportation repose sur les propriétaires de compagnies, pas sur leurs employés.es ni sur le public albertain en général.
Les dirigeants.es de l'industrie pétrolière et gazière tentent de profiter de la guerre commerciale
Les exportations de gaz et de pétrole sont très importantes pour l'économie albertaine. Elles représentent environ 20% de son PIB. Selon Statistiques Canada, 40,000 emplois y sont directement reliés et 100,000 indirectement. Et ceci ne comprends pas les emplois que génèrent les dépenses faites par ces personnes.
Mais, les Albetains.es ordinaires n'ont jamais été les principaux.ales bénéficiaires de cette industrie depuis 2017.
Depuis 2017, les entreprises canadiennes de l'extraction et du transport des hydrocarbures ont versé 41 milliards de dollars de plus aux propriétaires qu'aux travailleurs.euses. En 2023, les propriétaires ont reçu 29 milliards, un record, alors que les travailleurs.euses ont reçu moins qu'en 2022 qui était déjà en dessous de 2014.
Ces compagnies utilisent la guerre commerciale et le soutien populaire important pour plus d'indépendance économique, pour mousser leurs propres intérêts. Elles prennent toujours la précaution de présenter leurs demandes comme profitables pour le Canada. Les P.D.Gs des 14 plus grandes compagnies de l'industrie fossile canadienne ont publié une lettre ouverte dédiée aux dirigeants.es des quatre grands Partis politiques fédéraux pour faire connaître ce qu'ils attendent du gouvernement dans ces rapports avec les menaces américaines. Sans surprise, on y trouve une demande pour plus d'investissements (publics) dans leur industrie. Le chef du Parti conservateur a incorporé toute la liste de ces demandes dans sa plateforme électorale.
Une analyse des données publiques de 12 de ces 14 entreprises, montre qu'elles ont atteint des profits records au cours des quatre dernières années, particulièrement en 2022 et 2023 où elles ont profité des hausses de prix du pétrole et du gaz ce qui a causé en même temps une inflation sur plusieurs décennies. Mais elles n'investissent pas l'équivalent pour autant ; elles payent des dividendes records à leurs actionnaires.
La totalité des profits de ces 12 compagnies excédaient de 111% en 2022-2023 ceux des quatre années précédant la pandémie, soit 2016-2019. Les dividendes étaient 60% plus élevés et les rachats de leurs actions étaient 235% plus élevés. Par contre les investissements nets, dépenses en capital après dépréciation, ont baissé de 92%.
Il est particulièrement frustrant de voir Imperial Oil afficher un drapeau canadien alors que le propriétaire majoritaire de l'entreprise est le géant Américain Exxon Mobil. Depuis 2020, elle a versé à Exxon 11,200 milliards de dollars en dividendes et rachats d'actions. Durant cette période, elle a investi un pauvre 5,300 milliards avant dépréciation à partir de 9,100 milliards de dollars. Donc, son investissement était négatif. Autrement dit, malgré des profits records, Imperial Oil gaspille ses actifs productifs pour enrichir la majorité de ses propriétaires américains.es.
Comment soutenir les employés.es de ces entreprises ?
Les dirigeants.es de l'industrie du pétrole et du gaz et les politiciens.nes qui répètent leurs arguments, visent les propriétaires corporatifs en se servant des travailleurs.euses comme paravent. Pourtant ces personnes ont besoin en ce moment d'un plan bien pourvu financièrement pour les aider dans la transition vers (les énergies renouvelables) ce que veulent aussi les Albertains.nes. S'il est fait correctement, ce plan soutiendrait les travailleurs.euses, et permettrait à l'Alberta d'être moins dépendante d'un seul secteur (économique) qui est entré dans un long déclin de toutes façons.
Les dirigeants.es de ces entreprises ne font que leur travail c'est-à-dire d'enrichir autant que possible leurs propriétaires. Mais les politiciens.nes n'ont pas à capituler devant leurs demandes ; pas besoin de reprendre leurs arguments corporatifs. Au contraire, il faut agressivement chercher de nouvelles possibilités de développement de leurs économies.
Il existe un potentiel caché dans toutes les régions canadiennes dépendantes des énergies fossiles. Mais cela doit être exploré activement par des programmes publics financés avec des fonds publics. Le secteur privé a donné des preuves qu'il ne prendrait pas la tête de ce vers quoi les régions doivent aller. En plus, dans la conjoncture économique mondiale incertaine actuelle souvent invoquée, le secteur privé est réticent à faire des investissements risqués. Mais les Albertains.es ne peuvent attendre. Le secteur public doit prendre le leadership.
En 2022 la Fédération du travail de l'Alberta a publié un rapport intitulé Skate to Where the Puck is Going. Il est plein d'idées créatives, avancées, sur la manière de développer l'économie de la province pour l'avenir. Ce plan contraste spectaculairement avec l'approche de D. Smith qui pense que la seule chose que les Albertains.es puissent faire, c'est l'extraction des fossiles et leur exportation. Cette attente si minimale est irrespectueuse de la population d'ici mais elle est en phase avec les élites auxquelles Mme Smith est attachée. Ce sont les dirigeants.es ultra riches et les propriétaires des compagnies gazières et pétrolières.
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Des coupes catastrophiques dans l’aide internationale
Lors de la dernière campagne électorale fédérale, le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a proposé un plan pour assurer la défense de l'Arctique face aux visées expansionnistes de la Russie et de la Chine. Il promettait de faire construire deux nouveaux brise-glaces, de doubler les effectifs militaires et d'établir une base militaire permanente à Iqaluit.
7 mai 2025 | tiré de l'Aut'journal
Le tout serait réalisé très rapidement, promettait-il, et financé à partir des milliards $ que le Canada verse chaque année en aide étrangère. Reprenant la rhétorique de Donald Trump, il a déclaré : « Toutes ces améliorations vont être financées par une réduction importante de l'aide étrangère dont une grande partie va aux dictateurs, aux terroristes et aux bureaucraties mondiales. »
Heureusement, Pierre Poilievre a été battu.
De son côté, le Parti libéral s'est engagé à soutenir les plus pauvres et les plus vulnérables en temps de crise en maintenant le budget d'aide humanitaire internationale du Canada à au moins 800 millions de dollars par année. Ce qui est bien peu, étant donné que le Canada a consacré 6,88 milliards de dollars à l'aide internationale en 2023-2024, comparativement à 8,1 milliards en 2022-2023.
De leur côté, le Bloc québécois et le NPD s'engageaient à porter le financement de l'aide internationale à 0,7 % du revenu national brut du Canada, ce qui doublerait approximativement l'enveloppe actuelle de l'aide internationale. En effet, le Canada consacre actuellement 0,38 % de son revenu national brut (RNB) à l'aide internationale, ce qui est bien en deçà de ses engagements internationaux.
Les conséquences dévastatrices des coupes à USAID
L'un des premiers gestes de Donald Trump, quand il est arrivé au pouvoir, a été de geler le financement de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Comme les États-Unis contribuaient pour près de 30 % de toute l'aide internationale, « cette décision a eu des conséquences immédiates et considérables à travers le monde, mettant en péril des millions de vies et compromettant leur santé et leur économie », a dénoncé l'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI).
« Les impacts sont dévastateurs, en particulier pour les populations les plus vulnérables, notamment en Afrique, l'aide alimentaire pour des milliers de personnes en situation d'urgence humanitaire a été interrompue, des personnes déplacées par les conflits voient leur accès à l'eau menacé et d'autres, atteintes du VIH, ne reçoivent plus de traitement et de médicaments. En Amérique latine, des refuges pour les personnes migrantes, ainsi que pour les victimes de violence sexuelle et de trafic humain, ont dû fermer leurs portes. »
Partout dans le monde, les pays coupent l'aide internationale
En France, le budget de l'aide publique au développement (APD) de 2025 a connu une chute brutale et inédite. L'APD a subi une coupe supérieure à 2,1 milliards d'euros, ce qui représente une diminution de 37 %.
Les moyens du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères sont encore plus affectés et chutent de 41 % par rapport à 2024.
« Cette décision drastique est difficile à accepter face aux besoins massifs de financements pour le développement et alors que la France avait réalisé plusieurs efforts ces dernières années : hausse de l'aide publique au développement et adoption d'une loi de programmation fixant la cible de consacrer 0,7 % du revenu national brut à l'APD… cible initialement projetée pour 2025 », a dénoncé Coordination SUD, une organisation de coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale.
Des coupes même en Suède
Même la Suède a décidé de réduire considérablement son budget d'aide au développement. Le gouvernement actuel, élu en 2022, est le gouvernement le plus conservateur que la Suède ait connu en 100 ans de démocratie. Pour accéder au pouvoir, les trois partis bourgeois traditionnels ont dû signer un protocole avec le parti d'extrême droite, Démocrates suédois (SD).
Ce gouvernement a adopté les politiques typiques de droite : coupes dans les services sociaux, réduction du fardeau fiscal pour les riches, réduction des droits des immigrants et du droit d'asile, et réduction de l'aide internationale. De plus, le ministre de l'Aide internationale est aussi ministre du Commerce extérieur, ce qui a entrainé une restructuration complète de l'architecture de l'octroi des fonds de l'aide internationale.
Les organisations syndicales suédoises ont ainsi perdu le financement public qu'elles recevaient auparavant. Ce qui a eu des conséquences désastreuses pour les organisations syndicales africaines, notamment, qui bénéficiaient d'un appui important des syndicats suédois.
Vers des États généraux québécois de la solidarité internationale
C'est dans ce contexte mondial difficile que l'AQOCI a décidé d'organiser des États généraux québécois de la solidarité internationale, qui se tiendront du 4 au 6 juin 2025 à l'Université de Montréal.
Cet évènement majeur vise à rassembler les actrices et acteurs des organismes de coopération et de solidarité internationales, leurs partenaires et leurs alliés des mouvements sociaux québécois : groupes de défense des droits de la personne, des droits des femmes et de l'égalité des genres, pour la protection de l'environnement, la promotion de la paix, groupes autochtones, le réseau communautaire, les organisations syndicales, les centres de recherche, etc.
L'AQOCI proposera alors une grande réflexion collective sur les enjeux, actuels et futurs, de la solidarité internationale afin de développer une vision commune et proposer des pistes d'action.
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La bonne, la brute et l’affreuse vérité sur le rôle du Canada dans la Seconde Guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale est la seule guerre moralement justifiable à laquelle a participé le Canada. Cela ne signifie pas pour autant que la couverture médiatique de sa conclusion européenne doive ignorer les aspects peu recommandables du rôle du Canada dans ce conflit.
Par Yves Engler, Montréal, 8 mai 2025
https://yvesengler.com/2025/05/08/the-good-bad-and-ugly-truth-about-canadas-role-in-wwii/
Traduction : André Cloutier, 11 mai 2025
La une du Globe and Mail de jeudi célébrait « Victoire et courage : le Canada et le monde soulignent les 80 ans de la fin de la guerre en Europe ». CBC, le Toronto Star et d'autres médias ont également publié récemment des articles simplistes et élogieux sur le rôle du Canada dans ce terrible conflit.
Contrairement aux sept autres grandes guerres du Canada, la Seconde Guerre mondiale était finalement justifiable. Mais c'est la menace que représentait l'expansionnisme nazi pour les intérêts britanniques, et non l'opposition au fascisme ou à l'antisémitisme, qui a poussé Ottawa à la bataille.
Pendant la période précédant la Seconde Guerre mondiale, l'Italie de Mussolini a envahi l'Abyssinie (Éthiopie), le seul pays africain indépendant. La position générale d'Ottawa s'est opposée à une action collective de la Société des Nations contre l'Italie et a finalement reconnu la souveraineté italienne sur l'Éthiopie.
Un autre contexte important de la Seconde Guerre mondiale fut la lutte entre le fascisme et la démocratie libérale en Espagne. Lors des élections de 1936, un gouvernement de coalition de gauche fut élu. L'Église catholique, la petite noblesse terrienne et le grand patronat cherchèrent immédiatement à renverser le gouvernement avec l'aide du général Francisco Franco, commandant des forces armées espagnoles d'outre-mer. Dans cette lutte armée, Franco fut soutenu par l'Allemagne hitlérienne, le Portugal fasciste et l'Italie de Mussolini. En avril 1937, Ottawa adopta la Loi sur l'enrôlement à l'étranger afin d'empêcher les Canadiens de combattre aux côtés du gouvernement républicain espagnol.
Pendant cette période, le Canada ne trouva aucun reproche à faire à l'armée fasciste japonaise qui occupa la Corée et massacra les Chinois en Mandchourie en fournissant du matériel de guerre. Dans les années précédant le début du front européen de la Seconde Guerre mondiale, le Japon était le troisième importateur de métaux non ferreux canadiens. Du milieu à la fin des années 1930, des organisations de gauche, des groupes pacifistes et des gens qui s'identifiaient comme amis de la Chine ont appelé à un boycott économique et militaire du Japon afin de mettre fin à la complicité du Canada avec l'expansionnisme japonais. Or, les entreprises canadiennes « ont encouragé le commerce avec la Mandchourie et le reste de l'empire japonais ».
Le soutien du Canada au fascisme au Japon et en Espagne dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale devrait contredire l'idée que le Canada ait participé à la guerre pour combattre ce système politique et cette idéologie pervers. Le premier ministre Mackenzie King était en effet favorable au fascisme européen. Les responsables canadiens et britanniques sympathisaient avec l'antagonisme d'Hitler envers l'Union soviétique et la gauche européenne.
La menace que représentait l'expansionnisme nazi pour les intérêts britanniques a conduit Ottawa à la guerre. Comme l'expliquent Desmond Morton et Jack Granatstein, « le Canada est entré en guerre en septembre 1939 pour la même raison qu'en 1914 : parce que la Grande-Bretagne était entrée en guerre. » Et la guerre aura considérablement stimulé l'économie canadienne en difficulté.
Les Forces canadiennes ont commis des crimes humanitaires majeurs pendant la guerre. Plus inquiétant encore, les bombardiers canadiens ont contribué à la destruction de villes et d'infrastructures civiles allemandes. Un grand nombre de pilotes canadiens ont participé à une opération visant à détruire trois barrages dans la vallée de la Ruhr. Dans « Dam Busters : Canadian Airmen and the Secret Raid Against Nazi Germany », Ted Barris décrit une tentative d'inondation de la région et de destruction de l'économie civile.
L'objectif de l'offensive de bombardement stratégique était de saper le moral des civils. Selon le général britannique responsable du commandement des bombardiers, Arthur Harris, « la destruction de villes allemandes ; le massacre de travailleurs allemands et la destruction de la vie civilisée dans toute l'Allemagne… la destruction de maisons, de services publics, de transports et de vies ; la création d'un problème de réfugiés d'une ampleur sans précédent ; et l'effondrement du moral… [ Tels sont ] les objectifs attendus et prévus de notre politique de bombardement. Ils ne sont pas le résultat de tentatives visant à frapper des usines. ». Les bombardements ont fait 600 000 morts et plus de cinq millions de sans-abri en Allemagne. Mais les raids n'ont eu qu'un impact minime sur la production de guerre allemande jusqu'à la fin de la campagne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la zone de défense du Canada comprenait les Antilles et la Guyane britannique. Soutenant le système colonial, les troupes canadiennes ont remplacé les forces britanniques en Jamaïque de 1940 à 1946, ainsi qu'aux Bermudes et aux Bahamas pendant certaines périodes. Les perceptions raciales sous-tendaient le déploiement des troupes canadiennes. Selon le ministre de la Défense, Norman Rogers, le gouverneur de la Jamaïque « avait laissé entendre qu'il serait risqué de retirer toutes les troupes blanches ». La situation aux Bahamas était encore plus délicate. En juin 1942, des émeutes éclatèrent en raison des bas salaires des travailleurs noirs. Les troupes canadiennes arrivèrent aux Bahamas juste après les émeutes et leur principale mission consistait à protéger un gouverneur paranoïaque, le duc de Windsor.
Les Canadiens ont combattu sur terre, sur mer et dans les airs en Afrique coloniale. Décrivant une mission de soutien en 1943, un titre du « Hamilton Spectator » titrait : « Le Canada a fourni 29 navires et 3 000 marins pour l'action en Afrique du Nord ». De nombreux pilotes de chasse canadiens ont également opéré au-dessus du continent. Plus d'une demi-douzaine de pilotes canadiens ont défendu l'importante base de la RAF à Takoradi, au Ghana, et d'autres s'y sont rendus pour suivre la route de renforts d'Afrique de l'Ouest, qui acheminait des milliers d'avions de chasse vers le Moyen-Orient et le théâtre de la guerre en Afrique du Nord. Une équipe de Canadiens francophones experts en radiodiffusion, regroupée à Accra, au Ghana, a soutenu l'invasion alliée de l'Afrique du Nord française.
Les troupes canadiennes ont également combattu pour protéger la domination britannique en Asie. Ottawa a envoyé 1 975 soldats pour défendre Hong Kong à l'automne 1941. « Hong Kong constituait un avant-poste que le Commonwealth entendait conserver », pouvait-on lire dans un message des Affaires extérieures adressé à Londres en réponse à une demande de troupes. En partie pour aider la Grande-Bretagne à reconquérir Hong Kong, plusieurs Canadiens d'origine chinoise furent déployés secrètement en Chine. Selon Roy MacLaren dans « Canadiens derrière les lignes ennemies, 1939-1945 », ils furent envoyés parce que « si les Japonais capitulaient, il serait utile d'avoir une équipe sur place pour entrer rapidement à Hong Kong afin d'y rétablir l'autorité britannique ».
Les Canadiens contribuèrent également à rétablir l'autorité britannique dans une autre cité-État insulaire d'Asie. L'une des premières tâches du lieutenant-colonel Arthur R. Stewart de Vancouver à Singapour fut de hisser l'Union Jack au-dessus des bâtiments municipaux pour accueillir les premières troupes alliées à leur retour. Quelques centaines de Canadiens combattirent aux côtés des forces spéciales britanniques, australiennes et américaines qui menèrent des opérations secrètes en Malaisie, dans certaines régions de Chine et sur certaines îles du Pacifique. Le Groupe spécial canadien de radiocommunication numéro un fut dépêché en Australie pendant la guerre. Ses 330 membres surveillaient principalement les signaux japonais dans les Indes orientales néerlandaises (Indonésie). Les Canadiens participèrent également à des opérations de guerre psychologique en Birmanie, au Siam, en Indochine, en Malaisie et dans les Indes orientales néerlandaises. Début 1945, plus de 3 000 aviateurs canadiens ont servi dans la Royal Air Force (RAF) ou l'Aviation royale canadienne (ARC) en Asie du Sud-Est. Des unités de l'Aviation canadienne ont attaqué les positions japonaises en Inde et en Birmanie, et ont également fourni un soutien au transport.
Des dizaines d'officiers de l'armée canadienne ont contribué à la reconquête de la Birmanie, colonie britannique depuis un siècle. Les Canadiens ont également aidé la Grande-Bretagne à reconquérir la Malaisie. Au moins 16 Canadiens d'origine chinoise ont été envoyés derrière les lignes ennemies pour effectuer des missions de sabotage, organiser la résistance locale et préparer l'effondrement du contrôle japonais. Après la défaite japonaise, ils ont aidé les Britanniques à réprimer le mouvement d'indépendance. Les Canadiens ont contribué au désarmement de l'Armée populaire antijaponaise de Malaisie. Le major CD Munro et le sergent Charlie Chung ont été envoyés dans le nord de l'État de Kedah, « où des troubles s'étaient développés avec les forces de guérilla locales ». Début 1946, quelques dizaines d'officiers du renseignement canadiens ont servi à la station radio de Kuala Lumpur et ont participé à des opérations de guerre psychologique.
Plutôt que de la propagande édulcorée, le public mérite un compte rendu complet du rôle du Canada dans la Seconde Guerre mondiale. La bonne, la brute et l'horrible vérité sur notre soutien à l'impérialisme.
Yves Engler, Montréal, 8 mai 2025
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Un nouveau souffle pour le NPD ?
Les reculs politiques ou électoraux comportent un côté positif : ils peuvent donner l'occasion à un parti de se renouveler et de rebondir. Encore faut-il qu'il sache saisir l'occasion qui se présente à lui. C'est le cas du Nouveau Parti démocratique en ce moment.
On parle de le "reconstruire", comme s'il s'agissait d'un jeu de blocs. Bien sûr, le NPD a vu au dernier scrutin plusieurs de ses partisans filer chez les libéraux pour contrer la montée des conservateurs de Pierre Poilievre et élire un candidat capable d'affronter Donald Trump, en l'occurrence le libéral Mark Carney. Ce mouvement de bon nombre de néodémocrates vers les libéraux révèle que le parti n'est pas vu comme une formation à vocation de pouvoir mais plutôt d'opposition vouée à défendre les principes de la social-démocratie ; au fond, beaucoup de néodémocrates sont des libéraux de gauche. Il existe en effet une certaine parenté idéologique entre le Parti libéral et le Nouveau parti démocratique.
Il faut donc en premier lieu, ramener ces gens dans le giron du parti. Mais à plus long terme, il importerait que le NPD sorte de son ghetto électoral et essaie de ratisser plus large afin de se rapprocher enfin du pouvoir, seul moyen de changer véritablement les choses. Il reviendra à la nouvelle direction de se pencher sur ce problème et par conséquent de trouver le moyen de convaincre des groupes plus larges d'électeurs de l'appuyer. Ce sera un processus qui nécessitera une analyse froide et réaliste de l'état politique et électoral du Canada ; il impliquera aussi d'éviter de prendre ses désirs pour des réalités. Le NPD devra donc se faire plus rassembleur qu'il ne l'est actuellement.
Dans cette optique, il devra accorder une attention particulière à la question du Québec. Il faudra tout d'abord que le parti abandonne son approche centralisatrice et qu'il reconnaisse sans ambiguïté la spécificité du Québec, tout comme l'autonomie des provinces en général. En ce qui regarde plus spécifiquement le Québec, la nouvelle direction sera bien inspirée d'en accepter le nationalisme et d'agir en conséquence, comme Jack Layton avait commencé à le faire en son temps. Elle devra mette sur pied une équipe vouée à la tâche suivante : faire en sorte que le plus possible d'électeurs et d'électrices québécois se reconnaissent en lui. C'est une mission difficile dans la conjoncture présente mais faisable si on y met le temps et l'énergie nécessaires.
Unir progressiste "canadians" et québécois pourrait mener le parti aux portes du pouvoir. Le NPD est-il prêt à assumer cette mission ? Son avenir en dépend ; question de sens politique élémentaire.
Jean-François Delisle
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Marche mondiale pour Gaza
Depuis un peu plus de trois semaines, nous travaillons sans relâche sur la campagne Marche mondiale pour Gaza, dont vous avez probablement déjà entendu parler.
Chères amies, chers amis,
Nous nous concentrons actuellement sur la logistique, au Canada et en Égypte, en anticipant deux scénarios possibles :
Que l'Égypte accepte notre demande officielle de permettre la marche jusqu'à la frontière de Rafah, afin de lancer un appel urgent aux dirigeants mondiaux pour faire pression sur Israël afin d'ouvrir le passage et permettre l'entrée de plus de 3000 camions d'aide humanitaire actuellement bloqués.
Que l'Égypte refuse notre marche pacifique. Dans ce cas, nous comptons rassembler des milliers de personnes du monde entier au Caire pour mener des actions coordonnées sur le terrain, créant ainsi une pression médiatique équivalente sur nos gouvernements, y compris les autorités égyptiennes.
Comme nous le savons toutes et tous, la situation à Gaza est catastrophique. Des centaines de milliers de personnes souffrent de la faim, du manque de soins médicaux, de violences continues de la part des forces d'occupation et d'un abandon sans précédent de la part de la communauté internationale.
Nous avons décidé de dire stop, de mettre nos corps en jeu, et d'assumer le rôle que nos gouvernements ont délaissé : défendre les droits humains et dénoncer le génocide.
Nous avons déjà reçu des dizaines de soutiens à travers le monde, notamment un appui significatif depuis le Canada.
Un groupe de personnes issues de tout le pays se prépare à rejoindre la délégation canadienne, qui partira à la mi-juinpour participer à cette mission. Si vous souhaitez vous joindre à nous, veuillez remplir le formulaire ci-joint et l'envoyer à l'adresse électronique indiquée.
Nous vous encourageons à demander dès maintenant votre visa électronique et à réserver entre 7 et 12 jours autour du 15 juin pour pouvoir participer pleinement à cette mission.
Les candidat·e·s seront informé·e·s de leur acceptation dans un délai de 48 heures. Les personnes acceptées recevront un Guide du Participant contenant toutes les informations nécessaires, ainsi qu'un document à signer avant le départ en tant que membre officiel de la délégation. La sélection sera assurée par le Comité de Coordination du Canada, composé de membres de différentes provinces.
Vous trouverez des réponses à vos questions fréquentes, les pays et délégations impliqués, nos objectifs en tant que mouvement social international, ainsi que des interviews sur notre site :
👉 www.marchtogaza.net <http://www.marchtogaza.net/>
Cette mission a besoin non seulement d'un soutien organisationnel large, mais aussi d'un appui financier crucial <https://www.zeffy.com/donation-form...> pour couvrir les frais des participant·e·s. Nous vous invitons à contribuer selon vos moyens et à faire circuler cet appel.
Que vous vous rendiez en Égypte ou que vous souteniez depuis le Canada, votre rôle est essentiel pour faire pression sur le gouvernement canadien et changer sa politique envers Israël.
Organisations ayant jusqu'à présent adhéré à la Marche pour Gaza :
Montreal For a World BEYOND War (Canada)
Palestine Vivra (Canada)
Religions pour la Paix – Québec (Canada)
Parti Vert du Québec (Canada)
HELEM (Canada)
Le Journal des Alternatives – Plateforme altermondialiste (Canada)
Ottawa Healthcare Professionals for Palestine (Canada)
NPD – Section Québec (Canada)
Conseil Canadien des Femmes Musulmanes – Québec (Canada)
Just Peace Advocates / Mouvement Pour Une Paix Juste (Canada)
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Washington a tenté de s’immiscer dans les soins trans du Canada
Le Canada a été inclus dans un formulaire de lanceur d'alerte du gouvernement américain permettant de dénoncer des médecins offrant des soins trans aux mineurs, ce qui a fait craindre une répression par-delà la frontière. Lorsque Pivot et The Breach ont insisté pour avoir des explications auprès du département de la Santé, le Canada a été retiré du formulaire.
Cet article est publié en collaboration avec le média indépendant The Breach. Pour lire la version anglaise, cliquez ici.
5 mai 2025 | tiré de pivot.quebec | Illustration : Version originale du formulaire « Témoignages et plaintes concernant la mutilation chimique et chirurgicale des enfants » mis en ligne par le département américain de la Santé. Montage : Pivot
https://pivot.quebec/2025/05/05/washington-a-tente-de-simmiscer-dans-les-soins-trans-du-canada/
Le 14 avril, alors que l'élection fédérale canadienne battait son plein, le Department of Health and Human Services (HHS) du gouvernement des États-Unis a discrètement mis en ligne sur son site Web (archivé ici) un formulaire de lanceur d'alerte permettant de dénoncer les fournisseurs qui offrent des soins d'affirmation de genre aux enfants, qualifiant ces soins de « mutilation chimique et chirurgicale » et disant vouloir mener des enquêtes à ce sujet.
Or, un menu déroulant contenu dans ce formulaire listait les provinces et territoires du Canada, de même que les Forces armées du pays, permettant ainsi de dénoncer des soignant·es situé·es de ce côté-ci de la frontière.
Capture d'écran : HHS
Ce n'est qu'onze jours plus tard, après de multiples demandes médiatiques de Pivot et The Breach, qu'une employée de HHS nous a finalement informées avoir retiré le Canada du formulaire, sans pourtant mentionner qu'il s'agissait d'une erreur. La page Web affiche toujours avoir été mise à jour pour la dernière fois en date de la mi-avril.
HHS avait initialement ignoré de manière répétée nos questions visant à clarifier si le choix d'inviter à dénoncer des médecins œuvrant dans le système de santé canadien était intentionnel et, si c'était le cas, dans quels objectifs le Canada était ciblé. HHS s'est d'abord contenté de nous référer à un communiqué de presse ne contenant aucune information sur le sujet.
« Les actions du gouvernement des États-Unis en matière de soins d'affirmation de genre aux enfants n'influencent pas la ligne directrice que s'est donnée le Québec pour ces soins. »
Ministère de la Santé du Québec
L'inclusion du Canada dans ce formulaire a provoqué des peurs à l'effet que les dénonciations compilées par HHS puissent être utilisées pour établir des listes de surveillance, pour détenir les prestataires de soins canadiens à la frontière, ou même pour entreprendre des démarches judiciaires contre des professionnel·les de la santé d'ici.
Tout cela aurait pu limiter la possibilité des citoyen·nes américain·es d'obtenir des soins au Canada, notamment pour contourner les interdictions imposées aux États-Unis concernant les soins d'affirmation de genre.
On ignore si les États-Unis mènent actuellement des enquêtes sur des médecins canadien·nes. HHS a fait la sourde oreille face à nos questions à ce sujet. Une demande d'accès à l'information a été déposée auprès de HHS pour tenter d'y voir plus clair.
Les soins d'affirmations de genre offerts aux mineur·es sont légaux et disponibles au Canada et les États-Unis n'ont « aucun pouvoir législatif » au Canada, souligne Florence Ashley, juriste et bioéthicienne.
Le site Web du gouvernement du Canada indique que les chirurgies génitales ne sont jamais offertes aux personnes de moins de 18 ans, en adéquation avec les standards de soins de l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres (WPATH).
Sur le site Web de GrS Montréal, une clinique offrant des chirurgies d'affirmation de genre, il est indiqué que l'âge minimum pour la mastectomie (masculinisation du torse) est de seize ans, toujours en conformité avec les standards de la WPATH.
Chez les enfants, les soins médicaux d'affirmation de genre se limitent typiquement aux bloqueurs de puberté et aux hormones.
Souveraineté canadienne défiée ?
Celeste Trianon, militante pour les droits trans, fait valoir que la version initiale du formulaire constituait une violation de la souveraineté internationalement reconnue du Canada. « Je crois que c'est la première fois que les États-Unis enfreignent la souveraineté des médecins canadien·nes, en tout cas par l'entremise d'un formulaire de lanceur d'alerte », dit-elle.
« HHS essaie d'utiliser son influence dans le but d'attaquer les prestataires de soins, pas seulement aux États-Unis, mais aussi ici au Canada. Ce n'est pas seulement absurde : c'est une menace dissimulée envers les personnes trans au Canada, incluant les personnes qui ont fui les États-Unis à cause des politiques anti-trans de Trump, et nous sommes les prochain·es », s'indigne Celeste Trianon.
« Si c'était n'importe quel autre groupe visé, on serait présentement en moment de scandale national. Mais vu que les personnes trans, dont les jeunes trans, sont vues comme jetables, notre société décide d'ignorer le tout. Quand est-ce qu'on va agir ? Se lever pour défendre les droits des personnes trans, c'est défendre nos valeurs canadiennes. »
Celeste Trianon fait remarquer que les attaques contre les droits trans aux États-Unis ne s'arrêtent pas aux enfants, et qu'« attaquer les soins trans des enfants, ça peut aussi engendrer des dommages collatéraux dans l'accès des adultes ».
« HHS essaie d'utiliser son influence dans le but d'attaquer les prestataires de soins, pas seulement aux États-Unis, mais aussi ici au Canada. »
Celeste Trianon
En réponse à nos questions, le ministère de la Santé du Québec affirme que « les actions du gouvernement des États-Unis en matière de soins d'affirmation de genre aux enfants n'influencent pas la ligne directrice que s'est donnée le Québec pour ces soins ». Québec a aussi souligné qu'aucune chirurgie génitale n'a été offerte à une personne mineure, malgré la mise en place d'un comité d'exception.
Un porte-parole des Forces armées canadiennes a affirmé de manière préliminaire, lors d'une conversation téléphonique le 17 avril, que « cette manœuvre ne fait pas de sens et [que] les États-Unis n'ont pas de pouvoir législatif ici. Ce que les autres pays font et disent ne nous influence pas », a-t-il ajouté.
« Fournir à tous les membres de l'équipe de la Défense un milieu de travail sain, respectueux et inclusif, exempt de harcèlement, de discrimination et de préjugés, est une priorité pour notre institution. La diversité des points de vue et des expériences vécues contribue à notre succès en tant qu'organisation », ont poursuivi les Forces par courriel, le 24 avril.
Un porte-parole de Santé Canada nous a dit que le gouvernement canadien examinait la situation plus en détail suite à notre demande médiatique.
Attaques anti-trans aux États-Unis
La mise en place du formulaire de HHS fait suite au décret (archivé ici) de l'administration Trump intitulé « Protecting Children from Chemical and Surgical Mutilation » daté du 28 janvier 2025, visant à mettre fin à l'accès aux soins d'affirmation de genre pour les enfants, un point focal de sa deuxième campagne présidentielle. Ce décret est actuellement bloqué dans certains États.
La plupart des associations médicales majeures aux États-Unis, comme l'American Medical Association, l'American Academy of Pediatrics et l'American Psychological Association, sont en faveur de l'accès à ces soins pour les mineurs et s'opposent à leur restriction, a rapporté NBC News.
Un exode d'états-unien·nes trans et non-binaires vers le Canada commence à prendre forme depuis l'investiture du président Trump, certain·es allant parfois même jusqu'à demander l'asile, selon Newsweek et le Globe And Mail.
La clinique McLean, à Mississauga, en Ontario, offre de faciliter des mastectomies par-delà la frontière pour les citoyen·nes américain·es. Dans un article de blogue publié le 14 avril 2025, la clinique écrit : « Il y a une tendance naissante qui montre que plusieurs Américain·es traversent la frontière pour se faire opérer au Canada. La vérité est qu'il ne s'agit plus d'une nouvelle surprenante. Année après année, le gouvernement des États-Unis révèle qu'un nombre croissant de ses citoyen·nes voyagent hors du pays pour des traitements médicaux, incluant les procédures de réassignation de genre. »
La clinique McLean n'a pas souhaité commenter.
La récente manœuvre anti-trans outrepassant la frontière canado-américaine évoque le contexte des interdictions sur l'avortement entre les États américains, alors que des personnes cherchant à recevoir une procédure d'interruption de grossesse doivent parfois voyager vers des États où elle est restée légale. Certains États voudraient aller jusqu'à rendre illégal l'acte de voyager entre les États pour un avortement, selon The Conversation et The Atlantic, qui décrivent respectivement cette situation comme un « champ de mines » et un « champ de bataille » législatif.
En ce sens, les États-Unis pourraient vouloir criminaliser le fait pour des mineurs d'accéder à des soins d'affirmation de genre par-delà la frontière canadienne.
L'administration Trump serait également en train de mettre de la pression sur le Royaume-Uni pour mettre fin à certaines lois protégeant les personnes LGBTQ+, soutenant qu'elles limiteraient la liberté d'expression, en échange d'un accord commercial, a rapporté The Advocate. Le Canada pourrait ainsi faire face à des moyens de pression semblables, étant aussi en guerre tarifaire avec Washington, bien que le premier ministre Mark Carney se soit prononcé en faveur des droits trans.
Correction : Le formulaire de lanceur d'alerte a bien été mis en ligne le 14 avril, et non le 15 avril. (05-05-2025)
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Perte du poste de ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse au fédéral
Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau chef du Parti libéral du Canada, Mark Carney a fait disparaître le poste de ministre des Femmes, de l'Égalité des genres et de la Jeunesse, une situation qui inquiète les membres du G13. Cette disparition n'a rien d'anodin : elle prive les femmes et les minorités de genre d'une voix forte au sein du gouvernement, à un moment où les reculs sont déjà tangibles. Ce réajustement ministériel, s'il est permanent, n'est pas un geste isolé, mais fait partie d'un démantèlement plus large des institutions de justice sociale. (Extrait d'une infographie du G13)
Dès son arrivée au pouvoir, le nouveau chef du Parti libéral du Canada, Mark Carney a fait disparaître le poste de ministre des Femmes, de l'Égalité des genres et de la Jeunesse, une situation qui inquiète les membres du G13.
Cette disparition n'a rien d'anodin : elle prive les femmes et les minorités de genre d'une voix forte au sein du gouvernement, à un moment où les reculs sont déjà tangibles. Ce réajustement ministériel, s'il est permanent, n'est pas un geste isolé, mais fait partie d'un démantèlement plus large des institutions de justice sociale.
Pourtant, lors de la création du ministère, le gouvernement libéral affirmait dans son propre communiqué « Devenir un ministère à part entière signifie que l'organisation disposera de la structure, du personnel, des ressources et de la plateforme nécessaires pour s'acquitter plus efficacement de son mandat. Ce changement rend l'organisation plus solide et la positionne sur le même pied que d'autres ministères. Il permet aussi de protéger et améliorer son travail, puisqu'il lui assure l'accès au personnel et aux ressources qu'ont les autres ministères pour produire les meilleurs résultats possible ».
Pourquoi il est essentiel de rétablir le poste de ministre des femmes, de l'égalité des genres et de la jeunesse au fédéral
Promotion de l'égalité des genres : Une ministre dédiée permet de coordonner les efforts pour promouvoir l'égalité des genres, en s'assurant que les politiques publiques tiennent compte des besoins spécifiques des femmes. Une ministre dédiée permet de coordonner les efforts pour promouvoir l'égalité des genres, en s'assurant que les politiques publiques tiennent compte des besoins spécifiques des femmes. Une ministre dédiée permet de coordonner les efforts pour promouvoir l'égalité des genres, en s'assurant que les politiques publiques tiennent compte des besoins spécifiques des femmes.
Représentation et pouvoir : Une personne ministre des Femmes, de l'Égalité des genres Une personne ministre des Femmes, de l'Égalité des genres Une personne ministre des Femmes, de l'Égalité des genres donne aux femmes plus de pouvoir au sein du gouvernement, donne aux femmes plus de pouvoir au sein du gouvernement, donne aux femmes plus de pouvoir au sein du gouvernement, leur permettant de mieux influencer les décisions politiques et leur permettant de mieux influencer les décisions politiques et leur permettant de mieux influencer les décisions politiques et de garantir que leurs voix soient entendues. de garantir que leurs voix soient entendues. de garantir que leurs voix soient entendues.
Soutien aux jeunes : En incluant la jeunesse dans son mandat, la ministre peut développer des programmes pour soutenir les jeunes femmes et hommes, favorisant leur participation active à la vie économique, sociale et politique du pays. En incluant la jeunesse dans son mandat, la ministre peut développer des programmes pour soutenir les jeunes femmes et hommes, favorisant leur participation active à la vie économique, sociale et politique du pays. En incluant la jeunesse dans son mandat, la ministre peut développer des programmes pour soutenir les jeunes femmes et hommes, favorisant leur participation active à la vie économique, sociale et politique du pays.
Pour un ministère des droits des femmes et de l'égalité au provincial
Depuis 2010, le G13 revendique la mise sur pied d'un ministère des Droits des femmes et de l'Égalité. L'objectif : se doter enfin des moyens pour atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes.
Pourquoi un ministère des droits des femmes et de l'égalité ?
Vision d'ensemble : Un ministère des Droits des femmes et de l'Égalité permettrait de rapatrier les sommes attribuées aux différents ministères en un seul ministère et offrirait une vision d'ensemble des politiques touchant les femmes, assurant une approche intégrée et cohérente pour traiter les divers enjeux auxquels elles sont confrontées :
Égalité des sexes : Un ministère dédié aux enjeux et besoins des femmes permettrait de mieux coordonner les efforts pour atteindre une réelle égalité entre les sexes, en s'assurant que les politiques publiques tiennent compte des besoins spécifiques des femmes.
Lutte contre les violences faîtes aux femmes : Un ministère des droits des femmes pourrait centraliser les initiatives pour combattre les violences domestiques et sexuelles, offrant ainsi une réponse plus efficace et cohérente à ces problèmes.
Réduction de la pauvreté : Les femmes sont souvent plus touchées par la pauvreté. Un ministère des droits des femmes pourrait mettre en place des programmes ciblés pour améliorer leur situation économique et sociale.
Représentation et pouvoir : Un ministère des droits des femmes, dont le mandat serait de conseiller les autres ministères concernant les enjeux touchant les femmes, donnerait aux femmes plus de pouvoir au sein du gouvernement.

La contraception devrait être gratuite au Québec
Hier, notre porte-parole Ruba Ghazal a déposé le projet de loi 994 pour rendre la contraception gratuite au Québec.
jeu. 8 mai
Ce projet de loi permettrait aux femmes de prendre le meilleur choix pour leur vie et pour leur santé, sans contraintes financières en matière de contraception.
Après que le premier ministre François Legault se soit montré ouvert à l'idée, nous l'avons pris au mot et nous lui avons proposé un projet de loi pour que le Québec aille de l'avant et rattrape son retard sur la Colombie-Britannique ou encore le Manitoba.
Maintenant, il faut que le gouvernement de la CAQ accepte d'appeler notre projet de loi et d'en faire l'étude en chambre. Malheureusement, quand un parti d'opposition propose une loi, elle peut être ignorée ou bloquée par le parti qui forme le gouvernement. Voilà pourquoi nous avons besoin de vous pour faire pression sur la CAQ.
Parce que le statu quo n'est pas une option en matière de droits des femmes.
Signez la pétition dès maintenant pour exiger que la CAQ adopte ce projet de loi.
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Riposte pro-choix festive - Haie de la honte
Le comité Riposte 2025 vous invite à vous mobiliser contre la tenue d'un événement anti-choix le 31 mai dans la Ville de Québec !
Où : Parc de l'Amérique française le long du Blv. René-Lévesque
Quand : 31 mai 2025 à 13h
Quoi : Haie de la honte bruyante et festive
Quoi apporter : matériel pour faire du bruit, pancartes, ceintres
***Événement familial mixte***
En effet, ce 31 mai 2025 se tiendra la deuxième édition de la Marche pour la vie — Québec. Cette année encore, les anti-choix osent inviter plusieurs orateurs, dont des personnes issues du milieu politique et des chefs religieux pour demander au gouvernement de restreindre le droit à l'avortement.
Dans ce contexte, nous organisons un rassemblement féministe pour porter un message clair PR0-CH0IX qui fait écho au large consensus social au Québec pour le droit à l'avortement. Nous vous invitons à huer ces idées rétrogrades qui osent s'attaquer au libre choix en vous rendant visibles et bruyant-e-s le long du parcours de leur marche, au Parc de l'Amérique française (côté du Blv. René-Lévesque)
Joignez-vous à nous pour cette "haie de la honte" pour crier HAUT ET FORT que le mouvement pro-choix québécois défendra le droit des femmes, des hommes trans et des personnes non-binaires de disposer de leur corps.
Le 31 mai, nous serons en colère ENSEMBLE dans ce rassemblement populaire et inclusif !
Soyons ensemble, soyons la résistance, sans discours ni flafla, parce que la liberté de choisir n'est pas mise à débat !
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Appel à l’action pour la valorisation des métiers majoritairement féminins
François David, notre invitée d'honneur, sera présente sur place, tout comme les député-es Ruba Ghazal et Alexandre Leduc (Québec solidaire), ainsi que de Madwa-Nika Cadet (Parti libéral du Québec) qui viendront témoigner de leur appui à la démarche.
Montréal, le 12 mai 2025 — Le Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT) invite les médias au lancement d'un document phare portant sur la valorisation des métiers majoritairement féminins. Un événement qui rassemblera plusieurs voix influentes, dont l'invitée d'honneur Françoise David aura lieu le 14 mai prochain à Montréal. L'objectif étant de reconnaître à leur juste valeur ces métiers essentiels occupés en majorité par des femmes.
Préposées aux bénéficiaires, caissières, éducatrices, intervenantes — ces femmes, dont le travail est fondamental pour notre société, se heurtent encore à des conditions de travail précaires, à un manque de reconnaissance et à des risques professionnels sous-estimés. Le CIAFT propose des recommandations concrètes pour inverser la tendance.
Un diagnostic rigoureux, des pistes d'actions claires
« Depuis trois ans, nous avons écouté, analysé et documenté les réalités vécues par les travailleurs et travailleuses de ces métiers. Ce que nous dévoilons le 14 mai, ce sont des pistes d'action claires, ancrées dans la réalité de terrain et portées par une volonté collective de changement », affirme Béatrice Monfette, responsable du projet au CIAFT.
Le document s'appuie sur un diagnostic rigoureux qui met en lumière les obstacles systémiques rencontrés dans plusieurs secteurs d'activité. L'événement organisé le 14 mai marquera l'aboutissement d'une vaste démarche de concertation menée auprès de partenaires engagés.
Les recommandations s'articulent autour de quatre axes :
– l'amélioration des conditions de travail,
– une meilleure protection en santé et sécurité,
– la lutte contre les violences au travail et
– la reconnaissance des réalités de la conciliation famille-travail-études et de la proche aidance.
Parmi les personnes présentes, notons la participation des député-es Ruba Ghazal et Alexandre Leduc (Québec solidaire), ainsi que de Madwa-Nika Cadet (Parti libéral du Québec), venu témoigner de leur appui à la démarche.
Détails de l'événement
Quoi : Lancement du document Valorisation des métiers majoritairement féminins
Quand : Mercredi 14 mai 2025, de 15 h à 18 h
Où : Centre Mont-Royal, 2200 rue Mansfield, Montréal (Métro McGill)
À propos du CIAFT
Le Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT) est un organisme féministe qui œuvre depuis plus de 40 ans pour l'autonomie économique des femmes. Son approche rigoureuse et engagée vise à créer un monde du travail plus juste, inclusif et équitable.
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La Fondation Émergence rassemble les voix des communautés LGBTQ+ et de leurs allié.e.s pour faire front commun contre la haine
Une 23e édition de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie placée sous le signe de la solidarité
La Fondation Émergence rassemble les voix des communautés LGBTQ+ et de leurs allié.e.s pour faire front commun contre la haine
Une 23e édition de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie placée sous le signe de la solidarité
Montréal, le 6 mai 2025 – Le 17 mai prochain marquera la 23e édition de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. Pour souligner cette journée de sensibilisation du grand public, la Fondation Émergence déploie la campagne, _« L'effet allié »_, afin de valoriser et de mobiliser les personnes alliées dans la lutte contre les LGBTQphobies. Portée par le slogan _« Chaque allié.e compte »_, la campagne vise à rappeler l'impact réel qu'apporte le soutien collectif dans un contexte où les droits des personnes LGBTQ+ sont de plus en plus menacés. Par cette initiative, l'organisme souhaite mettre en lumière l'importance de la solidarité pour faire progresser l'inclusion et la reconnaissance des personnes de la diversité sexuelle et de genre.
Dans un contexte de montée des discours haineux et de reculs législatifs, la Fondation Émergence rappelle qu'aucune voix ne devrait porter seule la défense des droits humains.
« L'an dernier, nous mettions en garde contre les reculs. Aujourd'hui, ils sont bien réels, tant à l'échelle internationale
qu'ici au Canada. Plus que jamais, chaque allié.e compte. Chaque geste, chaque prise de parole, chaque acte de soutien fait une réelle différence »_, affirme Laurent Breault, directeur général de la Fondation Émergence.
Une hausse de l'intolérance qui préoccupe
Pendant des décennies, les avancées des droits des personnes LGBTQ+ se sont construites grâce à la mobilisation des communautés elles-mêmes et de leurs allié.e.s. Aujourd'hui, les données révèlent un recul préoccupant du soutien de la population. Selon un sondage Ipsos réalisé entre 2021 et 2023 dans 30 pays, le soutien aux droits des couples de même
sexe a diminué au Canada. De plus, la proportion de Canadien.ne.s opposé.e.s à ce que les couples de même sexe aient les mêmes droits d'adoption que les couples hétérosexuels a augmentée¹. Cette tendance indique un recul du soutien actif envers les droits des personnes LGBTQ+. Cette réalité est d'autant plus préoccupante chez les jeunes. Un rapport du GRIS Montréal révèle que le niveau de malaise des jeunes Québécois.e.s face à l'homosexualité de leur meilleur.e ami.e a
doublé au cours des dernières années².
L'importance de la sensibilisation
Toutefois, les personnes qui connaissent des personnes LGBTQ+ dans leur entourage ou qui sont sensibilisées par des campagnes comme celle du 17 mai adoptent une perception plus positive de la réalité des communautés LGBTQ+ et se montrent davantage prêtes à intervenir face à des propos ou gestes irrespectueux, comme en témoigne le fait que 45 % de celles connaissant la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie sont déjà intervenues, contre seulement 25 % dans l'ensemble de la population³.
Créer un mouvement
C'est dans cet esprit que la Fondation Émergence invite la population à démontrer son appui sur effetallie.ca [1], où chacun.e pourra afficher son soutien, contribuer à un compteur de solidarité et découvrir des articles exclusifs à l'image du mouvement. Sous le symbole d'un soleil, d'un nuage et de la pluie, la Fondation souhaite créer un véritable mouvement de solidarité pour marquer le 17 mai.
Car comme il n'y a pas d'arc-en-ciel sans pluie ni soleil, il n'y a pas de véritable inclusion sans la présence active des personnes alliées. L'organisme appelle donc les allié.e.s à se tenir fièrement aux côtés des communautés LGBTQ+. Pour amplifier ce mouvement, des allié.e.s ont été invité.e.s à prendre la parole afin de rappeler que la majorité choisit la solidarité, le respect et l'inclusion. Par leur engagement, elles et ils inspirent un mouvement collectif capable de faire
reculer l'intolérance.
Marchons ensemble
Dans le cadre des activités du 17 mai, la Fondation Émergence organise une grande marche citoyenne au cœur de Montréal. Le rassemblement est prévu à 14 h, au Quartier des spectacles, à l'angle des rues Maisonneuve et Jeanne-Mance, à proximité du métro Place-des-Arts. La population est invitée à se joindre massivement à cet événement afin d'affirmer collectivement que les reculs ne peuvent être tolérés.
À propos de la Fondation Émergence
Depuis 25 ans, la Fondation Émergence œuvre activement pour l'inclusion des personnes LGBTQ+ en offrant des services de sensibilisation, de formation et d'accompagnement. Elle met aussi sur pied des événements phares, comme la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, dont elle est l'initiatrice, et le Gala Émergence. À travers ses actions, elle poursuit sa mission d'informer et de sensibiliser la population aux réalités des personnes LGBTQ+.
Notes
¹Boyon, N., & Miller, M. (2023, June 1). Pride month 2023 : 9% of adults
identify as LGBT+. Ipsos.
²Richard, G., Graindorge, A., Charbonneau, A., Vallerand, O., & Houzeau,
M. (2025). Augmentation des niveaux de malaise : Ce que les élèves du
secondaire pensent de la diversité sexuelle, 2017–2024. Montréal :
GRIS-Montréal.
³Sondage Léger Marketing, Fondation Émergence 2024-2025
Links :
[1] https://app.cyberimpact.com/redirect?ct=TgzbRwhrEbF-iusEvmlQlzqnabY0omPPexe7BWJKP6T6kuVyGeD7w_gaSBJJjY_LGQm8M6sJCOqxCPgtMzpTjuocjzrU-r5nP_4J-bceqlZaJpFmDyf1pbo9-xq_zw1Re6taEO_8WdhA8eo7NwrtGA~~
[2] https://app.cyberimpact.com/redirect?ct=S1icH3XTc8Jl37LSuFwtgprdEN088z9OH21Q9J3vn0ykVkA7_3GhHG_iOF-Sd0Nu1MZ9iXorpiedCVV3ZSREnKJTVQSwVhZnGMNcEEpXymJGqi5P_zsJbfNnum-ZnKz8IhilKoCvx9Z22nHXussLwQ~~
[3] https://app.cyberimpact.com/redirect?ct=27wX3EfCc_Z8vbQ943LUDHqdqgzv52wz_GS7Pamd3SZ0Kh6mFx8QzTWy13XCDM9drfC92NDw4PqFLr7QsoOX42Z3GKIf_VTt8WGxmR_-jZKFuxF2_6fBnEpJSNj1qbL0UzWR9O5WF7N7Ma2_qEJqzA~~
[4] https://app.cyberimpact.com/redirect?ct=biJYHIn9xSGhXzmq0tc2PU50oXhaAAhrzEPH5CEFfbVgqldcO4CL6QL6Ta48len0DHfvOJVZd3VTQNqiK1ilZbV8ZRjrRimljJJlPSuI0tZeiUCGCkCGidTayNuRlHKMHsujq5hsfwGgQrx9MqE6Pg~~
[5] https://app.cyberimpact.com/redirect?ct=_p75E0m1Q0hwyjrxqshKfGKOKjlxe8vYFjnlSI5u0fjwHEu81cEpi1hS149NUsJ9YBw3SgwxHVL7jwLD8XSs3gpwc5hQTrA_3fwZBKIAyrVq_n58zZRw6_OzMl131Kh1IxbsJHcOHmeezuZQaJIf7A~~
[6] https://app.cyberimpact.com/anti-spam-policy?l=fr_ca
[7] https://app.cyberimpact.com/report-an-abuse?ct=R1nJHKoHbQxHkwxZga57KV_C_f4jKEac89TcAn-vVG-7sosOSVGvKZwNND1Tuv0W9dSRXZPZ8PSPKf4xOdTEz9-MwiZG-BkSpl1RF9xypbgC4XsIQkdeaeD5MYdFzrUZocl2IqaiJVvxFOpEOG08WA~~
[8] https://app.cyberimpact.com/unsubscribe?ct=R1nJHKoHbQxHkwxZga57KV_C_f4jKEac89TcAn-vVG-7sosOSVGvKZwNND1Tuv0W9dSRXZPZ8PSPKf4xOdTEz9-MwiZG-BkSpl1RF9xypbgC4XsIQkdeaeD5MYdFzrUZocl2IqaiJVvxFOpEOG08WA~~
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Les Mères au front du Québec se mobilisent afin d’exprimer avec force leurs demandes aux élu-es
Québec, 9 mai 2025 - À l'occasion de la fête des Mères, les Mères au front de la ville de Québec tiennent la deuxième édition d'une manifestation bien originale puisqu'elle se fait en chaises berçantes ! L'événement « Berçons l'avenir, ensemble » aura lieu devant le Parlement du Québec du samedi 10 mai jusqu'au matin de la fête des Mères, le 11 mai.
Cette nuit-là, la place de l'Assemblée-Nationale deviendra notre salon, où nous veillerons pour afficher la responsabilité que nous prenons de défendre un avenir vivable pour nos enfants et petits-enfants, un avenir où ils pourront s'épanouir dans un environnement sain. Nous nous relaierons toute la soirée et la nuit afin de faire entendre nos demandes aux gouvernements municipal et provincial pour la lutte contre les changements climatiques. Ce que nous voulons pour la fête des Mères, ce sont des mesures qui assurent un renforcement de la protection des boisés urbains. C'est un régime forestier où l'aménagement écosystémique est maintenu et renforcé en fonction des connaissances scientifiques les plus récentes. C'est du gros bon sens dans la planification et la mise en œuvre des projets de transport en commun et de transport actif.
Courtepointe de la solidarité et programmation festive
Au cours de l'événement ainsi que de ceux organisés par les groupes locaux de plusieurs autres villes, les participants seront invité.e.s à prendre part à la fabrication d'une courtepointe collective. Celle-ci sera un symbole de notre capacité à créer
ensemble un monde plus doux pour nos enfants et à tisser autant de liens qu'il est nécessaire pour faire bouger les choses. En effet, la mobilisation de la fête des Mères a également pour objectif de renforcer les liens entre les Mères au front et leurs allié.es en partageant un moment festif et rassembleur.
Horaire - Samedi 10 mai
16h - 19h : Création collective d'une courtepointe
18h - Heure du conte : L'aigle et la mésange
19h - Prestation musicale surprise
20h - Prises de parole
23h - Soirée guitare et voix avec Guy et Elsa
Dimanche 11 mai, 9h - Fin de la mobilisation
Des rassemblements organisés par des groupes locaux de Mères au Front auront également lieu le 11 mai à Montréal, Jonquière, Dubuisson, Baie-Comeau et Sherbrooke.
Berçons l'avenir, ensemble
À propos de Mères au front | meresaufront.org
Avec plus de 30 groupes locaux dans les différentes villes et villages du Québec et au delà, Mères au front est un mouvement décentralisé qui regroupe des milliers de mères, grand-mères et allié·e·s de tous les horizons politiques, économiques, professionnels et culturels qui s'unissent pour protéger l'environnement dont dépend la santé de nos enfants.
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Réaction de Greenpeace à l’élection de Carney comme Premier ministre du Canada
En réaction à l'éléction de Mark Carney comme Premier ministre du Canada, Christy Ferguson, Directrice Générale pour Greenpeace Canada, a déclaré :
Tiré du site de Greenpeace Canada.
« Les Canadiens ont dit non à une vision proche de celle de Trump : une vision qui favorisait les milliardaires au détriment du coût de la vie, protégeait les profits des pétrolières plutôt que le climat, et pointait du doigt les plus vulnérables.
Maintenant, c'est au premier ministre Carney de tenir parole et de montrer aux Canadiens qu'il est prêt à diriger avec courage sur les enjeux liés au climat, à la nature et à la justice. En tenant tête à Trump, en construisant des logements écologiques et accessibles, en protégeant la biodiversité et en créant un réseau énergétique pancanadien alimenté par des énergies renouvelables pour faire fonctionner nos maisons, nos milieux de travail et nos transports. »
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Conférence d’Amnistie internationale : Silence, on opprime : les campus face aux dérives autoritaires
Cette rencontre exceptionnelle a permis de réunir au Québec des personnalités influentes provenant de différentes sections d'Amnistie internationale à travers le monde, notamment du Mexique, des États-Unis, et du Secrétariat international, afin d'analyser la situation actuelle et de se mobiliser pour la défense des droits humains.
Tiré de Ma CSQ.
Un triste bilan mondial
D'entrée de jeu, France-Isabelle Langlois, directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone, a planté le décor en rappelant l'urgence dramatique de la situation actuelle. « Le rapport annuel d'Amnistie internationale est le pire depuis 64 ans », a-t-elle affirmé, dénonçant la recrudescence inquiétante des régimes autoritaires et des menaces à la démocratie. Au Québec même, Mme Langlois pointe des dérives inquiétantes telles que l'ingérence croissante dans les cursus académiques et l'usage excessif de la clause dérogatoire pour contourner les chartes québécoise et canadienne des droits.
Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnistie internationale, a dressé un état des lieux tout aussi alarmant à l'échelle internationale. Elle a souligné un paradoxe saisissant : « Ceux qui aujourd'hui sapent le système multilatéral et les institutions internationales sont précisément ceux qui les ont érigés sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale. » Elle met ainsi en garde contre l'effritement dangereux du droit international, accentué par l'émergence de régimes qui ignorent délibérément les normes démocratiques et humanitaires.
Des Amériques aux États-Unis, des constats inquiétants
Ana Piquer Romo, directrice régionale d'Amnistie pour les Amériques, a abondé dans le même sens, affirmant que les pratiques autoritaires se généralisent dangereusement sur tout le continent américain. Les gouvernements multiplient les attaques, visant à la fois les manifestants pacifiques et les institutions essentielles à la vie démocratique telles que les ONG et les universités. À titre d'exemple, elle a cité la situation dramatique au Nicaragua où une douzaine d'universités ont récemment été forcées de fermer leurs portes sous la pression du gouvernement.
La réalité décrite par Edith Olivares, directrice exécutive d'Amnistie internationale Mexique, a ajouté une couche supplémentaire de gravité au bilan global. Le Mexique connaît actuellement une tragédie sans précédent, avec plus de 127 485 personnes portées disparues. Mme Olivares a insisté sur la complicité inquiétante des autorités, affirmant avec force : « Peut-on réellement parler de crise lorsqu'une situation aussi dramatique devient permanente et systémique ? »
Aux États-Unis, Paul O'Brien, directeur d'Amnistie internationale États-Unis, a souligné avec inquiétude la détérioration rapide des libertés et du respect du droit sous le second mandat de Donald Trump, arrivé au pouvoir il y a seulement cent jours. Selon lui, la stratégie actuelle de l'administration américaine est claire : normaliser progressivement les violations des principes démocratiques et du droit. Il a illustré ses propos en évoquant l'utilisation controversée de l'Insurrection Act de 1807, permettant le déploiement de l'armée à la frontière américano-mexicaine. « Chaque violation du droit doit avoir un coût, sinon la démocratie s'effondre », a-t-il averti avec gravité.
L'espoir demeure : résistance et mobilisation
Malgré un constat alarmant, les panélistes ont également rappelé que l'espoir subsiste grâce aux nombreuses résistances qui s'organisent partout dans le monde. Agnès Callamard a souligné le rôle crucial joué aujourd'hui par des pays autrefois colonisés, devenus défenseurs acharnés du droit international et des principes démocratiques.
Au Mexique, la résistance historique se poursuit courageusement, particulièrement portée par des femmes qui manifestent avec détermination malgré la violence persistante et les menaces constantes. Edith Olivares a annoncé d'ailleurs que des manifestations d'ampleur nationale étaient prévues le 10 mai prochain dans toutes les grandes villes mexicaines.
Au Chili, Ana Piquer Romo a rappelé l'exemple inspirant des étudiantes et étudiants en droit, qui ont mis leur savoir-faire juridique au service des manifestantes et manifestants victimes d'abus par les autorités, incarnant ainsi une forme de résistance éclairée et organisée.
Enfin, Paul O'Brien a partagé un signe tangible d'espoir : l'augmentation continue du nombre de militantes et militants rejoignant Amnistie internationale chaque mois. Cela montre clairement que la conscience collective face aux dérives autoritaires se renforce.
Cette grande conférence organisée par Amnistie internationale Canada francophone a permis non seulement d'alerter sur les dangers actuels pesant sur les droits humains, mais aussi de rappeler que la résistance collective est à la fois possible et nécessaire. Le message final de cette rencontre est incontestable : face aux dérives autoritaires, résister est aujourd'hui impératif.
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Le gouvernement cède à la pression populaire, mais le fond du problème demeure
Québec, le 6 mai 2025 – La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ prend acte de l'annonce du gouvernement Legault concernant le déblocage de fonds pour le démarrage des travaux à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR). Il était plus que temps. Mais tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un stationnement ne fait pas un hôpital. Ce n'est pas parce qu'on débloque les premiers millions que le cœur du problème est réglé.
« Ce n'est pas normal qu'il ait fallu des images de fenêtres qui explosent, de plafonds qui fuient, puis une menace réelle pour la sécurité des professionnelles en soins et des patient-e-s, pour que le gouvernement se réveille, lance Julie Bouchard, présidente de la FIQ. L'intervention du gouvernement, bien que tardive, était inévitable face à l'indignation généralisée et à la pression publique. »
Pour la FIQ, le geste annoncé aujourd'hui ne règle rien à long terme si le gouvernement continue d'ignorer les revendications légitimes des professionnelles en soins, qui réclament des conditions de travail humaines et une reconnaissance de leur expertise.
« Des pépines, ce n'est pas ça qui va retenir les professionnelles en soins. Tant qu'on va continuer à les épuiser et à leur manquer de respect, on va les perdre. C'est aussi simple que ça. Les murs, c'est bien, mais les murs ne soignent personne. Si on veut que les gens viennent y travailler et qu'ils y restent, il faut que ça devienne un endroit attirant, respectueux, où on peut exercer son métier dans des conditions humaines », ajoute Mme Bouchard.
La Fédération note aussi le synchronisme très politique de certaines annonces. Alors qu'une élection partielle se prépare à Victoriaville, voilà que le projet d'agrandissement de l'Hôtel-Dieu d'Arthabaska est soudainement remis sur les rails. « Ce n'est pas l'état des murs qui dicte les priorités du gouvernement, c'est la carte électorale. Et ça, c'est profondément inquiétant », note Julie Bouchard.
La FIQ tient à rappeler que Maisonneuve-Rosemont n'est que la pointe de l'iceberg. De nombreuses infrastructures de santé au Québec sont vétustes, inadéquates ou dangereusement sous-dimensionnées : Hôtel-Dieu d'Arthabaska, urgences de Mont‑Laurier, hôpital de La Malbaie, de Sept-Îles, projets de modernisation à Gatineau, dans Lanaudière, au Saguenay–Lac-Saint-Jean… La liste est longue. La FIQ appelle le gouvernement à engager un véritable chantier double : la modernisation des infrastructures, mais aussi la valorisation réelle des professionnelles en soins.
« Ce ne sont pas des projets de luxe, c'est le strict minimum pour soigner les gens dans des conditions sécuritaires et humaines. Les équipes font ce qu'elles peuvent avec ce qu'elles ont, mais parfois, c'est tout simplement indécent. On ne peut pas planifier des soins comme on fait du marketing électoral. Ce qu'il faut, c'est une vision d'ensemble, des échéanciers clairs, et surtout, du respect pour les équipes qui tiennent le réseau à bout de bras », conclut la présidente.
À propos de la FIQ
La FIQ compte plus de 80 000 membres, infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec. Elle est une organisation féministe, composée à près de 90 % de femmes, vouée à la défense de ses membres, mais également à celle des patient‑e‑s et du réseau public de santé.
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Lutte syndicale : À l’offensive
Que la lutte de la classe ouvrière à l'échelle mondiale soit défensive semble être évident. De L'Inde aux États-Unis, de L'Iran au Québec, de la Colombie à la France, nous nous défendons, nous résistons à ce mode de production, de distribution, d'échange et de consommation dominant : le capitalisme.
Kaveh Boveiri
Et cela malgré l'hétérogénéité de circonstances politiques, sociales, juridiques, ainsi que la différence de niveau du développement de ce mode de vie dans les différents pays.
C'est en constatant cette caractéristique défensive qu'on peut être heureux de témoigner une initiative qui souligne l'exigence d'aller à l'offensive. « Plus facile à dire qu'à faire », je t'entends dire. Certes, mais une constatation collective de la part d'une collectivité ouvrière est sans doute le point de départ impeccable. Et cela parce que cette constatation, une fois mise dans la forme d'une déclaration, montre un niveau de conscience élevé d'un ensemble d'êtres conscients comme le résultat de leur lutte quotidienne.
Le 39e congrès du Conseil central du Montréal métropolitain — CSN (CCMM‒CSN), du 5 au 9 mai 2025, cependant, va au-delà d'une simple déclaration. Les analyses profondes, les débats, les discussions, les présentations touchants des personnes participantes au congrès, et de niveau théorique et de niveau pratique, les échanges, même les activités ludiques et musicales, tous se convergent vers un tel objective : « comment concrètement aller à l'offensive ? »
L'incontournable dans ce processus est certes la politisation de la lutte. Nous devons, par exemple, être uniquement les seules personnes qui décident comment nos cotisations doivent être utilisées. Sinon, le résultat de notre travail, notre cotisation, peut nous rentrer à la suite de l'investissement des activités les plus néfastes. C'est spécifiquement le cas dans La Caisse de dépôt et placement du Québec (CPDQ). En lisantson rapport annuel de 2024, avec son investissement de « plus de 27 milliards $ dans des entreprises liées au génocide, à l'occupation, à la colonisation et aux violations des droits humains en Palestine », on constate que cette entreprise qualifie parfaitement bien comme une entreprise génocidaire.
Les personnes héréditaires de Marcel Pépin et Michel Chartrand, entre autres, ne peuvent pas accepter un tel engagement. La manifestation de participantes à ce congrès devant les bureaux de la société d'État le jeudi 8 mai à midi est une expression de leur rage et de leur haine. Aller à l'offensive exige, cependant, d'aller au-delà de l'expression de rage et de la haine a posteriori.
Traditionnellement, on distingue la lutte de la classe ouvrière en deux volets ou deux fronts de lutte. Le premier front, selon cette classification, concerne les enjeux directement liés à notre travail, et en faveur d'une amélioration de nos conditions de travail. Le deuxième front dépasse ces enjeux immédiats et intègre les points comme la démocratie, les positions politiques prises par le gouvernement auprès d'autres pays, les enjeux climatiques, la communauté LGBT+, pour se limiter à quelques exemples.
Les membres de la CSN, en général, et du Conseil Central, en particulier, voient ce, soi-disant, deuxième front comme l'ADN de leur lutte, comme ce qui la caractérise. Ainsi, aller à l'offensive exige le dépassement, ou la sursomption de la dichotomie du premier front et du deuxième front. Il exige de s'imposer à cette totalité prenant les positions politique, économique, culturelle et sociale comme une alternative décideuse.
Les camarades du Conseil Central du Montréal Métropolitain sont conscients dans leur tête et dans leurs actes de ces exigences. « Lorsque le syndicalisme tend à devenir l'équivalent d'une police d'assurance plutôt qu'un instrument de réforme totale de la société, il dépérit et les vrais militants tendent à s'en désintéresser. » Depuis longtemps, l'écho de cet énoncé de Marcel Pépin n'a pas résonné aussi fort que lors de ce congrès.
La suggestion d'« À l'offensive » en tant que le thème de ce congrès démontre aussi la conscience d'une telle menace.
* Un des participants de ce congrès, l'auteur ne représente pas le Conseil Central du Montréal Métropolitain — CSN.
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Droit de grève menacé : une pétition exige le retrait du projet de loi no 89
Partout au Québec, des voix s'élèvent depuis plusieurs semaines contre le projet de loi no 89, qui atteint le droit de grève des travailleuses et des travailleurs et fragilise l'équilibre des rapports de force entre eux et les employeurs. Une pétition circule afin d'exiger son retrait immédiat.
La pétition, lancée récemment, demande au gouvernement :
– de retirer immédiatement le projet de loi ;
– de s'engager à respecter intégralement le droit de grève et l'équilibre du rapport de force ;
– de reconnaître que l'équilibre actuel du rapport de force est l'objet d'un consensus social et qu'il le reste encore aujourd'hui ;
– d'appuyer la décision de la Cour suprême d'enchâsser le droit de grève comme un droit fondamental dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.
Vous souhaitez appuyer cette démarche ? Signez la pétition dès maintenant !
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La CSN réclame la démission de la ministre Déry
« Quand on affame les établissements, qu'on piétine la liberté académique et qu'on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l'enseignement supérieur. L'ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu'un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Alors que le gouvernement procède au « démantèlement tranquille » du réseau de l'enseignement supérieur à coups de compressions, de gels d'embauche et d'ingérence politique dans la liberté académique, l'austérité frappe de plein fouet nos universités et nos cégeps, menaçant leur capacité même à assurer leurs missions fondamentales de formation, de recherche et de développement social. En pleine période de crise, la ministre Pascale Déry a choisi non pas de défendre le réseau qu'elle a la responsabilité de protéger, mais plutôt de le fragiliser encore davantage. La CSN réclame dès lors sa démission.
« Quand on affame les établissements, qu'on piétine la liberté académique et qu'on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l'enseignement supérieur. L'ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu'un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
Austérité caquiste
Lors des récents crédits budgétaires, nous apprenions que le gouvernement a demandé aux universités de réduire leurs budgets de 0,7 %. Plusieurs universités auront ainsi un budget déficitaire cette année et devront faire certains choix difficiles pour ne pas aggraver leur situation financière.
L'austérité est également en marche dans les cégeps : nous apprenions très récemment que le réseau devra subir des compressions de 151 M$ en 2025-2026.
« On s'attendrait à une ministre qui se bat pour l'enseignement supérieur au lieu d'affaiblir les cégeps et les universités en pleine guerre commerciale », fulmine Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente la forte majorité des chargé·es de cours universitaires et du personnel enseignant dans les cégeps.
L'austérité avait déjà pointé le bout de son nez avec un gel d'embauche qui touchait toutes celles et ceux qui, soi-disant « n'offrent pas un service direct aux étudiantes et aux étudiants ». « En plus du gel d'embauche qui affecte directement le personnel de soutien, les budgets d'investissement et le MAOB (mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque) ont subi des coupes draconiennes, lesquelles retardent des travaux d'amélioration des établissements, privant les bibliothèques de nouveaux ouvrages et gelant l'achat d'équipement de laboratoire et de matériel pédagogique essentiels à la formation technique et scientifique », fait valoir Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).
Depuis des années, les universités manquent de financement et doivent trouver toute sorte de moyens pour boucler leur budget. « Chaque personne qui n'est pas remplacée laisse derrière elle une charge de travail qui devra bien être reprise par quelqu'un d'autre. Soit la ministre fait preuve de pensée magique et elle croit sincèrement que le gel d'embauche et cette nouvelle vague de coupes n'auront pas d'effets néfastes sur les services aux étudiantes et aux étudiants, soit elle nous prend pour des valises », ajoute Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), qui représente près de 1500 professeur-es d'universités.
Liberté académique compromise
La ministre Déry s'est par ailleurs ingérée dans le programme des cégeps Dawson et Vanier sans aucune raison valable. « Il n'est pas acceptable que le gouvernement qui a voté une loi pour la liberté académique dans les universités impose le contraire aux cégeps. Le président Trump ne doit pas nous servir d'exemple, renchérit la présidente de la CSN. Cette ingérence est particulièrement troublante quand on la met en parallèle avec les coupes dans les bibliothèques, les laboratoires et le gel d'embauche du personnel qui accompagne les étudiantes et étudiants en dehors des cours. L'État restreint activement l'accès libre et démocratique au savoir », dénonce-t-elle.
Les étudiantes et étudiants écopent
Notons également que la ministre Déry a laissé tomber les étudiantes et étudiants en abolissant les bourses Perspective Québec sans réinjecter l'argent dans le programme général de prêts et bourses, qui devrait pourtant être bonifié. Comble de l'insulte, Pascale Déry recule sur sa volonté de rémunérer les stages des futurs enseignants.
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Campagne de signature de la déclaration « Le privé, tout sauf santé » | Le bal est lancé !
Une large coalition d'organisations issues des milieux communautaire autonome, de défense des droits de la personne, syndical et médical s'est réunie aujourd'hui devant l'Assemblée nationale du Québec pour ouvrir au public sa campagne de signature en faveur de la déclaration « Le privé, tout sauf santé ». Après que plus de 540 organisations aient apporté leur soutien à la déclaration, cet événement marque une étape déterminante dans la mobilisation citoyenne pour la défense du réseau public de santé et de services sociaux (RSSS), amorcée à la suite de la présentation de la réforme Dubé.
Face à l'érosion continue du système public sous l'effet de politiques favorisant le développement de la place du privé dans la santé et les services sociaux, des dizaines d'organisations se sont réunies les 21 et 22 février dernier pour dénoncer les impacts de ces choix politiques. L'augmentation des délais d'attente, la précarisation des conditions de travail, la centralisation excessive et l'effritement des services de proximité sont autant de conséquences directes de cette tendance inquiétante. Et l'instauration de Santé Québec par le gouvernement en place ne fait qu'accentuer cette dérive.
« Il faut arrêter de faire croire au monde que le réseau public ne fonctionne pas. Ce sont nos gouvernements qui le sous-financent, qui négligent ses travailleuses et ses travailleurs et qui organisent tranquillement l'exode vers le privé. Ce n'est pas une fatalité, c'est un choix politique. Et c'est la population québécoise qui en paie le prix », s'indigne Émilie Charbonneau, vice-présidente de l'APTS, au nom des organisations syndicales du réseau de la santé et des services sociaux.
« Une écrasante majorité de la population croit en la valeur inestimable de notre réseau public », renchérit Sophie Verdon, coordonnatrice de la Coalition solidarité santé. « Il est urgent d'y réinvestir massivement pour le renforcer plutôt que de le saper en s'en remettant à des intérêts privés dont les marges de profit atrophient nos finances publiques et, à terme, les services disponibles », poursuit-elle.
Vania Wright-Larin, coordonnateur au RÉPAC 03-12, rappelle également le rôle crucial joué par le milieu communautaire : « Les groupes communautaires sont aux premières loges pour constater les impacts ravageurs d'un système de santé à deux vitesses. Sur le terrain, la dégradation orchestrée du réseau public au profit du privé provoque un débordement sans précédent vers les organismes qui continuent d'être largement sous-financés et dont la mission n'est pas de pallier les ratés du système de santé. Pour améliorer la santé globale de notre société, il est capital de respecter le rôle distinct du secteur communautaire et de reconnaître la valeur de sa contribution sociale », explique-t-il.
Ce rassemblement citoyen a été l'occasion, pour la population et les acteur·rice·s de la société civile, d'exprimer leur opposition à cette privatisation rampante. Plusieurs personnes représentantes des partis d'opposition étaient présentes afin de lancer officiellement la campagne en étant les premières signataires de cette déclaration commune. Cet engagement public visait à envoyer un message fort : la santé est un droit fondamental et ne doit pas être traitée comme une marchandise.
La coalition appelle la population québécoise à soutenir cette initiative en signant la déclaration en ligne et en participant aux diverses actions de mobilisation qui suivront.
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Décès de Serge Mongeau, auteur et militant écologiste
Après une vie dédiée à la collectivité, le militant écologiste et auteur Serge Mongeau nous a quittés.
« J'ai demandé l'aide médicale à mourir. Je n'ai plus la capacité de poursuivre les actions essentielles pour mener notre société vers une vie frugale, écologique et communautaire. »
Les Éditions Écosociété sont en deuil. Le 9 mai dernier, à 88 ans, Serge Mongeau nous a quittés après avoir demandé l'aide médicale à mourir.
*Une vie dédiée à la collectivité*
Serge Mongeau fut médecin, organisateur communautaire, essayiste, éditeur, militant écologiste et bougie d'allumage d'un nombre impressionnant de groupes et mouvements tels que le Réseau québécois de la simplicité volontaire, le Mouvement québécois pour une décroissance conviviale et le réseau Transition Québec, par exemple. Ce défenseur de l'écologie sociale
et de la décroissance, cofondateur des Éditions Écosociété et auteur de *La simplicité volontaire*, laisse un immense héritage politique.
Il fut de tous les combats de son époque, tout en menant une vie simple. Il aurait sans doute fait peu de cas des louanges lui étant adressées, mais nous l'affirmons sans détour : Serge Mongeau fut l'une des figures intellectuelles et militantes parmi les plus importantes des soixante dernières années au Québec.
Il voulait améliorer le sort des plus démunis et susciter les conditions d'un avenir viable : « [...] toute mon activité est sous-tendue par un même objectif : arriver à ce que, collectivement, nous prenions conscience de la nécessité de réorganiser notre société pour que tous puissent y vivre de façon décente aujourd'hui comme demain », écrivait-il dans son autobiographie. Des paroles qui font écho aux précieux héritages qu'il nous lègue : un exemple d'intégrité et d'engagement, un bagage de convictions inébranlables et une source d'inspiration durable. Puisse son décès permettre au public de (re)découvrir la richesse de sa pensée, de ses actes et de tous les ouvrages qu'il a écrits ou qu'il a contribué à publier.
Au-delà de l'homme d'action, rappelons également que Serge était un ami fidèle, un père aimant, un conjoint attentif et un mentor généreux. Merci de tout cœur, ami et camarade de lutte, pour cette vie digne et inspirante au service de la collectivité et de la recherche d'un « nouvel humanisme ». À nous, maintenant, de poursuivre ton combat pour une vie frugale,
écologique et communautaire.
*Informations importantes*
- Afin de témoigner plus fidèlement de l'ampleur et de l'impact de la vie de Serge Mongeau, l'équipe d'Écosociété met à votre disposition un texte qui résume les grandes lignes de son parcours :
ecosociete.org/actualites/deces-de-serge-mongeau
- L'éditeur David Murray est disponible pour des entrevues.
- La famille ne souhaite pas être sollicitée pour des entrevues.
- Un événement-hommage sera organisé vers la fin août 2025. Détails à
venir vers le début août.
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« Les Enfants rouges » de Lofti Achour
Par Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, Paris, 7 mai 2025
Comment évoquer par la fiction sur grand écran le meurtre atroce d'un enfant en s'inspirant d'un événement réel ( l'assassinat du jeune berger Mabrouk Soltani par un groupe de djihadistes dans la montagne de Mghilla le 15 novembre 2015 ), l'assassinat d'un civil mineur qui a marqué durablement l'histoire récente de la Tunisie ? Pour son deuxième long métrage après « Demain dès l'aube » [2016], Lofti Achour, également metteur en scène de théâtre de renom, documente avec finesse l'isolement social et l'abandon politique de communautés rurales dans son pays. Bien plus, le cinéaste, tout en refusant le traitement médiatique et l'obscénité de son exposition, confère au destin de personnages modestes, – traumatisés au plus profond d'eux-mêmes par l'horreur du crime -, la dimension intime et politique d'une tragédie antique.
*Bande-annonce :* https://www.youtube.com/watch?v=lgoKXEq4pHA
*Deux jeunes bergers dans la trompeuse quiétude d'une montagne somptueuse*
Crapahutant sous la lumière brûlante du soleil avec leur troupeau de chèvres sur les pentes arides et accidentées des paysages montagneux à la blancheur crayeuse d'une région rurale du nord-ouest de la Tunisie, Nizar et Acharf, deux jeunes bergers ( et cousins ) savent avancer en terrain dangereux ; leur joie d'être ensemble s'offre pourtant quelques instants à notre regard ébloui par la somptuosité du cadre filmé en Scope.
Sans crier gare, une attaque d'une extrême violence les jette à terre ; sous le choc des assaillants, Achraf s'évanouit. Puis entrevoit le groupe de terroristes et le crime. Avant de disparaître dans le lointain, ces derniers imposent au jeune berger de 14 ans une effroyable mission : rapporter la tête de Nizar à sa famille en signe d'avertissement.
Achraf avance devant nous, dans un état second, oscillant entre la peine infinie d'une perte inimaginable et le déni de la disparition d'un compagnon aimé, toujours présent dans son cœur, flottant physiquement à ses côtés, dans l'après-coup d'un événement à la fois gigantesque et impensable.
*Mise en scène subtile de la subjectivité adolescente face à un deuil impossible*
Pour appréhender l'absence de repères de cet enfant survivant arpentant les pleins et les déliés d'un paysage magnifique, trop grand pour lui, le cinéaste choisit d'adopter son point de vue. Et de figurer, par l'alternance entre les moments de confrontations à la brutalité de la situation objective ( le transport de la tête de son cher Nizar enveloppée dans un sac en plastique ) et les moments de rêve et de réminiscence ( les flashs d'une harmonie idyllique entre deux jeunes garçons la peau nue allongés côte-à-côte à même la roche ou plongeant en riant dans l'eau claire d'une rivière ).
Comme si Achraf dans l'incapacité de formuler par des mots la souffrance qui le transperce faisait appel à l'imaginaire : Nizar « revient » de la mort et l'accompagne pendant son terrible voyage jusqu'au hameau, jusqu'à la famille anéantie, submergée par le chagrin avant le sursaut. Ensemble, à la frontière invisible séparant les morts des vivants, ils sont à nouveau unis. Et Nizar le défunt réapparaît dans des instants de grâce et de poésie où s'incarne encore le rapport organique de ces jeunes paysans à la matière minérale, aux éléments de la nature qui les a forgés.
*De l'intime au politique, œuvrer à la mémoire collective de l'histoire tunisienne*
En privilégiant le regard d'un enfant meurtri sur une tragédie qui a ébranlé de fond en comble son pays il y a près de dix ans et révéler ses fractures sociales à un moment de grande vulnérabilité gouvernementale ( avec la montée en puissance des islamistes ), Lofti Achour met au jour, avec « Les Enfants rouges » l'immense solitude et l'abandon de la part des autorités dans lequel ont été laissées des communautés rurales, contraintes de se défendre seules et d'enterrer leur(s) mort(s) assassinés, sans aucune assurance de protection, dans la peur pour l'avenir.
Nous voyons Achraf sourire et s'émouvoir en échangeant avec une jeune fille du village, grandes nattes brunes et visage rayonnant, à l'évocation de leur affection partagée pour Nizar qui n'est plus là. Et nous assistons à un trouble inédit chez ce jeune héros au cœur vaillant ( un des sens traditionnels de « Rouge » dans la région, de l'aveu du réalisateur qui n'y voit pas que la couleur du sang ) au moment où il quitte sa camarade d'enfance et son village natal pour rejoindre la ville et poursuivre des études.
Ici le cinéaste ne veut pas seulement rendre hommage aux enfants, à leur ténacité, à leur courage dans la confrontation inouïe à des horreurs qui dépassent l'entendement.
Au-delà de l'impérieuse nécessité de documenter un moment-charnière, et tragique, de l'histoire récente de la Tunisie, Lofti Achour poursuit son engagement dans la réalisation d'autres films autour de la mémoire collective de son pays. Avec une question lancinante qui hante « Les Enfants rouges » dans la mise au jour de la violence dans la société à un moment donné. Et il ajoute à l'adresse des spectatrices et spectateurs : « Regardez, c'est arrivé chez nous. Alors, qui sommes-nous pour que de tels événements puissent se produire ? »
*Pareille interrogation prend valeur universelle.*
Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, 7 mai 2025
« Les Enfants rouges », film de Lofti Achour - sortie le 7 mai 2025 en France.
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11 brefs essais sur LA NATION
Avec des textes de Marilou André, É.-A. Beauregard, S. Campeau, F.
Goulet-Letarte, J-I Laurin, P. Lorange, R. Mouhamadou, A. Sadjo Barry, B.
St-Pierre, K. Tremblay et R. Villemure.
11 brefs essais sur LA NATION
sous la direction de Radjoul Mouhamadou
En librairie le 27 mai
Un livre qui fait dialoguer des perspectives contraires sur l'avenir de l'État-nation dans une situation planétaire
en plein chamboulement.
Le basculement planétaire dans les crises de l'Anthropocène renouvelle l'interrogation sur l'État-nation comme cadre politique adéquat pour adresser l'urgence climatique, les désordres géopolitiques, les crises économiques, les crises pandémiques, les séismes, les incendies, des inondations, les sècheresses, les catastrophes et les conflits qui ne manqueront pas d'accélérer les migrations massives de populations migrantes du Sud global vers les vieilles nations occidentales.
Dans ce contexte de mégacrises, la nation est-elle toujours une forme politique porteuse d'avenir ou vouée à disparaître ? Quelles alternatives peu vent lui être substituées ? Bien que la nation continue de jouer le rôle de principal garant de la citoyenneté, l'égale participation, de la justice et de la solidarité sociale, son charme s'estompe et sa cohésion interne s'effrite. Cet ouvrage collectif examine la capacité de la forme nation à se hisser à la hauteur des besoins d'appartenance et du devoir d'actualisation qu'imposent les défis émergents qui installent d'ores et déjà le réfugié (climatique, politique, économique, etc.) comme la principale figure du XXIe siècle.
Avec des textes de Marilou André, Étienne-Alexandre Beauregard, Sylvain Campeau, Félipe Goulet-Letarte, Julie-Isabelle Laurin, Philippe Lorange, Radjoul Mouhamadou, Amadou Sadjo Barry, Béatrice St-Pierre, Kristel Tremblay, Rémi Villemure.
ISBN 9782897945336 |156 pages – 24,95$
LE DIRECTEUR
Radjoul Mouhamadou est diplômé de l'École supérieure en études internationales (ÉSÉI) de l'Université Laval où il poursuit
actuellement des études doctorales en science politique consacrées à l'analyse de l'articulation complexe que l'avènement de
l'Anthropocène tisse entre nationalisme et cosmopolitisme. Il occupe un poste d'enseignant de science politique au Cégep François-Xavier Garneau de Québec. Il est également auteur aux éditions Somme toute de _Créoliser le québécois_ (2022), finaliste du _Prix de la création littéraire de la ville de Québec,_ et de _L'accidentité_ (2025)
Extraits – _11 brefs essais sur la nation_
« Dans la modernité, la nation procure à l'être humain la promesse d'immortalité, la confiance qu'il restera quelque chose de lui après sa mort, et en priver un peuple, par le dépouillement de ses institutions nationales, relève du traumatisme collectif, le genre qui accélère rapidement son déclin démographique, et le prive des moyens d'intégrer de nouveaux arrivants en son sein. » Etienne-Alexandre Beauregard
« On sauve ce qui nous rappelle de beaux jours (souvenir), ce qui nous plaît au quotidien (actualité) et ce que l'on ne veut pas voir disparaître, même si du neuf se dresse devant (horizon). Dit plus simplement : on sauve ce que l'on aime. Alors, il faut d'abord avoir le goût du monde pour ressentir le besoin de le sauver. Et la nation est justement une possibilité de monde. » Rémi Villemure
« Je creuse comme je peux avec la mollesse de mon corps, incarnant à l'aide de mon dos-bras-pelle la machinerie lourde qui détruit aveuglément nos lieux de mémoire. Je fais partie du paysage en transformation, je suis un paysage en transformation. C'est peut-être ça mon identité québécoise : je suis une pelle mécanique qui remblaie le trou dans l'histoire. » Julie-Isabelle Laurin
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"Les loyalistes noirs et la guerre d’indépendance des États-Unis. Étude comparée d’une communauté réfugiée au Canada, 1775-1815"
Tiré de page web Honoré Campion
https://www.honorechampion.com/fr/13315-book-08536325-9782745363251.html
Avec une préface de Bertrand Van Ruymbeke.
À la fin de la guerre d'Indépendance américaine en 1783, quelque 60 000 Loyalistes fidèles à la couronne britannique fuient les États-Unis. Environ 12 % d'entre eux sont des hommes et des femmes de couleur, nés libres, affranchis, anciens engagés ou des esclaves fugitifs qui ont obtenu leur liberté par les Britanniques et la promesse de terres au Canada. Cette thèse porte sur leur participation à la guerre, sur le rôle qu'ils ont joué au service du gouvernement britannique et sur les conditions de leur évacuation du territoire états-unien. Plus de la moitié des Loyalistes, dont environ 3 500 Loyalistes noirs, se réfugient dans les trois Provinces Maritimes du Canada, composées aujourd'hui de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard. Les réfugiés noirs ont constitué la première vague migratoire conséquente de Noirs libres en Amérique du Nord britannique, qui a évolué en une nouvelle société multi-ethnique et multi-culturelle. Ce mouvement diasporique, à l'âge des révolutions noires dans l'espace atlantique, s'est traduit par la suite en une marginalisation d'ordre social et politique au Canada.
Docteure en études nord-américaines et membre associée de l'équipe de recherche TransCrit, Seynabou Thiam-Pereira a publié plusieurs articles et recensions d'ouvrages sur les Noirs américains au XVIIIe siècle et sur l'histoire atlantique. Elle a enseigné l'anglais, la civilisation britannique et la civilisation américaine, en tant que vacataire, à l'universités Paris 8 Vincennes – Saint-Denis et à Paris Sorbonne.
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gauche.media
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