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Des groupes de la société civile canadienne lancent « Paix pour la justice climatique », une déclaration pour la COP 28

(Montréal) – Le Réseau pancanadien pour la paix et la justice (CWPJN), une coalition de 45 groupes pacifistes et anti-guerre à travers le pays, lance leur déclaration « Paix pour la justice climatique » en avance sur la journée thématique consacrée à la paix au sommet sur le climat à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Pour la première fois depuis 2015, la paix figure au programme thématique de la Conférence des Parties (COP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le dimanche 3 décembre verra la paix inscrite comme thème aux côtés de la santé, des secours et de la relance d'une action climatique. Ce jour-là, le président Dr Sultan al-Jaber tiendra un événement pour publier la Déclaration de la COP28 sur le climat, les secours, le redressement et la paix. On s'attend à une faible déclaration peu efficace à contrer les impacts climatiques sévères infligés par les conflits armés et le militarisme.
La déclaration du Réseau pan-canadien pour la justice climatique et la paix (CWPJN) appelle résolument à la fin des guerres et des combustibles fossiles. Elle identifie 15 mesures qu'elle incite le gouvernement fédéral à prendre pour une action climatique favorable à la paix. Elle réclame des cessez-le-feu à Gaza, en Ukraine et en d'autres pays déchirés par la guerre, ainsi que des négociations avec des plans de paix permanents. Elle recommande, en faveur du fonds onusien pour dédommager les pays gravement touchés par les effets climatiques, une réduction draconienne des dépenses militaires, entre autres l'annulation d'achats de systèmes d'armes alimentés par des combustibles fossiles. Elle prône un engagement ferme du Canada dans la consolidation de la paix environnementale pour la prévention des conflits.
Tamara Lorincz, membre fondatrice du RCPJ, a expliqué : « Notre déclaration représente le changement transformateur dont nous avons besoin en ces temps où les guerres font rage et où le réchauffement climatique s'emballe. Nous avons besoin d'une transition juste d'une économie de guerre à une économie verte, pour éviter un changement climatique catastrophique. »
« Avec la paix, nous pouvons garantir la coopération mondiale nécessaire à une action climatique ambitieuse », a affirmé Bianca Mugyenyi, directrice de l'Institut Canadien de Politique Étrangère.
La déclaration rejette également l'énergie nucléaire, comme pseudo-solution aux dommages climatiques. Pierre Jasmin, secrétaire général des Artistes pour la Paix, explique que « l'énergie nucléaire et les réacteurs modulaires nucléaires comportent des risques de prolifération au profit des armes nucléaires, loin de constituer des solutions garantissant la paix et la justice climatique ». Il invite le gouvernement fédéral à adhérer au Traité sur l'interdiction des armes nucléaires.
La déclaration de paix est accompagnée d'une pétition en ligne adressée au premier ministre Trudeau et à la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.
Le Réseau pancanadien pour la paix et la justice climatique (CWPJN) a été fondé en 2020. Il rassemble des groupes, des organisations et des individus de partout au pays qui s'engagent et font campagne pour un monde en paix, pour une solidarité internationale basée sur le désarmement, la décolonisation et la démilitarisation. Pour plus d'informations, visitez : www.peaceandjusticenetwork.ca
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À l’énoncé économique fédéral, le conseil national des chômeurs et chômeuses répond par une journée d’action

Le CNC a tenu aujourd'hui (29 novembre) une journée d'action, avec des rassemblements et marches dans les villes et régions suivantes : Capitale-Nationale,Abitibi Témiscamingue, Charlevoix, Montréal ...
Dans le cadre de sa campagne « La vie coûte cher : Il faut une réforme de l'assurance-emploi », le CNC dénonce l'abandon de la réforme de l'assurance-emploi par le gouvernement Trudeau, alors qu'il s'y était engagé à de nombreuses reprises. De plus, il cible l'acharnement de Service Canada auprès des citoyens et citoyennes et la désorganisation chronique de cette institution fédérale.
Citations :
« _Parmi les gens qui contactent nos groupes, plusieurs doivent composer avec des délais d'attente exorbitants, alors qu'ils dépendent du chômage pour les aider dans une période sans revenu. Même si leur dossier est simple, certains attendent 6, 8, voir 10 mois avant que leur dossier ne soit réglé. Sans l'aide de nos groupes, ces travailleurs et travailleuses doivent se tourner vers des informations souvent contradictoires, et des dates butoirs sans cesse reportées. Ces personnes s'endettent, se précarisent et vont parfois jusqu'à perdre leur
logement. C'est tout simplement inacceptable !_ »
– Gabriel Pelletier, avocat au Comité Chômage de Montréal, membre du CNC
« _Le processus actuel chez Service Canada soulève plusieurs préoccupations au sein du Syndicat. Nos membres font face à des défis significatifs lorsqu'ils sollicitent de l'aide. Au bout du compte, un dossier peut rester en attente pendant 4 mois avant d'être pris en charge, sans garantie de résolution. Les conséquences peuvent être désastreuses, nos membres peuvent se retrouver sans revenu stable._ »
– Maxime Gendron Chevrier, Secrétaire Trésorier du Syndicat des
Débardeurs (SCFP, section locale 375)
« _Les chômeurs et chômeuses doivent évoquer des difficultés financières pour espérer voir leur dossier être traité, c'est méprisant. La plupart d'entre eux ont assez d'heures assurables pour se qualifier, mais pas de pain à mettre sur la table pour manger !_ »
– France Robert, du Comité Chômage du Haut-Richelieu et du Suroît,
membre du CNC
« _Les travailleuses et les travailleurs de la construction ont besoin d'un véritable filet social pour assurer une stabilité de revenu entre leurs périodes de travail. C'est une nécessité ! Le gouvernement fédéral se doit de remplir son engagement de réforme pour que l'assurance-emploi puisse enfin mieux répondre aux réalités économiques des salariés de l'industrie de la construction._ »
– Julie Brissette, du Syndicat québécois de la construction (SQC)
« _Nos membres dans l'industrie du transport scolaire ont eu un été difficile, mais ils ne sont pas les seuls. Chaque année, des travailleurs et travailleuses de notre section doivent composer avec un système d'assurance-emploi dépassé, qui n'offre qu'une couverture imparfaite. Il est temps que ça change._ »
– Éric Buisson, Président, Unifor Section Locale 510
« _Chrystia Freeland a déposé la semaine dernière son Énoncé économique de l'automne. Aucune véritable avancée. L'assurance-emploi actuelle, c'est le toit d'une maison qui coule. Et au lieu de réparer ou de le remplacer, les Libéraux n'ont pour solution que quelques centimètres de gaffer tape. C'est honteux ! C'est à se demander si le gouvernement Trudeau craint à ce point Pierre Poilievre, et choisit de s'aligner sur les Conservateurs en matière de politiques néfastes !_ »
– Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et
chômeuses (CNC)
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Ukraine : « Les coopératives sont une façon de propager les principes de l’auto-organisation dans la société »

Dès les premiers jours de la guerre à grande échelle, la capacité d'auto-organisation de la société ukrainienne a été cruciale. Là où l'Etat ne pouvait pas assumer ses tâches, la société s'est organisée pour y répondre. Un gigantesque travail social, humanitaire et de solidarité, s'est développé. Même dans le domaine miliaire avec la Défense territoriale qui est devenue d'une certaine façon l'organisation du peuple en armes. Cette tradition d'auto-organisation ne vient pas de nulle part. La Commune de Maïdan (novembre 2013 – février 2014) avait déjà montré au monde entier la disposition profonde du peuple ukrainien de prendre ses affaires en mains.
Tiré de Entre les lignes et les mots
Plus avant, le puissant mouvement des coopératives ukrainiennes au début du 20e siècle a certainement nourri cette aptitude. Il a été un chemin et un instrument autant d'émancipation nationale (anticoloniale) que d'émancipation sociale et économique. L'un des programmes du festival du film féministe de 2023 sera consacré aux droits du travail. Selon les organisatrices « Bien qu'on nous vende activement l'idée de la réussite professionnelle et que le bureau soit comme une deuxième maison, le travail n'est souvent pas une question de plaisir mais une question de survie. Pour nous, les droits du travail sont avant tout une question de solidarité et d'empathie. C'est pourquoi nous avons invité à co-organiser ce programme une coopérative de couture ReSew – Швейний Кооператив (Chveïniï kooperativ), qui existe politiquement et écologiquement sans patrons ni subordonnées et est unie par l'amour de leur travail – la couture ». Nous poursuivons notre exploration du monde des coopératives et des formes inédites d'auto-organisation de la société ukrainienne avec un échange avec les animatrices de cette coopérative.
Patrick Le Tréhondat
Racontez-nous l'histoire de votre coopérative et de ses activités, avant et après le 24 février. Comment travaillez-vous ou décidez-vous ? Quelles sont les perspectives d'avenir ?
Nous nous sommes organisés en coopérative en août 2016. Nous avons considéré ce projet comme économique, environnemental et féministe et qui prévoyait de travailler dans les domaines suivants :
1) populariser la réparation et du recyclage des vêtements et textiles et d'un mode de vie respectueux de l'environnement.
2) publier des informations sur la discrimination dans la production de vêtements et de textiles (économique, environnementale, de genre), la reconnaissance d'une valeur juste du travail dans l'industrie de l'habillement, la critique de la fast fashion et la surproduction de vêtements et de textiles.
3) responsabilité conjointe des participants au projet pour le fonctionnement de la coopérative : réunions collectives, prise de décision par consensus, gestion conjointe des réseaux sociaux utilisant un marketing alternatif (non agressif), communication avec les clients, approvisionnement/recherche de matériaux, constitution d'un un système financier transparent contrôlé par tous les membres de la coopérative et d'autres fonctions.
Plus tard, nous avons commencé à organiser des ateliers où nous enseignions, conseillions et aidions à réparer les vêtements, à les modifier pour les adapter aux besoins de celui-celle qui les portait. Rénovez des poches et des sacs en toile pour remplacer ceux en plastique, ainsi que des serviettes menstruelles réutilisables. Nous avons commencé à travailler beaucoup avec les communautés queer et trans*, créant des vêtements confortables et abordables pour les membres de ces communautés. Tout cela était important et intéressant pour nous. Nous avions des clients réguliers et des participants aux ateliers, qui soutenaient nos principes.
Petit à petit, nous avons gagné suffisamment d'argent pour acheter des machines à coudre et un générateur de vapeur, et nous avons créé des conditions confortables dans l'atelier. Selon les années, il y avait 5, 3, 2, 4, 3 participants. En 2018, en collaboration avec l'initiative artistique Zboku, nous avons loué un espace commun et avons commencé à fonctionner comme un centre communautaire pour les personnes queer, trans* et non binaires à Kyiv.
Nous voulions inciter des couturières à travailler avec nous ou à créer des coopératives similaires. En général, pour populariser la forme coopérative comme alternative à la forme hiérarchique, nous avons participé à des manifestations contre le nouveau Code du travail et à des événements artistiques, culturels et éducatifs dédiés à la lutte pour les droits du travail et les conditions de travail en Ukraine. Bien sûr, nous avons été confrontés à de nombreux problèmes : le faible coût des produits sur le marché textile, la dévaluation et le manque de prestige du travail de couture, et même le harcèlement en ligne. Mais grâce à notre enthousiasme et au fait que nous étions entourés de personnes partageant nos principes, la coopérative a continué à innover.
À partir du 24 février 2022, nous sommes restés à Kyiv pendant environ un mois. Nous avons déménagé dans cet atelier car c'était un demi-sous-sol ; nous cousions bénévolement des chevrons et des sous-vêtements pour les militaires et les membres de la Défense territoriale. Nous avons aidé tout le monde que nous pouvions parmi nos proches, nos amis et dans le quartier où nous vivions.
Le 20 mars 2022, 2 membres de la coopérative partent en Finlande. À l'étranger, nous avons commencé à organiser des événements (dîners de solidarité, projections de films, présentations) pour collecter des fonds pour nos camarades et des initiatives qui, nous le savons, continuent de fonctionner en Ukraine, notamment en fournissant une aide humanitaire aux civil.es en première ligne et une aide militaire aux personnes issues des communautés anti-hiérarchiques, féministes et queer. Il est également important pour nous désormais d'entretenir des relations avec nos amis et camarades avec lesquels nous avons fait des activités au cours des dernières années et qui ont formé notre communauté, mais qui sont désormais dispersés dans le monde entier.
Le festival féministe de Kiev vous présente comme « politiquement et écologiquement sans patrons ni employés ». Quel sens donnez-vous à cette présentation ?
Une des idées et des principes de la coopérative était la structure horizontale de l'organisation. Tonya (Ton)Melnyk, une des fondatrices de la coopérative, nous a dit qu'elle avait l'expérience du fonctionnement del'industrie du vêtement en Ukraine et ce à divers postes, à la fois comme subordonnée et commegestionnaire de production. Sous tous ses aspects, c'était une expérience décevante, car soit on économise sur les salaires et les conditions de travail, soit on est contraint de le faire parce que les personnes les plus haut placées dans la hiérarchie imposent de telles exigences dans un souci de rentabilité. Tout cela conduit à l'exploitation de soi, des autres et des ressources naturelles, ce qui ne convenait pas à Ton, qui a un passé de militant. À l'époque, il y a 10 ans, est née l'idée d'une entreprise de couture horizontale, où il n'y aurait ni patron ni subordonnée, où toutes les décisions seraient prises selon le principe du consensus, c'est-à-dire en tenant compte des intérêts et de la voix de chaque membre de la coopérative, où les bénéfices seraient répartis de manière égale, ou selon des principes alternatifs, en fonction de l'accord des participantes. Au départ, les personnes intéressées par la création de ReSew étaient des personnes issues des milieux environnementaux, et c'est avec elles que ReSew a été conçu comme un projet d'upcycling1. Mais surtout, l'idée a trouvé un écho dans les milieux de gauche, anarchistes, féministes et queer. L'attitude critique de tous les membres de la coopérative à l'égard de la fast fashion, de la surproduction et de la pollution engendrées par l'industrie mondiale de l'habillement, ainsi que de l'exploitation de personnes principalement féminines et socialisées, a donné naissance à l'idée fondamentale de s'opposer politiquement et écologiquement à toute forme d'exploitation.
Connaissez-vous d'autres coopératives comme la vôtre à Kiev ou en Ukraine et, si oui, entretenez des relations avec elles ?
Lorsque nous travaillions à Kyiv, nous avons coopéré avec de nombreuses initiatives et organisations horizontales de base, telles que ZBOKU, Salt, Femsolutions, FreeFilmers et d'autres. Mais si nous parlons de coopératives de production, il y avait Bar Koshchei et la coopérative Hleb Nasushchnyi (Le pain quotidien). Cette dernière prépare des plats végétaliens à partir de produits lyophilisés et les propose à la communauté à des prix très abordables ou gratuitement. Nous les avons invités à plusieurs de nos événements, dont le Freemarket 2018. C'était une coopération intéressante et positive. Nous connaissons également plusieurs coopératives qui existaient et dont certaines existent encore en Ukraine, bien qu'il n'y ait pas eu de coopération spécifique entre nous. Par exemple, à Nyzhnye Selyshche en Zakarpattia, il y a la coopérative Longo Mai, qui produit des jus directement pressés ; à Lviv, il y a une coopérative qui vend des vêtements et des chaussures de sport ; à Kharkiv, il y a une coopérative alimentaire basée sur le squat anarchiste depuis un certain temps. Nous connaissons également plusieurs coopératives de Biélorussie et de Russie qui partagent des principes similaires aux nôtres, et nous avons coopéré à plusieurs reprises dans le cadre d'événements anarchistes communs. Par exemple, la coopérative d'impression Listovka et le magasin de falafels Horizontal.
Au début du 20e siècle, l'Ukraine a connu un important mouvement coopératif qui a été un levier pour la libération nationale et sociale de l'Ukraine. Quel rôle donnez-vous aux coopératives comme la vôtre dans une transformation sociale de l'Ukraine en vue d'une émancipation sociale ?
Les coopératives sont, à notre avis, l'un des moyens de diffuser les principes et les idées d'auto-organisation dans la société. De nombreux mouvements populaires sont redevables de ces idées. Et les mouvements de base, à leur tour, conduisent à des changements et à des transformations sociales majeures. Notre coopérative est suffisamment jeune pour pouvoir mesurer l'impact des activités de Resew sur la société. Parallèlement, au fil des années d'activité de Resew, l'attitude à l'égard d'idées telles que le recyclage, l'upcycling et les comportements respectueux de l'environnement a considérablement évolué. Les serviettes hygiéniques réutilisables, les culottes menstruelles, les pochettes et les sacs sont déjà à la mode et ne sont pas associés au passé soviétique. Mais si nous parlons du mouvement coopératif en général, c'est une école pour les gens qui peuvent s'organiser et agir dans différentes situations sans leadership, ce qui s'est reflété à maintes reprises dans la société ukrainienne au début des manifestations du Maïdan, ainsi qu'au début et pendant l'invasion à grande échelle. La capacité d'auto-organisation est un outil qui permet à la société de se montrer comme un acteur politique que le soi-disant gouvernement actuel doit écouter. Et la direction que prendra la société dépendra de la façon dont cet outil sera utilisé. C'est pourquoi il est très important de renforcer la voix des communautés de base, féministes et anti-hiérarchiques en Ukraine pour empêcher la domination du discours de droite, qui s'empare facilement de tous les meilleurs outils d'organisation sociale dans un contexte de guerre.
Nous associons souvent les coopératives comme la vôtre au terme d'autogestion [самокерованість]. Ce terme d'autogestion vous semble-t-il refléter ce qu'est votre coopérative ? Est-ce une idée familière au sein de la gauche ukrainienne ou plus généralement dans les activités sociales ?
Nous distinguons les termes « autogestion » et « auto-organisation ». Pour nous, c'est l'auto-organisation des personnes, des individus qui investissent beaucoup de ressources dans les activités d'une organisation horizontale de base, qui est la plus applicable. Après tout, tous les membres de la coopérative ne sont pas seulement des couturières, elles communiquent également avec les clients, achètent du matériel, font de la publicité sur activités de l'organisation, rédigent des articles éducatifs et militants, elles sont comptables, chargées des relations publiques, s'occupent de nettoyer, elles sont community managers et militantes. Toutes les actrices impliquées dans le fonctionnement de la coopérative sont également responsables de son fonctionnement. Le terme autogestion, à notre avis, efface quelque peu la contribution de chacun œuvrant dans la coopérative. Nous ne pensons pas non plus que quiconque puisse adhérer à notre coopérative à tout moment. Cette personne doit partager les principes du féminisme intersectionnelle, les idées écologiques de production et être prête à travailler de manière responsable dans une structure non hiérarchique. D'après nos observations, des principes similaires guident la plupart des organisations de gauche en Ukraine et à l'étranger, qui se positionnent comme horizontales ou non hiérarchiques (ou faiblement hiérarchiques) et pratiquent des outils de démocratie directe.
9 novembre 2023
Page Facebook de la coopérative ReSew
https://www.facebook.com/ReSewKyiv
Instagram de la coopérative ReSew : @resew_cooperative
Soutenir Patreon : Choisissez un abonnement 2, 4, 6… euros par mois
https: //www.patreo n.com/ReSew _
Note
1 Récupérer des matériaux ou des produits dont on n'a plus l'usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d'utilité supérieure. Il s'agit donc d'un recyclage « par le haut ».
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Revenir à l’essentiel

Ça y est, nous avons atteint le point culminant de la négociation. Notre mobilisation est à son comble : quatre journées de grève réalisées et quatre autres annoncées les 11, 12, 13 et 14 décembre prochains.
Ça brasse aussi dans les médias, alors que les déclarations du gouvernement se succèdent à un rythme effréné et que les messages prennent parfois de drôles de raccourcis. Dans ces moments, le doute devient une arme redoutable qui peut rapidement nous faire perdre pied.
Cette semaine, pendant que le Comité de négociation se trouvait littéralement à la table et que les travaux allaient bon train, monsieur Legault y est allé sur la place publique de cette déclaration à l'effet que les discussions avec la FIQ seraient supposément « difficiles », et que nous refusions les primes pour les quarts de travail « défavorables ». Je n'ai qu'une chose à dire à ce sujet : c'est TOTALEMENT FAUX. Toute personne travaillant dans le réseau de la santé sait que des primes selon les quarts et les départements, il y en a déjà. C'est même dans nos demandes de négociation de bonifier la prime de nuit et de transformer la prime de fin de semaine en salaire majoré de 50 %.
Il est par ailleurs INSULTANT de se faire dire que nous sommes « difficiles » à la table. S'il est vrai que nous sommes fermes, et que nous avons un bon rapport de force, depuis quand cela constitue-t-il un problème dans une négociation ? Le premier ministre dirait-il la même chose s'il négociait avec une profession majoritairement masculine ? Je vais vous le dire, la seule chose difficile dans cette négociation, ce fût d'obtenir de la partie patronale qu'elle accepte enfin de discuter de nos propositions.
Depuis le début de cette négociation, et même avant, le paternalisme et l'arrogance avec lequel ce gouvernement traite les professionnelles en soins, mais aussi les enseignantes, est exaspérant. Vous avez le droit d'être en colères. Et vous savez quoi ? Vous avez bien raison, parce que cette façon de traiter les professions majoritairement féminines est non seulement insultante et dépassée, mais elle est aussi en grande partie responsable des problèmes que nous voulons justement régler dans le réseau de la santé.
Si monsieur Legault souhaitait faire dérailler cette négociation, il n'aurait pu s'y prendre autrement. Avec cette sortie, il avait clairement l'intention de retourner l'opinion publique contre nous. Mais les Québécois-e-s ne sont pas dupes ! Ils-elles ont très bien compris que des soins de qualité passent nécessairement par de meilleurs salaires, une diminution de la charge de travail et une meilleure conciliation travail-vie personnelle. C'est pour cette raison que présentement, près de 7 citoyen-e-s sur 10 appuient nos revendications.
Revenons donc à l'essentiel. C'est à la table de négociation que se feront les gains, et toute notre mobilisation, notre colère et notre indignation doivent être canalisées de façon à maintenir cet appui dans la population, ainsi que le rapport de force dont le Comité de négociation bénéficie à l'heure actuelle.
Ne vous laissez pas berner par ce spectacle auquel se livre présentement monsieur Legault et compagnie sur la place publique. La pression que nous exerçons, elle porte ses fruits à la table de négociation. Le ton a changé, le rythme s'est accéléré et l'employeur discute enfin de nos demandes.
Les 5 et 6 décembre prochains, vos représentantes réunies en Conseil fédéral prendront connaissance de l'état des avancées des travaux du Comité de négociation. À partir de là, nous pourrons en discuter plus ouvertement avec vous. Suivez-nous pour plus d'information.
D'ici là, restons unies, déterminées et mobilisées !
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FAE : Une contre-offre au gouvernement, la grève se poursuit

Mardi soir, le 28 novembre dernier, la FAE a reçu une nouvelle offre du gouvernement qu'elle a analysée rigoureusement. Lors d'un Conseil fédératif de négociation (CFN), qui s'est déroulé hier et aujourd'hui en mode virtuel, les personnes déléguées provenant des neuf syndicats affiliés à la FAE ont jugé que la proposition du gouvernement ne permet pas de suspendre la grève générale illimitée.
Bien que la FAE reconnaisse l'ouverture de la partie patronale, il ne s'agit que de la première avancée du gouvernement sur les demandes des enseignantes et enseignants après 11 mois de négociation, plus de 70 rencontres et 7 jours de grève générale illimitée. Néanmoins, la FAE est tout à fait consciente des effets de la grève générale illimitée et c'est pourquoi elle déposera une contre-offre à la présidente du Conseil du trésor afin d'en arriver le plus rapidement possible à une entente de principe à présenter à ses membres.
"Je n'ai jamais vu les enseignantes et le enseignants aussi mobilisés et déterminés à améliorer leur sort, celui de leurs élèves et de l'école publique québécoise"
« Leur présence massive sur les lignes de piquetage devant les établissements scolaires et dans nos manifestations témoigne de leur colère et de leur épuisement, mais aussi de leur volonté à trouver des solutions durables qui feront une réelle différence pour offrir une instruction de qualité, et ce, pour tous les élèves du Québec. Au cours des prochains jours, nos membres auront les yeux rivés sur Sonia LeBel qui a une occasion unique dans l'histoire de valoriser leur profession, d'alléger leur tâche et de reconnaître leur autonomie professionnelle », a déclaré Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
La priorité de la FAE demeure d'améliorer la composition de la classe, puisque la classe ordinaire a franchi un seuil de difficulté tel qu'elle constitue une contrainte à l'enseignement et aux apprentissage.
« Leur présence massive sur les lignes de piquetage devant les établissements scolaires et dans nos manifestations témoigne de leur colère et de leur épuisement, mais aussi de leur volonté à trouver des solutions durables qui feront une réelle différence pour offrir une instruction de qualité, et ce, pour tous les élèves du Québec. Au cours des prochains jours, nos membres auront les yeux rivés sur Sonia LeBel qui a une occasion unique dans l'histoire de valoriser leur profession, d'alléger leur tâche et de reconnaître leur autonomie professionnelle », a déclaré Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
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La réforme Dubé est « tout sauf santé »

Des centaines d'organisations s'unissent pour mettre en lumière les dangers du projet de loi no 15 en santé et services sociaux. Composée de syndicats, de groupes communautaires et de diverses organisations de la société civile, cette vaste coalition se mobilise sous le slogan « Tout sauf santé ».
Tiré de Ma CSQ cette semaine.
Réitérant leur appel au dialogue, ces organisations demandent au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, de prendre un pas de recul et de ne pas imposer aux Québécoises et Québécois une nouvelle réforme centralisatrice qui soulève bien plus de questions qu'elle n'apporte de réponses.
« Ça fait des mois que des groupes, associations et experts de tous les horizons mettent en garde le ministre de la Santé et des Services sociaux contre les conséquences dévastatrices que risque d'engendrer sa réforme si elle est adoptée dans sa mouture actuelle. À quelques jours de la fin des travaux parlementaires, l'heure est à l'unité. C'est pourquoi nous lançons tous ensemble cette campagne qui a été conçue pour que tout le monde puisse se l'approprier afin d'exiger du ministre qu'il revoie impérativement son projet de loi et, par conséquent, son calendrier d'adoption », ont déclaré la présidente et la trésorière de la Coalition Solidarité Santé, Lise Goulet et Nathalie Déziel, dans le cadre d'une conférence de presse organisée le 30 novembre, à l'Assemblée nationale.
« Même si beaucoup de groupes se sont exprimés [lors des consultations parlementaires], beaucoup d'autres n'ont pas encore eu la chance de le faire », a rappelé le porte-parole du troisième groupe d'opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, Joël Arseneau, lors du point de presse.
« De plus en plus d'organisations et d'individus saisissent les enjeux [du projet de loi no 15] en cause et veulent se faire entendre. On croit aux approches démocratiques et on invite nos élus à respecter les principes démocratiques et à prendre les moyens d'entendre ce que les gens ont à dire. On n'est pas à deux ou trois semaines d'une réforme. C'est l'avenir de nos services publics qui est en jeu », a mentionné Lise Goulet.
Vers un bâillon ?
Les porte-paroles de l'opposition en matière de santé et services sociaux présents à la conférence de presse ont été questionnés à savoir si des indications de la part de Christian Dubé laissent présager une adoption sous bâillon du projet de loi.
« Le ministre a refusé de dire qu'il ne le ferait pas, alors cela me dit que c'est son intention. Il nous rappelle régulièrement qu'il a besoin des prochains mois pour mettre en place [l'agence] Santé Québec. Nous, ce qu'on lui dit, c'est qu'il faut faire l'étude du projet de loi correctement, prendre le temps d'entendre tous les groupes et bien comprendre l'impact que le projet de loi et ses amendements vont avoir sur le réseau », a dit, quant à lui, le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, André Fortin.
Campagne citoyenne de lettres aux députées et députés
Outre cet appel à la mobilisation, une campagne citoyenne de lettres adressées à l'ensemble des députées et députés de l'Assemblée nationale est également en cours afin de demander aux élues et élus de faire tout en leur pouvoir pour freiner le projet de loi no 15.
Rappelons également qu'en octobre dernier, plus de 250 groupes, associations et organisations issus de différents milieux ont signé une lettre ouverte pour dénoncer l'absence évidente de consensus autour de la réforme du ministre Dubé.
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Construire la souveraineté alimentaire avec le féminisme paysan et populaire

Les femmes de la CLOC-Via Campesina soulignent l'importance politique des espaces internationaux auto-organisés
Tiré de Entre les lignes et les mots
« Avec conviction, nous ouvrons la voie au féminisme paysan et populaire, nous construisons la souveraineté alimentaire et nous luttons contre les crises et les violences ». Nous nous unissons à cette devise forte et puissante, qui nous représente en tant que femmes de la Via Campesina. Avec elle, nous soulignons un engagement pour les années à venir.
De nos territoires, nous avons fait une histoire de lutte contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme et l'avancée du fascisme. Dans notre articulation des femmes, nous avons vécu un processus d'années de coordination de nos revendications, de nos actions et de notre organisation. Nos compagnes sont des femmes qui ont un processus non seulement de théorie, mais de pratique.
Pour parvenir à la souveraineté alimentaire, nous devons parler du rôle et de l'impact des femmes. La préparation de notre 6ème Assemblée des femmes de la Via Campesina est l'occasion de renforcer notre vision commune. En cours de route, nous recherchons de nouvelles solutions aux concepts que nous connaissons, ainsi qu'aux propositions et aux demandes qui surgissent sur les territoires.
L'Assemblée des femmes, un espace d'avancement organisationnel
Lors de l'Assemblée, nous, femmes du monde entier, nous sommes réunies dans la diversité et l'unité. Des compagnes d'autres continents semblent plus proches lorsque nous abordons tous nos problèmes et notre expérience de lutte. Nous faisons l'histoire. Et l'histoire nous amène toujours au présent, afin que nous puissions prédire la prochaine étape que nous franchirons.
Nous avons créé une mystique du travail des femmes et de la vie paysanne qui transcende les barrières et qui pourra être vue dans l'Assemblée. Nous y parlerons de la trajectoire de la Via Campesina, de la relation avec les organisations alliées, de la présence et de la lutte des paysannes dans le contexte international et dans chaque région.
Comment allons-nous promouvoir notre travail à l'Assemblée ? Quelles seront nos contributions et initiatives ? À cet égard, il est important de travailler sur la mémoire. Nous avons accumulé une expérience de plus de 30 ans. Nous étions, par exemple, en 1989, à l'Assemblée pour organiser la réunion sur le 500e anniversaire de l'invasion de l'Amérique. Dans ce document, une voix forte d'Amérique latine s'est élevée pour dire qu'à partir de nos racines, nous devons nous découvrir, non pas pour pouvoir regarder le présent avec optimisme, mais pour y faire face avec une grande détermination.
De nos propositions sont nées d'importantes campagnes dans la Via Campesina : pour les semences, contre la violence envers les femmes, contre les pesticides. Maintenant, cette Conférence et Assemblée à venir doivent être un élan pour nos actions futures, en approfondissant la construction du féminisme paysan et populaire et en stimulant la mobilisation et la solidarité dans le monde entier.
Situation actuelle des femmes
L'une des grandes difficultés qui secoue notre continent et le monde aujourd'hui est la renaissance du fascisme. Nous devons rester vigilantes, poursuivre la lutte et continuer à développer des idées. Le fascisme inonde notre peuple de peur, mais nous continuons sans peur, avec beaucoup d'espoir. Nous devons continuer à réaliser nos rêves.
La Covid-19 est le résultat des formes systémiques de production du capital et a révélé la gravité de la crise mondiale. Nous étions chez nous, mais pas en silence. Durant cette période, nous avons accumulé beaucoup d'expérience et rétabli des liens entre la campagne et la ville.
Nous luttons pour la souveraineté alimentaire non seulement pour que l'agriculture paysanne continue à produire de la nourriture – c'est notre responsabilité –, mais pour garantir un droit humain fondamental, qui est d'assurer la nourriture aux peuples du monde.
En tant que Coordination latino-américaine des organisations rurales (CLOC-Via Campesina), nous contribuons à renforcer la coordination internationale avec des processus régionaux articulés, ainsi qu'à renforcer les agendas féministes auxquels nous sommes appelées, tels que le 8 mars et le 25 novembre.
Nous voulons faire avancer les processus de formation à tous les niveaux de notre mouvement. La formation nous aide à comprendre les fondements de l'oppression et de la violence et à élaborer des stratégies pour les surmonter. Nous voulons former des formatrices, changer le mode de combat et l'organisation régionale, ainsi que renforcer nos outils de communication, indispensables pour diffuser nos processus et nos luttes, notamment avec la participation des jeunes femmes des régions.
Féminisme paysan et populaire
Actuellement, nous avons un nouveau scénario pour le développement du mouvement féministe, qui nous impose des questions. Le féminisme a émergé à cette époque d'une manière très forte et pleine d'espoir. En même temps, également selon une méthodologie décourageante dans certains domaines et secteurs. Notre féminisme, comme nous l'avons dit depuis le début, est un féminisme de classe, qui s'inscrit dans un cadre politique et cherche la construction du socialisme.
En Amérique latine, notre proposition est basée sur les principes de l'histoire de notre mouvement. Nous avions l'habitude de dire que « sans féminisme, il n'y a pas de socialisme ». Mais nous passons par un processus de maturation, pensant que nos défis à chaque instant doivent être constitués en actions positives. En avançant dans ce débat, nous continuons en disant qu' « avec le féminisme, nous construirons le socialisme ».
Cette avancée est l'autonomisation politique des femmes paysannes, autochtones et noires dans nos organisations membres. Nous sommes sûres que des changements ne seront possibles que lorsque nous élèverons le niveau d'organisation et de conscience collective. Nous avons pris des mesures importantes pour souligner que nous nous battons pour le pouvoir. Il est de la plus haute importance que les femmes participent à la prise de décision et à la mise en œuvre d'actions de politique publique plus décisives, transformant ainsi en réalité ce qui est inscrit dans la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans (UNDROP en anglais).
La Déclaration s'inscrit dans une perspective féministe selon laquelle il ne peut y avoir de progrès sans la pleine participation des femmes. Dans notre histoire, nous exigeons la parité des sexes, ce qui n'est pas « moitié-moitié », mais plutôt responsabilité, chemins partagés dans la lutte, construction politique en même temps. Et nous ne sommes pas, chacune de nous, « juste une autre » ; nous sommes la voix de toutes les autres femmes que nous représentons dans ces instances politiques.
Nous, les femmes, montrons notre force : oui, nous sommes une construction politique ; oui, nous sommes une percée dans la lutte paysanne et nous avons été des guides pour l'action de la Via Campesina.
Nous marquons le territoire sur des questions clés. Nous avons dit que la souveraineté alimentaire nous permettait de retrouver notre identité. Et nous avons lutté sans relâche pour la souveraineté alimentaire, en mettant au centre toutes les connaissances, l'expérience et la sagesse des femmes. Nous devons faire une forte offensive des femmes dans les espaces de pouvoir les plus pertinents, en cherchant à utiliser notre principal outil de bataille, qui est la Déclaration.
Nous avons déjà commencé à légitimer un féminisme basé sur notre lutte, notre identité, nos propositions et nos revendications. Ce féminisme doit être largement abordé avec nos semblables, dans chacun de nos territoires. Faisons de notre devise une réalité.
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Alicia Amarilla vit au Paraguay, Elsa Sánchez en République dominicaine, María Canil au Guatemala et Pancha Rodríguez au Chili. Elles font partie de l'articulation des femmes de la Coordination latino-américaine des organisations rurales (CLOC-Via Campesina). Ce texte est une édition de ses interventions lors de l'atelier virtuel « Construire la souveraineté alimentaire et le féminisme paysan et populaire », organisé en septembre 2023, en préparation de la 6e Assemblée des femmes de la Via Campesina, qui aura lieu le 2 décembre 2023, à Bogotá, en Colombie. La conférence aura ensuite lieu avant la 8e Conférence internationale de LVC, qui se tiendra du 1er au 8 décembre.
Édition par Helena Zelic
Traduit du portugais par Andréia Manfrin Alves
Langue originale : espagnol
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Syndicats du Canada à la COP28 : façonner un avenir durable pour les travailleurs et travailleuses

Bruske : Les dirigeants canadiens et mondiaux doivent s'assurer que les travailleurs et travailleuses soient appuyés dans le virage vers une économie carboneutre. Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada (CTC), a publié la déclaration suivante.
« Le CTC est fier de se joindre à une délégation syndicale de toutes les parties du Canada au sommet mondial sur le climat, soit la COP28. En ce moment charnière, les syndicats du Canada revendiquent que les décideurs répondent aux inquiétudes des travailleurs et travailleuses. Il est de la plus haute importance que les gouvernements du monde entier prennent rapidement des mesures décisives pour lutter contre les changements climatiques et bâtir une économie durable pour des générations à venir. Puisqu'ils sont le moteur de l'économie, les travailleurs et travailleuses doivent participer à la prise des décisions au sujet de notre avenir collectif.
Pendant tout le sommet, des personnes représentant les syndicats du Canada, y compris Larry Rousseau, vice-président exécutif du CTC, consulteront des collègues syndicaux du monde entier et des dirigeants politiques locaux et mondiaux. Nous lançons un appel à l'action clair : les gouvernements doivent donner la priorité aux bons emplois syndiqués qui assureront la prospérité de la population travailleuse et des collectivités au cours du virage vers la carboneutralité.
Les décisions prises pendant la COP28 influenceront l'avenir du travail ; nous sommes là pour nous assurer que les travailleurs et travailleuses soient au cœur de ces décisions. Une des principales priorités consiste à voir à ce que le programme de travail pour une transition juste qui est en voie de négociation donne la priorité aux travailleurs et travailleuses. Les gouvernements ont pour responsabilité de mettre les outils et le soutien nécessaires à la disposition des travailleurs et travailleuses pour qu'ils puissent nous mener à un avenir durable, et nous sommes prêts à voir à ce qu'ils l'assument.
Au cours de notre événement parallèle à la COP28, placé sous le thème « Les travailleurs et travailleuses et le travail dans le cadre des transitions justes canadienne et mondiale », nous avons présenté des politiques concrètes appuyant et habilitant les travailleurs et travailleuses à l'heure où les pays prennent des mesures pour décarboner leur économie. Nous publierons sous peu un rapport donnant des précisions sur les sujets traités pendant cet événement. Ce rapport exige des investissements appréciables dans les emplois durables et comprend de claires recommandations sur une politique industrielle carboneutre.
Les droits du travail sont des éléments fondamentaux de l'édification d'une économie durable. Cela exige de s'assurer que les travailleurs et travailleuses du Canada et du monde entier puissent avoir des discussions valables avec leurs employeurs et leurs gouvernements pour définir les paramètres d'un bon emploi.
Les travailleurs et travailleuses ont les outils et les solutions nécessaires pour créer une économie durable et un avenir favorable à tous. Que ce soit à la COP28 ou ici au Canada avec le projet de loi C-50, Loi sur les emplois durables, les syndicats du Canada seront une forte voix pour le travail et les travailleurs et travailleuses. »
Le CTC a lancé dernièrement Travailler pour l'avenir, une campagne rassemblant les travailleurs et travailleuses pour dresser un plan axé sur les travailleurs et travailleuses pour de bons emplois durables. Pour obtenir plus d'information, rendez-vous au site www.travaillerpourlavenir.ca/.
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La Cop à Magali

Tous les médias critiquent et chialent contre la COP28 à cause de « ce que ça coûte » ! On critique Magali Picard (« Aller là-bas pendant que ses membres sont en grève ici, quel manque de jugement !... »). On va même jusqu'à évoquer le fait qu'elle s'en va « se promener à la chaleur de Dubaï aux frais de ses membres qui, eux, se gèlent le cul à faire du piquetage, c'est ben effrayant ! »
Jacques Benoit,
Co-rédacteur du Plan de la DUC
Membre de Gmob
Pis on trouve qu'il y a « ben trop de monde qui va là, ça sert à rien qu'il y ait autant de monde, de toute façon, ça donne jamais rien, ces COP-là », pis gnangnangnan !...
Mais personne ne parle des véritables enjeux derrière cette COP28 : de la situation climatique mondiale, du danger qui nous pend au bout du nez, qu'on se rapproche à vitesse « grand V » de la COP de la fin du monde. (Admettons aussi que Magali a manqué une belle occasion de relever le débat sur ces véritables enjeux quand elle s'est expliquée sur les raisons qui l'avaient motivée à y aller !... Désolé, Magali, mais la « transition juste », ça fait pas très urgent quand, dans les faits, c'est la fin du monde est au bout du tunnel !)
On peut très bien être critique des COPi, on peut même être convaincu que les véritables solutions ne sortiront jamais de là ii, mais pourrait-on d'abord et avant tout parler « des solutions À QUOI » ?
On ne parle pas du problème, on ne parle que du bruit autour. On ne parle pas du cancer de stade 3 dont on est atteint, on cause du personnel, de leurs uniformes, de l'ambulance, de la couleur des murs, du climat de travail, des vacances qu'on a eues ou qu'on n'aura pas, du compte de dépenses, etc., mais du cancer qui va nous tuer ? Pas un mot ! De ce qu'il faudrait faire, rendu à ce stade de la maladie ? Nada ! De comment on se prépare pour y faire face ? Nope ! Du temps qu'il nous reste à vivre ? Hon-hon !...
Et si on inversait les choses ! Si on parlait du problème, de l'éléphant dans la pièce (la pièce étant la Terre parce qu'il n'y a pas d'autre pièce, il n'y a pas de planète B) : le réchauffement climatique qui progresse rapidement et qui est causé par notre utilisation d'énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), et par notre (sur)consommation en général et d'énergie en particulier !
Et si on en parlait à la hauteur de la gravité du problème sur lequel les scientifiques du monde entier tentent de nous alerter depuis si longtemps qu'ils ne savent plus comment s'y prendre pour qu'on s'arrête et qu'on les écoute…
Peut-être aussi que si les médias faisaient leur travail d'information et d'éducation sur les enjeux de survie qui sont déjà à nos portes au lieu de jouer aux perroquets avec nos dirigeant.e.s politiques et économiques, à l'allègement du message et du ton, à la peopolisation de l'information, à la priorisation des chatons et des chiens écrasés, au divertissement, aux cancans et aux rumeurs, peut-être que notre monde aurait une chance de ne pas se terminer comme dans le film « Don't look up ! »
Notes
1. « COP-out : pourquoi le festival de discussions sur le climat organisé par Petrostate échouera dans sa tâche clé de réduction des émissions » (en anglais) https://www.climatecodered.org/2023/11/cop-out-why-petrostate-hosted-climate.html
2.« Les COP sous la loupe : une révélation révoltante » https://www.groupmobilisation.com/_files/ugd/bf4f35_4ec657c79b9e460ba18533525af02ec1.pdf
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La vraie défaite d’Israël sera son dépeuplement.

Israël : Une caserne occidentale d'apartheid (bien cacher) est un état mafieux, raciste et envieux au paroxysme et avec pour sionisme l'unique l'idéologie d'État d'Israël
Au lieu de gober le baratin des soi-disant israéliens modérés à l'intention des naïfs, il faut tout simplement consulter un manuel scolaire édité par le sioniste pour ses écoliers en Palestine et regardez la carte de leur futur « Etat Juif » il s'étend du Jourdain à la Méditerranée. Il n'y a pas de Palestine Il n'y en a jamais eu. Alors Il ne faut jamais perdre de vue qu'il s'agit fondamentalement d'un conflit de décolonisation, de lutte de libération d'un Peuple subissant un colonialisme de peuplement depuis plus de 75 ans.
Une solution à deux états n'est qu'une illusion. Le long terme fera que, forcément, les moins nombreux seront absorbés, c'est inévitable. C'est une loi de la nature.
Cette entité sioniste s'est peu à peu transformé en méritocratie extrémiste et religieuse ce qu'elle est aujourd'hui, où il vaut mieux faire partie d'une communauté que d'être un individu atomisé et aliéné par le système religieux en faisant de la suprématie, de l'égoïsme, le raciste le moteur de toute action. On comprend que la plupart des Israéliens soient attachés à cette méritocratie religieuse qui leur a donné des droits d'être raciste.
L'art du contre-pied !
Ainsi les va-t'en guerre, outre qu'ils envoient les autres à la casse, n'ont pas toujours raison. Bien des compromis s'avèrent plus payants que les affrontements dans la Bande de Gaza, mais pour les politiques et les religieux extrémistes c'était le bal des faux-culs. Ces pleutres bien planqués qui font tuer des civils car ils ne savent pas faire la guerre. Tout en lançant à Israël l'ultime estocade qu'ils pensaient définitive : « Israël a le droit de se défendre et même d'appliquer la loi du talion. »
Vraiment ? Cela aurait été risible si cela n'avait été aussi cyniquement pervers. La guerre expliquée aux petits enfants et aux débiles sionistes qui applaudissent les bombardements de Tsahal sur Gaza et une probable purification ethnique comme celle pratiquée par les colons en Cisjordanie !
Y'a pas à dire, le sioniste est vraiment vicieux en humanité, soudain, sur le terrain, son armée découvre qu'elle fut bien nue dans sa peur mais plus signifiante et expressive dans l'image de jouissance du soldat israélien devant son travail de destruction de Gaza. Une nouvelle version plus Nazie-Tsahal conciliable remixée.
Bien sûr en Israël, il y a énormément de politiques médiocres et foireux qui ramènent leurs fraises sur Gaza ils sont même la majorité, cela ne trompe personne, c'est même un peu pathétique, une entité au nazisme que l'Occident intimidé par le passé à propos des pogroms, appelle démocratie et soutient aveuglement. L'Occidental dénonce le terrorisme du Hamas pourtant déclaré comme mouvement de résistance, ne dit mot concernant la colonisation israélienne en Palestine. Les Palestiniens ont accepté le principe de l'existence d'Israël mais avec l'existence à ses côtés d'un état palestinien, pourquoi Israël refuse-t-il ?
Gageons que le monde Occidental dénoncera avec force l'horrible colonisation et l'antisémitisme des affreux palestiniens. Tout le problème est là : le 2 poids 2 mesures. la réalité est bien plus simple : les gouvernants israéliens ne veulent pas d'état palestinien, ils jouent la carte du fait accompli et baladent les occidentaux et les Arabes. Mais les résistants ne lâcheront pas l'affaire et la lutte palestinienne se poursuivra.
Non, il faut le dire clairement et tout haut : Les Israéliens et maintenant leurs extrémistes ne veulent pas la paix. S'ils la voulaient, il y a belle lurette que cette région serait un havre de prospérité. Non, ils l'ont montré depuis 70 ans en prenant comme prétexte la sécurité d'Israël, ils le montrent tous les jours en agression contre les agressions le Palestinien pour provoquer un nouveau carnage. Ils le montrent en férocités contre les enfants palestiniens qui jettent des pierres, Ils le montrent en devenant hystériques dès que le moindre rabbin démagogue leur annonce la fin de l'Entité sioniste.
Non, ils n'ont jamais voulu la paix, ne serait-ce qu'une seule seconde. Par contre, dès qu'ils sentent que leurs « glorieuses » armées sont en train de se faire mettre en déroute, ils viennent jouer les pauvres victimes d'une « agression terroriste, barbare » qu'ils ont eux-mêmes déclenché et voulue, qu'ils puissent crier victoire contre la résistance sur le cadavre encore fumant de Gaza meurtrie, Faute de venir à bout des combattants du Hamas, Israël s'acharne sur les civils (enfants, femmes et également les journalistes.) !
Fouettage de gueule ! Il n'y a qu'avec Israël, avec les Palestiniens que l'on se permet une telle abjection dans les génocides, Les médias internationaux devraient dire au monde qu'ils n'ont pas hésité à massacrer des bébés, des enfants, et même leur propres enfants, Ils pourraient ajouter l'apartheid, l'humiliation, l'impérialisme racisme colonialisme nazisme sans oublier de noter le non-respect des décisions de l'ONU etc.
Ce qui se passe est terrible, mais il ne s'agit pas d'un combat, à moins de pervertir totalement le sens des mots. Il s'agit d'un génocide et crimes contre l'humanité qui vise à l'extermination des Palestiniens en attendant mieux, Ils ont tué des enfants parce qu'ils étaient Palestiniens. Ils sont même allés jusqu'à tuer leurs animaux de compagnie. Ces ordures ont tué femmes, enfants y compris des bébés parce qu'ils étaient Palestiniens, Israël assume commettre un génocide ciblé à Gaza., et qui vient d'assassiner dans des conditions effroyables plus 15 000 morts, dont une majorité de femmes et d'enfants, dont le plus jeune est âgé de neuf mois. Israël assume de mener une politique nazie et d'avoir commis les pires crimes contre les palestiniens, en taxant les Palestiniens "d'animaux" (ministre de la Défense etc.), en les déshumanisant et en les bombardant. La réalité d'une escalade génocidaire
Il y a des évidences qui altèrent les versions arrangées que la presse occidentale sert quotidiennement sans même prendre la précaution de rendre vraisemblable l'histoire ordonnée. Si le journalisme devrait être résumé à cela, point besoin de faire de longues études pour arriver à si vil résultat de mensonges. Israël est forte de ses soutiens médiatiques et plus facile d'avoir une grande gueule avec dans les mains une épée en acier surtout que l'adversaire reste des enfants, des femmes et des personnes âgées, mais nous avons vu que face aux combattants Palestiniens, son armée sioniste n'avait pas tellement de bravoure.
En occidental la simple évocation de cette évidence reste punit médiatiquement par le vocable conspirationniste en vous plaçant au banc de la société. Mais lorsque l'on a compris que le monde de l'occidental reste une société qui vénère le mensonge, conspirationniste, en effet ceci n'est pas une insulte mais la reconnaissance à l'insu de sionistes d'une intelligence qui ne se soumet pas aux mensonges.
Parcourir les partis politiques, on y trouvera de meilleurs spécialistes autant qu'on pourrait en trouver aux seins des bazars politiques.
Les résistants du Hamas ont foi en la victoire et sont conscient des enjeux notamment que la guerre sera terrible pour le peuple Palestinien mais qu'elle le sera également pour les familles des soldats. Aujourd'hui c'est différent le peuple de la Palestine s'est normalisé en terme sociétal et cela faisait partie également de sa politique .Ils fallait faire des jeunes Palestiniens aptes pour que la simulation des valeurs et pour que la solidarité joue à plein Aujourd'hui la jeunesse Palestinienne ne veut plus porter aucun fardeau de la colonisation.
Tout cela n'est pas nouveau, c'est vrai, mais la légalisation de certaines pratiques de génocides du peuple Palestinien ne peut qu'encourager Israël à devenir encore plus performante, en temps de l'Occupation, lorsque les sionistes amélioraient les ordonnances nazies. Des mineurs, dont certains âgés de moins de 12 ans sont embastillés par Israël, certains depuis 2021 pour jets de pierres. Les Palestiniens tués chaque jour par l'armée sioniste Tsahal sont un bonus, parce que c'est creuser plus profondément le fossé entre Israël et Arabes, aujourd'hui les "bouchers de Gaza", font désormais partie de ceux dont on peut dire "J'irai cracher sur vos tombes", et j'espère bien qu'ils brûleront dans les flammes de l'Enfer ad vitam æternam.
Je pense que les résistants Palestiniens doivent créer un service de renseignements secret pour traquer, pourchasser et juger tous les criminels de ce génocide à tous les niveau et appliquer une jugement adéquat vis-à-vis de ses assassins.
Chasser les palestiniens de Gaza et de Palestine comme en 1948, en assassinant des milliers de civils, sans autres considérations, afin de les terroriser, ne signe pas la fin de la lutte palestinienne, mais celle d'un colonialisme nommé Israël, ayant perdu ce qu'il a cru posséder, à savoir une quelconque légitimité à l'exemple de la reconnaissance internationale de l'apartheid sud-africain, ne l'a pas empêché de disparaitre et il en sera de même pour le l'entité sioniste d'Israël.
Comme en Algérie en 1962, l'état unique à terme où les palestiniens pourront jouir de la totalité d'une terre ancestrale totalement décolonisée reste une certitude, car la vraie défaite d'Israël sera le dépeuplement, il y aura encore plus de sionistes en Europe en faillite qui doit néanmoins se préparer à accueillir des millions d'individus, refusant de vivre à égalité de droits avec un Palestinien voisin de palier.
La Palestine est victime, avec la complicité des médias, d'un négationnisme historique et territorial sans précédent. Ce déni de justice au long cours ne se résoudra que par la restitution des terres volées ce qui permettra à la Palestine d'être judenreïn.
Kader Tahri
www.kader.tahri.com
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