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Le projet de loi 15 devant une opposition sociale en pleine effervescence

Montréal, le 1er décembre 2023._ La Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles (Table) tient à souligner la force du message d'opposition au projet de loi 15 (PL15) transmis depuis plusieurs semaines par les mouvements sociaux.
Uniquement cette semaine, au moins quatre actions ont eu lieu, à l'initiative de différentes organisations et alliances et réunissant des groupes communautaires et des
organisations syndicales. Alors que le gouvernement risque de recourir au bâillon pour adopter le PL15, nous l'invitons à tenir compte de la voix de la population et à poursuivre l'analyse au-delà du 8 décembre.
Le 30 novembre, le Regroupement des groupes de femmes de la région de la
Capitale-Nationale [1] (RGF-CN), ainsi que le Regroupement d'éducation populaire en action communautaire des régions de Québec [2] (RÉPAC 03-12) ont tenu un rassemblement devant l'Assemblée nationale [3] pour sonner l'alarme. Des représentantes et des représentants ont souligné le manque d'écoute du gouvernement à l'égard des mouvements sociaux et des besoins de la population. « À l'instar des personnes et organisations présentes à ce rassemblement, la Table estime que le gouvernement fait fausse route. Il doit notamment cesser d'encourager la privatisation du système public de santé et de services sociaux, d'attaquer l'autonomie de la pratique sage-femme et des groupes communautaires, et cesser de refuser de reconnaître le racisme systémique présent dans le réseau » de dire Stéphanie Vallée, présidente de la Table.
Rassemblement devant l'Assemblée nationale contre le projet de loi 15
Le même jour, la Coalition solidarité santé [4], composée de syndicats, de groupes communautaires et de diverses organisations de la société civile, a lancé la déclaration « La réforme Dubé – Tout sauf santé [5] » soulignant l'absence évidente de consensus et la poursuite de l'étude détaillée du PL15 au-delà du 8 décembre, dans le cadre d'un point de presse à l'Assemblée nationale. Cette déclaration s'ajoute à une campagne de lettres demandant aux membres de l'Assemblée nationale de faire tout en leur pouvoir pour freiner le projet de loi 15.
« En octobre dernier la Table a d'ailleurs fait partie des 250 groupes, [6] associations et organisations issus des milieux communautaire, syndical, coopératif et médical ayant signé la lettre ouverte initiée par la Coalition, intitulée Réforme Dubé : une absence évidente de
consensus [7] (La Presse, 25 octobre) et elle continuera de participer au mouvement d'opposition » poursuit Stéphanie Vallée.
Deux jours plus tôt, environ 150 féministes ont participé à une journée entière de réflexion intitulée « Les ratés de la CAQ : Perspectives féministes [8] », le 28 novembre, à l'initiative de la FSSS-CSN [9]. Provenant des milieux syndical, communautaire et universitaire, les participantes et les panélistes ont dénoncé la réforme menée par le ministre Christian Dubé, en particulier en mettant en lumière les conséquences du projet de loi 15 sur les femmes. La
rencontre a donné lieu à la création des premières étapes d'un mouvement qui prendra assurément de l'ampleur sous le titre « Font féministe de résistance et d'action politique (FFRAP) [10] ». « La Table participera au premier appel lancé à cette occasion, en invitant
les féministes du mouvement communautaire à arborer un carré mauve [11].
Le 8 décembre, jour présumé de l'adoption du PL15 sous le bâillon, sera d'ailleurs un moment important où le mouvement communautaire démontrera sa solidarité envers les travailleuses et travailleurs de la fonction publique, en participant bruyamment aux lignes de piquetage et en arborant le carré mauve » de dire Mercédez Roberge, coordonnatrice de la
Table. Panéliste durant l'événement, celle-ci a notamment présenté les articles du projet de loi compromettant l'autonomie des organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS), ainsi que les démarches en cours pour corriger la situation.
En effet, le 8 novembre dernier, la Table [12] a fait parvenir une lettre demandant à la Commission de la Santé et des Services sociaux de reconsidérer l'adoption des articles 435 à 450 [13] du PL15. Adoptés le 4 octobre, sans que les parlementaires ne disposent de toutes les informations, ces articles obligeront les groupes communautaires à détenir un « agrément » pour obtenir du financement sous la forme d'entente de services. « Si des OCASSS se tournent vers ce mode de financement c'est en raison de l'insuffisance de leur subvention pour leur mission globale. Ainsi, même s'il ne s'agit que d'une petite
part de leurs budgets, les groupes devront se conformer aux pratiques dictées par le MSSS pour l'obtenir, ce qui est totalement contradictoire avec les exigences d'autonomie du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) qui verse la subvention pour leur mission globale.
Ayant obtenu l'appui des partis d'opposition, la Table espère que sa demande sera traitée prochainement » poursuit Mercédez Roberge. Ces actions s'ajoutent à de nombreuses autres menées ces derniers mois. La « Coalition Riposte au Plan Santé » vient d'ailleurs de relancer la diffusion des vignettes « Stoppons la machine [14] » en réaction au manque de débat démocratique entourant l'adoption du projet de loi 15.
Conçues par ses membres, soit la Coalition Solidarité Santé, le Collectif soignons la justice sociale, Head & Hands / À 2 mains, la Ligue des droits et libertés, Solidarité sans frontières et la Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles, ces
vignettes (disponibles en français et en anglais) circulent à nouveau par les médias sociaux. « Le débat public demandé dès avril lors du dépôt du PL15 n'ayant toujours pas eu lieu, il ne portera que la couleur du gouvernement de la CAQ. La santé et les services sociaux sont
trop importants pour prendre des décisions sans un vrai débat public démocratique. La Table réitère donc ce message au gouvernement : il doit stopper la machine et non adopter le PL15 sous le bâillon » conclut Stéphanie Vallée. La Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles se joint à ce large mouvement et demande au
gouvernement de prendre acte de l'ampleur de l'opposition au projet de loi 15, et surtout, de ne pas l'adopter le sous le bâillon.
SOURCE Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et
bénévoles (TRPOCB),
À propos
Fondée en 1995, la Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles [16] (TRPOCB) est formée de 44 regroupements nationaux [17], rejoignant plus de 3 000 groupes communautaires autonomes à travers le Québec. Ce sont, par exemple, des maisons de jeunes, des centres de femmes, des cuisines collectives, des maisons d'hébergement, des groupes d'entraide, des centres communautaires, des groupes qui
luttent contre des injustices ayant des répercussions sur la santé. Ceux-ci représentent les ¾ des organismes communautaires autonomes du Québec. Ceux-ci abordent la santé et les services sociaux sous différentes perspectives (femmes, jeunes, hébergement, famille, personnes handicapées, communautés ethnoculturelles, sécurité alimentaire, santé
mentale, violence, périnatalité, toxicomanie, etc.).
* Stéphanie Vallée est présidente de la Table des regroupements
provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles. Elle est
également co-coordonnatrice de L'R des centres de femmes du Québec
[18].
* Mercédez Roberge est coordonnatrice de la Table des regroupements
provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles [19].
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Le projet de loi 15 devant une opposition sociale en pleine effervescence

La Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles (Table) tient à souligner la force du message d'opposition au projet de loi 15 (PL15) transmis depuis plusieurs semaines par les mouvements sociaux. Uniquement cette semaine, au moins quatre actions ont eu lieu, à l'initiative de différentes organisations et alliances et réunissant des groupes communautaires et des organisations syndicales. Alors que le gouvernement risque de recourir au bâillon pour adopter le PL15, nous l'invitons à tenir compte de la voix de la population et à poursuivre l'analyse au-delà du 8 décembre.
Le 30 novembre, le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN), ainsi que le Regroupement d'éducation populaire en action communautaire des régions de Québec (RÉPAC 03-12) tenaient un rassemblement devant l'Assemblée nationale pour sonner l'alarme. Des représentant·es ont souligné le manque d'écoute du gouvernement à l'égard des mouvements sociaux et des besoins de la population. « À l'instar des personnes et organisations présentes à ce rassemblement, la Table estime que le gouvernement fait fausse route. Il doit notamment cesser d'encourager la privatisation du système public de santé et de services sociaux, d'attaquer l'autonomie de la pratique sage-femme et des groupes communautaires, et cesser de refuser de reconnaître le racisme systémique présent dans le réseau » de dire Stéphanie Vallée, présidente de la Table.
Le même jour, la Coalition solidarité santé, composée de syndicats, de groupes communautaires et de diverses organisations de la société civile, lançait la déclaration La réforme Dubé – Tout sauf santé soulignant l'absence évidente de consensus et la poursuite de l'étude détaillée du PL15 au-delà du 8 décembre, dans le cadre d'un point de presse à l'Assemblée nationale. Cette déclaration s'ajoute à une campagne de lettres demandant aux membres de l'Assemblée nationale de faire tout en leur pouvoir pour freiner le PL15. « En octobre dernier, la Table a d'ailleurs fait partie des 250 groupes, associations et organisations issus des milieux communautaire, syndical, coopératif et médical ayant signé la lettre ouverte initiée par la Coalition, intitulée Réforme Dubé : une absence évidente de consensus (La Presse, 25 octobre) et elle continuera de participer au mouvement d'opposition » poursuit Stéphanie Vallée.
Le 28 novembre, environ 150 féministes participaient à une journée de réflexion à l'initiative de la FSSS-CSN. Provenant des milieux syndical, communautaire et universitaire, les participantes et panélistes ont dénoncé la réforme menée par le ministre Christian Dubé, en particulier en mettant en lumière les conséquences du PL15 sur les femmes. La rencontre a donné lieu à la création des premières étapes d'un mouvement qui prendra assurément de l'ampleur, soit le Front féministe de résistance et d'action politique (FFRAP). « La Table participera au premier appel lancé à cette occasion, en invitant les féministes du mouvement communautaire à arborer un carré mauve. Le 8 décembre, jour présumé de l'adoption du PL15 sous le bâillon, sera d'ailleurs un moment important où le mouvement communautaire démontrera sa solidarité envers les travailleuses et travailleurs de la fonction publique, en participant bruyamment aux lignes de piquetage et en arborant le carré mauve » de dire Mercédez Roberge, coordonnatrice de la Table. Panéliste durant l'événement, celle-ci a notamment présenté les articles du PL15 compromettant l'autonomie des organismes communautaires autonomes du domaine de la santé et des services sociaux (OCASSS), ainsi que les démarches en cours pour corriger la situation.
En effet, le 8 novembre dernier, la Table faisait parvenir une lettre demandant à la Commission de la Santé et des Services sociaux de reconsidérer l'adoption des articles 435 à 450 du PL15. Adoptés le 4 octobre sans que les parlementaires ne disposent de toutes les informations, ces articles obligeront les groupes communautaires à détenir un « agrément » pour obtenir du financement sous la forme d'entente de services. « Si des OCASSS se tournent vers ce mode de financement, c'est en raison de l'insuffisance de leur subvention pour leur mission globale. Ainsi, même s'il ne s'agit que d'une petite part de leurs budgets, les groupes devront se conformer aux pratiques dictées par le MSSS pour l'obtenir, ce qui est totalement contradictoire avec les exigences d'autonomie du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) qui verse la subvention pour leur mission globale. Ayant obtenu l'appui des partis d'opposition, la Table espère que sa demande sera traitée prochainement », poursuit Mercédez Roberge.
Ces actions s'ajoutent à de nombreuses autres menées ces derniers mois. La Coalition Riposte au Plan Santé vient d'ailleurs de relancer la diffusion des vignettes Stoppons la machine en réaction au manque de débat démocratique entourant l'adoption du PL15. Conçues par ses membres, soit la Coalition Solidarité Santé, le collectif Soignons la justice sociale, À 2 mains / Head & Hands, la Ligue des droits et libertés, Solidarité sans frontières et la Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles, ces vignettes circulent à nouveau par les médias sociaux. « Le débat public demandé dès avril lors du dépôt du PL15 n'ayant toujours pas eu lieu, il ne portera que la couleur du gouvernement de la CAQ. La santé et les services sociaux sont trop importants pour prendre des décisions sans un vrai débat public démocratique. La Table réitère donc ce message au gouvernement : il doit stopper la machine et non adopter le PL15 sous le bâillon », conclut Stéphanie Vallée.
La Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles, dont L'R des centres de femmes du Québec est un membre actif, se joint à ce large mouvement et demande au gouvernement de prendre acte de l'ampleur de l'opposition au PL15, et surtout, de ne pas l'adopter sous le bâillon.
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États généraux de la presse indépendante : les débats en vidéo

Cent médias et organisations ont formulé 59 propositions pour réformer la presse et le système d'information en France. Elles ont été détaillées et débattues lors d'une grande réunion publique, jeudi 30 novembre à Paris, à voir en streaming vidéo.
Tiré de Médiapart.
Après deux mois de discussion et les réunions de quatre groupes de travail, les États généraux de la presse indépendante ont soumis mercredi 29 novembre 59 propositions de réforme de la presse et de notre système d'information. Cette initiative, proposée début octobre par le Fonds pour une presse libre, est une réponse aux États généraux de l'information présidentiels, officiellement lancés le 3 octobre par l'Élysée.
Cette démarche officielle nous a inquiétés à plusieurs titres. La méthode politique choisie n'est pas la bonne : nommer une commission dans des conditions obscures, selon des critères inconnus et dans le secret du pouvoir élyséen ne confère aucune légitimité ; formuler un ordre du jour vague parce que terriblement vaste, alors que les urgences s'accumulent depuis des années… ; fixer un calendrier interminable puisque cette initiative présidentielle est censée déboucher sur un rapport (un de plus ?) à l'horizon du mois de juin... Enfin, le pouvoir suprême prétendant réformer « le contre-pouvoir », cela fait sourire ou protester.
Cent médias indépendants et organisations, syndicats de journalistes (SNJ, SNJ-CGT), collectifs de journalistes (Informer n'est pas un délit, Profession pigiste, etc.), associations de défense des droits (Sherpa, Maison des lanceurs d'alerte, etc.), associations de défense de la liberté d'informer (Un Bout des médias, Fonds pour une presse libre, Acrimed, etc.), ont donc décidé de se réunir. Pour construire d'autres états généraux, ceux d'une presse indépendante au service des citoyennes et citoyens.
C'est une initiative rare, exceptionnelle même, tant il ne s'agissait pas pour ces cent participants de mettre seulement leur signature sous un texte, mais de tenter de construire ensemble, malgré leur diversité et leurs désaccords légitimes, une plateforme commune de réformes urgentes et indispensables. Pas pour nous, journalistes. Mais pour l'ensemble de nos publics, pour défendre et renforcer cette liberté fondamentale qui est le droit de savoir de chacune et chacun, celui de connaître toute information qui relève de l'intérêt public.
Une consultation en ligne a été organisée durant trois jours, du 24 au 27 novembre, pour valider ou exprimer des désaccords sur les propositions soumises. Le résultat est là : 59 propositions réunies dans un livret numérique.
Ces propositions ont été détaillées et débattues lors de la grande réunion publique organisée le 30 novembre, à Paris, à voir en streaming vidéo. Cette réunion est suivie d'événements et débats organisés les semaines suivantes en régions, à Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Clermont-Ferrand ou Vire.
Visionner la vidéo des échanges et débats.
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Précarité des femmes sans statut

Samira Jasmin, militante à Solidarité sans frontière, sans papier pendant 10 ans et membre du comité des 12 jours d'action contre les violences faites aux femmes, nous offre son témoignage.
« Des milliers de personnes atterrissent au Canada en quête d'une vie meilleure. On se retrouve vite rejetées par le système d'immigration qui nous ferme toutes les portes pour devenir rapidement des sans statuts.
On est heurtées par la dureté de la vie ici : on n'a pas le droit de travailler puisqu'on n'a pas de permis de travail. Si on trouve un emploi, on est exploitées à l'extrême avec des heures de travail interminables pour un salaire minable. Des conditions inhumaines qu'on ne peut pas dénoncer. Dénoncer aujourd'hui, c'est être sans emploi demain. On est vraiment considérées comme de la main-d'œuvre jetable.
On se tait et on reste tout simplement parce qu'on n'a pas d'autre choix, on a des familles derrière nous et des enfants.
On contribue à l'économie du Canada légalement ou illégalement, mais on n'est jamais reconnues, jamais remerciées d'être au premier rang du danger comme pendant la pandémie.
Si on a besoin de services de santé, sans la RAMQ, ça coûte 1000$ juste pour l'ouverture du dossier à l'hôpital et ça fait qu'on devient de plus en plus vulnérables.
On n'a pas de pièce d'identité même pour louer un appartement qui nous abrite avec nos familles et quand on trouve un logement on est une cible facile d'abus sexuels par le propriétaire.
On vit dans la peur constante d'être arrêtées et déportées.
Mon témoignage décrit à peine 1% de ce que vivent les personnes sans statut au Canada.
Un programme de régularisation inclusif et sans exception est la solution pour améliorer les conditions de vie de milliers de personnes. »
Il faut un statut pour tous et toutes.
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Déclaration populaire canadienne sur la Justice Climatique et la Paix

Mettre fin aux guerres et aux combustibles fossiles : Décoloniser, Démilitariser, Décarboner
Dessin de presse par Boris (Jacques Goldstyn) Artiste pour la Paix de l'Année - Échec à la guerre
L'humanité vit une urgence climatique exacerbée par un conflit globalisé. L'été a vu des feux de forêts faire rage à travers le Canada, entraînant destructions et déplacements de masse de communautés face à d'intenses incendies sans précédents, à des vagues de chaleur, inondations ou sécheresses, sans avoir été préparées pour affronter ces désastres climatiques. Le gouvernement canadien a failli à réduire les émissions de carbone et à adapter le pays aux changements climatiques. Le Commissaire fédéral pour l'Environnement et le Développement viable vient de rapporter par la voix du Bureau de l'Auditeur Général que le Canada ne sera pas en mesure de rencontrer sa cible de 2030 prévoyant une coupure de ses émissions carboniques d'au moins 40% par rapport à 2005.1
Le refus du gouvernement canadien d'appeler des cessez-le-feu pour les guerres qui font rage à Gaza et en Ukraine et de continuer à y envoyer des armes prolonge honteusement ces conflits, exacerbe les souffrances des populations et accélère le réchauffement climatique. Avec l'augmentation de ses dépenses et pollutions militaires, le Canada s'éloigne de ses engagements pris lors de l'Accord de Paris, avec depuis décembre 2015 une augmentation de 95% en dépenses militaires grimpées à $39 milliards, selon le rapport de l'OTAN2 sur les dépenses militaires mondiales, classant le Canada malgré sa faible population et ses frontières sûres au 14e rang le plus élevé dans le monde et au 16e rang des transferts d'armes3.
Le ministère de la Défense nationale du Canada est responsable de plus de 60 % de toutes les émissions polluantes du gouvernement fédéral.4 Le gouvernement fédéral a récemment annoncé son intention d'acheter de nouveaux avions de combat F-35 propulsés par des combustibles fossiles, ainsi que des ravitailleurs (sortes de pipelines ailés), pour des coûts exorbitants5. L'armée canadienne dépense sans compter pour une nouvelle flotte de vaisseaux de guerre, propulsés au diésel, mettant davantage en péril nos océans6. Ces systèmes d'armements enferment notre pays dans un militarisme à forte intensité de carbone pour des décennies à venir, sans aucun plan crédible de compensation écologique.
L'entraînement et les opérations de l'armée canadienne avec les États-Unis et l'OTAN intensifient le réchauffement climatique7 et accroissent les risques de guerres. Le Canada déploie régulièrement des navires de guerre aux côtés des forces marines américaines et de l'OTAN en mer de Chine méridionale. Le Canada dirige un groupement tactique de l'OTAN en Lettonie et entraîne des forces en Irak. Le Canada militarise également l'Arctique, un écosystème fragile, avec installations et exercices de l'armée de l'air et de la marine aux côtés des États-Unis dans le cadre du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD)8.
Dans son 6e rapport d'évaluation, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC - ONU) a déclaré que « la coopération internationale est un catalyseur essentiel de mesures ambitieuses d'atténuation, d'adaptation et de résilience climatiques »9. Le Canada doit mettre fin aux guerres et aux exportations d'armes et coopérer avec tous les pays pour éviter un changement climatique catastrophique et atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies.10 Le Canada doit se retirer de l'OTAN et du NORAD, alliances militaires qui entravent la coopération et la paix mondiales.
La paix est à l'ordre du jour du programme thématique du sommet climatique pour la première fois en 8 ans à Dubaï. La justice climatique signifierait la fin des guerres fratricides et écocides, ainsi que la terminaison des armes, spécialement celles propulsées par des combustibles fossiles, en vue de la conversion de l'économie guerrière en économie verte.11
Le désir de paix universelle cherche à faire adopter le Traité sur l'Interdiction des Armes Nucléaires (NWPT), comme plus de 120 pays l'ont fait, à l'appel du Costa Rica.
La paix concerne à la base les défenseurs autochtones des terres et des eaux, cherchant à mettre fin au colonialisme de peuplement et au capitalisme extractiviste. Un climat de paix est atteignable par le désarmement, la démilitarisation, la consolidation de la paix environnementale, la coopération, l'entraide et la solidarité mondiales. La paix par la justice climatique est le changement transformateur nécessaire pour garantir un avenir viable.
Pour prévenir un changement climatique catastrophique, l'effondrement de la biodiversité, les famines massives et les guerres, nous adressons les demandes pressantes suivantes au gouvernement Trudeau :
1. Appeler des cessez-le-feu pour tous les conflits et appuyer des plans de paix à Gaza, en Ukraine, au Yémen, au Soudan et en République Démocratique du Congo
2. Annuler la commande de $74 milliards de F-35 propulsés par des carburants fossiles
3. Annuler la commande de drones opérés à distance par les militaires exerçant une surveillance domestique et des opérations en sols étrangers
4. Annuler la commande à $306 milliards de vaisseaux de guerre
5. Annuler la commande de $3 milliards pour des ravitailleurs
6. Mettre fin à l'exportation des armes et à toute technologie militaire
7. Mettre fin au programme de modernisation de la militarisation de l'Arctique à $38 milliards
8. Réduire et réallouer les dépenses militaires en actions et financement climatiques
9. N'investir ni dans l'énergie nucléaire ni dans les réacteurs nucléaires modulaires et adhérer au Traité sur l'Interdiction des Armes Nucléaires (NWPT)
10. Assurer une vigilance contre toutes les émissions militaires de gaz à effets de serres
11. Développer un plan national de conversion prévoyant une transition juste mais accélérée transformant les secteurs de défense (aérospatiale et autres) en vue d'une transformation radicale de notre économie de guerre en une économie verte
12. Convertir des soldats de la défense nationale en combattants contre les feux de forêts, équipés de « Canadairs » et d'expertise verte
13. Développer des systèmes non-militaires pour prévenir ou guérir les désastres naturels et civils (ruptures de pipelines, échouages de navires pétroliers, etc.)
14. Se retirer du NORAD et de l'OTAN, alliances coûteuses en pollution de carbone dirigées par l'armée américaine, la plus grande consommatrice d'énergie fossile et coupable d'avoir mené de terribles guerres pour s'accaparer des ressources naturelles
15. Investir dans la paix environnementale, dans la diplomatie et la coopération globale avec tous les pays pour protéger la planète, en respectant l'entente de Paris et en rencontrant les objectifs de développement viable de l'ONU.
Réseau pancanadien pour la paix et la justice - peaceandjusticenetwork.ca
Tamara Lorincz* - notre représentante canadienne à Dubai-COP28 le 28 novembre 2023
Traduction P. Jasmin – Artistes pour la Paix 28 novembre
* Doctorante à la Balsillie School for International Affairs (Université Wilfred Laurier-Université de Waterloo), Tamara Lorincz œuvre dans le domaine de la gouvernance mondiale - conflits et sécurité. Ses recherches actuelles portent sur les impacts de l'armée sur l'environnement et le changement climatique, les liens entre paix, développement durable et sécurité, le genre et les relations internationales, ainsi que la violence sexuelle militaire.
Diplômée d'une maîtrise en politiques internationales et études de sécurité de l'Université de Bradford au Royaume-Uni (2015), récipiendaire de la bourse Rotary International World Peace (2013-2014), Tamara a été chercheure principale pour le Bureau international de la paix (Suisse).
Membre du conseil d'administration de la Voix canadienne des femmes pour la paix et du comité consultatif international du Réseau mondial contre l'énergie nucléaire et les armes dans l'espace, membre du Groupe canadien Pugwash, membre de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, elle est diplômée d'un LLB/JSD et d'un MBA spécialisé en droit et gestion de l'environnement de l'Université Dalhousie en 2003 (alors directrice du Réseau environnemental de Nouvelle-Écosse et co-fondatrice de l'Association du droit de l'environnement - Maritimes).
Notes
1. Commissaire à l'environnement et au développement durable au Parlement du Canada (2023)
Rapport 6— Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité -2030 Plan de réduction des émissions : https://www.oag-bvg.gc.ca/internet/docs/parl_cesd_202311_06_e.pdf
2. NATO Defence Expenditures Report : https://www.nato.int/cps/en/natohq/topics_49198.htm
3. Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (2023) Tendances des dépenses militaires mondiales, 2022 : https://www.sipri.org/research/armament-and-disarmament/arms-and-military-expenditure/military-expenditure ; and Trends in International Arms Transfers, 2022 : https://www.sipri.org/sites/default/files/2023-03/2303_at_fact_sheet_2022_v2.pdf
4.Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF Canada) Canada's Carbon Bootprint : https://wilpfcanada.ca/wp-content/uploads/2021/11/01-Military-Emissions-and-Military-Expenditures_Fact-Sheet.pdf
5. Directeur parlementaire du budget (2023) : « Le coût du cycle de vie du programme F-35 du Canada, une analyse financière » : https://www.pbo-dpb.ca/fr
6.Directeur parlementaire du budget (2022) : « Le coût du cycle de vie des navires de combat canadiens, une analyse financière » : https://www.pbo-dpb.ca/fr
7.Transnational Institute (2023) « Feux croisés du climat mondial : Comment les objectifs de dépenses militaires de 2 à 3 % de l'OTAN contribuent à la dégradation du climat »
8. Canada, National Defence, Arctic Security – CAF Operations and Exercises : https://www.canada.ca/en/department-national-defence/corporate/reports-publications/proactive-disclosure/secd-april-24-2023/arctic-security.html
9. Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), 6e rapport d'évaluation : https://www.ipcc.ch/2023/03/20/press-release-ar6-synthesis-report/
10. Objectifs de développement durable des Nations Unies : https://www.un.org/sustainabledevelopment/sustainable-development-goals/
11.Campagne contre le commerce des armes (2015) Rapport « Arms to Renewables : Work for the Future » : https://caat.org.uk/publications/arms-to-renewables
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Des groupes de la société civile canadienne lancent « Paix pour la justice climatique », une déclaration pour la COP 28

(Montréal) – Le Réseau pancanadien pour la paix et la justice (CWPJN), une coalition de 45 groupes pacifistes et anti-guerre à travers le pays, lance leur déclaration « Paix pour la justice climatique » en avance sur la journée thématique consacrée à la paix au sommet sur le climat à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Pour la première fois depuis 2015, la paix figure au programme thématique de la Conférence des Parties (COP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le dimanche 3 décembre verra la paix inscrite comme thème aux côtés de la santé, des secours et de la relance d'une action climatique. Ce jour-là, le président Dr Sultan al-Jaber tiendra un événement pour publier la Déclaration de la COP28 sur le climat, les secours, le redressement et la paix. On s'attend à une faible déclaration peu efficace à contrer les impacts climatiques sévères infligés par les conflits armés et le militarisme.
La déclaration du Réseau pan-canadien pour la justice climatique et la paix (CWPJN) appelle résolument à la fin des guerres et des combustibles fossiles. Elle identifie 15 mesures qu'elle incite le gouvernement fédéral à prendre pour une action climatique favorable à la paix. Elle réclame des cessez-le-feu à Gaza, en Ukraine et en d'autres pays déchirés par la guerre, ainsi que des négociations avec des plans de paix permanents. Elle recommande, en faveur du fonds onusien pour dédommager les pays gravement touchés par les effets climatiques, une réduction draconienne des dépenses militaires, entre autres l'annulation d'achats de systèmes d'armes alimentés par des combustibles fossiles. Elle prône un engagement ferme du Canada dans la consolidation de la paix environnementale pour la prévention des conflits.
Tamara Lorincz, membre fondatrice du RCPJ, a expliqué : « Notre déclaration représente le changement transformateur dont nous avons besoin en ces temps où les guerres font rage et où le réchauffement climatique s'emballe. Nous avons besoin d'une transition juste d'une économie de guerre à une économie verte, pour éviter un changement climatique catastrophique. »
« Avec la paix, nous pouvons garantir la coopération mondiale nécessaire à une action climatique ambitieuse », a affirmé Bianca Mugyenyi, directrice de l'Institut Canadien de Politique Étrangère.
La déclaration rejette également l'énergie nucléaire, comme pseudo-solution aux dommages climatiques. Pierre Jasmin, secrétaire général des Artistes pour la Paix, explique que « l'énergie nucléaire et les réacteurs modulaires nucléaires comportent des risques de prolifération au profit des armes nucléaires, loin de constituer des solutions garantissant la paix et la justice climatique ». Il invite le gouvernement fédéral à adhérer au Traité sur l'interdiction des armes nucléaires.
La déclaration de paix est accompagnée d'une pétition en ligne adressée au premier ministre Trudeau et à la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.
Le Réseau pancanadien pour la paix et la justice climatique (CWPJN) a été fondé en 2020. Il rassemble des groupes, des organisations et des individus de partout au pays qui s'engagent et font campagne pour un monde en paix, pour une solidarité internationale basée sur le désarmement, la décolonisation et la démilitarisation. Pour plus d'informations, visitez : www.peaceandjusticenetwork.ca
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À l’énoncé économique fédéral, le conseil national des chômeurs et chômeuses répond par une journée d’action

Le CNC a tenu aujourd'hui (29 novembre) une journée d'action, avec des rassemblements et marches dans les villes et régions suivantes : Capitale-Nationale,Abitibi Témiscamingue, Charlevoix, Montréal ...
Dans le cadre de sa campagne « La vie coûte cher : Il faut une réforme de l'assurance-emploi », le CNC dénonce l'abandon de la réforme de l'assurance-emploi par le gouvernement Trudeau, alors qu'il s'y était engagé à de nombreuses reprises. De plus, il cible l'acharnement de Service Canada auprès des citoyens et citoyennes et la désorganisation chronique de cette institution fédérale.
Citations :
« _Parmi les gens qui contactent nos groupes, plusieurs doivent composer avec des délais d'attente exorbitants, alors qu'ils dépendent du chômage pour les aider dans une période sans revenu. Même si leur dossier est simple, certains attendent 6, 8, voir 10 mois avant que leur dossier ne soit réglé. Sans l'aide de nos groupes, ces travailleurs et travailleuses doivent se tourner vers des informations souvent contradictoires, et des dates butoirs sans cesse reportées. Ces personnes s'endettent, se précarisent et vont parfois jusqu'à perdre leur
logement. C'est tout simplement inacceptable !_ »
– Gabriel Pelletier, avocat au Comité Chômage de Montréal, membre du CNC
« _Le processus actuel chez Service Canada soulève plusieurs préoccupations au sein du Syndicat. Nos membres font face à des défis significatifs lorsqu'ils sollicitent de l'aide. Au bout du compte, un dossier peut rester en attente pendant 4 mois avant d'être pris en charge, sans garantie de résolution. Les conséquences peuvent être désastreuses, nos membres peuvent se retrouver sans revenu stable._ »
– Maxime Gendron Chevrier, Secrétaire Trésorier du Syndicat des
Débardeurs (SCFP, section locale 375)
« _Les chômeurs et chômeuses doivent évoquer des difficultés financières pour espérer voir leur dossier être traité, c'est méprisant. La plupart d'entre eux ont assez d'heures assurables pour se qualifier, mais pas de pain à mettre sur la table pour manger !_ »
– France Robert, du Comité Chômage du Haut-Richelieu et du Suroît,
membre du CNC
« _Les travailleuses et les travailleurs de la construction ont besoin d'un véritable filet social pour assurer une stabilité de revenu entre leurs périodes de travail. C'est une nécessité ! Le gouvernement fédéral se doit de remplir son engagement de réforme pour que l'assurance-emploi puisse enfin mieux répondre aux réalités économiques des salariés de l'industrie de la construction._ »
– Julie Brissette, du Syndicat québécois de la construction (SQC)
« _Nos membres dans l'industrie du transport scolaire ont eu un été difficile, mais ils ne sont pas les seuls. Chaque année, des travailleurs et travailleuses de notre section doivent composer avec un système d'assurance-emploi dépassé, qui n'offre qu'une couverture imparfaite. Il est temps que ça change._ »
– Éric Buisson, Président, Unifor Section Locale 510
« _Chrystia Freeland a déposé la semaine dernière son Énoncé économique de l'automne. Aucune véritable avancée. L'assurance-emploi actuelle, c'est le toit d'une maison qui coule. Et au lieu de réparer ou de le remplacer, les Libéraux n'ont pour solution que quelques centimètres de gaffer tape. C'est honteux ! C'est à se demander si le gouvernement Trudeau craint à ce point Pierre Poilievre, et choisit de s'aligner sur les Conservateurs en matière de politiques néfastes !_ »
– Pierre Céré, porte-parole du Conseil national des chômeurs et
chômeuses (CNC)
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Ukraine : « Les coopératives sont une façon de propager les principes de l’auto-organisation dans la société »

Dès les premiers jours de la guerre à grande échelle, la capacité d'auto-organisation de la société ukrainienne a été cruciale. Là où l'Etat ne pouvait pas assumer ses tâches, la société s'est organisée pour y répondre. Un gigantesque travail social, humanitaire et de solidarité, s'est développé. Même dans le domaine miliaire avec la Défense territoriale qui est devenue d'une certaine façon l'organisation du peuple en armes. Cette tradition d'auto-organisation ne vient pas de nulle part. La Commune de Maïdan (novembre 2013 – février 2014) avait déjà montré au monde entier la disposition profonde du peuple ukrainien de prendre ses affaires en mains.
Tiré de Entre les lignes et les mots
Plus avant, le puissant mouvement des coopératives ukrainiennes au début du 20e siècle a certainement nourri cette aptitude. Il a été un chemin et un instrument autant d'émancipation nationale (anticoloniale) que d'émancipation sociale et économique. L'un des programmes du festival du film féministe de 2023 sera consacré aux droits du travail. Selon les organisatrices « Bien qu'on nous vende activement l'idée de la réussite professionnelle et que le bureau soit comme une deuxième maison, le travail n'est souvent pas une question de plaisir mais une question de survie. Pour nous, les droits du travail sont avant tout une question de solidarité et d'empathie. C'est pourquoi nous avons invité à co-organiser ce programme une coopérative de couture ReSew – Швейний Кооператив (Chveïniï kooperativ), qui existe politiquement et écologiquement sans patrons ni subordonnées et est unie par l'amour de leur travail – la couture ». Nous poursuivons notre exploration du monde des coopératives et des formes inédites d'auto-organisation de la société ukrainienne avec un échange avec les animatrices de cette coopérative.
Patrick Le Tréhondat
Racontez-nous l'histoire de votre coopérative et de ses activités, avant et après le 24 février. Comment travaillez-vous ou décidez-vous ? Quelles sont les perspectives d'avenir ?
Nous nous sommes organisés en coopérative en août 2016. Nous avons considéré ce projet comme économique, environnemental et féministe et qui prévoyait de travailler dans les domaines suivants :
1) populariser la réparation et du recyclage des vêtements et textiles et d'un mode de vie respectueux de l'environnement.
2) publier des informations sur la discrimination dans la production de vêtements et de textiles (économique, environnementale, de genre), la reconnaissance d'une valeur juste du travail dans l'industrie de l'habillement, la critique de la fast fashion et la surproduction de vêtements et de textiles.
3) responsabilité conjointe des participants au projet pour le fonctionnement de la coopérative : réunions collectives, prise de décision par consensus, gestion conjointe des réseaux sociaux utilisant un marketing alternatif (non agressif), communication avec les clients, approvisionnement/recherche de matériaux, constitution d'un un système financier transparent contrôlé par tous les membres de la coopérative et d'autres fonctions.
Plus tard, nous avons commencé à organiser des ateliers où nous enseignions, conseillions et aidions à réparer les vêtements, à les modifier pour les adapter aux besoins de celui-celle qui les portait. Rénovez des poches et des sacs en toile pour remplacer ceux en plastique, ainsi que des serviettes menstruelles réutilisables. Nous avons commencé à travailler beaucoup avec les communautés queer et trans*, créant des vêtements confortables et abordables pour les membres de ces communautés. Tout cela était important et intéressant pour nous. Nous avions des clients réguliers et des participants aux ateliers, qui soutenaient nos principes.
Petit à petit, nous avons gagné suffisamment d'argent pour acheter des machines à coudre et un générateur de vapeur, et nous avons créé des conditions confortables dans l'atelier. Selon les années, il y avait 5, 3, 2, 4, 3 participants. En 2018, en collaboration avec l'initiative artistique Zboku, nous avons loué un espace commun et avons commencé à fonctionner comme un centre communautaire pour les personnes queer, trans* et non binaires à Kyiv.
Nous voulions inciter des couturières à travailler avec nous ou à créer des coopératives similaires. En général, pour populariser la forme coopérative comme alternative à la forme hiérarchique, nous avons participé à des manifestations contre le nouveau Code du travail et à des événements artistiques, culturels et éducatifs dédiés à la lutte pour les droits du travail et les conditions de travail en Ukraine. Bien sûr, nous avons été confrontés à de nombreux problèmes : le faible coût des produits sur le marché textile, la dévaluation et le manque de prestige du travail de couture, et même le harcèlement en ligne. Mais grâce à notre enthousiasme et au fait que nous étions entourés de personnes partageant nos principes, la coopérative a continué à innover.
À partir du 24 février 2022, nous sommes restés à Kyiv pendant environ un mois. Nous avons déménagé dans cet atelier car c'était un demi-sous-sol ; nous cousions bénévolement des chevrons et des sous-vêtements pour les militaires et les membres de la Défense territoriale. Nous avons aidé tout le monde que nous pouvions parmi nos proches, nos amis et dans le quartier où nous vivions.
Le 20 mars 2022, 2 membres de la coopérative partent en Finlande. À l'étranger, nous avons commencé à organiser des événements (dîners de solidarité, projections de films, présentations) pour collecter des fonds pour nos camarades et des initiatives qui, nous le savons, continuent de fonctionner en Ukraine, notamment en fournissant une aide humanitaire aux civil.es en première ligne et une aide militaire aux personnes issues des communautés anti-hiérarchiques, féministes et queer. Il est également important pour nous désormais d'entretenir des relations avec nos amis et camarades avec lesquels nous avons fait des activités au cours des dernières années et qui ont formé notre communauté, mais qui sont désormais dispersés dans le monde entier.
Le festival féministe de Kiev vous présente comme « politiquement et écologiquement sans patrons ni employés ». Quel sens donnez-vous à cette présentation ?
Une des idées et des principes de la coopérative était la structure horizontale de l'organisation. Tonya (Ton)Melnyk, une des fondatrices de la coopérative, nous a dit qu'elle avait l'expérience du fonctionnement del'industrie du vêtement en Ukraine et ce à divers postes, à la fois comme subordonnée et commegestionnaire de production. Sous tous ses aspects, c'était une expérience décevante, car soit on économise sur les salaires et les conditions de travail, soit on est contraint de le faire parce que les personnes les plus haut placées dans la hiérarchie imposent de telles exigences dans un souci de rentabilité. Tout cela conduit à l'exploitation de soi, des autres et des ressources naturelles, ce qui ne convenait pas à Ton, qui a un passé de militant. À l'époque, il y a 10 ans, est née l'idée d'une entreprise de couture horizontale, où il n'y aurait ni patron ni subordonnée, où toutes les décisions seraient prises selon le principe du consensus, c'est-à-dire en tenant compte des intérêts et de la voix de chaque membre de la coopérative, où les bénéfices seraient répartis de manière égale, ou selon des principes alternatifs, en fonction de l'accord des participantes. Au départ, les personnes intéressées par la création de ReSew étaient des personnes issues des milieux environnementaux, et c'est avec elles que ReSew a été conçu comme un projet d'upcycling1. Mais surtout, l'idée a trouvé un écho dans les milieux de gauche, anarchistes, féministes et queer. L'attitude critique de tous les membres de la coopérative à l'égard de la fast fashion, de la surproduction et de la pollution engendrées par l'industrie mondiale de l'habillement, ainsi que de l'exploitation de personnes principalement féminines et socialisées, a donné naissance à l'idée fondamentale de s'opposer politiquement et écologiquement à toute forme d'exploitation.
Connaissez-vous d'autres coopératives comme la vôtre à Kiev ou en Ukraine et, si oui, entretenez des relations avec elles ?
Lorsque nous travaillions à Kyiv, nous avons coopéré avec de nombreuses initiatives et organisations horizontales de base, telles que ZBOKU, Salt, Femsolutions, FreeFilmers et d'autres. Mais si nous parlons de coopératives de production, il y avait Bar Koshchei et la coopérative Hleb Nasushchnyi (Le pain quotidien). Cette dernière prépare des plats végétaliens à partir de produits lyophilisés et les propose à la communauté à des prix très abordables ou gratuitement. Nous les avons invités à plusieurs de nos événements, dont le Freemarket 2018. C'était une coopération intéressante et positive. Nous connaissons également plusieurs coopératives qui existaient et dont certaines existent encore en Ukraine, bien qu'il n'y ait pas eu de coopération spécifique entre nous. Par exemple, à Nyzhnye Selyshche en Zakarpattia, il y a la coopérative Longo Mai, qui produit des jus directement pressés ; à Lviv, il y a une coopérative qui vend des vêtements et des chaussures de sport ; à Kharkiv, il y a une coopérative alimentaire basée sur le squat anarchiste depuis un certain temps. Nous connaissons également plusieurs coopératives de Biélorussie et de Russie qui partagent des principes similaires aux nôtres, et nous avons coopéré à plusieurs reprises dans le cadre d'événements anarchistes communs. Par exemple, la coopérative d'impression Listovka et le magasin de falafels Horizontal.
Au début du 20e siècle, l'Ukraine a connu un important mouvement coopératif qui a été un levier pour la libération nationale et sociale de l'Ukraine. Quel rôle donnez-vous aux coopératives comme la vôtre dans une transformation sociale de l'Ukraine en vue d'une émancipation sociale ?
Les coopératives sont, à notre avis, l'un des moyens de diffuser les principes et les idées d'auto-organisation dans la société. De nombreux mouvements populaires sont redevables de ces idées. Et les mouvements de base, à leur tour, conduisent à des changements et à des transformations sociales majeures. Notre coopérative est suffisamment jeune pour pouvoir mesurer l'impact des activités de Resew sur la société. Parallèlement, au fil des années d'activité de Resew, l'attitude à l'égard d'idées telles que le recyclage, l'upcycling et les comportements respectueux de l'environnement a considérablement évolué. Les serviettes hygiéniques réutilisables, les culottes menstruelles, les pochettes et les sacs sont déjà à la mode et ne sont pas associés au passé soviétique. Mais si nous parlons du mouvement coopératif en général, c'est une école pour les gens qui peuvent s'organiser et agir dans différentes situations sans leadership, ce qui s'est reflété à maintes reprises dans la société ukrainienne au début des manifestations du Maïdan, ainsi qu'au début et pendant l'invasion à grande échelle. La capacité d'auto-organisation est un outil qui permet à la société de se montrer comme un acteur politique que le soi-disant gouvernement actuel doit écouter. Et la direction que prendra la société dépendra de la façon dont cet outil sera utilisé. C'est pourquoi il est très important de renforcer la voix des communautés de base, féministes et anti-hiérarchiques en Ukraine pour empêcher la domination du discours de droite, qui s'empare facilement de tous les meilleurs outils d'organisation sociale dans un contexte de guerre.
Nous associons souvent les coopératives comme la vôtre au terme d'autogestion [самокерованість]. Ce terme d'autogestion vous semble-t-il refléter ce qu'est votre coopérative ? Est-ce une idée familière au sein de la gauche ukrainienne ou plus généralement dans les activités sociales ?
Nous distinguons les termes « autogestion » et « auto-organisation ». Pour nous, c'est l'auto-organisation des personnes, des individus qui investissent beaucoup de ressources dans les activités d'une organisation horizontale de base, qui est la plus applicable. Après tout, tous les membres de la coopérative ne sont pas seulement des couturières, elles communiquent également avec les clients, achètent du matériel, font de la publicité sur activités de l'organisation, rédigent des articles éducatifs et militants, elles sont comptables, chargées des relations publiques, s'occupent de nettoyer, elles sont community managers et militantes. Toutes les actrices impliquées dans le fonctionnement de la coopérative sont également responsables de son fonctionnement. Le terme autogestion, à notre avis, efface quelque peu la contribution de chacun œuvrant dans la coopérative. Nous ne pensons pas non plus que quiconque puisse adhérer à notre coopérative à tout moment. Cette personne doit partager les principes du féminisme intersectionnelle, les idées écologiques de production et être prête à travailler de manière responsable dans une structure non hiérarchique. D'après nos observations, des principes similaires guident la plupart des organisations de gauche en Ukraine et à l'étranger, qui se positionnent comme horizontales ou non hiérarchiques (ou faiblement hiérarchiques) et pratiquent des outils de démocratie directe.
9 novembre 2023
Page Facebook de la coopérative ReSew
https://www.facebook.com/ReSewKyiv
Instagram de la coopérative ReSew : @resew_cooperative
Soutenir Patreon : Choisissez un abonnement 2, 4, 6… euros par mois
https: //www.patreo n.com/ReSew _
Note
1 Récupérer des matériaux ou des produits dont on n'a plus l'usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d'utilité supérieure. Il s'agit donc d'un recyclage « par le haut ».
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Revenir à l’essentiel

Ça y est, nous avons atteint le point culminant de la négociation. Notre mobilisation est à son comble : quatre journées de grève réalisées et quatre autres annoncées les 11, 12, 13 et 14 décembre prochains.
Ça brasse aussi dans les médias, alors que les déclarations du gouvernement se succèdent à un rythme effréné et que les messages prennent parfois de drôles de raccourcis. Dans ces moments, le doute devient une arme redoutable qui peut rapidement nous faire perdre pied.
Cette semaine, pendant que le Comité de négociation se trouvait littéralement à la table et que les travaux allaient bon train, monsieur Legault y est allé sur la place publique de cette déclaration à l'effet que les discussions avec la FIQ seraient supposément « difficiles », et que nous refusions les primes pour les quarts de travail « défavorables ». Je n'ai qu'une chose à dire à ce sujet : c'est TOTALEMENT FAUX. Toute personne travaillant dans le réseau de la santé sait que des primes selon les quarts et les départements, il y en a déjà. C'est même dans nos demandes de négociation de bonifier la prime de nuit et de transformer la prime de fin de semaine en salaire majoré de 50 %.
Il est par ailleurs INSULTANT de se faire dire que nous sommes « difficiles » à la table. S'il est vrai que nous sommes fermes, et que nous avons un bon rapport de force, depuis quand cela constitue-t-il un problème dans une négociation ? Le premier ministre dirait-il la même chose s'il négociait avec une profession majoritairement masculine ? Je vais vous le dire, la seule chose difficile dans cette négociation, ce fût d'obtenir de la partie patronale qu'elle accepte enfin de discuter de nos propositions.
Depuis le début de cette négociation, et même avant, le paternalisme et l'arrogance avec lequel ce gouvernement traite les professionnelles en soins, mais aussi les enseignantes, est exaspérant. Vous avez le droit d'être en colères. Et vous savez quoi ? Vous avez bien raison, parce que cette façon de traiter les professions majoritairement féminines est non seulement insultante et dépassée, mais elle est aussi en grande partie responsable des problèmes que nous voulons justement régler dans le réseau de la santé.
Si monsieur Legault souhaitait faire dérailler cette négociation, il n'aurait pu s'y prendre autrement. Avec cette sortie, il avait clairement l'intention de retourner l'opinion publique contre nous. Mais les Québécois-e-s ne sont pas dupes ! Ils-elles ont très bien compris que des soins de qualité passent nécessairement par de meilleurs salaires, une diminution de la charge de travail et une meilleure conciliation travail-vie personnelle. C'est pour cette raison que présentement, près de 7 citoyen-e-s sur 10 appuient nos revendications.
Revenons donc à l'essentiel. C'est à la table de négociation que se feront les gains, et toute notre mobilisation, notre colère et notre indignation doivent être canalisées de façon à maintenir cet appui dans la population, ainsi que le rapport de force dont le Comité de négociation bénéficie à l'heure actuelle.
Ne vous laissez pas berner par ce spectacle auquel se livre présentement monsieur Legault et compagnie sur la place publique. La pression que nous exerçons, elle porte ses fruits à la table de négociation. Le ton a changé, le rythme s'est accéléré et l'employeur discute enfin de nos demandes.
Les 5 et 6 décembre prochains, vos représentantes réunies en Conseil fédéral prendront connaissance de l'état des avancées des travaux du Comité de négociation. À partir de là, nous pourrons en discuter plus ouvertement avec vous. Suivez-nous pour plus d'information.
D'ici là, restons unies, déterminées et mobilisées !
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FAE : Une contre-offre au gouvernement, la grève se poursuit

Mardi soir, le 28 novembre dernier, la FAE a reçu une nouvelle offre du gouvernement qu'elle a analysée rigoureusement. Lors d'un Conseil fédératif de négociation (CFN), qui s'est déroulé hier et aujourd'hui en mode virtuel, les personnes déléguées provenant des neuf syndicats affiliés à la FAE ont jugé que la proposition du gouvernement ne permet pas de suspendre la grève générale illimitée.
Bien que la FAE reconnaisse l'ouverture de la partie patronale, il ne s'agit que de la première avancée du gouvernement sur les demandes des enseignantes et enseignants après 11 mois de négociation, plus de 70 rencontres et 7 jours de grève générale illimitée. Néanmoins, la FAE est tout à fait consciente des effets de la grève générale illimitée et c'est pourquoi elle déposera une contre-offre à la présidente du Conseil du trésor afin d'en arriver le plus rapidement possible à une entente de principe à présenter à ses membres.
"Je n'ai jamais vu les enseignantes et le enseignants aussi mobilisés et déterminés à améliorer leur sort, celui de leurs élèves et de l'école publique québécoise"
« Leur présence massive sur les lignes de piquetage devant les établissements scolaires et dans nos manifestations témoigne de leur colère et de leur épuisement, mais aussi de leur volonté à trouver des solutions durables qui feront une réelle différence pour offrir une instruction de qualité, et ce, pour tous les élèves du Québec. Au cours des prochains jours, nos membres auront les yeux rivés sur Sonia LeBel qui a une occasion unique dans l'histoire de valoriser leur profession, d'alléger leur tâche et de reconnaître leur autonomie professionnelle », a déclaré Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
La priorité de la FAE demeure d'améliorer la composition de la classe, puisque la classe ordinaire a franchi un seuil de difficulté tel qu'elle constitue une contrainte à l'enseignement et aux apprentissage.
« Leur présence massive sur les lignes de piquetage devant les établissements scolaires et dans nos manifestations témoigne de leur colère et de leur épuisement, mais aussi de leur volonté à trouver des solutions durables qui feront une réelle différence pour offrir une instruction de qualité, et ce, pour tous les élèves du Québec. Au cours des prochains jours, nos membres auront les yeux rivés sur Sonia LeBel qui a une occasion unique dans l'histoire de valoriser leur profession, d'alléger leur tâche et de reconnaître leur autonomie professionnelle », a déclaré Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
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