Revue Possibles
La revue Possibles est née en 1974 de la rencontre de poètes (Roland Giguère, Gérald Godin, Gilles Hénault, Gaston Miron) et de sociologues (Gabriel Gagnon et Marcel Rioux) soucieux de rêver et de construire une société québécoise solidaire, créative et émancipée de ses multiples sources d’aliénation. La revue Possibles est une revue d’idées qui allie rigueur intellectuelle et accessibilité de l’analyse. La revue Possibles est une revue auto-gérée, auto-financée et collaborative. La revue Possibles publie deux fois par année. La revue Possibles encourage les soumissions spontanées. Nous invitons les auteurs et autrices qui souhaitent soumettre leur texte à se conformer au protocole de rédaction.
La danse des fleurs
Épreuve numérique sur toile
François Rioux : L’empire familier : Poésie : Le Quartanier Éditeur : 2017 : 112 pages (recension)
De la suprématie humaine aux droits des animaux
Cet article présente trois cadres éthiques pour penser la justice de nos relations aux autres animaux. La vieille éthique anti-cruauté, héritée d’une théorie morale dans laquelle les animaux ne comptent pas pour eux-mêmes et ne sont protégés qu’en raison des bénéfices que cela apporte aux humain·es. L’éthique du bien-être animal, qui admet que la sensibilité des animaux nous oblige à ne pas les faire souffrir « sans nécessité », mais ne reconnaît pas le fait de les exploiter, de les tuer et de les priver de leur liberté comme un tort pourvu qu’on réduise leurs souffrances. Enfin, les théories des droits des animaux qui accordent une valeur à la vie et à la liberté des autres animaux en leur reconnaissant des droits fondamentaux en tant qu’êtres sentients et des droits sociaux et politiques en tant que membres de communautés. Réformistes et abolitionnistes devraient néanmoins s’entendre pour normaliser l’aide aux animaux - et non seulement le devoir d’éviter de leur faire du mal.
Noyer le poisson pour mieux le manger
L’exploitation des poissons pose un défi tout particulier aux luttes antispécistes. Leur monde est très différent de celui des humains ; ils font partie des individus les plus altérisés, dont on sous-estime le plus les capacités mentales et dont la sentience est encore remise en doute ; leur mort n’est jamais considérée comme un drame digne d’être pleuré alors même que les animaux aquatiques sont les plus nombreuses victimes du spécisme. La responsabilité est d’autant plus forte de ne pas les négliger dans la construction d’un monde inter-espèces plus juste, en sachant construire une solidarité politique qui demande plus d’efforts conscients.