Presse-toi à gauche !
Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...

Nous voulons que le Québec se dote d’un système d’éducation équitable

Il est temps de mettre fin à la ségrégation scolaire causée par les réseaux privé subventionné et public sélectif. Retrouvez ici nos principaux constats sur le « modèle » québécois et ses conséquences, de même que les principes qui nous permettront collectivement de faire enfin école ensemble.
tiré du site L'école ensemble | https://www.ecoleensemble.com/notre_cause
L'école québécoise est injuste
Soumises à un marché scolaire, les écoles se battent entre elles pour obtenir les élèves les plus payants. Payants au sens où leurs parents doivent pouvoir payer des frais élevés. Mais payants aussi en ce qui concerne les résultats : trier ses élèves pour ne garder que les plus forts permet aux écoles de bien paraître dans les palmarès…
Il faut comprendre que ce sont les écoles sélectives qui choisissent leurs clients et non l'inverse !
Ces écoles sont toutes financées par les contribuables ! Les mettre en concurrence est absurde. L'intérêt des enfants et leur éducation sont secondaires dans le modèle québécois actuel.
La sélection est cruelle pour les élèves et stressante pour les parents.
Les conséquences de cette situation indigne d'une société démocratique devraient tous nous interpeller.
Un modèle ?
Il faut rappeler sans complaisance les principales caractéristiques du « modèle » québécois en éducation :
Les écoles « privées » sont subventionnées par l'État. Un élève du privé reçoit en fonds publics 75 % du montant que reçoit un élève équivalent du réseau public.
La part de marché du réseau privé subventionné augmente. De 5 % en 1970, elle est aujourd'hui de 21 % au secondaire. Elle atteint même 39 % à Montréal et 42 % à Québec.
Les autorités ont répondu à l'écrémage des écoles publiques par le privé en créant un réseau public sélectif doté lui aussi du droit de sélectionner sa clientèle : le nombre d'élèves admis au public sélectif est estimé au secondaire à au moins 20 %.
En parallèle, l'école publique ordinaire voit sa tâche alourdie : elle compose avec une surreprésentation d'élèves défavorisés et en difficulté.
Cette nouvelle composition de la classe ordinaire, de plus en plus écrémée, renforce l'attrait du privé subventionné et du public sélectif, et agit à la baisse sur les résultats scolaires, la persévérance scolaire et la cohésion sociale.
Des conséquences néfastes pour les élèves et la société
Il en résulte un système d'éducation inefficace et inéquitable, le plus inégalitaire au pays. Décrochage scolaire (plus haut taux au pays), décrochage enseignant (un quart des enseignants quittent la profession durant leurs cinq premières années sur le marché du travail), alphabétisation insuffisante (53 % des 16-65 ans ont des compétences faibles ou insuffisantes en littératie) et perpétuation des inégalités résultent du système d'éducation que les Québécois se sont donné.
Ce n'est pas pour rien que l'ONU a demandé formellement en 2020 au gouvernement du Québec de lui préciser quelles étaient « les mesures prises pour assurer l'égalité d'accès à l'éducation dans le cadre du système scolaire à trois niveaux au Québec, indépendamment de la situation économique des parents ». L'UNESCO a aussi pointé le Québec du doigt dans son rapport sur l'école privée de décembre 2021.
Depuis la publication en 2016 du rapport phare Remettre le cap sur l'équité du Conseil supérieur de l'éducation, il n'est plus possible d'ignorer que le système d'éducation du Québec foule aux pieds le principe d'égalité des chances.
Solutions
Rendre équitable un système déséquilibré par plus d'un demi-siècle de concurrence scolaire est un défi de taille.
À ce défi, nous répondons avec le Plan pour un réseau scolaire commun.
C'est un plan pragmatique, ambitieux et innovant. Prenez-en connaissance ici.
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Les étincelles de rébellion et d’espérance de Droit de Parole

Ce n'est pas rien... 50 ans de vie pour un journal qui se dédie aux luttes urbaines et populaires des quartiers centraux de la ville de Québec !
Avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Surtout si on relie ces 5 décennies passées au contexte social et politique d'aujourd'hui où la rumeur des grands médias officiels, alliée à celle bavarde et fragmentée des médias sociaux, ont peu ou prou transformé le traditionnel 4-ième pouvoir des médias1 en un pouvoir largement sous influence.
Comment dans ce contexte médiatiquement si asphyxiant, ne pas trouver quelque chose de prometteur et d'encourageant, à cette présence obstinée du journal Droit de parole sur la scène médiatique de la Capitale nationale ?
Après tout, il ne s'agit que d'un journal militant d'information locale tiré sur papier à quelque milliers d'exemplaires, rappelant avec le peu de moyens dont il dispose les préoccupations de « la société civile d'en bas » ainsi que ses aspirations à « un autre monde possible ». Car ce que Droit de parole a toujours cherché à faire, c'est de rendre compte des exaspérations et préoccupations de ceux et celles qu'on oublie trop souvent, tout comme des raisons de fond –économiques, environnementales et culturelles— qui les mobilisent et les font vouloir se faire entendre coûte que coûte.
C'est là une bataille toujours à recommencer entre le petit David armé de sa seule fronde de journaliste artisan, et le géant Goliath bombant le torse et paradant sous l'armure de ses algorithmes tout puissants ?
L'élan subversif des années 1970 ?
Il faut dire que Droit de parole est né dans une époque faste pour les luttes sociales et politiques, celle des années 1970, dont il a sans doute gardé une partie de l'élan subversif.
C'était une époque dont nous sommes loin aujourd'hui et qui emportait avec elle d'intenses volontés de changement collectives, elles-mêmes marquées par une audace et un optimisme tels que tout paraissait possible, jusqu'à l'idée de faire naître un pays, le pays du Québec.
C'était une époque où les groupes de citoyens étaient particulièrement actifs et entreprenants et où surtout il existait au Québec un projet collectif à travers lequel les luttes les plus locales prenaient un sens et pouvaient s'inscrire dans la durée.
Droit de parole était d'abord l'instrument médiatique, l'organe de presse des groupes communautaires ou comités de citoyens en lutte. Il était donc très directement leur porte-voix, l'expression même de leurs combats : une sorte de mini quatrième pouvoir plus militant, dénonciateur et critique que celui de ses porte-parole officiels ; susceptible donc de contrebalancer les énormes pressions qu'il subissait déjà.
C'est là que s'est forgé le projet de fond de Droit de parole : faire contrepoids au pouvoir des puissants ; faire entendre la voix des sans voix ; et surtout ne pas craindre de le faire, à l'encontre des diktats des différentes administrations municipales, si souvent soumises aux intérêts des grands lobbies économiques et financiers de la ville.
Droit de parole a donc développé un ton militant et souvent iconoclaste, une liberté éditoriale critique et alternative qu'il n'a jamais perdue et qui fait son originalité. Et cela, malgré toutes les obstacles qu'il a pu rencontrer en chemin : la peine récurrente à trouver et former une relève en termes de rédacteurs ou de journalistes, ou encore la difficulté à assurer des revenus financiers suffisants, à permettre des parutions régulières, à rester au coeur de l'actualité militante tout en faisant connaître plus largement son message.
Un authentique et puissant cinquième pouvoir ?
Contre vents et marées, Droit de parole a tenu le coup, ne cessant de raviver dans le ciel de Québec ses étincelles de rébellion et d'espérance. Voilà ce qui reste prometteur et nous pousse à imaginer quelques-uns des objectifs qu'il pourrait se donner pour les 50 prochaines années.
Car à l'heure des GAFAM, de la montée du populisme de droite et des périls écologiques, il n'est pas interdit de rêver à ce dont on aurait besoin aujourd'hui en termes d'information locale ou régionale à Québec ?
Oui, pourquoi ne pas imaginer –en cherchant à disposer de plus de moyens et à cibler mieux son message— que Droit de parole puisse élargir son bassin de lecteurs et de lectrices, bien au-delà du cercle d'initiés et de militants convaincus ? Et pourquoi ne pas rêver qu'il puisse devenir —dans le contexte de la ville de Québec— un authentique et puissant cinquième pouvoir médiatique critique et alternatif, capable de tenir tête au discours médiatique dominant devenu si dépendant des intérêts sonnant et trébuchant de grands groupes économiques et financiers de la région ?
Et au passage, en allant à rebrousse-poils de toutes les tendances à l'oeuvre, pourquoi ne pas s'acharner à préserver un journal qui paraisse aussi en format « papier », accessible donc à ceux et celles qui, si nombreux encore, ne peuvent faire usage du web et auraient pourtant droit à disposer de moyens adaptés pour rester informé de ce qui se passe dans leur ville ?
Il en va de cette convivialité culturelle, urbaine, communautaire et citoyenne à laquelle Droit de parole s'est toujours dédié. Une autre de ses originalités !
Donner vie et force à ces idées en germe, travailler pas à pas à mettre sur pied, avec tant d'autres, ce cinquième pouvoir critique et alternatif, n'est-ce pas ce à quoi les 50 ans d'étincelles de rébellion et d'espérance de Droit de Parole ne cessent de nous convier aujourd'hui ?
Pierre Mouterde
Sociologue et essayiste
Membre du comité de rédaction de Droit de parole (2012-2017)
Note
1.On comptait en général, dans les démocraties dites libérales, 3 pouvoirs formellement indépendants les uns des autres (le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire) auxquels on a rajouté par la suite le 4ième pouvoir de la presse ; un quatrième pouvoir devenu, notamment avec l'implantation du néolibéralisme, si inféodé aux 3 autres, qu'il faudrait imaginer aujourd'hui la constitution d'un cinquième pouvoir médiatique, susceptible d'être à la hauteur des défis contemporains et critique et alternatif en termes d'information démocratique et populaire.
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Le retour tout à fait inattendu du premier roman psychologique canadien-français

EN LIBRAIRIE LE 8 OCTOBRE 2024
Entourez la date sur votre calendrier du Cercle des fermières : le 8 octobre 1882 prochain paraîtra au Remue-ménage Angélique de Montbrun, une version tordue et corrompue du célèbre roman de Laure Conan par Félicité Angers. En plein dans le centième anniversaire de la mort de Conan qui, nous en sommes convaincues, aurait été enchantée d'un tel hommage.
Le récit d'Angélique de Montbrun reste fidèle au roman de Conan dans ses grandes lignes – si on plisse suffisamment les yeux.
Sur une ferme en Gaspésie, Angélique coule des jours heureux en compagnie de son père, de son fiancé Maurice et de son amante Mina. Hélas, ce bonheur champêtre ne peut durer. Après la mort tragique de son père, Angélique rompt ses fiançailles, brûle la bibliothèque paternelle et donne sa vie au Christ. Elle ne se mariera pas, n'aura pas d'enfants... mais n'aura pas perdu son temps.
La démarche d'Angers est celle du sabotage : le texte original disparaît au profit de passages érotiques – tout en respectant les non-dits et le sous-texte trouble de l'œuvre originale. À la fin, le roman de Conan cède la place à une aventure rocambolesque faite de délires mystiques, de consommation de champignons magiques, de séances de BDSM dans une commune anarcho-catholique-rurale autogérée. Le tout dans la joie, la bonne humeur et de multiples plagiats éhontés que les lecteurices s'amuseront à identifier.
Et comme si ça n'était pas assez, Angélique de Montbrun est illustré par Oras Sivie qui a produit d'impressionnantes illustrations érotico-surréalistes qui accompagnent délicieusement le texte de Félicité Angers.
Inutile de dire que nous espérons que les étudiant·es qui doivent lire le roman de Conan dans le cadre de leurs cours vont tomber dans le panneau ; ça fera de chouettes travaux de session, à n'en point douter.
Oh, et vendons la mèche : derrière Félicité Angers se cache Anne Archet. Et derrière Anne Archet se cache... quelqu'un – probablement un logiciel d'intelligence artificielle générative, ou alors une centaine de chimpanzés à qui on a donné des machines à écrire.
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Moyen-Orient : un dialogue public à Montréal pour mieux comprendre les tensions

Depuis un an, Montréal observe une hausse importante des tensions liées aux agressions israéliennes à Gaza et maintenant en Cisjordanie et au Liban. Pour tenter de prévenir la haine et d'ouvrir le dialogue au sein des communautés, le Réseau Outils de paix organise une série de rencontres ouvertes à toutes et tous pour échanger sur le sujet dans un lieu empathique et sécuritaire.
Tiré d'Alter Québec.
Il est 18 h lorsque la population et les panélistes se rassemblent dans une salle du Centre de loisirs de Villeray, où se tient une première « rencontre de dialogue » autour du contexte israélo-palestinien. Durant cette soirée, les participant-es pourront échanger sur leurs expertises et leurs vécus, sous la supervision d'une modératrice. Un moyen d'entamer un dialogue difficile entre les différentes personnes préoccupées par le conflit.
Ce projet novateur est à l'initiative du Réseau Outils de paix. Œuvrant pour la non-violence et l'harmonie sociale, l'organisme cherchait depuis plusieurs mois un moyen d'apaiser les tensions locales alimentées par la guerre à Gaza. La multiplication des incidents violents et la polarisation du débat depuis un an l'ont convaincu de la nécessité d'un dialogue à Montréal.
« On va s'asseoir, puis on va discuter », nous explique Élise Dagenais, coordonnatrice à Outils de paix. « L'idée c'est de créer un espace sécuritaire pour que tout le monde puisse s'exprimer ». Simple à dire, mais plus difficile à faire. Rassembler des personnes de tous horizons autour de la question israélo-palestinienne est un « terrain glissant », admet Mme Dagenais. Les invité-es et la programmation ont dû être pensés à plusieurs reprises pour éviter des débats trop tendus et pas assez constructifs.
Finalement, les trois rencontres s'articulent respectivement autour de l'antisémitisme, de l'islamophobie, et de l'engagement pour la paix. Parmi les panélistes, on retrouve des membres d'organismes communautaires, d'institutions ou de médias concernés par la question israélo-palestinienne. Une diversité qui s'exprime également dans les perspectives, les positions, et les confessions représentées, amenant inévitablement des points de discorde.
Néanmoins, ces rencontres ne sont pas destinées à être des débats géopolitiques, mais bien des discussions sur les conséquences locales de la guerre. Une dépolitisation volontaire, à la fois pour éviter les discussions enflammées et pour se concentrer sur Montréal. Par ce biais, Outils de paix souhaite « ramener un peu d'humanité » dans le débat et limiter les conséquences des différends politiques qui peuvent accroître les tensions, au lieu de favoriser les échanges.
« L'idée n'est pas non plus d'être d'accord », nuance Mme Dagenais. Le conflit et la colère font partie du dialogue, et peuvent être constructifs s'ils sont bien encadrés, selon la coordonnatrice. Durant la première rencontre, les panélistes ont régulièrement été en désaccord sur des points tels que la définition de l'antisémitisme ou les intentions des manifestations propalestiniens. Malgré tout, Mme Dagenais estime que les participant-es souhaitent « la même chose », à savoir la paix à Montréal. « Ça montre qu'il y a de l'espoir parce que même les personnes les plus campées sur leurs positions se donnent la peine de se prêter à l'exercice ».
Même si l'échelle d'intervention demeure pour le moment assez réduite, le Réseau Outils de paix entend « semer des graines » pour impacter positivement les communautés locales dans la durée.
La prochaine et dernière rencontre de dialogue aura lieu le mardi 29 octobre. https://www.facebook.com/OutilsDePaix/?locale=fr_CA#
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Aujourd’hui, ça fait un an que Gaza s’est enflammée.

Je voulais prendre le temps de vous écrire avec mon collègue Guillaume Cliche-Rivard pour souligner ce tragique anniversaire.
7 octobre 2024
Un an d'attentats, de déplacements et de guerre qui s'étend maintenant à toute la région. Un an de témoignages, de reportages et de rappels, qu'en fait, ça fait 76 ans que ce conflit s'enfonce. Un an qui a vu se propager la reconnaissance du génocide des populations palestiniennes.
Le 7 octobre est aussi une date douloureuse en Israël. Il est impératif de condamner sans équivoque les attaques terroristes perpétrées par le Hamas, qui ont causé une douleur et une souffrance injustifiables qui persistent encore à ce jour pour de nombreuses familles sans nouvelles des otages capturés ce jour-là. Ces actes de violence contre des civils sont inacceptables. Chaque victime est une tragédie.
On aurait pu croire que l'horreur de la dernière année mobilise la communauté internationale, mais nous avons plutôt vu l'incapacité de nos gouvernements à travailler pour la paix. Car ce qui marque l'esprit, c'est la souffrance qui perdure. Celle de gens comme vous et moi, tant Palestiniens que Israéliens.
Je suis Québécoise d'origine palestinienne. On me demande souvent si j'ai encore de la famille en Palestine. Non. Je n'ai plus de famille en Palestine. Tous les membres de ma famille ont été expulsés de leurs maisons et de leurs terres en 1948. Mon père n'avait que 2 ans quand il s'est retrouvé réfugié au Liban, là où je suis née des années plus tard. La guerre qui embrase la région aujourd'hui, le génocide à Gaza, toute cette violence atroce qui dure depuis 76 ans, me rentre dedans comme un coup de poignard au ventre.
Gaza, avec sa population assiégée, continue de subir les bombardements incessants et les blocus du gouvernement Netanyahu. Chaque jour, les Palestiniens et Palestiniennes font face à la violence et à la destruction, tout en aspirant à une vie de paix et de dignité. Le constat est accablant : depuis le 7 octobre, plus de 41 000 Palestiniens et Palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie ont perdu la vie. Sans compter la famine et les 1,4 millions de déplacés. Une véritable catastrophe humanitaire qui fera des ravages pendant des générations.
Il est essentiel de reconnaître que le conflit actuel est le résultat et la continuation brutale des politiques d'apartheid de l'État d'Israël envers les populations palestiniennes. Depuis des décennies, des politiques d'occupation, de colonisation et de ségrégation ont systématiquement nié les droits fondamentaux des Palestiniens et Palestiniennes, les privant de leurs terres, de leur dignité et de leur droit à l'autodétermination. Cette réalité historique doit être prise en compte et guider le courage, jusque-là manquant, de nos dirigeants pour mettre un terme à ce massacre.
Pierre Elliott Trudeau était du mauvais côté de l'histoire quand il refusait d'imposer des sanctions à l'Afrique du Sud lors de l'apartheid. Justin Trudeau ne doit pas s'enfoncer dans les mêmes erreurs et le Québec, comme nation pacifiste, doit mener la voie.
Comme Québécois et Québécoises, comme membres d'une nation qui valorise la paix et la dignité humaine, nous devons prendre position. La réponse à la violence ne peut être que la promotion de la paix. Le courage réside dans la volonté de travailler pour la paix, même lorsque cela est difficile. Nous devons faire entendre notre voix pour la Palestine et pour son peuple qui aspire à vivre dans la sécurité et la dignité. Dans un État indépendant.
Dans la dernière année, même lorsque j'ai été assaillie d'un douloureux sentiment d'impuissance, j'ai vu se lever le vent de la solidarité.
Joignez-vous à nous pour le faire souffler partout. Le rôle de Québec solidaire est crucial pour que la voix de la paix soit entendue au Québec et à l'Assemblée nationale. Ça commence par faire comprendre à la CAQ qu'ouvrir un bureau économique à Tel-Aviv, et ainsi faire des affaires avec un gouvernement accusé de crimes de guerre, n'aide en rien la réconciliation. Ça jette plutôt de l'huile sur le feu. Continuons à exiger des comptes aux gouvernements Trudeau et Legault qui s'entêtent à laisser aller le régime génocidaire de Netanyahu.
Ensemble, faisons entendre notre appel à la paix.
Vive la Palestine libre et indépendante !
Ruba Ghazal
Députée solidaire de Mercier
Guillaume Cliche Rivard
Député solidaire de Saint-Henri-Sainte-Anne et porte-parole en matière de solidarité internationale
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Québec Solidaire à la croisée des chemins ?
On peut se poser la question non sans inquiétude. D'un sondage à l'autre, le parti piétine entre 14% et 17% des intentions de vote depuis 2022. Il est enfermé dans un ghetto électoral de gauche, ce qui limite son audience auprès d'une majorité de l'électorat. Après avoir connu une montée prometteuse, il plafonne.
Qu'on en juge par sa trajectoire électorale. En 2007, il recueille 3.6% des voix et ne fait bien entendu élire aucun député. L'année suivante, il piétine avec 3.7% des votes mais, surprise !, il réussit à faire élire un député, Amir Khadir. En 2012, il grimpe (modestement) à 6.3% des voix mais cela permet à Françoise David de faire son entrée à l'Assemblée nationale, qui se joint donc à son collègue Khadir. En 2014, Québec solidaire demeure plus ou moins au même point avec 7.6% des voix mais augmente sa députation à trois élus.
C'est en 2018 que se produit le "grand bond en avant" : Québec solidaire rafle alors 16% des votes et gradue à dix élus. En 2022, son appui électoral baisse un peu (15.4%), mais grâce à la répartition de son vote, il hisse à la dignité parlementaire douze députés.
Mais depuis, les sondages indiquent qu'il ne parvient pas à dépasser les 20% des 'intentions de vote, la "zone payante" en termes de nombre d'élus.
Le Parti québécois, lui, suit une trajectoire inverse : en 2012, il fait élire Pauline Marois à la tête d'un gouvernement minoritaire avec 31.9% des voix et cinquante-quatre sièges. En 2014, il baisse à 25% mais conserve tout de même trente élus. En 2018, c'est l'effondrement avec 17,6% d'appuis et dix députés. Finalement en 2022, il baisse encore à 14,6% des votes et seulement trois députés.
Un sondage réalisé peu avant le déclenchement du dernier scrutin ne lui accordait que 9% d'intentions de vote. Mais le dynamisme du nouveau chef Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP) lui a permis de remonter quelque peu la pente et de talonner au final Québec solidaire (14,6% pour le PQ contre 15,4% pour QS).
Depuis, les sondages ne cessent d'illustrer la remontée du parti de PSPP au détriment de son "rival" Québec solidaire, au point que le principal adversaire du Parti québécois n'est plus Québec solidaire mais la Coalition avenir Québec (QS) au pouvoir. En effet, il semble que beaucoup de caquistes, d'anciens péquistes pour la plupart (à commencer par François Legault) ont quitté la CAQ pour rejoindre les rangs du Parti québécois au leadership renouvelé et pour eux, inspirant.
Selon le sondage Léger de juin dernier, le Parti québécois recueillait 32% d'intentions de vote, la CAQ 25% et Québec solidaire seulement 14%, un résultat en dessous de celui de 2018 (16%). Si un scrutin se tenait cette semaine, la formation de PSPP le remporterait et formerait un gouvernement, majoritaire ou minoritaire, mais il se retrouverait au pouvoir. Il est vrai toutefois que le prochain rendez-vous électoral ne se produira qu'en 2026. Il peut arriver bien des choses d'ici là, dont un renversement de la relative popularité actuelle du PQ...
Que conclure de tout cela ? En fait, Québec solidaire se trouve confronté au dilemme classique de tout parti de gauche : camper sur ses principes fondateurs, radicaux, ou alors consentir à faire des compromis plus ou moins importants : diluer quelque peu son "radicalisme" afin d'élargir son audience électorale et se rapprocher du pouvoir. Il s'agit là d'un débat inévitable et souvent à recommencer au sein de ces formations qui veulent réformer en profondeur la société dans un sens progressiste. Ce sont des discussions difficiles et qui laissent fréquemment l'impression aux militants et militantes les plus motivés l'impression que la direction du parti veut trahir la cause au profit de "l'électoralisme". Qui a raison et qui a tort ?
Je hasarderais que les partisans des deux orientations ont raison chacun à leur manière. En politique, les compromis s'imposent mais la ligne de démarcation entre compromis et compromission est parfois difficile à tracer. La vigilance s'impose donc à l'endroit des membres de l'aile dite pragmatique. Par ailleurs, il ne sert à rien de se claquemurer dans une ligne radicale et intransigeante et de se couper par conséquent d'importantes franges plus modérées de l'électorat sous peine de se condamner à une perpétuelle opposition et de risquer, à terme, la disparition. Travailleurs et travailleuses en bénéficieraient-ils ?
Il faut garder nos principes mais savoir les adapter aux circonstances. Les attentes populaires ne se situent pas toujours très à gauche ; tout ceci sans même compter avec les réalités régionales, si contrastées d'une zone à l'autre.
Selon l'expression consacrée (et devenue une platitude), la politique est l'art du possible.
Jean-François Delisle
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Manifestation à l’Assemblée nationale du Québec contre la guerre génocidaire d’Israël à Gaza

Des centaines de personnes se sont rassemblées devant l'Assemblée nationale à Québec pour exiger l'arrêt immédiat des hostilités contre Gaza et contre l'intervention israélienne au Liban.
Près d'un an après le début des violents combats au Proche-Orient, l'organisme Palestine Québec invite les citoyens et les citoyennes à exiger la fin de la guerre génocidaire menée par l'État d'Israël. « Nous, on est là pour défendre les civils de Gaza, pour dire “arrêtez de tuer les enfants”. Il faut que ça s'arrête », implore Leila Hamidouche, porte-parole de Palestine Québec.
La manifestation devant l'Assemblée nationale ce 5 octobre visait des objectifs précis : réclamer aux différents paliers de gouvernements l'arrêt immédiat des hostilités à Gaza, la cessation de l'occupation israélienne, le respect du droit à l'autodétermination du peuple palestinien, un embargo sur les exportations d'armes canadiennes et la fermeture du Bureau du Québec à Tel-Aviv.
Dans son appel à la manifestation, Palestine Québec dénonçait Israël comme un État terroriste et soulignait que l'occident continue de fournir une couverture diplomatique, tandis que l'entité sioniste commet massacre après massacre, crime de guerre après crime de guerre, aussi bien en Palestine au Liban.
PTAG ! reproduit des extraits de la prise de parole et des slogans qui ont ouvert la manifestation. Il publie également le discours d'un représentant de Voix Juives Indépendantes du Canada livré au cours de cette manifestation.
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Discours d'un membre de Voix Juives indépendantes
du Canada (VJIC)
Conflit Israël-Palestine : je dois vous avouer que, pendant mes moments les plus sombres, j'ai honte
Je voudrais commencer par remercier les organisateurs pour leurs efforts inlassables pour maintenir ce mouvement. Être ici avec vous aujourd'hui fait du bien. Mais ces moments sont plutôt rares. Dans cette lumière, je pensais aujourd'hui partager quelques sentiments personnels. Et pour être honnête, je dois vous avouer que, pendant mes moments les plus sombres, j'ai honte.
Jesse Greener est membre de Voix juives indépendantes Canada. Il est le fondateur de la branche IJV-Québec et ancien membre du comité directeur d'IJV.
Mais ce n'est pas pour la raison que vous pourriez soupçonner.
Oui, je suis un homme juif.
Oui, mon identité et mon existence ont été détournées pour justifier le sionisme et le génocide contre les Palestiniens.
Mais non, ce n'est pas pour cela que j'ai honte. En fait, de nombreux Juifs progressistes ont toujours refusé d'être liés à l'État d'Israël, à son apartheid et, maintenant, surtout à son génocide. Nous le faisons via nos organisations qui portent à juste titre le nom de « Not in Our Name » et « Voix Juives Indépendantes ».
Non, sur ce point, je ne pense pas qu'un Juif progressiste doive avoir honte. En fait, nous sommes clairs dans notre affirmation de notre capacité à agir. Bien sûr, nous sommes ignorés par les médias sionistes occidentaux. Par conséquent, beaucoup de gens ne savent pas qu'il existe des Juifs comme nous, même si nous sommes nombreux et en croissance.
Ainsi, les gens sont parfois choqués d'apprendre qu'il y a des Juifs comme moi qui croient qu'en tant que pays, Israël sioniste est un échec total. Et qu'un tel État raciste et ethno-religieux n'a pas sa place dans le monde moderne. À cette fin, je souhaite vous informer que Voix Juives Indépendantes–Canada a récemment confirmé, par un vote de ses plusieurs milliers de membres, que nous sommes une organisation juive antisioniste.
Non, ma honte est à un niveau plus profond et humain.
Parfois, je me demande comment il est possible qu'un holocauste moderne se déroule à mon époque ? Mais c'est pire que cela. En même temps que la souffrance s'accroît au Moyen-Orient, y compris maintenant au Liban, je sens une complaisance grandir en moi. Je me sens parfois battu. C'est peut-être le même sentiment qui existait pendant la Seconde Guerre mondiale et qui a permis aux politiciens canadiens de mettre en œuvre une politique qui a interdit l'admission de réfugiés juifs au Canada. En fait, on a déclaré à l'époque que « not one Jew is too many ».
Mais la complaisance d'aujourd'hui est encore plus honteuse, car au lieu d'être distraits par une implication directe dans la guerre contre les nazis, comme les Canadiens et les Québécois l'étaient, nos distractions aujourd'hui sont désormais nos propres intérêts personnels : le travail, la famille, la vie. Au lieu de recevoir des rapports indirects sur l'holocauste dans les journaux pendant la Seconde Guerre mondiale, nous le voyons directement sur nos téléphones. Et nous savons très concrètement que les gouvernements occidentaux fournissent un soutien politique et matériel.
Et puis je réalise qu'avant même que le projet colonial d'Israël ne soit lancé, ces mêmes terres ici ont été le théâtre d'un génocide contre les peuples autochtones, d'une ampleur qui est rarement évoquée. De plus, dans les temps modernes, des atrocités ont également été ignorées dans d'autres endroits.
Et parfois, je m'interroge sur ma propre humanité. L'ai-je perdue ? Y a-t-il quelque chose de précieux dans l'esprit humain si nous vivons une atrocité après l'autre ?
Je suppose que je ne suis pas le seul à me poser ces questions, en privé. Ou peut-être entre amis. Mais je pense qu'il est utile d'affronter ces sentiments, même s'ils sont trop pessimistes et peu fréquent. En réfléchissant à ces sentiments, je me suis rendu compte qu'ils naissent naturellement d'un sentiment d'impuissance.
Mais, pensez, mes amis, à la motivation que nous aurions si nous pouvions combiner nos efforts et nos émotions avec de vastes mouvements sociaux. Cela m'a amené à réaliser que le désespoir et la complaisance sont la fin naturelle d'un individu qui lutte seul contre la machine. Au contraire, notre capacité d'agir et notre humanité ne peuvent se réaliser que par notre action et nos mouvements collectifs.
À cette fin, je remercie encore une fois les organisateurs pour leurs efforts. Je remercie chacun d'entre vous pour votre action collective. Je nous exhorte tous aujourd'hui à joindre nos efforts et nos voix contre la guerre, la colonisation et le génocide. Si vous n'êtes pas encore membre de la Coalition pour la paix Québec ou des organisateurs ici aujourd'hui, trouvez l'un d'eux et joignez-vous à eux. Je vois aussi Québec solidaire ici. Envisagez également de rejoindre des organisations nationales comme Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient ou Voix Juives Indépendantes, que ce soit en tant que membre ou sympathisant.
Donc, par n'importe quel moyen, organisons-nous ensemble pour balayer le pire de ce que l'humanité a à offrir et inaugurer une nouvelle ère de dignité humaine fondée sur notre pouvoir collectif. Et ce faisant, retrouvons et affirmons notre propre humanité.
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Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’écoféminisme

Laissez-moi vous raconter une histoire qui se passe en 1974 dans un village de l'Himalaya. Les femmes de cette région très pauvre, travaillaient toutes dans l'agriculture et dans cette société très patriarcale, elles n'avaient aucun pouvoir de décisions.
Les hommes du village avaient décidé de vendre une partie de la forêt à des compagnies privées pour la création d'une ferme industrielle, ce qui obligeait les femmes à marcher plusieurs heures par jour pour trouver du bois de chauffage. Elles ont décidé de défendre les arbres et d'empêcher des compagnies privées de les abattre en… s'attachant aux arbres !! Elles ont finalement gagné leur lutte. Cette lutte qui leur a permis de protéger leur environnement mais aussi de réclamer un rôle plus actif dans l'espace public.
Peut-être que prochainement, nos alliées Les mères aux fronts, qui se battent pour sauvegarder les boisées de Chauveau et de Neufchâtel, auront besoin de tous nos bras pour aller enlacer ces arbres.
Des luttes écoféministes, il y en a partout sur la planète.
Car oui, la crise climatique a un impact disproportionné sur les femmes et les personnes qui sont vulnérabilisées par la société à cause de leur âge, de leur faible revenu, de leur handicap, du fait qu'elles sont racisées, autochtones, etc. Actuellement, dans le monde, les femmes représentent 80 % des réfugiés climatiques, et parce qu'elles n'ont pas accès aux mêmes ressources que les hommes, l'ONU a déclaré qu'en cas de catastrophe climatique, les femmes avaient 14 fois plus de risque de mourir que les hommes.
Au Québec, durant la COVID, on a vu les personnes des quartiers défavorisés et les femmes racisées être plus affectées par la maladie elle-même, mais aussi par les confinements, par les soins à donner aux proches et par leurs emplois dans un système de santé débordé.
Comme la crise sanitaire, la crise climatique affecte plus lourdement la charge de travail et la santé mentale des femmes et de certains groupes marginalisés.
• Parce qu'elles assument la plus grande partie des activités domestiques et de soin.
• Parce qu'elles portent la responsabilité de faire un virage vert ; faire des achats plus écologiques, de tendre vers le zéro déchet ou de composter.
Le risque d'épuisement est réel.
Mais, des solutions il en existe :
A Québec, l'organisme Accès transports viables a démontré qu'un transport structurant permettrait aux femmes de se déplacer plus efficacement et rapidement alors que ce sont elles en majorité qui font de multiple petits déplacements pour aller à la garderie, à l'école, à l'épicerie, chez le médecin, avec une poussette ou des enfants en bas âges.
Ça prend des pistes cyclables sécuritaires, protégées des voitures, bien éclairées et efficaces pour répondre à aux besoins de transport de la vie quotidienne plus largement assumés par les femmes.
Le maire Bruno Marchand vient d'augmenter la taxe d'immatriculation de 60$. On peut souligner son courage politique, c'est une victoire pour le transport collectif et donc pour l'environnement. Mais ce n'est pas une victoire pour la justice climatique et sociale tant que le gars qui conduit un pick-up, paiera le même montant de taxe que la mère monoparentale qui a dû s'excentrer pour trouver un logement abordable loin des transports collectifs.
C'est pourquoi, nous demandons aux décideurs et aux décideuses :
• D'analyser leur politique pour répondre aux problèmes de certains groupes de population
• Et de s'assurer que le poids des mesures ne soit pas porté de façon disproportionné par certains groupes, particulièrement les femmes.
Pour la justice climatique et sociale, les groupes écologistes et les groupes féministes doivent lutter ensemble pour la fin de l'exploitation des femmes et des personnes marginalisées et de l'environnement.
Dans l'intérêt de toustes, menons une lutte écoféministe.
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Les centres de femmes : Là pour toutes les femmes !

Le 1er mardi de chaque mois d'octobre depuis maintenant 22 ans, L'R des centres de femmes du Québec et ses membres soulignent leur journée nationale. Cette année, c'est sous le thème : Les centres de femmes, Là pour toutes les femmes ! que les centres célébreront cette journée.
Des centres de femmes partout au Québec.
Ce sont près de 80 centres de femmes, répartis sur l'ensemble du territoire québécois, qui ouvriront leur porte pour accueillir les femmes de leur communauté lors de cette journée, soit par une activité porte-ouverte, pour l'inscription à leurs activités d'automne-hiver
ou pour un évènement spécial pour souligner cette journée importante.
Une approche féministe intersectionnelle unique
Le thème « Là pour toutes les femmes ! » souligne la volonté des membres de L'R d'adapter l'approche féministe déjà utilisée en intégrant une lunette intersectionnelle. Cette approche permet aux centres de femmes d'être des espaces inclusifs où chaque femme peut se sentir accueillie et respectée. Les centres sont bien plus que des lieux
physiques. Ils sont le reflet d'une communauté unie et résiliente, prête à soutenir toutes les femmes, sans exception.
L'R des centres de femmes regroupe près de 80 centres de femmes répartis dans les 17 régions du Québec. Ceux-ci travaillent à l'amélioration des conditions de vie des femmes par leurs services, les activités éducatives offertes et les différentes actions collectives auxquelles ils prennent part.
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Première Grande Marche lavalloise contre les violences sexuelles

La Table de concertation en violence conjugale et agressions à caractère sexuel de Laval (TCVCASL) et le projet Laval alliée contre les violences sexuelles (LACVS), une initiative possible grâce à la Politique régionale de développement social de Laval (PRDS), sont fiers de vous convier à la Première Grande Marche lavalloise contre les violences sexuelles, qui se tiendra le 5 octobre prochain au Parc de Cluny, 425, rue de Chartres, dès 12h30.
INFORMATIONS PRATIQUES
Rassemblement avant départ – Parc de Cluny, 425, rue de Chartres, 12h30
Mot d'ouverture des dignitaires : 13h00
Départ de la marche : 13h30
Point d'arrivée – Parc Bernard Landry, 5 Av. du Crochet, Laval
Mot de la porte-parole et de notre invitée d'honneur : 15h00
Activités et animation : Dès l'arrivée des marcheuses et marcheurs
Clôture : 16h00
La marche est ouverte à toutes et tous, elle se veut rassembleuse et accessible : Bienvenue aux familles lavalloises et de partout ailleurs !
Une initiative qui mobilise
Élu.e.s, haut.e.s fonctionnaires, personnalités publiques, groupes et associations diverses ont déjà confirmé leur présence. Ce sera la plus grande marche contre les violences sexuelles que Laval n'ait jamais connue ! Les marcheuses et marcheurs sont attendus par milliers, ils et elles se joindront à une centaine de bénévoles déjà mobilisés.
Ce sera la plus grande marche contre les violences sexuelles que Laval n'ait jamais connue !
TABLE DE CONCERTATION EN VIOLENCE CONJUGALE ET LAVAL ALLIÉE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES AGRESSION À CARACTÈRE SEXUEL DE LAVAL
Une journée marquante : de grandes figures Nous avons l'honneur d'accueillir Manon Massé, ancienne travailleuse du Centre des Femmes de Laval, comme invitée d'honneur, et Léa Clermont-Dion, autrice et militante reconnue, en tant que porte-parole officielle. Toutes deux, ainsi que le maître de cérémonie Jordan Dupuis et les élu.e.s Sandra El-Helou (Conseillère municipale du district de Souvenir-Labelle), Christopher Skeete (Ministre provincial responsable de la région de Laval) et Annie Koutrakis (Députée fédérale de Vimy) prendront la parole pour marquer cet événement.
Place à la communauté : un événement inclusif
La Grande Marche lavalloise a été pensée pour rassembler tous les membres de notre communauté. Le trajet est court et convivial, adapté aux enfants, aux familles avec poussettes, ainsi qu'aux personnes à mobilité réduite ou en situation d'handicap. Des interprètes de la langue des signes du Québec (LSQ) du Service D'Interprétation Visuel et Tactile (SIVET) seront présents. De plus, une aire de jeux, de maquillage et de bricolage sera aménagée au Parc Bernard-Landry pour divertir les petit.e.s allié.e.s. Une quinzaine d'organismes lavallois et nationaux auront également des kiosques de sensibilisation. Des aménagements supplémentaires, tels que des toilettes, des points d'eau et des zones d'ombre, seront mis en place pour le confort de tous.
« Les violences sexuelles sont l'affaire de tous. Il est essentiel de rester sensibles aux enjeux universels de cette lutte. Chacun, peu importe son âge, son statut ou sa condition physique, a sa place dans cette marche. »
– Genevieve Dionne, TS, Directrice générale TCVCASL
Participez à cette mobilisation
Nous serions très heureuses de vous accueillir et de marcher à vos côtés. Si vous ne pouvez pas vous joindre à nous, voici deux manières de vous impliquer : 1) Visitez, Aimez, Suivez et Partagez les publications de la page Instagram de @laval.alliée ; 2) Partagez le matériel promotionnel de notre trousse media (juste ici) à tous vos réseaux !
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