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Nous ferons les films que nous voulons | Livre à paraître : 25 fév.

11 février, par Éditions Écosociété, Olivier Ducharme — ,
Province de Québec, années 70 : des femmes cherchent à briser leur isolement, à contester l'ordre, à se rendre visibles et audibles, à choisir la vie qu'elles souhaitent mener. (…)

Province de Québec, années 70 : des femmes cherchent à briser leur isolement, à contester l'ordre, à se rendre visibles et audibles, à choisir la vie qu'elles souhaitent mener. Une série révolutionnaire de films féministes incarnera leur soif et bouleversera des vies : la série En tant que femmes.

À l'occasion du *50e anniversaire** de **la Journée internationale des femmes* (lancée le 8 mars 1975) et du 50e anniversaire de la diffusion de la série, l'essai *Nous ferons les films que nous voulons** – ONF féministe (1971-1976)* paraîtra *en librairie le 25 février** prochain*.

L'auteur Olivier Ducharme y propose une plongée fascinante dans l'histoire de ces films et tire *un portrait unique des femmes québécoises de l'époque** et de leurs luttes*. Quand les enjeux d'hier résonnent encore aujourd'hui...

En partenariat avec la Cinémathèque québécoise, le film* Souris, tu m'inquiètes* (dans lequel on retrouve Micheline Lanctôt) sera projeté le 12 mars à l'occasion du lancement du livre au Café-Bar de la Cinémathèque (lancement à 17h, projection à 19h). Les autres films de la série *En tant que femmes* seront également projetés en mars (détails à venir le 12
février).


*À propos du livre*

Montréal, 1971. Nous sommes à l'Office national du film du Canada (ONF). Des femmes cinéastes, scénaristes, monteuses, actrices, productrices et camerawomans se réunissent. Un groupe est créé, et de ce groupe naît une série : En tant que femmes. Une série féministe révolutionnaire comportant six long-métrages (documentaires et fictions) produits de 1972 à 1975.

L'objectif ? Briser l'isolement. Contester les rôles imposés aux femmes. Rendre les femmes visibles et audibles en tant que femmes et non en tant que produit du regard masculin.

Tel un kaléidoscope, chacun des films traite de thèmes différents qui composent, une fois réunis, une image plurielle de l'identité des femmes québécoises du début des années 1970. Tous les films privilégient l'interrogation à l'affirmation : on ne dit pas aux femmes quoi faire, on les invite plutôt à remettre en question le monde dans lequel elles vivent.

La seule valeur revendiquée sera la liberté pour chaque femme de choisir la vie qu'elle souhaite mener.

Si ces films sont aujourd'hui tombés dans l'oubli, ils ont pourtant eu un fort impact en leur temps, comme en témoignent les centaines de lettres bouleversantes envoyées par des téléspectatrices après les projections.

C'est d'ailleurs un des grands mérites d'Olivier Ducharme que de nous replonger dans cette période de l'histoire tout en nous montrant à quel point certains enjeux d'hier résonnent encore aujourd'hui (solitude de la femme face à l'avortement et à la contraception, conciliation travail-famille, etc.).

Mobilisant habilement des témoignages et des archives surprenantes, *Nous ferons les films que nous voulons* renouvelle la forme traditionnelle de l'essai pour faire entendre des voix oubliées qui, pourtant, parlent au présent, à notre présent. Des voix dont la portée politique retentit toujours en 2025, 50 ans après leur première diffusion. Dans cette nouvelle chronique historique dont lui seul a le secret, Ducharme nous immerge ainsi
dans cette époque pas si lointaine où la place des femmes dans le cinéma, et plus largement dans la société québécoise, était loin d'être acquise.

*À propos de l'auteur*

Olivier Ducharme est analyste politique au Collectif pour un Québec sans pauvreté et essayiste. Il a publié, chez Écosociété, *À bout de patience* (2016), *Travaux forcés* (2018), *Ville contre automobiles* (2021) et *1972 : répression et dépossession politique* (2022).

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Amazon : fermeture des entrepôts, syndicat et citoyens unissent leurs forces

11 février, par Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d'Amazon Laval (STTAL-CSN) — , ,
Montréal, 8 février 2025 – Amazon a officiellement fermé plusieurs de ses entrepôts au Québec, dont DXT4 et DXT5 à Laval ainsi que DXT6 et YUL2 dans l'ouest de Montréal. Face à (…)

Montréal, 8 février 2025 – Amazon a officiellement fermé plusieurs de ses entrepôts au Québec, dont DXT4 et DXT5 à Laval ainsi que DXT6 et YUL2 dans l'ouest de Montréal. Face à ces fermetures, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d'Amazon Laval (STTAL-CSN) et la campagne citoyenne « Ici, on boycotte Amazon » dénoncent le mépris de la multinationale envers ses employés et la population québécoise.

Depuis une semaine, le syndicat mobilise ses membres et les travailleurs touchés. Chaque matin, des militants distribuent des dépliants et échangent avec les employés aux entrées des entrepôts. De plus, un piquetage quotidien débutera le 9 février devant DXT4 à Laval. L'objectif : exiger une compensation d'un an et un soutien gratuit à la formation pour la requalification des travailleurs, tout en leur offrant une aide concrète pour accéder à la formation et trouver un nouvel emploi.

Parallèlement, la campagne « Ici, on boycotte Amazon » poursuit ses actions. Environ 30 000 dépliants ont déjà été distribués et des milliers d'affiches placardées dans la région de Montréal pour sensibiliser la population.

Malgré la pression croissante des citoyens, des syndicats, et les menaces chancelantes des gouvernements, Amazon maintient ses fermetures. En réaction, tant que les entrepôts seront fermés, la campagne réclame :

L'arrêt total des activités d'Amazon au Québec, y compris via les
sous-traitants ;

La saisie de ses actifs, incluant terrains et infrastructures ;

Une compensation d'un an pour les travailleurs licenciés ;

Un accès gratuit et complet à la formation pour leur requalification.

Les militants appellent à la solidarité pour défendre les travailleurs
touchés et exiger des comptes à la multinationale.

*Citations

*Louisa Worrell*, porte-parole de ‘Ici, on boycotte Amazon' :

« Je suis constamment sur le terrain et je le vois bien que la population est avec nous. Et je comprends pourquoi ! C'est devenu un enjeu de société : comment devrait-on réagir, quand une multinationale nous méprise de la sorte ? Pour moi, la réponse est simple. Même si je suis maman de deux jeunes enfants, je suis dehors tous les jours, en train d'appeler les gens dans la rue et dans le métro au boycott.

»

*Félix Trudeau*, président du STTAL-CSN :

« Nous sommes ici pour rester. Nous n'abandonnerons pas notre gagne-pain sans nous battre. Si Bezos pense se débarrasser de nous aussi facilement que ça, il se met le doigt dans l'œil. »

*Wesley Marceau*, vice-président du STTAL-CSN :

« Je sais que le Québec est avec nous, et on ne va pas s'excuser pour s'être syndiqué. Amazon dit qu'ils ferment pour raison économique, mais on sait tous que c'est faux. Ils veulent simplement éviter à tout prix que des travailleurs se syndiquent ici, parce que ça pourrait donner des idées aux autres en Amérique du Nord et partout dans le monde. »

*André-Philippe Doré*, porte-parole de ‘Ici, on boycotte Amazon' :

« Presque 5000 travailleurs à la rue d'un seul coup, on n'a presque jamais vu ça au Québec. Si ce n'est pas le plus gros licenciement collectif de l'histoire de notre province, c'est dans les plus gros. Et c'est symbolique. Les gouvernements du Québec et du Canada prouveront-ils qu'ils ont les intérêts de la population à cœur, en mettant la multinationale au pas ? Ou plieront-ils devant le milliardaire Jeff Bezos ? »


*À propos du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs d'Amazon Laval (STTAL)* : Le STTAL regroupe les travailleurs et travailleuses de l'entrepôt DXT4 d'Amazon, à Laval. Il a été fondé en mai 2024. Il est le premier syndicat de la multinationale au Canada.

*À propos de la campagne ‘Ici, on boycotte Amazon'* : ‘Ici, on boycotte Amazon' est une campagne citoyenne créée en réaction à la fermeture des entrepôts d'Amazon au Québec. La campagne s'est alliée au STTAL afin de réclamer justice pour la population du Québec, dont les droits fondamentaux ont été bafoués.

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Comptes rendus de lecture du mardi 11 février 2025

11 février, par Bruno Marquis — , ,
Écrits de prison Leonard Peltier Traduit de l'anglais Je me souviens d'avoir mentionné, il y a plusieurs années, lors d'une rencontre de famille, que si pénibles qu'aient (…)

Écrits de prison
Leonard Peltier
Traduit de l'anglais

Je me souviens d'avoir mentionné, il y a plusieurs années, lors d'une rencontre de famille, que si pénibles qu'aient été les injustices commises à l'endroit des Autochtones au Canada (et elles l'ont été), elles ne sont en rien comparables à celles qu'ils ont subies sur le territoire des États-Unis. Mon beau-frère Daniel, lecteur invétéré, était d'accord avec moi. Le cas de Leonard Peltier, emprisonné dans des conditions abominables pendant près de cinquante ans pour des crimes qu'il n'a pas commis en est, parmi d'autres, un exemple accablant. Ce prisonnier politique, condamné à la double perpétuité à l'issue d'un procès ignoble, nous révèle, dans ces écrits, l'ampleur de la haine et du racisme à l'endroit des Autochtones aux États-Unis. Et sa grandeur d'âme aussi ! Un bouquin déchirant, démystifiant, que l'on devrait mettre dans toutes les mains !

Extrait :

Ceci est la vingt-troisième année que je passe en prison pour un crime que je n'ai pas commis. J'ai un peu plus de cinquante-quatre ans aujourd'hui. Je suis donc ici depuis l'âge de 31 ans. L'espérance de vie d'un Indien étant de quarante-cinq ans aux États-Unis, on m'a dit que je devrais vivre deux vies, plus sept années pour voir le jour de ma libération, fixée en 2041. J'aurai alors quatre-vingt-dix-sept ans. Je ne crois pas que j'irais jusque là. Ma vie est une souffrance qui n'en finit pas.

Les chiens de garde
Paul Nizan

Paul Nizan a écrit cet essai d'une remarquable rigueur intellectuelle au début des années trente. « Les chiens de garde » est un virulent pamphlet à l'encontre des intellectuels de service, éternels défenseurs supposément neutres et pourtant intéressés de la minorité dominante. Si notre monde évolue souvent pour le mieux, « Les chiens de garde » nous décrit tout de même bien ces intellectuels d'autrefois, valets des nantis, qui, à bien des égards, ressemblent à de nombreux intellectuels d'aujourd'hui.

Extrait :

Il se peut en effet que les philosophes n'aient aucune intention claire de tromper. Il se peut même qu'ils croient sincèrement et efficacement aimer les hommes. Je ne pense pas que M. Lalande et ses confrères se réjouissent de l'esclavage économique et moral de la plus grande partie de l'humanité ; mais leur philosophie repose sur cet esclavage, l'accepte, et contribue finalement à son maintien. Les enseignements, les écrits de cette philosophie déçoivent en effet les esclaves et les égarent sur des voies où se dissipe leur révolte.

Les nouveaux chiens de garde
Serge Halimi

Paul Nizan avait écrit au début des années trente « Les chiens de garde », un virulent pamphlet à l'encontre des intellectuels de service, éternels défenseurs de la minorité dominante. Mais le monde a un peu changé. Plus de soixante ans plus tard, les nouveaux chiens de garde, selon Serge Halimi, ce sont les médias de masse. La presse écrite et audiovisuelle est aujourd'hui dominée par un journalisme de référence, nous explique-t-il, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence. Serge Halimi est surtout connu depuis les années 1970 pour ses remarquables analyses dans le Monde diplomatique. « Les nouveaux chiens de garde » nous ouvre les yeux sur ce que nous observons pourtant tous les jours...

Extrait :

En 1932, pour dénoncer le philosophe qui aimerait dissimuler sous un amas de grands concepts sa participation à l'"actualité impure de son temps", Paul Nizan écrivit un petit essai, "Les chiens de garde". De nos jours, les simulateurs disposent d'une maquilleuse et d'un micro plus souvent que d'une chaire. Metteurs en scène de la réalité sociale et politique, intérieure et extérieure ils les déforment l'une après l'autre. Ils servent les intérêts des maîtres du monde. Ils sont les nouveaux chiens de garde.

Lettres persanes
Montesquieu

J'ai acheté ce bouquin à vingt ans de la Bibliothèque de Smooth Rock Falls. J'en avais commencé la lecture, mais n'avais pas su la terminer. J'ai lu cette fois-ci avec beaucoup de plaisir cette correspondance fictive entre le seigneur persan Uzbek, en voyage en France, et ses proches. Elle compte 161 lettres échangées de 1711 à 1720, dans lesquelles cette figure majeure du siècle des Lumières qu'est Montesquieu nous entretient de nombreuses questions philosophiques et sociologiques et des mœurs et habitudes de plusieurs pays d'Europe et d'Asie, et principalement de la France. Un beau voyage dans le temps à la lumière des idéaux émancipateurs de l'époque.

Extrait :

Je vois bien ce que c'est, ô Troglodytes ! votre vertu commence à vous peser. Dans l'état où vous êtes, n'ayant point de chef, il faut que vous soyez vertueux, malgré vous ; sans cela vous ne sauriez subsister, et vous tomberiez dans le malheur de vos premiers pères. Mais ce joug vous paraît trop dur : vous aimez mieux être soumis à un prince, et obéir à ses lois, moins rigides que vos mœurs. Vous savez que pour lors vous pourrez contenter votre ambition, acquérir des richesses, et languir dans une lâche volupté ; et que, pourvu que vous évitiez de tomber dans les grands crimes, vous n'aurez pas besoin de la vertu. Il s'arrêta un moment, et ses larmes coulèrent plus que jamais. Et que prétendez-vous que je fasse ? Comment se peut-il que je commande quelque chose à un Troglodyte ? Voulez-vous qu'il fasse une action vertueuse parce que je la lui commande, lui qui la ferait tout de même sans moi, et par le seul penchant de la nature ? Ô Troglodytes ! je suis à la fin de mes jours, mon sang est glacé dans mes veines, je vais bientôt revoir vos sacrés aïeux : pourquoi voulez-vous que je les afflige, et que je sois obligé de leur dire que je vous ai laissés sous un autre joug que celui de la vertu ?

La FAE invite à s’élever contre l’austérité de Legault

11 février, par Fédération autonome de l'enseignement (FAE) — , ,
Une cinquantaine d'enseignantes et d'enseignants membres des syndicats affiliés à la FAE ont bravé le froid, mardi matin, pour manifester contre la politique d'austérité que le (…)

Une cinquantaine d'enseignantes et d'enseignants membres des syndicats affiliés à la FAE ont bravé le froid, mardi matin, pour manifester contre la politique d'austérité que le gouvernement de François Legault tente de mettre en place dans le réseau des écoles publiques du Québec. La FAE appelle tous les acteurs du milieu de l'éducation ainsi que la population à s'élever contre cette politique.

Le gouvernement Legault a annoncé, quelques jours avant Noël, que les centres de services scolaires doivent couper 200 millions de dollars dans leur budget d'ici le 31 mars 2025. À cela s'ajoutent les 400 millions de dollars retranchés au budget d'entretien des bâtiments annoncés en juin 2024, en plus du démantèlement des services de francisation offerts dans les centres de services scolaires. Ainsi, en quelques mois à peine, le gouvernement Legault aura amputé plus de 600 millions de dollars au réseau des écoles publiques du Québec et économisé des millions de dollars avec d'autres mesures comme le gel d'embauche.

Par ailleurs, lors de sa mise à jour économique de novembre 2024, le ministre des Finances, Éric Girard, a annoncé des hausses de dépenses de programmes de 2,1 % pour l'année 2025-2026 et de 1,6 % pour l'année 2026-2027. Or, ces augmentations seront bien en deçà de la hausse des coûts de système qui était estimée à 7,3 % pour l'année 2024-2025. Certes, une variation des dépenses de 6,7 % l'an dernier (en excluant les sommes reportées), c'est une gestion tout en dent de scie et en inconstance que nous sert le gouvernement caquiste, mettant à mal la réalisation des missions éducatives.

Avec une dette de plus de 11 milliards de dollars à éponger et avec l'obligation de retourner à l'équilibre budgétaire en 2029-2030, le gouvernement Legault ne s'arrêtera pas là.

Quoi que le gouvernement Legault en dise, il est utopique de penser que ces coupes n'auront pas d'effets sur les élèves jeunes et adultes ainsi que sur les personnels scolaires. Le mémoire sur les consultations prébudgétaires 2025-2026 de la Fédération des centres de services scolaires du Québec démontre bien que l'interdépendance des services et des ressources repose sur un équilibre fragile et qu'il n'y a rien à couper sans créer un effet domino qui finira par affecter les élèves et les personnels scolaires.

« Le réseau des écoles publiques fait face à la plus grande désertion de personnel de son histoire. Devant les coupes actuelles qui affectent le moral de troupes déjà surchargées, comment ne pas craindre une plus grande désertion ? Pendant ce temps, où se trouve Bernard Drainville, le ministre de l'Éducation, pour protéger son réseau ? À quoi sert-il, sinon qu'à contribuer à accentuer le désengagement des acteurs et de la pénurie de personnel ? », ajoute madame Hubert.

La FAE demande au premier ministre Legault d'envisager d'autres solutions pour éponger le déficit. « Encore la semaine dernière, François Legault affirmait qu'il s'agissait d'un « effort » budgétaire à faire. Réveillons-nous ! Il est dans l'intérêt du Québec de ne pas commettre une seconde fois la même erreur. Ne scions pas à nouveau la branche sur laquelle les élèves et les personnels scolaires sont assis. Nous devons dresser un rempart afin de protéger des acquis durement gagnés par nos aînés et qui contribuent aujourd'hui à assurer le filet social québécois », souligne-t-elle.

Une question de choix budgétaires

Malgré ce que dit le premier ministre pour minimiser ces coupes, d'autres solutions existent, à commencer par cesser d'offrir des cadeaux empoisonnés qui privent le Québec de revenus, et par ricochet, de services. Par exemple, pour être réélu en 2022, monsieur Legault a promis des baisses d'impôts qui ont privé le Québec de 1,7 milliard de dollars par année depuis 2023. En uniformisant la taxe scolaire au taux le plus bas à partir de 2018, les gouvernements successifs ont privé le Québec de 6,5 milliards de dollars depuis 2019. Plus précisément, en juin 2024, le gouvernement annonçait qu'il devait, pour geler le taux de taxe scolaire à 3 % en moyenne et compenser cette perte de revenus, investir 150 millions de dollars supplémentaires. Cette somme équivaut à la construction d'une école toute neuve, mais en échange de quoi ? Pour permettre à certains contribuables, uniquement les propriétaires, de garder en moyenne 44 $ par année dans leurs poches.

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EC Montreal : Suspension sans raison

11 février, par Jérémie Gauthier Caron — , ,
En pleine période négociations, une de nos membres les plus actives sur le comité d'organisation à EC Montreal vient d'être suspendue pour une durée indéterminée. La partie (…)

En pleine période négociations, une de nos membres les plus actives sur le comité d'organisation à EC Montreal vient d'être suspendue pour une durée indéterminée.

La partie patronale à refusé de dire ni à l'éducatrice, ni au Syndicat Général, la nature exacte des allégations portées contre elle, ont lui à empêché d'avoir un représentant syndical présent lors d'une rencontre disciplinaire, de plus, elle était déjà suspendue avant que cette rencontre ait même eu lieu.

Professeure d'Anglais et de Français à EC Montréal depuis déjà presque 8 ans, Mariella n'avais jamais reçu de mesures disciplinaires avant d'être active dans le comité d'organisation syndical mais depuis, ont lui a aussi déjà reproché formellement d'être en retard de seulement trois minutes suite à une panne de métro. Un autre de ses collègues, lui aussi actif dans le syndicat avait reçu le même blâme.

Il est évident que la *EC Montreal Language School* fait usage de représailles anti-syndicales, ce en plein milieu des négociations déjà entamées avec le Syndicat Général. Ils avaient aussi auparavant retiré de façon illégale des autocollants du syndicat dans l'école.
Nous mettons EC en demeure et planifions une action devant les locaux de l'établissement au courant de la semaine, (date exacte a déterminer) nous avons grand espoir d'obtenir un mandat de grève d'ici vendredi.

Pour plus d'informations visitez le site du local syndical
https://www.ecenglishschool.com
https://fr.syndicatgeneral.com/

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Éloge d’un fauteuil maudit

11 février, par Collectif Cummings&Pifko — , ,
Montréal, le 3 février 2025. - Le collectif Cummings&Pifko présente "Éloge d'un fauteuil maudit", une exposition audacieuse et engagée qui propose une perspective inédite (…)

Montréal, le 3 février 2025. - Le collectif Cummings&Pifko présente "Éloge d'un fauteuil maudit", une exposition audacieuse et engagée qui propose une perspective inédite sur le fauteuil roulant, à travers des œuvres-installations en 2D et 3D. Accessible et inclusive, cette exposition incarne la pratique du « Crip art », une approche artistique novatrice et militante qui dénonce le capacitisme sous toutes ses formes.

Le Crip art : Un art pour penser et vivre autrement

Le Crip art est une pratique artistique profondément ancrée dans l'expérience vécue des personnes en situation de handicap. Il reflète un besoin de créer, penser, vivre et présenter l'Art autrement, tout en contestant les normes sociales et les oppressions liées au capacitisme.

Dans "Éloge d'un fauteuil maudit", le fauteuil roulant, souvent stigmatisé, devient un objet d'art porteur de récits intimes et collectifs. Chaque œuvre revisite cet objet sous des angles inattendus, interrogeant notre rapport au handicap et à la diversité capacitaire.

Une exposition inclusive et accessible

Toutes les œuvres sont conçues pour être accessibles à des publics ayant des capacités diversifiées, incarnant les valeurs d'inclusion chères au collectif. L'exposition propose un voyage à travers la grande et la petite histoire du fauteuil roulant, tout en rendant hommage à celles et ceux qui en font usage. Chaque œuvre comporte une zone d'outils technologiques inclusifs de communication (ZOTIC).

Un collectif né d'une rencontre artistique

Fondé en 2019, le collectif Cummings & Pifko est né d'une œuvre-installation unique, catalyseur de la fusion entre deux univers artistiques complémentaires :

● Sigmund Pifko, artiste multidisciplinaire, illustrateur, peintre, graphiste, adepte de l'art numérique et de la scénographie artistique. Doté d'une curiosité insatiable, il explore chaque sujet dans une optique de recherche-création.

● Gaëtane Cummings, artiste de la Diversité capacitaire, s'inspire de son vécu en fauteuil roulant pour transformer les expériences avilissantes liées au handicap en créations engagées. Elle mêle performance, documentaire, peinture, installation, art numérique, intervention et poésie pour faire de l'Art son espace de liberté et de dénonciation.

Informations pratiques

● Dates : 26 février au 11 mai 2025

● Vernissage : 08 mars 2025

● Lieu : Maison de la Culture St-Laurent, Centre d'exposition Lethbridge,
Bibliothèque du Boisé, 2727 Boul Thimens , H4R 1T4
Station de métro : Côte Vertu/Ligne orange, Autobus : 128 Nord, 171 Ouest, 121
et 126 Est

● Accessibilité : Exposition inclusive pour les publics de la Diversité capacitaire

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Infamie ou simulacre de condamnation ?

11 février, par Omar Haddadou — , ,
Les déboires de l'ancien Président, Nicolas Sarkozy, n'en finissent pas ! Jugé depuis le 6 janvier et jusqu'au 10 avril par le Tribunal de Paris pour corruption, recel de (…)

Les déboires de l'ancien Président, Nicolas Sarkozy, n'en finissent pas ! Jugé depuis le 6 janvier et jusqu'au 10 avril par le Tribunal de Paris pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, il est sous bracelet électronique.

De Paris, Omar HADDADOU

A force de s'abreuver cupidement et goulûment de la puissance de son pouvoir népotique et d'en faire un passe-droit contre la Loi, l'ex chef d'Etat, Nicolas Sarkozy, 70 ans, réfute de clore sa carrière politique tel un vulgaire justiciable. Un roturier de la Droite française, tombé de haut ! Lui qui, en 2005 en déplacement à Bobigny, en qualité de ministre de l'Intérieur, signait et persistait de « nettoyer la cité au Kärcher ! ».

Quel mépris à la personne humaine des quartiers défavorisés !

Anéanti, l'homme traine aujourd'hui sa déchéance politique comme un forçat son boulet. Débouté par la Cour de Cassation, il s'en prend à la Justice française et la menace par la saisine de la Cour européenne des Droits de l'Homme.

Factuellement, il demeure le seul Président français condamné, ce vendredi 7 février 2024, par le Parquet de Paris à porter un bracelet électronique dans « l'affaire des écoutes ». Un scandale politicofinancier sur fond d'un non-dit, à savoir la liquidation préméditée du leader libyen Mouammar Kadhafi et des témoins du sérail. L'opération aurait été ourdie par l'ex chef de l'Etat, un Philosophe notoirement islamophobe et quelques sbires.
Ce procès dans lequel Sarkozy est condamné à 1 an de prison ferme, va durer 4 mois au Tribunal de Paris. Hier, face à la présidente, Mme Nathalie Gavarino, le prévenu - accablé par les témoignages des responsables libyens faisant état d'un financement de sa campagne présidentielle - a nié en bloc tout versement pécuniaire libyen de sa 1ère campagne électorale de 2007.

A la barre, il déclare : « Je confirme que je n'ai reçu aucun financement libyen. Jamais ! Jamais ! Jamais, je n'ai reçu un centime de Kadhafi. Les innocents ont le droit de s'indigner ».

Furibond, il balaie d'un revers de main la rencontre avec le fils du dirigeant libyen, Seif El Islam : « Je ne l'ai jamais rencontré ni échangé avec lui. Ce ne sont que des ragots ».

Déployant son art de plaidoirie d'ancien Avocat maîtrisant le Droit, il défie la juge et bat en brèche les témoignages à charge des sept dignitaires libyens : « L'idée d'un virement de 50 millions d'euros qui ne laissent pas de trace, est une idée baroque ! Qu'est-ce que c'est ces gens-là ? Quelle est leur crédibilité ? 50 millions à Genève, ça n'a aucun sens. C'est même gênant pour la Justice française, que des gens racontent n'importe quoi ! » s'insurge-t-il.

Excédé, Sarkozy perd ses nerfs : « Je me défends depuis 3h30 sur des témoignages d'hurluberlus et je dois maintenant répondre sur des comptes Cactus de Monsieur Gaubert avec lequel je n'ai plus de rapport depuis 1995 et un compte de Monsieur Takieddine, c'est fort de café ».

Décidemment certains élus de la République nous rappellent fidèlement les Hold-Up du Western américain. Ils se partagent le magot et disparaissent dans la nature, chacun leur côté !

Les cols blancs de la Droite sévissent ainsi depuis des années. Leurs démêlés nauséabonds avec la Justice s'inscrivent dans la légitimé de dinosaures véreux, réhabilités avec suffisance !

Outre les 12 prévenus mis en cause dans cette sordide et avilissante entreprise, digne de la Camorra cilicienne, deux anciens Ministres, et non des moindres, de la même famille, Claude Guéant et Brice Hortefeux, sont soupçonnés d'avoir pris part à un « Pacte de Corruption ».

Une ignominie qui n'a pas empêcher Sarkozy de narguer le Peuple en s'adonnant à un footing, escorté par des gardes du corps.

D'où le déchaînement des réseaux sociaux : « Il mérite la prison sans ménagement de peine. Mais il a encore des amis très puissants qui le protègent » peut-on lire. « Sarko, prison à vie pour l'assassinat de Kadhafi ! ». « Nous avons été gouvernés par des voyous ! » écrit une citoyenne.

Nicolas Sarkozy avait touché le Graal de la notoriété à lui donner le tournis. Il se délectait du Pouvoir comme l'oiseau-mouche le nectar de la fleur. Futé comme un renard, il s'est édifié et consolidé un Empire relationnel à faire plier la République. Bourgeoisie française, puissants Industriels, patrons de médias, lui déroulaient le tapis rouge en pleine disgrâce. Brûlé par le feu de la culpabilité, il pond un ouvrage « Le temps des combats » pour le chevet de ses amis (es) intimes et promet de reprendre vie dans ses cendres, tel un Phénix.

Piégé par l'affront, Sarkozy ne se remettra pas de sitôt !

O.H
INFOLETTRE

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Ruée sur l’intelligence artificielle : une dangereuse illusion au service de la Big Tech

11 février, par Vincent Lucchese — , ,
Les intelligences artificielles génératives, type ChatGPT, suscitent des investissements faramineux, dopés par des promesses délirantes. Elles renforcent le projet libertarien (…)

Les intelligences artificielles génératives, type ChatGPT, suscitent des investissements faramineux, dopés par des promesses délirantes. Elles renforcent le projet libertarien et technoféodal des milliardaires de la tech.

10 février 2025 | tiré de reporterre.net | Photo : Le japonais milliardaire Masayoshi Son, ami de Trump, lors d'un sommet « Transformer le business corporate grâce à l'intelligence artificielle » en février 2025. - © The Yomiuri Shimbun via AFP
https://reporterre.net/Ruee-sur-l-intelligence-artificielle-une-dangereuse-illusion-au-service-de-la-Big-Tech

La frénésie mondiale autour de l'intelligence artificielle (IA) générative n'est-elle qu'un vaste miroir aux alouettes ? Une hallucination collective autour d'une technologie largement surcotée, désastreuse écologiquement et qui ne profitera qu'à la Big Tech elle-même ? C'est la crainte soulevée par une partie des observateurs du secteur, au moment où la « course à l'IA » que se livrent les grandes puissances — au cœur des préoccupations du Sommet sur l'IA organisé les 10 et 11 février à Paris — atteint une intensité inédite.

Les IA génératives sont des algorithmes capables de générer des contenus, des images ou des textes notamment, à l'instar de ChatGPT. Avec des résultats certes impressionnants et inquiétants dans les domaines de l'éducation, militaire ou de la surveillance par exemple. Mais elles suscitent une surenchère d'annonces et d'investissements faramineux. À tel point que les alertes sur l'éclatement possible d'une bulle spéculative se sont multipliées en 2024, de la banque d'affaires Goldman Sachs à l'essayiste fin connaisseur du secteur Cory Doctorow.

« Beaucoup de gens se sont rués sur ces technologies sans les avoir évaluées, juste par peur de rater le coche dans un contexte de concurrence généralisée », commente Raja Chatila, professeur émérite d'intelligence artificielle, de robotique et d'éthique à Sorbonne Université.

L'IA, « planche de salut du capitalisme »

Ce qui nourrit cette spéculation, c'est d'abord la promesse que ces IA génératives sauvent une croissance économique en berne. Elles généreraient d'importants gains de productivité en libérant les salariés de tâches répétitives ou en traitant rapidement d'énormes quantités de données. Malgré quelques usages efficaces de cette technologie dans des secteurs bien spécifiques, les gains massifs peinent pourtant à se concrétiser et les annonces de croissance mirobolantes sont déjà relativisées et remises en question.

« Cette technologie apparaît comme une planche de salut du capitalisme, un peu comme le développement de l'informatique après le choc pétrolier dans les années 1970, dit Félix Tréguer, chercheur associé au Centre Internet et société du CNRS et membre de La Quadrature du Net. Pourtant, on retrouve le même paradoxe de Solow qu'à l'époque : les gains de productivité attendus ne sont pour l'instant pas observés en pratique. »

« Ces IA ont un intérêt économique pour optimiser certains mécanismes mais leur utilité est hautement exagérée. Elles peuvent rédiger des compte-rendus de réunion ou résumer des textes. Et encore, il faut vérifier derrière qu'il n'y a pas d'erreur », ajoute Raja Chatila.

« Leur utilité est hautement exagérée »

Le contraste colossal entre les sommes engagées et le peu de certitudes quant aux bénéfices attendus s'explique également par la puissance de conviction des multinationales du numérique. Pour développer ces IA particulièrement gourmandes en ressources, elles doivent lever des investissements toujours plus exorbitants. Et pour justifier cette fuite en avant, les géants de la Big Tech, Alphabet (Google), Microsoft, Meta (Facebook) ou Amazon en tête, possèdent une force de frappe inégalée pour déployer leur propagande.

« Ce sont eux qui fixent l'agenda. Eux que les gouvernements consultent pour comprendre ces sujets. Ils entretiennent la course dont ils sont les acteurs, ce qui leur permet de dominer encore davantage le marché », dit Raja Chatila.

Outil d'exploitation des travailleurs

La rationalité économique de ces acteurs peut aussi paraître plus évidente lorsque l'on élargit la focale. L'enjeu n'est peut-être pas tant la rentabilité immédiate des IA génératives que l'ancrage irréversible dans nos vies et dans le monde du travail d'outils numériques au service du capital.

« Cela correspond à un schéma ancien : la technologie se substitue au travail humain et transforme les rapports de force. L'informatisation des usines dans les années 1970 avait déjà entraîné une contestation sociale. Les travailleurs pointaient alors un sentiment de déqualification, de dépossession de l'outil de travail, par une technologie qui les pressurisait au lieu de les émanciper. On reproduit aujourd'hui les mêmes promesses technologiques », analyse Félix Tréguer. Sans compter les très nombreux travailleurs précaires exploités pour entraîner tous ces algorihmes « intelligents ».

Dans ce rapport de force social, l'IA servirait également à faire diversion en portant l'attention sur le futur, censé être amélioré par le progrès technique, assimilé au progrès tout court : « Toutes les promesses liées à l'IA sont une manière pour les élites de promettre des lendemains qui chantent, et donc de différer les concessions sociales et les réformes économiques », dit encore Félix Tréguer.

En matière de fantasmes sur l'avenir, la Big Tech va même très loin : l'IA générative est mobilisée pour annoncer l'advenue prochaine d'une « intelligence artificielle générale » (IAG). Autrement dit, le mythe d'une IA égalant le cerveau humain, puis le surpassant en devenant une « super intelligence » dont les capacités dépasseraient notre entendement.

Nouvelle religion technoféodale

Sam Altman, PDG d'OpenAI, le concepteur de ChatGPT, prédit rien de moins que l'avènement de l'IAG dès cette année. D'autres prophètes, comme Elon Musk, apparaissent presque timorés en annonçant sa survenue pour 2026. Or, la plausibilité même qu'une IAG puisse exister un jour est hautement débattue dans la communauté des chercheurs (cela supposerait pour commencer de définir « l'intelligence » humaine). Beaucoup sont surtout extrêmement sceptiques quant à la pertinence du modèle actuel des IA génératives pour avancer sur cette voie.

« Par construction, ces systèmes ne sont pas capables de raisonner, et n'ont aucune connexion avec la réalité du monde. Les IA génératives progressent mais ont des limitations inhérentes à leur structure », estime Raja Chatila.

« Ces systèmes ne sont pas capables de raisonner »

Véhiculer le mythe de l'IAG présente toutefois plusieurs intérêts bien compris par la Big Tech. En entretenant l'imaginaire des machines « intelligentes », déjà bien ancré dans l'inconscient collectif par les œuvres de science-fiction, ils imposent l'idée que le développement de ces technologies serait inéluctable, dévitalisant toute critique éventuelle. Les thuriféraires de l'IA se comportent de surcroît en pompiers pyromanes : agitant d'un côté la menace existentielle que ferait peser sur l'humanité une IAG hors de contrôle, façon Terminator, ils soulignent l'importance de rapidement développer de « bonnes » IA ; les leurs.

Projet élitiste et libertarien

« Beaucoup d'acteurs phares du secteur croient vraiment, sincèrement, à l'arrivée de l'IA générale. C'est une croyance presque religieuse dans la Silicon Valley », note Nicolas Rougier, chercheur en neurosciences computationnelles à l'Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique). « Cela participe du courant de pensée qui, depuis les années 1970 rêve de fusionner l'homme et la machine, et d'atteindre l'immortalité, ajoute-t-il. Pour eux et quelques élus uniquement évidemment. C'est un courant très élitiste. »

C'est un dernier moteur important qui permet de comprendre la dynamique actuelle : ces IA génératives sont la dernière incarnation du projet politique, technosolutionniste et libertarien, que rêvent d'imposer au monde les milliardaires de la tech.

« Avec l'IA et leurs capitalisations boursières impressionnantes, ces acteurs acquièrent un pouvoir considérable, économique mais aussi politique », dit Jean-Gabriel Ganascia, professeur à Sorbonne Université, à Paris, et chercheur en intelligence artificielle. « Ils ont l'ambition de démanteler l'État pour y substituer une nouvelle féodalité via leur pouvoir technologique et cette promesse que tous les problèmes seront solubles dans l'IA. »

Lire aussi :Intelligence artificielle : « Nous devons combattre le fanatisme technologique »

Cette menace d'une prise du pouvoir par un nouveau technoféodalisme, pointée de plus en plus vivement dans le débat public, trouve sa meilleure allégorie en la personne d'Elon Musk. L'homme le plus riche du monde, égérie planétaire de l'extrême droite, a rejoint le gouvernement étasunien sous la houlette de Donald Trump et mène une sidérante politique de démantèlement accéléré de l'État fédéral.

Il y a quelques années, le multimilliardaire promettait la voiture 100 % autonome pour 2020 et des humains sur la planète Mars en 2021. Aucun de ces fantasmes ne s'est réalisé, mais Tesla et SpaceX, ses entreprises dans chacun de ces secteurs, ont magistralement prospéré. Lorsqu'il annonce l'avènement de l'IA générale pour 2026, rien n'oblige à le croire. La prophétie grandiloquente en dit en revanche beaucoup sur ses ambitions, et celle de ses pairs, pour l'avenir du monde.

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Amazon est partout, la résistance l’est tout autant !

11 février, par Maria Kiteme — ,
En réponse au soudain départ d'Amazon du Québec, une vaste campagne de boycottage est lancée qui ne se limite pas qu'au territoire québécois. La mobilisation s'étend maintenant (…)

En réponse au soudain départ d'Amazon du Québec, une vaste campagne de boycottage est lancée qui ne se limite pas qu'au territoire québécois. La mobilisation s'étend maintenant aussi au Canada. L'empire tentaculaire de Jeff Bezos s'étend par ailleurs sur toute la planète. Son appétit à détruire tout syndicat sera globalement mis au défi. Désormais, nous vivons dans un monde où la loi du plus fort se confond avec celle des entreprises.

Tiré d'Alter Québec.

Il existe de nombreux points de résistance à l'international, incluant le Sud global : le Népal, l'Inde, le Bangladesh, la Colombie, le Brésil et l'Afrique du Sud joignent leurs forces dans cette lutte transnationale face à Amazon.

Ici, on boycotte Amazon

Dès aujourd'hui, les sept installations d'Amazon au Québec et le centre de livraison à Montréal ont suspendu toutes leurs activités. Le processus de fermeture s'étendra jusqu'au 22 mars prochain. La décision est survenue peu après la première syndicalisation au Canada. Ensemble, les 250 employé.es de l'entrepôt DXT4 à Laval, la CSN, des groupes de travailleur.euses, des internautes et différents réseaux de la société civile unissent leurs voix pour appeler à un boycottage de la multinationale.

Amazon n'est pas qu'un géant du Web. Il est le cinquième plus grand employeur au monde. Sa réputation dépasse les frontières : conditions de travail éprouvantes, surveillance algorithmique, pressions intenses et salaires insuffisants. Comment une entreprise dont la fortune dépasse 2 000 milliards de dollars peut-elle refuser de payer ses employé.es à un niveau décent ? Ce que l'on sait avant tout c'est que l'exploitation d'une main-d'œuvre bon marché est au cœur de ses tendances impérialistes.

Les luttes dans les pays du Nord

Il est crucial de reconnaître la nature transnationale de cette bataille contre Amazon. En novembre dernier, le mouvement Make Amazon Pay marquait sa cinquième année consécutive. Lancé en 2020 par l'UNI Global Union, ce mouvement dénonce les abus de la multinationale. Aujourd'hui, il compte plus de 80 syndicats, 400 parlementaires, des écologistes et des organisations de la société civile. Ces groupes militents pour la défense de la justice sociale, fiscale et environnementale, ayant des allié.es dans plus de 30 pays.

Aux États-Unis, les travailleur.euses connaissent bien les répressions antisyndicales d'Amazon. Le 19 décembre 2024, le syndicat Teamsters avec des milliers d'employé.es déclenche la plus grande grève contre Amazon de l'histoire américaine. Parmi leurs revendications : de meilleurs salaires et des conditions de travail dignes.

L'Allemagne joue un rôle clé dans la contestation. Le syndicat ver.di mène une campagne depuis plus de dix ans, obligeant Amazon à respecter la négociation collective.

En France, le groupe militant ATTAC organise des grèves dans plus de 30 villes contre l'évasion fiscale de l'entreprise.

Au Royaume-Uni, les travailleur.euses dénoncent l'intimidation antisyndicale et les conditions de travail déplorables. À Coventry, l'adhésion aux syndicats explose de 50 % en raison des surcharges de travail, de la suppression des heures supplémentaires et des sanctions disciplinaires abusives.

Le Sud global se mobilise

On reconnaît souvent la volonté de se soulever face au géant du e-commerce en Europe ou en Amérique du Nord, mais la résistance s'internationalise jusqu'au Sud global. Ces pays, pourtant qualifiés de moins industrialisés, sont au cœur du plan d'innovation de Bezos. Amazon s'impose, dépasse les frontières et fortifie son empire sur les marchés d'ailleurs.

Au Népal, la campagne Make Amazon Pay Day encourageait les travailleur.euses à rejoindre les piquets de grève lancés par leurs camarades allemands.

À New Delhi, des centaines d'employé.es dénoncent des conditions de travail dangereuses et faiblement rémunérées. L'été dernier, la canicule a aggravé les risques sur les lieux de travail, exposant les travailleurs à des blessures sans aucun soutien.

Au Bangladesh, les travailleurs.euses du textile dans huit villes manifestaient dans les rues en demandant un salaire minimum de 207 dollars par mois, une revendication ignorée par Amazon, qui refuse toujours de signer des accords de sécurité.

À Bogotá, les travailleur.euses syndiqué.es manifestent devant un centre d'appel d'Amazon, dénonçant ses pratiques abusives.

En 2022, l'UNI Global Union décerne son prix Breaking Through au syndicat de Franco da Rocha et Região, au Brésil. Ce syndicat milite pour l'amélioration des conditions de travail dans le e-commerce, marqué par l'adhésion de plus de 600 employé.es.

Le combat trouve un terrain fertile en Afrique du Sud. Dans quatre villes, des militant.es protestent contre Amazon ayant bafoué les droits des communautés autochtones en construisant sur leurs terres sacrées. Les sud-africain.es se rallient derrière cette cause globale, qui rappellent leur histoire coloniale d'exploitation et d'inégalité systémique.

Amazon est partout, la résistance l'est tout autant

Par son geste au Québec, la multinationale tente de fragiliser le mouvement. Est-ce un jeu à sommes nulles comme tente de le faire croire l'élite du high-tech ? Au sein d'un système d'économie globale, Amazon utilise les travers l'oppression pour tirer son profit. Les travailleurs.euses méritent de défendre leur dignité.

« Une entreprise qui ne respecte pas nos lois ne devrait pas être autorisée à faire des affaires ici. »
Caroline Senneville, présidente de la CSN

Dans le contexte politique actuel, marqué par cette soudaine alliance entre les GAFAM et Trump, la mondialisation se complexifie et prend une nouvelle forme : puissante, agressive, mais surtout, imprévisible. Du Québec aux quatre coins du globe, une chose demeure : l'union fait la force. Amazon est partout, mais la résistance l'est tout autant.

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Appel de syndicalistes : pour la justice sociale, écologique et démocratique, le sursaut unitaire est possible, construisons-le ensemble !

Un large ensemble de militant·es et de responsables syndicaux appelle à « renforcer les collectifs unitaires sur le terrain » et exhorte à l'unité pour constituer une (…)

Un large ensemble de militant·es et de responsables syndicaux appelle à « renforcer les collectifs unitaires sur le terrain » et exhorte à l'unité pour constituer une alternative politique. « Face à l'extrême droite aux portes du pouvoir, rester sur son quant-à-soi risque de se payer très cher pour tous et toutes. »

Tiré de Entre les lignes et les mots
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/02/05/appel-de-syndicalistes-pour-la-justice-sociale-ecologique-et-democratique-le-sursaut-unitaire-est-possible-construisons-le-ensemble/

Syndicalistes, actifs et retraités, engagés en défense du monde du travail, en lutte pour la justice sociale, pour l'égalité femmes-hommes, pour les services publics, en solidarité avec les travailleurs immigrés, pour des politiques respectueuses de l'environnement… nous sommes en colère.

Nous sommes en colère d'avoir vu le Président de la République bafouer le résultat des législatives, tourner le dos au front républicain qui avait barré la route à l'extrême droite, ignorer l'arrivée en tête du Nouveau Front populaire (NFP), pour lui préférer, avec M. Barnier et son gouvernement, puis avec celui de M Bayrou, un front antirépublicain chargé de poursuivre, sous la surveillance du Rassemblement national (RN), la même politique néolibérale de régression sociale et d'injustice fiscale répondant aux intérêts du patronat et de la finance, d'absence de politique industrielle ambitieuse, d'ignorance de l'urgence écologique et de stigmatisation des immigrés.

Nous sommes en colère d'avoir vu le RN dicter ses injonctions au gouvernement et consolider ses possibilités de conquête du pouvoir. Ses idées réactionnaires et racistes sont reprises par la droite au pouvoir, elles occupent les médias, les classes dirigeantes se font petit à petit à son arrivée aux affaires et la purge sociale que promeuvent la droite et les macronistes ne peut que lui profiter.

Nous sommes aussi en colère et inquiets devant le spectacle donné par le NFP, miné par des forces centrifuges, incapable de prendre des initiatives collectives et d'engager un dialogue avec les mouvements sociaux pour se nourrir de leurs réflexions et exigences, pour incarner une alternative crédible. Certes, au parlement, ses député.es ont agi ensemble dans le débat budgétaire. Certes au niveau local, les initiatives existent pour essayer de faire vivre l'unité. Mais cela ne suffit pas à relancer la dynamique populaire qui permettrait au NFP d'élargir son assise pour l'emporter.

Dans ce contexte inquiétant, l'unité syndicale, son renforcement et son approfondissement, sont essentiels pour faire entendre des exigences fortes dans le débat public.

Au-delà, le dialogue à rétablir et la convergence d'exigences partagées entre partis, associations, syndicats et simples citoyen.es aspirant à une logique transformatrice doit permettre, dans le respect de l'indépendance des fonctions et de l'égalité des responsabilités, de créer une nouvelle dynamique dans la société. Certes les réticences des mouvements sociaux à s'engager dans une telle démarche sont compréhensibles tant pèse lourd l'instrumentalisation dont ils ont été l'objet dans le passé. Mais, face à l'extrême droite aux portes du pouvoir, rester sur son quant-à-soi risque de se payer très cher pour tous et toutes.

Dans le contexte actuel, une condition pour gagner la majorité est d'affirmer la nécessité d'une rupture avec les politiques néolibérales menées depuis des décennies. Mais cela ne suffit pas. Aux paniques identitaires dont se nourrit le RN pour proposer des réponses réactionnaires et racistes, nous devons opposer la perspective d'une société désirable fondée sur l'égalité pour toutes et tous, la justice sociale et environnementale, le dépassement des fractures territoriales, le renouveau des services publics, la sécurité dans tous ses aspects, la solidarité et la démocratie. Bref un nouvel imaginaire émancipateur auquel le mouvement social peut contribuer.

Enfin pour que les partis de la gauche et de l'écologie politique aient une chance de l'emporter électoralement, il faut évidemment qu'ils restent unis, ce qui suppose en particulier de se doter d'une candidature unique, désignée en commun pour la prochaine élection présidentielle. Mais cette unité des partis, pour indispensable qu'elle soit, ne suffit pas. Pour gagner il faut être capable de rassembler au-delà et de créer une dynamique populaire unitaire.

C'est pourquoi, avant qu'il ne soit trop tard, nous appelons l'ensemble des citoyennes et citoyens, organisations et partis qui se reconnaissent dans les valeurs sociales, écologiques et démocratiques, à s'engager ensemble dans ce combat pour reprendre la main sur notre destin collectif.

Nous appelons les militants syndicaux, associatifs et citoyens engagés à renforcer les collectifs unitaires sur le terrain, à les multiplier et à les coordonner dans les départements et les régions, à réfléchir à de grands meetings régionaux avec des personnalités unitaires, à participer et à s'associer aux différents appels et initiatives portant la même exigence d'unité, à intensifier les rencontres avec la population afin de construire avec elle les exigences qui serviront de base à la constitution d'une alternative.

Si rien n'est encore joué, le temps presse. Le sursaut unitaire est possible. Construisons-le ensemble !

Pour signer cet appel c'est ici

Premiers signataires :
Gérard ASCHIERI, éducation, ancien responsable national – Claude DEBONS, transports, ancien responsable national – Pierre KHALFA, télécoms, ancien responsable national et membre du CESE – Bernard THIBAULT, cheminot, ancien responsable confédéral – Patrick ACKERMANN, Télécoms Idf, ancien responsable national – Alain ALPHON-LAIR, secteur santé 30 – Verveine ANGELI, Télécoms IdF, ancienne responsable nationale – Michel ANGOT, FP territoriale 94, ancien responsable départemental – Nathalie ARGENSON, militante secteur santé 30 – Handy BARRE, magasinier cariste, responsable syndical Rouen 76 – Jean-Paul BEAUQUIER, militant éducation 13 – Jacques BENNETOT, militant syndicaliste paysan 76 – Eric BEYNEL, libraire, ancien responsable national secteur douanes – Walid BEYK, cheminot retraité 26 – Gérard BILLON, secteur construction, 92 Malakoff, ancien responsable national – Richard BLOCH, cheminot Sarcelles, défenseur syndical – Mariano BONA, responsable transports 38 – Gérard BONHER, secteur recherche 63 – Bruno BOTHUA, secteur construction/bois, responsable national – Jean Claude BRANCHEREAU, secteur bancaire Normandie, ancien responsable national – Catherine BRIE-ANDLAUER, déléguée cheminote Ile de France – Patrick BRODY, commerce IdF, ancien responsable national – Jean BRUNACCI, retraité La Poste, responsable régional Pays de la Loire – Laurence BUNEL, militante employée municipale 78 – Marie-Claire CAILLETAUD, ingénieure, secteur énergie Ile de France, conseillère honoraire CESE – Anne CARASSO, sociologue du travail, ergologue, militante 13 Aubagne – Christophe CARRERE, militant cheminot Paris – Patrick CHAMARET, cheminot retraité IdF, ancien responsable national – Jo CHAPUIS, secteur social, ancien responsable départemental 43 – Yves CHAUMARD, retraité SNCF Noisy le Sec – Danielle CLAMOTE, Infirmière, militante syndicale Nièvre – Jean Pierre CÔTÉ, cheminot Vosges – Laurent COOPER, retraité SNCF – Pierre COURS-SALIES, universitaire Toulouse – Monique COUTEAUX, enseignement privé Idf, ancienne responsable régionale et nationale – Jean CRESPEAU, militant Loire Atlantique – Armand CREUS, ancien responsable syndical, Meyropole de Lyon – Thierry CUVILLIER, cheminot retraité, Montoire-sur-Loir – Olivier CUZON, enseignant, responsable départemental 29 – Loic DAGUZAN, responsable organisme consommation IdF – Bruno DALBERTO, cheminot, ancien responsable national et secteur international transport – Françoise DAPHNIS, militante retraitée services publics Paris – Jean François DAVOUST, cadre retraité France Télécoms 37 – Joël DECAILLON, cheminot, ancien responsable national et européen – René DEFROMENT, secteur bâtiment, ancien responsable régional Auvergne – Béatrice DELAFOND, retraitée collectivité territoriale 79 – Christian DELLACHERIE, cheminot, ancien responsable national – Jacques DELALLEE, retraité RATP Paris, ancien responsable régional – Christophe DELECOURT, Fonction publique IdF, responsable national– Alain DELMAS, cadre retraité Orange 33 – André DELUCHAT, cadre La Poste Ile de France, ancien responsable confédéral – Philippe DETREZ, enseignant, ancien responsable départemental 59 et confédéral – Jean Michel DREVON, éducation nationale 69, ancien responsable national – Bernard DUBRESSON, ancien responsable départemental Nièvre – Bernard DUFIL, secteur bancaire, ancien responsable national – Olivier DUPUIS, ingénieur EDF RTE 92 – Patrick EADE, responsable associatif Pays de la Loire – Gilles ERARD, militant syndical cheminot, Nantes – Antoine FATIGA, Transport et Domaines skiables Auvergne Rhône Alpes ancien responsable régional – Bernard FILAIRE, cheminot Auvergne, ancien responsable départemental – Gérard FILOCHE, inspection du travail – Alain FONTAINE, retraité cheminot 44 – Olivier FRACHON, EDF Ile de France, ancien responsable national – Guy GAGNEPAIN, retraité SNCF, Pantin – Gilbert GARREL, cadre retraité cheminot Paris, ancien responsable national – Jean GASNIER, cheminot, ancien responsable transports Pays de Loire – Jean Philippe GASPAROTTO, responsable syndical, Caisse des dépôts, Paris – Yves GAUBY, secteur construction Vaucluse, responsable national – Karl GHAZI, Paris – Jacqueline GIRAUD EYRAUD, ancienne responsable régionale PACA – Dominique GUIBERT, éducation 94, ancien responsable départemental – Jean Albert GUIDOU, défenseur des travailleurs migrants Paris – Pierre HERITIER, ancien responsable confédéral – Joëlle HERVE, retraitée éducation nationale Ile et Vilaine – Nadine HUE, militante cheminote Nantes – Henri JACOT, Université Lyon – Christian JONCRET, retraité SNCF Villeneuve Saint Georges – Guy JUQUEL, syndicaliste IdF, ancien responsable secteur Europe/international – Pablo KRASNOPOLSKI, militant enseignant retraité 94 – Bernard LAMIZET, Marseille, ancien professeur Science Po Lyon – Françoise LAMONTAGNE, IdF, ancienne responsable spectacle/INA et membre du CESE – Frédéric LARRIVÉE, Finances publiques 13 – Francoise LAROCHE, Marseille, éducatrice protection judiciaire de la jeunesse, ancienne responsable nationale – Philippe LATAUD, EDF, ancien responsable départemental et confédéral – Joël LE COQ, Le Mans, ancien responsable national transports – Jean Christophe LE DUIGOU, secteur Finances, ancien responsable confédéral – Corinne LE FUSTEC, éducation populaire, Plérin 22 –Gérard LEIDET, Professeur retraité Marseille – Serge LEQUEAU, retraité La Poste, ancien membre du CESER Bretagne puis du CESE – Didier LE RESTE, cheminot 75, ancien responsable national – Jacques LERICHOMME, éducation, PACA, ancien responsable national – Graziella LOVERA, retraitée infirmière hospitalière, ancienne responsable départementale 84 et confédérale – Jean MALIFAUD, Universitaire 75, ancien responsable national – Jean Claude MAMET, Blog syndicollectif 94 – Sophie MANGON, formatrice, syndicaliste 78 – Claude MARACHE, cadre retraité cheminot 89, ancien responsable national – Florence MAROIS, militante retraitée Industries électriques gazières 31 – Christiane MARTY, recherche et développement secteur Energie IdF – Claude MICHEL, secteur spectacle, ancien responsable national et membre du CESE – Freddy MIKA, Directeur d'école retraité PACA – Marc MORVAN, 75 – Joël MOULIN, Retraité secteur bancaire 42 Firminy – Pierre MOUROT, ministère sports Paris – Jean Louis MOYNOT, métallurgie, ancien responsable confédéral – Didier NIEL, métallurgie Paris – Alain PAUBERT, militant retraité énergie Rouen – Patrice PERRET, cheminot Champagne Ardennes, ancien responsable régional et national – Jean Yves PETIT, ancien responsable régional transport PACA et national – Gilles PICHAVANT, militant cheminot 44 – Thierry PLEYBER, militant cheminot 44 – Jean-Paul QUINQUENEAU, télécoms Orange, Maine et Loire – Didier QUINT, syndicaliste santé et services sociaux région Normandie – Stéphanie RENIER, enseignante retraitée 85 – Martine RITZ, syndicaliste, comédienne, Nantes – Jean-Louis ROBERT, enseignement supérieur 75 – Jean-Marie ROUX, secteur banques, ancien responsable national – Nicole SERGENT, éducation, ancienne responsable régionale IdF et nationale – Bernard SINOQUET, bibliothécaire retraité Services Publics Territoriaux 80 – Danielle SINOQUET, ancienne responsable nationale et membre du Conseil d'administration SNCF – Baptiste TALBOT, fonctionnaire territorial 93, ancien responsable national – Pascale TEXIER, militante cheminote 44 – Philippe TEXIER, militant cheminot Cote d'Or – Laura THIEBLEMONT, assistante sociale, fonctionnaire territoriale élue à Rouen CD76 – Eric THOUZEAU, cheminot Pays de Loire, ancien responsable national – José TOVAR, enseignant 93, ancien responsable national – Corinne TURPIN, bibliothécaire syndicaliste 78 – Patrick VANCRAYENEST, transport routier Normandie, ancien responsable national – Christine VANDRAME, militante Aubagne 13 – Yves VANDRAME, militant Aubagne 13 – Patrick VASSALO, Fonction publique finances Île-de-France – Gisèle VIDALET, cadre La Poste 31 – Benoit VINCENT, ancien responsable national et représentant des salariés au CA de la SNCF, Hauts de France – Henri WACSIN, militant cadre cheminot, Nord Pas de Calais.

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/030225/appel-de-syndicalistes-pour-la-justice-sociale-ecologique-et-democratique-le-sursaut-u

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