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MHN 2025 : Joignez-vous aux syndicats du Canada pour faire progresser la justice raciale et économique pour les travailleuses et travailleurs noirs

4 février, par Congrès du travail du Canada (CTC) — , ,
Les syndicats du Canada marquent le Mois de l'histoire des Noirs en soulignant le rôle crucial que jouent les syndicats dans la promotion de la justice raciale et économique (…)

Les syndicats du Canada marquent le Mois de l'histoire des Noirs en soulignant le rôle crucial que jouent les syndicats dans la promotion de la justice raciale et économique pour les travailleuses et travailleurs noirs. Le 18 février, nous tiendrons une conversation virtuelle en compagnie de leaders syndicaux noirs sur les défis auxquels sont confrontés les travailleuses et travailleurs noirs et le rôle important que peuvent jouer les syndicats.

Selon des données récentes, les travailleuses et travailleurs noirs sont le groupe racialisé le plus susceptible d'être protégé par un contrat syndical, la syndicalisation augmentant leur revenu annuel de plus de 3 000 $. Les personnes noires syndiquées bénéficient de meilleurs salaires dans l'ensemble, d'une sécurité d'emploi accrue et de protections contre la discrimination.

Cependant, des obstacles systémiques à l'emploi persistent, dont les effets néfastes se répercutent sur les travailleuses et travailleurs noirs de génération en génération. Malgré leurs taux de syndicalisation plus élevés et les avantages qui en découlent, les travailleuses et travailleurs noirs se heurtent toujours à d'importants obstacles au travail : le rapport révèle également que les travailleuses et travailleurs noirs subissent le deuxième plus grand écart salarial des groupes racialisés en raison de leur représentation disproportionnée dans les secteurs à bas salaires et de leur accès limité ou de leur exclusion aux secteurs à salaires plus élevés.

Les travailleuses et travailleurs noirs au Canada sont confrontés à une discrimination continuelle et au racisme systémique sur le marché du travail – de graves obstacles qui nuisent à leur accès à l'équité d'emploi, à l'avancement et à un traitement équitable au travail. Les effets du racisme anti-Noirs ont une vaste portée, posant des obstacles tenaces à l'avancement économique et à l'habilitation des communautés noires.

Une enquête nationale de 2023 sur les Noirs canadiens menée par l'Institut de recherche sociale de l'Université York, en partenariat avec la Fondation canadienne des relations raciales, indique que 75 % des répondants ont subi des actes de racisme au travail considérés comme grave ou très grave, et que les travailleuses et travailleurs noirs considèrent les lieux de travail comme des épicentres de discrimination et d'injustice raciales.

Ceci est inacceptable, et les syndicats ont un rôle crucial à jouer dans l'élimination des injustices systémiques, autant au travail que dans la société en général.

« Le mouvement syndical doit continuer à respecter sa mission fondamentale qui est de lutter pour l'équité, la justice et la dignité pour tous les travailleurs et travailleuses. Cela signifie que nous devons multiplier les efforts pour éliminer le racisme et la discrimination anti-Noirs dans les milieux de travail et les syndicats, négocier pour obtenir les mêmes possibilités, éduquer les membres et les dirigeants, amplifier les voix et le leadership des travailleurs noirs et encourager les travailleurs noirs à s'organiser pour obtenir de meilleurs emplois et salaires », déclare Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC.

Les syndicats peuvent être un puissant moteur de justice raciale et économique pour les travailleuses et travailleurs noirs, que ce soit au travail, dans le syndicat ou dans la société. N'oubliez pas de vous inscrire à notre webinaire le 18 février et de consulter notre nouvelle fiche d'information sur les travailleuses et travailleurs noirs et la syndicalisation. Vous pouvez également vous joindre à nous en ce Mois de l'histoire des Noirs et par la suite en textant MHN au 55255.

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La pensée libérale et l’idéologie de l’esclavage racial

4 février, par Alain Saint Victor — ,
Dans une remarquable étude sur le libéralisme, le philosophe italien Domenico Losurdo (1941-2018) montre clairement le lien existant entre la montée de l'idéologie libérale et (…)

Dans une remarquable étude sur le libéralisme, le philosophe italien Domenico Losurdo (1941-2018) montre clairement le lien existant entre la montée de l'idéologie libérale et l'institutionnalisation de l'esclavage racial à la fin du XVIIe siècle. Les principes fondamentaux du libéralisme considèrent comme inaliénables la liberté de l'individu, son droit à l'épanouissement et au bonheur.

L'auteur est historien.

Pour Losurdo, ces principes, qui allaient constituer le socle idéologique des révoltions française et américaine, servaient paradoxalement à « théoriser » l'esclavage racial : « L'autogouvernement de la société civile, explique Losurdo, triomphe sous le drapeau de la liberté et de la lutte contre le despotisme, alors qu'il entraine le développement de l'esclavage-marchandise sur une base raciale et creuse, un abîme insurmontable et sans précédent entre les Blancs et les peuples de couleur (1). » John Locke (1632-1704), par exemple, considéré comme l'un des pères du libéralisme, légitimait « l'esclavage racial qui s'affirme peu à peu dans la réalité politico-sociale de l'époque (2). » Le philosophe libéral traçait une ligne de démarcation raciale entre Blancs et Noirs, que ni la conversion au christianisme ni l'affranchissement ne pouvaient remettre en question.

De même Montesquieu (1689-1755), qui fait partie du courant philosophique des Lumières et qui est considéré également comme l'un des plus grands penseurs de l'organisation politique libérale, voit dans l'esclavage des « Nègres », le résultat naturel qui s'explique par le climat dans lequel ils vivent. Pour Montesquieu, il faut « borner la servitude naturelle à de certains pays particuliers » et qu'il « ne faut […] pas être étonné que la lâcheté des peuples des climats chauds les ait presque toujours rendus esclaves, et que le courage des peuples des climats froids les ait maintenus libres. C'est un effet qui dérive de sa cause naturelle (3). »

Tout au long du XVIIIe siècle, l'on ne cesse de poser des questions portant sur la place de l'homme dans la nature. Avec Buffon (1707-1788), une conception de l'homme se précise : celui-ci faisant partie de la nature est « considéré comme un tout et distinct de toutes les autres espèces par la nature de son entendement, la durée de son accroissement et de sa vie, […], par la complexité et la diversité des sociétés qu'il forme avec ses semblables (4) ». L'intention de séparer l'homme de la bête apparait comme une nécessité pour Buffon, mais cette séparation débouche aussi sur la nécessité anthropologique de différentier les humains selon des critères que le courant des Lumières prendra soin d'élaborer. Polygéniste avant la lettre, Voltaire (1694-1778) ne pouvait concevoir l'unité de l'espèce humaine, idée qu'il trouvait absurde vu les différences physiques entre les groupes d'humains, qui, à ses yeux, constituaient la preuve irréfutable de races différentes. Mais pour Voltaire, cette différence atteste également d'une hiérarchie naturelle : le Noir ne serait qu'un animal « qui a de la laine sur la tête, marchant sur deux pattes, presque aussi adroit qu'un singe, moins fort que les autres animaux de sa taille, ayant un peu plus d'idées qu'eux, et plus de facilités pour les exprimer », et, pour le philosophe, l'homme européen serait, dans cet ordre hiérarchique aussi différent des « nègres », que ces derniers « le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huitres, et aux autres animaux de cette espèce (5). »

Certes on ne peut réduire toute la philosophie des Lumières à ces propos racistes de Voltaire, les écrits de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) illustrent une véritable critique de la société de son époque : pour Rousseau l'homme social occidental, héritier de son histoire, est corrompu et ne peut prétendre être supérieur au « sauvage », dont Rousseau exalte les qualités. Selon l'anthropologue et historienne Michèle Duchet, cette position de Rousseau est toutefois « loin d'être le refus de la socialité », elle en est plutôt « l'exaltation : l'homme y a véritablement vocation, à travers un procès de perversion mais aussi de perfection, à devenir ‘un être moral, un animal raisonnable, le roi des autres animaux, et l'image de Dieu sur la terre' ». Duchet en déduit que l'anthropologie de Rousseau ne consiste pas en fait à combattre la civilisation, « mais un état d'aliénation qui en est la négation même. La question qu'il invite à se poser n'est pas : comment se dé-civiliser ?, mais au contraire : qu'est-ce qu'une société civile digne de ce nom ? (6) ».

Au XVIIIe siècle, le discours ethnologique est confiné à l'intérieur de la philosophie. C'est en philosophes et non en scientifiques que les auteurs des Lumières pensent la possibilité d'un monde non européen. Et parce que le monde qui s'ouvre à eux provient de l'Histoire naturelle de Buffon qui lui-même dépend, pour élaborer son discours historique, des récits des voyageurs, marchands et aventuriers, les philosophes des Lumières ne pouvaient percevoir « la réalité du monde sauvage » qu'à travers leur propre culture. Pour eux, « l'homme sauvage » était en réalité « l'homme primitif », un être historique en qui « enfin l'homme européen peut se reconnaitre et apprendre à se connaitre (7) ».

Néanmoins, au cours du siècle des Lumières, ce « monde sauvage » n'est plus cet « objet de curiosité ou d'enquête » dont « s'émerveillaient les hommes de la Renaissance » : il devient le lieu de l'exploitation coloniale, de sorte que « les sauvages d'hier, réduits en esclavage, brutalement jetés dans le creuset des races et des civilisations, ont changé d'être et de visage (8). » Comme le montre Duchet, le courant encyclopédiste, bien que s'inscrivant dans la lutte antiesclavagiste, participe dans l'élaboration de l'idéologie justifiant l'exploitation coloniale : entre les administrateurs coloniaux, les économistes physiocrates et les philosophes il existe un « unique réseau de savoir-pouvoir » selon l'expression de l'historien des sciences Claude Blanckaert (9). Didier Diderot (1713-1784) lui-même ne prédisait-il pas la disparition des « sauvages », qui, à cause de « leur vie dure et disetteuse, la continuité de leurs guerres, les pièges sans nombre que nous ne cessons de leur tendre, on ne pourra s'empêcher de prévoir qu'avant qu'il ne soit écoulé trois siècles, ils auront disparu de la terre. […]. Les temps de l'homme sauvage ne seront-ils pas pour la postérité, ce que sont pour nous les temps fabuleux de l'Antiquité ? (10) ». Cette perception évolutionniste qui explique la disparition inéluctable du « sauvage » laisse entrevoir cette « disparition » comme une nécessité pour qu'émerge la « civilisation ».

Cette dernière, parce qu'elle est porteuse de « progrès », a le devoir de s'étendre, car en elle se trouve « l'avenir » de l'humanité. Michèle Duchet l'exprime bien dans un passage qui mérite d'être cité dans son intégralité. Elle écrit :

depuis […] le début du processus de colonisation, l'homme sauvage est objet, l'homme civilisé seul est sujet ; il est celui qui civilise, il apporte avec lui la civilisation, il la parle, il la pense, et parce qu'elle est le mode de son action, elle devient le référent de son discours. Bon gré mal gré, la pensée philosophique prend en charge la violence faite à l'homme sauvage, au nom d'une supériorité dont elle participe : elle a beau affirmer que tous les hommes sont frères, elle ne peut se défendre d'un européocentrisme, qui trouve dans l'idée de progrès son meilleur alibi. Elle a beau se défendre de consentir à l'ordre des choses, elle ne peut lui opposer, dans le meilleur des cas, qu'un réformisme humanitaire (11).

Cette pensée s'appuie également au dernier quart de XVIIIe siècle sur la théorie économique des physiocrates, doctrine selon laquelle les « lois naturelles » constituent le fondement des principes sociaux. Cette doctrine qui considère l'activité agricole comme la richesse de toute société voit également dans la propriété privée le résultat « naturel » de la richesse elle-même basée sur l'agriculture. C'est ainsi que l'un des plus grands adeptes de la physiocratie, l'économiste et théologien Nicolas Baudeau (1730-1792), perçoit dans « l'ordre naturel tout physique […] un développement nécessaire de l'ordre social physique, fondée sur la propriété foncière, qui nait de la culture, occasionnée par la nécessité physique de multiplier les objets propres à la subsistance, et au bien-être des hommes (12) ». Ce naturalisme économique que prônent les physiocrates est lié de façon constitutive à la valorisation du travail de la terre. Mais de cette conception découle également une certaine représentation de la société basée sur une perception évolutionniste. L'économiste marxiste néo-zélandais Ronald L. Meek analyse dans son ouvrage Science and the Ignoble Savage (1976), les théories socio-économiques de la fin du XVIIIe siècle comme une tentative de comprendre les sociétés à partir de leurs « modes de subsistance ». Pour lui, ces nouvelles théories perçoivent l'histoire comme universelle et constituée de quatre étapes : la chasse, le pâturage, l'agriculture et le commerce (13). Ces étapes qui se suivent de façon linéaire et évolutive représentent, dans l'esprit des économistes du XVIIIe siècle, le parcours « nécessaire » et « naturel » de toute société, et c'est ainsi « que se construit un principe explicatif qui se présente comme allant de soi ---et devant ainsi s'appliquer à tous. L'ordre dénommé « naturel » devient un « ordre pour tous » (14). » De plus, l'importance du travail, c'est-à-dire de l'être humain en tant que force productive, devient non seulement une notion consubstantielle à celle de la création de la civilisation et de son évolution, mais induit également une perception qui considère le « sauvage », empêtré dans sa « paresse », comme dépourvu d'humanité. Pour la pensée libérale, « quand la ‘paresse' devint une caractéristique ‘essentielle' des races sauvages, elle s'avéra un mode d'être imposé par la nature, et posé en contradiction avec la véritable humanité (15). » L'esclavage devient ainsi, comme d'ailleurs le percevait le philosophe Hegel, « un moment de l'éducation des peuples dégradés, ‘une sorte de participation à une vie éthique et culturelle supérieure (16)'. »

À la fin du XVIIIe siècle, l'idée de la supériorité de la civilisation occidentale et d'une perception évolutionniste des sociétés se renforcent et prennent forme dans les principaux courants intellectuels. Si le rationalisme, dans lequel se reconnaissent les Lumières, a permis de remettre en cause le dogmatisme religieux et l'absolutisme, rendre ainsi possible une certaine émancipation des idéologies de l'Ancien Régime, il est aussi à la base d'une certaine représentation du monde fondée sur l'inégalité. L'idéologie racialiste, qui se constitue au début du siècle, dénote une particularité : elle se démarque de plus en plus de la croyance religieuse pour prendre la forme d'une rationalité dont le XIXe siècle sera l'aboutissement. Le système esclavagiste, en particulier le développement des plantations sucrières, atteint son apogée au cours du XVIIIe siècle. Les questions portant sur la rentabilité et l'importance économique des colonies prennent une dimension jamais atteinte dans les métropoles, particulièrement pour les centres financiers et la bourgeoisie montante. Mais la légitimation de ce système, embryon du système-monde selon l'expression du sociologue Immanuel Wallerstein, n'allait pas de soi. Les Lumières portaient également en elles-mêmes l'exigence de l'égalité entre les êtres humains. Le mouvement abolitionniste qui naquit à la fin du siècle s'en inspira pour constituer son argumentation (17).

En somme, l'universalisme qui émerge avec les Lumières comporte une contradiction apparente qui, dans le contexte du XVIIIe siècle, semble impossible à surmonter : il incarne la raison, la morale basée sur un certain humanisme, mais il implique une rationalité réductionniste qui s'impose comme une vérité incontestée, rationalité développant une conception linéaire de l'histoire consistant à prendre l'Europe comme seul modèle paradigmatique de tout développement historique. Tout en mettant la liberté de l'individu au centre de son raisonnement, la pensée libérale, qui prend forme au cours de cette période, n'échappe pas à cette conception : pour elle, la civilisation telle qu'elle s'est développée en Europe est conçue comme universelle et doit être imposée à tous, même si cela suppose l'extermination des autres formes de civilisation. Cette pensée libérale qui remet en cause le dogmatisme religieux et l'absolutisme de l'Ancien Régime reprend à sa façon la croyance selon laquelle il existerait une hiérarchie entre les êtres humains, ou plus particulièrement entre les « races », croyance remplaçant graduellement celle du dogme religieux de la malédiction de Cham et qui allait trouver son aboutissement dans le biologisme racial du XIXe siècle, époque du rationalisme scientifique, de la deuxième phase de la Révolution industrielle et du nouveau colonialisme, inaugurant ainsi le triomphe du mode de production capitaliste.

Notes

1- Domenico Losurdo, Contre-histoire du libéralisme. Éditions La Découverte, Paris 2013, p.52

2- Ibid. p.56

3- Charles-Louis Montesquieu, De l'esprit des lois, 2 tomes, « folio », Gallimard, Paris 1995, XV,2. Cité par Domenico Lusordo, p.58

4- Michèle Duchet, Anthropologie et histoire au siècle des lumières, Buffon, Voltaire, Rousseau, Helvetius, Diderot, Flammarion, Paris 1977, p.185

5- Voltaire, Traité de métaphysique, p.191, cité dans Michèle Duchet, opi. cit., p.231

6- Michèle Duchet, Ibid. p.22

7- Ibid. p.18

8- Ibid. p.19

9- Voir Claude Blanckaert, Les archives du genre humain. Approches réflexives en histoire des sciences anthropologiques. Postface du livre de Michèle Duchet, Éditions Albin Michel, 1995

10- Didier Diderot, l'Histoire des Deux Indes, cité dans Michèle Duchet, Ibid. p.20

11- Michèle Duchet, opi. cit. p.20

12- Éphémérides du Citoyen, 1767, tome 1, p.112, cité dans Jacob, A. (1991). Civilisation/Sauvagerie. Le Sauvage américain et l'idée de civilisation. Anthropologie et Sociétés, 15(1), 13–35.

13- Voir : Ronald L. Meek, Social Science and the ignoble, Cambridge University Press 1976, 252 p.

14- Jacob, A. op. cit.

15- Claude Blanckaert, « La science de l'homme entre humanité et inhumanité », Des sciences contre l'homme, Volume I : Classer, hiérarchiser, exclure, Éditions Autrement, 1993 p.24

16- Ibid.

17- Voir : Olivier Pétré-Grenouilleau (sous la direction de), Abolir l'esclavage : Un réformisme à l'épreuve (France, Portugal, Suisse, XVIIIe-XIXe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2015, 430 p.

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Les perdants de Jenny Cartwright

4 février, par Office national du film du Canada (ONF) — , ,
À l'affiche dès le 28 février « L'exercice de la démocratie se trouverait-il ailleurs que dans le processus électoral ? » — Jenny Cartwright Le 28 janvier 2025 – (…)

À l'affiche dès le 28 février

« L'exercice de la démocratie se trouverait-il ailleurs que dans le processus électoral ? »

— Jenny Cartwright

Le 28 janvier 2025 – Montréal – Office national du film du Canada (ONF)

Le long métrage documentaire Les perdants de Jenny Cartwright arrivera en salle au Québec le vendredi 28 février. Rappelons que le documentaire sera présenté en première mondiale et en ouverture de la 43e édition des Rendez-vous Québec Cinéma le 19 février prochain, en présence de l'équipe du film.

Les perdants suit trois personnes candidates aux élections provinciales québécoises de 2022 en jetant un regard caustique sur notre système électoral et ses nombreux dysfonctionnements.
BANDE-ANNONCE

Le point commun aux trois personnes candidates (Renaud Blais, Elza Kephart et Jean-Louis Thémis) présentées dans Les perdants ? Une défaite assurée. À travers leurs campagnes respectives et les propos de Francis Dupuis-Déri et de Catherine Dorion, entre autres, le film décortique les nombreux dysfonctionnements du système électoral : difficultés supplémentaires pour les femmes et les personnes racisées, mode de scrutin déficient, financement inéquitable, poids des médias et des sondages... Car le système politique n'offre pas les mêmes chances à toutes et tous. Si la course semble perdue d'avance pour une majorité des coureurs, c'est que nous sommes les perdants du jeu électoral.


À propos de la réalisatrice

Cinéaste primée de documentaires et de créations sonores, Jenny Cartwright allie poésie et manifestes dans l'exploration de thèmes comme l'autodétermination et les inégalités, avec un parti pris pour les personnes mises à l'écart. Ses documentaires sonores Debouttes ! (2020) et Création de richesse (2022) ont été récompensés aux prix NUMIX. Son film Je me souviens d'un temps où personne ne joggait dans ce quartier a remporté en 2022 le prix RÉAL, œuvre art et essai, décerné par l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec.

Carnaval

4 février, par Smith Prinvil — , ,
Port-au-Prince, le 27 janvier 2025- Dans les ruelles vibrantes d'Haïti, entre les échos des coups de feu et les cris d'espoir, une réalité troublante persiste : même en pleine (…)

Port-au-Prince, le 27 janvier 2025- Dans les ruelles vibrantes d'Haïti, entre les échos des coups de feu et les cris d'espoir, une réalité troublante persiste : même en pleine tourmente, la population rêve de danser le carnaval. Ce paradoxe est révélateur d'un peuple résilient, attaché à ses traditions et à sa culture, mais aussi d'une lutte intérieure entre la survie quotidienne et le désir de se libérer, ne serait-ce qu'un instant, des chaînes de la crise.

Le carnaval en Haïti n'est pas une simple fête. C'est un exutoire collectif, un espace où le peuple exprime sa joie, sa colère, ses frustrations et ses rêves à travers la musique, les costumes et les danses. Pour une société meurtrie par la violence des gangs, l'instabilité politique et une pauvreté accablante, le carnaval représente un moment suspendu, un instant où l'on peut oublier les luttes quotidiennes et se réapproprier sa dignité.
Mais ce rêve de carnaval prend une teinte particulière en période de crise. Pour beaucoup, il est un acte de résistance culturelle, une manière de dire que la vie continue malgré tout. Pourtant, il illustre aussi une réalité douloureuse : danser devient un luxe dans un pays où la sécurité, la nourriture et même l'eau potable manquent cruellement.

Les rues, autrefois remplies de chars colorés et de foules en liesse, sont aujourd'hui dominées par la peur. Les gangs armés contrôlent des quartiers entiers, kidnappant et terrorisant la population. Comment organiser un carnaval lorsque se rendre d'un point A à un point B peut être une entreprise mortelle ?

Pourtant, chaque année, des voix s'élèvent pour réclamer cette célébration. Certains y voient un moyen de résister à la terreur et de rappeler au monde qu'Haïti est bien plus qu'un pays en crise. Mais pour d'autres, danser le carnaval en pleine tourmente ressemble à une fuite en avant, une tentative désespérée de masquer des problèmes profonds qui continuent de s'aggraver.

Dans le contexte actuel, le carnaval pourrait être perçu comme un reflet de la société haïtienne elle-même : belle, forte et vibrante, mais brisée et en quête de rédemption. Les chansons carnavalesques, souvent empreintes d'humour et de critiques sociales, témoignent des défis quotidiens et des espoirs d'un peuple qui refuse de se résigner.
Cependant, la persistance du carnaval dans un environnement de chaos soulève une question essentielle : à quel prix le rêve de danser est-il maintenu ? Le carnaval, dans toute sa splendeur, peut-il réellement guérir les blessures d'un pays ou est-il simplement une distraction temporaire qui retarde l'inévitable confrontation avec la réalité ?

Le rêve de danser le carnaval, même en période de crise, est un témoignage poignant de l'esprit haïtien. Mais pour que ce rêve ne se transforme pas en illusion, il est impératif que les priorités nationales changent. La sécurité, la justice et les conditions de vie dignes doivent être placées au centre des préoccupations.

Danser le carnaval ne devrait pas être un acte de bravoure ou de défiance face à l'adversité. Cela devrait être une célébration libre et joyeuse, dans un pays où chaque citoyen peut se sentir en sécurité et espérer un avenir meilleur.
Aujourd'hui, alors que la crise s'intensifie, le rêve de danser n'est pas simplement un besoin de fête, mais un cri silencieux pour la paix, la stabilité et la dignité. Et si le carnaval est un rappel de la force d'Haïti, il doit aussi être une invitation à construire un avenir où ce rêve pourra enfin être dansé sans peur.

Smith PRINVIL

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La Fête des Pères

4 février, par Distribution alternative et recherche d'impact — ,
Coup de cœur du Mois de l'histoire des Noirs 2025, La Fête des Pères, de Ayana O'Shun (Le Mythe de la femme noire) sera présenté au Cinéma Le Clap le 5 février à 19h, en (…)

Coup de cœur du Mois de l'histoire des Noirs 2025, La Fête des Pères, de Ayana O'Shun (Le Mythe de la femme noire) sera présenté au Cinéma Le Clap le 5 février à 19h, en présence de la réalisatrice et en partenariat avec la Table de Concertation du Mois de l'histoire des Noirs de Québec.

La Fête des Pères traite de l'incidence de l'absence des pères dans les familles noires en Amérique du Nord, qui est près de deux fois plus élevée que dans l'ensemble de la population. Et de ses effets sur les filles (beaucoup moins étudiés que chez les garçons), les femmes qu'elles deviennent et les communautés. Les racines du phénomène pourraient remonter entre autres aux lois esclavagistes.

Dans La Fête des pères, Ayana O'Shun (Le Mythe de la femme noire) enquête sur le phénomène des pères absents dans les communautés noires, à travers son récit personnel et celui de femmes lumineuses et résilientes du Québec et de la Guadeloupe.

Nous vous invitons à suivre le film sur Facebook et sur Instagram.
https://www.facebook.com/people/La-Fete-des-Peres-Le-film/61571800530536/

https://www.instagram.com/lafetedesperes/

DISTRIBUTION ALTERNATIVE ET RECHERCHE D'IMPACT, cinéma documentaire d'auteur québécois

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« La Pie voleuse » de Robert Guédiguian

4 février, par Samra Bonvoisin — , ,
** Paris, le 29 janvier 2025 Tiré du Café pédagogique https://cafepedagogique.net/2025/01/29/cinema-la-pie-voleuse-de-robert-guediguian/ Cinéaste engagé, infatigable (…)

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Paris, le 29 janvier 2025
Tiré du Café pédagogique
https://cafepedagogique.net/2025/01/29/cinema-la-pie-voleuse-de-robert-guediguian/

Cinéaste engagé, infatigable pourfendeur de l'injustice sociale et des ravages du néolibéralisme, Robert Guédiguian nous revient avec une fable, simple et lumineuse, plus politique qu'il n'y paraît, « La Pie voleuse », son 24^ème long métrage, tourné à L'Estaque, le quartier de Marseille qui l'a vu naître. Conçue dès l'écriture avec Serge Valletti sous le signe de la musique, l'ouverture en l'occurrence de l'opéra de Rossini, la fiction glisse de la chronique ordinaire au drame, du fait divers potentiellement toxique à la fable minuscule, délicate et profonde, portée par une attention constante aux plus démunis.

*Maria, la ‘voleuse' de vie, de plaisir et de musique*

Voici donc Maria, auxiliaire de vie (Ariane Ascaride) auprès de personnes plus âgées et aisées qu'elle, enfermée dans une précarité financière chronique, accentuée par le train de vie de Bruno (Gérard Meylan), son mari depuis toujours, et incorrigible parieur aux cartes. Maria arrondit son modeste salaire en commettant de petits vols de billets ou de chèques au domicile de ces gens qui l'adorent et qu'elle accompagne avec un dévouement sincère et généreux.

L'héroïne de « La Pie voleuse » n'a pas vraiment conscience de commettre quelque larcin. En un sens, elle se paie ses heures supplémentaires. Mais ses besoins ne s'arrêtent pas à l'assurance de sa survie.

Maria vole à ceux qui ont les moyens de quoi s'offrir le plaisir de manger des huîtres en écoutant seule un concert ou d'offrir des leçons de piano à son petit-fils au talent naissant.

L'appétit de vivre, la capacité à jouir du présent, le goût manifeste pour l'observation aimante des êtres et la contemplation émue de la mer méditerranée sous le soleil, visible de la fenêtre de la maison commune aux meubles usés et à la petite piscine délabrée dessinent le portrait complexe d'une femme épatante de drôlerie, d'énergie traversée par un ‘grain de folie' à la fois dangereuse et communicative.
Ses riches ‘protégés' ne s'y trompent pas, lesquels réclament sa présence affectueuse et solaire, même en dehors des plages horaires réglementaires.

Ainsi de cette vieille femme seule terrorisée par une nuit d'orage que Maria appelée en urgence vient rassurer et consoler sans tarder. Ainsi de la complicité évidente qui relie Monsieur Moreau (Jean-Pierre Darroussin), coincé à bord d'un fauteuil roulant dans sa demeure cossue avec jardin arboré, capable de prouesses physiques et…d'une initiative peu orthodoxe pour renouer avec cette simple ‘assistante' de vie qu'il apprécie tant.

*« Les Pauvres Gens », la symphonie des sentiments pour une fable rebelle*

Nous ne révélerons pas les détails d'un engrenage conduisant au dépôt d'une plainte pour abus de faiblesse, transformant la chronique légère en récit avec suspense et surprises de l'amour. Un événement et ses suites vont tout bouleverser : le fragile équilibre de Maria, les rapports entre générations, les relations de jeunes couples alentour.

Laurent (Grégoire Leprince-Ringuet), responsable d'une agence immobilière, tenue stricte, air sérieux, et fils nanti de Monsieur Moreau, paraît en tout cas totalement dépourvu d'humour et …d'empathie envers la (petite) délinquante, coupable de quelques détournements de chèques paternels.

Et pourtant, dans ce conte délicat et dramatique, les flux et les reflux de la mémoire, des amours perdus aux fantômes du passé, se court-circuitent avec les effets en cascade d'un coup de foudre redistribuant les rôles et les places sur la carte du tendre.

Aussi sommes-nous à peine surpris de voir Monsieur Moreau descendre à grande vitesse en fauteuil roulant une route goudronnée jusqu'au centre-ville et réciter devant qui de droit le poème de Victor Hugo « Les Pauvres Gens ». Pour la bonne cause.

Sous nos yeux, dans le silence, modulé par la seule partition originale composée en amont par le musicien Michel Petrossian en accord avec Robert Guédiguian, se matérialisent des regards prolongés, des gestes tremblants, une brusque étreinte, un entremêlement des corps, dans l'évidence du coup de foudre entre deux jeunes personnes que tout oppose, Jennifer (Marilou Aussiloux), la fille de Maria et Laurent, le fils Moreau.

Une scène qui tient du miracle, voulue dès l'écriture par le réalisateur, comme il le confiait lors d'une avant-première, dans « le ressenti d'un film muet ». À plusieurs reprises la coexistence de la musique symphonique et de l'émergence de sentiments neufs ou d'affections profondes, sans paroles des personnages, nous permet d'accéder à leur humanité et à leur vulnérabilité.

Outre l'équipe fidèle de techniciens, la troupe d'acteurs (associant les ‘habitués' déjà cités et quelques nouvelles recrues comme Marilou Aussiloux, sans oublier Lola Naymarck, Robinson Stévenin, Thorvald Sondergaard) apporte son concours inventif à l'incarnation chaleureuse de « La Pie voleuse ». « Nous savons tous qu'il y a un film à trouver et nous le cherchons ensemble », précise Robert Guédiguian.
Et la fable minimaliste, concentrée sur le destin individuel de Maria, et de quelques autres dans un sillage affectif et un petit espace urbain ouvert sur l'immensité de la Méditerranée, nous donne à voir et à entendre l'ébauche d'une réparation de l'injustice sociale et l'esquisse d'une fraternité possible, sans barrières visibles.

Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, 2025-01-29

« La Pie voleuse », film de Robert Guédiguian - Sortie le 29 janvier 2025 en France.

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Au chevet de l’ONU

4 février, par Omar Haddadou — ,
( Après mûre réflexion, la Finance franchit le pas pour rendre visite à l'ONU hospitalisée ) – Je t'ai pris un assortiment. – Merci ! susurre l'ONU, d'une voix à peine (…)

( Après mûre réflexion, la Finance franchit le pas pour rendre visite à l'ONU hospitalisée )

Je t'ai pris un assortiment.
– Merci ! susurre l'ONU, d'une voix à peine audible, dévorant de ses yeux la boite de pâtisserie et les fleurs.
– Décale ta tête, j'vais t'arranger l'oreiller… ! Voiiilà !
( l'ONU a le visage hâve. Elle arrive, à grand peine, à tenir une conversation )

Pour changer, j'ai jeté mon dévolu sur les Hortensias et les Glaïeuls, dit la Finance, fringuée comme l'As de pique.
– Belle combinaison florale, s'émerveille l'Organisation, avec pénibilité.
– J'ai eu du mal à trouver l'établissement.

– T'es pas la seule.
– Pourquoi ils t'ont évacuée vers ce monobloc glauque de pestiférés ? s'enquit la Finance.

( L'ONU hausse les épaules )
- Et puis c'est crado partout. Oh, ma pauvre ! Je comprends. L'Hôpital franco-américain du XVI ème, c'est pas pour toi.
– Saturé ! Encore, t'as rien vu.
– Dis-moi tout, sans te fatiguer !
- On m'a changée de chambre au milieu de la nuit.

– Pourquoi ?
- Un cafard dodu, avec des antennes aussi hautes que les perches de Sergueï Bubka.

– Mon Dieu ! Une blatte qui doit avoir la connexion 9 G ? s'affole la Finance.
- L'infirmière m'a dit que c'était un « Cafard germanique ».

– Il se trouve qu'il eût été un espion. L'Allemagne cherche pourquoi elle vient de tomber dans le giron de l'extrême droite, soutenue par Musk.

– Je n'en sais rien. Tout m'échappe présentement !

- Parle-moi de ta santé ! Qu'est-ce qu'il a dit le Docteur, ce matin en passant.

– Il a pris ma tension, puis il m'a conseillé de ménager mes efforts, si je tenais à demeurer de ce monde.
– Aha ! La même formulation que je t'avais débitée.

– Un conseil ! Oui un conseil vital !
- Je t'avais prévenue : « ONU, tiens - toi à carreau ! T'es en train de filer du mauvais coton en me mettant les bâtons dans les roues ».
– C'est mon devoir, Finance.
– Ha, ha, ha ! Quel devoir ? Celui des Lymphocytes B, chargées de surveiller les corps étrangers ?
- Je veille au maintien de la Paix et de la Sécurité des Droits humains dans le monde.

– T'es à côté de la plaque, mon amie !
- Tu penses ? fait l'ONU, d'une voix presque inintelligible.

- La réalité t'a faussée compagnie ! grogne de but en blanc la Finance. Le monde t'échappe. Tu n'es qu'un acronyme en costume d'Eve, ONU ! Sans le chaos, le déblayage géopolitique et l'usage de la force, je ne serais pas là à te faire entendre raison.
( Mortifiée, l'ONU baisse la tête )
- Ecoute-moi bien, ONU !
- Oui.
– La guerre des intérêts ne recule devant aucune monstruosité. Celle de la spoliation et du nettoyage ethnique, ont font partie. Ou tu joues le jeu, ou tu la mets en veilleuse ! - Sous peine de … ?
- Mordre dans la poussière !

Teste et dessin : Omar HADDADOU Paris, fév. 2025

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Double variation sur le thème de l’oligarchie

4 février, par Gaétan Roberge — , ,
Thème A – Le spectre de la bêtise Dommage que la Colombie ait fait marche arrière ! Elle aurait été le premier pays à affirmer sa souveraineté, sa franche volonté de (…)

Thème A – Le spectre de la bêtise

Dommage que la Colombie ait fait marche arrière ! Elle aurait été le premier pays à affirmer sa souveraineté, sa franche volonté de résistance et son refus de ne pas manger de ce pain – de viande – là dans la main sale et corrompue de cet abominable maître chanteur psychopathe.

Cela est pour le moins inacceptable d'assister à tout cet aplaventrisme aux conséquences néfastes dont les têtes dirigeantes du monde actuel font preuve face à ces véritables déclarations de guerre, entre autres, envers le Panama, le Canada et le Danemark. Citizen Trump, ce chantre de la « destinée manifeste », entend non seulement démanteler les structures intérieures de son propre pays, mais en plus, il veut à la fois conquérir et rompre avec le reste du monde à force de menaces et de retraits des grands enjeux planétaires et tout en laissant le champ droit libre à sa clique de pourvoyeurs et d'oligarques, ces prophètes de l'Intelligence Artificielle, issus du complexe technologico-industriel pour saccager et piller la planète Terre … en passant par Mars. Non seulement veut-il aussi expulser des millions de migrants qu'il associe injustement à des criminels et pourtant tous savent que les Démocrates et les Républicains ont bâtis une large part de l'économie des États-Unis sur le dos douloureusement voûté de cette même immigration clandestine, mais en plus, il veut « faire le ménage », ou disons plutôt du nettoyage ethnique, en chassant les Palestiniens de la bande de Gaza vers l'Égypte et la Jordanie. SVP Descendez-le au plus tôt du bastingage avant car ce fou furieux se prend pour le Roi du monde … Donald Premier, tout comme le roi Louis XIV, vient de déclarer solennellement : « l'État c'est moi ». N'oublions surtout pas, comme l'affirmait Lord Acton : « Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument ».

PS Si la connerie (bêtise humaine) se mesurait, il (Donald Trump) servirait de mètre étalon. Michel Audiard

Thème B – Attention ! Achtung !

Il s'attaque à la démocratie et instaure une dictature (aux institutions américaines et instaure une oligarchie), aux criminels et aux Juifs (aux criminels et aux immigrants) et tout ce qui n'est pas Allemand (les Programmes de diversité) ; il signe des Accords qu'il ne respecte pas, tel le Pacte de non-agression avec l'Union Soviétique (retrait de l'Accord de Paris et de l'OMS) ; il recourt à des camps de concentration (Guantanamo) ; il chasse les Juifs et les non Allemands (les immigrants et les clandestins) du territoire ; il revendique l'argent des Juifs (l'argent des tarifs) ; il nomme Goebbels (il met un « X » sur Musk) chef de la propagande ; il déclare que les Juifs (les Haïtiens) mangent des rats (des chiens et des chats) ; les Chemises brunes (les Proud Boys représentent les Sections d'assaut (SA) qui le soutiennent) ; l'incendie du Reichstag (l'assaut du Capitole) constitue le commencement de la terreur. Puis ce fut l'invasion de la Pologne (le Panama) ; l'invasion de la Norvège et de l'Europe (le Groenland) ; l'invasion de l'Union Soviétique (le Canada) afin d'étendre l'espace vital et établir la Grande Allemagne (la Grande Amérique - MAGA). Selon l'Encyclopédie du Musée mémorial de l'Holocauste des États-Unis, le Lebensraum d'Adolf Hitler (Donald Trump) était le « destin manifeste » de son Allemagne (Amérique) fantasmée et de la conquête impériale de l'Europe de l'Est (le Golf de l'Amérique). Hitler a comparé l'expansion nazie à l'expansion américaine vers l'Ouest, en disant : « il n'y a qu'un seul devoir : germaniser (américaniser) ce pays – la Russie – (le Canada) par l'immigration d'Allemands (d'Américains) et de considérer les indigènes (les Canadiens multiculturalisés) comme des Peaux-Rouges (des Nations Autochtones) ». Et de leur faire bouffer du pain de viande au Berghof (Mar-a-Lago) …

Coda

Certes, Citizen Trump n'est pas un Nazi à l'idéologie exterminatrice. Mais, il incarne tout de même un « narcissique malfaisant » aux visées expansionnistes, carburant aux menaces et représentant un péril pour l'humanité. Y a-t-il un Winston Churchill dans la place pour s'opposer et annoncer le commencement de la fin ?
Gaétan Roberge, 1er Février 2025

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L’achat seconde main ; une alternative économique, locale et environnementale

4 février, par Pascal Grenier — , ,
L'achat seconde main, de plus en plus disponible et populaire, est une alternative très économique. En effet, les objets d'occasions sont souvent offerts à moins de 35% de la (…)

L'achat seconde main, de plus en plus disponible et populaire, est une alternative très économique. En effet, les objets d'occasions sont souvent offerts à moins de 35% de la valeur des produits neufs dans la plupart des magasins vendant ce type de marchandise. Ceux-ci sont d'ailleurs présents dans la majorité des quartiers de nos villes et dans plusieurs villages. Ils sont souvent le fruit du travail en grande partie bénévole dans de nombreux organismes communautaires sans but lucratif.

Quand vous achetez un objet seconde main vous faites un achat local même si celui-ci a été fabriqué à l'origine à l'étranger. Si vous voulez favoriser les achats de produits du Québec plutôt que de biens venant de la Chine ou des États-Unis, en achetant seconde main vous atteignez cet objectif. En plus, vous aidez votre communauté à réutiliser les objets dont les gens n'ont plus besoin. En effet, les gens sont très volontaires pour donner leurs biens excédentaires à des organismes, mais il faut aussi des personnes pour les acheter. Actuellement, les organismes vendant des objets seconde main souffrent tous d'un même problème, soit le surplus de matériel qui entre par rapport à ce qui est vendu.

Finalement, l'achat seconde main est un geste positif pour l'environnement, car il évite la fabrication d'objets neufs avec ce que cela comporte d'exploitation des ressources et de dépense énergétique pour la fabrication ainsi que pour le transport jusqu'au client. Si les gens cherchaient d'abord dans la seconde main avant de tenter de trouver dans le neuf, ça pourrait représenter une vraie révolution du mode de consommation. La ressource potentielle est disponible, ne manque que la volonté populaire pour généraliser la réutilisation. Pour ceux qui souffrent d'éco-anxiété, pour les écologistes qui veulent réduire les gaz à effet de serre ou pour tous ceux qui veulent lutter contre les changements climatiques, l'achat seconde main est une solution environnementale simple et inespérée à la portée de tous.

En somme l'achat seconde main est bon à de multiples points de vue. Pour la planète mais aussi pour le porte-monnaie et pour la promotion de l'achat local.

Pascal Grenier, bénévole
Nos choses ont une deuxième vie

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Vote budget 2025

4 février, par Omar Haddadou — , ,
Bayrou déclenche le 49.3, Melenchon exclut les socialistes du NFP ! La France dans l'impasse ! Une 3ème dissolution du gouvernement n'est pas à exclure ! La Macronie continue (…)

Bayrou déclenche le 49.3, Melenchon exclut les socialistes du NFP !
La France dans l'impasse ! Une 3ème dissolution du gouvernement n'est pas à exclure ! La Macronie continue à miner la vie politique française. Le Premier ministre François Bayrou a eu recours, ce lundi, au 49.3, pour adopter le Budget 2025. Le Socialiste Olivier Faure refuse de voter la censure. Mélenchon le désavoue et l'exclut NFP.

De Paris, Omar HADDADOU

Elle a prévu le chaos politique en France, on en est plein dedans ! Au lendemain de sa dépossession de sa victoire aux Législatives, le 9 juin 2024, la Gauche, profondément blessée par les entourloupes assassines, avait conscience de l'intensité du cataclysme qui sourdait dans les soubassements de l'exécutif.

Elle observait ce 3ème acte comme continuum de la faillite gouvernementale où tous les voyants étaient au rouge. L'empressement des 3 B (Borne, Barnier et Bayrou) - éblouis par la hauteur de la responsabilité – à répondre à l'appel d'Emmanuel Macron, l'amusait. Mais cette Gauche vaillante, était loin de se figurer en son sein un (e) potentiel transfuge répondant au nom d'Olivier Faure, Secrétaire générale du Parti Socialiste (PS).

Le coup porté à ses camarades restera dans les annales. En effet, c'est avec une bienveillance tartufe, honteusement grisée par l'accès au sérail, que la girouette de la Gauche applaudira la manœuvre du naufragé Bayrou. Le locataire de Matignon a été acculé, ce lundi 3février, à recourir, à deux reprises, à l'Article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le Budget de l'Etat.

Fort de son apport tranchant, le Rassemblement National (RN) de Marine le Pen et Bardella, fera part de sa résolution demain (mercredi). Le perchoir du Premier ministre, est donc entre les mains de ses deux groupes.
Face à cette cabale politique, la France Insoumise est montée au créneau. D'où la déclaration sentencieuse, ce lundi, de Jean-Luc Mélenchon : « Le vote de non-censure par le Parti Socialiste, consomme son ralliement au gouvernement Bayrou. Le NFP est réduit d'un Parti ! Le PS quittait le Nouveau Front Populaire, après avoir décidé de ne pas sanctionner le gouvernement sur le budget ».
Demain, les Françaises et les Français seront fixés sur le vote ou rejet de la mention de censure.
Dans une déclaration à la presse, la Présidente de LFI, Mathilde Panot, a appelé tous les opposants à voter la censure : « Le budget qu'est en train de présenter Monsieur Bayrou est pire que le Budget présenté par Monsieur Barnier. Et donc mérite la censure ». La cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, se veut moins acerbe. Elle déplore le choix des Socialistes et appelle à l'Union : « Soit on a envie que le NFP meurt, et on répète que c'est la fin toute la journée, soit on décrète que c'est surmontable, et on le surmonte ». Pour l'ancien ministre (Droite), Jean-François Copé, le Président Macron « a joué avec le feu » déclare -t-il sur une chaîne à forte audience. Et de poursuivre : « On ne peut pas tenir comme ça jusqu'à 2027. On est tous victimes de cette dissolution dont on paye le prix aujourd'hui. Il faut organiser la présidentielle, au plus tôt ! ».

Résolue à faire tomber le gouvernement Bayrou, Mathilde Panot a mobilisé la Gauche pour voter 2 motions de censure !

Séquence émotions !

O.H

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