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3 octobre : « Les Kings à Québec » : manif nationale de la Coalition Main Rouge

24 septembre 2024, par Coalition Main rouge — , ,
Le 3 octobre 2024 marquera le 2ème anniversaire de la ré-élection de la CAQ. Dénonçons ses choix budgétaires inégalitaires ! Alors que les Kings de Los Angeles arrivent en (…)

Le 3 octobre 2024 marquera le 2ème anniversaire de la ré-élection de la CAQ. Dénonçons ses choix budgétaires inégalitaires ! Alors que les Kings de Los Angeles arrivent en ville pour un match de hockey financé à même les fonds publics, rejoignez des dizaines d'organisations sociales, communautaires, syndicales et féministes pour défendre les services publics, les programmes sociaux et la justice sociale.

Les décisions de la CAQ favorisent les riches et le secteur privé : privatisation croissante, centralisation des pouvoirs en santé et en éducation, financement insuffisant du logement social, baisses d'impôts qui profitent aux plus fortunés, etc… Ces choix creusent les inégalités, entrainent plus de souffrance sociale, des files d'attente aux banques alimentaires et une augmentation des personnes en situation d'itinérance. La fiscalité doit redistribuer la richesse, pas la laisser s'accumuler dans les poches d'une minorité. La CAQ détourne les fonds publics et privatise nos services. Ça suffit !

La Coalition Main Rouge, RÉPAC 03-12, le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale et Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches - CSN vous invitent à une grande manifestation à Québec. Faisons entendre notre voix !

📍Rendez-vous à Québec le 3 octobre 2024, à 12h00. Départ au Parc Cartier Brébeuf (175 Rue de l'Espinay), dans Limoilou.

🗓️Événement Facebook : https://facebook.com/events/s/manifestation-les-fonds-public/792891606150194/

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La (très) grande évasion, film en tournée au Québec

24 septembre 2024, par Collectif — ,
À partir du 22 septembre, le film documentaire La (très) grande évasion, une enquête dévoilant les mécanismes des paradis fiscaux, entame une tournée à travers le Québec. Ce (…)

À partir du 22 septembre, le film documentaire La (très) grande évasion, une enquête dévoilant les mécanismes des paradis fiscaux, entame une tournée à travers le Québec. Ce film offre une analyse approfondie de l'évasion fiscale permettent aux plus riches de dissimuler leur fortune, souvent au détriment des citoyens ordinaires.

🎤 Chaque projection sera suivie d'une discussion avec le philosophe Alain Deneault, auteur d'essais critiques, notamment sur l'idéologie managériale, la souveraineté des pouvoirs privés et l'histoire de la notion polysémique d'économie, il apportera un éclairage unique sur les enjeux abordés dans le film, favorisant ainsi une réflexion collective sur la justice fiscale et la responsabilité sociale.

📚 Vous pourrez retrouver une sélection des livres d'Alain Deneault, des éditions écosociété, en vente avant et après les projections.

📅 DATES ET LIEUX DE LA TOURNÉE

22 septembre à 13h - Carleton-sur-Mer — Studio du Quai des arts

23 septembre à 19h30 — Rimouski - Coopérative Paradis (Paraloeil)

24 septembre à 19h - Québec — Musée de la civilisation

26 septembre à 19h — Montréal — Cinéma Beaubien

Vendredi 27 septembre à 19h — Montréal — Cinémathèque québécoise - 🎟 COMPLET

28 septembre à 19h — Gatineau — Cinéma 9

30 septembre à 18h30 — Sherbrooke — Maison du cinéma

10 octobre à 19h00 - Caraquet – Cinéma du Centre Caraquet

27 novembre à 19h - Salaberry-de-Valleyfield — La Factrie, café culturel – contribution volontaire

📽 Du 27 septembre au 3 octobre - Cinémathèque québécoise, Montréal 📽

Billets disponibles ici.

📚 Vous pourrez retrouver une sélection des livres d'Alain Deneault, des Éditions Écosociété, en vente durant les projections.

Cette tournée est rendue possible grâce au soutien de nos partenaires : Funambules Médias, la caisse d'économie solidaire Desjardins, le syndicat des metallos, l'AREQ, Échec aux paradis fiscaux, Conseil central des syndicats nationaux de l'Outaouais, ATTAC Québec, les Éditions écosociété.

17 octobre : Manifestation – En lutte contre la pauvreté !

24 septembre 2024, par Collectif de lutte et d'action contre la pauvreté de la région de Québec (CLAP-03), RÉPAC 03-12 — , ,
Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté le 17 octobre 2024, le Collectif de lutte et d'action contre la pauvreté de la région de Québec (…)

Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté le 17 octobre 2024, le Collectif de lutte et d'action contre la pauvreté de la région de Québec (CLAP-03) et le Regroupement d'éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) sont En lutte contre la pauvreté. Les groupes populaires vous invitent à une grande manifestation pour exiger un revenu et un toit qui permettent de vivre dans la dignité.

Les loyers continuent à augmenter drastiquement et les lignes aux banques alimentaires s'agrandissent de jour en jour. Pendant ce temps le gouvernement provincial réagit timidement avec une stratégie sur le logement qui investit très peu dans le logement social et une réforme d'assistance sociale qui n'augmente pas les revenus des personnes les plus pauvres de notre société. Dans le pire contexte inflationniste des dernières années, la CAQ préfère prendre parti avec les propriétaires et les patrons et privatiser les services publics. Nous devons rappeler au gouvernement qu'il se doit de lutter contre la pauvreté, sans quoi nous serons dans son chemin !

Quand : 17 octobre 2024, 15h

Où : Parc de l'Université de Québec

Tous les détails sur l'événement Facebook !

Affiche et tract en pièces jointes : PARTICIPEZ À L'ACTION DE COLLAGE DU CLAP-03 : Complétez la phrase Un revenu digne pour…/Un logement digne pour… et venez le 17 octobre coller vos messages.

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28 septembre : Journée internationale du droit à l’avortement

24 septembre 2024, par SOS grossesse — , ,
📢 SOS Grossesse Québec et SOS Grossesse Estrie vous invitent à vous mobiliser pour la Journée internationale du droit à l'avortement le 28 septembre 2024 à la Place de (…)

📢 SOS Grossesse Québec et SOS Grossesse Estrie vous invitent à vous mobiliser pour la Journée internationale du droit à l'avortement le 28 septembre 2024 à la Place de l'Université du Québec.

Faisons entendre nos voix pour garantir que ce droit soit accessible, sécurisé et respecté partout dans le monde ! Venez nombreuses et nombreux pour montrer notre solidarité et notre détermination ✊

Détails de l'évènement sur Facebook

Où : Place de l'Université du Québec, boulevard Charest Est

Quand : 28 septembre 2024 de 10h30 à 12h

Quoi : prise de paroles des organisateurs et d'invité‧e.s (avec interprétation LSQ), slogans, musique, distribution de matériel.

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Extrait du mémoire du Front commun pour la transition énergétique sur le projet de loi 69

24 septembre 2024, par Front commun pour la transition énergétique — ,
Nous publions si dessous le résumé fait par le Front commun pour la transition énergétique de son mémoire soumis dans le cadre de la discussion sur le projet de loi 69, Loi (…)

Nous publions si dessous le résumé fait par le Front commun pour la transition énergétique de son mémoire soumis dans le cadre de la discussion sur le projet de loi 69, Loi assurance la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives.

Pour lire l'ensemble du mémoire du FCTE, cliquez sur l'icône

RÉSUMÉ

Plusieurs organisations ont analysé le projet de loi n° 69 (PL-69), Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives, qui fait l'objet de consultations particulières devant la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles jusqu'au 19 septembre 2024. Ces organisations s'appuient sur une réflexion collective, préalable au projet de loi, qu'elles ont présenté dans un Manifeste pour un avenir juste et viable appuyé par plus de 200 signataires.

Compte tenu de la nature des propositions du projet de loi, qui touchent 15 lois et 7 règlements, ainsi que de leurs profonds impacts sur la société et l'environnement, nous sommes d'avis que cette réforme législative, dans sa forme actuelle, serait mal avisée. C'est pourquoi nous demandons de suspendre les procédures menant à son adoption et de retourner à la planche à dessin à la suite d'un réel débat public sur l'avenir énergétique du Québec.

  • Le PL-69 ne mène pas à la décarbonation puisqu'il ne contient aucune disposition assurant l'abandon des énergies fossiles
  • Le PL-69 favorise un développement industriel énergivore effréné
  • Le PL-69 reporte injustement le coût de ce développement industriel sur les tarifs d'électricité
      • Ce qui est une injustice sociale
      • Et une injustice environnementale
  • Le PL-69 aide le secteur privé à s'approprier notre patrimoine énergétique en ouvrant de nouvelles portes vers la privatisation d'Hydro-Québec ou d'une grande partie de ses actifs
  • Le PL-69 aurait des impacts catastrophiques sur le territoire
  • Le PL-69 ignore les mesures pourtant incontournables à prendre pour favoriser la sobriété collective :
      • Nécessaire pour une transition énergétique moins coûteuse.
      • Nécessaire pour respecter les limites des territoires.
      • Nécessaire pour éviter le nucléaire.
  • Le PL-69 repose sur des orientations qui n'ont jamais été présentées à la population et n'ont jamais été débattues ;

Nous croyons que l'ensemble de ces considérations justifient de lancer rapidement le débat de société qui devrait servir de socle au plan de gestion intégrée des ressources énergétiques (PGIRE) que le gouvernement s'est engagé à élaborer, et de déposer un projet de loi sur l'énergie fondamentalement remanié, une fois cet exercice complété. ____________________________________________________________________________

INTRODUCTION

En vue du projet de loi n° 69 (PL-69), Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives, la Coalition large sur l'énergie a rédigé un Manifeste pour un avenir juste et viable qui trace les contours des enjeux de la transition du système énergétique et présente 14 revendications :

1. Pour une énergie publique sous contrôle démocratique ;
2. Pour un débat sur l'énergie au Québec ;
3. Pour une nouvelle politique énergétique au Québec ;
4. Pour une planification intégrée des ressources ;
5. Pour des mesures qui favorisent la réduction des demandes en énergie ;
6. Pour des plans contraignants visant une sortie graduelle et prévisible, mais rapide des énergies fossiles ;
7. Contre le principe du pollueur-payé ;
8. Contre la privatisation totale ou partielle d'Hydro-Québec ;
9. Pour la sauvegarde et le renforcement des pouvoirs de la Régie de l'énergie ; 10. Pour une transition juste pour les travailleurs et travailleuses ;
11. Contre une augmentation des tarifs résidentiels d'électricité qui accentuerait la précarité et risquerait de ralentir la transition énergétique ;
12. Pour la protection du territoire ;
13. Pour la reconnaissance des droits des peuples autochtones ;
14. Pour le consentement des populations locales ;

Plusieurs organisations ont analysé le PL-69 à la lumière de ce Manifeste. Le PL-69 fait l'objet de consultations particulières devant la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles jusqu'au 19 septembre 2024. Compte tenu de la nature des propositions, qui touchent 15 lois et 7 règlements, ainsi que de leurs profonds impacts sur la société et l'environnement, nous sommes d'avis que cette réforme législative, dans sa forme actuelle, serait mal avisée. C'est pourquoi nous demandons de suspendre les procédures menant à son adoption et de retourner à la planche à dessin à la suite d'un réel débat public sur l'avenir énergétique du Québec.

D'une part, le PL-69 ne contient aucune disposition assurant l'abandon des énergies fossiles. Il favorise un développement industriel effréné et fait reposer le coût des nouvelles infrastructures énergétiques nécessaires à ce développement sur les tarifs d'électricité, ce qui constitue une injustice à la fois sociale et environnementale. Il ouvre de nouvelles portes vers la privatisation d'Hydro-Québec ou d'une grande partie de ses actifs. D'autre part, il risque d'avoir des impacts catastrophiques sur le territoire et il ignore les mesures pourtant incontournables à prendre pour favoriser la sobriété collective, tout cela sans que les orientations qui le sous-tendent aient été présentées à la population et aient été débattues.

Nous croyons que l'ensemble de ces considérations justifient de lancer rapidement le débat de société qui devrait servir de socle au plan PGIRE que le gouvernement s'est engagé à élaborer, et de déposer un projet de loi sur l'énergie fondamentalement remanié, une fois cet exercice complété.

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Ça commence à sentir l’austérité au Québec

24 septembre 2024, par Christine Labrie, Gabriel Nadeau-Dubois — ,
Nous publions un extrait du point de presse de Gabriel Nadeau-Dubois e de Christine Labrie qui dénoncent la politique d'austérité du gouvernement Legault et appellent les (…)

Nous publions un extrait du point de presse de Gabriel Nadeau-Dubois e de Christine Labrie qui dénoncent la politique d'austérité du gouvernement Legault et appellent les citoyens et citoyennes du Québec à signaler diverses coupes sur un site que Québec solidaire a lancé à cette fin.

Transcriptioin : Secrétariat de l'Assemblée nationale

Gabriel Nadeau Dubois : Ça sent de plus en plus l'austérité, et ça, c'est une odeur que les Québécois puis les Québécoises n'aiment pas. On l'a vu, la semaine dernière, avec la démission de Youri Chassin, il y a des pressions internes de plus en plus fortes sur François Legault pour qu'il y ait des coupures rapidement, et on ne peut pas se permettre ça au Québec, on ne peut pas se permettre une autre ronde d'austérité. Nos services de santé et nos services d'éducation ne peuvent pas se permettre ça.

Et, ce matin, un article de Mme Lajoie qui vient alimenter les craintes de plusieurs Québécois, de plusieurs Québécoises. Dans plusieurs ministères au Québec, il y a des directives de coupures, de restrictions budgétaires qui commencent à être données. On se croirait de retour à l'ère Philippe Couillard. C'est ce que les gens sur le terrain commencent à dire. C'est très, très inquiétant.

On l'a vu dans les cégeps et dans les universités, on l'a vu dans le transport en commun, en francisation, il y a des coupures qui commencent au Québec. Donc, à Québec solidaire, on lance un appel à la vigilance de la population. Si vous voyez, autour de vous, des coupures dans un service public, allez sur servicescoupes.com et parlez-nous de ce que vous voyez sur le terrain. On a besoin, donc, de la vigilance des citoyens et des citoyennes pour faire le portrait de ce qui se passe sur le terrain. On ne peut pas se permettre ça, plus d'austérité au Québec, encore. Donc, si vous voyez de l'austérité, écrivez-nous.

Mme Labrie : Merci, Gabriel. Effectivement, les gens nous demandent souvent ce qu'ils peuvent faire pour nous aider dans notre travail de parti d'opposition ici, à l'Assemblée nationale. La meilleure façon de nous aider, c'est de nous transmettre de l'information sur ce qui se passe sur le terrain. Ce que vous voyez comme usagers des services, comme employés du secteur public, on veut le savoir. Parce que François Legault ne fera pas de communiqués de presse pour annoncer les coupures, il n'a pas le courage politique de faire ça puis de dire la vérité aux Québécois sur les décisions qu'ils sont en train de prendre par en arrière.

Donc, on a lancé ce site-là, servicescoupes.com. Déjà, on a reçu près de 150 témoignages, là, en quelques heures. Ça me fait penser à quand j'avais lancé un site, aussi, pour récolter des témoignages sur ce qui se passe dans le système d'éducation. Il y avait eu un bel engouement. Les gens veulent dénoncer ce qui les indigne sur le terrain, des témoignages qui parlent, par exemple, de postes qui ne sont pas remplacés en santé, de diminution de transport en commun. Donc, on va être très à l'affût de tout ça. On invite vraiment les citoyens et citoyennes à être à l'affût et à nous signaler ce qui se passe sur servicescoupes.com. On ne laissera pas la CAQ ramener l'austérité. On n'a même pas réussi encore à se rétablir au Québec de l'austérité libérale. On ne peut pas commencer des nouvelles vagues d'austérité.

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Visite le site APPUYEZ QUÉBEC SOLIDAIRE :
https://appuyez.quebecsolidaire.net/services-coupes

Les coupes sont de retour au Québec.

Avec son déficit record de 11 milliards, le gouvernement caquiste de François Legault a commencé à couper dans les cégeps et les universités du Québec. Quelles seront les prochaines coupes à venir dans nos services publics ? Nous avons besoin de vous pour documenter la situation et alerter la population.

Si vous êtes témoin d'un service coupé sur votre milieu de travail, dans l'école de vos enfants ou dans les soins de santé de votre région, alertez Québec solidaire.

EXEMPLES

  • Mon bus ou mon train passe moins souvent qu'avant
  • L'école de mes enfants n'a plus de psychoéducatrice ou d'orthopédagogue
  • L'éducatrice de ma fille est partie sans se faire remplacer

Personne ne veut revenir aux années sombres de l'austérité libérale. Aidez-nous à défendre les services de qualité auxquels nous avons droit au Québec.

VOUS ÊTES TÉMOIN D'UN SERVICE COUPÉ ?

DÉNONCEZ

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L’armée israélienne attaque le siège d’Al-Jazeera en Cisjordanie et interdit sa diffusion pendant 45 jours

24 septembre 2024, par Association France Palestine Solidarité — , , ,
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 2024, dans le cadre d'un raid de grande ampleur sur la ville de Ramallah, les troupes israéliennes ont pris d'assaut le siège palestinien de (…)

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 2024, dans le cadre d'un raid de grande ampleur sur la ville de Ramallah, les troupes israéliennes ont pris d'assaut le siège palestinien de la Chaîne de Télévision Al-Jazeera. Les soldats israéliens sont venus dans l'optique de délivrer une interdiction officielle de filmer et de diffuser des images de la Cisjordanie occupée pendant 45 jours.

Tiré de France Palestine Solidarité.

Le directeur du bureau, Walid Al-Omari, a même été expulsé du bâtiment en pleine retransmission en direct.

Les troupes israéliennes ont même communiqué et saisi du matériel audiovisuel et des dizaines de documents concernant de nombreuses enquêtes journalistiques. Pendant l'opération militaire, les troupes israéliennes ont même saisi les micros à nouveau au milieu d'une retransmission en direct.

La chaîne d'information a déjà eu à faire face à une immense répression de la part des autorités israéliennes. Sa diffusion a été interdite sur le territoire israélien, plusieurs de ses plus éminents journalistes ont été assassinés durant la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien à Gaza et ce à peine deux après l'assassinat de la journaliste Shireen Abou Akleh alors qu'elle couvrait une agression militaire israélienne à Jénine.

Sources : Syndicat des Journalistes Palestiniens / Alice Froussard / Younis Tirawi / Sami Abou Shahadeh / Al-Jazeera / Shireen Abu Akleh Foundation / Quds News Network

Photo : Sami Abou Shahadeh
Les troupes israéliennes lors de leur irruption au siège d'Al-Jazeera à Ramallah.

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Le discours biaisé de nos médias sur la Palestine

24 septembre 2024, par Rachad Antonius — , , ,
Israël en situation de légitime défense ? C'est sans doute l'idée la plus farfelue dans le débat actuel. Le fait que des ministres, des premiers ministres, des (…)

Israël en situation de légitime défense ?

C'est sans doute l'idée la plus farfelue dans le débat actuel. Le fait que des ministres, des premiers ministres, des éditorialistes, des chefs d'antenne répètent qu'Israël a « le droit de se défendre » après l'attaque du 7 octobre 2023 est un indicateur fort de l'intériorisation du récit israélien par les élites politiques et médiatiques en Occident, combinée à une incompréhension par ces élites de ce qui se passe sur le terrain.

18 septembre 2024 | tiré de l'Aut'journal
https://www.lautjournal.info/20240918/le-discours-biaise-de-nos-medias-sur-la-palestine

Ceux et celles qui font valoir le mythe selon lequel Israël ne fait que se défendre feignent d'oublier des données empiriques pourtant évidentes. Rappelons que depuis 1967, Israël occupe militairement les 22 % du territoire restant de la Palestine et prend des mesures quotidiennes pour consolider cette occupation. Il existe un large consensus mondial, y compris chez les alliés les plus fidèles d'Israël, voulant que les territoires palestiniens conquis, c'est-à-dire la Cisjordanie (incluant la partie arabe de Jérusalem) et Gaza, sont des territoires occupés militairement et qu'Israël n'a pas le droit de les conserver.

La quatrième Convention de Genève de 1949, qui protège les civils en temps de guerre, notamment en territoire occupé, est reconnue par l'ensemble des puissances occidentales comme étant applicable en Cisjordanie et à Gaza. Or, Israël installe sa propre population en territoire occupé, en violation de l'article 49 de cette convention. Rappelons aussi qu'Israël contrôle toutes les frontières de la bande de Gaza et lui impose un blocus qui l'étouffe depuis 17 ans.

Le droit international reconnaît aussi à un peuple occupé le droit de se défendre, y compris par la lutte armée. Ce sont donc les Palestiniens qui sont en posture de défense et non pas Israël, qui est clairement en posture d'agression. La guerre actuelle vise à maintenir l'occupation et à chasser le maximum de Palestiniens en rendant leur vie dans la bande de Gaza impossible. Si l'objectif réel était de faire disparaître le Hamas afin de se protéger, il y aurait une excellente façon de le faire : c'est de lui faire perdre sa raison d'être, en établissant une paix véritable et en mettant fin à l'occupation.

(…)

Des illustrations

Qu'on en juge par un indicateur fort : plusieurs mois après le début de l'offensive israélienne, les grands médias continuent de parler de la « guerre entre Israël et le Hamas » alors que le massacre intentionnel de civils (au moins les deux tiers des 35 000 personnes tuées) se déroule sous nos yeux.

Même si, de toute évidence, cette représentation du conflit est objectivement fausse, elle a été répétée en boucle, comme une incantation, et a fini par s'imposer dans l'imaginaire comme une évidence, une « vérité alternative » ou fake news.

En février 2024, j'ai écrit à un journaliste qui avait qualifié le massacre de « guerre entre Israël et le Hamas » pour lui demander combien de morts de civils ça prendrait pour qu'il accepte l'idée qu'il s'agit d'une guerre contre les Palestiniens, et non pas contre le Hamas.

En réponse, il a accepté de réaliser une entrevue avec moi sur la question. Or, la direction du journal a refusé de publier son article, sous prétexte qu'il ne tenait compte, selon elle, que d'un seul point de vue. Cela signifie que, même si c'est le point de vue d'Israël qui est repris en permanence et partout, dans les rares occasions où une autre perspective est présentée, il faut quand même rappeler le narratif dominant qui falsifie la réalité et le présenter comme la version légitime de l'histoire, même si celle-ci est contredite par les faits.

(…)

La hasbara

Ce n'est pas un hasard si le récit israélien a fini par s'imposer, à toutes fins pratiques, comme la « vérité par défaut ». Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer : la culpabilité par rapport au génocide des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, la proximité culturelle entre Israël et l'Occident, le fait que le projet sioniste est aussi un projet colonial occidental qui a été conçu et réalisé en collaboration avec les puissances occidentales, et les réalisations technologiques israéliennes qui en font un partenaire privilégié pour l'Occident.

Il y a toutefois un facteur supplémentaire qui joue un rôle important, à la fois dans le milieu des médias et auprès des élus : c'est la propagande systématique, bien organisée et bien financée d'Israël. Cette propagande fait partie intégrante de la stratégie de conquête de la Palestine, présentée comme une entreprise hautement morale.

Les stratèges sionistes l'ont appelée hasbara, ou « diplomatie politique », ou encore « explication » – un euphémisme pour dire propagande et désinformation. Israël a mis sur pied plusieurs programmes et institutions dont la fonction essentielle est la hasbara. Il existe, par exemple, un programme de bourses offertes aux jeunes citoyens juifs vivant à l'extérieur d'Israël, qui leur fournit des outils pour influencer leurs réseaux respectifs dans leur pays d'origine (surtout occidentaux).

Aux États-Unis, une initiative connue sous le nom de AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) a pour fonction principale de s'assurer que les élus américains vont voter dans le sens souhaité par Israël sur toutes les questions qui le concernent : appui politique, aide militaire, coopération, etc. De nombreuses études se sont penchées sur l'influence de l'AIPAC. Or, les orientations politiques dominantes aux États-Unis, surtout celles des grands médias américains, établissent une norme suivie ailleurs dans le monde occidental.

Ce qui est affirmé de façon consensuelle par CNN, le New York Times ou le Washington Post devient ce qu'il est acceptable de dire, y compris au Canada. Cela ne s'applique pas aux chaînes telles que Fox News, qui se situe bien plus à droite que les autres. De plus, les orientations politiques sur le Proche-Orient associées à la mouvance démocrate – très biaisées en faveur des politiques israéliennes – sont généralement considérées comme « modérées » et le fait de s'aligner sur elles est vu comme un gage d'objectivité.

Ces orientations politiques affectent la couverture médiatique au Canada et en diverger est souvent interprété comme une marque de biais journalistique qui contrevient au code de déontologie. Si Radio-Canada, par exemple, s'aventurait à faire référence au système d'apartheid en Israël, ou au nettoyage ethnique, ou encore au génocide en cours, les journalistes responsables de la diffusion de cette nouvelle se feraient vite ramener à l'ordre par la haute direction de la société d'État et seraient sans doute blâmés par l'ombudsman. Même le simple fait d'inviter un expert qui proposerait une analyse critique d'Israël peut mettre les journalistes sur la sellette…

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Quelles perspectives énergétiques pour le Québec

24 septembre 2024, par Presse-toi à gauche ! — ,
PTAG publie des vidéos de la rencontre organisée par l'Association Maurice Richard de Québec solidaire. Cette rencontre s'est tenue au Cégep Ahuntsic le 21 septembre dernier. (…)

PTAG publie des vidéos de la rencontre organisée par l'Association Maurice Richard de Québec solidaire. Cette rencontre s'est tenue au Cégep Ahuntsic le 21 septembre dernier. Jean-François Blain (analyste indépendant en réglementation de l'énergie), Mélanie Busby (Front commun pour la transition énergétique) et Haroun Bouazzi (député de Québec solidaire dans Maurice-Richard) ont ouvert la rencontre. Cette dernière a été animée par Karine Cliche du Réseau Militant Écologiste (RMÉ). André Frappier nous a fait parvenir ses enregistrements vidéos de l'événement. Nous publions ci-dessous les vidéos de chacune de ces interventions.

Intervention de Jean-François Blain sur les orientations du gouvernement Legault en matière d'énergie


Intervention de Mélanie Busby du Front commun pour la transition énergétique


Intervention d'Haroun Bouazzi sur les ambitions des grandes entreprises du secteur de l'énergie et les réponses des groupes écologistes

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Le GNR et ses « bibittes »

24 septembre 2024, par Gérard Montpetit — ,
« Je roule au gaz naturel produit ici ». C'est le slogan qu'on peut lire sur les portières des véhicules de la ville de Saint-Hyacinthe. Nous avons applaudi la mise en (…)

« Je roule au gaz naturel produit ici ». C'est le slogan qu'on peut lire sur les portières des véhicules de la ville de Saint-Hyacinthe.

Nous avons applaudi la mise en marche de cette usine de biométhanisation voilà déjà quelques années. La production de biogaz parfois appelé « gaz naturel renouvelable » (GNR) est une façon de retirer le méthane des matières putrescibles et de le réutiliser à la place du gaz fossile dit naturel. Cela fait partie du « cycle court » du carbone. Le résidu (appelé digestat) peut devenir un engrais utile.[1] D'un point de vue climatique, il vaut donc mieux brûler le méthane que le laisser filer vers le ciel. Donc, en théorie, récupérer le méthane qui serait éventuellement rejeté dans l'atmosphère et gérer utilement les boues de l'usine d'épuration sont de très bonnes idées.

À l'usage, on découvre quelques pépins. Le procédé de biométhanisation se fait dans un biodigesteur, sorte « d'estomac » géant où des millions de milliards de bactéries digèrent la matière organique. Normalement, ça va bien. Cependant, il arrive que les bactéries aient une « indigestion ».[2] Comme pour un être humain qui a une indigestion, l'entourage doit subir des odeurs et des rejets peu ragoûtants qui sont l'antonyme du bon goût. Dans un tel cas, nous sommes tentés de dire au malotru : « Va péter ailleurs ! »

L'utilisation des boues d'épuration dans une usine de biométhanisation est une bonne idée, mais parfois, elle dérange. Depuis le 30 mai, quatre articles, deux éditoriaux et deux lettres ouvertes du maire de Saint-Hyacinthe se sont retrouvés dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe pour faire état de ces problèmes. Comme dommages collatéraux, les odeurs intermittentes obligent la ville à geler le développement immobilier dans ce secteur pour trois ans sans oublier une poursuite judiciaire contre la ville par le groupe immobilier Robin.[3] Voilà quelques exemples concrets des désagréments que la biométhanisation peut faire subir au voisinage lorsqu'il y a des dérapages de ce procédé. En terre maskoutaine, nous avons présentement deux de ces usines qui sont en opération : celle de la ville sur la rue Girouard, et CTBM à Saint-Pie. On peut également penser à un projet de traitement du lisier que la Coop de Saint-Jean-Baptiste prévoit implanter à Saint-Damase.

Dans le cas de Saint-Pie, ce sont parfois des rejets d'une eau de couleur douteuse dans le ruisseau des glaises qui posent problème.[4] Pour respecter la qualité de l'eau qui sort de son usine, le Centre de traitement de la biomasse de la Montérégie (CTBM ) expédie les résultats de 3 inspections par année à un laboratoire mandaté. Comme la compagnie n'enverra jamais des échantillons lorsque les « bactéries sont en grève », ces tests sont peu utiles. Des citoyens riverains ont demandé que des inspections soient faites sans préavis par ce laboratoire. La compagnie s'y objecte. Pourtant, une usine de filtration ou de purification de l'eau d'une municipalité doit fournir des tests de la qualité de l'eau quotidiennement. Pourquoi CTBM aurait-elle la présomption de fournir seulement 3 tests annuellement ? Tout comme à Saint-Hyacinthe, c'est la qualité de l'eau du bassin versant de la Yamaska et les citoyens qui vivent à proximité de l'usine qui subissent les contrecoups lorsque « ça va mal » !

Si elle est bien faite, la biométhanisation peut être une bonne manière de gérer les boues d'épuration et certaines matières putrescibles. Mais cette technologie sera toujours une façon marginale de produire du méthane. N'en déplaise à la publicité quasi-mensongère d'Énergir, cela ne représente qu'environ 1% de ce qui circule dans les tuyaux de la compagnie, même si on espère pouvoir augmenter ce ratio légèrement.[5] Bien sûr, cette production de méthane peut faire rouler la flotte de véhicules de Saint-Hyacinthe, mais c'est nettement insuffisant pour tous les besoins d'énergie du Québec, qu'ils soient thermiques ou électriques. Le reste du gaz dit naturel provient de la fracturation hydraulique. Donc, la très vaste majorité du gaz « naturel » d'Énergir est un carburant fossile dont l'empreinte totale est pire que celle du charbon. Alors, il faut prendre la publicité d'Énergir avec des pincettes [6] car, dans ce dossier et dans le cadre des changements climatiques, l'objectif est de gérer les boues et les lisiers sans oublier la qualité de l'eau de la Yamaska. La biométhanisation ne doit jamais être un remède qui soit pire que la pollution originale !

En recherche et développement, il est normal qu'une nouvelle technologie ait besoin d'une période de rodage avant d'être complètement à point. Dans une lettre ouverte en date du 13 juin, le maire de Saint-Hyacinthe, M. Beauregard affirmait que « la ville a décidé de s'attaquer à la situation afin de diminuer, voire d'enrayer, cette source de désagréments. » Le nez collectif des Maskoutains a bien hâte que ces améliorations deviennent réalité. Il en va de même pour les Saint-Piens !

Gérard Montpetit
membre du CCCPEM
le 8 septembre 2024

1] https://www.ledevoir.com/environnement/788737/environnement-le-gaz-naturel-renouvelable-en-six-questions

2] https://www.journaldemontreal.com/2022/06/13/en-5-minutes--produire-du-gaz-renouvelable-grace-a-la-biomethanisation#cxrecs_s

3] liste des parutions dans Le Courrier de Saint-Hyacinthe depuis le 30 mai 2024 :

Le Courrier de Saint-Hyacinthe, édition du 30 mai 2024,
a) page 9, article par Sarah-Eve Charland « Les mauvaises odeurs reviennent de façon intermittente » ;
b) page 10, éditorial par Martin Bourassa dont le titre est « Que nous cache-t-on ? »

Le Courrier de Saint-Hyacinthe, édition du 13 juin 2024,
a) page 11, Lettre ouverte du Maire « Des travaux essentiels pour une gestion durable des eaux »

Le Courrier de Saint-Hyacinthe, édition du 15 août 2024,
a) page 15, article par Sarah-Eve Charland « Filière biométhanisation ; revoir les attentes » ;
b) page 16, article par Sarah-Eve Charland « Plus de questions que de réponses »

Le Courrier de Saint-Hyacinthe, édition du 5 septembre 2024,
a) page 10, éditorial par Martin Bourassa, dont le titre est « Le trop-plein » ;
b) page 11, Questions et réponses sur ce sujet par le maire de Saint-Hyacinthe, M. Beauregard,
sous le titre « Le maire fait le point » ;
c) page 15, article d'Adaée Beaulieu dont le titre est « La ville de Saint-Hyacinthe interdit l'ajout de
logements et de commerces dans ce secteur »

4] https://www.lavoixdelest.ca/actualites/actualites-locales/2024/08/22/lusine-de-biomethanisation-de-saint-pie-encore-pointee-du-doigt-EHQ24334TNFDXDIXZFGV5GOALY/

5] https://www.ledevoir.com/economie/770944/energir-rate-la-cible-de-1-de-gnr

6] https://www.energir.com/fr/a-propos/nos-energies/gaz-naturel/gaz-naturel-renouvelable/

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Les attentats d’Israël au Liban sont du terrorisme d’État

Le moins qu'on puisse dire c'est que la dernière vague d'attentats israéliens au Liban n'a guère suscité d'émotion dans les médias et les opinions publiques occidentales, qui (…)

Le moins qu'on puisse dire c'est que la dernière vague d'attentats israéliens au Liban n'a guère suscité d'émotion dans les médias et les opinions publiques occidentales, qui les ont à peu de choses près présentés comme la riposte inévitable (voire justifiée) d'Israël aux actions que mène le Hezbollah contre Israël et au son soutien qu'il accorde au Hamas.

Tiré du site de la revue Contretemps. Article initialement publié sur le site de Jewish Voice For Peace : The Wire. Illustration : Wikimedia Commons.

Le 19 septembre, Le Monde titrait ainsi « le Hezbollah pris au piège dans son soutien au Hamas ». D'autres médias donnent complaisamment la parole à des spécialistes et des anciens agents du renseignement qui s'extasient devant cette prouesse du Mossad. Pourtant, même s'il est supposé viser des combattants ennemis, l'usage détourné d'appareils civils à des fins létales en dehors des zones de combat est illégal au regard du droit humanitaire, comme l'a rappelé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, dans l'une des très rares déclarations de responsables d'organismes internationaux condamnant ces attentats.

La directrice pour le Moyen Orient et l'Afrique du nord de Human Rights Watch Lama Fakih a souligné de son côté que « le droit international humanitaire interdit l'utilisation d'engins piégés, c'est-à-dire d'objets susceptibles d'attirer les civils ou associés à un usage civil quotidien normal, précisément pour éviter d'exposer les civils à un risque grave et de produire les scènes dévastatrices qui continuent de se dérouler dans tout le Liban aujourd'hui. Une enquête rapide et impartiale sur ces attaques doit être menée d'urgence. »

En effet, une proportion indéterminée (pour l'instant) des 3000 blessés et des dizaines de morts sont de simples civils, souvent des enfants, qui se trouvaient à proximité de utilisateurs des bipeurs ou des autres appareils piégés de télécommunications lorsque ceux-ci ont explosé, c'est-à-dire, la plupart du temps, dans des commerces, dans la rue, dans des espaces publics très fréquentés ou dans le domicile.

Selon Amnesty International, qui demande également une enquête internationale pour établir la responsabilité de ces attentats, « les éléments dont [nous] disposons indiquent que les bipeurs n'ont pas seulement été distribués à des combattants, mais probablement aussi à des employés d'institutions du Hezbollah qui travaillent à titre civil. Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué publié le 17 septembre que les téléavertisseurs appartenaient à des ‘employés de diverses unités et institutions du Hezbollah'. Le ministre de la santé du Liban a déclaré à l'organisation qu'au moins quatre professionnels de la santé avaient été grièvement blessés lors de ces attaques. Deux d'entre eux (…) sont décédés des suites de leurs blessures ».

Le but premier de ces attentats est en effet de semer la terreur dans la population libanaise et préparer le terrain à des attaques d'ampleur, voire à une guerre en bonne et due forme, contre ce pays martyrisé à plusieurs reprises au cours des dernières décennies par les agressions et l'occupation infligées par Israël.

C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre le volet proprement militaire de ces actes terroristes, à savoir désorganiser temporairement une partie du système de communication du Hezbollah, tout en poursuivant les assassinats de ses figures dirigeantes. En ligne de mire, l'embrasement de toute la région et une guerre avec l'Iran, qui impliquerait les Etats-Unis et les puissances occidentales, objectif stratégique d'Israël, et tout particulièrement de Netanyahou, depuis plusieurs décennies.

Quant aux médias et aux responsables politiques, en France plus particulièrement, on notera leur silence, qui vaut complicité, face à ce terrorisme d'Etat. Les vies de civils libanais, arabes, musulmans, ne méritent aucun acte, même formel, de contrition ou de compassion. Seule exception, une fois de plus, parmi les formations représentées à l'assemblée, la France insoumise, qui souligne, dans son communiqué, que « ces actes de guerre ont touché indistinctement les personnes présentes autour des appareils piégés, tuant ou mutilant notamment des enfants.

Quelles que soient les justifications avancées, ces attaques constituent de nouvelles violations du droit international, et de la souveraineté du Liban ». Dans un message sur son compte X, Jean-Luc Mélenchon est encore plus explicite : « Netanyahou massacre à présent aussi au Liban. Après l'assassinat des porteurs de bipeurs, de nouveau des frappes visant à terroriser la population non-combattante ». Mais comme le Figaro, non sans malice, le relève : « Si La France Insoumise est rapidement montée au créneau, ses partenaires de gauche sont pour le moment bien silencieux ».

Les attentats ont également été vigoureusement condamnés à l'extrême gauche, notamment par le NPA, qui pointe dans son communiqué « le cynisme et la cruauté d'un État sans aucune limite et dont l'objectif principal est d'entraîner l'ensemble de la région dans une guerre totale et de poursuivre la colonisation effrénée de la Palestine et bientôt du Liban sud ».

Dans l'article qui suit, Madeleine Hall, responsable des médias numériques de Jewish Voice For Peace, le réseau de militant·es Juif·ves basé aux Etats-Unis qui se mobilise massivement contre le génocide à Gaza et en soutien du peuple palestinien, analyse la signification de ces attentats et pointe les responsabilités écrasantes des Etats-Unis, de leur politique étrangère et du poids de leur complexe militaro-industriel.

Stathis Kouvélakis

***

Israël a perpétré deux attentats terroristes au Liban cette semaine, amenant un peu plus la région entière au bord dela guerre totale. Ces actes sont ceux d'un État voyou et le résultat direct d'un sentiment d'impunité totale. Mardi et mercredi, ce sont den effet des milliers de bipeurs et de walkies-talkies chargés d'explosifs qui ont explosé dans tout le Liban. Les explosions ont eu lieu dans des supermarchés bondés, sur des routes très fréquentées, dans des maisons, des écoles et des hôpitaux. Cette vague d'attentats a mutilé plus de 3 000 personnes et tué au moins trente, dont des enfants.

« Israël n'a ni confirmé ni nié son rôle dans les explosions », rapporte le New York Times, « mais 12 responsablesactuels et anciens de la défense et du renseignement [des Etats-Unis] qui ont été informés de l'attaque affirment que lesIsraéliens en sont à l'origine, décrivant l'opération comme complexe et longue à mettre au point ».

Des voitures et des appartements ont été incendiés et les hôpitaux ont été submergés par des milliers de victimes. Comme les engins en question émettaient des signaux sonores répétés avant d'exploser, de nombreuses victimes les tenaient près de leur visage lorsqu'ils ont explosé, provoquant des blessures horribles.

Une grande partie des médias occidentaux s'est émerveillée de la soi-disant « précision » et de la « sophistication » de l'attaque, la présentant comme une opération destinée uniquement à cibler les membres du Hezbollah. C'est manifestement faux, car de nombreux civils ont été blessés et tués.

Le véritable objectif d'Israël était clair : susciter la peur et la panique au sein d'une population entière. Lors de la deuxième attaque, mercredi, des explosions ont été entendues pendant les funérailles de quatre personnes tuées laveille. Selon des informations non confirmées, des panneaux solaires et des distributeurs automatiques de billets ont également explosé lors des attentats. Les habitants de toutes les régions du Liban ont déclaré qu'ils avaient peur d'utiliser des appareils électroniques.

Il existe un mot pour cela : le terrorisme.

Netanyahou, la guerre sans fin pour rester au pouvoir

Les attentats terroristes perpétrés au Liban sont des actes qui pourraient entraîner toute la région dans la guerre, lesautorités israéliennes menaçant d'une invasion imminente le sud du pays.

Le génocide perpétré par Israël à Gaza a dévasté sa propre économie et suscité l'indignation et la condamnation de la communauté internationale. Pourtant, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a toujours intérêt à ce que la guerre s'éternise. C'est la raison pour laquelle il a à chaque fois fait échouer les négociations sur le cessez-le-feu, en insistant sur des conditions impossibles à satisfaire pour prolonger indéfiniment le génocide à Gaza.

C'est également la raison pour laquelle il tente d'entraîner toute la région dans une guerre plus vaste. Après tout, legouvernement israélien bombarde le Liban depuis le début du génocide à Gaza. Ces bombardements ont comporté de nombreuses attaques au phosphore blanc dans des zones peuplées, ce qui constitue une violation flagrante du droit international. En octobre, quelques jours seulement après le début du génocide, une frappe israélienne dans le sud du Liban a tué un reporter de Reuters et blessé six autres journalistes.

Netanyahou veut une guerre sans fin parce qu'il veut rester au pouvoir. Sa coalition gouvernementale est faible et elles'effondrera probablement lorsque l'assaut génocidaire d'Israël sur Gaza prendra fin. Une invasion du Liban entraînerait l'Iran et la Syrie dans la mêlée et transformerait le génocide de Gaza en une guerre sur plusieurs fronts. Il est alors probable que la coalition autour de Netanyahou puisse se maintenir et que son procès pour corruption soit évité.

La guerre signifie plus d'armes pour Israël et plus d'argent pour les entreprises de défense étatsuniennes

Les États-Unis ont déclaré qu'ils s'opposaient à toute nouvelle « escalade » et qu'ils soutenaient une « solution diplomatique » au conflit entre Israël et le Hezbollah. Quoi qu'en disent les responsables étatsuniens, une guerre d'Israël contre le Liban garantira à Israël davantage d'armes et de financements militaires américains – et remplira les poches des fabricants d'armes basés aux États-Unis.

Quand la région est au bord de la guerre, les entreprises de défense comme Lockheed Martin voient leurs actions grimper en flèche. Elles font, en effet, partie d'une industrie dont le chiffre d'affaires est de plusieurs milliards de dollars qui a tout intérêt à ce que la guerre s'éternise.

Voici comment cela fonctionne : les États-Unis envoient à Israël des milliards d'argent du contribuable qui sont ensuite utilisés pour acheter des armes sur le marché américain, produits par des industriels de l'armement basés aux États-Unis, qui exercent une influence énorme sur la politique étrangère et de défense des États-Unis et ont un impact massif sur leur économie.

Israël s'appuie sur un flux constant d'armes étatsuniennes pour maintenir un « état de guerre permanent », y compris son occupation militaire de plusieurs décennies sur des millions de Palestinien.nes et près d'un an degénocide à Gaza. En échange du soutien militaire et diplomatique indéfectible des États-Unis, Israël joue le rôle de pilier central de la domination américaine dans la région en protégeant ce que l'on appelle les « intérêts américains ». Les fabricants d'armes étant très influents, les « intérêts américains » s'alignent généralement sur ceux des entreprises basées aux États- Unis qui fabriquent les bombes.

Israël est un État voyou. S'il continue à bénéficier de l'impunité, il n'y aura que davantage de morts et de destructions. Le seul moyen de mettre fin au génocide à Gaza et d'empêcher une guerre régionale est que le gouvernement américain cesse d'armer Israël, un point c'est tout.

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Trump et les Haïtiens "mangeurs de chiens" : pourquoi son grand-père en a peut-être consommé

24 septembre 2024, par Thomas Mahler — ,
Histoire. En accusant les immigrés de "manger du chien", le candidat républicain a oublié que l'Allemagne, dont est originaire sa famille paternelle, a longtemps pratiqué la (…)

Histoire. En accusant les immigrés de "manger du chien", le candidat républicain a oublié que l'Allemagne, dont est originaire sa famille paternelle, a longtemps pratiqué la cynophagie. Et que les Etats-Unis doivent aux immigrés allemands le fameux "hot dog"…

Tiré de l'Express du 16 septembre 2024. L'auteur est directeur adjoint de la rédaction de l'Express.

« À Springfield, ils mangent des chiens, ils mangent des chats. Les gens qui viennent, ils mangent les animaux de compagnie des habitants ». En relayant, lors de son débat du 10 septembre face à sa rivale démocrate Kamala Harris, une fake news particulièrement grotesque sur les immigrés haïtiens qui se nourriraient d'animaux domestiques dans cette commune de l'Ohio, Donald Trump a provoqué une polémique comme il en a le secret. Mais l'ex-président américain a aussi mis en lumière un tabou, censé distinguer notre civilisation d'autres cultures jugées barbares : la cynophagie, ou le fait de manger de la viande de chien. En Occident prédomine aujourd'hui l'idée que ceux qui mangent des animaux canins, devenus les plus proches amis de l'homme, ne peuvent être que des cannibales.

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Le Vietnam, la Chine ou l'Afrique tropicale n'ont pourtant pas le monopole de la cynophagie. Il fut un temps, pas si lointain, où mettre un chien dans la casserole n'avait rien de honteux en Europe. L'ironie, c'est que le pays dont est originaire le grand-père de Donald Trump, l'Allemagne, a longtemps manifesté un véritable "amour" pour la consommation de chiens, attendant les années 1980 pour officiellement prohiber la pratique. Jusqu'à cette époque, des bêtes y étaient abattues dans des abattoirs contrôlés par l'Etat. Comme le rappelle le magazine Der Spiegel, qui cite l'ouvrage historique de Rüdiger von Chamier intitulé Hunde essen, Hunde lieben, "ce n'est qu'en 1986 que la loi a interdit de tuer les canidés (chiens) et les félidés (chats) pour obtenir de la viande".

235 144 chiens abattus en Allemagne entre 1905 et 1940

En Europe, la cynophagie a été particulièrement pratiquée en temps de crise. Au XIXe siècle, des scientifiques et autorités ont ainsi mis en avant les atouts protéinés et à bas coûts de la viande canine. "La nature et le goût de la viande de chien ne doivent pas donner lieu à un sentiment de dégoût. Elle peut être consommée sans inconvénient avéré en période de pénurie", déclarait par exemple en 1848 un vétérinaire nommé Höhning. Des boucheries canines se développent dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Le kilo de viande de chien coûte alors près de trois fois moins cher que celui de bœuf ou de porc. En France aussi, ces boucheries connaissent un essor durant la guerre franco-prussienne de 1870. "Quelques-uns nous quittèrent/Devant une boucherie canine/Pour y acheter leur repas du soir", témoigne le poète Guillaume Apollinaire dans Alcools en 1913.

A l'argument économique s'ajoute alors une croyance, répandue depuis des siècles, que la graisse de chien a des vertus curatives, notamment en cas de maladies des voies respiratoires. Selon une statistique officielle, 235 144 chiens sont abattus entre 1905 et 1940 en Allemagne, chiffre qui ne prend pas en compte les abattages clandestins. La consommation de viande de chien a particulièrement augmenté pendant la Première Guerre mondiale et la crise économique des années 1920. Amoureux des chiens, Hitler n'a rien fait pour empêcher cet abattage, se contentant d'introduire en 1933 l'obligation d'étourdissement pour les animaux de boucherie. Si le miracle économique allemand de l'après-guerre met un gros coup de frein à la consommation canine, ce n'est qu'en 1985 que le dernier abattoir de chiens, situé à Augsbourg, cesse son activité.

Le "chien chaud" des immigrés allemands

Aujourd'hui, manger du chien est devenu le tabou culturel absolu. Disparu en 2018, le prince Henrik de Danemark, époux de la reine Margrethe II, pourtant grand fan de teckels, avait fait scandale en avouant avoir mangé du chien, comparant son goût à celui du veau. Même le Parlement coréen vient, en début d'année, de voter à l'unanimité l'interdiction de la consommation de cette viande à partir de 2027, un tournant historique sous l'impulsion de la Premier dame Kim Keon-hee, ardente défenseuse du bien-être animal. Nommé "boshintang", le ragoût de chien était en Corée du Sud considéré comme un mets délicat, mais en perte de vitesse chez les jeunes générations. Pourtant, au cœur de l'Europe, en Suisse, la consommation de chien reste toujours autorisée à titre personnel et dans le cadre de l'usage privé. La pratique se perpétuerait discrètement dans des cantons ruraux. En 2014, une association de protection des animaux assurait qu'"environ 3 % des Suisses" mangeraient encore "en cachette du chat ou du chien". La viande de chien serait principalement utilisée pour faire des saucisses et de la graisse contre les rhumatismes.

L'autre ironie historique de la sortie de Donald Trump, c'est qu'au moment même où son grand-père Frederick Trump (né Friedrich Trumpf) émigrait du Palatinat vers New York en 1885, ce n'étaient pas les Haïtiens, mais les immigrés allemands qui, aux Etats-Unis, étaient associés à la viande de chien. A la fin du XIXe siècle, les saucisses dites Frankfurter se popularisent dans le sillage de l'importante vague migratoire venue des ports de Hambourg ou Brême. Mais la rumeur selon laquelle la viande de chien serait utilisée dans sa conception lui vaut rapidement l'appellation de "dog". En anglais, le terme "chien" comme synonyme de "saucisse" est ainsi utilisé depuis 1886.

Selon la tradition, c'est un boulanger originaire de Hanovre, Charles Feltman, qui, le premier à Coney Island, a commencé à vendre des saucisses dans des petits pains allongés, pratiques pour ne pas se brûler les mains. Cet aliment bon marché se répand, notamment via les matchs de base-ball, autre fleuron de la culture américaine. Le "hot dog", ancêtre des fast-foods, est né. En 1913, la chambre de commerce de New York a beau interdire l'utilisation de ce nom à Coney Island pour éviter une mauvaise publicité, le "chien chaud" devient l'une des gloires de la "gastronomie" américaine. Jusqu'à figurer, en 1939, au menu officiel d'un pique-nique organisé à New York par le président Roosevelt pour le roi George VI, au plus grand bonheur du souverain anglais.

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Pour la paix, pour Gaza, pour notre humanité

24 septembre 2024, par Collectif Échec à la guerre — , , ,
Cette année, l'ONU a choisi pour thème de la Journée internationale de la paix (21 septembre) « Promouvoir une culture de paix ». Entre pays, cela implique minimalement (…)

Cette année, l'ONU a choisi pour thème de la Journée internationale de la paix (21 septembre) « Promouvoir une culture de paix ». Entre pays, cela implique minimalement l'exigence du respect du droit international et des droits humains par tous.

Depuis un peu plus de deux ans, les postures diamétralement opposées prises par le Canada face à la guerre en Ukraine, puis face à l'assaut génocidaire d'Israël contre Gaza, nous ont révélé à quel point son attachement au droit international et aux droits humains est factice et instrumentalisé.

Condamnations et sanctions contre la Russie

Quand la Russie a envahi l'Ukraine en février 2022, le Canada et tous les pays occidentaux ont instantanément sonné l'alarme. La Russie viole « l'ordre mondial basé sur des règles », cible des infrastructures civiles, crée des millions de réfugié·e·s et des milliers de victimes civiles, annexe illégalement des territoires, etc. Toutes choses vraies, bien sûr… mais un seul côté de la médaille, occultant l'autre, celui de leurs propres responsabilités.

Le Canada a aussi immédiatement mis en branle tout un train de sanctions contre des proches collaborateurs du pouvoir, des « entités » financières de défense et d'énergie et des banques. Il a interdit les exportations pouvant profiter à l'armée russe et celles de services essentiels au fonctionnement des industries pétrolière, gazière et chimique de la Russie, etc. À peine une semaine après le début de la guerre, avec 38 autres États, le Canada a demandé au Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) d'enquêter sur d'éventuels crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par la Russie en Ukraine. Et deux mois plus tard, le Parlement canadien a adopté une motion condamnant « des actes de génocide contre le peuple ukrainien » !

Mais face à l'horreur sans fin à Gaza, rien de tout ça

Depuis octobre 2023, le blocus total et l'assaut monstrueux d'Israël ont à la fois réduit en ruines la bande de Gaza et plongé toute la population dans des conditions d'errance, de famine, d'insalubrité, d'épuisement et de traumatismes. En se basant sur les chiffres du ministère de la Santé, grandement sous-estimés selon plusieurs experts, on calcule aisément que plus de 3 600 civils ont été tués en moyenne chaque mois à Gaza, contre moins de 400 par mois en Ukraine (selon les chiffres de l'ONU). À Gaza, plus de 1 400 enfants ont été tués en moyenne chaque mois, contre 23 en Ukraine. Où sont les condamnations et les sanctions du Canada à la hauteur de ces crimes ?

À Gaza, selon les grandes organisations internationales humanitaires et de droits humains, l'échelle des violations du droit et des souffrances infligées aux humains est sans précédent. L'ampleur de la destruction généralisée des infrastructures est sans précédent. La rapidité avec laquelle toute une population a été plongée dans une situation de famine est sans précédent. Jamais une crise n'a vu autant d'agences et de rapporteurs spéciaux des Nations Unies sonner l'alarme. À répétition. Sans compter qu'en août 2024, l'organisation israélienne B'Tselem a publié un rapport intitulé « Bienvenue en enfer : le système pénitentiaire israélien, un réseau de camps de torture ». Où sont les condamnations et les sanctions du Canada à la hauteur de ces crimes ?

Dès le 13 octobre 2023, les organisations palestiniennes de défense des droits de l'homme ont lancé un appel auxÉtats tiers à intervenir d'urgence pour protéger le peuple palestinien contre un génocide. Par la suite, de très nombreux experts internationaux, dont le dernier en lice est Omer Bartov, éminent historien de la Shoah et des génocides du 20e siècle, ont qualifié de génocide les actions israéliennes à Gaza.

De plus, la Cour internationale de Justice (CIJ) a statué, le 26 janvier 2024, qu'il était plausible qu'Israël commette des actes de génocide à Gaza. Le24 mai, elle a ordonné à Israël de cesser son offensive militaire à Rafah. Le 20 mai, le procureur du TPI, Karim Khan, a demandé des mandats d'arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité contre le premier ministre et le ministre de la Défense israéliens. Pour toute réponse, Israël a qualifié la CIJ et le procureur du TPI d'antisémites.

Où sont les condamnations et les sanctions du Canada pour s'acquitter de sa responsabilité de prévenir un génocide en vertu de la Convention internationale dont il est signataire à cet égard ?

Instrumentalisation des droits et répression

Face à tout cela, donc, le Canada n'a rien fait de ce qu'il a fait dans le cas de l'Ukraine. Que devrait-on en comprendre ? Simplement, que face aux violations commises par des rivaux stratégiques (Russie, Chine) de l'hégémonie étasunienne, ou face à des pays qui refusent cette hégémonie (Cuba, Iran, Venezuela), le Canada et les autres pays occidentaux – menés en cela par les États-Unis, maître d'œuvre de l'OTAN – montent une propagande, dénoncent et sanctionnent tous azimuts. Alors que face aux violations d'un allié, coupable de pire, on regarde ailleurs, on feint la compassion pour les victimes, on répète des paroles creuses ad nauseam et on ne fait rien.

Pour défendre l'indéfendable, on va même plus loin : on vilipende celles et ceux qui dénoncent sans relâche les crimes d'Israël et la complicité du Canada, en assimilant leur action à de l'antisémitisme, et on les réprime.

Notre devoir d'humanité et notre survie

Les tendances lourdes à l'œuvre au Canada et dans les autres sociétés occidentales sont antinomiques d'une culture de paix. Rhétorique de confrontation avec les pays « menaçant » l'hégémonie occidentale, militarisation et course aux armements accélérées, montée du racisme, de la xénophobie, de l'islamophobie et de l'intolérance au sein de nos sociétés, tout cela gangrène de plus en plus notre commune humanité et nos chances de survie comme espèce, advenant une troisième guerre mondiale vers laquelle on semble vouloir absolument nous mener !

Promouvoir une culture de paix, c'est d'abord et avant tout avoir le courage de s'opposer à ces courants de toutes nos forces. Et cela passe urgemment par la solidarité grandissante avec le peuple de Palestine, la dénonciation du génocide et du soutien inconditionnel de nos gouvernants à Israël.

Jean Baillargeon
Judith Berlyn
Martine Eloy
Raymond Legault
Suzanne Loiselle
– Porte-paroles du Collectif Échec à la guerre

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La Ville que nous voulons appuie le Collectif Avenir Saint-Patrick

24 septembre 2024, par Collectif la ville que nous voulons — , ,
Le collectif _La Ville que nous voulons_ a pris connaissance récemment d'un projet visant à récupérer l'école Saint-Patrick qui sera transférée dans un nouvel établissement en (…)

Le collectif _La Ville que nous voulons_ a pris connaissance récemment d'un projet visant à récupérer l'école Saint-Patrick qui sera transférée dans un nouvel établissement en contruction ce qui devrait permettre la réalisation de projets utiles pour le quartier à la suite du transfert de l'école de la rue de Maisonneuve en 2027.

Le _Collectif Avenir Saint-Patrick propose les objectifs suivants :

* Bâtir des logements abordables et sociaux organisés en cooporative d'habitation
* Préserver et bonifier l'espace vert public qu'est la cour de l'école
* Intrégrer des principes écologiques dans l'aménagement de la coopérative et du centre communautaire
* Mettre ce lieu à l'abri de la spéculation immobilière et le collectiviser
* Renforcer et bonifier l'offre en services communautaires dans le quartier, au sein d'une structure à but non lucratif
* Devenir un pôle, un lieu dynamique et rassembleur, un acteur important de la vie du quartier
* Conserver et valoriser le patrimoine bâti, ainsi que l'héritage culturel anglophone des lieux

Ces objectifs rejoignent parfaitement ceux du Collectif La ville que nous voulons. En ce qui concerne le logement il est bien connu que de nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens se voient privé.e.s d'un logement abordable et coopératif ce qui les place dans une situation de pauvreté inacceptable.

Notre société est confrontée à des enjeux majeurs : réchauffement climatique, inégalités sociales et économiques, aménagements axés en fonction des projets des promoteurs, démocratie déficiente, pour ne citer que les plus criants. De nombreuses organisations sociales agissent à longueur d'année pour défendre les intérêts de la population avec des succès mais aussi avec des difficultés dues à une vision dépassée du pouvoir municipal actuel qui piétine sur les questions urgentes comme le transport collectif, la construction de logements sociaux, l'aménagement viable et une densification intelligente sur l'ensemble du territoire, la protection des terres agricoles présentes à Québec, etc.

Le projet proposé pour l'avenir de l'école Saint-Patrick permet d'apporter une contribution au renforcement de la vie sociale et solidaire dans ce secteur important et vivant de Québec. La Ville de Québec devrait donc soutenir le projet du Collectif _Avenir Saint-Patrick_ notamment en prenant les dispositions afin de garantir l'acquisition des lieux par les organisateurs des projets de ce Collectif.

Il est donc essentiel d'exprimer notre appui à ce projet et d'inviter le plus grand nombre d'organismes et de personnes à faire de même.

- - - - - - - - - - - - - - - - -

Pour plus d'information communiquez avec le courriel suivant :

villequenousvoulons@reseauforum.org

à l'attention de Serge Roy

xxxxxxxxxxxxxx

Voici également l'accès à une lettre d'appui que vous pouvez signer et transmettre à titre personnel au Collectif Avenir Saint-Patrick :

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScBkkc5TKja0UHHDeDxFpEimp9_DTzUa1pZpcYrIjMoxXynhA/viewform

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VJI condamne la campagne de terreur menée par Israël au Liban

24 septembre 2024, par Voix juives indépendantes — , , , , ,
Ces derniers jours, une campagne de terreur a semé la désolation et la mort au Liban. Mardi, une explosion coordonnée de téléavertisseurs dans tout le Liban a fait 12 morts, (…)

Ces derniers jours, une campagne de terreur a semé la désolation et la mort au Liban. Mardi, une explosion coordonnée de téléavertisseurs dans tout le Liban a fait 12 morts, des centaines de personnes dans un état critique et des milliers de blessés. Mercredi, une explosion coordonnée similaire d'appareils de communication tels que des téléphones et des « talkies-walkies » a fait 14 morts et des centaines de blessés.

19 septembre 2024 IJV Canada

Bien que les autorités israéliennes n'en aient pas encore assumé la responsabilité, plusieurs rapports ont confirmé que l'explosion avait été orchestrée et planifiée des mois auparavant par les services de renseignement israéliens.

Plusieurs médias grand public et experts ont déformé cette campagne de terreur israélienne contre la population civile du Liban en la présentant comme une attaque ciblée et sophistiquée contre de hauts responsables du Hezbollah. Nous savons que ce n'était pas le cas. L'attaque israélienne sur les méthodes de communication a visé et tué des civils, dont Fatima Abdullah, âgée de 9 ans.

Certains responsables canadiens, comme l'ancien conseiller spécial sur l'antisémitisme de l'université d'Ottawa, Artur Wilczynski, ont fait l'éloge du déploiement de terreur qu'Israël a déclenché au sein de la société libanaise. Des groupes de pression pro-israéliens tels que le CIJA ont également publié des déclarations faisant l'apologie de la mort et de la destruction engendrées par la campagne de terreur israélienne. Soyons clairs : le meurtre indiscriminé de civils et l'utilisation d'infrastructures civiles comme armes létales sont des crimes au regard du droit international.

La démission de M. Wilczynski est la première étape d'un mouvement plus large de responsabilisation des fonctionnaires et des lobbyistes, et la confirmation que le public canadien et les Juif.ve.s canadiens n'accepteront jamais l'idée que le recours à la terreur est digne d'éloges.

Bien que les actions d'Israël doivent être dénoncées avec la plus grande fermeté, ces crimes n'ont malheureusement pas reçu la condamnation universelle qu'ils méritent.

Alors que nous sommes sur le point de marquer le premier an du génocide israélien contre le peuple palestinien de Gaza, la campagne meurtrière d'Israël semble s'étendre à la Cisjordanie et aux pays voisins tels que le Liban. Les crimes du gouvernement israélien risquent d'embraser toute la région.

Le Canada doit condamner cet acte d'agression israélien et sa campagne visant à terroriser la population civile du Liban. Le Canada doit prendre toutes les mesures diplomatiques, politiques et économiques nécessaires pour sanctionner les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre commis par Israël à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.

Le gouvernement canadien doit honorer ses obligations internationales, condamner la campagne de terreur d'Israël et prendre les mesures nécessaires pour prévenir d'autres violences en sanctionnant Israël et ses dirigeants civils et militaires, qui ont violé les normes les plus élémentaires du droit international humanitaire.

VJI se tient aux côtés du peuple libanais à la suite de ces horribles attaques et continuera à travailler avec ses allié.e.s en vue d'un avenir meilleur empreint de justice, d'égalité et de paix pour tous.tes.

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Pour sortir le Nouveau Parti Démocratique de la marginalité au Québec : ajuster le tir.

24 septembre 2024, par Jean-François Delisle — , ,
Le Québec est-il décidément une terre stérile pour le grand parti social-démocrate fédéral ? Ce dernier peut-il encore entretenir l'espoir d'une quelconque percée électorale (…)

Le Québec est-il décidément une terre stérile pour le grand parti social-démocrate fédéral ? Ce dernier peut-il encore entretenir l'espoir d'une quelconque percée électorale sérieuse dans la "Belle province" ?

Tout d'abord, examinons les résultats du scrutin partiel tenu lundi le 16 septembre dans le comté de La Salle-Émard-Verdun. La direction du parti a investi des efforts soutenus pour le remporter ; le chef Jagmeet Singh y a affirmé une présence fréquente. On ne peut affirmer que la performance du NPD y a été décevante. Qu'on en juge par les résultats en termes de votes obtenus : Le Bloc québécois a raflé 28,2% des voix, le Parti libéral 27,3%, le NPD 26,1% et le Parti conservateur a végété avec 11,5%. La formation dirigée par Jagmeet Singh a donc terminé en troisième position, talonnant ses deux principaux adversaires.

Cette élection confirme par ailleurs que les politiques sociales et économiques restrictives prônées par le Parti conservateur ainsi que le style de leadership abrasif de son chef Pierre Poilievre ne conviennent pas à une majorité d'électeurs et d'électrices francophones.
Alors, pourquoi les néo-démocrates n'arrivent-ils pas à en profiter pour améliorer leur score au Québec ? Croient-ils seulement encore à cette possibilité ?

J'ai déjà abordé à ce propos les obstacles généraux rencontrés par le parti pour y parvenir : méfiance à l'endroit du nationalisme québécois, politiques centralisatrices et peu d'efforts consentis pour rallier l'électorat québécois à sa cause.

Pourtant, celle-ci n'est pas désespérée comme l'a prouvé la réussite (cependant éphémère) de Jack Layton en 2011. Toutefois, le NPD n'a pas poursuivi sur sa lancée et les successeurs de Layton, Thomas Mulcair et Jagmeet Singh ont laissé passer la chance d'implanter leur formation de manière durable au Québec.

Quand on regarde la situation de plus près, on s'aperçoit que les Québécois et Québécoises connaissent mal le NPD. Pourquoi ? En raison du peu d'efforts investis par sa direction au Québec.

Il n'existe aucune équipe substantielle dont la mission consisterait à assurer une présence continue du NPD ici ni de lieutenant québécois prestigieux ou convaincant. Alexandre Boulerice, en dépit d'évidentes qualités comme député, n'a pas la stature d'un leader "national" québécois capable de conseiller le chef du parti sur la politique à suivre chez nous. Bref, la direction du parti à Ottawa ne fait guère d'efforts pour se doter au Québec d'une équipe chargée d'effectuer une percée électorale significative.

Cette situation déprimante est-elle due aux échecs répétés du parti auprès de l'électorat québécois, ce qui ferait que les candidats ne se bousculent pas aux portes ou l'inverse, c'est-à-dire que les échecs consécutifs du NPD s'expliqueraient par cette absence ? Sans doute un peu des deux. On ne peut non plus faire surgir un représentant d'envergure au poste de conseiller d'un coup de baguette magique.

Mais il me semble que mettre sur pied un groupe de conseillers expérimentés et éventuellement trouver un leader relève du possible à condition d'y consacrer le temps et les efforts requis. Ce groupe et ce "leader" pourraient alors "travailler" le Québec, donc être présents sur beaucoup de tribunes et participer à des luttes sociales. Ils se donneraient aussi comme mission de "réconcilier" le NPD avec le nationalisme québécois, ce qui ne se ferait pas sans tiraillements internes, mais le jeu en vaut la chandelle.
La domination électorale de plus en plus relative du Parti libéral fédéral au Québec (33,7%et 35 sièges obtenus en septembre 2021) et la large part qu'est allé chercher le Bloc à la même occasion (32,1% pour 32 sièges) ne sont pas inévitables. Notons que lors de ce scrutin général, le NPD a du se contenter de 9,8% des voix et d'un seul député, Alexandre Boulerice. Il était à la traîne derrière les conservateurs (18,6% et dix députés).
Enfin, Jagmet Singh n'est peut-être pas le chef idéal pour orienter le parti dans cette direction. Il est aussi multiculturaliste que Justin Trudeau et méfiant à l'endroit du nationalisme québécois. Il faudrait penser à le remplacer tôt ou tard, et vaudrait mieux tôt que tard.

En conclusion, oui le NPD peut s'imposer au Québec mais à certaines conditions qui n'ont pas été respectées jusqu'à maintenant. Il doit corriger le tir.

Jean-François Delisle

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Ma place au travail remet des témoignages à l’Assemblée nationale, alors que 34 000 enfants sont toujours sans place en service de garde

24 septembre 2024, par Ma place au travail — , ,
Québec, le 19 septembre 2024 – Ce jeudi, l'organisme Ma place au travail, accompagné de parents et d'alliés, se rendra à l'Assemblée nationale du Québec afin de remettre des (…)

Québec, le 19 septembre 2024 – Ce jeudi, l'organisme Ma place au travail, accompagné de parents et d'alliés, se rendra à l'Assemblée nationale du Québec afin de remettre des recueils de témoignages de familles affectées par la pénurie de places en services de garde aux porte-paroles en matière de famille et à la ministre de la Famille, Madame Suzanne Roy.

Cette action fait suite à la campagne de mobilisation en ligne #loteriedesgarderies, une initiative visant à dénoncer les impacts de cette pénurie sur des dizaines de milliers de familles québécoises en cette période de rentrée.

La pénurie de places en services de garde occupe une place centrale dans l'actualité depuis quelques semaines, et la situation ne s'améliore pas : 34 000 enfants sont toujours sur la liste d'attente du guichet unique, la qualité éducative est en baisse, la moitié des CPE sont en déficit financier et les éducatrices à la petite enfance, en pleine négociation, envisagent la grève. Autant de constats démontrant qu'il reste encore beaucoup à faire pour nos décideurs afin de trouver des solutions rapides et durables pour compléter le réseau. Obtenir une place de qualité et abordable ne devrait pas être comparable à une victoire à la loterie.

« Bien que nous saluons les efforts du gouvernement pour créer de nouvelles places en services de garde, il est évident que la liste d'attente, qui compte toujours plus de 34 000 enfants, ne diminue pas assez vite. Ce chiffre est l'indicateur le plus crucial pour les parents. Créer des places, c'est une chose, mais sont-elles abordables ? Sont-elles de qualité ? Dispose-t-on du personnel qualifié pour les combler durablement ? Si la
liste d'attente reste inchangée malgré les annonces et initiatives, cela démontre qu'il y a un problème structurel qui nécessite une réponse rapide et efficace.
» déclare Marylin Dion, directrice générale de Ma place au travail.

Ma place au travail appelle le gouvernement à compléter le réseau des services de garde en prenant en compte les impacts à long terme de ses décisions. Il est essentiel de créer rapidement des places de qualité et abordables pour toutes les familles. Investir dans le réseau de services de garde éducatifs, c'est répondre aux besoins immédiats des parents tout en misant sur l'avenir économique et social de notre société. Les experts s'accordent à dire que l'accessibilité à des services de garde de qualité représente un investissement stratégique pour le Québec, dont les retombées positives sont prouvées et incontestables.

À propos

Ma place au travail est un organisme à but non lucratif assurant une veille de l'offre proposée aux familles québécoises en matière de services de garde et intervient auprès des instances gouvernementales afin que chaque parent qui le désire puisse avoir accès à une place de qualité et subventionnée pour son enfant. L'organisme vise à faire connaître les difficultés bien réelles que les familles rencontrent dans leurs recherches d'un milieu de garde, et ce, tous types de milieux confondus. Ma place au travail expose régulièrement les répercussions de la pénurie sur la vie personnelle, professionnelle et financière des parents.

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Protéger les enfants trans ; Des militants queer, antifascistes et des personnes trans unissent leurs forces contre la haine

24 septembre 2024, par Coalition *Protégeons tous.te.s les enfants trans* — , ,
*Tio'tia:ke/Mooniyang/Montréal, le 20 septembre 2024* – *Une coalition de militants queer, antifascistes et de personnes trans de divers horizons [la coalition]* se mobilise ce (…)

*Tio'tia:ke/Mooniyang/Montréal, le 20 septembre 2024* – *Une coalition de militants queer, antifascistes et de personnes trans de divers horizons [la coalition]* se mobilise ce vendredi 20 septembre pour contrer la propagation de la haine et de la discrimination.

En réponse aux récents appels à des manifestations nationales lancés par des organisations conservatrices telles que Hands Off Our Kids (HOOK) et Ensemble Pour Protéger Nos Enfants (EPPNE), la coalition organise une contre-manifestation le *20 septembre* sur la *Place Vauquelin - 275 Notre Dame à Montréal *à partir de *8h00*. La contre-manifestation comprendra diverses activités, y compris des discours, des performances et de la musique. L'objectif est de lutter pour la protection des enfants trans partout, de l'Île de la Tortue à la Palestine, en s'opposant à la montée de la haine au Canada tout en envoyant un message de solidarité et de soutien aux jeunes trans du monde entier. Trois porte-parole de la contre-manifestation seront disponibles pour entrevues en français et en anglais de *7h30 à 9h30* ; *Aziz Jamil (iel/il, accords masculisn)* – intervenant psychosocial, *Rebecca Lavoie (iel, accords féminins)* – Miliante pour la Faction Contre le Génocide, en Solidarité (F.A.G.S.) et *Zev Saltiel (il, accords masculins)* – Travailleur social , intervenant psychosocial et parent.

Les groupes conservateurs HOOK et EPPNE ont activement promu une rhétorique nuisible contre les personnes trans et les droits LGBTQ+, affirmant faussement que les écoles endoctrinent les enfants et sapent l'autorité parentale. Leurs efforts ont entraîné une augmentation de la discrimination, du harcèlement et des menaces envers les communautés marginalisées. La mobilisation des protestataires anti-trans et anti-drag
l'année dernière a donné naissance au Comité des Sages, qui a travaillé main dans la main avec l'EPPNE pour ralentir les réformes pro-trans au sein du gouvernement provincial.

Cependant, la coalition ne restera pas silencieuse. Elle est là pour marcher pour la protection de tous les enfants, quelle que soit leur identité de genre ou sexuelle. « Nous luttons pour le même objectif, le nôtre incluant la protection et le bien-être des jeunes trans et queer, des jeunes qui ont des parents ou des proches queer et trans, ou des jeunes qui ont des amis trans et queer. Nous luttons pour les jeunes dans TOUTES leurs
identités croisées
», a déclaré Zev Saltiel. Les mesures que l'EPPNE et HOOK préconisent auront un impact direct sur la santé mentale des enfants trans. La coalition cherche donc à contrer leurs efforts et à protéger les enfants trans et queer.

Adam Philomena du Centre de lutte contre l'oppression des genres, une organisation à but non lucratif indépendante qui a mené la célèbre affaire judiciaire contre le procureur général du Québec en faveur des droits des jeunes trans au Québec,
<https://www.canadianlawyermag.com/p...>
déclare : « Cette contre-manifestation est absolument nécessaire dans les temps que nous vivons, et nous félicitons les organisateurs pour leurs efforts inlassables en faveur de notre communauté. Les enfants et les jeunes trans méritent une protection maintenant et toujours, et ils méritent des foyers sûrs et accueillants où ils peuvent s'exprimer
librement et explorer leurs identités sans jugement. De plus, il est vital que les étudiants cishet apprennent également l'existence des réalités queer – ce n'est pas de l'endoctrinement, c'est de l'éducation. Refuser cette connaissance aux jeunes étudiants, c'est leur refuser une éducation qui reflète les réalités de notre monde. Nous sommes ici pour nous battre pour les jeunes trans, qu'ils.elles soient arabes, musulman.es et/ou
racisé.es <http://xn--racis-fsa.es> , pour les jeunes autochtones et bispirituel.les, et tous les enfants et jeunes trans qui méritent la sécurité et l'acceptation.
»

« Nous croyons qu'enseigner aux enfants la simple existence des personnes trans et queer est bénéfique, tant pour les enfants queer et hétéro », souligne Aziz Jamil, un porte-parole de la coalition. « La queerness et la transness ont toujours existé, et ne pas en parler augmente la haine envers notre communauté et les risques de problèmes de santé mentale chez les enfants queer. Les enfants queer méritent un espace sûr et, si la maison ne peut pas être cela pour eux, cela doit être l'école. Sans mes enseignants m'ayant aidé à naviguer dans mon genre et ma sexualité et, surtout, sans leur respect de ma confidentialité, je ne suis pas sûr que je serais en vie aujourd'hui. Il s'agit d'une question de sécurité, de vie ou de mort pour les enfants queer et trans. », réaffirme Rebecca Lavoie, une militante de F.A.G.S. Une étude publiée par le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) <https://www.cmaj.ca/content/194/22/E767> a révélé que les jeunes
2SLGBTQ+ présentent un risque suicidaire et de présence d'idéations suicidaires disproportionnellement plus élevé, les jeunes trans ayant cinq fois plus de risques d'idées suicidaires et 7,6 fois plus de risques de tentative de suicide. Ces chiffres stupéfiants reflètent l'importance de l'objectif global de la coalition, *« Protégeons tous.te.s les enfants
trans ».*

À propos : La coalition *Protégeons tous.te.s les enfants trans* est un regroupement ad hoc de militant.es queer, antifascistes et de personnes trans d'horizons multiples qui se sont rassembler pour organiser une contre-manifestation agissant comme un contre-poids politique aux revendications transphobes d'organisations comme Hands Off Our Kids (HOOK) et Ensemble Pour Protéger Nos Enfants (EPPNE) qui s'attaquent aux droits de
toute la communauté 2SLGBTQ+.

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Belgique - Meurtre et agression homophobe à Ixelles : pour des lieux communautaires sortant des logiques marchandes !

24 septembre 2024, par Goto Van Kern — , ,
Une famille a été attaquée fin août dans son domicile, près de la place Flagey. Des coups de feu ont été tirés, entraînant la mort du père et blessant sa femme et son fils. (…)

Une famille a été attaquée fin août dans son domicile, près de la place Flagey. Des coups de feu ont été tirés, entraînant la mort du père et blessant sa femme et son fils. Dans la presse, les circonstances ne sont pas encore tout à fait claires mais il semblerait que les agresseurs aient débarqué dans l'appartement familial pour extorquer le fils qu'ils avaient alors hameçonné sur l'application de rencontre Grindr.

Tiré de Gauche anticapitaliste
17 septembre 2024

Par Goto Van Kern

Grindr est d'abord pensé à destination des personnes LGBTI et notamment populaires chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Cette histoire a eu un certain écho dans les médias suite au dénouement tragique qu'on lui connaît mais ce n'est malheureusement pas un cas isolé : de juin à fin août, l'ASBL Ex Aequo rapporte dix guet-apens ayant un mode opératoire similaire via Grindr.

Un chiffre évidemment sous-estimé selon le secrétaire de l'ASBL, Mike Mayné, qui fait remarquer que la plupart des gens ne portent pas plainte. Une remarque étayée par le récent rapport de l'Agence européenne des droits fondamentaux en 2023 faisant état que seulement 14% des victimes de violences homophobes vont se plaindre à la police, notamment par manque de confiance dans la police, voire carrément par crainte de subir d'autres brimades homophobes. (1)

Quiconque connaît quelques personnes LGBTI peut se rendre compte que ces histoires de guet-apens sont loin d'être un phénomène récent et que nombre d'ancien.ne.s dans la communauté ont pu rapporter des histoires similaires. Le site d'information LGBTI français “Têtu” a même une catégorie d'articles consacrée à ce genre de crimes et la liste est longue avec une quinzaine d'articles sur le sujet en 2024. (2)

Le parquet reste néanmoins prudent sur la qualification de ces crimes comme étant homophobes. C'est pourtant une posture plus que naïve et assez symptomatique de la façon erronée dont on peut comprendre le fonctionnement des oppressions. En effet, il faudrait sans doute pour le parquet lire dans les pensées des agresseurs pour savoir si la haine homophobe était réellement leur motif. Au lieu de cela, nous préférons nous demander pourquoi ces truands ont choisi spécifiquement d'extorquer un homme gay via Grindr plutôt que d'autres applications de rencontre.

La réponse est simple, ces agresseurs exploitent sciemment la vulnérabilité d'une population marginalisée pour faire leur business. Les agressions de ce type augmentent et de plus en plus de personnes LGBTI témoignent de violences, et il est clair que des irresponsables politiques comme David Clarinval (et Georges-Louis Bouchez son complice enthousiaste) contribuent à un climat qui rend ces violences propices.

Pointer les personnes queer comme étant un mal menaçant la civilsation les déshumanise et légitime dans la tête des agresseurs le passage à l'acte. Cela contribue également à les isoler, en les encourageant à dissimuler leur orientation et leur identité, ce qui est un frein pour leur accès à la justice.

Un autre enjeu de l'affaire, plus complexe, consiste à trouver un équilibre entre deux attentes importantes dans ce genre d'applications. D'une part, la nécessité d'avoir des profils vérifiés pour éviter que l'application devienne un outil pour les guet-apens. D'autre part, l'anonymat sur ces applications de rencontres peuvent être un plus pour les personnes qui ne sont pas out et qui préféreraient éviter qu'une entreprise privée dispose de leurs données personnelles, d'autant plus quand on sait que Grindr a déjà été condamné pour partage illégal des données dans le cadre de marketing ciblé en Norvège. (3)

Une des pistes évoquées par les utilisateurs serait une vérification optionnelle du profil et qui laisserait le choix aux personnes qui souhaitent prendre le risque de fréquenter des profils anonymes.

Ex Aequo a publié quelques conseils d'autodéfense en utilisant des applications de rencontre : “Échange les numéros de téléphone avec la personne qui te propose un rendez-vous

. Conserve ce numéro chez toi et, si possible, partage-le avec une personne de confiance

. Parle au téléphone ou en visio avec la personne avant de te rendre sur le lieu de la rencontre

. Choisis si possible un lieu que tu connais et qui te permet de mettre fin à la rencontre si tu n'es pas à l'aise

. Vérifie si ton téléphone portable te permet de pré-configurer des appels ou des sms d'urgence que tu peux déclencher de manière ‧discrète (…)

. Il est plus prudent que tu puisses voir la personne à travers une vitre ou un judas ‧avant de lui ouvrir la porte de chez toi. Ne laisse pas la porte ouverte en avance” (4)

Reste que ce dilemme entre anonymat et sécurité illustre la nécessité criante pour la communauté LGBTI d'avoir des lieux communautaires sortant des logiques marchandes néfastes afin de pouvoir se rencontrer et sociabiliser.

Des lieux qui soient en mesure d'organiser l'autodéfense collective des personnes queers sans pour autant aspirer leur argent en encourageant des pratiques addictives (les personnes LGBTI étant plus vulnérables face aux assuétudes comme avec l'alcool ou le tabac notamment).

Photo : Licence Creative Commons
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1. https://fra.europa.eu/sites/default/files/fra_uploads/fra-2024-lgbtiq-equality_en.pdf
2. https://tetu.com/tag/guet-apens-homophobes
3. https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/12/16/la-norvege-inflige-une-amende-record-a-l-appli-grindr-pour-partage-illegal-des-donnees_6106278_4408996.html
4. https://www.exaequo.be/fr/ta-sante/victime-de-violence

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La CSN se mobilise pour un réseau de la santé public

24 septembre 2024, par Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) — , , ,
Des dizaines de militantes et de militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont installé des affiches contre la privatisation du réseau de la santé devant la (…)

Des dizaines de militantes et de militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont installé des affiches contre la privatisation du réseau de la santé devant la clinique médicale privée RocklandMD, ce midi. Cette mobilisation est la première d'un plan d'action prévu cet automne par le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN contre la réforme de la santé Dubé.

La clinique médicale privée RocklandMD n'est pas un choix anodin pour la CSN.

« Rockland, c'est un véritable centre d'achat médical. Les patients deviennent des clients et magasinent leurs soins, comme si c'était une paire de souliers. Les Québécoises et les Québécois paient donc leurs soins en double : une fois à travers leurs impôts et une deuxième fois de leur poche ou à travers leurs assurances », dénonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain-CSN.

« Comme si ce n'était pas assez, ce phénomène fragilise le réseau et exacerbe les inégalités sociales. Les gens les plus vulnérables sont les premiers à subir les impacts de la privatisation et du manque d'investissement dans le système public », ajoute Mme Daigneault.

L'adoption de la réforme Dubé consacre la centralisation extrême des pouvoirs au sein de l'agence Santé Québec et pave ainsi la voie à un nouvel élargissement du secteur privé. Cela accélèrera l'effritement du secteur public, au profit d'entreprises et des médecins-entrepreneurs.

Depuis quelques mois, la CSN s'organise partout à travers le Québec sous le signe de la campagne Pour un réseau vraiment public ! Elle lance cet automne une campagne d'affichage publicitaire ayant comme slogan « Pas de profit sur la maladie », laquelle invite les Québécoises et les Québécois à visiter le site vraimentpublic.org et à joindre leurs voix à la lutte pour un réseau vraiment public.

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Semaine de l’égalité des sexes 2024 : les femmes méritent de meilleures conditions

24 septembre 2024, par Congrès du travail du Canada (CTC) — , ,
Les syndicats du Canada demandent aux chefs de partis politiques fédéraux de saisir l'occasion offerte en cette Semaine de l'égalité des sexes pour s'engager à améliorer les (…)

Les syndicats du Canada demandent aux chefs de partis politiques fédéraux de saisir l'occasion offerte en cette Semaine de l'égalité des sexes pour s'engager à améliorer les conditions des femmes.

Les grandes entreprises aggravent la crise de l'abordabilité pour les travailleuses et travailleurs et leurs familles, provoquant une hausse vertigineuse du coût du logement, de l'épicerie et d'autres produits de première nécessité. Cette crise fait mal à tout le monde, mais elle est beaucoup plus difficile pour les personnes pour qui les ressources sont déjà limitées, notamment les femmes et les personnes d'identités de genre diverses.

Au Canada, 60 % des personnes qui travaillent au salaire minimum sont des femmes, près d'un tiers des femmes vivent dans un logement inabordable, de taille inadéquate ou en mauvais état et, selon un rapport de Statistique Canada de 2023, 21 % des familles dont le principal soutien économique est une femme était en situation d'insécurité alimentaire par rapport à 16 % des familles dont le principal soutien économique est un homme et l'insécurité alimentaire était la plus importante parmi les familles monoparentales dont le parent est de sexe féminin (41 %).

Les travailleuses et travailleurs canadiens rejettent la politique de haine et de division véhiculée par les conservateurs. Nous savons que tout le monde est étranglé, et nous exigeons de chaque parti politique qu'il se mette sérieusement à la tâche et s'engage à trouver de vraies solutions qui ouvrent la voie à un avenir meilleur.

Agissez pendant la Semaine de l'égalité des sexes 2024 ! Joignez-vous à notre campagne Travaillons ensemble et dites aux leaders politiques fédéraux :

Nous exigeons de meilleures conditions et que les entreprises paient leur juste part afin que les travailleuses et travailleurs puissent enfin améliorer leur sort.

En obligeant les riches entreprises à payer leur juste part d'impôt, nous pourrons réinvestir dans ce qui maintient nos collectivités fortes, comme par exemple des programmes rendant la vie plus abordable, nos systèmes de soins et le logement pour tous.

Nous exigeons une assurance-médicaments : les travailleuses et travailleurs ont besoin de meilleures conditions qui font enfin passer nos besoins avant tout.

Un trop grand nombre de travailleuses et travailleurs n'ont pas les moyens de payer leurs médicaments en raison de la cupidité des entreprises et des efforts des conservateurs qui visent à protéger les profits des entreprises. Les femmes sont particulièrement plus susceptibles que les hommes de ne pas se procurer un médicament sur ordonnance en raison des coûts – qu'elles soient couvertes ou non par un régime d'assurance-médicaments.

Nous exigeons de meilleures conditions qui donnent la priorité aux soins et aux personnes qui les fournissent.

Les femmes constituent la majeure partie de l'économie des soins rémunérés et non rémunérés, et les emplois de soins aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap ont tendance à être sous-rémunérés et précaires.

Les travailleuses des soins s'occupent de nos enfants, de nos parents et de nos proches ; or, les dirigeants conservateurs provinciaux et fédéraux préfèrent prioriser les coupures plutôt que de les soutenir. Il n'est pas étonnant qu'il y ait des pénuries de personnel dans les soins de santé, les services de garde d'enfants et d'autres secteurs de soins, et que les services de garde deviennent de plus en plus difficiles à trouver.

Nous exigeons de meilleures conditions afin de donner la priorité aux bons emplois et d'avoir un mot à dire sur notre avenir.

Les phénomènes météorologiques extrêmes menacent nos vies et nous privent de notre gagne-pain. La hausse des températures provoque d'intenses feux de forêt, des pénuries d'eau, des sécheresses et des déplacements de population ; on prévoit également qu'elle entraînera des pertes de revenu chez les Canadiens, en particulier pour les ménages à faible revenu.

Les changements climatiques ont une incidence disproportionnée sur les cultures, les traditions et les économies des peuples autochtones et sur les rôles traditionnels des femmes, des filles et des personnes d'identités de genre diverses autochtones dans leurs communautés. Il a également été démontré que les phénomènes météorologiques extrêmes augmentent la demande pour des services liés à la violence conjugale.

Il est temps d'exiger de meilleures conditions faisant passer les travailleuses et travailleurs avant tout et ouvrant la voie à un avenir meilleur. Travaillons ensemble et faisons-nous entendre.

Siobhán Vipond, vice-présidente exécutive du CTC : « Le fossé salarial se creuse en raison des effets inéquitables de la crise de l'abordabilité, et la situation ne semble pas s'améliorer. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel et faiblement rémunérés, et les femmes et les personnes d'identités de genre diverses sont plus susceptibles d'être mal logées et de vivre dans l'insécurité alimentaire. Lorsque les coûts des produits de première nécessité comme la nourriture, le logement et les services publics augmentent, ces inégalités de longue date sont aggravées. Le temps est venu pour le gouvernement fédéral d'agir. »

Bea Bruske, présidente du CTC : « La flambée des prix a provoqué une hausse vertigineuse des bénéfices chez les personnes les plus riches et les entreprises, alors que tous les autres en font les frais. Les travailleuses et travailleurs en ont assez de subventionner le mode de vie somptueux des multimillionnaires et milliardaires du Canada. Il est maintenant temps pour ces profiteurs de payer leurs dus. Le gouvernement fédéral a le devoir d'obliger les grandes entreprises et les investisseurs à payer ce qu'ils doivent et de réinjecter cet argent dans des programmes sociaux qui soutiennent les travailleuses et travailleurs et nos familles. »

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Le Liban et la stratégie d’intimidation israélienne

24 septembre 2024, par Gilbert Achcar — , , , ,
[Cet article a été écrit quelques heures avant l'acte terroriste de masse qui a visé des membres du Hezbollah par le biais de bipeurs dans l'après-midi du 17 septembre, (…)

[Cet article a été écrit quelques heures avant l'acte terroriste de masse qui a visé des membres du Hezbollah par le biais de bipeurs dans l'après-midi du 17 septembre, illustrant ainsi l'actualité de son titre.]

Gilbert Achcar

Professeur, SOAS, Université de Londres

Les menaces israéliennes concernant une attaque imminente contre le Liban se sont multipliées ces derniers jours, en particulier depuis l'attaque préventive israélienne contre le Hezbollah le 25 août, qui a été suivie par l'attaque lancée par le parti en représailles à l'assassinat de son chef militaire Fouad Shukr. Depuis ce jour, Benjamin Netanyahu a commencé à être blâmé en chœur pour la taille de l'opération préventive, que certains commentateurs sionistes ont considérée comme inférieure à ce qui était nécessaire, car ils souhaitent une attaque qui va au-delà des cibles militaires pour atteindre des proportions dissuasives en causant des destructions intensives dans les concentrations de population dans lesquelles le parti prévaut.

Ce qui est remarquable, c'est que l'exercice du blâme ne s'est pas limité aux membres les plus extrémistes de l'extrême droite sioniste, champions de la surenchère permanente, mais qu'il a également compris le « centre » sioniste représenté par Benny Gantz, l'un des dirigeants de l'opposition à Netanyahou, ancien chef d'état-major de l'armée israélienne et membre du cabinet de guerre formé pour superviser la réoccupation de Gaza jusqu'à sa démission en juin dernier, provoquant ainsi sa dissolution. Gantz a commenté l'attaque en comme étant « trop peu, trop tard ». Un commentateur de Maariv, le journal qui représente le point de vue du « centre-droit » sioniste, a écrit que prévenir ce que le Hezbollah préparait n'était pas suffisant, mais qu'il fallait plutôt une campagne aérienne à grande échelle qui dissuaderait le parti de continuer à échanger des missiles à la frontière, de façon à permettre aux Israéliens déplacés depuis le début de la guerre en cours de rentrer chez eux.

Le débat s'est depuis intensifié dans les cercles sionistes, tandis que les piliers de l'extrême droite sioniste se sont empressés de détourner l'accusation de leur allié Netanyahou, qui les a permis d'accéder au pouvoir, en cherchant à diriger les critiques vers le ministre de la guerre, rival de Netanyahu au gouvernement et au sein du parti Likoud, Yoav Galant. La réponse de ce dernier a été de surenchérir sur ses détracteurs en soulignant la nécessité d'élargir la portée de la guerre avec le Hezbollah et de lui donner la priorité sur la guerre à Gaza, dont les principaux objectifs ont été atteints selon lui. L'actuel chef d'état-major israélien, Herzi Halevi, a depuis souligné l'efficacité des attaques que ses forces ont lancées et continuent de lancer alors qu'elles se préparent à une guerre à grande échelle contre le Hezbollah, y compris des exercices menés à la fin du mois dernier qui comprenaient un entraînement d'infanterie pour une attaque terrestre contre le Liban.

Netanyahou lui-même a contribué à battre les tambours de la guerre à venir contre le Liban, par l'intermédiaire de l'un de ses proches collaborateurs du Likoud qui lui a attribué l'intention de lancer une guerre qui fera ressembler la banlieue de Beyrouth à Gaza, selon ses propos, et qui sera précédée d'une attaque « préventive » similaire à celle du 25 août, mais durant quelques jours plutôt que quelques minutes ou quelques heures. Le chef du Commandement Nord d'Israël, le général de division Ori Gordin, un vétéran d'une longue série de guerres commençant par la dernière phase de l'occupation sioniste du Sud-Liban (1985-2000), a participé à cette surenchère. Selon des informations divulguées par son entourage, Gordin a demandé le feu vert pour que l'armée sioniste puisse réoccuper une zone tampon dans le sud du Liban. Étant donné que les mêmes nouvelles indiquaient que Galant et Halevi étaient en désaccord avec Gordin sur le lancement d'une guerre à grande échelle contre le Liban à l'heure actuelle, la question semble relever du bras de fer entre Netanyahu et Galant. La querelle entre les deux hommes a atteint un point tel que des rumeurs ont circulé selon lesquelles le premier serait sur le point de limoger le second de son poste ministériel.

L'administration Biden a craint que cette surenchère ne conduise à une attaque israélienne majeure contre le Liban à l'heure actuelle, ce qu'elle ne souhaite pas pour deux raisons : d'une part, parce qu'elle est dans une situation de « canard boiteux » qui l'empêcherait de pouvoir contrôler la situation, et d'autre part, parce qu'une nouvelle guerre apparaîtrait comme un échec de ses efforts, que son adversaire, Donald Trump, exploiterait dans sa campagne électorale aux dépens de l'actuelle vice-présidente de Biden et candidate de son parti pour lui succéder à la présidence. Washington a donc dépêché en toute hâte son envoyé spécial pour le conflit entre Israël et le Hezbollah, Amos Hochstein, qui a rencontré Galant lundi. Le ministre de la guerre a haussé le ton, soulignant au cours de la réunion que la guerre contre le Liban était imminente et qu'il ne croyait plus à la possibilité de parvenir pacifiquement à ce que Washington tente d'obtenir par des négociations. L'administration Biden prône un retour à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée à la fin de la guerre de 2006, avec le retrait des forces du Hezbollah du sud du Liban au nord du fleuve Litani, et leur remplacement par l'armée régulière libanaise, en plus des forces de l'ONU présentes sur les lieux.

Où est la vérité dans toute cette surenchère et cette intimidation ? Nous ne pouvons que répéter ici ce que nous avons souligné à la fin du mois de juin dernier, à savoir que « les deux parties, Netanyahu et l'opposition, estiment qu'il n'y a pas de troisième option sur leur front nord : soit le Hezbollah accepte de se retirer vers le nord […], soit ils mèneront une guerre dévastatrice contre le Hezbollah à un coût élevé qu'ils jugent tous nécessaire pour rétablir la capacité de dissuasion de leur État, considérablement diminuée sur le front libanais depuis le 7 octobre ». (« Les battements de tambour au Sud-Liban préludent-ils à une guerre totale ? », 25 juin 2024). Étant donné que l'État sioniste ne peut pas lancer une guerre à grande échelle contre le Liban sans la pleine participation des États-Unis, surtout que l'administration Biden l'a averti qu'une telle guerre se transformerait en conflagration régionale, il est difficile pour Netanyahu ou Galant de soutenir l'initiative de lancer une agression surprise à grande échelle contre le Liban sans feu vert de Washington. Israël n'aurait même pas pu mener sa guerre génocidaire contre Gaza sans la participation des États-Unis, et le Hezbollah est beaucoup plus fort que le Hamas et ses alliés à l'intérieur de la bande de Gaza.

Netanyahou agit donc actuellement en gardant les yeux rivés sur les élections américaines : s'il estime que Trump va gagner, il attendra que ce soit confirmé, voire que Trump revienne à la Maison Blanche, avant de lancer une guerre contre le Liban en collusion avec lui et en préambule à une agression à grande échelle contre les réacteurs nucléaires en Iran même. Si, en revanche, il estime que la victoire de Kamala Harris est la plus probable, ou si cette victoire se produit lors des élections du 5 novembre, cela l'incitera à profiter du temps restant de la présence de Biden à la Maison Blanche pour faire escalader les choses jusqu'à l'état de guerre. Il est probable qu'il cherchera alors à s'assurer que Biden est impliqué dans le soutien à l'agression en donnant au Hezbollah un ultimatum avec un délai précis et court pour se soumettre à la pression et se retirer.

Les récentes positions de Netanyahou, y compris son rejet du cessez-le-feu à Gaza et de l'échange de prisonniers demandé par l'administration Biden, ne peuvent en effet pas être comprises sans tenir compte des élections américaines. Contrairement aux analyses qui se sont concentrées sur la seule politique intérieure israélienne, il ne fait aucun doute que le refus de Netanyahu d'accorder à l'administration Biden ce qui semblerait être un succès politique au milieu de la campagne électorale américaine actuelle est un grand service rendu à Trump, dont Netanyahu cherchera à récolter les fruits si ce dernier remporte la présidence pour la deuxième fois.

Traduction de ma tribune hebdomadaire dans le quotidien de langue arabe, Al-Quds al-Arabi, basé à Londres. Cet article est paru le 10 septembre en ligne et dans le numéro imprimé du 11 septembre. Vous pouvez librement le reproduire en indiquant la source avec le lien correspondant.

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Le programme PAFI, vous connaissez ? PAFI pour programme d'aide financière à l'investissement.

Consultations particulières dans le cadre du projet de loi 69

24 septembre 2024, par Coalition Sortons le gaz ! — , ,
Le projet de loi n° 69, déposé à l'Assemblée nationale du Québec le 6 juin 2024, s'inscrit dans un effort de modernisation des lois entourant le secteur de l'énergie, dans un (…)

Le projet de loi n° 69, déposé à l'Assemblée nationale du Québec le 6 juin 2024, s'inscrit dans un effort de modernisation des lois entourant le secteur de l'énergie, dans un contexte où le Québec s'est engagé à atteindre la décarbonation de son économie d'ici 2050. Ce projet de loi, intitulé Loi assurant la gouvernance responsable des ressources énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives, vise à adapter les cadres législatifs et réglementaires pour répondre aux défis d'une transition énergétique majeure.

Environ 50 % de l'énergie consommée au Québec provient encore de combustibles fossiles, ce qui donne une idée de l'ampleur des défis à relever pour y arriver.

Pour réussir cette transition, le gouvernement du Québec propose des actions pour accroître l'efficacité énergétique, diversifier et augmenter les sources d'approvisionnement en énergies renouvelables, et investir dans les infrastructures existantes pour optimiser la production. Les modifications législatives envisagées couvrent plusieurs axes, notamment l'accélération des projets énergétiques, la gouvernance du secteur, la gestion de l'offre et de la demande, ainsi que la tarification de l'électricité et du gaz naturel.

Tel qu'il est proposé, le projet de loi n° 69 semble privilégier une approche centrée sur la maximisation des gains économiques ($) et des mégawatts (MW), tout en négligeant d'autres aspects cruciaux liés à la justice sociale, à l'équité environnementale et à la transition énergétique. L'allocation prioritaire des nouvelles ressources énergétiques à des fins d'industrialisation, particulièrement d'origine étrangère, et non de décarbonation, compromet la transition énergétique de la province. Autrement dit, l'électricité « propre » du Québec est mise au service de la croissance économique et du développement industriel plutôt qu'au service de la décarbonation complète des bâtiments.

Il s'agit là d'un choix politique et non d'un enjeu de capacité. On détourne des mégawatts qui devraient être consacrés à la transition énergétique pour les allouer à l'industrialisation. Ensuite, on nous dit que si nous voulons décarboner, il faudra recourir au nucléaire, au solaire, et à d'autres sources d'énergie. Cette approche met en péril les objectifs de transition énergétique en priorisant la croissance industrielle aux dépens du développement de solutions réellement durables. De plus, en misant principalement sur l'accroissement de la production d'énergie et en maintenant un soutien implicite au gaz naturel, ce projet de loi risque de compromettre les objectifs plus larges de décarbonation, mais aussi de réduction des inégalités socio-économiques. Il est fondamental de repenser les fondements de ce projet de loi pour qu'il permette non seulement d'accomplir une transition énergétique, mais aussi que ce soit via un modèle juste et équitable qui impute les coûts de cette transition aux véritables pollueurs, et non aux consommateur.trices d'énergie renouvelable.

Des enjeux majeurs entourant la justice sociale, l'équité environnementale et la compétitivité de l'électricité renouvelable par rapport au gaz doivent être soigneusement pris en compte. Une véritable consultation publique autour de ce projet de loi est une nécessité comme opportunité cruciale de soulever ces préoccupations et de garantir que la transition énergétique proposée soit à la fois durable et juste pour l'ensemble des Québécois.es.

Soulignons que nous avons demandé le retrait du projet de loi n° 69 le 4 septembre 2024, à la suite du départ du ministre Fitzgibbon. Puisque le gouvernement veut néanmoins aller de l'avant avec ses consultations particulières, nous présentons dans ce mémoire nos analyses et recommandations en regard de ce projet de loi inquiétant.

Regroupement vigilance énergie Québec (RVEQ)

Équiterre

Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ)

Regroupement des organismes environnementaux en énergie (ROEÉ)

Nature Québec

Fondation David Suzuki

Regroupement national des conseils régionaux en environnement du Québec

Union des consommateurs

Mères au front

Vivre en ville

Institut de recherche et d'information socio-économique (IRIS)

Fondation Rivières

Association coopérative d'économie familiale (ACEF) du Nord de Montréal

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Plus de 10 000 livres censurés par les écoles publiques américaines, selon une association

24 septembre 2024, par Étienne Bianchi — , ,
Selon une enquête publiée le lundi 23 septembre par Pen America, le nombre de cas de censures de livre dans les établissements publics américains aurait triplé en un an. Un (…)

Selon une enquête publiée le lundi 23 septembre par Pen America, le nombre de cas de censures de livre dans les établissements publics américains aurait triplé en un an. Un autre rapport, rendu public le même jour et utilisant une autre méthode d'analyse, décrit, à l'inverse, une baisse des interdictions.

Tiré de Courrier international. Légende de la photo : Un rayon LGBTQI dans la bibliothèque d'une école élémentaire à Richmond, en Californie, le 17 mai 2022. Photo Justin Sullivan/Getty Images/AFP

La censure des livres aux États-Unis continue son accélération, selon un nouveau rapport. Plus de 10 000 livres ont été interdits – au moins temporairement – dans les écoles publiques américaines entre 2023 et 2024, selon une étude publiée le lundi 23 septembre par Pen America, une association défendant la liberté d'expression.

“L'enquête de Pen America suggère que les interdictions de livres ont presque triplé à l'échelle nationale”, écrit The Guardian. “Les États et les collectivités locales interdisent les livres à un rythme bien plus soutenu qu'avant la pandémie”, ajoute de son côté The New York Times.

Près de “8 000 de ces interdictions ont été observées en Floride et dans l'Iowa, où les lois nouvellement mises en place ont conduit au retrait d'un grand nombre de livres, alors qu'ils étaient en cours d'évaluation” à la suite d'un signalement, précise le titre new-yorkais.

Conclusion différente

Une autre étude, publiée le même jour, émanant de l'American Library Association (ALA, l'association des bibliothèques américaines), amène une conclusion différente. L'ALA s'appuie sur un comptage différent : pour être considéré comme censuré, un livre doit être définitivement retiré des étalages, et non soustrait provisoirement le temps que le signalement soit traité.

Et “selon cette définition, les cas d'interdiction de livres étaient en légère baisse par rapport à l'année précédente, avec 414 contestations de documents de bibliothèque, concernant 1 128 titres uniques, du 1er janvier au 31 août 2024”, contre 695 réclamations portant sur 1 915 ouvrages uniques sur la même période l'année précédente, détaille The New York Times.

Depuis plusieurs années, des élus conservateurs, des parents d'élèves, des militants, des membres de commissions scolaires et des législateurs demandent l'interdiction d'un nombre croissant d'ouvrages au motif qu'ils seraient choquants pour de jeunes lecteurs. Sont principalement visés les ouvrages portant sur la question raciale, le genre ou la sexualité.

Le livre le plus censuré est Gender Queer (Genre queer en français, paru en 2022 chez Casterman), de Maia Kobabe, qui traite de non-binarité et d'asexualité.

L'année 2023 avait déjà battu tous les records, avec 4 240 livres censurés, soit “une augmentation de 65 % par rapport à 2022”, notait en avril le quotidien américain USA Today.

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Un film puissant sur les abus des travailleurs illégaux en Amérique du Nord

24 septembre 2024, par Righteous Pictures — , ,
MONTRÉAL, le 17 sept. 2024 - Righteous Pictures est fier d'annoncer la première de son dernier film, Undocumented (Sans papiers), réalisé par le comédien Christian de la (…)

MONTRÉAL, le 17 sept. 2024 - Righteous Pictures est fier d'annoncer la première de son dernier film, Undocumented (Sans papiers), réalisé par le comédien Christian de la Cortina, et produit par Vanessa Caceres et Frank Baylis. Le film aura une sortie en salles limitée au Québec et en Ontario à partir du 4 octobre, avec une première au Cinéma du Parc à Montréal. Coïncidant avec le Mois du patrimoine hispanique au Canada, Undocumented célèbre et amplifie les voix hispaniques, rendant sa sortie particulièrement significative en cette période de reconnaissance culturelle des hispanophones. Le film sera également diffusé dans plus de 200 salles à travers Cuba, marquant un moment révolutionnaire dans l'histoire du cinéma canadien.

Le film a été acclamé sur le circuit des festivals internationaux, captivant les spectateurs par son récit percutant et son impact social. Il est actuellement en cours d'acquisition par une grande plateforme de streaming pour ses droits mondiaux.

Une histoire qui compte
Ce drame international suit un journaliste mexicain contraint de fuir aux États-Unis après avoir reçu des menaces de mort. Sans statut ni papiers, il trouve un emploi au noir dans une ferme du Vermont, où il se retrouve confronté aux mêmes abus et injustices qu'il subissait dans son propre pays. Undocumented (sans Papiers) met en lumière les dures réalités des travailleurs migrants en Amérique du Nord. Ce film de fiction fait suite au documentaire produit par la même équipe il y a quelques mois "Mon ami Omar", qui exposait les luttes des travailleurs saisonniers et les dangers du système de permis fermé, récemment mis en lumière par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d'esclavage.

Découvrez la bande-annonce

De la Cortina : « J'espère que mon film éveillera l'empathie dans le cœur du public »
« Ce film est plus pertinent que jamais à l'approche d'un nouveau cycle électoral aux États-Unis, où le racisme et la stigmatisation des personnes sans papiers reviennent au premier plan du discours politique. Je veux que les spectateurs s'immergent pleinement dans le parcours de Fernando et voient les choses de son point de vue. Il n'a jamais travaillé dans une ferme laitière ni connu le froid. À travers son expérience, le public comprendra les sacrifices des personnes qui doivent repartir de zéro dans un nouveau pays. J'espère que mon film éveillera l'empathie dans le cœur du public », ajoute de la Cortina.

Fondée en 2007, Righteous Pictures s'engage à produire des films, documentaires et séries qui explorent des enjeux sociaux et environnementaux, en mettant également l'accent sur l'inclusivité, dont entre autres la communauté hispanique. Christian de la Cortina, reconnu pour sa polyvalence en tant qu'acteur dans des séries et films tels que 5e rang, Dumas, O, et La marraine, dirige Undocumented (Sans papiers) avec un style narratif distinctif. Sa réalisation a été saluée par la critique, remportant notamment le Prix du public au Seattle Latino Film Festival 2023.

La productrice Vanessa Caceres apporte une perspective nouvelle et une passion pour les récits socialement engagés. Elle a été essentielle pour donner vie à cette histoire.

Frank Baylis, collaborateur de longue date de Christian de la Cortina, a été un partenaire clé dans la production de Undocumented (Sans papiers). Avec plus de vingt ans d'expérience en tant que producteur, Baylis se distingue par son engagement à soutenir des films percutants et ambitieux qui racontent des histoires significatives et inspirent le changement.

Le trio travaille actuellement sur son prochain film, Grey Gold, un thriller centré sur des pilotes humanitaires au Congo. Le film sera tourné en Afrique du Sud en 2025.

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Sortie du film de Simon Moutaïrou : « Ni chaînes ni maîtres »

24 septembre 2024, par Samra Bonvoisin — , ,
À l'occasion de la sortie mercredi 18 septembre du film de Simon Moutaïrou, « Ni chaînes ni maîtres », mettant en scène la révolte d'esclaves au XVIIIe siècle contre l'ordre (…)

À l'occasion de la sortie mercredi 18 septembre du film de Simon Moutaïrou, « Ni chaînes ni maîtres », mettant en scène la révolte d'esclaves au XVIIIe siècle contre l'ordre colonial français en Isle de France ( l'actuelle île Maurice ), Parenthèse cinéma propose aux enseignants, en accès libre, un remarquable dossier pédagogique, éclairé par des chercheurs spécialistes du ‘marronnage' – à savoir : l'évasion, ultime recours des esclaves pour tenter d'échapper à l'enfer de leur condition -, un sujet très peu représenté dans les fictions françaises au cinéma (1).

Un article de Samra Bonvoisin, Le Café pédagogique, Paris, 17 septembre 2024
https://cafepedagogique.net/2024/09/17/cinema-ni-chaines-ni-maitres-de-simon-moutairou/

Voir la bande-annonce.

*Exploration d'un pan méconnu de l'histoire de l'esclavage*

Un riche dossier aux pistes historiques étayées et précises, complétées par des déclinaisons pédagogiques par thèmes, dates-clés, cartes, gravures d'époque et photographies du film à l'appui, comme autant d'appels à la créativité, à l'intelligence et à l'imaginaire des élèves.Un ensemble méthodique et cohérent, conçu par une professeure d'histoire-géographie, en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de l'esclavage. Et des références de ressources sur le sujet disponibles en ligne au Musée d'histoire de Nantes.

Pour découvrir le film avec leurs élèves, les enseignants sont également invités à organiser, en prenant contact avec la salle la plus proche de leur établissement, des séances dédiées.

« Ni chaînes ni maîtres » : des esclaves ‘marrons' héros de leur propre histoire

Argument

1759. Isle de France (actuelle île Maurice)

Massamba ( Ibrahima Mbaye ) et Mati ( Anna Diakhere Thiandoum ), esclaves dans la plantation d'Eugène Larcenet ( Benoît Magimel ), vivent dans la peur et le labeur. Lui rêve que sa fille soit affranchie, elle de quitter l'enfer vert de la canne à sucre. Une nuit, elle s'enfuit. Madame La Victoire ( Camille Cottin ), célèbre chasseuse d'esclaves, est engagée pour la traquer. Massamba n'a d'autre choix que de s'évader à son tour. Par cet acte, il devient un ‘marron', un fugitif qui rompt à jamais avec l'ordre colonial.

Propos de Simon Moutaïrou : « Je rêve que le film puisse circuler et créer des ponts entre la France métropolitaine, les Antilles, la Guyane, la Réunion, l'île Maurice, le Sénégal, le Bénin et tout le continent africain. Il existe une continuité, un cousinage des mémoires entre ces territoires.

Je pense aussi à la jeune génération, celle de mes filles. Jeune, j'aurais aimé qu'on m'en dise davantage sur l'esclavage et le marronnage. Je manquais d'images. Pour s'envoler, mon imagination d'adolescent avait un besoin vital d'icônes françaises qui me ressemblaient ».

(1) le dossier pédagogique <https://cafepedagogique.net/wp-cont...>

https://cafepedagogique.net/wp-content/uploads/2024/09/DOSSIER-PEDAGOGIQUE-NCNM.pdf

Proposé par André Cloutier

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Les enfants doivent entendre une autre histoire

24 septembre 2024, par Musée d'art contemporain de Montréal (MAC), ONF — , ,
Une rétrospective de l'œuvre d'Alanis Obomsawin au Musée d'art contemporain de Montréal Montréal, le 18 septembre 2024 – Le Musée d'art contemporain de Montréal (MAC) et (…)

Une rétrospective de l'œuvre d'Alanis Obomsawin au Musée d'art contemporain de Montréal

Montréal, le 18 septembre 2024 – Le Musée d'art contemporain de Montréal (MAC) et l'Office national du film du Canada (ONF) sont fiers de dévoiler Alanis Obomsawin : les enfants doivent entendre une autre histoire, la toute nouvelle exposition du MAC qui sera ouverte au public du 26 septembre 2024 au 26 janvier 2025 dans l'espace temporaire du MAC à Place Ville Marie. L'exposition consacrée à l'œuvre de la documentariste, activiste et chanteuse abénakise Alanis Obomsawin, une des réalisatrices autochtones les plus acclamées au monde, sera accompagnée de Wàbigon, une murale exclusive de l'artiste Caroline Monnet.

Après avoir connu un grand succès à Berlin, Vancouver et Toronto, Les enfants doivent entendre une autre histoire mettra en lumière le travail d'Alanis Obomsawin au cœur de la métropole montréalaise. Découpée par décennies, cette rétrospective dresse un panorama exhaustif de son œuvre cinématographique, visuelle et musicale. L'exposition se penche notamment sur les motivations de l'artiste, qui s'est distinguée par sa force et son courage dès son plus jeune âge ; suivent les années 1960, période durant laquelle elle se fait connaître du public en tant qu'artiste et militante pour les droits autochtones, puis les époques suivantes, tout aussi marquantes, qui permettent de suivre l'évolution de sa trajectoire et de sa pensée.

« Toute ma vie, je me suis principalement intéressée à l'éducation, parce que c'est par l'éducation qu'on se développe, qu'on fait l'apprentissage de la haine ou de l'amour. » - Alanis Obomsawin

L'exposition présente 13 films parmi les 64 réalisés par Alanis Obomsawin à l'ONF, dont son premier, Christmas at Moose Factory (1971), qui dépeint la communauté crie à travers les dessins et la voix de ses enfants, Kanehsatake – 270 ans de résistance (1993), filmé derrière les barricades durant la crise d'Oka, ou On ne peut pas faire deux fois la même erreur (2016), qui suit le procès intenté au gouvernement fédéral par des représentants des Premières Nations. Ces films sont accompagnés de documents d'archives donnant un nouvel éclairage sur le processus de leur création, de dessins d'enfants de Moose Factory ainsi que de masques, gravures et monotypes de l'artiste.

Citations

« Il est essentiel de soutenir les musées et les expositions qui favorisent l'accès de la population canadienne au patrimoine pour apprendre du passé et façonner l'avenir. Je suis très fière que, grâce à l'investissement de notre gouvernement, le Musée d'art contemporain de Montréal mette en valeur l'œuvre de l'artiste et cinéaste autochtone Alanis Obomsawin et offre aux visiteurs une occasion unique de découvrir l'incidence de son travail cinématographique au fil des décennies. » − L'honorable Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien

« C'est un honneur et un privilège pour moi de présenter cette exposition rétrospective d'Alanis Obomsawin dans la ville où elle vit et travaille depuis 70 ans. Figure marquante de notre paysage culturel, politique et social, Alanis est un modèle et une inspiration pour tant de cinéastes, artistes et activistes autochtones et allochtones. Nous la connaissons pour ses films ; l'exposition nous permet de découvrir la chanteuse, la conteuse, ainsi que la profondeur et la richesse de son engagement pour les Autochtones à travers le Canada. » - Lesley Johnstone, commissaire de l'exposition au MAC

« L'ONF est la maison de création d'Alanis Obomsawin depuis près de 60 ans. Cette artiste d'exception a ouvert la voie à une véritable reconnaissance des peuples autochtones, pour que leurs réalités et leurs aspirations soient vues, entendues et mieux connues. Son cinéma documentaire témoigne des changements sociaux et culturels vécus par les Premiers Peuples et a contribué à sa façon à ces grandes transformations. Le travail essentiel et accessible de Mme Obomsawin continue d'inspirer de nouvelles générations de cinéastes au Canada et dans le monde. » - Suzanne Guèvremont, commissaire du gouvernement à la cinématographie et présidente de l'ONF

Organisée par Richard Hill et Hila Peleg, l'exposition Alanis Obomsawin : les enfants doivent entendre une autre histoire est rendue possible grâce à un partenariat entre la Haus der Kulturen der Welt (Berlin), l'Art Museum at the University of Toronto et la Vancouver Art Gallery, en collaboration avec l'Office national du film du Canada et avec le généreux soutien de CBC/Radio-Canada et du Conseil des arts du Canada. Ce projet a été réalisé en partie grâce au Gouvernement du Canada. L'exposition au Musée d'art contemporain de Montréal est organisée par la commissaire Lesley Johnstone, avec Marjolaine Labelle, et rendue possible grâce au Gouvernement du Québec.

Une murale signée Caroline Monnet

Parallèlement à l'exposition, le MAC dévoilera une murale exclusive de Caroline Monnet qui rend hommage à l'influence majeure d'Alanis Obomsawin : Wàbigon, qui signifie « une fleur éclot » en anishinaabemowin. Caroline Monnet, artiste d'origine anishinaabe et française, a créé un portrait photographique monumental de huit femmes autochtones et une enfant dans une forêt enchantée. Y sont représentées la cheffe de la Première Nation Acho Dene Koe et artiste Swaneige Bertrand avec sa fille Aja-Eyal Ferron ; la sœur de l'artiste, Émilie Monnet, performeuse interdisciplinaire ; Caroline Monnet elle-même ; la danseuse et chorégraphe guinéenne-wendat Aïcha Bastien N'Diay ; l'écrivaine et artiste eeyou (crie) Virginia Pésémapéo Bordeleau ; l'artiste visuelle atikamekw Catherine Boivin ; l'autrice-compositrice-interprète inuk Elisapie Isaac ; et la soprano innue Elisabeth St-Gelais.

« Cette œuvre met en lumière les bourgeons qu'Alanis aura réussi à déployer au cours de son impressionnante carrière. C'est aussi une réaction contre les dérives de l'industrialisation. Elle se caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, de couleurs et d'ornementations inspirés de la faune et de la flore. » - Caroline Monnet, artiste

Le dossier de presse et les visuels sont téléchargeables ici (https://u7061146.ct.sendgrid.net/ls/click?upn=u001.gqh-2BaxUzlo7XKIuSly0rC-2F1ROJCCNUn-2B7KpwTrRXJm6j5scM9uxQbqKnMykeHEJJmMLoiBYZw9Kt0C063AfRv9UEyeSgyfi5dvt4DkIwL-2FCm6WIFRZk5LcFw6Zaxw3oBkUFziQ-2BV3FSrXStgNl4TBYPNo7Qflx0-2FMGDP3GQhl9AspjNm4ZIbvFmtWZ6XJ4iEnn-Z_Cy1gKJ78C7YbA-2Bj-2BlN-2Brdqsh6g4-2FldGwd-2BE6JiQnoshLfSDFCWtE3HjSaZaTmGGgeMYJSOQftXY1VaE25TJMTPZKMJ-2B0-2FqrpnYbhOyTD7K-2BlXD6Hfe6cEWYDrfjG6CIuYjc7WYlq-2FtG-2FZXX7HZRYhGyDywWh7hTg3GoCXOeZbw2oECQM6oq0W3YhhwTVIBszVLlxDIgYmK-2FC5uC7ifgdkRkbGnVaKYzSdr4cvhkk7U5AezytlV-2BqVj0-2BUhxoSNb0dzGoKR7hP14I02IDlY5MylEhSJ6TuqGRbXI83wx7xYiirVbReFc5urxNH7LoHNNzrqx41GipzaRAmURdeo6WwEPzk9mcDM76yeL0HUvzegw-3D .

À propos du Musée d'art contemporain de Montréal (MAC)

Depuis 60 ans, le MAC assure la rencontre entre des artistes locaux et internationaux, leurs œuvres et des publics variés, célébrant l'art comme une composante essentielle de la vie à Montréal et au Québec. Le siège social du Musée au cœur du Quartier des spectacles faisant l'objet d'une transformation architecturale majeure, le MAC a temporairement relocalisé ses activités à Place Ville Marie, autre lieu emblématique de la métropole. Pendant toute la durée des travaux, le Musée rejoint le public au moyen d'expositions temporaires mettant en lumière des artistes exceptionnels et présentant une variété de pratiques. Le MAC à Place Ville Marie offre également une vaste gamme de services éducatifs, d'ateliers de création et d'activités de sensibilisation communautaire. (https://u7061146.ct.sendgrid.net/ls/click?upn=u001.b00YhNV2Nr0-2BaZn7eVNAdZoJHJ-2B3qxsFH9MJXVcvR2w-3DHtSZ_Cy1gKJ78C7YbA-2Bj-2BlN-2Brdqsh6g4-2FldGwd-2BE6JiQnoshLfSDFCWtE3HjSaZaTmGGgeMYJSOQftXY1VaE25TJMTPZKMJ-2B0-2FqrpnYbhOyTD7K-2BlXD6Hfe6cEWYDrfjG6CIuYjc7WYlq-2FtG-2FZXX7HZRYhGyDywWh7hTg3GoCXOeZbw2oECQM6oq0W3YhhwTVIBszVLlxDIgYmK-2FC5uC7ifgdkYK8n-2BS5UDxQDxt5N7ICqmVyfGKmwLsgukcMzQp5NBCpfuX-2Fz-2Bhd10j7b2jnNdmVc9waRMF5I0mq9amSSjDuQpKYUrsWASSE0NJWJhV5QsFqIyk4Eq6A1wj9oqXNpLof0Ej-2Bja0FHMXj-2FERkCB8nQW8-3D www.macm.org (https://u7061146.ct.sendgrid.net/ls/click?upn=u001.b00YhNV2Nr0-2BaZn7eVNAdZoJHJ-2B3qxsFH9MJXVcvR2w-3Deq0C_Cy1gKJ78C7YbA-2Bj-2BlN-2Brdqsh6g4-2FldGwd-2BE6JiQnoshLfSDFCWtE3HjSaZaTmGGgeMYJSOQftXY1VaE25TJMTPZKMJ-2B0-2FqrpnYbhOyTD7K-2BlXD6Hfe6cEWYDrfjG6CIuYjc7WYlq-2FtG-2FZXX7HZRYhGyDywWh7hTg3GoCXOeZbw2oECQM6oq0W3YhhwTVIBszVLlxDIgYmK-2FC5uC7ifgdkaYEMqkV2-2B6fuT0JYl8DioiNxxR7fWtc5aigpHJLhLQ9qzBb-2Fh6KUm-2FaqpbJBZQS-2B8G3Q3GnQc3I-2FKkQZ111xNt4NTl1aV2BCagFOzuA26i4TY1xD2Hq8kiFdGsBfF2xhYe1srnndOF7nVecIR-2FGHFg-3D

À propos de l'Office national du film du Canada (ONF)

Fondé en 1939 et unique en son genre, l'ONF produit, coproduit et distribue des documentaires et des films d'animation distinctifs, engageants, pertinents et innovants. Incubateur de talents, il est un des plus grands laboratoires de création au monde. Depuis plus de huit décennies, l'ONF permet aux Canadiennes et aux Canadiens de se raconter et de se rencontrer. Ses films sont de plus une ressource éducative fiable et accessible. L'ONF possède également une expertise reconnue mondialement en préservation et en conservation, en plus d'une riche collection vivante d'œuvres qui constituent un pilier important du patrimoine culturel du Canada. Jusqu'à maintenant, l'ONF a produit plus de 14 000 œuvres, dont 7000 sont accessibles gratuitement en ligne sur onf.ca (https://u7061146.ct.sendgrid.net/ls/click?upn=u001.gqh-2BaxUzlo7XKIuSly0rCwZWRVNHleOOlZBcc6BVyny1uNv9-2Bk9szG0e-2F8wSKMt9xYEzrIg6TEtk5kjLlFMZEHhMR4dJ9Ue1I0lL4AicrXnbt6f27-2FABaJyOEj2YyEpFtMCzvV-2FGzC-2Fc0FgKO3qFRlXfUKivqeZoDnLMcHcoz-2Bf6SeEEnZK2-2FGwbx-2BOTCLZIUMDVLZtBBZddsX48jlsrfZLbvI1u4PSBs28QZ-2BU55Cc9Yyj0U8JyRNn6-2FB3s55q7s4iH7eDY05lG5F8eLXPoXUuOuLhHqmr5jb70dhDGp4IQqsVhy9wBU-2BVv06thzOOGgNSyirKMInuZq-2F0pRunbFrPrL5QGtrDspldJezpKN3X8Xp6zh7cUjrLZ8mVWmpbYiYMRWdFBNjEDA-2BBxEL29af9oIfSXo37ZvGR-2BhlI4D5g6oLWq4lpX75PsD6YlC-2FlCfkj-2FBNh-2FoZhI2IZ5CLHXk99RG3dula8Tq96oj-2FQM233qEcfHyGdAV-2BEz9EqDb2pdi8SNPHV3Q4is2DMcxsAnAw-3D-3DqUT2_Cy1gKJ78C7YbA-2Bj-2BlN-2Brdqsh6g4-2FldGwd-2BE6JiQnoshLfSDFCWtE3HjSaZaTmGGgeMYJSOQftXY1VaE25TJMTPZKMJ-2B0-2FqrpnYbhOyTD7K-2BlXD6Hfe6cEWYDrfjG6CIuYjc7WYlq-2FtG-2FZXX7HZRYhGyDywWh7hTg3GoCXOeZbw2oECQM6oq0W3YhhwTVIBszVLlxDIgYmK-2FC5uC7ifgdke4A4ZZPikeNI9qSAlHUS2urpPV-2BUSWDN-2BOobgXBtzqFMG3NadEbxRewjVDMB-2BlyDcWnvpMXFEzTOrlpBF6asMI-2FUr6FcORGRTHl0lYwywDoZvfmPE8FscDvUJQSPNZ9U-2BeiBBMDFB3tUlvVwVASfc8-3D . L'ONF ainsi que ses productions et coproductions ont remporté au-delà de 7000 prix, dont 11 Oscars et un Oscar honorifique récompensant l'excellence de l'organisation dans toutes les sphères de la cinématographie.

Crédit : Richard Cardinal : le cri d'un enfant métis, 1986 (photographie de production). Avec l'aimable permission de l'Office national du film du Canada et d'Alanis Obomsawin.

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Dans Personne morale, Justine Augier revient sur l’affaire Lafarge

24 septembre 2024, par Justine Augier, Sophie Joubert — , ,
Dans Personne morale, Justine Augier revient sur l'affaire Lafarge, la multinationale qui aurait financé le terrorisme en Syrie pour pouvoir y poursuivre son activité. Une (…)

Dans Personne morale, Justine Augier revient sur l'affaire Lafarge, la multinationale qui aurait financé le terrorisme en Syrie pour pouvoir y poursuivre son activité. Une enquête documentaire rigoureuse et captivante.

Tiré de l'Humanité
https://www.humanite.fr/culture-et-savoir/conflit-syrien/justine-augier-laffaire-lafarge-est-symptomatique-de-la-maniere-dont-les-multinationales-tentent-de-se-rendre-irresponsables-des-crimes-commis
Publié le 18 septembre 2024
Sophie Joubert

« La langue joue un rôle très important dans le livre. D'un côté, j'essaie de faire entendre la langue de l'entreprise, creuse, pleine de clichés, qui vide de leur substance des mots comme « éthique », « valeurs », « responsabilité ». », explique l'autrice.

L'enquête commence un jour d'été, dans de petits bureaux près de la gare Saint-Lazare. On y découvre Marie-Laure Guislain, Babaka Tracy Mputu et Sarah Brimboeuf, respectivement juriste et élèves avocates au sein de l'association Sherpa, fondée en 2001 par William Bourdon. Pas à pas, elles vont échafauder une plainte contre le cimentier Lafarge qui, entre 2011 et 2014, aurait financé la guerre et Daech pour poursuivre ses activités en Syrie.

À partir d'entretiens, l'autrice suit ce travail de fourmi et le combat de ces jeunes femmes, galvanisées par leur foi dans le droit, contre une multinationale défendue par une armée d'avocats. Avec ce récit documentaire en lice pour le prix Décembre, Justine Augier poursuit un travail important sur la Syrie, entamé en 2017.

Ce livre forme, avec De l'ardeur (2017) et Par une espèce de miracle (2021), une trilogie autour de la Syrie, quel est votre lien avec ce pays ?

J'ai écrit sur la révolution syrienne et son écrasement, notamment dans l'idée de montrer que cette histoire nous concerne. Avec l'affaire Lafarge, ces liens apparaissent de manière indéniable. L'angle du récit m'est apparu quand j'ai découvert le travail des juristes qui portaient plainte aux côtés des salariés syriens. Ces jeunes femmes travaillaient au sein de deux associations, Sherpa en France et ECCHR en Allemagne, qui tentent d'obtenir justice pour les crimes commis par de grands acteurs économiques.

Sur quels motifs se bâtit la plainte que les juristes échafaudent ?

Pour rester en Syrie, Lafarge a financé des groupes armés. Les dirigeants ont aussi demandé à leurs salariés syriens de continuer à travailler, les exposant ainsi au danger alors qu'ils avaient mis leurs salariés expatriés à l'abri. Ces juristes reviennent à la souffrance des salariés syriens kidnappés et pris pour cible pendant trois ans.

« On peut penser que l'argent versé à Daech pendant des années a pu permettre de financer les attentats qui ont eu lieu en France. »

Il y a donc plusieurs chefs d'accusation : financement d'entreprise terroriste, complicité de crime contre l'humanité – c'est la première fois dans l'histoire qu'une entreprise est mise en examen pour un tel fait – et mise en danger de la vie d'autrui. La plainte a été déposée en 2016 et les mises en examen datent de 2017 et 2018.

Évidemment, Lafarge a utilisé tous les recours possibles et fait appel sur tous les fronts. Aujourd'hui, les mises en examen pour financement d'entreprise terroriste, complicité de crime contre l'humanité et violation d'un embargo tiennent encore.

Le lien évident entre cette affaire et nous, c'est le financement du terrorisme y compris sur le sol français…

Cette affaire a eu un grand retentissement en France car on en a pris connaissance après le 13 novembre 2015. On peut penser que l'argent versé à Daech pendant des années a pu permettre de financer les attentats qui ont eu lieu en France. Les sommes versées aux différents groupes armés sont difficiles à évaluer mais pourraient aller jusqu'à 15 millions de dollars. Sachant que le coût des attentats du 13 novembre est estimé à 80 000 euros.

Le livre s'intitule Personne morale. Pourquoi ce concept juridique est-il essentiel ?

Les dirigeants de Lafarge sont responsables mais ils ont commis leurs crimes dans l'intérêt de l'entreprise, parce qu'elle le permettait et les a peut-être encouragés. Pour obtenir justice, il faudra questionner les intérêts supérieurs incarnés par la personne morale, évaluer la responsabilité de tout le système lors d'un procès qui n'a pas encore eu lieu.

En quoi l'affaire Lafarge est-elle symptomatique d'un fonctionnement plus large ?

Elle est symptomatique de la manière dont les multinationales tentent de se rendre irresponsables des crimes commis par leurs filiales. Le travail des juristes consiste notamment à démontrer que les décisions étaient prises au siège. Lafarge a financé les groupes armés entre 2011 et 2014. Pour se justifier, l'un des dirigeants a dit à la police que « c'était une affaire syrienne », puisque les attentats du 13 novembre 2015 n'avaient pas encore eu lieu.

Sur le même thème
Les attentats de Paris et Saint-Denis ont fait 131 morts et 413 blessés. © Benoit Tessier/Reuters
13 novembre 2015. Du Stade de France au Bataclan, trois heures de tuerie dans la capitale

On voit bien à quel point cette vision étroite est potentiellement criminelle. Je précise que le génocide yézidi, la prise de Raqqa, les massacres de civils, avaient déjà eu lieu, à quelques centaines voire dizaines de kilomètres de l'usine. Au cœur de cette affaire, il y a aussi le scandale du mépris de certaines vies.

Quel travail avez-vous mené sur le langage et les brèches qu'on peut y trouver ?

La langue joue un rôle très important dans le livre. D'un côté, j'essaie de faire entendre la langue de l'entreprise, creuse, pleine de clichés, qui vide de leur substance des mots comme « éthique », « valeurs », « responsabilité ». J'ai voulu montrer le potentiel criminel de cette langue obsédée par le profit, qui devient incapable de saisir ce qui advient.

« Les faits sont d'une telle énormité qu'il ne faut rien surligner. »

De l'autre côté, les juristes sont persuadées que les mots peuvent changer les choses. Elles rédigent une plainte avec un soin immense, sont attentives au temps des verbes, au moindre mot, à la moindre virgule. Elles écoutent la parole des victimes. Ce sont deux visions du monde qui s'affrontent.

Comment avez-vous trouvé la forme et le ton du livre ?

Svetlana Alexievitch parle de « récit documentaire ». J'ai commencé à procéder ainsi avec De l'ardeur, qui retraçait la trajectoire de l'avocate syrienne Razan Zaitouneh, car je ne pouvais pas avoir recours à la fiction. Face à l'oubli cultivé par le régime syrien, les révolutionnaires ont fait de la documentation une arme primordiale, qui leur permettait de se réapproprier leur histoire et d'ouvrir le futur.

Mais chaque livre appelle sa propre forme. Dans celui-là, je m'efface davantage. Les faits sont d'une telle énormité qu'il ne faut rien surligner. C'est aussi pour cela que je n'ai pas eu recours à la fiction : personne n'aurait cru à certains personnages, à certaines phrases prononcées.

La narration se veut fluide, linéaire. Les avocats de Lafarge tentent de ralentir l'affaire, de la démembrer, de séparer les infractions pour faire perdre le sens des faits. Face à cela, j'ai voulu retrouver de la vitesse, de la clarté.

C'est ce que peut la littérature selon vous ?

Sur ce genre d'affaire, la justice est rendue de façon extrêmement lente en France. Par exemple, les appels sur les procès de Karachi se poursuivent, ça n'a plus de sens. La justice doit être rendue quand elle fait sens, elle doit être lisible, sinon le procès perd de sa charge.

Il me semblait important de se saisir de l'affaire aujourd'hui et d'essayer de trouver des points de résonance. La littérature a quelque chose à voir avec la justice, on y travaille la temporalité, l'idée de conséquence, de responsabilité.

Vous terminez le livre en parlant de Razan Zaitouneh, est-ce une manière de boucler la trilogie syrienne ?

C'est une démonstration de gratitude. En travaillant sur sa trajectoire, j'ai pris la mesure de la puissance du désir de justice. Dans son cas, rien n'en est venu à bout, ni les disparitions et la torture de ses proches, ni le fait d'être dans une zone bombardée et assiégée.

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Les défenseurs des droits de l'homme dénoncent les conditions de vie sordides des prisonniers du camp d'Al-Hol, qualifié de bombe à retardement et de « terrain fertile » pour le recrutement de l'EI. Baderkhan Ahmad/Ap/SIPA
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Même si ce n'est pas comparable, j'ai retrouvé chez ces juristes la force, l'élan, la créativité que peut donner ce désir de justice. Nous sommes dans un temps où les perspectives sont fermées, où le politique semble impuissant. En utilisant le droit, ces femmes trouvent collectivement et de manière humble des brèches où s'engouffrer pour rouvrir le champ des possibles. En utilisant le droit de cette manière, elles le rapprochent de la justice.

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Revue Les Temps qui restent - qui sommes-nous ?

24 septembre 2024, par Revues Les Temps qui restent — , ,
Les Temps qui restent (TQR) est un collectif multimédia déployé autour d'une revue généraliste en ligne, lancé à l'initiative du dernier comité de rédaction des Temps Modernes (…)

Les Temps qui restent (TQR) est un collectif multimédia déployé autour d'une revue généraliste en ligne, lancé à l'initiative du dernier comité de rédaction des Temps Modernes (interrompu en 2018). Outre la revue, il organise aussi des événements publics, des publications papier et rédige un rapport annuel sur les temps qui restent. Il souhaite contribuer à reconstituer une capacité d'action collective, par-delà l'épuisement des modèles de l'engagement et des imaginaires du futur hérités des temps modernes, discrédités par leur incapacité à se rendre sensibles à leurs impacts planétaires dévastateurs.

Les Temps qui restent a été constitué en 2024 à l'initiative de l'ancien comité de rédaction de la revue Les Temps Modernes, sous l'impulsion de Patrice Maniglier et Juliette Simont, après la décision prise par Gallimard, propriétaire du titre, d'y mettre un terme. Il repose sur la conviction que le projet inaugural de la revue fondée par Sartre, loin d'être périmé par la situation présente, y est au contraire devenu d'autant plus pertinent – à condition d'être profondément transformé.

Il s'agissait, pour la revue historique, de prendre acte, après la Deuxième Guerre Mondiale, de l'impossibilité de s'isoler du contexte global dans quelque tour d'ivoire que ce soit et de la nécessité d'y voir plus clair sur nos manières collectives et individuelles d'être prises dans un mouvement de totalisation qui les dépassait, mais aussi les compromettait. Aujourd'hui, dans le contexte des bouleversements des systèmes biogéochimiques à l'échelle planétaire sous l'effet d'activités humaines, et précisément d'activités qui se voulaient de « modernisation », ce diagnostic et cette exigence s'avèrent d'autant plus pertinents. Les Temps qui restent se propose d'être ce lieu où la notion sartrienne d'engagement se redéfinit à l'âge de « l'Anthropocène », c'est-à-dire dans le contexte de la planétarisation de nos modes d'existence, à la fois en continuité et en rupture avec l'histoire des Temps Modernes.

La revue Les Temps qui restent mélange des périodicités différentes : elle est constituée de numéros trimestriels, mais les contributions sont mises en ligne en flux continu, et certaines sont des séries et des chroniques régulières ayant leur propre périodicité.

La revue publie des contributions dans tous les mediums imaginables (textes, images, sons, vidéos, évènements même) qui nous aident à y voir plus clair au sujet de la tâche la plus urgente de notre présent, qu'on peut qualifier dans les mots de Bruno Latour : comment faire revenir la Modernité sur Terre ?

Le titre de la revue peut s'entendre en quatre sens, qui dessinent l'espace problématique de la revue.

Hériter des Temps Modernes : Les Temps qui restent, c'est d'abord ce qui reste de la revue Les Temps Modernes. Les Temps qui restent se revendique du geste fondateur des Temps Modernes sur deux points en particulier : articuler les vies et les expériences individuelles à une perspective globale ou totalisante ; le faire sans ligne dogmatique a priori, dans un esprit synthétique ou diagonal.

Agir tant qu'il est encore temps : Les Temps qui restent, c'est aussi le temps qui nous reste avant qu'il ne soit trop tard. Trop tard pour quoi ? Pour faire « revenir sur Terre » les trajectoires sociotechniques dominantes, c'est-à-dire les modifier de sorte qu'elles n'altèrent pas les dynamiques du système planétaire avec des conséquences potentiellement apocalyptiques sur ces systèmes sociotechniques eux-mêmes et la vie terrestre.

Apprendre à vivre dans les restes de la Modernité : On ne se débarrasse pas de la Modernité comme la Modernité a cru se débarrasser de la tradition. Les gaz à effet de serre, les déchets radioactifs, les microplastiques, mais aussi les infrastructures matérielles et mentales que la Modernité a mises en place, ont la temporalité d'un reste avec lequel il va falloir vivre longtemps. La revue Les Temps qui restent explorera la manière dont nous pouvons vivre avec le reste de la Modernité pour mieux la désactiver.

Ouvrir à d'autres temps : Les Temps qui restent, ce sont enfin les autres temps qui restent dans les coffres de l'avenir, ces histoires virtuelles parallèles à la nôtre et que notre trajectoire actuelle oblitère. Les Temps qui restent a pour vocation de libérer ces temps alternatifs, ces temps qui restent encore, et qui restent même à imaginer.

Une des originalités les plus significatives des TQR est son mode de gouvernance : dépourvue de comité de rédaction, elle est gérée par une communauté très large répartie en trois cercles (le Comité, le Conseil et le Collectif), soucieuse d'éviter autant que possible les effets pervers des mécanismes de pouvoir et d'encourager le plus grand engagement possible de chacune et de chacun dans l'action. Un Comité scientifique veille à la qualité des contenus à caractère scientifique publiés dans la revue.

Il veut susciter la réflexion sur l'héritage de la Modernité, tenter un inventaire nuancé de la démodernisation et accueillir toutes les initiatives susceptibles de contribuer à faire atterrir les dynamiques historiques actuellement dominantes. Il espère contribuer à l'émergence un sujet collectif et pluriel capable de faire quelque chose des temps qui restent.

Pour un développement approfondi des intentions de la revue, on peut lire le texte programmatique de Patrice Maniglier « Des Temps Modernes aux Temps qui restent : histoire et avenir d'une revue, histoire et avenir du monde » disponible sur le site en plusieurs langues.

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Journée de l’égalité de rémunération : L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans le journalisme doit être comblé immédiatement

24 septembre 2024, par ifj.org — ,
Alors que l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes avoisine les 20% au niveau mondial, les femmes journalistes ne font pas exception à la règle et sont (…)

Alors que l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes avoisine les 20% au niveau mondial, les femmes journalistes ne font pas exception à la règle et sont systématiquement moins bien payées que leurs homologues masculins.

À l'occasion de la Journée internationale de l'égalité de rémunération, le 18 septembre, la Fédération internationale des journalistes et le Media Diversity Institute appellent les gouvernements à mettre en œuvre une législation comblant l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans le journalisme et au sein de l'industrie des médias et à adopter des politiques concrètes pour éradiquer la discrimination salariale.

À une époque où le journalisme joue un rôle crucial dans le maintien de la démocratie et la défense de l'égalité et du droit du public de savoir, les femmes journalistes du monde entier sont confrontées à une réalité troublante : bien qu'elles représentent une part importante de la main-d'œuvre journalistique, elles sont toujours moins bien payées que leurs homologues masculins. Cette inégalité porte atteinte non seulement aux droits des femmes sur le marché du travail, mais aussi à la crédibilité et aux normes éthiques de la profession dans son ensemble.

Une multitude d'études, y compris des rapports émanant d'organismes de surveillance du secteur, d'organisations syndicales et d'institutions universitaires, révèlent que l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans le journalisme s'étend à tous les continents, à toutes les organisations médiatiques et à tous les domaines.

Au Brésil, les femmes journalistes employées dans le cadre d'un contrat formel gagnent en moyenne 5,7% de moins que les hommes pour le même travail. Cette différence s'accroît à mesure que le poste est plus élevé. Dans le cas des rédacteurs en chef, par exemple, les femmes gagnent 41,3% de moins que les hommes à ce poste. Ces chiffres proviennent d'une enquête commandée par la FENAJ.Au Royaume-Uni, le rapport 2023de la BBC sur l'écart des rémunérations entre les hommes et les femmes a révélé une augmentation, portant l'écart à son niveau le plus élevé depuis 2018.

EnFrance, une étude menée de 2010 à 2021 révèle que les femmes sont plus nombreuses à être embauchées pour des contrats de courte durée (18% contre 10% pour les hommes).

En Australie, une publication datant de 2024 révèle que « l'écart de salaire de base dans le secteur des médias et de la publicité est de 14,5% entre les hommes et les femmes, alors qu'il atteint 19% une fois que les primes des cadres et autres sont prises en compte ». Dans l'ensemble des secteurs de l'UE, en 2022 « les salaires horaires bruts des femmes étaient en moyenne inférieurs de 12,7% à ceux des hommes ».

Le chiffre global est estimé à 20%, selon le rapport mondial 2023 de l'OIT. Cela signifie que les femmes gagnent en moyenne 80% du salaire des hommes. Au rythme actuel, il faudra attendre au moins jusqu'en 2086 pour atteindre l'égalité salariale dans le monde, selon les estimations de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Dans le journalisme, l'une des raisons de cette disparité salariale est la faible présence des femmes aux postes de direction hautement rémunérés. Une étude réalisée par le Reuters Institute en 2024a révélé que le pourcentage de femmes occupant des postes éditoriaux de haut niveau « varie considérablement d'un marché à l'autre, allant de 0% au Japon à 43% aux États-Unis ». Le plafond de verre continue de limiter l' accès des femmes aux postes de direction, à la direction éditoriale et à la gestion. De nombreuses candidates sont orientées vers les secteurs moins bien rémunérés du journalisme, tels que les reportages sur le style de vie ou la culture, tandis que les hommes dominent les domaines mieux payés comme la politique, les affaires ou le journalisme d'enquête.

Les femmes journalistes sont plus susceptibles d'accepter des postes en free-lance ou à temps partiel leurs permettant de garder un équilibre avec leurs obligations familiales. Elles sont engagées sur des postes où la rémunération est souvent irrégulière, le temps et les frais de déplacement pour les travaux d'enquête et de rédaction sont non rémunérés, les avantages sociaux rares et la sécurité de l'emploi limitée, sans parler de la sécurité numérique et du peu de soutien des employeurs en cas de harcèlement en ligne.

L'écart de rémunération est encore plus prononcé pour les femmes de couleur, les personnes LGBTQ+ et celles issues de communautés marginalisées, qui sont confrontées à de multiples niveaux de discrimination.

Pour éradiquer l'écart de rémunération entre hommes et femmes dans le journalisme, la FIJ et le MDI recommandent de :

* conduire des audits dans toutes les organisations médiatiques afin d'évaluer l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes

* introduire des politiques de transparence des rémunérations obligatoires dans les entreprises de médias

* adopter des possibilités d'avancement équitables pour soutenir les femmes dans des rôles de premier plan et garantir qu'elles sont représentées de manière égale dans les postes de décision

* adopter des politiques de non-discrimination et des conventions collectives pour éliminer les préjugés, le harcèlement et la violence au travail et garantir un lieu de travail sûr

* mettre en place des politiques de rémunération équitable pour les freelances, y compris des salaires équitables, des avantages sociaux et la sécurité de l'emploi.

« En s'attaquant à l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans le journalisme, nous ne créons pas seulement une profession plus juste et plus équitable, mais nous garantissons également que les histoires qui façonnent notre monde soient racontées par des voix diverses, responsabilisées et rémunérées équitablement pour leurs contributions. La lutte pour l'équité salariale entre hommes et femmes dans le journalisme est une lutte pour l'équité, la transparence et la dignité dans le secteur et dans la société en général. Les syndicats ont un rôle important à jouer dans la promotion de conventions collectives et de politiques solides en faveur de l'équité salariale », a déclaré Maria Angeles Samperio, Présidente du Conseil pour l'égalité des genres de la FIJ.

« L'écart de rémunération dans l'industrie des médias tend à être plus prononcé pour les personnes issues de communautés marginalisées et diverses, ce qui limite leur rôle dans la production médiatique. Cette situation doit cesser immédiatement, car elle contribue à l'émergence de perspectives différentes, de récits biaisés et au renforcement des stéréotypes qui façonnent les perceptions du public et influencent les attitudes. Dans un monde de plus en plus polarisé, nous appelons les gouvernements à promouvoir l'égalité salariale pour tous et toutes et à réduire les inégalités qui alimentent les divisions au sein de la société », a déclaré Milica Pesic, directrice exécutive de l'ONG Media Diversity Institute.

https://www.ifj.org/fr/salle-de-presse/nouvelles/detail/category/communiques-de-presse/article/journee-de-legalite-de-remuneration-lecart-de-remuneration-entre-les-hommes-et-les-femmes-dans-le-journalisme-doit-etre-comble-immediatement

Equal Pay Day : Global gender pay gap in journalism must be addressed immediately
https://www.ifj.org/media-centre/news/detail/category/press-releases/article/equal-pay-day-global-gender-pay-gap-in-journalism-must-be-addressed-immediately
Día de la Igualdad Salarial : La brecha salarial global entre hombres y mujeres en el periodismo debe abordarse de inmediato
https://www.ifj.org/es/sala-de-prensa/noticias/detalle/category/comunicados-de-prensa/article/dia-de-la-igualdad-salarial-la-brecha-salarial-global-entre-hombres-y-mujeres-en-el-periodismo-debe-abordarse-de-inmediato

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