Presse-toi à gauche !
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Non au projet de loi 69 sur l’énergie !!

Des représentant.e.s de l'ACEF du Nord de Montréal, d'Attac-Québec, de GroupMobilisation, du Regroupement vigilance énergie Québec, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et leurs allié.e.s ont organisé un (rassemblement le jeudi 16 janvier devant l'hôtel Bonaventure) à Montréal où se tenait le dîner de la Chambre de Commerce du Montréal métropolitain. Au menu : conférence de la super-ministre Économie, Innovation et Énergie, Christine Fréchette.
Aujourd'hui, nous sommes devant la conférence de la super-ministre Fréchette qui défend le projet de loi 69 par lequel des droits liés à la production électrique sur le territoire du Québec vont être cédés à des compagnies privées.
Pourtant, lors des dernières élections, le gouvernement de la CAQ n'a jamais reçu le mandat de céder ou de privatiser partiellement ou totalement la production et la distribution de notre énergie électrique. Cette électricité, c'est l'héritage de René Lévesque qui a nationalisé via Hydro-Québec sa production et sa distribution. Nous sommes 9 millions d'actionnaires québécois de cette électricité, et elle doit demeurer notre propriété.
En agissant à l'encontre de ce consensus, le gouvernement Legault procède à la dépossession de notre bien commun national au profit d'intérêts privés. Vol. 6, No 2 www.groupmobilisation.com 23 Janvier 2025 Le Plan de la DUC GMob DUC (2 Dans le contexte d'une crise climatique planétaire aux effets dévastateurs, où l'avenir de nos enfants se joue maintenant, où il faut décarboner de toute urgence les énergies que nous utilisons dans une perspective de réduction, le gouvernement Legault, lui, met plutôt notre électricité au service du développement économique et des profits privés.
Les scientifiques nous avertissent (du danger d'extinction d'espèces animales et végétales https://www.ledevoir.com/documents/special/22-04-biodiversite/index.html?fbclid=IwAR15LnxtNkKmBZhBwYuJ3RGsjROuqG9BeSwTV6bhU8RjNsaYZVfonLpdiEo-) -et d'une grave crise mondiale de la biodiversité, mais le gouvernement Legault, lui, favorise l'exploitation abusive de territoires riches en biodiversité. Il utilise même le ministre de l'Environnement et de la Lutte aux Changements climatiques, Benoit Charrette, pour modifier les (règlements permettant la tenue d'un BAPE au profit de compagnies privées)-https://www.ledevoir.com/documents/special/22-04-biodiversite/index.html?fbclid=IwAR15LnxtNkKmBZhBwYuJ3RGsjROuqG9BeSwTV6bhU8RjNsaYZVfonLpdiEo . Il permet (que des normes environnementales visant la protection de la Santé ne soient pas respectées-https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2022-08-26/pollution/seuls-huit-etablissements-sont-autorises-a-depasser-les-normes.php ) pour mieux favoriser des corporations privées.
La ministre Fréchette et son gouvernement agissent comme facilitateurs pour les affaires. Ils copinent dans des dîners de Chambre de commerce pis des rencontres non déclarées de lobbyisme pour modifier des lois sur mesure pour leurs projets cachés. Ils vendent le vent pour tuer Hydro-Québec, ils privatisent l'électricité, ils privatisent l'environnement, ils privatisent la Santé ! Ils privatisent, ils dérèglementent, ils sous-traitent, ils méprisent tout avis contraire, pis ils demandent qu'on change d'attitude face à leur volonté de richesse plus grande qu'en Ontario.
Ils nous accusent d'être contre tout. On n'est pas contre tout, on est pour : pour ne laisser personne derrière, pour la solidarité, pour la biodiversité nécessaire, pour le vivant, pour l'avenir de nos enfants, on est pour, pour, pour !...
C'est eux qui sont contre : contre nos droits, contre notre santé, contre la biodiversité, contre le vivant, contre l'avenir, contre, contre, contre !...
Ils sont POUR une seule affaire : leurs profits immédiats ! Pis pour ça, ils accaparent notre bien commun, détruisent notre environnement et chapardent nos droits. Ça suffit ! L'électricité, qu'elle soit hydraulique, éolienne ou solaire nous appartient à nous, et on en a besoin pour décarboner parce que l'avenir du climat se joue maintenant.
Alors leur privatisation, c'est pas pour nous, on n'est pas fou !
Solidarité !
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Canada : Les 10 provinces mettent fin à la détention de migrants dans des prisons

Les 10 provinces canadiennes se sont désormais engagées à mettre fin à leur contrat de détention migratoire avec l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), ce qu'Amnistie internationale Canada et Human Rights Watch ont aujourd'hui qualifié de victoire majeure pour les droits des personnes migrantes et réfugiées. Terre-Neuve-et-Labrador, la dernière province, vient de confirmer qu'elle n'autorisera plus le gouvernement fédéral à détenir dans les prisons locales des personnes migrantes ou demandeuses d'asile.
Les deux organisations ont créé la campagne #Bienvenue au Canada en octobre 2021 pour exhorter les provinces à mettre fin à cette pratique. Le recours aux prisons provinciales pour la détention de personnes migrantes est incompatible avec les normes internationales en matière de droits humains, et dévastateur pour la santé mentale de ces personnes. Le gouvernement fédéral devrait emboiter le pas aux provinces et prendre d'importantes mesures pour mettre fin à la détention migratoire à travers le pays.
« La décision de Terre-Neuve-et-Labrador est une immense victoire en matière de droits humains, elle préserve la dignité et les droits des personnes qui viennent au Canada en quête de sécurité ou d'une vie meilleure », a déclaré Samer Muscati, directeur adjoint intérimaire de la division Droits des personnes handicapées à Human Rights Watch. « Comme les dix provinces ont résilié leur contrat de détention des personnes migrantes, le gouvernement fédéral devrait enfin garantir, par le biais d'une directive ou d'un amendement législatif, que l'ASFC cessera une fois pour toutes de recourir aux prisons pour les incarcérer. »
Au cours des cinq dernières années, l'ASFC a incarcéré des milliers de personnes pour des raisons d'immigration dans des dizaines de prisons provinciales à travers le pays, sur la base d'accords conclus avec les provinces. Les conditions de détention en prisons provinciales sont inhumaines, ces établissements ont une vocation intrinsèquement punitive. Le 12 mars 2024, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a transmis un avis officiel à l'agence frontalière indiquant qu'à compter du 31 mars 2025, ses prisons provinciales ne détiendraient plus des personnes uniquement en vertu de la législation sur l'immigration. À ce jour, les accords conclus dans cinq provinces ont expiré à la suite de périodes de préavis de résiliation, et les accords conclus dans les cinq autres provinces doivent expirer d'ici mars 2025. L'ASFC a cherché à prolonger ces accords dans certaines provinces.
Dans un rapport datant de 2021, Human Rights Watch et Amnistie internationale ont démontré que dans les centres de détention migratoires au Canada les personnes racisées, en particulier les hommes noirs, sont gardées dans des conditions plus restrictives et pour des périodes plus longues que les autres détenu·e·s. Les personnes handicapées sont également victimes de discrimination tout au long de la procédure de détention.
Ces personnes sont régulièrement menottées, enchainées et enfermées avec peu ou pas de contact avec le monde extérieur. Le Canada est l'un des rares pays de l'hémisphère nord à ne fixer aucune limite légale à la durée de leur détention. Des personnes peuvent ainsi être détenues pendant des mois, voire des années, sans aucune fin en vue.
Sara Maria Gomez Lopez a fait l'expérience directe de la détention migratoire en arrivant au Canada en tant que demandeuse d'asile en 2012. L'ASFC l'a incarcérée pendant trois mois en Colombie-Britannique. « Je me souviens de la profonde douleur que je ressentais en prison », a-t-elle déclaré. « Le Canada peut et doit cesser de causer de telles douleurs et laisser place à l'accueil bienveillant qui a contribué à guérir tant de personnes ayant trouvé refuge dans ce pays. Cette ouverture me donne l'espoir que d'autres n'auront pas à vivre la même douleur que moi. »
Depuis le début de la campagne #Bienvenue au Canada, des centaines de personnes militantes, avocates, professionnelles de la santé et des leaders religieux, aux côtés de personnes ayant personnellement vécu la détention migratoire, ainsi que des dizaines de grandes organisations de justice sociale, ont appelé les autorités provinciales et fédérales à mettre fin à l'utilisation des prisons provinciales pour la détention liée à l'immigration. Plus de 30 000 personnes à travers le Canada ont également participépris part à la campagne en écrivant directement aux autorités provinciales et fédérales.
En vertu de ces accords, l'ASFC a versé aux provinces des centaines de dollars par jour pour chaque migrant·e incarcéré·e dans une prison provinciale. Ainsi, selon l'agence frontalière, au cours de l'exercice qui s'est terminé en mars 2023, l'elle a défrayé 615,80 $ par jour pour chaque femme détenue dans une prison du Nouveau-Brunswick. Au cours de ce même exercice, elle a dépensé 82,7 millions de dollars pour la détention, soit plus qu'au cours des quatre années précédentes.
En vertu de la législation sur l'immigration, l'ASFC a toute la latitude pour décider du lieu de détention des personnes migrantes : aucune norme juridique ne guide ses décisions de détenir une personne dans une prison provinciale plutôt que dans un centre de surveillance de l'immigration. À l'expiration de ses contrats avec les provinces, elle n'aura plus accès à leurs prisons pour détenir des personnes migrantes. L'ASFC gère également trois centres de détention migratoire, semblables à des prisons de sécurité moyenne et fonctionnant comme telles, qui imposent d'importantes restrictions à la vie privée et à la liberté, des règles rigides et des routines quotidiennes, en plus de mesures punitives en cas de non-respect des règles et des ordres.
Il existe d'autres solutions viables à la détention à travers tout le pays. Au lieu de financer des centres de détention ou des pratiques punitives non privatives de liberté comme le suivi électronique, le gouvernement fédéral devrait investir dans des programmes communautaires respectueux des droits et gérés par des organisations locales à but non lucratif, indépendantes de l'agence frontalière.
« Nous félicitons les provinces pour leur décision de cesser d'emprisonner les demandeurs d'asile et les migrants uniquement pour des raisons d'immigration », a déclaré France-Isabelle Langlois, directrice générale d'Amnistie internationale Canada francophone. « La pression sur le gouvernement fédéral est maintenant claire pour qu'il mette fin à ce système de violation des droits partout au pays. »
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Budget 2025 et violence conjugale : répondre à 100% des besoins, c’est une question de survie

Après deux années sans argent neuf dans le budget du Québec, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale presse le gouvernement d'investir pour permettre aux maisons de répondre à l'ensemble des demandes d'aide. Après avoir présenté son mémoire au cabinet du ministre des Finances, le Regroupement s'inquiète de voir le financement des services stagner en raison de la conjoncture économique.
« L'enveloppe octroyée aux maisons ne répond actuellement qu'à 75% des besoins des femmes et des enfants victimes de violence conjugale, et le manque à gagner se creuse à mesure que la demande d'aide et l'inflation augmentent. Aujourd'hui, nous avons chiffré ce manque à gagner à 57,7 millions de dollars pour l'ensemble des maisons.? » alerte Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Après deux budgets consécutifs sans aucune bonification pour les maisons, les impacts se font sentir pour les femmes et les enfants qui ont besoin d'une aide immédiate, que ce soit en hébergement ou en services externes. Taux d'occupation moyen de 98% en 2023-2024, apparition de listes d'attente pour recevoir des services de consultation et d'accompagnement hors hébergement, manque de personnel, etc.
Les efforts combinés du gouvernement et de tous les acteurs engagés dans la lutte contre la violence conjugale portent fruit ? : les femmes demandent de l'aide en grand nombre. À titre d'exemple, SOS violence conjugale fait état d'une augmentation de +109% en 5 ans pour la demande d'hébergement et les demandes pour des services externes ont doublé en 4 ans dans notre réseau. Il est temps que ce même gouvernement ajuste les capacités de service des maisons.
Plus de 400 cartes de femmes et d'enfants pour interpeller les ministres
Nos demandes répétées pour travailler avec le Ministre Carmant sur des solutions financières n'ont trouvé aucun écho depuis un an. Face à ce silence et à l'incapacité grandissante des maisons à répondre à l'ensemble des besoins, le Regroupement a recueilli plus de 160 lettres d'appui de partenaires aux quatre coins de la province qui soutiennent les maisons dans leurs revendications de financement.
Municipalités, écoles primaires et secondaires, milieux de travail, CEGEP, universités, tous soulignent le travail inestimable des maisons d'aide et d'hébergement, leur apport dans la communauté et la nécessité qu'elles disposent d'un financement adéquat.
En parallèle, le Regroupement a également reçu 420 cartes de voeux confectionnées dans les maisons par des femmes et des enfants hébergés, par des intervenantes et des membres de CA. Adressées aux ministres Lionel Carmant, Martine Biron et Éric Girard, ces cartes témoignent de l'importance qu'ont eu les maisons dans la trajectoire des femmes et des enfants, et des risques qu'il y a à sous-investir dans les services.
« Nous espérons que le gouvernement saura entendre l'urgence et exaucer les voeux de celles et ceux qui, après avoir bénéficié des services des maisons, ne souhaitent qu'une chose : que les maisons puissent répondre à 100% des demandes d'aide, sans délai » conclut Annick Brazeau.
Extraits des cartes de voeux
“Pour la nouvelle année, mon voeu le plus cher serait qu'aucune autre femme ne soit affectée par le manque de ressource, l'impuissance et la solitude que j'ai moi-même ressenti » – femme hébergée
“Les intervenantes m'ont tendu la main quand je croyais que tout était perdu. Grâce à leur aide, j'ai pu repartir à zéro et protéger mes enfants” – femme hébergée
Audrey, 7 ans, souhaite “ne plus avoir peur d'entendre des cris la nuit et de pouvoir faire des beaux dodos.”
Olivier, 15 ans, souhaite “ne plus avoir peur de perdre mes amis et de changer d'école par manque de place en hébergement dans ma région.”
“Pour la nouvelle année, mon voeu le plus cher serait de ne plus jamais être dans l'obligation de demander à une femme de “rappeler une autre fois” pour une place en hébergement” – Jessica, intervenante à la maison de Lina.
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Quand on est une multinationale qui ne paie pas...

Quand on est une multinationale qui ne paie pas d'impôt, ou à peine, il est plus aisé de s'acquitter de quelconque amende ou dommages et intérêts, des années plus tard, pour avoir contrevenu au Code du travail. Quand on ne paie pas d'impôt, ou à peine, il est aussi plus facile d'accepter de fermer des entrepôts fraîchement construits et d'enregistrer des pertes sèches cumulant des millions de dollars afin de tuer dans l'œuf un mouvement de syndicalisation.
Amazon ou les paradis fiscaux contre les travailleurs et les travailleuses
23 janvier 2025 | lettre de l 'IRIS
En 2023, l'IRIS publiait une étude faisant état de quelque 120 milliards de dollars de profit net transférés au Luxembourg par des entreprises canadiennes dans la dernière décennie. Cette étude s'étant concentrée sur des firmes canadiennes, leurs consœurs américaines et internationales n'avaient pas été recensées. Les frasques récentes d'Amazon au Québec sont l'occasion de s'y attarder, d'autant plus que le siège social européen de ce géant est basé, sans surprise, au Luxembourg.
Tout est légal, et c'est ça le problème
En 2003, l'État du Luxembourg entérinait auprès d'Amazon une stratégie d'évitement fiscal permettant à l'entreprise de garder à l'abri de l'impôt le trois quarts de ses profits déclarés au Luxembourg et issus de ses activités en sol européen. Le stratagème, connu sous le nom de « prix de transfert », est une chasse gardée de bien des multinationales, dont l'usage saigne à blanc depuis des décennies les trésors publics du monde entier. En l'espèce, les profits européens d'Amazon déclarés au Luxembourg étaient « défiscalisés » par le biais de redevances artificielles entre les filiales de la compagnie pour l'usage de sa propriété intellectuelle. En d'autres mots, une filiale luxembourgeoise d'Amazon, propriétaire des brevets de l'entreprise, chargeait à une autre filiale un tarif démesuré, le tout afin de gonfler les dépenses de l'entreprise et ainsi diminuer son revenu imposable là où elle devait normalement s'acquitter d'impôts.
En 2014 et suite à une enquête, la Commission européenne a estimé que cette seule stratégie avait permis à Amazon d'éviter de s'acquitter de 250 millions d'euros en impôt auprès du fisc luxembourgeois. Selon l'institution européenne, les contributions fiscales moindres d'Amazon représentaient un avantage indu sur ses concurrentes, qu'il convenait de rétablir. Cet effort de la part de la Commission européenne est pourtant resté vain, puisque tour à tour, le Luxembourg et Amazon ont interjeté appel devant la Cour européenne de justice, et sont parvenus à infirmer la décision initiale.
Fort de cette victoire, Amazon poursuit à ce jour ses stratagèmes fiscaux au Luxembourg, qui lui fournissent un avantage illégitime sur ses concurrents. Uniquement pour l'année 2023, elle a déclaré des profits de 946 millions $ CAD au Luxembourg, selon les états financiers de sa filiale Amazon Services Europe s. à r. l. En Amérique du Nord, Amazon peut compter sur ses filiales du Delaware, qui ont concouru à ce que le géant du commerce en ligne ne paie pas un sou d'impôt fédéral aux États-Unis en 2017 et en 2018, en dépit de ses profits mirobolants.
Un avantage sur ses concurrents… et ses travailleurs et travailleuses
La Commission européenne a jugé à juste titre que les manœuvres fiscales d'Amazon au Luxembourg représentaient un avantage indu sur ses concurrents, parmi lesquels on compte des petites et moyennes entreprises. D'un point de vue strictement libéral, les paradis fiscaux stimulent la concentration des marchés et la domination de grandes entreprises, à l'encontre des principes élémentaires de concurrence. Amazon contrevient d'ailleurs régulièrement à ces principes, ayant par exemple été condamné en 2021 à une amende de 1,3 milliard d'euros par l'autorité antitrust italienne.
Si l'on prolonge le raisonnement de la Commission européenne et qu'on l'applique au rapport entre Amazon et ses salarié·e·s, on parvient à des conclusions similaires : les impôts non payés par Amazon sont autant d'avantages pécuniaires dans la gestion de ses relations de travail qui lui donnent une marge de manœuvre supplémentaire pour affronter les aspirations syndicales de ses travailleurs et travailleuses, ou tout simplement pour mettre en place de coûteuses technologies de contrôle et de surveillance de sa main-d'œuvre. En somme, l'impôt évité est autant de capital économisé permettant à la multinationale milliardaire de mieux faire triompher un modèle d'affaires voyou.
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Projet de loi n° 81, Loi modifiant diverses dispositions en matière d’environnement : Le gouvernement refuse d’entendre les travailleurs et travailleuses

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dénonce l'attitude du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, qui a choisi d'exclure le mouvement syndical des Consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 81, Loi modifiant diverses dispositions en matière d'environnement, qui débuteront ce mardi 28 janvier. Pourtant, le ministre Benoit Charrette, sans gêne, n'hésite pas à dérouler le tapis rouge pour entendre en commission parlementaire les acteurs patronaux et commerciaux, en levant le nez sur les travailleurs et travailleuses qui sont pourtant des acteurs importants dans ce dossier.
« Il est inconcevable que la FTQ ne soit pas entendue à cette commission. Ce projet de loi propose de modifier diverses dispositions en matière d'environnement, comme les évaluations environnementales, notamment dans le secteur industriel et énergétique ; deux secteurs où la FTQ est fortement représentée. Le message est clair : le ministre a un parti pris en faveur du patronat », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
Aussi, la FTQ s'inquiète vivement de cette tendance du gouvernement de la CAQ d'octroyer de plus en plus de pouvoirs à ses différents ministères, tout en réduisant la participation et le poids de la société civile.
« Le ministre cherche à se donner le droit d'accélérer des projets sans s'assurer que la main-d'œuvre soit disponible, et sans avoir les évaluations nécessaires pour garantir que notre environnement ne subira pas de dommages irréversibles. N'a-t-on pas appris de nos erreurs avec le fiasco Northvolt ? », d'enchaîner le secrétaire général.
« La FTQ reconnaît que certaines modifications proposées dans le projet de loi n° 81 pourraient être bénéfiques, comme la mise à jour concernant la protection de la biodiversité et le pouvoir accru des municipalités dans le domaine de la réglementation et de l'évaluation environnementale. Toutefois, à quoi serviront ces mesures si le ministre de l'Environnement a le pouvoir de contourner ses propres règles, comme dans le dossier Northvolt », poursuit le secrétaire général.
« Ce projet de loi aurait pu être positif, mais les démarches de développement industriel et énergétique de la CAQ manquent de vision et ne favorisent que les entreprises. Les ambitions économiques ne devraient pas passer avant la protection de notre environnement et les intérêts des travailleurs et travailleuses du Québec », conclut le secrétaire général, Denis Bolduc.
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Hausse du prix des loyers : « La crise du logement est une préoccupation réelle »

La CSQ réagit vivement à la réaction de la ministre responsable de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, quant à la hausse estimée du prix des loyers à 5,9 % pour 2025. « Il faut plus de logements, nous en sommes aussi, mais ça ne se fera pas en claquant des doigts d'ici les prochaines semaines ! Une hausse anticipée de 5,9 %, c'est largement au-dessus de l'inflation », fait valoir le président de la CSQ, Éric Gingras.
Tiré de Ma CSQ.
La CSQ rappelle que la hausse du salaire minimum pour 2024 était de seulement 3,28 % alors que l'inflation, pour la même période de référence, se situait pourtant à 4,5 %. « Et aujourd'hui, sous prétexte que c'est une décision sous la responsabilité du Tribunal administratif du logement (TAL), il laisse aller des hausses à 5,9 %. Voyons donc ! Et pour les hausses des tarifs d'hydroélectricité qu'il a pourtant fait geler à 3 %, aussi en prétextant vouloir les maintenir près de l'inflation ? À un moment donné, il faut que les arguments se tiennent ! Là, c'est assez clair que les salaires n'augmenteront pas au même rythme que les prix des loyers et que cette hausse accentue l'inflation du logement locatif », dit Éric Gingras.
La crise du logement affecte inévitablement les plus pauvres, pour qui l'impact négatif à prévoir est évident, puisque l'on sait qu'ils ont tendance à déménager plus. Mais la CSQ insiste sur le fait que la question déborde maintenant de ce cadre habituel et affecte différentes strates socioéconomiques de la population.
« Et c'est notamment là que le gouvernement fait fausse route et démontre toute son incompréhension des enjeux connexes qui en découlent. La question de l'abordabilité du logement est à ce point importante et centrale dans le quotidien de nos membres qu'elle s'est traduite en orientation lors de notre dernier congrès en faveur de la mise en œuvre de plans d'action gouvernementaux devant comprendre un réinvestissement public massif pour créer et rénover des logements sociaux et un renforcement des protections des droits des locataires, notamment par un meilleur contrôle des loyers et une protection accrue contre les évictions », ajoute Éric Gingras.
« Autrement dit, la réaction de la ministre hier démontre non seulement un manque de sensibilité, mais surtout le peu de place accordée aux enjeux sociaux par le gouvernement, lesquels sont exacerbés dans le sillage de la crise du logement, l'itinérance, l'insécurité alimentaire et la violence conjugale, notamment. Et ça, contrairement à ce que semble penser le gouvernement, ça préoccupe la population, dont nos membres. »
Un épisode du balado de la CSQ, Prendre les devants, est justement consacré aux enjeux entourant la question du logement.
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Soins à domicile : la FIQ soumet ses recommandations

Appelée à participer à une consultation du MSSS sur la Politique nationale sur les soins et les services de soutien à domicile (SAD) au Québec, la FIQ a déposé un mémoire comprenant 8 recommandations pour adapter les soins et services aux besoins des personnes aînées. Celles-ci misent d'abord et avant tout sur une approche qui favorise le maintien de l'autonomie et de la santé des personnes aînées plutôt qu'une approche orientée vers l'hospitalo-centrisme.
Dans un contexte où le vieillissement et l'accroissement de la population demeure un défi important pour le réseau public de la santé, il apparaît clair que l'expertise et la connaissance des enjeux que possèdent les professionnelles en soins qui offrent des SAD doivent être entendues et mises à contribution.
Aujourd'hui, les vice-présidentes Françoise Ramel et Jérôme Rousseau participent aux auditions pour présenter nos recommandations orientées vers les thèmes prioritaires identifiés dans la consultation.
Voici les 8 recommandations qui ont été formulées par la Fédération :
1- Redonner aux CLSC leur vocation d'origine en matière de gestion et de prestation des soins et du soutien à domicile.
2- Planifier de manière durable et paritaire la main-d'œuvre nécessaire en soins et en soutien à domicile, notamment en prévoyant la présence d'infirmières praticiennes spécialisées.
3- Déterminer l'élargissement des pratiques professionnelles sur la base des compétences nécessaires aux soins sécuritaires et de qualité.
4- Consacrer une proportion fixe du PIB québécois aux soins à domicile.
5- Simplifier et clarifier le financement des soins à domicile afin d'obtenir une reddition de compte transparente et d'en tirer des données probantes.
6- Exclure la contribution de l'usager-ère de la politique nationale sur les soins à domicile.
7- Offrir aux patient-e-s l'ensemble des soins professionnels requis par leur condition.
8- Réduire la place occupée par les entreprises privées à but lucratif dans la dispensation du soutien à domicile et utiliser les économies pour offrir ces services à travers le réseau de la santé.
Consulter le mémoire de la FIQ.
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Loi 21 : La Cour suprême accepte d’entendre l’appel de la FAE

Prenant connaissance de l'annonce, ce matin, Mélanie Hubert, présidente, a déclaré que la FAE était « satisfaite » de la décision rendue par la Cour suprême. La FAE avait entamé cette démarche de contester des pans de la Loi 21 à l'hiver 2019. Plus précisément, la FAE conteste notamment deux éléments devant les tribunaux : l'opération de dénombrement orchestrée par le gouvernement Legault quelques mois avant l'adoption de cette loi, ainsi que la discrimination à l'embauche, la discrimination à l'emploi et le droit au travail.
Opération dénombrement
En novembre 2018, le ministère de l'Éducation de l'époque a fait parvenir aux directions d'établissements scolaires un sondage, lequel visait à obtenir des informations quant au port de « symboles religieux » par les employés ainsi que le nombre et la nature de demandes d'accommodements demandés pour les motifs religieux, linguistiques ou ethnoculturels. L'on cherchait à connaître le nombre exact d'enseignantes et d'enseignants portant des signes religieux. Les minorités religieuses, plus particulièrement les femmes musulmanes portant le voile, avaient ressenti un effet de stigmatisation à la suite de l'opération de dénombrement.
Discrimination à l'embauche, discrimination à l'emploi et droit au travail
Une portion de l'article 27 de la Loi 21, communément appelé « clause grand-père », vient restreindre, par son libellé, ce droit acquis de porter un signe religieux en précisant qu'il demeurera tant que l'enseignant exercera la même fonction au sein de la même commission scolaire. Ainsi, une personne enseignante qui souhaiterait accéder à de nouvelles fonctions (ex. poste de direction) ou irait travailler dans un autre centre de services scolaire perd ce droit. Or, du fait de sa mission, la FAE se doit de protéger tant le droit au travail que l'accès à ce dernier.
Pour des institutions laïques
Afin d'éviter toute confusion, amalgame ou désinformation, la FAE tient à rappeler qu'elle est en faveur de la laïcité de l'État et qu'elle dénonce et s'oppose à toutes les formes d'intégrisme ainsi que de prosélytisme.
Pour rappel, à la suite de l'arrêt de la Cour d'appel rendu en février 2024, concernant la contestation de la Loi sur la laïcité de l'État (Loi 21), la FAE a décidé d'en appeler de ce jugement. Ainsi, elle avait alors déposé une requête pour permission d'en appeler à la Cour suprême du Canada.
La FAE a non seulement la responsabilité de défendre les droits de ses membres, à plus forte raison leurs droits fondamentaux, elle a le devoir de le faire. Il faut se méfier de la distorsion qui est actuellement faite des chartes, canadienne et québécoise, et de la facilité avec laquelle les parlements suspendent nos droits fondamentaux en utilisant excessivement les clauses dérogatoires.
C'est quoi, les clauses dérogatoires ?
Les clauses dérogatoires (ou nonobstant) sont incluses dans l'une et l'autres des chartes des droits et libertés (art. 33 de la Charte canadienne et art.52 de la Charte québécoise) et permettent aux parlements, sous certaines conditions, de supplanter, de contourner ou de suspendre temporairement certains droits de l'une ou l'autre des chartes.
La FAE n'est pas contre l'utilisation des clauses dérogatoires. Elle souhaite néanmoins que leur utilisation soit balisée. Cette utilisation devrait être faite avec parcimonie et de manière exceptionnelle. Un parlement qui y recourt devrait pouvoir démontrer que son objectif est clair et urgent. Là est l'un des principaux écueils de la Loi 21.
Une situation qui dépasse le Québec... et la laïcité
Si, au départ, la FAE a entamé cette démarche pour, notamment, défendre le droit au travail de nos membres, la banalisation de l'utilisation de la clause dérogatoire par plusieurs parlements provinciaux nous donnent malheureusement raison d'être inquiets.
En effet, dans les dernières années au Canada, on a vu plusieurs cas de clauses dérogatoires utilisées sans avoir l'obligation de démontrer un objectif réel et urgent. Par exemple, le parlement ontarien a suspendu la liberté d'association en 2022, alors qu'en Saskatchewan, le parlement a invoqué la disposition de dérogation pour empêcher les enfants de moins de 16 ans de changer de prénom ou de pronom à l'école, sans le consentement de leurs parents.
Qui plus est, juste au sud de nos frontières, des états américains sont venus restreindre, voire dans certains cas interdire, le droit à l'avortement. Des personnes enseignantes risquent maintenant des mesures disciplinaires si elles affichent leur appartenance à la communauté LGBTQ2+, notamment en Floride, alors qu'on est aussi venu interdire, non seulement en Floride, mais aussi dans certains états, de parler des réalités LGBTQ2+ à l'école. Il est évident que le Québec ou le Canada ne sont pas à l'abri de tels reculs des droits fondamentaux. Il est primordial de demeurer vigilants.
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Les canadiens rejettent les menaces tarifaires de Trump : Nouveau sondage du CTC

Un nouveau sondage commandé par le Congrès du travail du Canada (CTC) révèle queles Canadiens sont gravement préoccupés par les risques économiques et politiques que fait courir le président américain Donald Trump. Un sondage mené par GQR Canada entre le 13 et le 20 janvier 2025 auprès de 1 500 personnes éligibles à voter révèle qu'une majorité de Canadiens croient que les menaces tarifaires de 25 % annoncées par le président Trump sur les produits canadiens auraient un effet dévastateur sur les emplois, l'économie et les relations entre le Canada et les États-Unis.
« Les menaces irresponsables de Donald Trump constituent une attaque directe contre les travailleuses et travailleurs des deux côtés de la frontière », estime Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Les Canadiens sont à juste titre alarmés et s'attendent à un leadership solide de la part de leurs gouvernements afin de protéger leurs emplois et défendre nos industries contre ces politiques néfastes. »
Huit Canadiens sur dix croient que les tarifs américains sur les produits canadiens augmenteront le coût de la vie, et neuf Canadiens sur dix croient qu'ils auront un impact défavorable sur les relations canado-américaines.
En réponse à ces menaces :
– 90 % des Canadiens appuient un plan d'investissement pour renforcer notre économie, soutenir les industries canadiennes et créer de bons emplois.
– 77 % croient que le gouvernement fédéral devrait exercer des représailles en imposant des tarifs douaniers sur les importations en provenance des États-Unis, et 75 % veulent que le Canada bloque l'accès des États-Unis aux ressources canadiennes comme l'électricité, le pétrole et le bois.
– 80 % veulent que le gouvernement appuie ceux qui seraient touchés par des pertes d'emploi.
– Deux Canadiens sur trois rejettent l'idée d'une politique d'apaisement avec Trump.
« C'est un moment d'unité pour le Canada », déclare madame Bruske. « Les dirigeants politiques de tous les ordres de gouvernement et de tous les partis doivent être à l'écoute des Canadiens et comprendre que les gens s'attendent d'eux qu'ils restent unis pour défendre le Canada et les travailleuses et travailleurs canadiens. »
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La Diversité comme Pilier d’Innovation

Montréal, le Lundi 27 janvier 2025 — Il y a des moments dans l'histoire où le silence n'est pas une option.
Aujourd'hui, face au retrait des programmes d'équité, de diversité et d'inclusion aux États-Unis, nous ne pouvons rester immobiles. Diversité artistique Montréal lance un appel à tous ceux qui croient en un avenir plus juste : la diversité est notre force, l'inclusion est notre chemin, et l'équité est notre défi commun.
À Montréal, nous savons que la richesse d'une société réside dans sa diversité. Cette ville, vibrante et cosmopolite, est une terre d'opportunités où près de 40 % de la population appartient à une minorité visible. Comme l'a si bien dit Martin Luther King, "L'injustice où qu'elle soit est une menace pour la justice partout dans le monde." Nous refusons de laisser l'élan du progrès s'éteindre. DAM s'engage à être un phare d'espoir, un lieu où chaque artiste, quelle que soit son origine, peut réaliser son potentiel.
Face à cette annonce internationale, nous appelons les artistes, les institutions et les partenaires culturels à s'unir pour redoubler d'efforts dans la défense des valeurs d'inclusion. DAM s'engage à renforcer ses programmes actuels de soutien aux artistes marginalisés, tout en développant de nouvelles initiatives pour créer des opportunités équitables pour tous.
Dans les mois à venir, nous lancerons une série d'ateliers et de résidences artistiques dédiés à la mise en valeur des talents issus de communautés diversifiées. Selon une étude de l'UNESCO, les industries culturelles et créatives représentent 3 % du PIB mondial et emploient près de 30 millions de personnes à travers le monde. En soutenant les artistes diversifiés, nous contribuons non seulement à l'équité, mais aussi à une économie culturelle florissante.
Alors que le monde fait face à des défis écologiques sans précédent, à une précarité croissante et à une concentration du pouvoir dans les mains de quelques-uns, il est impératif que nous choisissions l'unité et le partage. Nos réponses à ces crises doivent être collectives et inclusives. La diversité n'est pas seulement une richesse culturelle, c'est une solution indispensable pour imaginer un avenir durable et équitable. Ensemble, nous devons construire un monde où chaque individu peut prospérer, en s'appuyant sur des valeurs de solidarité, de collaboration et de respect mutuel.
Nous savons que des choix comme celui des États-Unis peuvent semer le doute, mais ils sont aussi une opportunité de prouver que nous pouvons faire mieux, ensemble. Montréal a l'occasion de se positionner comme un leader mondial en matière d'équité, diversité et inclusion. Nous invitons tous les acteurs de notre écosystème culturel à se joindre à nous pour amplifier les voix qui en ont le plus besoin.
Citations
"L'histoire nous observe, et nos actions d'aujourd'hui détermineront le monde que nous léguerons demain. Ensemble, faisons de Montréal un exemple d'inclusion, de justice et de créativité." — JIMMY PHILEMOND-MONTOUT, Directeur général de Diversité Artistique Montréal
"Quand d'autres ferment des portes, ouvrons davantage les nôtres. La diversité n'est pas seulement une valeur morale, c'est une source d'innovation et de prospérité pour toute notre société." — JIMMY PHILEMOND-MONTOUT
À propos de Diversité artistique Montréal
Diversité artistique Montréal est une organisation dédiée à la promotion de l'équité, de la diversité et de l'inclusion dans les arts et la culture. En collaborant avec des artistes, des institutions et des partenaires, nous nous engageons à bâtir un écosystème culturel qui reflète et valorise la richesse de notre société.
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